Filmé dans la tradition du western classique, le documentaire offre un aperçu rapproché du monde des cow-boys américains d’aujourd’hui. Elle illustre les avantages et les joies de sa vie ainsi que les côtés sombres de ce travail dur, dénué et physiquement épuisant.
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00:00C'est ici que je travaille, mon bureau est grand comme l'état du Rhode Island.
00:27Les gens ne comprennent pas que cette partie du monde existe.
00:32Ils ne savent même pas que les cow-boys existent.
00:56C'est une histoire un peu dingue.
01:18Un chauffeur routier du Missouri m'a appelé un jour parce qu'il cherchait du boulot.
01:27Il m'a dit qu'il n'y connaissait rien, mais qu'il voulait faire ça jusqu'à la fin de ses jours.
01:43Il m'a appelé tous les trois mois à peu près, et moi je disais non.
01:48Un jour, j'ai fini par lui dire, si t'apprends à ferrer un cheval, je t'embauche.
02:03Deux mois plus tard, il m'a rappelé.
02:08Ça y est, je sais ferrer un cheval.
02:11J'ai dit ok, ramène-toi, je vais te filer du boulot.
02:17Il est venu en car et tout ce qu'il avait était flambant neuf.
02:20Son chapeau, ses bottes, sa selle, tout.
02:27Le matin où on a quitté le trailer, il n'a pas arrêté de me dire qu'il était au paradis.
02:32On a fait tout un circuit en revenant par la rivière.
02:37À 14h, on était toujours à cheval, ça a duré toute la journée.
02:42On est revenus ici pour déjeuner.
02:44Il devait être 19h par là.
02:46Quand il est sorti de la cuisine, j'aurais voulu le filmer.
02:49La façon dont il marchait, pour pas que son pantalon se brise,
02:52et le fait qu'il soit au paradis, c'était incroyable.
02:55Beaucoup de gens ont du mal avec le temps qu'on y passe.
03:01D'autres, c'est avec les éléments.
03:04Les journées sous le cagnard et dans la poussière.
03:09C'est un peu comme la vie,
03:11c'est un peu comme la vie,
03:13c'est un peu comme la vie,
03:15c'est un peu comme la vie,
03:17c'est un peu comme la vie,
03:19c'est un peu comme la vie,
03:21c'est un peu comme la vie,
03:23c'est un peu comme la vie,
03:27ou dans le froid et la poussière.
03:33Mais c'est comme ça.
03:36Quand vous dites que vous êtes Cowboy,
03:39les gens n'ont pas la moindre idée du métier que c'est.
03:48Il faut avoir pas mal confiance en soi.
03:53pour pouvoir se débrouiller seul dans la nature.
03:57C'est un métier de l'ombre.
04:09Il y a des jeunes types qui tiennent un certain temps,
04:12et après ils supportent plus d'être seuls.
04:17Et on sait très vite s'ils vont y arriver ou pas.
04:24C'est un mode de vie, une vocation que tout le monde n'a pas,
04:28ne comprend pas, voire ne comprendra jamais.
04:39Waddy Mitchell a écrit un poème intitulé
04:42« Ce que je lui répondrai »
04:45dans lequel il s'adresse à son fils
04:48et essaie de lui expliquer en quoi la vie de cow-boy vaut la peine d'être vécue.
04:53C'est une question qu'on s'est tous posé.
05:01Pour décrire le métier de cow-boy tout au long de l'année,
05:07je commencerai par le printemps,
05:09parce que c'est l'époque où tout renaît.
05:12Les veaux,
05:15les fangs,
05:17c'est le début de la saison.
05:20Et au printemps, on commence par marquer les veaux.
05:27Dans les petits ranches, bien souvent,
05:29les troupeaux tiennent dans un pré pas très grand.
05:31Donc, il n'y a qu'à regrouper les bêtes, les marquer,
05:34et ensuite, on passe au champ suivant.
05:38Mais dans les ranches qui sont plus grands,
05:40il y a plusieurs milliers de têtes de bétail
05:42réparties sur une grande surface.
05:45Donc, on ne peut pas être partout pour les rassembler.
05:48C'est impossible de couvrir toute la superficie.
05:52Dans ces cas-là, on en réunit seulement une partie.
05:55Et selon la taille du ranch,
05:57on passe une semaine, deux semaines,
05:59et même jusqu'à deux mois à marquer les veaux.
06:03Il y a plusieurs façons de procéder.
06:05Mais le plus souvent, on les amène près du feu,
06:10on les plaque au sol, et on les marque.
06:14On s'y met en avril-mai,
06:16parfois plus tard, et il commence à faire pas mal chaud.
06:20Donc, ça devient dur.
06:25Mais on aime bien ça.
06:29On aime bien les marquer.
06:46On aime bien les marquer.
07:17On aime bien les marquer.
07:19On aime bien les marquer.
07:43La relation entre un cow-boy et ses bêtes,
07:46c'est beaucoup de respect et d'amour.
07:49Mais c'est aussi de la haine, parfois.
07:54Bien vu, Don.
07:56Lieudure de sodium sur une vieille vache atteinte d'actinomycose.
08:00C'est parfait.
08:02Ça, oui.
08:03Eh bien, je dirais que différentes choses,
08:07différents magazines, différents livres,
08:10différents films ont donné un côté un peu épique à la vie de cow-boy.
08:15L'image qu'ils véhiculent, c'est qu'être cow-boy,
08:19c'est juste sceller un cheval
08:21et ne rien faire d'autre que de s'amuser avec un lasso.
08:25Ils ne comprennent pas que ce qui nous motive avant tout,
08:28c'est de nous occuper des bêtes.
08:32Oui.
08:36T'as l'autre bout ?
08:45C'est notre gagne-pain.
08:47Et il dépend de combien le veau pèse
08:49et de si la vache peut continuer à vêler.
08:52Et c'est important.
08:58La plupart des gars que je connais, c'est des bons.
09:01Ils aiment les bêtes et ils aiment s'occuper d'elles.
09:04Ceux qui ne les aiment pas, ils ne durent pas.
09:07Ils finissent par faire autre chose.
09:10C'est une histoire entre un homme, la nature, un cheval et le bétail.
09:20Je ne connais rien de plus beau que la naissance des veaux.
09:25C'est du boulot.
09:27Et il faut être disponible 24 heures sur 24
09:30pour aider la vache à vêler.
09:33Mais il ne faut pas intervenir si ce n'est pas nécessaire.
09:40C'est à nous de décider si la vache a vraiment besoin d'aide ou pas.
09:52Et c'est délicat parce que ça peut être dangereux pour la vache.
09:55Mais c'est aussi dangereux pour les animaux.
09:59Et c'est délicat parce que ça peut être dangereux pour la vache et pour les animaux.
10:07Et il faut éviter de les perdre.
10:28C'est la vache qui a besoin d'aide.
10:58C'est la vache qui a besoin d'aide.
11:28C'est à nous de décider si la vache a vraiment besoin d'aide ou pas.
11:32Et c'est délicat parce que ça peut être dangereux pour la vache et pour les animaux.
11:46Allez toi.
11:58Allez toi.
12:29Et quand le veau est vivant et qu'il se met à courir et à jouer,
12:35il n'y a rien de plus beau.
12:59On fait beaucoup de choses pour les animaux, pour le ranch, dont personne n'a jamais connaissance.
13:08Vous vous contentez de faire votre truc en silence,
13:12en espérant que vous faites comme il faut.
13:19C'est la vache qui a besoin d'aide.
13:22Et c'est à nous de décider si la vache a vraiment besoin d'aide ou pas.
13:29Les cow-boys, ça a toujours été des durs à cuire, vous savez.
13:33Et ils sont tout aussi intraitables avec eux-mêmes.
13:36Bien sûr, les choses évoluent et moi, j'ai lu pas mal de documents sur les cow-boys de l'Oregon
13:41et aussi ceux de l'Arizona qui m'ont toujours intrigué.
13:45Des choses sur leur histoire.
13:48Et l'époque idéale pour moi, ça a été le début du 20e siècle.
13:59On réfléchit tous beaucoup à la façon dont c'était avant
14:02et on aimerait que ce soit encore comme ça.
14:04Et du coup, on essaie de faire en sorte que ça le soit, mais ce n'est pas possible.
14:09Les gars à l'époque, ils n'étaient pas confrontés à certains trucs qui se passent aujourd'hui dans les ranches.
14:14Moi, je suis particulièrement exigeant avec moi-même, mais c'est notre existence en général qui est dure.
14:21Il y a beaucoup de gars qui sont dans cet état d'esprit,
14:23qui sont nostalgiques des vieux convois avec tous les chariots qui se suivaient
14:27et des tenues traditionnelles des cow-boys.
14:32Quand on réfléchit à tout ça, on se dit qu'on aurait bien aimé vivre à cette époque-là.
14:37Mais ce n'est plus possible, les choses ont changé.
14:40Les lois ne sont plus les mêmes, il y a la pression de l'extérieur.
14:44On n'est juste plus à la même époque.
14:54J'ai travaillé 5 ans avec le chariot, jusqu'en 1960.
15:01Ça a duré 5 ans, et pendant toute cette époque, tout au long de l'année, on travaillait 7 jours sur 7.
15:10Et souvent, on n'avait pas le temps de travailler.
15:13On n'avait pas le temps de travailler.
15:15On n'avait pas le temps de travailler.
15:17On n'avait pas le temps de travailler.
15:19Et c'est la première fois que j'en entends parler, parce qu'on n'avait pas la radio.
15:23On était vraiment coupés de tout.
15:49C'est chouette d'être avec les autres, d'écouter leurs histoires, de dormir tous les soirs sous la couverture.
15:56La nuit dernière, j'ai entendu le vent souffler contre la tente.
16:00C'est un mode de vie qui disparaît petit à petit à cause de l'évolution du monde.
16:06Mais il n'y a qu'aujourd'hui.
16:08Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:10Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:12Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:14Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:15Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:17Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:19Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:21Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:23Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:25Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:27Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:29Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:31Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:33Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:35Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:37Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:39Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:41Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:43Il n'y a qu'aujourd'hui.
16:46Ça me manque, ça, plus que tout le reste.
16:50Les déplacements avec le chariot.
16:54Les campements où on était trois ou quatre cow-boys à se regrouper.
16:58On s'installait et on faisait cuire la viande.
17:01Et il y en avait un qui préparait des biscuits, un autre qui faisait la sauce.
17:06On ne fait plus ça aujourd'hui.
17:09C'est ça le plus dur pour moi.
17:11Je sais bien que les cow-boys d'avant avaient des problèmes eux aussi, mais...
17:16On essaie de se tourner vers l'avenir tout en restant dans le passé.
17:21Mais c'est un peu...
17:23Ça tient un peu, quoi.
17:26Pour moi, en tout cas.
18:15On est soumis à la réglementation du Bureau de la gestion des terres et ça nous fait beaucoup de mal.
18:44Les clôtures, la rotation des pâturages, ça change tout.
18:47Avant, on laissait le bétail dehors pendant l'hiver et au printemps, les gars prenaient un chariot et allaient vivre avec le troupeau.
18:53Ils se posaient là où il y avait à manger et à boire et ils bougeaient comme ils voulaient.
18:58Mais maintenant, il y a tellement de restrictions qu'il nous arrive de devoir faire des tas d'aller-retours pour marquer les veaux.
19:05C'est vraiment...
19:09C'est plus comme avant.
19:14Et l'autre chose, c'est qu'il y a plein de gens qui sont propriétaires des ranches aujourd'hui.
19:19Mais c'est des gens de l'extérieur, parce que le foncier est devenu hors de prix.
19:26Le problème, c'est qu'ils ne savent rien des méthodes traditionnelles de gestion de ces ranches.
19:31Et ils n'ont plus besoin d'autant de cow-boys.
19:33Il leur en faut juste deux, plus une morcelle.
19:35Et éventuellement, un hélicoptère.
19:39Il n'y a plus beaucoup de...
19:42De ranches familiaux aujourd'hui.
19:48Ils font venir des gars bardés de diplômes pour transformer les ranches.
19:55Je veux dire, s'il y a un problème, c'est qu'il n'y a pas d'exemple.
19:59Il n'y a pas d'exemple.
20:01Il n'y a pas d'exemple.
20:03Ce qui est sûr, c'est que c'est très différent de ce que c'était avant.
20:10Mais je ne pense pas que ça va disparaître.
20:13Le métier de cow-boy, je veux dire.
20:17Ça va juste prendre une forme un peu différente.
20:22L'art de la maîtrise des troupeaux à cheval dans des ranches très étendues a été perfectionné il y a très longtemps.
20:33À une certaine époque, je ne sais pas bien quand, vers les années 70-80, ils ont voulu tourner le dos à tout ça en disant que les anciens ne savaient pas faire.
20:43Qu'il n'y avait pas besoin de campements ni de chariots et que le nombre de chevaux devait être réduit de moitié.
20:48Mais je vois beaucoup d'anciens aujourd'hui qui disent que finalement, c'est nécessaire ces campements.
20:54Le carburant et les pneus, ça coûte cher et sans les campements, il faut faire beaucoup de trajets.
20:58Et du coup, dans les ranches, ça devient n'importe quoi.
21:02Les anciens, ils savaient de quoi ils parlaient.
21:16Quand on doit rassembler un grand troupeau et qu'on est 10 à 12 à le faire, on parcourt dans les 40 km par jour.
21:24Et c'est important d'être sûr que les autres font bien leur boulot.
21:28Parce qu'on ne peut pas passer son temps à aller vérifier à l'arrière que tout est OK.
21:37On forme une sorte de chorale ambulante qui doit rester fermée.
21:42Et si quelqu'un n'est pas à sa place, ça crée une ouverture par laquelle les bêtes peuvent s'échapper.
21:47Il y en a certaines qui sont tellement vives que c'est vraiment risqué.
21:51Et il ne s'agit pas de devoir y retourner.
21:54Donc chaque cow-boy doit respecter les autres.
21:57Qu'ils s'entendent ou pas entre eux, le respect du poste de chacun et de ses compétences est très important pour la réussite de l'opération.
22:08Vous pouvez très bien avoir quelqu'un qui aime beaucoup ce qu'il fait,
22:12mais qui se rend compte de ce que le bétail peut faire qu'une fois qu'il est trop tard.
22:22Et c'est une des choses qu'on m'a enfoncée dans le crâne depuis tout petit.
22:26Observe les bêtes et anticipe.
22:32Quand j'ai commencé à étudier de près comment s'occuper des bêtes,
22:36délimiter un périmètre de travail ou conduire un troupeau dans les états du sud-ouest,
22:44je me suis rendu compte que je ne savais pas tant de choses que ça.
22:56Quand l'été arrive, si on a une éolienne, on vérifie l'eau, on contrôle les minéraux et ensuite on rassemble les taureaux.
23:07En juillet et août, on disperse les taureaux tout en continuant à surveiller le reste du troupeau.
23:13On déplace le bétail d'un endroit à un autre et on s'assure qu'il est bien abreuvé et bien nourri.
23:22L'objectif, c'est de prendre soin de la terre pour qu'elle soit toujours là, année après année.
23:31L'objectif, c'est de prendre soin de la terre pour qu'elle soit toujours là, année après année.
23:36C'est ce qui nous permet de continuer à travailler et à élever le bétail.
23:46Vous pouvez vous fixer un objectif de 10 000 têtes, mais c'est un sacré exploit.
23:54Le marché dicte certaines règles, mais c'est vraiment la pluie qui fait la loi.
24:00Il faut s'en occuper.
24:02Mais c'est vraiment la pluie qui fait la loi.
24:05Il faut sans arrêt s'assurer que l'herbe pousse comme il faut.
24:11Les cow-boys d'aujourd'hui, ce sont des cultivateurs d'herbe en fait.
24:16C'est ça qu'on fait, on récolte l'herbe par l'intermédiaire des troupeaux.
24:23Je dirais qu'on subit une sécheresse tous les trois ans à peu près.
24:27On a 1200 bœufs qu'on abreuve grâce à trois grands réservoirs, mais deux sont pour ainsi dire vides.
24:34Et le pipeline, qui a un débit de 18 litres à la minute, ne peut en abreuver que 250 sur les 1200.
24:40Donc oui, on attend la saison des pluies.
24:56C'est la pluie qui fait la loi.
25:26C'est la pluie qui fait la loi.
25:56Je pense que les gens ne se rendent pas compte qu'on est finalement des personnes très exigeantes.
26:00Et qu'il y a beaucoup de recherche.
26:03Beaucoup de discipline.
26:05Et un côté artistique dans tout ce qu'on fait.
26:10Un cow-boy a besoin de disposer de l'équipement qui lui convient, et ça c'est propre à chacun.
26:15C'est important parce qu'on ne met pas n'importe quel mort dans la bouche d'un cheval.
26:20On met celui auquel il est habitué.
26:26Chaque cow-boy a un style bien à lui, qui peut parfois ne pas être classique du tout, mais qui convient à la personne en question.
26:47Charlie Russell a dit un jour « Je suis capable de reconnaître un cow-boy à New York même s'il n'est pas en tenue ».
26:52Il savait distinguer les vrais et les faux cow-boys.
26:54Mais c'est gratifiant de savoir que des gens veulent nous ressembler.
27:24C'est un cow-boy.
27:54C'est un cow-boy.
28:25Il y a 20 ans, Ray Hunt a débarqué dans la région.
28:29Et il a complètement changé les comportements qu'on avait envers les chevaux.
28:35Au lieu d'opposer l'homme et l'animal, on s'est mis à apprendre aux chevals à aimer ce qu'ils faisaient, plutôt que de le faire par obligation.
28:42Et depuis, c'est comme si on était à l'unisson.
28:50C'est une des caractéristiques des jeunes cow-boys qui arrivent.
28:54Beaucoup sont de bien meilleurs cavaliers comme lui.
28:58Mais il y a des cow-boys qui ne sont pas des cow-boys, mais des cow-boys qui ne sont pas des cow-boys, mais des cow-boys qui ne sont pas des cow-boys.
29:05C'est une des caractéristiques des jeunes cow-boys qui arrivent.
29:09Beaucoup sont de bien meilleurs cavaliers que moi.
29:15Junior devait avoir dans les 4 ans quand il a commencé à monter.
29:20Comme j'ai dit, c'était des petites sorties dans les prés alentours.
29:25Il était sur un petit poney de rien du tout, et il nous suivait.
29:29Il s'amusait bien.
29:30Il demandait toujours à monter un cheval sauvage, mais je n'ai accepté que quand il a eu 18 ans, par là.
29:39Là, je l'ai autorisé.
29:43Je me suis dit, on va le laisser faire, comme ça il ne nous en parlera plus.
29:49Mais bon, c'est pas ce qui s'est passé.
29:53Le premier cheval sauvage que j'ai monté, c'était un jeune palomino.
29:58Dans un corral.
30:02Il n'y avait pas besoin d'en rajouter, il était vif comme tout.
30:06Mais je m'en tirais pas mal.
30:08Et tout à coup, quelqu'un a ouvert la barrière.
30:11Je ne sais pas qui, mais mon cheval est parti comme un fou.
30:14Et là, je me suis dit, bon, il n'y a plus qu'à.
30:18Et j'ai fait, boum !
30:20Je ne savais pas tomber, je me suis cassé la clavicule.
30:28J'ai fait, boum !
30:30J'ai fait, boum !
30:32J'ai fait, boum !
30:34J'ai fait, boum !
30:36J'ai fait, boum !
30:38J'ai fait, boum !
30:40J'ai fait, boum !
30:42J'ai fait, boum !
30:44J'ai fait, boum !
30:46J'ai fait, boum !
30:48J'ai fait, boum !
30:50J'ai fait, boum !
30:52J'ai fait, boum !
30:55J'ai fait, boum !
30:56J'ai fait, boum !
30:58J'ai fait, boum !
31:00J'ai fait, boum !
31:02J'ai fait, boum !
31:04J'ai fait, boum !
31:06J'ai fait, boum !
31:08J'ai fait, boum !
31:10J'ai fait, boum !
31:12J'ai fait, boum !
31:14J'ai fait, boum !
31:16J'ai fait, boum !
31:18J'ai fait, boum !
31:20J'ai fait, boum !
31:22J'ai fait, boum !
31:24J'ai fait, boum !
31:26J'ai fait, boum !
31:28J'ai fait, boum !
31:30J'ai fait, boum !
31:32Je te l'ai dit, le rythme sait les прям d'auton est si importante !
31:36On commence à mettre les veaux en vente vers juillet.
31:39On le fait savoir et on rentre en contact avec les acheteurs !
31:43On rassemble les veaux, on les sépare de leur mère, on les pèse, l'acheteur sélectionne
31:59les veaux qu'il veut et on charge les camions.
32:02On peut avoir chargé environ 500 têtes au milieu de la journée.
32:07Il y a beaucoup de boulot dans les ranges, surtout en automne.
32:10C'est ce qui est censé nous permettre de vivre quand tout va bien.
32:40C'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est
33:10ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça
33:40chose les habitations sont sommaires les heures sont longues on est très isolé et ça convient pas à tout le monde le dernier couple que rick a embauché la dame lui a écrit une lettre elle disait qu'elle avait compris le travail qu'elle savait dans quoi elle s'engageait
34:01avec mon mari on a eu une grande discussion enfin courte mais importante avant de se marier
34:13il m'a dit j'ai toujours été cow-boy et j'arrêterai jamais j'irai pas à la mine l'argent ça passe
34:24après j'ai répondu ok c'était sa façon à lui de formuler un vœu de mariage
34:48j'ai grandi dans un ranch familial qui était à une heure environ de la ville la plus proche
34:53donc pas trop loin et depuis que j'ai épousé jim on dirait qu'il se fixe comme défi de m'éloigner
35:01un peu plus de la ville à chaque fois qu'on déménage donc j'espère qu'on déménagera plus
35:07rends moi ça monsieur muscle on parle de campement mais ce sont des structures en
35:28dur on m'a demandé si je vivais dans une tente non merci on vit dans une petite maison avec
35:34l'électricité solaire un fil à linge et une éolienne de pompage pour l'eau la région est
35:40tellement inhospitalière qu'on ne peut pas garder le bétail à proximité donc les bêtes côtoient
35:45les animaux sauvages dans le désert au milieu des collines de la roche et du canyon tu veux
35:57ton chapeau quand on est venu pour l'entretien d'embauche on avait rendez vous à mahone le
36:03campement le plus sommaire et le plus éloigné de tout en arizona j'ai fondu en larmes et j'ai
36:09dit hors de question que je vienne vivre ici avec mes enfants j'étais motivé pourtant mais j'avais
36:28pas mal de réserve et d'inquiétude sur le fait d'habiter à quatre heures et demie de la ville
36:32les premiers jours j'étais pas bien mon mari me disait allez souris un peu et moi bah non je suis
36:42pas contente d'être ici mais j'ai tenu jusqu'à la fin de la semaine et j'étais fière parce que
36:46plein de femmes ici ne tiennent même pas une semaine et après ça a été quand on est à
36:55quatre heures et demie de la ville se ravitailler sur une journée ça veut dire neuf heures de
37:00route sans compter les courses les changements de couches et les pauses repas donc on bloque
37:07trois jours on se lève tôt on réserve une chambre d'hôtel et ça laisse une journée
37:12pour aller faire les courses chez costco et notamment refaire le stock de couches
37:17pour un mois voir plus parce qu'on ne sait jamais si on va pas être bloqué ici
37:21on doit tout calculer au plus juste et si le sac de sucre se renverse au retour
37:29c'est la cata parce qu'on va pas refaire 9 heures de route pour en racheter un
37:42on pense à la santé des enfants aussi et on croise les doigts pour qu'ils tombent pas malades
37:49parce que quand il y en a un qui a 39 5 de fièvre au milieu de la nuit on fait quoi on fait le
37:55trajet jusqu'en ville parfois je me dis que je serais pas mal en banlieue avec des voisins et
38:10un café où se retrouver je me retrouve souvent dans ma cuisine à me demander ce que je fais
38:20ici mais après je relativise en me disant que je préfère risquer d'avoir un serpent à sonnette
38:28dans le jardin que de craindre que mes enfants soient kidnappés sur le chemin de l'école ou
38:33qu'ils soient victimes d'une tuerie ou d'un pédophile ça ça me ferait vraiment peur
38:47de voir surveiller mes enfants comme le lait sur le feu et s'ils sont libres et en sécurité
38:52c'est dur de grandir aujourd'hui dur d'être un gamin faut regarder les choses en face c'est ça
39:08la réalité je pense que d'une certaine façon la vie agricole c'est quelque chose qu'on a dans
39:15le sol permet de de prendre conscience que la vie c'est pas simplement moi moi moi je pense
39:29que le gros problème de la société d'aujourd'hui c'est que les gens pensent que tout leur est dû
39:36il n'y a rien de mieux pour un cow-boy que de pouvoir passer du temps avec sa famille quand
39:45sa famille travaille avec lui tous les jours tout le temps c'est trop bon c'est vrai ça
39:56t'as fait quoi j'ai travaillé et toi
40:26c'est un privilège d'être ici mais il ya un prix à payer il ya un prix à payer pour vivre comme ça
40:41j'ai une fille et un fils qui ont grandi ici et qui ont appris le métier et quand ils reviennent
40:54ils montent sur un cheval et ils nous donnent un coup de main
40:57et avec Thierry on a eu deux autres enfants
41:13on a eu une fille qui que Thierry a porté jusqu'à la naissance et qui est morte après
41:26et ensuite on a eu un fils qu'on a perdu quand il avait pas loin de 4 ans d'un accident de cheval
41:43si on n'avait pas eu la foi on n'y serait jamais arrivé impossible
41:59beaucoup de gens ont cru qu'on allait tout arrêter mais c'est notre mode de vie
42:16et il comporte des dangers qu'on se doit d'affronter
42:29et
42:31et
42:33et
42:35et
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42:39et
42:41et
42:43et
42:45et
42:47et
42:49et
42:51et
42:53les mois d'hiver sont vraiment très durs pour les bêtes elles ont du mal à trouver tous les
43:14nutriments dont elles ont besoin dans l'herbe à cause de la neige c'est plus compliqué il faut
43:21qu'elle gratte pour atteindre l'herbe. Et comme il fait froid, ça leur pompe plus d'énergie.
43:28C'est pour ça qu'on leur donne du foin, ça les aide.
43:51Il y a de l'eau qui passe ici. C'est le « Five Mile Creek ». Et il y a sept
44:21cent vingt-et-une génies sur cette parcelle. Donc, comme le nutriment le plus important
44:27pour elles, c'est l'eau, la première chose qu'on fait le matin, c'est de venir ici
44:33pour faire en sorte qu'elles y aient accès. Qu'elles aient pas à aller jusqu'à un
44:37réservoir, parce qu'elles risqueraient de tomber dans un trou de glace.
45:11Les gens voient des vidéos de cow-boys, et ils pensent qu'on ne fait que monter à
45:22cheval et rassembler les troupeaux. Ils ne voient pas les côtés plus durs. Comme quand
45:27on doit réparer un réservoir et qu'on a les mains tellement gelées qu'on a l'impression
45:32qu'elles vont se détacher. Ou quand on est complètement crevé, mais qu'on a encore
45:40du travail et qu'il faut le faire pour le bien-être des animaux. On a beaucoup d'amis
45:50qui voudraient faire ça, mais ils ne se rendent pas compte de ce que ça représente.
45:54Tout le monde ici commence à 1500 dollars par mois. La plupart, c'est des vrais de
46:05vrais, vous savez. Ils renoncent à des situations bien plus intéressantes parce qu'ils veulent
46:11continuer au ranch. J'ai rencontré un jeune type il y a plusieurs années. Il sortait
46:26du lycée et il voulait aller travailler dans un grand ranch. Et je lui ai dit que si l'argent
46:32était important pour lui, il fallait qu'il fasse autre chose, parce que oui, c'est mal payé.
46:36Il y a pas mal de gars pour qui c'est un rêve, mais qui ne veulent pas en faire
46:44une réalité parce que c'est beaucoup de sacrifices. J'espère qu'il n'y aura jamais
46:56de dernière fois où je monterai à cheval. Les cow-boys ne prennent pas de retraite.
47:10Ils continuent jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus. La retraite, c'est pas bon pour nous.
47:25La plupart de ceux que je connais ont pas duré très longtemps après. On ne possède pas
47:34grand-chose, nous, les cow-boys. On n'a pas de maison, bien souvent. Alors, déménager en ville
47:41pour aller habiter dans un appartement avec un voisin de l'autre côté du mur, quand vous avez
47:47été habitué aux grands espaces et que vous les aimez, ces grands espaces, c'est comme se retrouver
47:54dans une boîte, comme être en prison. Oui, c'est pas facile, la retraite, les cow-boys.
48:01Je suis très lié avec pas mal de cow-boys de mon âge. J'en connais un certain nombre dans le
48:10coin, et on se réunit, on discute. Mais j'ai quand même de la nostalgie pour la grande époque,
48:19celle où, avec mes meilleurs amis, je faisais ce que j'aimais le plus, être sur le terrain avec
48:26d'autres cow-boys. C'est toute ma vie, et je continue à en profiter, même si je suis plus aussi bon
48:40qu'avant, que j'ai pris ce petit coup de vieux. Votre corps commence à vous faire mal à des
48:49endroits où il faudrait pas. L'envie est toujours là, mais ça devient plus dur. Le seul problème de
48:58la vie de cow-boy, je trouve, c'est quand ça s'arrête. Là, ça va pas.
49:10Il y a des cow-boys qui sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver,
49:16ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver,
49:21ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver,
49:25ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver,
49:28ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver,
49:31ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver,
49:34ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver,
49:37ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver,
49:40ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver,
49:43ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver,
49:47ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver,
49:50ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver, ils sont en train d'arriver.
49:56Je ne veux pas que les gens aient pitié de moi.
49:58Ça ne doit pas être facile d'être si loin de la ville.
50:01C'est déjà assez dur comme ça.
50:06C'est un peu dur pour moi, pas pour tout le monde, pour certains d'entre nous en tout cas.
50:16Une fois que j'ai eu ça en moi, je pouvais plus m'en passer.
50:20C'est ça que je voulais être.
50:23Et si j'arrêtais, ce serait comme si quelque chose disparaissait.
50:29C'est pas quelque chose qu'on fait, c'est quelque chose qu'on est.
50:34Un jour, j'ai dit à ma femme,
50:37« Bon sang, la soirée a été dure. On était sous les rafales de neige et ça piquait le visage.
50:45Et il fallait conduire les taureaux au milieu de tout ça.
50:50J'avais pas fini qu'elle m'a dit, « Et tu t'es éclaté. »
50:55Et c'était vrai.
50:59Il faut quand même aimer souffrir pour être un bon cow-boy.
51:06J'ai toujours voulu savoir ce qu'il y avait derrière la crête suivante.
51:12Je regardais sur une carte et je me disais, « Waouh, j'aimerais bien savoir. »
51:17Et c'est toujours le cas.
51:23J'ai été un vrai cow-boy. Un cow-boy à la Will James.
51:26Toujours en mouvement, toujours sur la piste.
51:32Et ça me manque déjà.
51:42Ça fait un siècle qu'on dit que les cow-boys vont s'éteindre.
51:47Mais cet esprit des premiers temps, de la grande époque, ils l'ont encore en eux.
51:54Et ils l'auront toujours.
52:11Sous-titrage Société Radio-Canada
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