Les Évasions Célèbres - 1972 - Episode 12 - Le Condottiere Bartolomeo Colleoni

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DB - 02-09-2024
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02:20Je te souhaite la bienvenue dans les oubliettes de Monza, Capitaine Coleoni.
02:30Je te souhaite la bienvenue dans les oubliettes de Monza, Capitaine Coleoni.
02:51Capitaine Bartholomew Coleoni et Dames Thysbées,
02:55veuillez accepter l'hospitalité du Duc Philippe-Marie Visconti,
02:59Seigneur de Milan.
03:02Bienvenue en notre maison.
03:05Souriez donc, essayez les trémas, vous.
03:08Ma chère amie, faites donc la conversation à Dames Thysbées,
03:12et vous, Capitaine approchez.
03:18Venez, je vous prie, je suis très heureux de vous recevoir.
03:23Asseyez-vous près de moi.
03:26Oui, mes seigneurs, l'homme d'armes qui entre aujourd'hui à notre service
03:31n'est pas un soldat de fortune.
03:33Bartholomew Coleoni est un grand condottier.
03:36Et nous tenons à lui rendre hommage en espérant que son génie militaire
03:40apportera au duché de Milan les avantages et les profits
03:43qui jusqu'à aujourd'hui étaient réservés à Venise.
03:46Veuillez accepter ces présents, Madame, en signe de notre bonne volonté.
03:51Et ceci est pour vous, Capitaine, c'est la clé du château d'Adorno
03:55que nous désirons vous offrir avec les terres qui en dépendent.
03:58L'aile gauche est fortifiée, vous pouvez y loger la totalité de vos troupes.
04:02Merci, Monseigneur.
04:08Je vous remercie.
04:10Je vous remercie.
04:11Merci, Monseigneur.
04:18Il est difficile de concilier à la fois l'orgueil des généraux
04:22et la diplomatie de la noblesse.
04:24Et que me remontes-tu, bouffon ?
04:26J'observais seulement que l'esprit de votre valeureux capitaine général,
04:30Niccolo Piccinino, manquait un peu de vivacité.
04:33Ne voyant pas les signes du temps, il considère encore le capitaine
04:37Bartholomew Coleoni comme son plus implacable ennemi.
04:39C'est compréhensible.
04:41Cela fait plus de dix ans que ces géants de l'art guerrier
04:44ont pris l'habitude d'échanger allègrement leurs opinions sur le champ de bataille.
04:49Piccinino est impulsif.
04:51Mais qu'importe, nous déplorons l'absence de deux combis, voilà tout.
04:55Ne déplorez rien, Monseigneur.
04:57Il me semble que vos invités sauront faire honneur, eux, aux banquets de ce soir.
05:04Cet événement mériterait un certain nombre de réflexions d'ordre philosophique,
05:07mais mon talent, hélas, ne va pas aussi loin.
05:10Souffrez donc, Monseigneur, que je leur dédie ces pauvres rimes improvisées.
05:16Voici, mes seigneurs, ce qu'est une bataille.
05:19Le vainqueur sourit, le vaincu gémit.
05:21Le vainqueur aura une médaille, mais tous deux s'offriront de joyeuses ripailles.
05:25Car les morts restent morts et les vivants, vivants.
05:28La morale ne manque pas de piquant.
05:31Celui qui brandit l'épée et la lance, le fête au profit de sa pense.
05:38Capitaine, j'ai une autre surprise pour vous.
05:47Elle est magnifique.
05:49Nous possédons dix couleuvrines comme celle-ci. Je les mets à votre disposition.
05:53Elles ont une plus grande portée que les bombardes.
05:56Elles lancent des boulets de fer et non des boulets de pierre d'un poids de 50 livres.
05:59Elles sont très maniables.
06:01Allez donc, laissez-les examiner.
06:03Tirez donc un boulet par la fenêtre.
06:05Choisissez la cible que vous voudrez avec ma bénédiction.
06:08Je vous en prie, capitaine, n'en faites rien.
06:10Il n'y a là aucun danger.
06:12La duchesse n'est pas craintive de nature, mais l'éclat des poudres la terrorise.
06:17J'ai tout aussi horreur d'éclat que vous.
06:20C'est ce que j'attendais.
06:22C'est ce que j'attendais.
06:24C'est ce que j'attendais.
06:26C'est ce que j'attendais.
06:28C'est ce que j'attendais.
06:30J'ai tout aussi horreur des armes qui explosent.
06:33Je peux me dominer.
06:38Caramouche !
06:40Je suis forcé de vous quitter.
06:42Je viens de me prendre.
06:44Je suis malade.
06:54Il n'est pas malade.
06:56Le teneur lui fait peur, c'est la seule raison.
06:57Mais le duc est un grand comédien.
06:59Je peux vous assurer que dans cinq minutes,
07:01il s'étendra paresseusement sur un lit
07:03et se riant de nous, dévorera la moitié de moutons.
07:27Je suis désolée.
07:30Je suis désolée.
07:32Je suis désolée.
07:34Je suis désolée.
07:36Je suis désolée.
07:38Je suis désolée.
07:40Je suis désolée.
07:42Je suis désolée.
07:44Je suis désolée.
07:46Je suis désolée.
07:48Je suis désolée.
07:50Je suis désolée.
07:52Je suis désolée.
07:54Je suis désolée.
07:55Je suis désolée.
07:57Je suis désolée.
07:59Je suis désolée.
08:01Je suis désolée.
08:03Je suis désolée.
08:05Je suis désolée.
08:07Je suis désolée.
08:09Je suis désolée.
08:11Je suis désolée.
08:13Je suis désolée.
08:15Je suis désolée.
08:17Je suis désolée.
08:19Je suis désolée.
08:21Je suis désolée.
08:23Je suis désolée.
08:25Je suis désolée.
08:27Je suis désolée.
08:29Je suis désolée.
08:45Laissez, en repos.
08:47J'ai décidé de me confier le commandement de toutes vos troupes.
08:52Et alors ?
08:53La totalité de vos hommes d'armes refuse de m'obéir.
08:55C'est pour cela que je vous demande de leur en donner l'ordre par écrit.
09:00Et pourquoi ferai-je cela ?
09:02Pour éviter qu'ils soient tous tués.
09:05Car ceux qui refuseront de reconnaître et d'obéir au nouveau commandant-chef
09:09seront décapités.
09:13Je pense que vous aurez beaucoup à faire ces prochains jours.
09:18Décapiter trois mille hommes prend du temps.
09:20Alors, ne me faites pas croire que la vie de vos soldats vous laisse indifférents.
09:24Ce sont des hommes qui vous sont dévoués corps et âme.
09:29Votre signature et ils sont sauvés.
09:33Mais vous avez soif, capitaine ?
09:36Je l'avais presque oublié.
09:49J'ai envie de boire mes passés.
09:52Bartolomeo Colleoni, vous signerez de grève force.
09:55Le capitaine Francesco Piccinino saura vous y contraindre.
09:58Vous ne pourrez pas le faire.
10:01Il est mort il y a bien longtemps.
10:04Il se prénommait Niccolo.
10:07Lui aussi était mon ennemi.
10:10Mais c'était un ennemi digne de respect.
10:15Et un homme d'honneur.
10:19Vous avez raison.
10:22Il est mort il y a bien longtemps.
10:25Et un homme d'honneur.
10:29Plus fort ! Enfroite plus fort !
10:31As-tu peur de me faire mal ? Ne vois-tu pas que j'ai une peau de dragon ?
10:36Excusez-moi pour cet accueil.
10:38Je ne m'attendais pas à vous recevoir dans cette pièce.
10:42Si vous le permettez, je vais finir mes ablutions.
10:45Je vous en prie, j'ai tout mon temps.
10:47Buvez un peu de ce vin, capitaine.
10:55A votre santé.
10:57A votre santé.
10:59Impénétrable méandre de notre destinée.
11:01Il y a tout juste un an, vous exhortiez nos soldats contre ceux du capitaine Coleoni.
11:05Et je vous entendais crier, égorgez-les !
11:09Du reste, j'ai aussi noté que le capitaine Coleoni,
11:12nous attaquant au même instant, hurlait la même exhortation,
11:15égorgez-les, égorgez-les !
11:20Et bien à nous maintenant.
11:22Qu'est-ce qui me vaut l'honneur de cette visite, capitaine ?
11:27La guerre contre Sforza.
11:31Je suis venu sur ordre du duc.
11:33Comment ?
11:35D'un côté, le duc me contraint à mille subterfuges
11:37pour éviter de se compromettre dans cette guerre contre Sforza,
11:40et voilà que maintenant, il vous envoie au grand jour ?
11:44Combien d'hommes avez-vous amenés ?
11:46Peu importe leur nombre, ce sont mes soldats.
11:49Je n'ai nul besoin de renforts.
11:51Avec les Aragonais, les troupes du pape et les soldats à ma solde,
11:54j'ai plus de vingt mille hommes.
11:56Une fort belle armée.
11:58Francesco Sforza ne peut en aligner que huit mille.
12:01Je suis en mesure de l'écraser à mon gré.
12:03Aussitôt que...
12:07Mais vous venez peut-être m'apporter l'ordre d'attaquer.
12:10Il n'est pas nécessaire d'attaquer.
12:13Son Altesse m'envoie justement à Senigallia
12:16avec des ordres précis.
12:18Il désire que mes soldats fassent un barrage entre vous et Sforza,
12:21afin que pour le moment, aucune action de guerre ne soit déclenchée.
12:25Mais enfin, cet ordre est aberrant.
12:28Francesco Sforza est notre plus implacable ennemi,
12:31et maintenant qu'il est à notre merci,
12:33il me paraît que c'est pure folie de vouloir m'empêcher de l'anéantir.
12:36Vous sous-estimez, je crois, la valeur de cette ruse de guerre, mon capitaine.
12:40Son Altesse a des visées bien plus ambitieuses.
12:43Son intention est de compromettre la République de Venise.
12:46Il est de notoriété que Francesco Sforza a sollicité l'aide de la Cyrinissime.
12:51Ce qui signifie ?
12:52Cela me semble limpide.
12:54Le Duc donne un répit à Sforza parce qu'il veut que la République vole à son secours.
12:58Et lorsque ce sera fait, son but sera atteint.
13:02La guerre à outrance contre Venise.
13:04À moins que...
13:05À moins que quoi ?
13:06Eh bien, à moins que vous ne soyez le type d'homme
13:08qui préfère toujours gober l'œuf aujourd'hui
13:10plutôt que de croquer la poule.
13:12Je ne gobe pas d'œufs.
13:14Ni ne fréquente les poulaillers.
13:16Pardon, père.
13:17C'est vous, en ce moment, qui commandez les armées de la Ligue contre Sforza.
13:20Philippe-Marie Visconti est Duc de Milan.
13:22Mais il ne peut donner des ordres au nom de toute la Ligue.
13:25Et de ce fait, vous n'avez pas à obéir au capitaine Coleoni.
13:30Avec votre permission, je vais aller voir comment mes hommes sont installés.
13:33Ils sont très fatigués.
13:34Nous sommes venus depuis la Lombardie à marche forcée.
13:37Quant à vos discours, je regrette, je ne suis qu'un soldat.
13:41Je ne comprends rien à la politique.
13:43Son Altesse m'a donné des ordres précis.
13:48Je les ferai respecter.
13:57Nous ajouterons volontiers une note à notre chronique de la guerre.
14:01Aujourd'hui, le chef de l'armée de la Ligue,
14:05Aujourd'hui, le Duc Philippe-Marie Visconti
14:08nous a donné une nouvelle preuve de ses audaces intellectuelles
14:11en se lançant vaillamment dans des dessins politiques
14:14toujours plus compréhensibles, toujours plus lumineux.
14:19Des dessins incompréhensibles pour tout un chacun.
14:22Sauf, cela va sans dire, pour les militaires.
14:35Bon appétit, Monseigneur.
14:41Un peu humide, ce cachot.
14:44L'hiver est déjà arrivé.
14:46Mais en compensation, vous aurez le plaisir de passer l'été
14:49sans avoir à souffrir de la chaleur.
14:53Je vous en prie.
14:54Je vous en prie.
14:55Je vous en prie.
14:56Je vous en prie.
14:57Je vous en prie.
14:58Je vous en prie.
14:59Je vous en prie.
15:00Je vous en prie.
15:01Vous allez passer l'été sans avoir à souffrir de la chaleur.
15:04Vous ne dites rien ?
15:07Votre classe symptomatique vous demande de vous fairePeter.
15:12Avec votre permission, Capitaine.
16:01Vite.
16:20Capitaine.
16:22Je vous attendais.
16:24Je serais venu sans vous appeler.
16:27Je suis arrivé de Milan.
16:29J'ai des nouvelles qui m'inquiètent beaucoup.
16:31Il ne faut pas vous inquiéter, mon capitaine.
16:33Le duc se trouve en parfaite santé.
16:36Et je crois qu'il aurait même l'intention bien arrêtée
16:38de se réconcilier avec Francesco Sforza.
16:41C'est impossible, voyons.
16:43Il me demandait sa tête avant-hier.
16:45Il a changé d'humeur.
16:47Il ne faut pas oublier qu'il s'agit quand même de son gendre.
16:50Et puis, il y a cette naissance, premier enfant.
16:53Vous qui en avez sept, toutes des filles à ce qu'il paraît,
16:56vous comprendrez facilement.
16:59Vous avez bien dit un enfant?
17:02Le premier enfant du seigneur Sforza.
17:04Sa jeune et charmante épouse vient de mettre au monde un héritier,
17:07un superbe garçon.
17:09C'est ainsi que le duc Philippe Marie Visconti
17:13est devenu grand-père.
17:15J'imagine qu'il en est tout attendri.
17:18Et pour moi, vous a-t-il donné un message?
17:22Oui, il m'a chargé de...
17:24de vous prier de rentrer immédiatement à Milan.
17:27Mais si je quitte mon poste, Piccinino et Sforza se jetteront l'un sur l'autre.
17:31Eh bien, ce ne sera pas la première fois.
17:33Oui, mais en ce moment, Niccolò Piccinino n'est pas prêt à soutenir une bataille de ce genre.
17:37Ses fidèles alliés d'Aragon l'ont abandonné de façon imprévue.
17:40Est-ce que son Altesse le sait?
17:42Comment ne le saurait-il pas?
17:44C'est lui qui a donné l'ordre aux Aragonais de se retirer.
17:50Capitaine,
17:52il y a trois mois, le jour où vous êtes arrivé au château de Senigallia,
17:56je vous ai entendu déclarer que vous étiez un soldat et non un politicien.
18:01Alors pourquoi?
18:03Pourquoi vous faire tellement de soucis?
18:05Je ne pourrais permettre qu'un homme et un soldat comme Niccolò Piccinino
18:09soient lâchement poignardés dans le dos.
18:23C'est insensé de vous entêter de la sorte.
18:26Après tout, il ne s'agit que d'une formalité.
18:29Mais rendez-vous compte que vos hommes n'ont pas reçu leur solde depuis des mois.
18:34Et vous savez fort bien ce que cet argent peut représenter pour un soldat de fortune.
18:41Alors, vous acceptez de signer?
18:46Non.
18:49Non.
18:51Car durant ces trois mois,
18:55vous n'avez pas réussi à faire plier un seul de mes hommes, j'en suis sûr.
19:04Aucun n'a cédé.
19:06Sur les trois îles, aucun n'a cédé.
19:09Autrement, vous ne seriez pas ici
19:12à vous tortiller comme une vermine.
19:16Des vermines.
19:18Vous et votre ami Francesco Piccinino.
19:30Ne vous y fiez pas.
19:33Ne vous y fiez pas.
19:35Ne vous y fiez pas.
19:39Ne vous y fiez pas, vous dis-je.
19:41Vous appartenez à Venise comme Venise elle-même vous appartient.
19:44Philippe-Marie Visconti n'a jamais eu la moindre amitié pour vous
19:47pour la raison qu'il déteste Venise.
19:50Et quoi qu'il vous fasse aujourd'hui, mille flatteries,
19:53dans son cœur, croyez-moi, il demeure ce qu'il n'a jamais cessé d'être,
19:57un ennemi implacable, votre plus grand ennemi.
20:00Non, monsieur Martinengo.
20:02Venise m'a humilié, m'a traité comme un laquet.
20:05Après la paix de Crémone, la capitainerie de la cité me revenait sans contestation.
20:10Au lieu de cela, Venise m'a récompensé en réduisant le nombre de mes soldats.
20:14Ce n'est pas à Venise qu'il faut en vouloir, c'est un Vénitien qui vous a offensé.
20:18Oui.
20:23Mais c'était un procureur général de la Serenissime.
20:30C'était donc un représentant de Venise.
20:34C'est vrai, le procureur d'Andolo a commis une grave erreur et il le reconnaît.
20:39Alors pourquoi ne reconnaissez-vous pas également la vôtre ?
20:42Admettez qu'en la circonstance, vous avez été pour le moins léger
20:46en vous précipitant ainsi dans les bras de Visconti.
20:49Le duc m'a comblé de cadeaux, de privilèges.
20:52Oui, il vous impose le rôle d'un chien de garde.
20:56En quatre ans, vous n'avez accompli que quelques actions sans éclats dignes de vous.
21:00Vous avez posté des sentinelles entre Sforza et Picinino dans la campagne autour de Senigallia.
21:05Vous avez réprimé sans difficulté l'insurrection des Bolognais.
21:09Vous avez rétabli la paix et l'ordre dans un ou deux châteaux.
21:13Depuis un an, on n'a pas utilisé vos talents.
21:19C'est fort dommage.
21:24Maintenant que Niccolò Picinino est mort, je serai nommé capitaine général.
21:29Et ce titre, Venise n'a jamais voulu me l'accorder.
21:32Niccolò Picinino est mort, c'est vrai. Mais il y a son fils Francesco.
21:36Et autant le père était rompu au métier des armes,
21:39autant le fils est doué dans l'art de l'intrigue et des cabales de cour.
21:44Ne vous faites pas d'illusions.
21:46Capitaine !
21:47Qui est-il ?
21:48On vous réclame d'urgence.
21:50Excusez-moi.
21:56Je n'en ai jamais vu d'aussi joli.
21:58Vous devez être lasse.
22:00Cette nuit, vous n'avez qu'à redormir, Duchesse.
22:03Non, je ne me suis jamais sentie si bien.
22:06Regardez la sourire aux anges, elle est adorable.
22:10Aimeriez-vous que je sois sa marraine ?
22:13Je n'osais pas vous le demander.
22:15Je vous en suis reconnaissante.
22:18Vous m'avez soignée comme si vous étiez ma soeur.
22:21Le jour où vous serez mère, à votre tour...
22:24Je n'aurai pas ce bonheur.
22:26Mon état n'est pas celui d'une épouse.
22:29Mon mariage avec le Duc n'a été qu'une mascarade.
22:32Un marché dicté par des intérêts politiques.
22:36Pardonnez-moi.
22:38Je ne le savais pas.
22:40Je peux encore m'estimer plus heureuse que d'autres.
22:43Il y a eu une première Duchesse que mon mari fit décapiter.
22:47Quant à la favorite, sa chère et tendre maîtresse,
22:50comment pourrais-je l'envier ?
22:52Bien sûr, elle a eu de lui une fille.
22:55Mais le Duc la lui enleva quand elle avait à peine 7 ans
22:58pour la donner en mariage à l'ennemi qu'il haïssait le plus,
23:01à Francisco Sforza.
23:03Quel beau conte de fée.
23:10C'est un garçon ?
23:14Pardonnez-moi.
23:16Hélas, je ne sais faire que des filles.
23:20Avec celle-ci, nous en aurons 8.
23:238 filles, madame.
23:33La prochaine fois, ce sera sûrement un beau chevalier.
23:37Je vous le promets, mon tendre ami.
23:41Peu importe.
23:43C'est très bien ainsi.
23:45Dommage, j'espérais que peut-être vous me la donneriez.
23:48Monseigneur.
23:50Monseigneur, il est arrivé un messager.
23:52Le Duc vous mande immédiatement chez lui.
23:59Capitaine.
24:03Prenez garde à son Altesse.
24:06Prenez garde à son Altesse.
24:37J'ai faim.
24:40Le panier.
24:51Tiens.
24:54Il n'y en a que pour les chiens ici qu'on m'apporte à manger.
24:57Tout est prêt, monseigneur.
24:59J'ai donné ordre au chef cuisinier de tenir au chaud le repas.
25:02Tout est prêt, monseigneur.
25:04J'ai donné ordre au chef cuisinier de tenir au chaud le repas.
25:07Pierre.
25:09Va chercher le messager du pape.
25:11Et introduis-le ici.
25:13Tadzio, convoque mes astronomes.
25:15Je veux les consulter vite.
25:33Incroyable.
25:38Voici l'organe qui fait d'un soldat à un héros.
25:41La tripe.
25:43Mais pour faire un condottier, ce n'est pas suffisant.
25:46Il faut cet organe-là aussi.
25:48Votre seigneurie entend-elle par là qu'une personne ici présente manque de cervelle ?
25:52Non, non.
25:54Tout au contraire.
25:56J'affirme pourtant que deux cervelles sont suffisantes.
25:59Tout au contraire.
26:01J'affirme pourtant que deux cervelles mises côte à côte valent beaucoup mieux qu'une seule.
26:06Je n'en doute pas.
26:08Merveilleuse science mathématique.
26:10Haute puissance infinie de la logique qui a mis en accord un duc et un condottier.
26:15Je te nomme Gustateur.
26:20Si quelques conjurés décident un jour de se débarrasser de moi, tu en feras sûrement partie.
26:24Ou du moins, tu en seras tenu informé.
26:26Moi, monseigneur ?
26:29Mais vu que tu dévores tranquillement le gigot que je devais manger,
26:33j'en déduis que tu préfères le poignard au poison.
26:36Moi ? Votre seigneurie sait bien que je ne supporte pas la vie du sang.
26:40Revenons à nos affaires.
26:42Messire, la guerre contre Crémone sera une guerre rude et sanglante.
26:46Venise et Florence soutiennent Francesco Sforza.
26:49Notre grand Niccolo Piccinino est mort.
26:52Qui mènera désormais nos troupes ?
26:54Vous, qui êtes son fils ?
26:56Ou bien vous, capitaine Colleoni ?
26:59Comment choisir l'un de vous sans faire une injustice à l'autre ?
27:04Je confie donc le commandement à vous deux.
27:09Que votre seigneurie daigne me pardonner.
27:12Mais les soldats ne peuvent obéir à deux commandants.
27:15Capitaine, vous avez la déplorable habitude de toujours me contredire, n'est-ce pas ?
27:19Pas toujours, mon bonseigneur.
27:21Lorsque je suis en désaccord avec vous, c'est tout.
27:24Autrement dit, vous pensez que ma décision est stupide.
27:27Qualifiez-la comme vous voudrez.
27:29Je dis que c'est une erreur du point de vue militaire.
27:32Il ne pourrait y avoir deux commandants dans une seule et même armée.
27:38C'est juste.
27:40C'est vous qui avez raison, capitaine, excusez-moi.
27:44Et vous, quelle est votre idée, mon brave Francesco ?
27:48Le premier devoir d'un soldat est simple.
27:51Il doit obéir aux ordres que lui donne son supérieur.
27:55Bien, vous m'avez convaincu.
27:58Il n'y aura donc qu'un commandant.
28:02Francesco Piccinino, je vous nomme capitaine général de toutes mes armées.
28:19Pour l'amour du ciel !
28:22Assez !
28:25Malédiction ! Malédiction !
28:28Malédiction !
28:36Capitaine !
28:39Capitaine, les hommes de Francesco Piccinino sont allés massacrer les habitants de Castiglione.
28:44Ils avaient abandonné leur refuge dans le château fort.
28:47Les hommes d'armes les ont passés au fil de l'épée.
28:50Tous ! Hommes, femmes, même les enfants.
28:55Ils ont osé commettre un crime pareil.
29:01J'étais convaincu que vos instructions disant de ne pas en laisser un seul vivant
29:05avaient été scrupuleusement suivies.
29:07Et puis soudain, je vois un de mes halbardiers qui lève sa pique,
29:10puis, pris d'un doute, il s'arrête.
29:12Je m'approche de lui, il me montre les petites cailles,
29:15et il me dit, ce serait vraiment un péché, messire.
29:18Un véritable péché mortel !
29:22Après tout, il avait raison, n'est-ce pas ?
29:24Mais s'il ne fallait pas les épargner, je suis prêt à réparer.
29:27Je peux vous les embrocher là, sous vos yeux.
29:29Non, pour cette fois, je te pardonne.
29:38Eh bien, pourquoi tombez-vous ainsi ?
29:41Vous êtes encore en vie ?
29:43Vous devriez plutôt sauter de joie.
29:53Elles sentent mauvais, les garces.
29:55Toi, conduis-les au commun et ramène-les-moi à laver.
30:00Lâchez ces femmes ! Lâchez-les !
30:13Lâchez-les !
30:43J'avais donné ma parole aux habitants de Castiglione.
30:46Ils ne sont sortis du château fort que parce que je leur avais donné l'assurance,
30:50sur mon honneur,
30:52qu'on ne toucherait pas à un cheveu de leur tête.
30:55Eh bien, vous avez donné votre parole, pas la mienne.
30:58C'est moi, le capitaine général, pas vous.
31:03Pour l'instant, vous n'êtes qu'un lâche.
31:05Vous employez des méthodes indignes d'un vrai soldat.
31:10Eh bien, moi, j'ai honte.
31:12Honte de porter les armes sous votre commandement.
31:21Je vous prie de me pardonner.
31:23J'ignorais que ma parole entraînerait vos compatriotes dans un piège mortel.
31:28Je ne pouvais pas imaginer que des hommes puissent commettre
31:32une action aussi ignoble.
31:37Escortez-les jusqu'à notre campement.
31:42Et que nul ne s'avise de porter la main sur elles.
31:49La colère vous a fait perdre le contrôle de vos nerfs, capitaine.
31:53Toutefois, cela a été pour moi une expérience fort intéressante.
31:57Parce que vous nous avez enfin dévoilé le fond de votre pensée.
32:12Je vous en prie.
32:35Vivez-là, la cellule du fond.
32:42Capitaine. Capitaine Coleoni.
32:45Je suis votre ami. Où êtes-vous ?
33:01Mon Dieu. Mais qu'est-ce qu'ils vous ont fait ?
33:06Rien. Rien, mon fils.
33:09Rien.
33:12Je crois qu'ils me laissent mourir dans ce tombeau.
33:19Mais toi, comment as-tu réussi à me trouver ?
33:24Qui t'a aidé ?
33:25C'est fini maintenant. Bientôt vous serez libre.
33:29Vos officiers et vos soldats vous attendent depuis plus d'un an.
33:32Nul n'a réussi à les convaincre de vous renier.
33:38Libre, as-tu dit ?
33:41Mais comment ?
33:45Il y a le Duc, les gardes du château.
33:47Soyez tout à fait tranquilles. Nous avons pensé à tout.
33:52Le trône de Philippe Marie Visconti va bientôt s'écrouler.
33:55A l'extérieur, on a besoin de vous.
33:58Mais comment faire ?
34:01Les soldats de la garnison...
34:02Je sais, écoutez-moi, il n'y a pas une minute à perdre.
34:05Le seigneur du château est un ami.
34:08J'ai déjà étudié avec lui les plans de votre évasion.
34:11Lorsque le moment sera venu, il vous avertira personnellement...
34:14en vous envoyant un pain sur lequel on aura dessiné une croix.
34:17Souvenez-vous-en. Un pain avec une croix.
34:20Ce sera le signal.
34:22De notre côté, à l'extérieur, nous serons prêts.
34:25Maintenant, écoutez-moi.
34:26Hé, l'ami ! La visite est terminée.
34:30Vous avez entendu ?
34:31Avez-vous bien compris ?
34:34Nous sommes bien d'accord ?
34:39Allons, Messire, plus vite. L'heure est passée.
34:42Au revoir, Capitaine.
34:45Hé, Tisbet, comment vont ma femme et mes filles ?
34:49Tu ne m'as rien dit d'elles, c'est où elles sont ?
34:52Rassurez-vous, le Duc les retient à pavis.
34:55Mais jusqu'ici, on ne leur a fait aucun mal.
35:09A-t-on informé le Duc de mon arrivée ?
35:11Il m'a fait appeler d'urgence, il doit être impatient de me voir.
35:14Sa Seigneurie vous recevra aussitôt qu'elle le pourra.
35:16D'autres gentils hommes sont là qui ont demandé audience.
35:23Je suis inquiète, Bartolomeo. J'ai le pressentiment d'un malheur.
35:26De quoi avez-vous donc peur ?
35:28Nous savons bien que le Duc est un originaire, son affaire n'est sans doute pas très urgente.
35:32C'est pour cela qu'il a retardé notre entrevue.
35:34Que Dieu vous entende.
35:37Mais pourquoi s'en vont-ils ?
35:39Le Duc ne devait-il pas les recevoir ?
35:41Il veut peut-être m'entretenir en premier.
35:43Il paraît que cette nuit le Duc a fait venir chez lui en grand secret Francesco Piccinino et Niccolo Guerriero.
35:48Madame la Duchesse me l'a confié ce matin.
35:50Et après ? Il est libre de convoquer l'un ou l'autre de ses capitaines.
35:54Et s'ils avaient ourdi une conjuration ?
35:56S'ils vous avaient invité ici, pour vous faire assassiner ?
36:00Ils ne vous auraient pas invité aussi.
36:02Et ils ne feraient pas cela chez lui.
36:04On choisit d'autres lieux pour les besoins de ce genre.
36:10D'ailleurs, la situation est grave en ce moment et mes troupes lui sont indispensables en cas de conflit.
36:17D'autre part, il sait que mes hommes ne prendront leurs ordres que de moi.
36:33Capitaine Bartolomeo Colleoni, au nom et par ordre du Duc Philippe Marie Visconti, vous êtes en état d'arrestation.
36:44Si vous tenez à votre vie et à celle de votre épouse, veuillez me suivre.
36:47Ne te soucie pas de moi. Échappe-toi. Sauve-toi.
36:52Je vous le déconseille. Depuis ce matin, vos filles sont nos prisonnières.
37:02Je vous en prie.
37:32Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
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38:32Mettez-le sur le lit.
38:49Allez-y doucement, faites attention.
38:53Ne restez pas là, ne rien faire.
39:00Toi, apporte de l'eau et fais venir un médecin.
39:02Toi, monte la garde dehors.
39:03Capitaine ! Capitaine !
39:08Il y aura à la porte du marché un homme nommé Poma, c'est un de vos jeunes officiers.
39:17Si vous échouez et si vous êtes repris, alors je ne pourrai plus rien faire pour vous.
39:22Et souvenez-vous, en vous aidant, je joue ma tête.
39:26Que le diable t'emporte !
39:31Laissez-moi faire.
39:46A la minute même où le médecin arrivera, tu feras sonner le bourdon, je viendrai sur
40:04le champ.
40:05C'est pas une fin très glorieuse, pour un illustre condottière.
40:25A ta santé, capitaine.
41:00Je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je
41:30t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en
41:58prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je
42:28t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en
42:56prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en
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43:00prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie, je t'en
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