Aujourd'hui dans "Punchline", Thierry Cabannes et ses invités débattent des actes de sabotages subis par la SNCF et par la France.
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00:00Mes invités pour cette deuxième heure de punchline, toujours avec moi Sabrina Medjaber, essayiste sociologue.
00:05Soyez la bienvenue ma chère Sabrina.
00:07Marie-Hélène Wackin, Melki, avocate, président de l'organisation juive européenne.
00:11Merci d'être avec nous.
00:12Bonsoir Thierry.
00:13Guylain Benessa, avocat, soyez le bienvenu.
00:15Venez tout droit de Strasbourg où les trains ont plutôt bien fonctionné pour vous mener jusqu'à nous.
00:22Axelle Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police.
00:25Soyez le bienvenu Axelle Ronde.
00:27Et Joseph Touvenel, infidèle évidemment, directeur de la rédaction Capital Social.
00:31Et puis Célia Barotte, notre spécialiste Police-Justice.
00:35On va commencer avec vous dans quelques instants.
00:37On va commencer notre punchline puisque sur plusieurs sites, il y a eu plusieurs actes de sabotage qui se sont produits.
00:44Célia Barotte, vous allez nous dire tout cela.
00:46Et si les trains ont été fortement perturbés ce week-end, soyez rassurés.
00:50Oui, soyez rassurés, tout est revenu à la normale.
00:53On fait un point avec Mathilde Ibanez depuis la gare Montparnasse.
00:58C'est enfin un retour à la normale et on peut le voir sur le visage des voyageurs tous.
01:03On le sourire, les trains circulent normalement.
01:06Ils sont même tous affichés à l'heure.
01:09Un vrai soulagement pour ces voyageurs que nous avons rencontrés qui peuvent enfin partir en vacances ou en week-end sans stress.
01:16Je vous propose de les écouter.
01:18On se sent bien, on se sent à l'aise.
01:20Avec la facilité de se déplacer partout en France, franchement c'est super.
01:24Il faudrait remercier tous ces cheminots qui ont fait un boulot de fourmis.
01:27Ils ont bien bossé les agents de la SNCF.
01:30Ça a dû être une sacrée pagaille quand même pour eux.
01:33C'est quand même beaucoup plus simple de savoir qu'ils vont arriver en temps et en heure.
01:36Après, c'est vrai que oui, je sais qu'il y a eu des gens qui ont été perturbés pendant plusieurs heures.
01:41Ça les pauvre, mais après ça a réparé.
01:44L'équipe de la SNCF a été très efficace pour le coup.
01:47Tous félicitent en tout cas le travail acharné des agents de la SNCF.
01:51Vendredi, l'attaque massive avait fortement perturbé le réseau ferroviaire.
01:55Sur les 800 000 personnes impactées, 100 000 voyageurs ont vu leurs trains annulés.
02:01Ici, ce qu'on peut vous dire en tout cas, c'est que l'ambiance est beaucoup plus détendue,
02:05beaucoup plus apaisée, peut-être aidée en tout cas par le soleil qui est enfin de retour.
02:11Ça fait du bien évidemment, il fait beau sur Paris.
02:14Cocorico encore, puisqu'on suit l'actualité.
02:17Nouvelle médaille, puisque Nicolas Gestin est champion olympique de canoë.
02:22C'est l'homme sous les yeux de Tony Estanguet.
02:25Et oui, ça fait 13 médailles si le compte est bon.
02:27Petite réaction donc sur cette situation.
02:30Muriel, Wakin, Melqui, sur ce qui s'est passé ce week-end avec ces différents...
02:37Sabotage.
02:38Sabotage, on va dire le mot, sabotage.
02:40Sabotage, moi j'attends véritablement que cette enquête avance
02:44et qu'elle puisse nous livrer les identités, les motivations,
02:48qui a organisé, parce que c'est quand même un sabotage qui a particulièrement bien réussi.
02:52C'était bien réussi, les endroits étaient stratégiques.
02:54Ce qu'on a pu tous lire plus ou moins dans la presse,
02:56parce que vous avez été tous assez très précis sur le mode opératoire,
03:00on comprend qu'en fait ce sont des personnes qui étaient particulièrement bien informées
03:04et particulièrement bien équipées pour pouvoir procéder de la sorte.
03:08Donc il faut que l'enquête avance et qu'on sache exactement
03:11pour qu'on puisse comprendre un petit peu ce qui se passe sur notre sol national.
03:15On va écouter justement Gérald Darmanin qui s'est exprimé sur ces sabotages.
03:20Je parle de votre gouverne, ma chère Célia Barraud,
03:22vous êtes notre spécialiste police-justice.
03:24On va l'écouter, Gérald Darmanin.
03:26On a identifié un certain nombre de profils de personnes
03:29qui auraient pu commettre ces sabotages très volontaires, très ciblés aussi.
03:34Ce qui nous a beaucoup intéressés, inquiétés,
03:37c'est qu'il s'agit de lieux de communication extrêmement précis,
03:41donc sans doute avec des renseignements de la part de ceux qui ont saboté.
03:45C'est le mode traditionnel d'action de l'ultra-gauche, on l'a vu précédemment.
03:49Je ne voudrais pas trop avancer,
03:50puisque la question est de savoir si ces personnes ont été manipulées par d'autres personnes.
03:54C'est manifestement un acte de sabotage.
03:56Il y a sans doute une revendication politique, je mets des guillemets derrière cela.
04:00Célia Barraud, il y a eu une interpellation hier,
04:03mais il faut être prudent comme le dit Marielle Wakin.
04:06Oui, hier sur un autre site, c'était à Wassel, un homme a été interpellé.
04:10Il était porteur du livre « Le vertige de l'émeute ».
04:13En plus, dans sa voiture, on a retrouvé des clés d'accès à des locaux techniques,
04:17de la SNCF, des pinces coupantes et un jeu de clés universelles.
04:20Pour l'instant, sa garde à vue est toujours en cours,
04:22et il n'y a pas de lien établi entre les sabotages de vendredi dernier
04:27et sa présence sur le site de Wassel.
04:30L'enquête est toujours en cours, et le parquet de Paris s'est saisi.
04:35Au titre de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée,
04:39une enquête est ouverte pour quatre chefs, dont Association de malfaiteurs
04:44pour des crimes et délits en bande organisée.
04:47C'est une enquête lourde et qui va être précise,
04:51pointilleuse par les agents de l'Asdat,
04:54notamment qui coordonnent les investigations
04:56pour faire toute la lumière sur les profils et les motivations de ces personnes.
05:00Pour l'instant, on ne sait pas s'il s'agit vraiment de membres d'Ultragauche,
05:04est-ce que ces personnes ont été, comme l'a rappelé le ministre de l'Intérieur des missionnaires,
05:08est-ce que ces personnes ont été manipulées,
05:11est-ce qu'elles ont été commanditées par une puissance étrangère ?
05:15Seule l'enquête pourra répondre à ces questions.
05:17Excellente réaction.
05:19Écoutez, c'était très complet.
05:21Maintenant, les enquêteurs travaillent d'arrache-pied.
05:24La police et la gendarmerie scientifique ont relevé pas mal de traces et indices.
05:30Ils sont en train d'être analysés.
05:33Il y a une grosse cellule d'enquêteurs de la sous-direction antiterroriste,
05:36de la police judiciaire qui est de l'Asdat,
05:39qui gère tous ces relevés, toutes ces enquêtes.
05:45Maintenant, la problématique qu'on a, c'est est-ce que c'est une mouvance extérieure
05:51ou est-ce que c'est l'Ultragauche ?
05:53Je rappelle quand même que notre pays avait été un petit peu,
05:56pas déstabilisé, mais il y avait eu des...
05:59Les tags ?
06:00Oui, les tags, avec des tags où apparemment...
06:03On se doutait de toute façon qu'il allait se produire des choses.
06:05Voilà, donc avec ces tags où on voyait un peu l'influence peut-être de la Russie.
06:09Donc, on sait très bien qu'il y a des individus
06:12qui veulent déstabiliser la France pendant l'IGEO.
06:16Ça, c'est indéniable.
06:17Les attaques cyber, on en subit actuellement.
06:20Notre service des cyberattaques arrive à les contrer.
06:25Pour l'instant, il n'y a pas de soucis particuliers,
06:27mais on voit bien que de l'ingérence est possible.
06:31Maintenant, on sait très bien que c'est des modes opératoires,
06:33c'est plutôt l'Ultragauche qui le fait.
06:36Elle-même a tenté de perturber certaines épreuves
06:40de ce week-end de cyclisme.
06:43Donc, il y a eu une quarantaine de militants qui ont été interpellés.
06:47Donc, on n'est pas à l'abri, effectivement,
06:50d'avoir encore d'autres dégradations.
06:54D'ailleurs, c'est ce qu'il y a eu sur la fibre
06:56et sur les réseaux de télécommunication.
06:58Donc, il faut vraiment rester prudent et bien concentré
07:03pour interpeller tous ces individus qui voudraient commettre des exactions.
07:08Guylain, un dernier mot.
07:09Juste pour mettre un peu de champ.
07:10Encore une fois, je dépasse strict cas de figure,
07:13mais le questionnaire de sabotage actuel est d'IGEO.
07:15J'ai en mémoire, je vais résumer en deux secondes.
07:19Je faisais mes études de droite filou
07:21dans les années où il y a eu, à l'époque,
07:23la grève contre le CPU et les manifs contre la loi LRU.
07:25Et où j'ai vu, d'un côté, une fac de droit très calme
07:28et de l'autre côté, une fac de philosophie qui était à sac.
07:31On va dire ça comme ça, un saccage.
07:32Mais là où je veux en venir, c'est qu'à l'époque,
07:34j'ai vu des gens responsables, à priori, des professeurs,
07:38je veux dire des types qui savent ce qu'ils racontent,
07:40théoriquement, des étudiants, dire devant tout le monde
07:42toute révolution est radicale
07:44et qui cautionnait, voire même qui encourageait
07:47le saccage de l'université, le saccage.
07:49Ce qui fait qu'en réalité, saccager devenait légitime,
07:51protéger l'université devenait mal, était mal vu.
07:54C'est-à-dire que c'est à la mode.
07:55Je ne dis pas par là que c'est exactement la même chose.
07:57Mais ce qu'on ne comprend pas bien, à mon avis, en France,
07:59c'est qu'il y a une porosité, bien plus qu'on ne le croit,
08:02entre d'un côté, on va dire, une boboïsation de la lutte
08:05qui se joue à l'université, où c'est à la mode
08:07de casser, de faire le mal, on va dire,
08:10ou de s'attaquer à, de dégrader,
08:12et qu'il y a un lien entre cette formation-là à l'université
08:15où dans les têtes, ça commence tout,
08:17et comment est-ce qu'un jour, on passe à l'acte plus tard.
08:20Je pense que là-dedans, il y a des démêlés progressifs.
08:22Je ne sais pas si on y sera dans cette affaire-là exactement,
08:24mais quelqu'un qui a cru qu'il s'est bien de tout casser
08:27et de saccager le bien public,
08:29vingt ans plus tard, saboté,
08:31ça va difficilement lui poser un gros problème.
08:33Allez, on marque une pause pure.
08:34Vous êtes bien sûr Europe 1 et sur CNews, évidemment.
08:36C'est Punchline jusqu'à 19h.
08:37On se retrouve dans quelques instants avec cette question.
08:40Faut-il craindre un embrasement au Proche-Orient ?
08:42On évoquera tout cela avec mes invités,
08:44et notamment avec Muriel Ouekine Melkitt,
08:46avocate, président de l'organisation Juive Européenne.
08:49A tout de suite sur nos deux antennes.