• il y a 3 mois
La politique des pays africains relative à la gestion des sacs plastiques est une question centrale en matière d’écologie et de pollution.

Certains pays optent pour l’interdiction de leur production et commercialisation alors que d’autres mettent en place des stratégies de recyclage. Quoi qu’il en soit, la politique en matière de sacs plastiques semble de plus en plus primordiale. L’Afrique du Sud et le Rwanda ont été les pionniers à les bannir. De nombreux pays ont par la suite suivi ce mouvement devenu un véritable raz de marée sur le continent.

Nous partons sur le terrain enquêter sur "le fléau des sacs plastiques" au Bénin, au Cameroun et au Rwanda.

Category

Personnes
Transcription
00:00400 ans, c'est le temps moyen de décomposition d'un sac plastique.
00:09Léger, imperméable, pratique et utilisé en seulement quelques minutes,
00:14le sac plastique a envahi notre quotidien.
00:16Fabriqué à base de pétrole, il s'immisce partout et surtout pollue.
00:22Je suis répugnée par ces images parce que nos villes sont sales.
00:27C'est prévu qu'en 2050,
00:30nous aurons plus de débris plastique, plus de poissons dans l'eau.
00:38Un véritable désastre écologique qui pousse de plus en plus d'États africains à interdire leur utilisation.
00:48Mais pourquoi la grève prend-elle dans certains pays africains et pas dans d'autres ?
00:53Jusqu'où les autorités peuvent-elles aller pour faire respecter les lois anti-sac plastique ?
00:59Quelles sont aujourd'hui les alternatives proposées ?
01:03Et peut-on réellement se débarrasser des sacs plastiques qui nous envahissent ?
01:10Je m'appelle Cynthia Nzetia et je vous emmène au cœur de la guerre des sacs plastiques.
01:16Direction le Bénin.
01:18Ce pays d'Afrique de l'Ouest de 30 millions d'habitants a voté une loi en novembre 2017
01:24afin d'interdire la production, l'importation et l'utilisation des sacs en plastique.
01:30Situé au sud de Cotonou, Dangtokpa est le plus grand marché à ciel ouvert ouest-africain.
01:36Ici, comme dans la majorité des marchés du continent, des milliers de sacs plastiques
01:40sont distribués chaque jour.
02:10Qu'est-ce que vous allez faire des sacs plastiques ?
02:19Pourquoi vous les jetez ?
02:21Et vous les jetez où ?
02:23Dans la poubelle.
02:24Dans la poubelle ou dans l'ouémé, le fleuve qui coule dans le bassin cotonnois,
02:28les sachets sont partout.
02:30On emballe des aliments chauds dans du plastique,
02:33on boit dans du plastique et chaque achat a droit à un, voire plusieurs sachets plastiques.
02:38Dites-moi, pourquoi vous utilisez les sachets ?
02:41On utilise les sachets pour mettre les marchandises dedans.
02:45Et vous n'avez pas d'autres solutions ?
02:47Non, on n'a pas d'autres solutions, c'est ça qu'on utilise maintenant.
02:50Avant, on utilisait les feuilles, les feuilles des arbres.
02:53Maintenant, quand le sachet est venu, on utilise le sachet.
02:57Le phénomène s'est généralisé à tout le pays
03:00et s'est surtout banalisé dans une grande partie des activités commerçantes.
03:04Il est très rare de voir des consommateurs utiliser d'autres alternatives pour transporter leurs courses.
03:10Une fois que vous allez ranger vos aliments à la maison, qu'allez-vous faire des sacs plastiques ?
03:15On jette ça.
03:16Pourquoi ?
03:17On jette, non, on va faire quoi avec ça ?
03:20Tu sais, c'est un type de bois et ça donne une musique.
03:23Vous ne les réutilisez pas ?
03:25Non.
03:26Est-ce que vous savez qu'il y a une nouvelle loi qui vient d'être votée au Parlement
03:29qui interdit bientôt les sacs plastiques ?
03:32Oui.
03:34Et comment allez-vous faire ?
03:36On ne fait rien.
03:41Les habitudes de ces consommateurs ne sont pas des cas isolés en Afrique.
03:45Pour autant, savent-ils que cette pollution touche tous les environnements ?
03:49Les plastiques bouchent les caniveaux, rendent infertiles les terres
03:54et les premières victimes à en souffrir de façon directe sont les animaux.
04:00Selon le Centre béninois de l'environnement,
04:03près d'un million d'animaux meurent par an victimes de déchets plastiques.
04:07En Afrique, 40% d'ovins auraient ingéré du plastique durant leur cycle de vie,
04:12d'après le Fonds mondial pour la nature.
04:15Alors docteur, où sommes-nous ?
04:18Ici, nous sommes sur le site de Semekodi.
04:21C'est un site attribué aux éleveurs,
04:25mais plutôt qu'ils viennent ici pour commercialiser leurs bétailles.
04:30Nous avons ici des ovins, des bovins et des caprins
04:33qui viennent normalement du Nord juste pour être consommés.
04:36Et ici, c'est un marché pour la vente de bétailles.
04:41Ici, la mairie de Semekodi a installé un panneau
04:45qui indique qu'il est interdit de jeter des ordures.
04:49Ça veut dire que normalement, c'est un panneau destiné à la sensibilisation.
04:53Ça veut dire que de façon permanente, on rappelle aux gens
04:56qu'il ne faut pas déposer les ordures.
04:58Mais malheureusement, le constat est qu'on a des sachets partout.
05:02Et ça peut s'expliquer de deux façons.
05:05Une, c'est l'inconscience des populations qui vivent autour,
05:11parce que ces populations peuvent jeter des ordures n'importe où là-bas.
05:15Mais la deuxième raison, c'est que le sachet est volatile.
05:19Ça veut dire qu'il peut voler facilement à cause de son gravage.
05:22Et là, le vent emporte tout ce qui est sachet.
05:26Et c'est ce qui fait que vous avez des sachets un peu partout.
05:37Ici, je vais vous montrer les conséquences
05:41de ce qu'un animal peut ingérer dans leur fourrage.
05:45Ici, vous avez des sachets que nous avons récupérés de la pince de Kapre.
05:51Et ce lot de sachets qu'on avait pesé dès qu'on l'a sorti,
05:55c'était environ 3 kg, bien entrelacés,
05:59qui se retrouvaient dans la pince de l'animal.
06:02Et là, c'était vraiment étonnant pour nous
06:04de voir ça à l'intérieur d'un animal qui continuait à vivre.
06:08Si ces animaux consomment du fourrage qui est constitué de sachets,
06:13pendant un certain temps, si ça reste dans leur pince,
06:16ça pourrait créer des problèmes de maladie, d'occlusion intestinale et autres.
06:20Parce que le mouton, c'est un herbivore et c'est un ruminant.
06:24Il doit ressortir l'aliment dans sa bouche et ré-ingrisiter.
06:29Maintenant, si le sachet ne ressort pas,
06:32après ce temps, il y aura des problèmes pour déféquer.
06:35Mais il y a un risque pour la santé à cause des produits dangereux
06:38que les sachets auraient conservés avant de se retrouver sur les tas d'eau.
06:42Parlez de la santé de l'homme.
06:44La santé de l'homme, parce que c'est l'homme qui consomme la viande.
06:47Et en consommant la viande, on ne peut pas se dire exactement
06:51ce qu'il y a dans la qualité de cette viande.
06:56Ça, c'est mon trophée. Ça coûte cher.
07:01Un phénomène accablant, une conjoncture de plus en plus préoccupante
07:06qui touche une partie de la chaîne alimentaire, y compris l'homme.
07:10Ici, une trentaine d'animaux sont abattus par semaine.
07:14Et les ouvriers font eux aussi le même constat.
07:30Vous trouvez plein de choses, quand même.
07:33Merci.
07:39En finir avec les sacs plastiques, voici le défi
07:42que se sont lancés les autorités béninoises.
07:45La loi est adoptée à l'unanimité.
07:48Promulguée récemment, la loi anti-sacs plastiques
07:51devrait modifier le quotidien des habitants.
07:54Nous partons à Porto-Novo, la capitale du pays,
07:57où nous avons rendez-vous avec le député Jean-Michel Abimbola,
08:01qui nous explique pourquoi il y avait urgence de mettre en place une telle loi.
08:06Monsieur le député, qu'interdit réellement cette loi ?
08:09La loi qui a été votée par la représentation nationale béninoise
08:13est une loi qui a été votée à l'unanimité
08:17et qui interdit la production, la commercialisation,
08:21l'importation, l'exportation, la détention
08:25des sachets plastiques non biodégradables en République du Bénin.
08:29Il s'agit ainsi de lutter contre un fléau
08:32qui est devenu véritablement catastrophique dans notre pays.
08:36Vous verrez à quel point nous sommes envahis,
08:38à quel point cela pollue la nature,
08:41à quel point cela intoxique les hommes,
08:43cela intoxique les bêtes
08:45et à quel point il est important, impérieux,
08:48que nous puissions éduquer nos populations
08:50et que nous puissions les amener à avoir une pratique plus saine.
08:55On a vu dans de nombreux pays africains que cette loi a été votée,
08:58mais par contre il y a quelques soucis au niveau de l'application.
09:01Pourquoi cela marcherait au Bénin plus au Bénin qu'ailleurs ?
09:06Au Bénin, nous sommes en train de prendre des dispositions
09:09pour avoir une phase de sensibilisation et d'éducation
09:12qui soit une phase suffisamment importante
09:15et pour que les populations n'aient pas l'impression
09:18que c'est une loi répressive,
09:20mais une loi qui les éduque
09:22et une loi qui améliore leur bien-être et leur santé.
09:26Et nous allons, le gouvernement, inciter des industriels,
09:30des investissements dans l'importation
09:32et la fabrication de sachets plastiques biodégradables.
09:35Au Rwanda, la loi est strictement appliquée
09:38avec une brigade qui s'appelle la REMA.
09:41Est-ce qu'on pourrait avoir ce genre de brigade ici au Bénin ?
09:45Cette police environnementale sera dotée de moyens supplémentaires
09:48pour que cette police environnementale, le moment venu,
09:52puisse également sévir.
09:55Mais dans un premier temps, nous avons choisi,
09:57le gouvernement a choisi, l'éducation, la sensibilisation
10:01et nous avons une période transitoire de six mois
10:04pour que les populations, pour que les industriels,
10:07pour que les commerçants puissent être mieux informés
10:10et puissent prendre les dispositions et douanes
10:12afin d'avoir de nouvelles pratiques saines
10:16pour la santé de nos populations et pour l'environnement.
10:19Aujourd'hui, des millions de Béninois utilisent ces sacs plastiques.
10:23Un Bénin sans sac plastique, est-ce possible ?
10:26Le Bénin sans sac plastique, ce n'est pas possible.
10:29Mais un Bénin sans sachet plastique non biodégradable,
10:33ça c'est bien possible et j'y crois.
10:35Même son de cloche du côté du ministère de la Santé.
10:39Oui, bonjour, comment ça va ?
10:41Très bien et vous ?
10:42Ça va très bien, ça va.
10:43Qu'est-ce qui va faire que cela va marcher au Bénin ?
10:45Vous savez, tout dépend de la volonté politique.
10:48Lorsque nous prenons, par exemple, les faux médicaments,
10:51notre pays était cité comme un pays qui est distributeur de faux médicaments.
10:57Mais quand le gouvernement a décidé de mettre fin à ça,
11:00nous avons agi et aujourd'hui, on a senti qu'il y a une régression.
11:04Donc nous pensons que s'il y a une faute de volonté politique, c'est réalisable.
11:08Nous y croyons et nous pensons que nous mettrons tout ce qu'il faut pour atteindre l'objectif.
11:13Vous avez prévu un budget alloué ?
11:15Bien sûr.
11:16De combien ?
11:19C'est difficile de le dire tout de suite, mais de toutes les façons,
11:22c'est une loi qui doit être appliquée et nous aurons les moyens pour ça.
11:28Des paroles en attendant des actes.
11:30Cependant, certains ont décidé d'emboîter le pas,
11:33en éduquant, en sensibilisant et en attirant l'attention de la population sur les dangers des sacs plastiques.
11:39Tel est le cas de Sandra Idosu.
11:42Après avoir vécu au Rwanda, où l'utilisation des sachets plastiques est interdite,
11:47l'activiste béninoise de la cause écologique est revenue dans son pays avec un but bien précis.
11:52Alors dites-nous, où nous sommes ?
11:54Nous sommes devant une école, donc une école publique.
11:57Et j'ai rendez-vous avec la directrice parce que je dois entretenir les enfants par rapport aux dangers du sachet plastique.
12:04Depuis plusieurs mois, elle parcourt les écoles élémentaires du Bénin.
12:08Aujourd'hui, elle a rendez-vous avec des élèves de CM1 de l'école Les Cocotiers du quartier Eyvive.
12:15Pardon.
12:21Est-ce que tout le monde est en place ?
12:23Est-ce que vous pouvez m'écouter ?
12:26Alors, je vais vous entretenir pendant dix minutes, d'accord ?
12:31Mais pour m'entretenir, je vais vous distribuer des images et on va parler de ces images, d'accord ?
12:36« Eloué »
12:38Quelqu'un sait ce que ça veut dire ?
12:40Quand on dit « eloué », ça veut dire quoi ?
12:43C'est dangereux, d'accord ? Malheur.
12:46Donc, ce que nous allons faire, je vais vous montrer des images pour montrer que le sachet est dangereux.
12:54Alors, qu'est-ce que vous voyez ici sur son image ?
12:57Regardez, qu'est-ce que vous voyez sur son image ?
12:59Oui ?
13:00De pétrole.
13:01De pétrole.
13:02Tout le monde voit ça ?
13:03Alors, dites-moi, est-ce que vous savez que le sachet ici, il est fabriqué avec ce pétrole ?
13:09Oui.
13:11Vous saviez ?
13:12Toi, tu savais ?
13:13Il y en a qui ne savaient pas ?
13:15Est-ce qu'on mange le pétrole ?
13:17Non.
13:18Est-ce qu'on boit le pétrole ?
13:19Non.
13:20Pourquoi ?
13:21Parce que c'est dangereux.
13:22Parce que le pétrole est dangereux.
13:24Tout le monde est d'accord ?
13:25Oui.
13:26On est d'accord ?
13:27Oui.
13:28Ok, merci.
13:29Nous allons tous tenir cette image pour dire « sachet eloué » et nous allons tous dire non au sachet parce que le sachet est dangereux.
13:38On est d'accord ?
13:39Sachet eloué.
13:41Encore.
13:42Sachet eloué.
13:44Encore.
13:45Sachet eloué.
13:54Au revoir les enfants, sachet eloué.
13:57D'accord ? Vous dites ça ?
13:58Sachet eloué.
14:00J'essaie quand je peux d'aller dans une école et de leur parler, de les sensibiliser parce que c'est un sujet de société qui nous touche tous.
14:08Mais en même temps, on n'en parle pas parce qu'on se dit qu'on n'a pas de solution.
14:12Et moi, je me dis qu'il y a de solutions.
14:14Donc, il faut sensibiliser les gens.
14:16Et il faut surtout aller dans les écoles.
14:18Pour moi, c'est le développement de notre pays.
14:21Ça passe par les enfants.
14:22Donc, il faut que les enfants puissent adopter de bons comportements dès aujourd'hui.
14:26Est-ce que vous rencontrez des réticences parfois ?
14:29Pas du tout.
14:30Et c'est ça qui est bien.
14:31C'est ça qui me donne la force parce que les enseignants, les directeurs ou les directrices d'école sont très réceptifs
14:36parce que c'est de l'enseignement gratuit ou c'est de la sensibilisation gratuite que je fais.
14:41Je ne suis pas payée pour ça, mais je le fais avec beaucoup de plaisir.
14:44Et souvent, les gens sont très contents de m'inviter dans leurs écoles.
14:49Sandra sait que la transition vers un pays sans sac plastique sera un chemin semé d'embûches.
14:55Encore à un stade embryonnaire, le BENA a rejoint ainsi plusieurs autres pays africains dans la lutte contre les sacs plastiques.
15:03Une loi équivalente a été votée en 2014 au Cameroun, où nous décidons de nous rendre.
15:13Mais quatre ans plus tard, force est de constater que les sacs plastiques interdits font encore de la résistance.
15:19On les retrouve partout.
15:21L'application de cette législation n'est pas une chose aisée car elle s'attaque directement aux habitudes des habitants.
15:28Une situation alarmante que le ministère de l'Environnement compte sérieusement révoquer.
15:34Une fois par semaine, Pierre Aylé, le ministre camerounais de l'Environnement, tient une réunion avec des spécialistes et consultants écologiques.
15:42Ce matin, à l'ordre du jour, la lutte contre les sacs plastiques est de sa contrebande.
15:48Conscient de ce marché noir, Joshua Aoudou, chef de l'inspection environnementale, est chargé de lutter contre la prolifération des sacs plastiques dans les rues de Yaoundé.
16:03Le résultat de cette lutte s'amancelle au dépôt que Joshua Aoudou tient absolument à nous montrer.
16:12Bon, ici nous avons notre magasin.
16:20Le stockage des emballages saisis quotidiennement.
16:27Et nous utilisons nos outils rudimentaires pour détruire ou bien pour rendre inutilisables.
16:37Une fois que c'est rendu inutilisable, nous remettons aux entreprises qui ont le permis environnemental en matière de recyclage pour fabriquer les bons emballages.
16:51Ces sacs contiennent des plastiques non conformes, dont de moins de 61 microns, parce que le Cameroun a réglementé les emballages.
17:02Les moins de 61 microns sont interdits et ce sont ces emballages qui sont saisis et stockés là.
17:09Ce qui les différencie, c'est l'épaisseur, parce que nous avons voulu mettre à la disposition du consommateur des emballages réutilisables pour réduire le volume de déchets produits.
17:22Et donc, chaque emballage conforme à un cachet qui donne les informations sur le fabricant, son adresse, l'épaisseur de l'emballage, la biodégradabilité ou non de l'emballage.
17:40A chaque sortie, nous pesons pour connaître la quantité saisie.
17:47Et là, on est à combien ?
17:48Ici, nous sommes à plus de 6 tonnes.
17:596 kilos.
18:02Mais tous les sacs ne sont pas détruits.
18:04Certains constituent des pièces à conviction.
18:10D'où viennent-ils tous ces sacs ?
18:12Les plastiques viennent du Nigéria et les gens utilisent la facilité que nous avons avec le Nigéria pour inonder le marché cameroonais.
18:25Est-ce que vous devez essayer d'en discuter avec vos confrères nigériens ?
18:28Nous n'avons pas engagé des discussions avec nos voisins nigériens.
18:35Mais peut-être qu'il en faut parce que nous sommes inondés.
18:40Nos entreprises s'efforcent à se conformer.
18:44Elles produisent des emballages conformes mais qui ne passent pas sur le marché parce que cette contrebande fait obstacle à ces emballages conformes.
18:57Combien ça en apporte ?
19:00Je ne peux pas me prononcer avec exactitude.
19:06Mais je sais une chose, un sac comme celui-ci en ce moment, ça coûte plus de 10.000 francs CFA.
19:14Or, avant l'interdiction, c'est même ça qui coûtait moins de 4.000.
19:22Le prix a doublé.
19:26Une fois que nous n'avons plus ces plastiques venant du Nigéria, le marché du Cameroon serait assaini.
19:33Cette augmentation des prix a dopé la contrebande que combat Joshua Aoudou.
19:38Aujourd'hui, son équipe et lui vont effectuer une descente dans le marché de Mfoundi.
19:43L'opération du jour consiste à réquisitionner ces fameux sacs plastiques interdits et les brouettes qui les contiennent, souvent transportés par des mineurs.
19:56A peine arrivé au marché, Joshua Aoudou aperçoit un jeune vendeur de sacs plastiques interdits.
20:03Ils ont déjà tout ramassé les mauvais pour les dissimuler.
20:23Ils ont déjà tout ramassé les mauvais pour les dissimuler.
20:31Ils ont déjà tout ramassé les mauvais pour les dissimuler.
20:41Certains ont des emballages conformes, comme ceci.
20:45Certains ont des emballages conformes, comme ceci.
20:54J'en ai eu un.
20:59J'en ai eu un.
21:02J'en ai eu un.
21:24Tu vas couper son sac.
21:30Moe ! Moe !
21:32Moe ! Moe !
21:34S'il te plaît, arrête de faire des bruits.
21:38Il est dangereux.
21:44Passe-moi un peu de sang.
21:45Prends-moi un peu de sang.
21:46Il faut avoir un emballage pour alerter tous les distributeurs et les utilisateurs des
22:09emballages que le contrôle des emballages plastiques est dans le marché.
22:13Ils sont trop solidaires.
22:15Je ne vends pas l'emballage, je casse mon machin, je ne vends pas l'emballage.
22:28Même l'utilisation, elle est interdite.
22:30J'ai compris, on dit ça à la sourde, ce n'est pas moi qui suis le responsable de ça.
22:34Je suis né pour mourir.
22:35Ah bon ?
22:36Je suis né pour mourir.
22:37Ok, donne alors le plastique, mais tu ne vas pas mourir entre nos mains.
22:40Donne, donne, donne d'abord.
22:41Je ne peux pas, je ne peux pas partir.
22:43Tu as dépensé combien ?
22:44Donne, donne, donne.
22:45Tu veux être chez nos bas-peuples ?
22:46Tu pourrais qu'il y ait quoi ici ?
22:47Mets-toi dans l'emballage, mets-toi dans l'emballage.
22:48L'idée a à s'opposer et que ça s'est dégénéré ici là, c'est toi qu'on allait
22:52prendre.
22:53Il y en a qui dégénèrent les gens d'ici, ça, ça ne vous a jamais surpris ?
22:57Oui, ils sont…
23:00À gauche, à l'arrivée.
23:02Madame, le plastique ici là.
23:15Après quelques minutes, la recherche des sacs plastiques devient infructueuse.
23:19Mais la résistance, quant à elle, devient de plus en plus virulente.
23:24Nous recevons même des projectiles.
23:31Tu m'as lancé sur moi ?
23:32Venez, venez madame.
23:33Non, venez.
23:35Je vous ai fait quoi ?
23:36Vraiment, l'histoire d'emballage au Cameroun ne dépasse.
23:40Parce que c'est vous qui laissez passer les gens qui vendent les emballages.
23:46Il y a un problème à la frontière, c'est ça ?
23:48Oui, ils viennent du Nigeria, vous prenez l'argent, vous les laissez passer et vous
23:53venez arrêter les vendeurs.
23:55Ça ne se comprend pas.
23:59D'où viennent ces sacs ? Ils viennent du Cameroun ?
24:01Non, ils viennent de la frontière avec le Nigeria.
24:06Est-ce qu'il y a certaines fois qu'ils disent que le problème n'est pas ici ?
24:10Oui, c'est pourquoi ils disent qu'on doit aller au niveau de la frontière.
24:13Parce qu'ils même savent que ces plastiques viennent du Nigeria.
24:17Et comme je vous ai déjà dit, ces plastiques sont facilement dissimulables dans les marchandises
24:24et c'est pourquoi la lutte devient plus difficile.
24:28Le travail que nous faisons au quotidien dans les marchés consiste à décourager les
24:34utilisateurs, parce que la réglementation n'exemple pas l'utilisateur de la sanction
24:40et le fait de saisir, c'est déjà une sanction.
24:50Madame, ça se passe comme ça tous les jours ?
24:52Oui, parfois c'est pire que ça.
24:55On nous encercle et on nous empêche parfois de sortir avec les paquets saisis.
25:08Après deux heures de patrouille, le résultat de la journée est bien mitigé.
25:14Au revoir.
25:20Une centaine de sacs plastiques camouflés a été perquisitionné.
25:24Et ce jeune homme, qui passera le week-end en cellule, encore mineur, il n'écopera pas d'une amende.
25:33La promesse d'un marché assaini est un objectif que l'inspection environnementale espère tenir.
25:38Mais cette mesure est toujours décriée par les acteurs du secteur de la plasturgie au Cameroun.
25:43Certaines entreprises ont dû fermer par manque de moyens financiers,
25:47et d'autres se sont converties dans le recyclage du plastique en un temps record.
25:57Je pense que globalement, d'un point de vue environnemental, c'est une bonne chose.
26:01Mais la question essentielle, c'est de dire, est-ce que nous étions préparés ?
26:06Est-ce que l'État a fait ce qu'il fallait pour préparer les entreprises à passer ce cap ?
26:11Quatre ans après l'interdiction des sacs plastiques, le bilan est encore mitigé au Cameroun.
26:16Les efforts de certains sont contrecarrés par une concurrence déloyale et un manque de préparation.
26:22Les principaux maux d'un Cameroun encore sous la menace des sacs plastiques.
26:29Nous parcourons 2200 kilomètres pour voir un autre exemple.
26:33Le Rwanda, qui a lancé il y a dix ans une véritable chasse aux sacs plastiques,
26:38souvent cité en exemple en la matière pour les autres pays africains,
26:42nous sommes allés démarcher les secrets de la réussite rwandaise.
26:46Dès notre arrivée à l'aéroport de Kigali, le ton est donné.
26:53Bonjour, excusez-moi, qu'est-ce que vous êtes en train de faire ?
26:56Je suis en train d'enlever les sachets.
26:58Pourquoi ?
26:59Parce que pour l'environnement, on n'accepte pas les sachets ici au Rwanda.
27:03Vous, vous venez d'où ?
27:04Je suis du Congo.
27:06Et au Congo, on accepte les sachets ?
27:07Oui, on accepte.
27:08Ça vous surprend d'enlever les matières plastiques dès votre arrivée ?
27:12Non, ça ne m'surprend pas parce que ce n'est que normal.
27:14Pour un environnement bon et sain, il faut qu'on enlève les sachets.
27:18Et qui vous a dit d'enlever ces sachets ?
27:20C'est l'agent de l'aéroport.
27:23Merci beaucoup, madame.
27:25Dites-moi, qu'est-ce que vous êtes en train de faire ?
27:27J'enlève les sachets.
27:29Et pourquoi vous les enlevez ?
27:32C'est pour protéger l'environnement.
27:39Les passagers sont priés de retirer leurs emballages plastiques.
27:43Les sachets sont confisqués et remplacés par des sacs en tissu payant.
27:47Et tout cela sous le regard attentif d'un agent de l'aéroport.
27:51Et tout cela sous le regard attentif d'un agent de l'AREMA,
27:54la police environnementale du pays.
28:08Aujourd'hui, il est très difficile de trouver un sac plastique dans les rues de Kigali.
28:12La capitale rwandaise fait partie des villes les plus propres du monde, selon le NU Habitat.
28:18Cela grâce tout d'abord à Lumunganda, la journée de travail communautaire
28:22que chaque rwandais, y compris le président de la République, doit obligatoirement effectuer.
28:27Mais aussi un strict respect de la loi anti-sac plastique.
28:31Nous rencontrons Koleta Rwiamia, la directrice de l'AREMA,
28:35qui nous détaille les recettes d'un succès.
28:47Les sacs plastiques, spécifiquement les sacs en tissu payant,
28:50dans certaines zones, nous réalisons qu'il n'y a pas d'alternative.
28:54Je peux donner un exemple.
28:57Quand nous travaillons les salles d'hôpital, nous utilisons des sacs plastiques.
29:03Quand vous importez vos produits, comme les ordinateurs, les ordinateurs,
29:08la plupart d'entre eux sont remplacés par des sacs plastiques.
29:11Donc, ce sont des exceptions qui ont été proposées.
29:15Le respect de la loi anti-sac plastique est pris très au sérieux.
29:19Plusieurs peines peuvent être encourues.
29:44Pourquoi est-il important de mettre en place une loi aussi dure ?
30:14De quel budget disposez-vous ?
30:44Pourquoi cela marche plus ici, au Rwanda, et pas ailleurs ?
31:15Ainsi, sur l'étendue du territoire rwandais,
31:18des agents de la REMA sont en charge de faire respecter cette loi.
31:22Carthab, sous le bras, Israël, douve fin de taillée, épis, fouilles, scrutes.
31:44Ici, on a vu que ces fruits et ces légumes étaient emballés dans les sacs plastiques.
31:49On les a demandé de payer une amende de 300 000 francs rwandais.
31:53Ils ont payé ça.
31:54Mais après, vous trouvez qu'ils ont trouvé d'autres alternatives pour emballer les produits.
32:05Vous voyez, par exemple, pour la farine ici.
32:08Initialement, on emballait ça dans les sacs plastiques.
32:11Mais pour le moment, vous voyez que c'est emballé dans les sacs en papier.
32:15Parce qu'on a vu que là, si vous emballez ça, c'est la farine de manioc.
32:20Ça ne cause pas de dégâts.
32:27On fait ça souvent. Il y a des façons de le faire.
32:30Souvent, on peut planifier ça, au moins une fois par mois.
32:34Comme ça, on passe.
32:36Mais il peut arriver que quelqu'un voit ça
32:39et nous signale que c'est l'endroit où on a intérêt à utiliser les sacs.
32:42Comme ça, on arrive à l'improviste.
32:45Ça ne veut pas.
32:47Donc, vous notez quand même un changement dans les mentalités.
32:50Oui, on voit ça.
32:52Quand on a commencé en 2008, ce n'était pas facile.
32:56Quelques-uns ne connaissaient même pas l'importance d'arrêter ces sacs plastiques.
33:01Mais pour le moment, tout le monde voit l'effet,
33:04voit l'impact positif que ça a apporté sur notre vie, sur notre pays.
33:10C'est pourquoi, pour le moment, on ne trouve pas trop de résistance.
33:31C'est un grand frère.
34:02C'est un combat qui est gagné.
34:05Je dirais ça, en quelque sorte, mais on ne baisse pas les plaques.
34:08C'est comme une bataille qui est gagnée, mais la guerre continue.
34:11Aujourd'hui, aucune amende n'a été infligée par Israël.
34:15Une tendance qu'il espère poursuivre.
34:18Même aux abords du marché, nous nous rendons vite compte
34:22de l'absence d'essence d'alcool.
34:24C'est la première fois qu'il y a une amende.
34:27Même aux abords du marché, nous nous rendons vite compte
34:30de l'absence des sacs plastiques.
34:33Voyons voir comment les habitants de ce pays font leurs courses.
34:36Nous rencontrons Francine, à Kimiranko,
34:39où cette expatriée bourrondaise a l'habitude de faire ses emplettes.
34:45Francine, bonjour.
34:46Bonjour.
34:47Alors, dites-nous, où sommes-nous ?
34:48Nous sommes ici, au marché de Kimiranko.
34:50Alors, qu'est-ce que vous avez acheté ?
34:52Nous avons acheté différents fruits.
34:54Ça fait longtemps que vous vivez au Rwanda ?
34:56Oui, ça fait longtemps. Ça fait déjà 17 ans.
34:59Est-ce que cela a été difficile de passer du sac plastique
35:03à ces sacs que vous utilisez ?
35:05Pas du tout.
35:06Pas du tout parce que les sachets en papier
35:09ont été très disponibles sur le marché.
35:11Alors, ça a été très facile.
35:13On vend ça à 100 francs ou 50 francs la pièce.
35:17Alors, quand tu viens acheter, soit on te donne gratuitement
35:20ou tu achètes une pièce de 100 francs.
35:22Et 100 francs, ça ne coûte pas cher ?
35:23Du tout.
35:24Ils sont solides ?
35:25Ils sont solides et tu peux les réutiliser aussi.
35:29Très bien.
35:31Ça aussi, ça se vend ici.
35:33Quand tu achètes beaucoup de choses.
35:34Ça, c'est tissé, par contre ?
35:35C'est tissé, oui, oui.
35:36Et ça se vend à 200 francs la pièce.
35:39C'est plus grand que le sachet en papier.
35:41C'est fait ici aussi.
35:43Et la transition n'a pas été trop difficile, compliquée ?
35:46Pas tellement, pas tellement.
35:48C'était vraiment bien compréhensible parce qu'on le voyait.
35:51Vraiment, les sachets rendent la ville très sale.
35:54On a commencé à ramasser pendant les travaux communautaires.
35:57Vous savez, nous avons les travaux communautaires une fois au mois.
36:01Alors, dans les quartiers, on avait commencé à faire le plaidoyer
36:05pour ramasser tous les sachets qui circulaient dans la nature.
36:09Alors, pour ramasser, c'était vraiment difficile.
36:11Et tu voyais que ça rendait vraiment la ville très sale.
36:14Donc, on a dit, il n'y a plus de sachets, on jubilait.
36:17Vraiment.
36:18Ça a été plus compliqué pour les vendeurs que pour les consommateurs.
36:21Exactement, exactement. Parce qu'ils voulaient vendre en cachette.
36:24On te disait, tu vois, j'ai les sachets, tu peux prendre à la maison,
36:27personne ne t'en prend.
36:29Mais quand tu as le sachet vraiment en vie,
36:31quand tu viens du marché, c'était comme si
36:34il y avait quelque chose qui ne marchait pas sur toi.
36:37Tout le monde te regardait.
36:39Si Francine s'est bien adaptée à la loi,
36:42d'autres, les marchands notamment, ont eu plus de mal.
36:46On a commencé par se faire des sachets,
36:49mais on n'a plus de sachets.
36:52Si on avait des sachets, c'est bien.
36:55Mais on n'a pas de sachet,
36:57les marchands ont perdu leur tâche.
37:00On ne peut pas se faire des sachets,
37:03on ne peut pas se faire des sachets.
37:06Et comment vous faisiez avant ?
37:08Avant, on avait des chaleurs,
37:11on faisait des sachets,
37:13On a beaucoup de choses à faire,
37:15on a besoin d'argent, on a besoin de nourriture,
37:17on a besoin d'argent pour les enfants.
37:20On a besoin de la nourriture pour les enfants.
37:31Aussi bien appréciés pour leur aspect écologique
37:34que décriés pour leurs coûts,
37:35les sacs en papier représentent aujourd'hui
37:37l'alternative la plus crédible pour faire face aux sacs plastiques.
37:41Un réel gain pour les entreprises de la filière
37:44qui ont vu leur chiffre d'affaires doublé depuis 2008.
37:49Depuis quand avez-vous lancé votre entreprise ?
37:51La loi a été une aubaine pour vous ?
37:53Oui, c'était une grande opportunité pour moi-même
37:58mais aussi pour le Rwanda
38:00parce qu'on a payé un grand loyer pour conserver notre terre
38:04et notre environnement.
38:05Combien de sacs en papier produisez-vous par mois ?
38:09Quand on fait un boulot, on achète et on vend en poids.
38:14Chaque mois, on vend environ 200 sacs.
38:18Est-ce que le gouvernement vous a aidé ?
38:20100 %.
38:22Notre boulot a été un succès.
38:24Le gouvernement nous a aidé.
38:26Parce qu'on travaille de jour en jour.
38:29On a eu beaucoup d'incentives sur les matériaux rares.
38:33Ce que nous voulons, c'est qu'on soit successeux
38:36grâce au gouvernement.
38:38C'est une grande coopération entre nous et le gouvernement.
38:41Certaines voix disent que les sacs en papier
38:44coûtent trop cher aux consommateurs.
38:46Qu'avez-vous à dire par rapport à ça ?
38:48Oui, en fait, il y a beaucoup de facteurs qui font augmenter le prix.
38:53Ils empêchent l'importation des sacs en papier
38:55mais aussi, dans le monde entier, le prix des sacs en papier a augmenté.
38:59À cause de la demande,
39:00le nombre de pays a banni l'importation des sacs en papier a diminué.
39:04Donc, la demande est au-delà de l'application.
39:06C'est pourquoi le prix a augmenté.
39:09Pourtant, les sacs plastiques n'ont pas totalement disparu du Rwanda.
39:13Certains produits sont encore emballés dans du plastique.
39:17Des emballages qui deviennent par la suite des déchets,
39:20représentant une certaine valeur aux yeux de Ruben.
39:23Deux fois par jour, ce jeune père de famille
39:26se retrouve dans le parking du marché de Nyabugogo.
39:29Qu'est-ce que vous êtes en train de faire ?
39:37Que recherchez-vous ?
40:00Je suis en train d'acheter des sacs en plastique.
40:11Sous une chaleur accablante, sur près de 800 mètres,
40:15Ruben transporte sous sa tête ce gros sac de 30 kg rempli de déchets plastiques.
40:21Un trajet qu'il va effectuer trois fois cet après-midi et dans les mêmes conditions.
40:27A combien vous le vendez ?
40:37Et faisant abstraction des avantages purement écologiques,
40:40recycler du plastique peut s'avérer parfaitement rentable d'un point de vue financier.
40:45Ruben a gagné aujourd'hui 53 800 francs rwandais,
40:49soit environ 35 000 francs CFA.
40:52Là où nous voyons des ordures destinées à la décharge publique,
40:55M. Aba Mungu y voit une véritable mine d'or.
40:59A la tête des co-plastiques depuis une décennie,
41:02cette entreprise de recyclage qui ne connaît pas la crise
41:05réceptionne les matières plastiques récoltées par Ruben.
41:08Ces dernières sont triées par couleur et lavées.
41:11Nous lui demandons ce qu'il en fait.
41:14M. Aba Mungu nous a invité à rencontrer le récipiente du plastique.
41:18Il nous a expliqué le principe de la recherche et le respect pour tous les vestiges.
41:25M. Aba Mungu a bien entendu le principe des plastiques.
41:30Il a quand même réalisé le renseignement sur l'égalité d'or du pays.
41:34J'ai écrit le texte de la réduction des plastiques.
41:36Je ne sais pas si vous savez ce que je veux dire.
41:38Les plastiques sont très rapides.
41:40C'est pour ça qu'on s'occupe du recyclage.
41:52Pourquoi c'est si important que la première partie du recyclage se fasse à la main ?
41:57C'est parce qu'on ne peut pas faire le recyclage à la main.
42:00On ne peut pas faire le recyclage à la main.
42:04On ne peut pas faire le recyclage à la main.
42:07On ne peut pas faire le recyclage à la main.
42:11On ne peut pas faire le recyclage à la main.
42:13C'est pour ça qu'on s'occupe du recyclage.
42:16Même après l'application de la loi, vous trouvez toujours autant de sacs plastiques ?
42:21Oui, on a toujours eu des sacs plastiques.
42:24On a toujours eu des sacs plastiques.
42:27On a toujours eu des sacs plastiques.
42:30On a toujours eu des sacs plastiques.
42:33On a toujours eu des sacs plastiques.
42:36On a toujours eu des sacs plastiques.
42:39On a toujours eu des sacs plastiques.
42:42On a toujours eu des sacs plastiques.
42:45On a toujours eu des sacs plastiques.
42:48On a toujours eu des sacs plastiques.
42:51On a toujours eu des sacs plastiques.
42:54On a toujours eu des sacs plastiques.
42:57On a toujours eu des sacs plastiques.
43:00On a toujours eu des sacs plastiques.
43:03On a toujours eu des sacs plastiques.
43:06On a toujours eu des sacs plastiques.
43:09On a toujours eu des sacs plastiques.
43:12On a toujours eu des sacs plastiques.
43:15On a toujours eu des sacs plastiques.
43:18On a toujours eu des sacs plastiques.
43:21On a toujours eu des sacs plastiques.
43:24On a toujours eu des sacs plastiques.
43:27On a toujours eu des sacs plastiques.
43:30On a toujours eu des sacs plastiques.
43:33On a toujours été noseux.
43:36On a toujours été noseux.
43:39Il y a eu des incidents.
43:44Ecoplastique espère recycler plus de 80% des déchets ménagers d'ici 2020.
43:49Des alternatives qui ont donné des idées à d'autres pays
43:52qui veulent absolument accentuer leur lutte
43:55leur lutte contre la prolifération des sacs plastiques.
43:59Nous retournons au Cameroun, où l'entreprise Red Plast
44:02souhaite aussi surfer sur la vague du recyclage.
44:06Pour cela, l'industrie organise des journées de ramassage
44:09des déchets plastiques.
44:11Baptisée Eco-Collect, ce programme est basé sur la sensibilisation.
44:20Vous avez bon espoir que cela va s'arrêter un jour ?
44:23Oui, j'ai bon espoir que cela va s'arrêter,
44:25parce qu'avec les efforts de la communauté internationale
44:28et la volonté de tous les Camerounais,
44:30je pense que tout le monde a compris le danger que ça représente.
44:34Et progressivement, chacun se met à l'oeuvre,
44:36chacun apporte sa contribution,
44:38ses huilières, pour que les emballages plastiques puissent disparaître.
44:48Concentré à la tâche,
44:49Florian et ses camarades veulent changer les mauvaises habitudes,
44:53mais pas que.
44:55Il y a trois points qui me motivent.
44:56Le premier point, c'est déjà l'impact environnemental.
44:59Les déchets plastiques, ça pollue, c'est évident.
45:02Il y a beaucoup d'inondations dans la ville, comme voilà.
45:05Les populations ont du mal à s'adapter à ces changements climatiques.
45:08Ce deuxième point, c'est la sensibilisation de ces populations.
45:11Leur donner une notion de l'environnement,
45:12les aider à trier ces déchets, parce qu'à la fin,
45:16ça devient une matière première pour l'industrie.
45:18C'est génératif de revenus pour les populations,
45:21créatrice d'emplois verts et également source de bénéfices,
45:25même pour la communauté.
45:27Donc, il y a cet aspect.
45:29Et enfin, nous voulons mettre sur le marché des produits innovants
45:32à base de ces déchets.
45:33Donc, de nos jours, les déchets, c'est vu qu'on les poubelle.
45:36Maintenant, on voit de l'eau à l'intérieur.
45:37On peut transformer en pavé, en plastique.
45:40On peut transformer en tuile, en granulés, en matières premières.
45:43Donc, il y a tous ces trois aspects qui nous encouragent
45:46à pouvoir collecter ces déchets.
45:55Tous les jours, on voit des jeunes.
45:56Chacun vient avec son expérience, avec sa vision,
46:00avec son ressenti, avec son engagement.
46:02Ils veulent faire partie de l'histoire.
46:03J'ai participé à cette histoire.
46:05Nous sommes levés.
46:06Nous avons décidé que les choses devaient changer,
46:09que l'environnement devait être renseigné
46:10et les déchets plastiques devaient être bannis.
46:12C'est comme ça que ces jeunes se mettent en œuvre
46:14et ils font des bonnes choses.
46:16Prochain objectif de l'entreprise,
46:18organiser des journées de mobilisation pour les jeunes
46:21durant les vacances scolaires.
46:27Recycler, c'est bien.
46:29Créer, peut-être mieux.
46:30En réponse à la mesure qui interdit l'utilisation des sacs plastiques,
46:34des scientifiques se sont mises à l'œuvre
46:36afin de trouver des solutions pour fabriquer des emballages biodégradables
46:40à partir de ressources locales telles que l'amidon de manioc.
46:44Une possibilité expérimentée depuis trois ans par Jean Emembey,
46:48chercheur du laboratoire de chimie de l'université Yaoundé 1.
46:54Après avoir associé l'amidon de manioc à de la kaolinite,
46:58au glycérol et mélangé à de l'eau chaude,
47:00Jean Emembey obtient ce résultat.
47:04Un échantillon bioplastifié.
47:08Dites-moi, qu'est-ce qui différencie le plastique dit classique
47:11et le bioplastique dans son empreinte environnementale ?
47:14La différence, c'est que celui-là, je le laisse tomber là
47:17et deux, trois jours après, je ne trouve rien.
47:20Parce qu'il sera naturellement dégradé par les bactéries présentes dans l'espace.
47:24Même une chèvre pourrait la manger sans risquer quoi que ce soit.
47:27Alors que celui-là, il va rester dans la nature,
47:29il pourra être transporté d'un lieu à un autre,
47:31mais il reste dans la nature des siècles et des siècles.
47:34Aucune dégradation n'est possible sur celui-là.
47:36Ce que je nomme plastique classique,
47:40c'est des plastiques qui viennent des dérivées du pétrole.
47:43Celui-ci, par exemple, c'est du polyéthylène.
47:45Et là, vous avez le polyéthylène terephthalate
47:47qui est utilisé pour faire ce genre de bouteilles-là.
47:49De la même façon, pour son inflammabilité,
47:52il ne va pas prendre feu au premier coup d'allumette qui sera donné.
47:57Parce qu'il est bio, ça veut dire que c'est de la matière organique.
48:00Ça brûle, mais ça va brûler moins vite
48:02que les matières à base de plastique, de ressources fossiles.
48:09Et est-ce vrai que ça brûle moins vite ?
48:11Oui.
48:12Alors, on peut faire un essai.
48:13Vous tenez ça.
48:15On commence par celui-là.
48:20Hop.
48:23Voilà. Et tout de suite, ça coule.
48:28Et vous voyez, avec tout le dégagement...
48:31De la fumée ?
48:32Oui.
48:34Ça commence à piquer tout de suite.
48:37Mais ça sent le plastique.
48:38Voilà. Celui-là...
48:43Comme une feuille.
48:46Vous voyez, ça ne va pas couler.
48:48Dans quel secteur le bioplastique pourrait être développé ?
48:51Je pense que le secteur premier
48:54où le bioplastique peut être développé convenablement,
48:56c'est celui de l'alimentaire, notamment pour les emballages.
49:00Et ça, d'autant plus que les plastiques classiques
49:04sont parfois composés de choses qui diffusent
49:07et qui ne sont pas toujours très bonnes à absorber
49:09et qui vont diffuser dans les aliments.
49:11Et sur le plan environnemental, quels impacts avez-vous noté ?
49:15Disons que sur le plan environnemental,
49:17on a fait l'essai de combustion tout à l'heure.
49:19Même si vous le jetez au sol, deux jours après, vous ne le trouverez pas.
49:22Alors que les plastiques classiques,
49:24ça, c'est des centaines d'années de durée de vie
49:27une fois que c'est rejeté dans la nature.
49:30Le bioplastique pourrait représenter un produit d'avenir
49:33avec des débouchés économiques pour le pays.
49:38Après les entreprises et le secteur de la recherche,
49:41des associations joutent aussi leurs partitions
49:43dans la lutte contre les sacs plastiques.
49:46A Douala, c'est dans ce local
49:48que les femmes en situation de handicap se réunissent.
50:00Une initiative pour le moins inattendue.
50:04Bonjour, Marie-Louise.
50:05Bonjour.
50:06Pourquoi vous vous avez donné rendez-vous ici ?
50:09Je vous ai donné rendez-vous
50:11pour que vous venez découvrir ce que nous, nous faisons.
50:14Et qu'est-ce que vous faites ici ?
50:16Là, présentement, nous sommes en train d'utiliser le plastique.
50:22On tisse les objets utiles à l'être humain
50:25parce que notre objectif, à l'heure actuelle,
50:29c'est de valoriser le plastique.
50:31Quand nous ramassons le plastique, nous le lavons
50:34et on l'utilise pour tisser les objets utiles.
50:38Par exemple, le chapeau que vous voyez sur ma tête,
50:41il y en a pour les femmes, il y en a pour les hommes.
50:44Et c'est important, cette cohésion entre vous qui êtes handicapées ?
50:48Elle est valide pour la préservation de l'environnement ?
50:52Oui.
50:54C'est ça.
50:55Très, très important.
50:56Et à travers ça, nous cherchons une place dans la société.
51:01Nous ne devons plus être discriminés.
51:03On ne veut plus être abandonnés.
51:07Voilà.
51:08On ne veut pas.
51:09C'est le message que vous partagez ?
51:10Oui.
51:11Et que vous transmettez ?
51:12Oui, que nous transmettons,
51:13qu'on doit valoriser la personne handicapée.
51:15Vous êtes fière de votre activité ?
51:16Très fière, je suis très fière.
51:19Et les autres aussi sont fiers.
51:21Applaudissez pour montrer qu'on est fiers.
51:26C'est ça.
51:32Nous sommes en train de rouler la bobine en plastique.
51:36C'est une activité que vous aimez ?
51:37Oui, j'aime ça.
51:38Pourquoi ?
51:40Parce que ça me distraite.
51:42C'est important ?
51:43C'est important, très important.
51:45Pourquoi ?
51:46Parce que c'est un métier que je suis en train d'apprendre.
51:48Ça peut m'aider demain ou après demain.
51:50Et parce que quand je suis avec mes soeurs handicapées,
51:53ça me fait de la joie d'être ensemble et d'apprendre beaucoup de choses.
51:59Je suis en train de faire une grande découverte que je ne connaissais pas.
52:04Je ne savais pas qu'avec le plastique,
52:06je pouvais faire les sacs à main, les porte-clés, les nappes de table.
52:12Ça m'a fait découvrir beaucoup de choses,
52:15que le plastique est très important.
52:17On ne doit même pas jeter le plastique.
52:20Même à la maison, quand on veut jeter le plastique,
52:22j'interviens.
52:23Mais maintenant que je vois que le plastique est très important,
52:26quand je garde, je sais que je vais ramener si on va travailler avec.
52:29Et ça va produire quelque chose qui sera important pour l'association.
52:34C'est une matière que vous aimez manier ?
52:37C'est une matière que j'aime manier parce que ça ne demande pas.
52:41Nous n'achetons pas.
52:43Nous, on ramasse dans la poubelle.
52:46Alors qu'avec le fil en coton, nous achetons.
52:50Ça nous coûte aussi plus cher.
52:52Nous gagnons aussi notre pain quotidien grâce à ça.
52:59Après le tissage, passons au tressage.
53:02Une autre alternative proposée par cet artiste béninois,
53:05Winok Beton.
53:06Ce dernier a décidé de faire des vieux sacs récupérés,
53:09sa matière première.
53:11Bonjour Winok.
53:13Bonjour.
53:14Dites-moi, vous êtes venu ici faire quoi ?
53:16Je suis venu, comme d'habitude, ramasser les sacs de plastique
53:19qui polluent cette place.
53:20Ça fait combien de temps que vous le faites ?
53:23Ça fait pratiquement 5 ans que je viens sur cette place.
53:25Parce que pour moi, c'est une lutte permanente.
53:27Après, qu'est-ce que vous en faites de tous ces sacs ?
53:29Moi, je suis un artiste plasticien et j'ai opté pour la récupération.
53:32Donc une fois ces sacs ramassés, je viens à la maison,
53:36je crée mes oeufs avec.
53:46C'est en voyant sa fille coiffer ses poupées qu'il a appris à tresser.
53:50Après avoir nettoyé les bouts de plastique ramassés,
53:53Winok les colle sur une toile.
53:55Une façon pour lui de sensibiliser sur ce fléau.
53:59Près de l'entrée de la ville de Porto-Novo,
54:03en contrebas d'un escalier dédié aux artistes,
54:06son œuvre, de plus de 2 m en sachet plastique,
54:09offre aux promeneurs des messages pour la préservation de l'environnement.
54:18Grâce à ces initiatives,
54:20une seconde vie est donnée aux plastiques usagés.
54:24Différents pays, différentes cultures,
54:27différents pays, différentes politiques,
54:31et à chacun son rythme pour éradiquer la prolifération des sacs plastiques.
54:35Et même si la mise en œuvre de cette politique d'interdiction est lente,
54:39sur cette question du plastique,
54:41l'Afrique a une longueur d'avance sur le reste du monde.
54:44Les solutions existent, les alternatives aussi.
54:48Les hommes et des femmes s'engagent en recyclant,
54:51en transformant, en sensibilisant.
54:53Et grâce à ces nombreuses initiatives,
54:55à condition que chacun se mobilise,
54:57le continent peut entrevoir un avenir meilleur.

Recommandations