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Radio Loire est une émission radio proposée en direct lors des 13es Rendez-vous du Val de Loire, le 15 novembre 2023 à Tours. L'idée de cette émission était de proposer un panorama des réflexions en cours sur la Loire et ses paysages, sous forme de plateau radio animé par les journalistes Laure Bourru et Sébastien Rochard. "Radio Loire" s’inscrit dans la continuité de La Grande remontée, entre savoirs nautiques, scientifiques et sensibles autour du fleuve.

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Transcription
00:00 Alors un matin je pars avec le nonchalant sur la Loire faire une balade avec mon bateau
00:06 et je pars tout seul
00:09 et au bout d'un moment sur la berge en face je vois un gars qui me fait des grands signes
00:14 il m'appelle alors je vais le voir je me bitch sur la plage
00:17 et puis le gars il me donne un truc en bois
00:21 il me dit ça c'est un appôt à signes
00:24 d'accord moi je le mets dans ma poche puis j'oublie un peu je reprends le bateau je continue mes petites affaires
00:31 et puis je faisais pas gaffe à un moment je me tanque sur un énorme banc de sable que je pouvais pas louper
00:37 mais j'ai pas fait attention je me tanque dessus donc me voilà dans le sable alors je prends ma plus belle bourde
00:43 je remonte les manches et puis j'y vais quoi je crache dans mes mains
00:47 et là je pousse sur la bourde à l'avant à l'arrière à tribord à bas bord
00:54 Rien à faire le bateau tanqué impossible à bouger
00:57 je remonte mon pantalon j'enlève ce que j'ai dans mes poches
01:00 je vais en bas je tire je pousse je tire je pousse
01:05 impossible le bateau tanqué ça bouge pas je remonte à bord
01:08 je respire je souffle je bois un coup d'eau et puis je fais l'inventaire un peu de ce que j'ai ce qui pourrait m'aider
01:14 et je retrouve dans ma poche l'appôt à signes
01:17 bon bah on va essayer quand même donc je le prends je souffle dedans
01:22 qu'est ce que je vois arriver au loin tu vois j'ai ces deux trois grands coups dans l'appôt là
01:26 je vois un signe qui se ramène suivi d'un deuxième trois quatre
01:30 jusqu'à y avoir six signes
01:33 je prends un bout je me saisis d'un bout
01:35 je fais un petit cabestan à la poupée et je leur jette le bout le signe il fait pas quoi
01:38 il se saisit du bout dans son bec il se met à tirer alors j'en dis allez les signes alors tous les signes ils prennent le
01:45 bout dans leur bec ils tirent ils tirent comme ça
01:47 hop je commence à me sortir de la grève comme ça tout doucement petit à petit puis là il s'envole alors le bateau il suit derrière
01:53 on passe comme ça les trois ponts pont wilson pont jacques gabriel pont françois mitterrand on arrive bientôt à chaumont et là il me lâche
02:01 je sais pas pourquoi je redescends comme ça bam
02:04 j'arrive à chaumont devant le château je me gare à côté de mirabotan nickel voilà ça c'est l'histoire des signes
02:11 c'est la fin de la vidéo
02:13 Voilà pour cette histoire de signes narrée par le crieur de loire cédric
02:18 joubert pendant que cédric nous racontait cette histoire il en a plein d'autres allez le voir il peut vous en raconter plein jusqu'à ce soir
02:24 un nouveau plateau nous a rejoint on y accueille julien chapuis bonjour julien
02:30 bonjour tu es éthologue confondateur la structure de médiation et d'exploration scientifique net explorer et tu as l'origine avec barbara rétoré
02:37 le ton binôme
02:40 de natalie
02:42 de nat explorer du projet loire sentinelle dont nous allons parler dans un instant
02:47 à côté de toi un peu tout à fait à côté en face marion clément bonjour marion sur la grande remontée
02:53 Tu y étais pour trois raisons tu faisais partie de l'équipage de la mêlusine
02:58 oui avec antoine et romane qu'on a vu tout à l'heure c'est également voileuse de loire
03:03 j'ai dit voileuse voilière de loire voileuse aussi
03:10 Voilière voilière mais à coups de pas étaneuse de poisson de loire tu vas nous expliquer tout ça donc ça faisait trois bonnes raisons de
03:16 t'inviter et enfin juste à côté de toi samuel samuel botreau bonjour samuel
03:20 tu fais partie de l'école de loire de la rabouilleuse tu es batelier donc mais aussi éducateur grain de d'arbres
03:26 et ornithologue amoureux de la nature d'une manière générale on peut dire ça comme ça
03:29 alors prends ton micro ça va être plus simple l'histoire de cygne compté par
03:34 cédric là je sais pas si vous avez eu l'occasion de l'entendre mais on y parlait notamment de solidarité
03:39 interspécifique de manière générale puisque les cygnes viennent assister les hommes qui n'arrivent pas à s'en sortir tout seul c'est un terme
03:46 de solidarité qui a pris tout son sens pendant la grande remontée est ce que les
03:51 la solidarité qui s'y est exprimé vous pouvez nous en donner quelques exemples comment vous l'avez vécu
03:56 c'est vécu des moments de solidarité assez fort durant cette grande remontée alors solidarité inter ou intra spécifique intra et inter intra plutôt
04:04 oui oui est ce que c'était c'était peut-être moins flagrant pendant la grande remontée parce qu'on était une belle équipée
04:11 sauvage sous certains aspects donc assez tony truante et donc
04:15 pas toujours en contact direct et en proximité avec d'autres animaux que les humains mais après en termes de solidarité
04:23 on l'a vécu tout le temps à bord et notamment à bord de la mêle usine où on a été
04:29 accueilli à bras ouverts et pendant la quasi intégralité du parcours et ça se joue à plein de petits moments qui font que
04:36 d'ailleurs on en témoignait à la toute fin de la grande remontée sur ce très beau moment qu'on a partagé pour
04:43 pour voilà sceller un petit peu cette navigation de dire qu'on a
04:47 été accueilli et pas que accueilli on a
04:49 vraiment ressenti le fait qu'on faisait partie d'un équipage et qu'on n'était pas juste des invités à bord
04:55 et ça ça a été quelque chose de très beau à vivre pour nous
04:59 qui ne venons pas du tout de cet univers de la bâtellerie
05:01 alors on a descendu la Loire en canoë mais ça n'a rien à voir avec ce qui s'est joué à bord des bateaux
05:06 et la solidarité était là tout le temps et on le voit au travers des photos qui défilent
05:11 et je pense que c'est un des mots clés un des mots d'ordre qui a résonné fort pendant
05:15 tout cet événement. Samuel, Marion, c'est sur cet
05:18 élément de solidarité ou à l'inverse la manière dont vous avez accueilli justement ces
05:22 artistes et scientifiques qui venaient à bord ?
05:26 Sur la solidarité il y a la solidarité du quotidien à bord et puis il y a des moments où
05:32 il y a besoin d'être très solidaire notamment quand il y avait des pépins parce qu'il y a des bateaux qui ont eu quelques soucis
05:39 et je pense notamment à
05:41 Bouzou que le bateau de la Rabouilleuse qui a
05:43 coulé à deux reprises et donc il y a eu un beau moment de solidarité alors moi je n'étais pas là je ne l'ai pas vécu mais
05:48 on me l'a raconté à plusieurs reprises
05:50 de ce bateau qui est sorti de l'eau qui a été réparé pendant la nuit par des
05:55 charpentiers de Bréhémon et puis plein d'autres moments où
05:58 il y a besoin d'être ensemble et voilà c'est dans ces moments là aussi que la solidarité s'exprime avec
06:04 le plus d'intensité quoi et puis tous ces moments aussi un peu plus
06:09 un peu plus anecdotique peut-être mais des
06:13 gestes, des paroles qui sont emprunts de solidarité à bord et puis sur lesquels.
06:19 Marion, la solidarité entre bateliers ne fait pas beaucoup débat de toute façon il y a une solidarité entre
06:24 dans cette profession mais d'une manière plus générale avec tout ce qui s'est passé sur Mellusine mais aussi avec toute cette flottille
06:30 ce mot de solidarité il résonne comment ?
06:32 Je pense qu'effectivement c'est quelque chose qui est hyper important et Samuel du coup il le dit sur
06:39 il y a la solidarité qui est au sein du bateau où il y a des situations qui sont critiques où il faut tous qu'on
06:46 agisse et où c'est là c'était intéressant de pouvoir intégrer du coup les autres personnes
06:51 vraiment dans les actions
06:54 il y a une solidarité dans la prise en compte de chacun avec les capacités que chacun a aussi les peurs
07:00 ou pas enfin voilà il y a des gens qui vont savoir agir d'autres pas et du coup c'est aussi être à l'écoute de ça
07:06 et effectivement là on partait sur un groupe et en fait c'est hyper important de
07:12 toujours être attentif je pense qu'on l'a tous plus ou moins été sur le fait de
07:17 voilà de
07:18 on ne s'occupe pas que de son bateau en fait on s'occupe de
07:22 l'ensemble de la flotte et de voir comment les autres gèrent et est ce que c'est bon est ce qu'on continue est ce qu'on les attend
07:27 Ouais voilà il y a ces deux
07:32 les deux entités effectivement et sur le bateau même et sur l'ensemble je pense que c'est hyper important
07:38 alors vous ne sais pas sans la solidarité on est tous foutus quoi
07:42 et ça ressemble à
07:44 on parle souvent d'esprit de cordée et là c'est l'esprit de flotte
07:47 et on peut vraiment faire un parallèle entre les deux pour avoir connu d'autres moments en montagne ça se ressemble beaucoup
07:52 d'un côté c'est vertical et là c'est dans l'horizontalité mais il y a des vrais parallèles à tisser entre les deux
07:58 alors il y a une particularité sur cette table ronde de vous trois on s'en est rendu compte après l'avoir
08:03 composé finalement mais c'est qu'à quelques jours près notamment pour toi Samuel mais vous avez participé à l'intégralité de la grande remontée
08:09 et vous êtes les seuls
08:11 table ronde où c'est le cas etienne davodou en parlait tout à l'heure sa frustration d'être venu qu'un jour
08:15 vous avez vécu quasiment toute la grande remontée Samuel à peu près quasiment
08:20 et j'avais envie de vous demander
08:23 j'ai pas posé cette autre question là aux autres parce qu'ils n'ont pas vécu en intégralité mais deux mois après quasiment
08:28 Qu'est ce qui vous en reste chacun
08:32 s'il devait y avoir une image ou une réflexion qui vous en reste de ces
08:36 sept mois ce mois de grande remontée parce que ça durait un mois entier
08:38 quasiment
08:40 qui veut commencer ça va être toi je veux bien ne pas commencer
08:43 samuel non je me déleste
08:46 Enfin chiffonnie ou non vas-y je t'en prie tu peux commencer
08:51 on se continue à s'envoyer la balle comme ça on peut est ce que quelqu'un dans l'assemblée veut
08:57 Qu'est ce qu'il en reste mais c'est dur de répondre à cette question parce que
09:01 mais de manière très spontanée je te dis grande remontée ça c'est pendant un mois tu as vécu ça qu'accordéon
09:06 accordéon voilà pas forcément pour les bonnes raisons je le confesse
09:11 j'ai une difficulté avec l'accordéon voilà
09:13 non non non sans blague à part ce qu'il en reste c'est tous ces moments que l'on a partagé et
09:20 et bon ça ça paraît très cliché comme ça mais je vais essayer de développer un petit peu
09:25 dans le sens où à bord d'un bateau
09:28 on passe d'une intensité qui est très faible où tout le monde est là il ya une attention qui est présente
09:34 mais de vraiment de faible intensité puis d'un coup ça va se lever mais au sens littéral du terme les corves
09:40 on se levé et vont même se lever et sauter dans l'eau pour pousser le bateau parce que
09:44 on atterrit sur un banc de sable et en fait ça demande une disponibilité permanente ce qui engendre aussi une forme de fatigue
09:50 mais c'est c'est très beau en fait d'assister, là c'est plus qu'assister y participer au jour le jour
09:55 et il ya une routine qui s'installe mais qui vient toujours être entrecoupée par ces temps de navigation
10:00 et puis pas
10:03 pas uniquement par les moments de navigation parce que
10:05 on se laisse aussi saisir et j'espère qu'on a pu apporter ça notamment à bord des bateaux
10:10 quand on s'y trouvait c'est là il ya un vol de signes on s'arrête on se met à l'écoute et on se laisse
10:16 saisir et porter par ces moments là moi c'est ça qui m'en reste sans avoir du tout construit cette réponse mais
10:23 c'était l'objectif cette disponibilité dont parle Julien, toi tu es très sensible Samuel
10:28 cette disponibilité au fleuve à voir ce qui se passe autour de autour de soi
10:33 oui et curieusement c'est pas
10:38 L'image qui me reste de cette grande remontée
10:40 c'est pas tant la Loire que
10:43 plutôt le fait d'avoir
10:46 été dans un collectif et l'intensité du collectif
10:49 et parfois il ya des moments de surprise comme tu le disais avec un vol de signes avec un castor qui apparaît avec
10:55 des choses qui sont voilà très spontanées et que l'on peut
10:59 Que l'on peut voir surgir dans tout voyage et que l'on a vu sur ce voyage sur la Loire
11:07 mais ce qui me reste c'est c'est avant tout ce
11:10 Cet espace de déambulation du commun et d'échanger de partage plus encore que le fleuveloir finalement
11:18 Marion ? Je les rejoins complètement sur le fait que
11:22 moi c'est plus l'énergie effectivement qui a pu se dégager de ce collectif
11:29 parce qu'effectivement il ya des moments très calme et des moments où il faut tout s'accélère d'un coup
11:36 il ya de l'énergie
11:38 Positive autour des repas, des chants et de joie etc
11:46 il ya d'autres moments plus tendus mais voilà tout ça tout demande une espèce d'énergie et c'est vrai que je
11:53 je pense qu'effectivement c'est moi aussi finalement c'est peut-être plus le côté collectif que réellement
12:00 Enfin qui va me rester en tout cas
12:04 plus que la Loire en elle même il y a vraiment cette espèce de
12:08 On a fait ce voyage tous ensemble mais le tous ensemble à son importance, le côté collectif
12:15 On s'est fini pour les questions piège
12:17 Non mais c'était intéressant d'avoir cette spontanéité de ce que vous pensiez
12:22 deux mois après de ce que vous avez vécu durant cette grande remontée
12:25 le fil rouge de cette grande remontée il y avait aussi un fil rouge scientifique
12:28 c'est lui que tu représentes en fait Julien dans cette table ronde
12:32 pression, ouais quelle pression
12:34 tu as beaucoup voyagé avec Samuel ou Marion sur Mélusine ou d'autres bateaux évidemment
12:39 qu'on n'a pas cité mais il y avait le nonchalant, il y en a plein d'autres, il y avait la rabouilleuse, tous ces bateaux là
12:44 est-ce que tu peux nous rappeler
12:47 Scaleware Sentinelle, le projet que tu portes avec Barbara Rettoré
12:50 et puis on va pour t'aider si tu te rappelles plus de ce dont il s'agit mais je pense que ça devrait le faire
12:55 on va montrer le visuel que tu as choisi avec Barbara de partager avec nous
13:01 en t'appuyant peut-être sur ce visuel là
13:03 ouais pourquoi pas, pourquoi pas
13:06 alors là le challenge c'est de dire rapidement ce qu'est Loire Sentinelle
13:09 sur notre petit dépliant on parle d'un projet de recherche action création
13:15 ça veut dire que on passe du temps sur le terrain
13:19 à la fois des scientifiques, des artistes et des auteurs et qu'on essaye tout simplement
13:24 d'explorer la Loire sous de nouveaux modes
13:27 pour la découvrir autrement et la faire découvrir autrement et une manière de la faire découvrir autrement c'est notamment
13:32 en s'associant à des personnes comme Aurélie, donc Aurélie Calmet qui est la
13:38 responsable et on la remercie et c'est une occasion de la saluer parce qu'elle n'est pas là aujourd'hui
13:43 avec nous, elle est là avec nous par la pensée on va dire, qui est dessinatrice aquarelliste
13:48 et on a choisi de s'appuyer sur cette image parce qu'elle dit beaucoup
13:52 de ce que l'on essaye de faire à bord de Loire Sentinelle
13:56 et ce dispositif ou plutôt ce mode d'attention dans lequel on essaye de se mettre
14:02 et que l'on a en partage c'est à dire que la Loire dans cet aquarelle elle occupe quasiment tout l'espace
14:09 et c'est pas que la Loire en tant que cours d'eau
14:12 et on a trop de tendance à la réduire à ça, de la flotte qui coule à nos pieds
14:18 c'est à la fois un cours d'eau mais c'est aussi des bandes sables évidemment c'est aussi un ciel qui est ici au orageux
14:24 et c'est une image qui a été qui a été captée qui a été
14:28 fixée dans le Val de Loire donc c'est aussi un écho avec ces rencontres et puis vous nous devinez peut-être dessus parce qu'on est tout petit
14:34 Barbara à l'avant du canot et moi à l'arrière
14:37 et on est en train de réaliser un échantillonnage ici c'était en aval d'Orléans de microplastique
14:44 et en fait on a notre juste place parce qu'on est tout petit à bord d'un bateau qui n'est là que de passage
14:50 et où on essaye constamment de ne pas oublier que les vrais habitants de la Loire
14:54 c'est tous ces vivants non humains que l'on ne voit pas et qu'on essaye de détecter avec l'autre méthode qu'on a mobilisé qui s'appelle
15:01 l'ADN environnemental et pour le dire très rapidement qui permet à partir de l'ADN que tous les vivants en partagent
15:06 et bien de détecter la présence ou l'absence d'espèces et grâce à leur présence ou leur absence de savoir
15:12 quel est plus largement l'état de santé
15:15 des intervalles de Loire que l'on a pu
15:17 échantillonner. Donc il y a deux volets scientifiques à ce projet Loire Sentinelle, la pollution en microplastique sur l'ensemble du continuum du fleuve et l'ADN environnemental
15:24 qui révèle la biodiversité mais tout ça
15:27 avec aussi un prisme scientifique donc de prélèvement in situ, vous avez descendu le fleuve
15:32 l'année dernière et vous l'avez remonté en partie grâce à la grande remontée mais avec une approche aussi sensible et artistique
15:38 vous invitez à bord
15:40 une résidence artistique. Des gens comme vous notamment il faut qu'on le dise vous faites partie de cette
15:46 résidence. C'est particulier comme exercice. Oui c'est particulier, Loire n'ose pas trop me regarder
15:51 oui on a cette chance d'être accompagné par des très belles personnes que
15:56 que vous êtes, qu'Aurélie est évidemment, Amélie qui est là bas et qui était tout à l'heure sur le plateau pour parler de sa pratique céramique
16:02 et c'est déjà c'est une chance pour nous je pense que ça l'est aussi
16:06 pour les personnes qui ont pu vous rencontrer lors d'escales et d'autres événements
16:11 et pourquoi est-ce qu'on a souhaité ça ? Alors c'était pas pour
16:16 faire joli sur un dépliant et dire voilà on est dans un programme arts sciences etc
16:20 on est convaincu depuis des années que les arts et les sciences ensemble
16:23 à la confluence peuvent aider à élargir la perception que l'on a de nos milieux de vie et peuvent nous aider ne serait-ce que d'un
16:31 iota à décaler la manière dont on conçoit ces milieux de vie
16:34 et puis il y a des parallèles évidents qui peuvent être faits entre l'approche scientifique et ce qu'on appellerait plutôt l'approche artistique
16:41 et cette image le montre très bien
16:43 quand nous on réalise un échantillonnage, Aurélie elle le fait aussi et là elle était en train d'échantillonner
16:48 ses couleurs de loire, sa palette qui allait ensuite lui servir à composer toutes ses aquarelles
16:54 donc
16:56 quand on en discute, on a du temps pour discuter, quand on est en itinérance, en canoë
17:00 que l'on va s'arrêter pour bivouacker, on est dans le milieu comme on aime bien le dire
17:04 et ben on a ces discussions sur les parallèles qui peuvent exister et on n'essaye pas non plus de tirer des fils qui n'existent pas entre
17:11 arts et sciences mais tout ça c'est des tentatives, on essaie vraiment de voir qu'est ce qui peut
17:15 qu'est ce qui peut faire friction, qu'est ce qui peut faire bouger les lignes entre les arts et les sciences
17:20 et on est convaincu qu'il y a quelque chose au moins à explorer ici
17:23 ça on en est tous là aujourd'hui dans un monde qui se délite par tous les bouts
17:27 on essaye de trouver des voies, on essaye de trouver des solutions
17:30 Samuel et Marion, vous avez eu largement l'occasion de discuter avec
17:35 avec Julien et Barbara, avec les résidents de Loire Sentinelle, est-ce que cette démarche
17:39 dont parle Julien, elle vous parle vous dans vos pratiques professionnelles ? Samuel ?
17:44 Ben oui nous on y est très sensibles et c'était
17:49 super de partager tous ces moments et de continuer à les partager ensemble et c'est vrai qu'on
17:54 on s'y retrouve beaucoup, nous à la Rabouilleuse on travaille essentiellement sur le
18:00 sur du lien, sur de la transmission
18:03 on se définit comme une association d'éducation de l'environnement, d'éducation populaire donc on
18:09 voilà on a des outils, on a des bateaux
18:11 Notre travail c'est d'emmener des gens, d'emmener des gens sur le fleuve
18:16 de vivre des moments ensemble, d'apprendre des choses
18:20 et puis aussi quand tu parles de ces espaces de friction entre les arts et
18:26 et la science c'est quelque chose qui nous touche et que l'on essaye de
18:31 de
18:33 concrétiser, d'exprimer par le biais de
18:37 d'événements alors comme la Grande Remontée bien sûr mais aussi d'autres événements plus modestes que l'on organise
18:43 sur notre espace là à côté de Tours à Roche-Corbon
18:47 donc voilà essayer de ritualiser aussi ces moments là et de créer des ponts, des passerelles entre des différentes pratiques et qui parfois
18:56 on pourrait penser qu'elles n'ont pas vraiment de lien entre elles mais finalement elles en ont
19:01 et voilà on se situe plutôt à ce point de jonction, essayer de rassembler
19:07 voilà des différentes compétences et
19:12 envie et puis nous aussi bien sûr dans notre travail qui est celui de transmettre sur la Loire, dans les arbres etc
19:19 On voit quelques images là que tu nous as transmises, c'est à la rabouilleuse là, c'est ton activité des éducateurs grimpe d'arbres c'est ça
19:26 qui permet d'avoir une autre approche aussi, de se rapprocher des éléments, du vivant en tant que tel
19:31 voilà Marion de ton côté cette approche de Loire Sentinelle, est-ce qu'elle te parle ?
19:35 Est-ce que toi dans ta pratique professionnelle dont tu vas nous parler tout de suite
19:39 il y a des échos à faire avec le travail qui est mené par Loire Sentinelle, ça t'a causé tout de suite quand tu les as rencontrés ?
19:44 Alors ça n'a pas forcément fait un lien direct avec
19:49 C'est très bizarre de voir la photo direct
19:53 ça n'a pas forcément fait un lien direct avec ma pratique professionnelle
19:58 moi j'ai plus trouvé un intérêt
20:02 finalement
20:05 personnel dans un premier temps où
20:07 j'habite depuis très très longtemps
20:11 sur les bords de Loire, et c'est vrai que c'est un fleuve qu'on connaît
20:15 très peu et du coup c'était hyper intéressant d'avoir leur regard
20:21 sur cet environnement que je pouvais confronter du coup au mien qui était simplement un regard
20:28 d'observation, qui n'avait pas forcément
20:30 et du coup en ça c'était intéressant d'avoir juste un nouveau regard
20:36 j'ai l'habitude du regard des... je te regarde ça même par rapport aux bâteliers etc...
20:41 mais du coup là c'est encore un nouveau regard et ce nouveau regard plus
20:44 scientifique je l'avais pas forcément perçu ou en tout cas pas de manière aussi proche
20:53 - Ceci dit parmi les résidents Loire Sentinelle on a Amélie qui était là tout à l'heure qui elle a glané
20:58 dans le fleuve des plantes, des sédiments et puis qui les travaille, toi aussi tu travailles à partir de la matière récoltée
21:05 au sein du fleuve, est-ce que tu peux nous en dire plus sur cette activité de tanneuse ?
21:09 Qu'est ce que c'est exactement ?
21:13 - Et bien l'activité de tanneuse c'est du coup de
21:16 transformer une peau de poisson en cuir tout simplement
21:22 donc c'est des peaux de poisson que je récupère auprès de pêcheurs professionnels
21:27 Thierry qui est dans le coin
21:31 voilà et du coup d'avoir tout un travail dessus de
21:35 nettoyage donc là par exemple
21:38 je suis en train d'enlever les écailles
21:40 du coup de la peau enfin voilà il va y avoir tout un travail de nettoyage et ensuite de transformation
21:47 en le tannant pour que ça se transforme en cuir et que ce soit effectivement un matériel après qu'on puisse utiliser pour
21:54 fabriquer des objets
21:56 - Donc tu te sers du matériel
21:58 pas du matériel mais d'un matériau enfin ou d'un vivant mort en l'occurrence
22:02 quel poisson pour une partie de ton activité économique et puis tu te sers aussi de toute une tradition qu'évoquait Virginie Cerna tout à l'heure
22:10 qui est des savoirs nautiques ligériens pour ton autre activité économique qui est celle de
22:14 voilière et pas voileuse
22:17 - Je ne suis pas voileuse, je suis voilière
22:19 - Alors en quoi ça consiste cette activité de voilière de Loire ?
22:21 - Et bien je confectionne des voiles de bateaux de Loire
22:26 exclusivement puisque du coup je n'ai pas de formation en tant que voilière à proprement parler et
22:31 Je le disais tout à l'heure ça fait depuis très longtemps que moi j'habite à côté de la Loire
22:39 de manière très très proche depuis quelques années d'ailleurs et que
22:44 bah en fait j'ai fait la rencontre de plein de personnes qui eux ont une pratique par rapport aux bateaux que j'ai pu
22:51 aborder aussi et
22:53 Et cette activité a un peu démarré de manière
22:58 Je sais pas si on pourrait dire impromptue
23:02 voilà
23:04 puisque du coup moi j'ai toujours fait de la couture et en fait là
23:07 cette la première fois en tout cas que j'ai fait une voile que j'ai cousu une voile
23:13 il y a eu un espèce dans ma tête de
23:15 ça y est tous les liens se faisaient ensemble c'est-à-dire que j'arrivais enfin avec moi des savoirs que j'avais de couture
23:22 de le relier à un élément qui a toujours
23:26 été avec moi
23:28 voilà j'ai grandi à côté et
23:31 et c'était quoi la question ?
23:35 - Non c'était ça, c'était que tu nous présentes cette activité de voilière
23:38 - Oui voilà et en fait
23:41 à la base j'avais absolument aucune connaissance ni en navigation ni en
23:46 Confection de voile puisque voilà c'était pas des éléments que je connaissais et donc j'ai pu effectivement
23:55 rencontrer des gens qui ont pu en fait m'aiguiller là dessus et du coup commencer cette activité qui
24:02 voilà que j'ai trouvé génial puisque en fait c'est juste magnifique une voile et un bateau est magnifique et un bateau avec une voile l'est
24:09 encore plus
24:11 - Certaines de tes voiles étaient sur la grande remontée d'ailleurs
24:14 - Tout à fait, on avait quelques unes
24:16 - Les plus belles on peut le dire
24:18 - J'espère qu'il n'y a pas d'autres voiliers ou voilières ici
24:21 - J'assume
24:23 - Tu es voilière depuis combien de temps ?
24:25 - Un an et demi
24:27 - Et t'as neuz ?
24:29 - Pareil
24:31 - C'est très récent
24:33 - Tu dis que tu voisines avec le fleuve ou en tout cas tu vis avec le fleuve depuis très longtemps
24:38 est-ce que cette activité récente, ces deux activités très récentes ont déjà changé ton rapport au fleuve ou pas trop, pas du tout ?
24:45 - Ah bah si, complètement
24:47 parce que du coup avant j'avais un regard un peu extérieur
24:53 tout à l'heure sur un autre plateau on évoquait le fait de regarder la Loire de la Berge
25:00 et regarder la Loire une fois qu'on est dessus, enfin voilà, il y a un dedans
25:06 et du coup moi avant j'avais que le regard extérieur finalement de la Loire
25:11 je la voyais couler, monter, descendre mais en fait j'avais jamais été dedans
25:16 et là du coup j'ai l'impression d'approfondir ma relation avec elle
25:22 parce que bah effectivement les poissons que je récupère, les poids de poissons en tout cas
25:27 viennent de manière très locale et du coup je commence à regarder les poissons dans la Loire
25:32 ce que j'ai jamais fait, j'ai toujours détesté la pêche, c'était pas du tout un domaine qui m'intéresse
25:37 et là je commence à les regarder, notamment pour tanner
25:42 moi je récupère des végétaux pareil plutôt localement sur les bords de Loire
25:46 donc ça a une importance aussi pour moi, et effectivement du coup ces deux activités
25:52 m'ont amené à avoir un nouveau regard et une nouvelle relation avec elle
25:57 avec les voiles, ça m'a amené à naviguer sur la Loire, ce que j'avais jamais fait
26:02 et qui est génial, enfin voilà, donc oui ça m'amène à une nouvelle relation en tout cas
26:06 donc cette nouvelle relation dont parle Marion, Samuel est-ce que toi tu te nourris aussi
26:11 de ces différentes expériences que tu as avec le fleuve, à savoir être batelier, éducateur, grimpe d'arbres
26:16 en général en proximité avec le fleuve, éducateur, grimpe d'arbres c'est en général sur des arbres
26:22 en proximité avec le fleuve, il y a le fait de faire cette grande remontée en collectif
26:27 tu as aussi une expérience individuelle de la navigation, est-ce que toutes ces expériences différentes
26:32 elles te permettent d'avoir une vision et d'approfondir aussi tes connaissances sur le fleuve de plus en plus ?
26:37 Alors les connaissances oui bien sûr
26:42 mais par rapport au rapport au fleuve
26:47 finalement la Loire elle m'a manqué pendant cette grande remontée
26:52 quand je suis revenu près du fleuve quelques jours après, ça m'a fait du bien
26:57 peut-être que les silences m'ont fait du bien aussi
27:02 et j'ai l'impression que c'est toujours un peu compliqué quand on parle de rapport au fleuve
27:07 c'est une question que j'appréhendais un peu d'ailleurs, c'est quoi ton rapport au fleuve ?
27:12 C'est compliqué parce que c'est quelque chose qui est
27:17 des fois difficile à nommer, c'est quelque chose qui se construit, qui se déconstruit un peu au quotidien
27:22 j'ai l'impression que c'est comme une relation en fait
27:27 quand on crée, quand on tisse, quand on nourrit une relation, que ce soit avec quelqu'un ou avec
27:32 quelque chose d'autre, si tant est qu'on pourrait appeler ça une chose
27:37 c'est quelque chose qui se produit par la récurrence
27:46 et par le fait de, pas forcément d'être dessus, parce que je ne tiens pas forcément à être sur un bateau
27:53 mais de l'avoir évolué au fil des saisons et plutôt de l'accueillir en fait, ça aussi peut-être
27:59 Donc c'est difficile à définir et pourtant tu es en capacité de dire qu'elle t'a manqué
28:04 Oui, enfin il y a des choses qui m'ont manqué, oui, c'est tout à fait
28:09 Je propose qu'on écoute le son d'Estelle Battelière, donc enregistré pendant la Grande Anne en Ontario
28:15 et au tout début on était à Nantes et on l'a questionné sur son rapport à l'eau justement, à la Loire
28:20 Je suis tout le temps à la regarder, à l'appréhender, à être dessus
28:27 Je me manque facilement si je ne la vois pas, c'est un peu étonnant, ça fait un peu partie de moi
28:35 C'est un truc à leur me manque, je sais quand je pars même quelques temps
28:41 je me demande où elle en est, quel est son niveau d'eau, il y a un espèce de truc comme un peu une amie ou un ami
28:47 on se demande là il en est où dans sa vie quoi, c'est un rapport un peu amical je crois
28:55 Ah c'était court, merci Estelle, donc il parle de cette relation amicale aussi
29:02 je ne sais pas si tu le perçois comme une relation amicale avec le fleuve quand tu dis qu'il t'a manqué
29:07 Relation amicale non, je ne dirais pas ça, mais là Julien me glissait à l'oreille, moi aussi elle m'a manqué
29:16 et il parlait de cet automne qui fait du bien, parce que la Loire, ses eaux ont monté, elle s'est gonflée
29:23 et tu parlais de respiration et c'est quelque chose qui est assez fort dans son cycle et qui est attendu
29:31 et des fois on a un peu le souffle coupé, surtout cet été, on avait le souffle coupé
29:37 et puis les dernières années on attend, on attend l'eau et quand on parle du manque je pense qu'il y a un peu de ça aussi
29:46 et du coup sa présence de cet automne me ravit
29:53 Julien, il y a aussi la volonté dans votre projet de parler de ces résultats du coup pour intéresser les gens au fleuve, tout simplement à la Loire
30:06 et qu'ils entretiennent un rapport direct avec ce fleuve là, ça c'est important aussi le volet transmission dans le travail que vous menez avec Barbara
30:14 Oui oui c'est fondamental et c'est au coeur de ce qu'on développe, c'est comme si j'avais parlé d'un projet qui est très vieux mais depuis l'année dernière
30:23 c'est que la médiation elle soit là et elle soit même là pendant le terrain, chose qu'on expérimente que depuis le projet Loire-Saint-Denis
30:32 on a eu d'autres expériences par le passé, plutôt aux confins parce que c'était en Amérique centrale et à Madagascar
30:38 et là le fait d'être en proximité, d'être en proximité directe avec des populations riveraines, qui plus est françaises, ligériennes, et là on avait ce lien
30:46 parce que notre vie à l'une et à l'autre avec Barbara a toujours été bercée par la Loire
30:52 et bien ça nous a permis d'être en contact et en prise directe avec des Ligériens et Ligériennes de tous âges, de tous horizons
31:00 et ça c'est fondamental parce que l'enjeu il est là, générer de la donnée pour générer de la donnée ça n'a aucun sens
31:06 ça on avait déjà peu avant, ça on en a encore moins aujourd'hui dans la situation d'après l'urgence
31:12 maintenant il faut clairement qu'on arrive par différents biais, et j'ai aucune idée de comment on va y arriver
31:18 mais à vivre différemment avec la Loire, parce qu'effectivement quand la Loire elle se regonfle, on se regonfle avec, on respire mieux
31:25 c'est ce dont parle Marielle Massé d'ailleurs dans son dernier bouquin, un fleuve respire au travers de ses eaux, des crus, des décrus
31:34 et notre respiration à nous qui est aérienne, atmosphérique, elle passe quand on est attaché à un fleuve par cette respiration aquatique d'un fleuve
31:43 donc évidemment qu'on est attaché à ce fleuve là quand il irrigue notre vie depuis qu'on est tout petit
31:48 mais c'est aussi là pour des personnes qui sont arrivées depuis peu, parce que si elles viennent là, il y a des raisons derrière
31:54 alors c'est pas toujours des raisons tout de suite d'attachement avec une entité vivante que peut être un fleuve, une montagne
32:01 mais voilà ces attachements il faut essayer de les révéler, pour nous c'est un mot qui est important
32:06 de les révéler, les sciences peuvent nous aider à les révéler, les arts aussi
32:11 et la médiation elle est là comme son nom l'indique pour faire ce point de nouage et parfois ça peut devenir un point de bascule
32:17 quand on fait bien son travail et que les personnes en face sont réceptives
32:21 encore une fois c'est ce qu'on essaye d'expérimenter à bord de Loire Sentinelle
32:25 plutôt que de rapport au fleuve qui te faisait peur, j'aurais peut-être dû parler d'attachement plutôt, d'attachement au fleuve
32:30 on va conclure là dessus avec une personne que tu as citée qui est Marie-Helene Massé
32:35 qui est une des résidentes du projet Loire Sentinelle aussi, qui est pas là aujourd'hui
32:39 mais qui va être lue dans un livre qui s'appelle "Nos cabanes"
32:44 lue par Sarah Pellera-Hott, qui elle est danseuse et qui là s'essaye à la lecture, elle ne s'essaye pas, elle lit très très bien
32:50 et qui va nous lire un extrait d'un livre de Marie-Helene Massé, merci d'avoir participé à ce plateau
32:56 il en reste un dernier qui sera le plateau conclusif, on se retrouve là juste après la lecture
33:01 avec Bruno Marmiroli, Mathieu Bonnefond et puis Ninon Bardet qui va revenir nous voir pour conclure cette journée
33:08 on écoute tout de suite Sarah Pellera-Hott qui lit "Nos cabanes" de Marie-Helene Massé
33:13 Il y a toute une science des nous, même s'il n'y a pas de code cartographique pour les identifier
33:20 une science qui se transporte aujourd'hui jusque dans les villes en hydraulique alternative
33:26 pour qu'on puisse se passer des tuyaux et des canalisations enterrées
33:30 on fait, ou l'on voudrait bien faire, des nous au coeur des villes
33:34 à Boston par exemple, où des fossés plantés permettent désormais de stocker l'eau en plein quartier
33:40 et sur ses traits de verdure réapparaissent des insectes, des oiseaux
33:44 il y a toute une science des nous, comme il y avait jusqu'à peu des gardiens de la Loire
33:49 sur les levées sableuses qui l'abordent
33:51 ils gardaient le fleuve en effet, le surveillaient, attentionnés et vigilants
33:57 et ils se gardaient du fleuve, de cette Loire non pas exactement sauvage
34:01 elle qui fut au contraire le premier fleuve aménagé
34:04 le premier à susciter des techniques, des pratiques, des soins, un savoir vivre avec l'eau
34:10 mais peu à peu ré-ensauvagée
34:13 Qu'est-ce que ça t'inspire d'écouter Marie-Helene comme ça, qui est aussi une résidente de l'Ansentinel ?
34:18 Oui, ça fait du bien, ça fait toujours du bien d'entendre, d'écouter, de lire Marie-Helene
34:25 qu'elle en soit remerciée, et puis Sarah aussi
34:28 Sarah qui est une nouvelle entrante dans la résidence qu'on appelait Flottante
34:32 on s'amuse avec ce qu'on peut, on parle de résidence et de base flottante
34:37 et Sarah avec Amélie et Tiffen, qui est journaliste et qui se focalise plutôt sur l'audio
34:45 sont venues grossir les troupes de la résidence Flottante Loire-Sentinel
34:50 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
34:53 "La vie d'un journaliste"
34:56 "La vie d'un journaliste"
34:59 "La vie d'un journaliste"
35:02 "La vie d'un journaliste"
35:05 "La vie d'un journaliste"
35:08 Merci à tous !
35:10 [SILENCE]

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