Retour sur le sabotage des lignes SNCF du vendredi 26 juillet

  • il y a 3 mois
Avec Arnaud Marcinkiewicz, Secrétaire Général de CGT cheminots Montparnasse

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##LE_COUP_DE_FIL_DU_MATIN-2024-07-29##

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Transcription
00:00Les réseaux TGV nord, est et atlantique ont été victimes vendredi matin d'un sabotage, un mail de revendication d'un groupe d'ultra-gauche anarchiste a été envoyé à plusieurs médias, l'enquête est toujours en cours.
00:10La SNCF, elle, a pu réaliser les travaux de réparation ce week-end et annonce donc un retour à la normale ce matin.
00:16On y revient avec Arnaud Marcinekiewicz, secrétaire général de la CGT Cheminot-Montparnasse, bonjour.
00:22Bonjour.
00:23Alors, la SNCF a annoncé ce retour à la normale pour aujourd'hui, vous nous le confirmez ?
00:28Oui, écoutez, je vous le confirme, enfin, nous voyons le bout du tunnel, si je puis dire, et c'est grâce à la mobilisation de mes collègues cheminots qui, depuis quasiment 72 heures, se sont mobilisés non-stop pour pouvoir réparer l'ensemble des installations dégradées.
00:44C'était des centaines de câbles à vérifier, à changer, à retester, mais ça y est, les trains recirculent en toute sécurité, nous pouvons transporter nos usagers et c'est ce que nous souhaitions faire le plus rapidement possible.
00:55Donc oui, je vous confirme que les trains reroulent de manière normale ce matin.
00:59Et par cette attaque, vous, cheminots, comment vous avez été impactés, mis à part ces travaux de réparation au moment de l'attaque ?
01:07Écoutez, c'est notre travail au quotidien qui est impacté, c'est des conditions de travail forcément beaucoup plus difficiles, que ce soit forcément dans les gares, la gare Montparnasse par exemple, où des centaines de milliers de personnes se sont présentées et n'ont pas eu de train, donc forcément, c'est des personnes qu'il faut accueillir, qu'il faut gérer, c'est des flux très importants à gérer pour pouvoir embarquer dans le peu de trains qui roulent les personnes.
01:25Il faut pouvoir les accueillir, les personnes qui arrivent en retard, c'est le travail entier qui est impacté, ce que je fais aussi dans les tours de contrôle, si je puis dire, enfin si vous voulez, c'est les centres de gestion où le matériel roulant par exemple est géré et le personnel, c'est gérer des rames qui sont en retard, c'est aussi bien évidemment sur le terrain, aller chercher des collègues d'un petit peu toute la France pour aller sur les chantiers pour réparer le plus rapidement possible, sur des installations en haute technicité.
01:51Donc c'est l'ensemble de notre quotidien qui a été impacté et nous le regrettons fortement pour cette raison évidemment.
01:58Et une des attaques a été évitée dans Lyon parce qu'il y a des employés, du personnel qui a surpris les saboteurs, vous êtes en première ligne dans ces cas-là ?
02:06Oui effectivement et ça prouve bien une chose, c'est que nous avons besoin de cheminots sur le terrain, que ce soit forcément comme là pour surveiller le réseau mais aussi pour l'entretenir, vous abordez en ce moment le sujet de la canicule, de la chaleur, c'est aussi des moments où c'est que le réseau va être mis à rude épreuve et les cheminots vont continuer à être mobilisés pour surveiller les installations puisque les fortes chaleurs forcément impactent le réseau, ce sont des infrastructures en acier, les rails, la caténaire qui souffrent avec la chaleur et pour lesquelles les cheminots de l'équipement vont encore être mobilisés.
02:36Oui, sur ce sujet de la canicule, il y a des difficultés qui sont possibles, des ralentissements, des suppressions de train qui sont possibles ?
02:42Ça peut arriver, en tout cas les cheminots seront encore mobilisés pour pouvoir surveiller les infrastructures, je vous le dis.
02:47J'ai entendu ces derniers jours notre président de PDG, M. Farandou, le ministre des Transports aussi, congratuler les cheminots, le meilleur remerciement que nous pouvons attendre de la part de notre direction, c'est de pouvoir répondre aujourd'hui à nos revendications en termes d'effectifs, en termes d'emplois, en termes de salaires, en termes de conditions de travail, c'est ça que nous attendons de notre direction aujourd'hui,
03:12c'est qu'à répondre à nos revendications et qu'on puisse répondre le mieux possible dans des moments de crise comme nous l'avons traversé, le mieux possible par des conditions de travail bonnes pour pouvoir transporter nos usagers dans de meilleures conditions possibles.
03:25Et la sécurité au niveau de la sécurité pour ces JO, elle est trop centrée autour de Paris, en laissant les régions un petit peu dans le besoin ?
03:33Alors oui, on a des cheminots qui sont venus en renfort en Ile-de-France, mais des cheminots se sont aussi déplacés, vous l'avez vu, il y a des collègues des régions voisines qui sont venus en renfort, donc vous savez, les cheminots, on a à cœur, nous, le service public, on a à cœur de transporter nos usagers, malgré le cheminot-bashing qu'on peut avoir de manière régulière, à transporter nos usagers dans les meilleures conditions possibles, donc quand on doit faire des efforts dans des situations exceptionnelles, on le fait et on se mobilise, et ce malgré souvent des conditions de travail au quotidien difficiles.
04:01Vous parliez de cheminots-bashing, les usagers ont été plutôt compréhensifs ce week-end ? Ils savent que ça ne vient pas de vous ?
04:07Dans tous les cas, nous et les cheminots qui se sont mobilisés ce week-end ont eu à cœur de pouvoir transporter nos usagers dans les meilleures conditions possibles, on l'a prouvé, on l'a montré, et on va continuer à le faire, et ce, je vous le dis, malgré des conditions de travail souvent difficiles, souvent des services entiers où il nous manque des dizaines de collègues, des dizaines d'embauches qu'il faudrait pour pouvoir être plus réactifs,
04:29mieux surveiller le réseau, par exemple la SUJ, c'est la police ferroviaire qui manque cruellement aussi d'effectifs, et donc c'est le métier de surveiller les installations, d'assister nos usagers pour la sécurité dans les gares.
04:41Voilà, donc on va avoir des sujets à mettre sous la table, on gère l'urgence d'abord, et puis ensuite nous allons ouvrir des discussions rapidement avec notre direction pour pouvoir faire ce qu'on appelle nous, dans notre jargon de cheminots, un REX, un retour d'expérience, pour pouvoir pallier mieux à des situations telles qu'on a vécues ce week-end.
04:59Et ces discussions, elles s'ouvrent quand ? Vous avez une idée, un calendrier ?
05:02Non écoutez, nous on va les ouvrir, en tout cas pour l'instant on a évidemment les JO qui passent, donc on est mobilisés là-dessus, mais on a nous des procédures internes, des demandes d'audience, des demandes de concertation,
05:12mais en tout cas nous ce qu'on souhaite c'est ouvrir des discussions pour répondre à nos revendications qui sont d'ailleurs d'avant ces événements-là, on a des revendications depuis des années, forcément.
05:22Donc voilà, nous en tout cas localement, en tout cas en Gare Montparnasse on va le faire, au niveau de notre syndicat, et puis au niveau national je pense qu'aussi nous allons devoir faire un retour sur ce week-end-là.
05:31Merci beaucoup Arnaud. Marcin Kiewicz, on l'a compris, à ses revendications, notamment autour des effectifs, des emplois et des salaires, vous êtes, je le rappelle, secrétaire général de la CGT Cheminot-Montparnasse, et donc retour à la normale du trafic TGV aujourd'hui après ses actes de sabotage la semaine dernière.

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