Avec Nadège Abomangoli, députée insoumise de la 10e circonscription de la Seine-Saint-Denis
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00:00Allez, à 8h41, on va revenir sur la journée de consultation des forces politiques du Président Macron d'hier avec vous Nadej Abou-Mangoli, bonjour.
00:10Bonjour.
00:11Merci d'être avec nous. Vous êtes députée insoumise de la 10e circonscription de la Seine-Saint-Denis,
00:16également vice-présidente de la France Insoumise à l'Assemblée Nationale.
00:20Alors, hier matin, le Nouveau Front Populaire s'est dit plutôt satisfait de cette réunion.
00:26Lucie Casté a déclaré que le Président Macron aurait reconnu un besoin de changement d'orientation politique.
00:33Sérieusement, vous y croyez, Lucie Casté, à Matignon, ou vous tentez d'y croire, parce que beaucoup dénoncent un coup de bluff de la gauche ?
00:42Ce qui est sûr, et ce à quoi on croit, c'est le résultat des élections législatives.
00:47Et le coup de bluff, il est plutôt du côté d'Emmanuel Macron, qui fait mine de ne pas prendre en compte le résultat qui a laissé traîner.
00:55On en est maintenant à 40 jours de gouvernement démissionnaire, de vacances du pouvoir, d'une certaine manière.
01:01Pendant ces 40 jours, Emmanuel Macron s'est présenté en Président du COJO, du Comité d'Organisation des Jeux Olympiques,
01:08alors qu'on attendait du Président de la République qu'il agisse en Président de la République,
01:12à savoir désigner comme Premier ministre la personne choisie par la force politique arrivée en tête.
01:19Et les résultats m'ont été assez clairs. Et ces résultats, par ailleurs, ils viennent après la défaite sanglante d'Emmanuel Macron aux élections européennes,
01:26donc après trois défaites électorales, et bien il était temps pour lui aussi de recevoir le nouveau prix populaire
01:33et la personne désignée pour la représenter à Matignon.
01:37Voilà, alors il lui a demandé, Lucie Casté, si Alessia Fist serait partie intégrante du nouveau gouvernement, si elle était nommée, et c'est là que ça coince.
01:45Hier après-midi, Gabriel Attal et Laurent Wauquiez promettent une motion de censure, si elle est fille, entre gouvernements.
01:52D'ailleurs, Laurent Wauquiez qui a déclaré que les insoumis étaient dangereux pour la démocratie.
01:58Vous n'avez pas l'impression quand même qu'elle a été reçue un petit peu pour rien, non ?
02:02Elle n'a pas été reçue pour rien, parce que d'abord, elle devait être reçue.
02:06D'ailleurs, nous avons été, à cet égard, assez patients, même très patients.
02:11Et la réalité, c'est qu'on a l'impression d'être revenus dans la période avant le premier tour de l'élection présidentielle,
02:19où c'était une diabolisation de la France insoumise.
02:23Et ensuite, au second tour, évidemment, quand elle avait besoin des voix de la France insoumise pour faire élire ses propres parlementaires,
02:29là, ce n'était plus un problème.
02:31Je rappelle par ailleurs qu'avant le premier tour, Gabriel Attal, ou même Gérald Darmanin,
02:36indiquaient que si l'ERN arrivait en tête, eh bien, il allait à Matignon.
02:42Donc, quelle est la situation ?
02:45On nous dit que LFI, ce n'est pas possible.
02:47Et d'ailleurs, LFI au sein d'un gouvernement, pas à Matignon, mais que l'ERN, cela aurait été possible.
02:53La réalité, c'est qu'on a le sentiment qu'Emmanuel Macron cherchait une cohabitation avec l'ERN.
02:57Il ne l'a pas obtenue.
02:59Les électeurs ont décidé autrement.
03:01Les électeurs ont même décidé que pour battre l'ERN, ils voteraient même pour ses candidats.
03:06Je rappelle que 80% d'entre eux ont été élus grâce au Front Républicain.
03:10Cela fait une trentaine de parlementaires qui veulent, comme ça, maintenant oublier ce qui a fait qu'ils ont été élus.
03:16C'est quand même un problème.
03:18Hier, Lucie Castex a répété qu'elle se dit prête à construire des coalitions.
03:23Hier encore, Jean-Luc Mélenchon, lui, n'a pas repris le mot compromis.
03:27Il a répété qu'il fallait appliquer tout le programme, rien que le programme.
03:31Est-ce que ça peut être compatible ou pas, avec Lucie Castex notamment ?
03:34Lucie Castex, dont je rappelle qu'elle a indiqué que son gouvernement aurait des ministres insoumis, a indiqué une chose, une méthode.
03:43Quand on dit tout le programme, c'est la base de discussion sur laquelle on part.
03:49Je rappelle le fonctionnement du travail parlementaire.
03:52Au début, il y a un projet de loi, c'est l'application d'un programme.
03:56Ensuite, le Parlement travaille à ses compromis, ses amendements.
04:01C'est ça qu'on dit.
04:03On dit que nous, on veut remettre le Parlement au cœur du dispositif politique dans ce pays.
04:08Un Parlement qui a été martyrisé à coups de 49-3, à coups de débats contraints au sein de l'hémicycle.
04:15Nous, ce qu'on veut remettre au cœur, c'est la méthode parlementaire,
04:18mais une méthode parlementaire sur une base claire, qui est la base de notre programme.
04:22Emmanuel Macron exclut de nommer Lucie Castex.
04:25Emmanuel Bompard a annoncé que vous déposeriez une motion de censure contre le gouvernement
04:29et envisagez à nouveau la procédure de destitution du Président.
04:34Sachant d'ailleurs que le PC, le PS, même Lucie Castex s'y oppose.
04:39Ils ne s'y opposent pas.
04:42Ils ont indiqué...
04:43De sa prouve, quand même.
04:45Non, ils ne s'y opposent pas.
04:47En fait, eux, ils parlent de motion de censure.
04:49La motion de censure, c'est un élément.
04:51C'est un élément de guérilla parlementaire, si je puis dire.
04:55Mais la procédure de destitution, c'est un élément de guérilla à l'égard de l'exécutif.
05:02Et la réalité, c'est qu'il y a deux visions différentes.
05:05C'est-à-dire que la motion de censure, c'est remettre au Parlement le problème,
05:11alors que le problème n'est pas au Parlement.
05:13Le problème est à la tête de l'État.
05:15Et c'est ça qu'indique la procédure de destitution.
05:17Donc nous, on a une méthode.
05:19On a les mêmes objectifs.
05:20En tout cas, imposer que le Président respecte le choix des électeurs.
05:24On a un même objectif.
05:25On a des stratégies différentes.
05:27Moi, je pense que la procédure de destitution,
05:30elle a cet avantage qu'elle remet dans le débat public
05:34la question de la séparation du pouvoir,
05:36la question du rôle du Parlement
05:38et la question des manquements du Président
05:40à l'égard de ses obligations par rapport aux institutions de notre République.
05:44On est quand même dans une situation inédite.
05:47C'est du jamais vu.
05:48C'est d'ailleurs regardé de manière hallucinée à l'extérieur de nos frontières.
05:53C'est-à-dire qu'en Allemagne, en Angleterre, en Italie,
05:57tout le monde aujourd'hui se demande ce qu'il se passe en France.
06:00C'est inédit et c'est inacceptable.
06:02Dernière petite question, on a déjà Abo Mangoli.
06:04Là, c'est les amphis de l'EFI qui ont lieu jusqu'à dimanche à Valence.
06:07Vous y êtes peut-être, j'imagine.
06:09C'est quoi l'ambiance ? Vous y croyez vraiment ?
06:12L'ambiance, c'est une ambiance à la fois studieuse et à la fois joyeuse
06:18puisqu'on est plus de 3 000.
06:21Déjà, c'est un nombre d'inscrits impressionnant.
06:24Plus de 3 000, sans compter les bénévoles.
06:26On a des intervenants de qualité qui sont très nombreux.
06:29On ne fait pas des ateliers, des conférences entre nous.
06:33En fait, on est très conferts sur le monde intellectuel,
06:36le monde des idées, le monde militant.
06:39C'est la traduction d'une dynamique qui a été entamée depuis le début de l'année.
06:43Depuis le mois de janvier, plus de 60 000 personnes
06:46sont inscrites sur nos plateformes et dans nos groupes d'action.
06:49On l'a vu aussi, ça a été amplifié au moment des élections législatives.
06:53Évidemment, sur le terrain, dans les amphis,
06:55ça se traduit avec un renouvellement aussi militant avec beaucoup de jeunes,
06:59beaucoup de personnes issues des quartiers populaires.
07:02Il y a un mélange de cette France populaire qui nous plaît et pour laquelle on se bat.
07:07Bon amphi, Nadège Abomangoli.
07:10En attendant, un nom à Matignon.
07:12Merci d'avoir été avec nous en direct ce matin.