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Découvrez la fabrication de la série de vidéos "Portraits de Loire au XVIIIe siècle" !

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00:00Notons toutefois que cette montée en puissance du transport routier est progressive, il
00:07faudra ainsi attendre le XIXe siècle pour qu'il finisse par supplanter le transport
00:11fluvial.
00:12Toutes les grandes transformations exigent du temps.
00:15Quand on nous a demandé de réfléchir à la meilleure manière de raconter la Loire
00:24au XVIIIe siècle, on s'est dit que la Loire pouvait se raconter elle-même et donc devenir
00:29un personnage à part entière.
00:30Depuis toujours, les hommes cherchent à m'apprivoiser.
00:34Au Moyen-Âge, ils élevaient déjà des digues pour contenir la fougue de maisons.
00:39Avec la Dialogue, on a choisi une approche assez inédite et aussi une tentative notamment
00:45de donner parole au fleuve qui est probablement nouveau, qui est nouveau pour nous à la mission
00:53en tout cas, mais ça entre dans la direction dans laquelle on essaie d'ailleurs d'aller
00:58faire dialoguer l'homme et son environnement.
01:01Une fois que la mission Val-de-Loire a identifié les différents thèmes qu'elle souhaitait
01:07aborder dans la websérie, les thèmes c'étaient les aménagements du fleuve, le commerce,
01:13notamment le commerce triangulaire, l'impact qu'il a eu sur le développement du bassin
01:18ligérien, le développement des villes, des campagnes, une fois que tous ces thèmes
01:22ont été arrêtés, il nous a fallu, nous, identifier des personnages qui étaient susceptibles
01:28de donner la réplique au fleuve et c'est à ce moment-là qu'ont émergé les figures
01:33des ambassadeurs.
01:34Ces ambassadeurs, c'était un ingénieur du roi, mais aussi des figures plus connues
01:39du grand public, Voltaire, la marquise de Pompadour, Antoine Lavoisier, etc.
01:45Et ce sont ces personnes-là qui ont incarné aussi chacun des thèmes.
01:49Service de diligence relié au réseau Orléans à toutes les grandes villes du Vol-de-Troyes.
01:54C'est formidable ! C'est formidable !
01:58En tant qu'historienne, historienne de l'art spécialement, je trouve que la mission
02:03doit toucher le cœur des gens, mais absolument faire passer à travers le cœur des connaissances.
02:12Et je trouve que l'histoire nous enseigne beaucoup et j'espère que la mission avec
02:18ces productions arrive à parler d'une façon contemporaine et faire rapprocher aux
02:25gens les sources historiques qui permettent d'avoir une complicité aussi avec notre
02:31propre territoire.
02:40Pour donner à voir les évolutions et les interactions de la Loire avec la population
02:45qui a peuplé ses berges, la mission Val-de-Boire a fourni un gros travail de documentation,
02:51notamment en termes d'iconographie.
02:52Et c'est sur la base de ces iconographies qu'on a pu ensuite illustrer le propos de
03:00chacun des épisodes, de chacun des thèmes qui ont été abordés.
03:03Il faut quand même souligner que ce travail a quand même été soutenu par pas mal d'institutions
03:07différentes, notamment le musée des Beaux-Arts autour.
03:16Ce projet de la mission Val-de-Loire résonne complètement avec nos collections et on est
03:24heureux de pouvoir s'y associer.
03:26L'iconographie de l'époque est très, très riche.
03:29On peut baser sur les peintures notamment, la peinture de paysages et la peinture des
03:35villes en fait, les représentations de villes qui sont très réalistes déjà.
03:39Ça peut être, ça veut dire qu'on peut les utiliser souvent avec quelques précautions
03:43comme source de connaissances.
03:49Ce qui fait la spécificité de l'art du paysage au XVIIIe siècle et du lien à la nature,
03:55c'est justement une sensibilité qui est assez nouvelle pour cette époque quand on
03:59compare avec le XVIIe siècle.
04:01Effectivement, du temps de Louis XIV, on va avoir un rapport à la nature qui est beaucoup
04:05plus dans la domination, dans le contrôle, dans la rationalisation également.
04:11Et au XVIIIe, finalement, on va s'affranchir de cette perception et ça se voit également
04:16dans la peinture de paysages avec finalement une volonté de traduire une nature beaucoup
04:22plus libre, beaucoup plus sauvage.
04:29Les iconographies ont un rôle vraiment central dans cette websérie.
04:33C'était vraiment une des volontés de la mission de mettre à l'honneur les archives
04:38de l'époque.
04:39Et en parallèle, il y a la partie graphique qui s'est déroulée en plusieurs étapes.
04:45La première, ça a été la mise en place de l'identité graphique globale de la websérie
04:50à partir de différents éléments et codes graphiques.
04:54Un de ces éléments a été d'ailleurs la typographie qui a été conçue pour la mission
05:01et qu'on a pu utiliser justement pour la websérie.
05:04En parallèle, on a également défini une palette de couleurs qui a été inspirée
05:09à partir des cartes de l'époque.
05:12Un autre enjeu graphique a été de vraiment traduire visuellement l'incarnation de la
05:18Loire.
05:19Pour cela, on a utilisé deux choses.
05:21D'une part, le picto animé, cette sorte de spectre audio qui va apparaître en bas
05:27de l'écran lorsque la Loire intervient.
05:29Et d'autre part, on cherchait vraiment aussi à traduire ce côté un peu hackeux à travers
05:35l'utilisation d'une texture type aquarelle qu'on va retrouver en aplat coloré ou bien
05:40pour les transitions d'un écran à un autre.
05:44Et enfin, on a également réfléchi à comment mettre en avant les personnages, les ambassadeurs.
05:52Il y avait deux solutions.
05:54C'était soit via des iconographies, soit via d'autres moyens graphiques, dont les silhouettes.
06:03Disons qu'une des missions du musée, c'est effectivement de faire rayonner les collections
06:08et de permettre au public de les découvrir et de finalement s'approprier aussi un territoire
06:15qui est celui sur lequel est implanté le musée et qui rayonne aussi au travers des
06:20œuvres présentées.
06:23Ce sont les cartes Cassini ou les atlas de Trudens, qui sont les premiers monuments de
06:29la cartographie française, avec une échelle unie, avec les détails et les précisions
06:35tout à fait importantes.
06:37C'est la partie aussi intéressante et assez chouette.
06:39On a travaillé avec Imola et Florentin, qui étaient le motion designer attitré sur
06:44ce projet.
06:45On a défini ensemble quelles iconographies étaient les plus pertinentes, les plus adaptées
06:50pour illustrer chaque propos.
06:52On a également réfléchi à quelle partie d'iconographie on pouvait animer, soit des
06:57personnages, soit des éléments à mettre en avant.
07:00L'idée, c'était vraiment d'essayer de donner une vie à ces iconographies, de les
07:05articuler entre elles.
07:13Une websérie, c'est aussi avoir des moyens pour aller faire un peu un pas de côté dans
07:19une structure traditionnelle.
07:21Là, on a eu l'opportunité d'avoir accès au Musée des Beaux-Arts de Tours, dans les
07:25salles de la peinture du XVIIIe siècle.
07:28Là aussi, c'est un partenariat extrêmement précieux avec la ville pour cette possibilité
07:33que ça nous offre.
07:34Donc, un cadre exceptionnel.
07:36Et d'inviter l'ensemble Consonance, qui est un ensemble spécialiste des musiques du XVIIIe
07:42siècle, à venir jouer des partitions originales qui ont été trouvées aux archives de la
07:48ville d'Orléans par Imola Gebauer et qui ont pu être rejouées par François Basola et
07:53l'équipe des musiciens de l'ensemble Consonance.
08:05Notre mission, c'est de faire découvrir des répertoires, ce qui est le cas dans ce projet
08:11qui nous occupe aujourd'hui, mais aussi de faire partager cette musique.
08:16La notion de transmission, de partage et de découverte, c'est très important dans le
08:20travail de l'ensemble Consonance.
08:22C'est la mission Val-de-Loire qui est venue vers nous et ils m'ont demandé tout simplement
08:28si on était partant pour collaborer, pour enregistrer de la musique sur ce projet de
08:35websérie sur le XVIIIe siècle.
08:37Grâce à la presse de l'époque, on a pu identifier certains compositeurs et musiques,
08:42dont certains très connus, d'autres très, très rares, même probablement, on a vu certains
08:47qui n'étaient probablement jamais joués en Val-de-Loire depuis le XVIIIe siècle,
08:52comme ce qui provient d'une maître-danse orléanaise de l'époque.
08:59Il y a des musiques qui étaient jouées un peu partout en France, comme la musique de Rameau,
09:03par exemple, mais aussi des musiques spécifiques qui sont conservées à la bibliothèque d'Orléans,
09:08des musiques populaires, des musiques que tout le monde pouvait entendre, chantonner ou danser.
09:13C'est extraordinaire de se dire qu'on a cette opportunité d'avoir des musiciens et musiciennes
09:17de grand talent dans une salle XVIIIe sur instrument d'époque pour enregistrer des partitions
09:23qui vont être jouées dans un documentaire qui traite de cette époque-là.
09:27C'est l'acmé pour nous du dispositif.
09:31C'était incroyable parce qu'on a pu assister à l'enregistrement de partitions du XVIIIe siècle
09:36qui n'ont jamais été enregistrées et qui n'ont probablement pas été jouées depuis le XVIIIe siècle
09:42et on a pu utiliser ces enregistrements dans la création de la bande originale de la série.
09:47Elle mobilise par ailleurs des corps de métier tels que les tonneliers, les potiers pour la conservation du sucre
09:53et les papetiers pour son emballage.
09:56Dans le même souci de respect et d'authenticité, on a utilisé des enregistrements sonores
10:01effectués par Boris Jolivet de la Loire.
10:04Donc différentes prises de sons de la Loire rugissante ou de petits écoulements
10:12qu'on a pu utiliser dans la création de la bande sonore et du sound design de la série.
10:18Donc tous ces éléments ont participé à la création de la bande sonore.
10:24Ils ont participé à la création d'un ensemble cohérent et authentique pour l'identité sonore de la série.
10:37Un autre sujet qui traite fin XVIIIe, il y a cette épave du Chaland qui coule à Langeais dans un train de bateau
10:45et là on a l'opportunité d'accueillir Virginie Cerna qui est l'archéologue spécialiste des fouilles et de l'archéologie fluviale
10:52pour diriger la fouille du Chaland, du lieu dit du Bel Air, et qui va venir nous en parler
10:58et qui, à travers son récit, va finalement faire vivre ce qu'a été ce commerce de Loire.
11:03La Loire, c'est un peu un fleuve archive et c'est ça que j'aime bien.
11:07C'est l'idée que le fleuve reste un conservatoire. La Loire fait partie de l'équipe de fouilles.
11:12On joue avec la dynamique de Loire et les sites archéologiques.
11:17Pour l'équipe de production, avoir la possibilité de venir parler de la Loire,
11:23ça nous a permis d'approcher ce que c'était la richesse du bassin ligérien
11:29et aussi de faire la connaissance de tous les gens qui font partie de la mission Val de Loire.
11:35Et je crois qu'on peut le dire sans trop de flatteries, c'est des gens qui nous ont accueillis à bras ouverts,
11:40qui étaient super investis, avec lesquels on a eu des dialogues qui étaient très féconds
11:44et très enthousiasmants et ça nous a permis à tous, je crois, d'en apprendre dans l'apprentissage.
11:49Et au-delà du simple plaisir de produire cette série,
11:53pour nous parisiens, c'était aussi la découverte et une rencontre avec une équipe,
11:59des gens passionnés et presque, dans certains moments,
12:03presque tout un peuple ligérien qu'on est venu rencontrer à Tours.
12:07Finalement, tous ces outils de médiation sont aussi des outils d'attachement.
12:11Comprendre un peu mieux le territoire sur lequel on habite, son environnement immédiat,
12:15c'est aussi une façon de s'y attacher et la websérie y contribue largement.
12:41Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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