Homicide City Jusqu'à l'os

  • il y a 3 mois

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00:00En 1987, il y a eu dans la ville de Philadelphie 437 homicides.
00:13Voici l'histoire d'un de ces crimes.
00:18Il a fallu près de 20 ans pour résoudre cette affaire.
00:24Il y a zéro indice, zéro preuve physique.
00:29Au tout début, on n'avait rien de plus que le squelette.
00:31Et puis, on a trouvé quelqu'un qui a été capable de reconstituer son visage.
00:39Et elle a été identifiée.
00:41Rosela avait disparu depuis trois ans.
00:45C'était vraiment un rebondissement crucial.
00:47Ma mère a disparu en octobre 1987.
00:51C'était un soir comme les autres.
00:54Elle a dit, je vais faire un tour, et c'est la dernière fois qu'on l'a vue.
00:58Après ça, ça a été vraiment très dur.
01:01Aucun enfant ne devrait grandir sans sa mère.
01:06La douleur que cette famille a dû ressentir, je ne la souhaite pas à mon pire ennemi.
01:12Quand quelqu'un disparaît, on pense toujours au pire.
01:14Et là, le pire est arrivé.
01:18Je pense que c'est elle qui parlait depuis l'au-delà.
01:54Manny Peters, 17 ans, joue au football avec ses amis, lorsqu'une passe trop longue atterrit
02:12hors du terrain.
02:13J'étais plus près, donc je suis allé chercher le ballon.
02:20En le ramassant, j'ai regardé par terre et j'ai vu quelque chose qui dépassait.
02:24Je n'ai pas compris ce que c'était, mais je me suis approché.
02:29La première chose que j'ai vue, ce sont les mains qui sortaient de la terre.
02:34Et en m'approchant encore, là, j'ai compris qu'il y avait un crâne.
02:42Je leur ai dit, je ne rigole pas, il y a un cadavre.
02:46On n'avait pas de portable à l'époque.
02:49On s'est précipité chez nous.
02:52Manny dit à son père qu'il y a un squelette près du terrain de foot.
03:02On a pris la voiture et on est reparti à l'endroit où était le corps.
03:07Quand il l'a vu, il a dit, oh, bon sang, en effet, et il a appelé la police.
03:18J'étais affecté à l'unité de police technique et scientifique de Philadelphie en février
03:361988.
03:37Un inspecteur de la brigade criminelle nous a informé qu'on avait trouvé un squelette
03:44près du terrain de football du lycée central, qui est situé au coin de Broad Street et
03:50de Somerville Avenue, c'est-à-dire dans le quartier d'Ogondes.
03:55Malheureusement, il n'est pas rare que la police soit appelée dans cette zone.
04:00La ville avait un gros problème de krach à l'époque.
04:05Il arrivait fréquemment que des gens disparaissent et se fassent tuer.
04:10Le taux de criminalité était très élevé.
04:14Violence, drogues, meurtres, fusillades, vols, cambriolages, tout ce qui accompagne les activités
04:23d'une plaque tournante de la drogue.
04:24Honnêtement, je pense que je devais ramasser un gamin mort tous les deux jours.
04:32Vous êtes cerné par la mort.
04:35Il y avait beaucoup de crimes à Philadelphie.
04:39Il y avait plus d'un homicide par jour.
04:41Il y avait entre 400 et 500 personnes tuées chaque année.
04:46Ça n'avait rien d'inhabituel d'avoir un homicide dans le quartier de Broad et Somerville.
04:52La police localise la dépouille à moitié enterrée.
04:55Le corps a été retrouvé au coin du terrain de football.
04:58Mais ça n'avait rien de surprenant que personne ne l'ait remarqué avant.
05:03Je suis arrivé sur la scène de crime.
05:08Le squelette était sur une sorte de talus.
05:15Il était recouvert de débris, de feuilles mortes, ce genre de choses.
05:23Pour la police, c'est clairement une mort suspecte.
05:27Ça ressemblait à une tentative d'enterrement clandestin, si je puis dire.
05:32Ce n'est pas elle qui s'était recouverte toute seule.
05:36C'est évidemment suspect quand on retrouve un corps comme ça dans la nature.
05:42Mais il ne faut jamais tirer de conclusions hâtives.
05:46Bien sûr, on pense immédiatement à une mort suspecte, à un homicide.
05:51Mais il faut attendre les preuves.
05:55Le premier problème qui se présente à nous, c'est l'identification du corps.
06:00Une fois le corps identifié, on peut obtenir plus d'informations.
06:05C'était ça le gros obstacle. On avait un squelette en état de décomposition.
06:10Il n'y avait pas de sac, pas de papier d'identité, pas de clé, pas d'argent, pas de montre.
06:16Pas de bagues sur les doigts. Rien qui puisse les aiguiller pour trouver son identité.
06:22Si la personne était morte de mort naturelle à cet endroit,
06:27on aurait retrouvé un ou plusieurs indices sur son identité.
06:32Mais quelqu'un avait pris soin de rendre impossible l'identification de ce squelette.
06:37Dans l'espoir d'identifier le corps, les enquêteurs recueillent les maigres indices qu'ils trouvent.
06:43Le squelette portait un soutien-gorge.
06:48Donc, ils sont partis du principe qu'il s'agissait d'une femme.
06:53On a également retrouvé un chemisier de la marque Ship & Shore.
06:59Ship & Shore était une marque un peu chic, notamment de tailleur pour le bureau.
07:06L'équipe médico-légale arrive sur les lieux, avec notamment un anthropologue judiciaire.
07:12L'équipe médico-légale a examiné la végétation à proximité du corps.
07:18Et a pu déterminer qu'elle était probablement morte durant l'automne.
07:24D'après la police, la dépouille est restée enterrée près du lycée pendant environ 4 mois.
07:30Mais la scène de crime potentiel présente de nombreuses difficultés, notamment en termes d'indices.
07:37Quand on trouve un corps à l'extérieur comme ça, il n'y a que des indices.
07:43Il n'y a pas d'empreintes, pas d'éclaboussures de sang, tout ce qui fait avancer l'enquête.
07:49Là, il n'y avait rien, juste un squelette recouvert.
07:55Quand on retrouve des restes humains quelque part,
08:00il faut s'assurer de bien récupérer la dépouille entièrement, mais aussi tous les indices potentiels.
08:06Donc, on ramasse les ossements et on les dépose sur un plateau.
08:12Et puis, on tamise la terre pour trouver d'éventuels indices.
08:18Même quelque chose d'aussi petit qu'un fragment de balle.
08:23Ils n'ont rien trouvé.
08:27C'est très frustrant ce genre de cas, parce que le seul élément dont on dispose, c'est le squelette lui-même.
08:33Il n'y a zéro indice, zéro preuve physique.
08:37C'était un véritable défi pour la police. Elle partait avec quasiment rien.
08:47Les ossements sont transportés à la morgue,
08:51où l'on pourra adresser le profil de la victime et tenter de déterminer la cause du décès.
08:57L'anthropologue judiciaire rassemble le squelette
09:01et peut nous donner une estimation de la taille de la personne et l'origine ethnique.
09:06En examinant le crâne et les orbites, l'anthropologue judiciaire conclut que l'inconnu est afro-américaine.
09:14Les orbites sont plus carrées.
09:22Les os du bassin confirment qu'il s'agit d'une femme.
09:27En examinant le squelette de plus près, il repère un autre détail.
09:32Elle avait eu un enfant.
09:39En examinant le fémur, il peut ensuite déterminer approximativement son âge.
09:45C'est une jeune femme d'environ 18 ans.
09:49À cet âge, on peut être précis, parce que c'est l'époque où les os commencent à fusionner,
09:54quand la croissance s'arrête.
09:58Le médecin légiste a déterminé que c'était une jeune femme noire d'environ 18 ans qui avait eu un enfant.
10:05Bien qu'elle ne connaisse pas encore son, la police établit un profil sommaire de l'inconnu du stade.
10:14Mais, de quoi est-elle morte ?
10:17Ils ne savent pas comment elle est morte, comment elle est arrivée là, ni qui a fait ça.
10:22Afin d'écarter la thèse de l'overdose, on procède à des analyses toxicologiques.
10:28Pour cela, on effectue des prélèvements sur une source inattendue.
10:33Les insectes qui se sont nourris du cadavre et de la végétation alentour.
10:38Les insectes s'étant nourris du cadavre juste après la mort,
10:42en cas de présence de drogue dans le corps de la victime,
10:45ils pourraient en avoir gardé des traces dans leur organisme.
10:49Les exuvies de pupes sont un excellent indicateur de l'état du corps au moment où elles s'en sont nourries.
10:55Elles deviennent très acides et stabilisent les drogues qu'elles ingèrent.
10:59Par exemple, s'il y avait des barbituriques, de la cocaïne ou même de l'héroïne, on en aurait trouvé la trace.
11:05La drogue peut être également décelable dans le sol.
11:08Lorsque le corps se décompose, les tissus se liquéfient et forment une flaque sous la dépouille.
11:14On peut alors y retrouver la présence de substances toxicologiques.
11:18On peut souvent trouver de la drogue dans le sol, mais pas là.
11:22Cette jeune femme n'était pas une toxico qui était morte d'une overdose.
11:26Il fallait découvrir comment elle s'était retrouvée là.
11:31Le squelette peut parfois fournir des réponses.
11:34Si la victime a reçu une balle dans la tête, on verra un trou dans le crâne.
11:38Ici, il n'y avait aucun impact sur le crâne.
11:42Il n'y avait aucune marque provenant de coups de couteau.
11:48En examinant le coup, impossible de savoir si elle avait été étranglée.
11:55Elle n'est pas morte de mort naturelle, elle a été tuée.
12:00On n'avait pas la cause exacte de la mort, mais elle n'était pas naturelle,
12:04parce que personne ne va s'enterrer tout seul dans la forêt pour finir en état de décomposition.
12:10Mort non naturelle, ça revenait à dire homicide.
12:15Comment s'est-elle retrouvée là ? Et de quoi est-elle morte ?
12:18C'était les questions auxquelles il fallait répondre.
12:23Les enquêteurs savent qu'il y a quelque part une famille qui a besoin de réponses.
12:29Je n'arrive même pas à imaginer.
12:31Ne pas savoir ce qu'il s'est passé,
12:34redouter probablement le pire,
12:37ça a dû être une période vraiment horrible pour la famille.
12:43C'est la mère de quelqu'un, la fille de quelqu'un.
12:45Qui est-ce ? A qui appartient ce squelette ?
12:55D'après la police, le squelette retrouvé près du stade de football du lycée central
13:01est celui d'une jeune maman qui a probablement été assassinée.
13:06En général, quand il y a un homicide, on sait qui est la victime.
13:12Donc on peut commencer l'enquête en interrogeant les proches,
13:15les gens qui la connaissaient ou les témoins qui ont vu quelque chose.
13:20Mais dans cette affaire, il n'y avait pas de témoins, pas de preuves
13:23et pas d'identification de la victime.
13:29La police rend publique la découverte du squelette.
13:36Elle diffuse la nouvelle dans la presse, un peu partout en ville, à la télévision.
13:57Personne ne s'est manifesté.
13:59La police était dans l'impasse parce qu'elle n'avait pas la moindre idée
14:03de qui pouvait être cette femme, ni d'où elle venait,
14:07ni de ce qui lui était arrivé.
14:14Les autorités vérifient également les affaires de disparition
14:17dans le quartier de Logan, à Philadelphie, à l'automne 1987,
14:22période durant laquelle l'inconnu est supposé avoir disparu.
14:27L'inspecteur chargé de l'enquête doit trouver l'identité de cette femme.
14:30Donc il épluche tous les dossiers de disparition des mois précédents.
14:36Et dans les années 1980, c'était des dossiers papiers tapés à la main.
14:42Ce n'était pas encore numérisé, donc on ne pouvait pas rentrer
14:45le code postal, le sexe ou l'âge et voir ce qui sortait sur l'ordinateur.
14:51Il fallait lire chaque dossier un par un pour essayer de trouver
14:54qui était cette femme. C'était laborieux.
14:58Ils ont vérifié au niveau local, puis national,
15:01mais impossible de trouver l'identité de cette femme.
15:08La police fait du porte-à-porte dans le quartier où on a retrouvé le squelette.
15:14Il faut ratisser la zone pour voir si les gens aux alentours
15:17ont vu ou entendu quelque chose.
15:22Personne n'a rien vu.
15:28Les mois passent.
15:30Pour identifier l'inconnu, la police recourt en désespoir de cause
15:34à une méthode peu conventionnelle.
15:37La police a décidé de faire appel à un sculpteur médico-légal
15:41qui était plutôt renommé à Philadelphie, Frank Bender.
15:46Quand les autorités ne savaient plus vers qui se tourner,
15:49n'arrivaient pas à identifier une victime,
15:52et que l'enquête se retrouvait dans une impasse,
15:55au lieu de classer l'affaire, elle s'adressait à Frank en dernier ressort.
16:15Il était très doué.
16:17A partir d'un crâne, il pouvait reconstituer le visage de la personne.
16:22Frank Bender est surtout connu pour avoir permis l'arrestation en 1989
16:26de John List, grâce à un buste le représentant avec 18 ans de plus.
16:32Il avait assassiné sa famille en 1971, puis disparu de la circulation.
16:39Après l'affaire John List, Frank est devenu incontournable.
16:43Il recevait des appels de tout le pays, du monde entier.
16:46Il a travaillé pour Scotland Yard.
16:49Sa technique relève à la fois de la science et de la sculpture.
16:54On dispose de plusieurs systèmes de mesures
16:56pour déterminer l'épaisseur des tissus par exemple.
16:59Des études avaient été faites durant les différents conflits,
17:02Deuxième guerre mondiale, guerre de Corée,
17:05pour pouvoir identifier les dépouilles de soldats américains.
17:09Ces études ont permis d'établir des critères
17:11sur lesquels les artistes judiciaires s'appuient
17:14pour faire des reconstructions faciales.
17:16Une fois calculé l'épaisseur des tissus à différents endroits du crâne,
17:21on y applique de l'argile pour recréer le visage.
17:25Votre crâne révèle qui vous êtes, à quoi vous ressemblez.
17:28C'est le principe de la reconstruction faciale.
17:32Une fois qu'il avait déterminé les niveaux d'épaisseur de la peau,
17:36c'est là qu'intervenait sa créativité
17:38pour reconstituer ce à quoi ressemblait la personne selon lui.
17:43Je dirais que c'est de la science à 60%
17:46et que le reste relève des talents artistiques du sculpteur.
17:51Il était bien établi et réputé pour son talent
17:54dans l'identification des victimes d'homicides.
18:13Le médecin légiste lui avait fait parvenir le crâne.
18:17Il avait les données de base,
18:19l'âge de la victime
18:22et son sexe.
18:26Le crâne et les indices étaient posés sur sa table
18:29avec les photos de la scène de crime.
18:33Il y avait aussi un vêtement.
18:37J'ai remarqué que c'était un chemisier sheep and shore.
18:41J'ai dit « Sheep and shore ? »
18:43C'est de la qualité, c'est une bonne marque.
18:46Il s'appuyait sur son intuition pour travailler.
18:51Ce chemisier lui a fait penser à une jeune femme pleine d'espérance.
18:57Il s'est dit que cette jeune inconnue
18:59avait de l'ambition dans la vie.
19:02Il en était persuadé.
19:05Bender entame sa reconstruction faciale
19:08en se basant sur des critères anatomiques prédéfinis.
19:13Frank positionnait sur le crâne des marqueurs de taille différente
19:17qu'il collait à des endroits précis
19:19pour indiquer à quelle hauteur
19:21il faudrait appliquer l'argile représentant la peau.
19:26Une fois qu'il avait déterminé les niveaux d'épaisseur de la peau,
19:29c'est là qu'intervenait sa créativité
19:32pour reconstituer ce à quoi ressemblait la personne selon lui.
19:37Il ajoutait les globes oculaires,
19:39les cils, les sourcils.
19:43Il recréait la forme du nez et des narines,
19:48l'épaisseur des lèvres,
19:51la chevelure.
19:55Il mettait des vêtements sur les bustes qui avaient des épaules.
20:02Après un mois de travail méticuleux,
20:05la sculpture de l'inconnu du stade est terminée.
20:10Il a fait ce qu'on attendait de lui
20:12et le résultat, c'était le visage d'une jeune femme noire de 18 ans.
20:19Le buste de cette jeune femme est un chef-d'oeuvre.
20:23À partir d'un crâne et d'un chemisier,
20:27être capable d'imaginer sa posture, sa coiffure, tout ça,
20:32c'est de l'art.
20:34J'arrive pas à expliquer comment il a fait ça.
20:37Mais cette reconstruction faciale permettra-t-elle d'identifier la victime ?
20:43Quand il a fini le buste,
20:45Frank en a fait des photos pour les médias.
20:50Une fois terminée, on a diffusé la photo dans les médias
20:53dans l'espoir que quelqu'un la reconnaisse.
20:56On l'a montrée aux infos locales.
20:59Le sculpteur de forensique, Frank Bender,
21:01espère que ce buste aidera les investigateurs à identifier
21:04une Jane Doe,
21:05dont les restes ont été découverts il y a deux ans.
21:10On était sûrs que quelqu'un se manifesterait.
21:23Quand tu te couches dans ton lit,
21:24tu sais que t'es en sécurité, que t'es chez toi.
21:27Elle était endormie, avec ses chiens à côté.
21:37Dites-nous ce qui s'est passé.
21:40Elle ne pouvait s'empêcher de mentir.
21:45C'était un cauchemar, mais en vrai.
21:47La mort ne dort jamais, à partir du lundi 1er juillet, sur Heidi.
21:56Sous-titrage Société Radio-Canada
22:27Pourquoi on pourrait jouer au tennis
22:29et pas jouer au judo ?
22:31On peut même jouer à gagner
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24:08Et voilà.
24:09Ça, c'est du spectacle.
24:11On y croit, on est transporté.
24:13On a du riz, du souffle, tu vois.
24:15Alors que là, on n'y croit pas.
24:17Donne-moi le texte.
24:18Qui a écrit ça ?
24:19C'est toi.
24:21Ça m'étonnerait.
24:22C'est nul.
24:23Vous allez devenir exigeant.
24:24C'est nul.
24:25Max, regardez mieux.
24:27Disponible dès maintenant.
24:38Les autorités font diffuser la photo du buste sculpté par Frank Bender dans les médias,
24:43dans l'espoir que quelqu'un pourra l'identifier.
24:46Malheureusement,
24:47personne ne se manifeste pour dire qu'il l'a reconnu.
24:50L'affaire reste au point mort.
24:55Deux années s'éloignent de l'histoire,
24:57et l'histoire de Frank Bender,
24:59l'héritier d'Opel Mokka,
25:01est toujours en question.
25:03C'est l'héritier d'Opel Mokka,
25:05l'héritier d'Opel Mokka,
25:07l'héritier d'Opel Mokka,
25:09l'héritier d'Opel Mokka,
25:11l'héritier d'Opel Mokka,
25:13l'héritier d'Opel Mokka,
25:15Deux années s'écoulent sans aucune nouvelle piste,
25:18et l'affaire tombe dans l'oubli.
25:20Frank n'aimait pas ça, quand ça ne donnait rien.
25:23Il voulait des résultats immédiats.
25:26Frank ressentait ça comme un échec.
25:29Ça le chagrinait que personne ne puisse identifier cette jeune femme.
25:41En février 1990,
25:43Frank Bender est invité à exposer ses sculptures au Mütter Museum.
25:48L'exposition entend montrer comment ces reconstitutions
25:51ont permis d'élucider des affaires non résolues par le passé.
25:55Pour Frank, c'était une occasion de l'exposer de nouveau aux yeux du public,
26:00dans l'espoir qu'elles seraient identifiées.
26:03Le buste a été apporté au Mütter Museum
26:06pour être exposé avec d'autres sculptures.
26:14J'ai essayé de faire l'exposition la plus honnête possible.
26:17J'ai mis une reconstruction faciale sur le sol,
26:20et je l'ai touchée au bas,
26:22car c'est la façon dont elle a été retrouvée.
26:24Elle a été retrouvée sur le sol.
26:26Elle a été là-bas pendant des mois.
26:29Et l'office de la police a reclamé cette image oubliée.
26:36Et grâce à mes efforts artistiques,
26:39mes efforts reclament la face pour l'identifier.
26:44Peut-être que quelqu'un, en la voyant de près,
26:48allait se dire,
26:50hé, elle est de ma famille, je la connais.
26:55Alors que l'espoir ne cesse de s'amenuiser,
26:58un rebondissement inattendu vient relancer l'affaire.
27:03Une femme qui travaillait dans des bureaux à côté du musée
27:07est tombée par hasard sur un dépliant de l'exposition de Frank Bender.
27:14Elle décide d'aller voir l'exposition
27:16et ne peut détacher son regard du visage de la jeune inconnue.
27:20Elle y est allée seule,
27:22et la première fois qu'elle a vu le buste,
27:24elle n'a pas réagi.
27:26Mais elle raconte qu'elle n'arrêtait pas de retourner le voir.
27:28Elle n'arrivait plus à en détacher son regard,
27:30et elle a commencé à voir apparaître dans ce visage
27:33plusieurs générations de femmes de sa famille.
27:36Elle a reconnu l'expression de sa nièce
27:38dans la façon dont le buste regardait en l'air.
27:40Ça l'a frappé, bouleversé.
27:44Elle est retournée le voir plusieurs fois
27:47avant de conclure que c'était bien la mâchoire
27:50et les paumettes de sa petite nièce.
27:54Elle a reconnu Rosella Atkinson.
27:58Rosella avait disparu depuis trois ans.
28:01C'était vraiment un rebondissement crucial.
28:06L'inconnue s'appelle Rosella,
28:08ou Roro,
28:10comme le surnomment affectueusement ses proches.
28:14Mon arrière-grand-tante dit que quand elle a vu le buste,
28:17ce sont les yeux tournés vers le ciel
28:20qui lui ont fait reconnaître Roro, ma mère.
28:24Ça l'a frappé, bouleversé.
28:26Et elle a tout de suite appelé la mère de Rosella.
28:31Elle lui a dit, il faut que tu viennes tout de suite.
28:36La mère de Rosella a tout de suite compris
28:39que c'était sa fille.
28:45Elle a vu le buste,
28:47et elle a dit,
28:49il faut que tu viennes.
29:03Rosella a disparu le 12 octobre 1987,
29:07trois ans plus tôt.
29:12Rosella Atkinson avait 18 ans.
29:15Elle vivait dans une famille très unie.
29:19Elle venait d'avoir un bébé.
29:22Sa fille, Latisha, a grandi sans sa mère.
29:26D'après ce que m'a raconté ma famille,
29:28ma mère était une ado typique.
29:30Elle aimait faire les boutiques,
29:32écouter de la musique, danser.
29:36Elle aimait s'amuser.
29:38Elle aimait sa famille et ses amis.
29:41Et elle apprenait à être une jeune maman.
29:45Elle avait un bébé,
29:47mais elle voulait quand même sortir s'amuser avec ses copines.
29:50Elle voulait faire ce que font les filles de son âge.
29:53Ce soir-là, elle est sortie et n'est jamais revenue.
30:02Les heures passaient et sa mère a commencé à s'inquiéter
30:05et a redouté qu'il soit arrivé quelque chose.
30:08Elle n'avait rien emporté.
30:10Personne ne fugue sans prendre ses affaires.
30:14La mère de Rosela la cherche pendant des heures.
30:17Elle a fait le tour du quartier.
30:19Elle est allée voir ses amis.
30:21Elle a essayé de comprendre ce qu'il s'était passé.
30:33Certaines personnes disaient que la pression était trop forte pour Rosela.
30:37Elle venait d'avoir un bébé et elle n'arrivait pas à gérer.
30:41La mère de Rosela ne pensait pas que sa fille était capable de partir
30:45en abandonnant sa famille et son bébé.
30:48Pour elle, ce n'était même pas envisageable.
30:51Et donc, elle avait l'affreux pressentiment
30:54que quelque chose d'horrible était arrivé à sa fille.
30:58Certains disaient qu'elle avait fugué,
31:00mais en voyant qu'elle ne m'avait pas emmenée,
31:02ceux qui la connaissaient bien ont compris qu'il lui était arrivé quelque chose,
31:06parce qu'elle ne serait jamais partie sans moi.
31:11Le lendemain, la mère de Rosela appelle la police.
31:26La police rédige un rapport d'incident,
31:28mais Rosela étant adulte, il n'y a pas grand chose à faire.
31:32Ils remplissent un formulaire 7548.
31:35C'est-à-dire un simple rapport d'incident.
31:37La mère de Rosela pense qu'il s'agit d'un rapport de disparition,
31:41mais comme sa fille a 18 ans, elle est adulte et libre de ses mouvements.
31:45Donc, aucun rapport de disparition n'est enregistré.
31:55La mère de Rosela n'a pas relancé la police.
31:58Je pense que tant qu'on n'a pas été au courant,
32:01il reste toujours l'espoir que la personne va bien
32:04et qu'elle finira par revenir,
32:07parce que l'alternative est trop horrible pour pouvoir l'envisager.
32:14C'était très triste pour la mère de Rosela.
32:17Elle faisait le tour du quartier pour poser des questions aux gens.
32:20Parfois, elle apercevait quelqu'un qui était coiffé comme Rosela,
32:24et pendant un dixième de seconde,
32:26elle pensait qu'il allait s'enfuir.
32:28Mais ce n'était jamais sa fille.
32:30Elle n'a jamais cessé de chercher.
32:34Trois ans sans savoir ce qu'il s'est passé.
32:37Ça a dû être une période vraiment horrible pour eux.
32:42La douleur que cette famille a dû ressentir
32:45quand cette fille de 18 ans a disparu comme ça,
32:49sans qu'on sache pourquoi,
32:51je ne le souhaite pas à mon pire ennemi.
32:54La famille Atkinson est convaincue
32:56que le buste sculpté par Frank Bender
32:59et exposé au Mütter Museum représente Rosela.
33:04Frank Bender a reconstruit son visage à partir de son crâne,
33:07et je trouve ça incroyable que quelqu'un l'ait identifié
33:10comme une femme de 18 ans,
33:12et qu'il a pu faire un tour du quartier
33:14pour se rendre compte qu'il n'était pas un homme.
33:17C'est incroyable.
33:19C'est incroyable.
33:21C'est incroyable que quelqu'un l'ait identifié grâce à cela.
33:27Quand elles ont compris que c'était Rosela,
33:30elles étaient totalement...
33:34bouleversées.
33:37Elles ne savaient pas vers qui se tourner
33:39pour signaler qu'elles l'avaient reconnue,
33:41pour dire, c'est ma fille, c'est ma petite nièce,
33:44s'il vous plaît, aidez-nous.
33:48Elles sont allées dire aux conservateurs
33:50qu'elles savaient qui c'était.
33:52Il en est resté bouche bée.
33:55Ils ont appelé la police.
33:59C'était énorme.
34:01Maintenant, on avait un nom.
34:04Sans Frank Bender,
34:07Rosela n'aurait peut-être jamais été identifiée.
34:12Je pense que Frank Bender a un immense talent
34:15pour être arrivée à partir d'un crâne
34:17à sculpter un visage qui ressemblait à ce point
34:20à celui de ma mère.
34:23C'est un don incroyable.
34:26Je lui suis reconnaissante de s'être obstinée.
34:29Je pense que sans lui,
34:31on ne l'aurait jamais identifiée.
34:34Le dossier dentaire confirme ce dont la famille est déjà convaincue.
34:39Sans surprise, il s'agissait bien de Rosela Atkinson.
34:45Maintenant qu'elle a été formellement identifiée,
34:48il faut découvrir ce qu'il s'est passé exactement,
34:51et pourquoi.
34:54Si Rosela a été assassinée,
34:56c'est parce qu'elle n'avait jamais été identifiée.
34:59Et pourquoi ?
35:02Si Rosela a été assassinée,
35:04comme le soupçonne la police,
35:06il faut trouver son meurtrier.
35:09À ce moment-là,
35:11tous les indices éventuels sont vieux de 3 ans.
35:14Ce n'est pas une affaire en cours.
35:16Et donc, ça va être très difficile pour la police.
35:19Le tueur est peut-être mort.
35:26Les enquêteurs interrogent sa mère,
35:28qui a appelé la police le soir où Rosela a disparu.
35:32Ne voyons pas sa fille rentrer,
35:34la mère de Rosela a appelé la police.
35:36Mais comme elle avait 18 ans,
35:38ça n'a pas fait l'objet d'un rapport de disparition officiel.
35:41Les enquêteurs glanent malgré tout quelques informations.
35:45Elle aimait bien sortir, mais elle rentrait toujours.
35:48Elle n'était pas du genre à partir sans le dire à personne.
35:52D'après sa famille, elle n'avait pas d'ennemis,
35:54et elle fréquentait le bar du quartier.
35:59Après avoir parlé à la mère de Rosela,
36:02les enquêteurs interrogent les voisins et les amis de la jeune femme.
36:07La police est allée parler aux gens qui la connaissaient,
36:11mais 3 ans s'étaient coulés.
36:13Ils avaient oublié ce qu'ils faisaient
36:15et quand ils l'avaient vu la dernière fois.
36:18Personne ne savait ce qui lui était arrivé.
36:21C'était une fille du quartier,
36:23elle était appréciée, mais personne ne savait rien.
36:29Mais le hasard met enfin la police sur une piste.
36:34Brian Hall, un habitué du bar que Rosela fréquentait,
36:39prétend qu'il se souvient de l'avoir vu le soir où elle a disparu.
36:45Rosela Atkinson a croisé Brian Hall,
36:48un homme du quartier plus âgé.
36:50Elle l'appelait tonton, il lui payait des glaces.
36:54Il a dit qu'elle aimait sortir et faire la fête,
36:56et qui sait ce qu'il avait pu lui arriver.
37:05Brian Hall a dit à la police
37:07qu'il allait mener sa propre enquête de son côté
37:10et qu'il les tiendrait au courant,
37:12parce qu'il connaissait Rosela et sa famille
37:15et que c'était important pour lui.
37:19Je ne pense pas que les enquêteurs aient vraiment cru tout ce qu'ils racontaient,
37:24mais ils n'avaient aucun indice susceptible de l'incriminer,
37:28donc ils n'ont pas cherché plus loin.
37:31Personne d'autre ne se manifeste.
37:33Brian Hall ne rappelle jamais la police avec les informations promises.
37:37C'est l'impasse.
37:43Malgré les efforts de la police,
37:45après la réouverture de l'enquête
37:47grâce à la reconstruction faciale de Frank Bender,
37:50l'affaire retombe une nouvelle fois dans l'oubli.
37:54Les enquêteurs ont suivi toutes les pistes dont ils disposaient
37:57pour retrouver le tueur.
38:00Mais parfois, ces pistes ne mènent nulle part.
38:04Et l'enquête s'est retrouvée au point mort.
38:07Ce n'est pas qu'on oublie l'affaire.
38:10Disons qu'on la met de côté.
38:14Mais ce n'est pas celle-là qu'un policier consacrera le plus de temps
38:17parce qu'il y a de nouvelles affaires à traiter chaque jour.
38:21En grandissant, je ne savais pas grand-chose sur le meurtre de ma mère.
38:26C'était dur parce que j'avais besoin de savoir.
38:37Près de 15 ans s'écoulent avant qu'un nouvel événement
38:40ne vienne redonner à la police l'espoir de résoudre enfin cette affaire.
38:44Un événement que personne n'avait envisagé.
38:47J'étais de garde entre minuit et huit heures du matin
38:50et je vois arriver un homme.
38:52Il dit qu'il a tué une femme et qu'il veut faire des aveux.
38:58Et je me souviens avoir pensé,
39:00c'est pas un dingue, c'est vrai.
39:04Il aurait pu finir sa vie tranquillement sans avoir à se rendre.
39:08Mais quelque chose l'a poussé à le faire.
39:11Je pense que c'est elle qui parlait depuis l'au-delà.
39:17L'enquête sur le meurtre de Rosela Atkinson
39:20est relancée lorsqu'un homme se présente au poste de police
39:24du 14e district le 29 septembre 2005.
39:29J'avais 22 ans.
39:31J'étais un jeune agent en uniforme.
39:33J'étais de garde entre minuit et huit heures du matin.
39:36Je tapais des rapports
39:38et je vois arriver un homme que je ne connais pas.
39:41Il dit qu'il a tué une femme et qu'il veut faire des aveux.
39:47C'est la cour des miracles la nuit.
39:49Les gens viennent raconter n'importe quoi.
39:51Comme par exemple, c'est moi qui ai tué Jimmy Hoffa.
39:54On les écoute gentiment et on leur dit,
39:56d'accord, passez une bonne journée.
39:59Mais en partant, il a levé la tête
40:02et m'a regardé.
40:04Il m'a regardé.
40:06Il m'a regardé.
40:08Il a levé la tête et m'a regardé.
40:12Et puis il s'est dirigé vers la porte.
40:14Et je ne m'explique toujours pas pourquoi j'ai fait ça,
40:17mais je l'ai retenu.
40:22Je lui ai dit de venir me parler.
40:27Il m'a dit que si je le laissais repartir,
40:29il ne reviendrait pas.
40:31Il a dit, je l'ai tué.
40:34Le policier fait asseoir l'homme
40:36et lui demande des détails.
40:39Il lui fait deux aveux choquants.
40:47Je ne le prends pas pour un fou.
40:49Je crois qu'il l'a vraiment tué.
40:52L'homme n'est autre que Brian Hall,
40:54celui qui a dit à la police il y a 15 ans
40:57qu'il avait vu Rosella le soir de sa disparition.
41:01Mais à l'époque, il était formel.
41:03Il ne savait pas ce qui lui était arrivé.
41:07Il m'a dit qu'il avait déjà voulu avouer avant,
41:10mais n'en avait pas eu le courage.
41:12Qu'il était trop lâche pour avouer.
41:16Et qu'il avait déjà été interrogé,
41:18mais qu'il avait menti.
41:20Plus il parlait,
41:22plus je voyais qu'il faisait appel à sa mémoire.
41:25Il n'inventait rien.
41:27Il n'hésitait pas.
41:29Et il m'a tout raconté.
41:50Il a dit que ça le hantait.
41:52Il voyait le visage de la fille dans ses rêves,
41:55et il avait besoin de soulager sa conscience.
41:58Dans ma tête, je me dis,
42:00bien fait.
42:01Tu as étranglé cette fille,
42:03tu l'as tuée et abandonnée dans les bois comme un détritus.
42:07J'espère qu'elle te hantera à tout jamais.
42:12Les policiers menottent Brian Hall,
42:15lui lisent ses droits,
42:17puis le placent en détention.
42:19Je me souviens, en lisant le dossier,
42:21de m'être dit que le choc allait être terrible pour la famille.
42:25Je suis allée à leur domicile avec des inspecteurs,
42:28et on s'est installés dans la cuisine
42:30pour parler avec la mère de Rosela,
42:32et lui annoncer qu'on avait retrouvé l'homme
42:35qui avait tué sa fille et qu'il allait être jugé.
42:38Elle était émue, elle a pleuré.
42:42Quand Brian Hall s'est rendu à la police,
42:45ça a été un choc de découvrir
42:47que c'était quelqu'un du quartier,
42:49quelqu'un qui la connaissait,
42:51et qu'elle appelait affectueusement tonton,
42:54un homme proche de notre famille.
42:57Et le fait qu'il ait continué à les fréquenter après,
43:00c'est horrible.
43:02Ils le voyaient régulièrement depuis la disparition de Rosela,
43:07et ils se comportaient comme s'il ne s'était rien passé.
43:10Le choc a été d'autant plus rude.
43:14J'étais en colère, j'avais de la peine.
43:17Pourquoi vous avez tué ma mère ?
43:19Est-ce que vous avez des remords pour tout le mal que vous avez fait ?
43:23Est-ce que vous vous êtes inquiétés
43:25de ce qui allait arriver à sa petite fille ?
43:27Est-ce que vous avez pensé à elle ?
43:29J'étais submergée.
43:32Après avoir entendu les aveux de Brian Hall,
43:35la police peut enfin reconstituer
43:37ce qui est arrivé à Rosela Atkinson.
43:41Le soir du 12 octobre 1987,
43:44Rosela décide d'aller prendre un verre au bar du quartier.
43:49Brian Hall s'est trouvé également ce soir-là.
43:52Ils vont derrière le stade de foot du lycée central
43:58pour coucher ensemble.
44:02Puis, comme il avait bu, il a perdu connaissance.
44:07Il s'est réveillé à côté d'elle.
44:10L'argent qu'il garde dans sa chaussure a disparu.
44:13Il accuse immédiatement Rosela de le lui avoir volé.
44:16Ils se sont disputés,
44:18et il l'a étranglé,
44:20et l'a tué.
44:24Il a traîné son corps un peu plus loin,
44:27et il a recouvert de feuilles et de branchages.
44:30Il a eu le temps de le faire.
44:32Son squelette ne sera retrouvé que quelques mois plus tard.
44:38Un souvenir qui reste à jamais gravé dans la mémoire de Manny Peters,
44:42celui qui a découvert la dépouille.
44:45Le 25 février 1988, j'avais 17 ans.
44:50On jouait au foot,
44:53et j'ai découvert le corps.
44:56Je pense que j'étais destiné à le trouver,
45:00pour pouvoir aider la famille à faire son deuil.
45:12Le 23 janvier 2007,
45:15Brian Hall plaide coupable du meurtre de Rosela Atkinson,
45:19mais affirme qu'il s'agissait d'un accident,
45:22et demande la clémence du jury.
45:24Il plaidait coupable, mais pas complètement.
45:26Il m'a dit qu'il n'avait pas eu l'intention de tuer.
45:29Si vous étranglez quelqu'un, c'est pas pour le tuer ?
45:33Je ne crois pas qu'on puisse étrangler quelqu'un par accident.
45:37Et même si c'était un accident,
45:39on ne le cache pas pendant 18 ans.
45:41Comment a-t-il pu vivre avec sa conscience ?
45:44Il a eu l'occasion d'avouer en 1990,
45:47quand on a identifié Rosela.
45:49Au lieu de ça, il a menti aux enquêteurs,
45:52et les a envoyés sur une fausse piste.
45:54Le jury déclare Brian Hall coupable d'homicide involontaire sur Rosela Atkinson.
46:00Il est condamné à 20 ans de prison, dont 10 incompressibles.
46:04Je vois encore la mère de Rosela interpellant Brian Hall pour lui dire,
46:08« Vous avez détruit notre famille. »
46:11« Vous avez tué ma fille. »
46:15Pour moi, il n'y a pas de justice possible,
46:18parce que quelle que soit la punition,
46:21ça ne ramènera pas à ma mère.
46:23Rosela Atkinson était une jeune femme.
46:26Elle n'a pas vu sa fille grandir,
46:28elle n'a pu réaliser aucun de ses rêves.
46:31Elle regardait vers le ciel, pleine d'espérance.
46:34Mais tous ses espoirs ont été balayés par Brian Hall.
46:38Ce qu'il nous a pris est irremplaçable.
46:41Ma mère n'était pas là pour mes premiers mots,
46:43mes premiers pas, mon premier enfant.
46:46Les anniversaires, les fêtes,
46:48tout ce que je voudrais célébrer avec ma mère,
46:50on me l'a enlevé.
46:53Ça n'effacera pas l'horreur de ce qui est arrivé.
46:56Ça ne comblera pas le vide qu'il y a dans leur vie.
46:59Mais j'espère que ça leur permettra de tourner la page.
47:03Je parle à ma mère tous les jours.
47:06Je fête son anniversaire
47:09et je marque le jour de sa disparition.
47:12Je veux qu'elle sache que je ne l'ai pas oubliée,
47:16que je l'aime toujours,
47:19que sa fille ne cessera jamais de raconter son histoire.

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