Méga-bassines : la crainte de nouvelles violences à Sainte-Soline - Véronique Le Floc’h X Coralie Dénoues

  • il y a 2 mois
Avec Coralie Dénoues, présidente Divers Droite du Conseil départemental des Deux-Sèvres et Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale

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##LES_GRANDS_DEBATS_DU_MATIN-2024-07-17##

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00:00Soudradio, il est 9h09, parlons vrai tout de suite, les opposants Mégabassine, je vous
00:10le disais, qu'ils reprennent du service après les violences à Sainte-Sauline, ils convergent
00:14de nouveau vers le Poitou, les renseignements sont inquiets, la préfecture a interdit la
00:19manifestation prévue vendredi.
00:22Ecologie, agriculture, Mégabassine, méga-problème ou méga-solution pour débattre avec nous,
00:28vous nous appelez, c'est simple, vous connaissez le numéro, 0 826 300 300, mais on vous attend
00:34également sur nos réseaux sociaux, vous donnez votre avis sur le compte Twitter de
00:38Soudradio.
00:39Laurie Leclerc, on fait un petit point justement sur la question du jour, manifestation contre
00:44les Mégabassines dans les Deux-Sèvres, est-ce que vous craignez des affrontements violents
00:47entre les manifestants et les forces de l'ordre ?
00:49Une grande majorité de oui, 80% craignent ces affrontements violents, il y a par exemple
00:55Romain qui met en cause Gérald Darmanin, il est accusé, selon lui, de dissoudre des
00:59organisations d'extrême droite mais pas d'extrême gauche.
01:01Il avait essayé de le faire pour les soulèvements de la terre, malheureusement, la décision
01:07en a été autrement, puisque le Conseil d'Etat a décidé de casser cette décision.
01:13Nos invités pour en parler ce matin, pour débattre en tout cas, Coralie Desnoux, bonjour.
01:18Bonjour.
01:19Et merci d'être avec nous ce matin sur Soudradio, vous êtes présidente d'Iverdroit du conseil
01:24départemental des Deux-Sèvres, et puis avec nous également pour en débattre, Véronique
01:29Leflocq.
01:30Bonjour.
01:31Oui, bonjour.
01:32Et merci d'être avec nous ce matin sur Soudradio, présidente de la coordination rurale, la coordination
01:37rurale qui a prévu d'être là, présente sur place en soutien aux agriculteurs aux
01:41côtés des forces de l'ordre, on y reviendra avec vous dans un instant.
01:45Parlons d'abord justement de la sécurité et du risque d'affrontement entre les opposants
01:49aux mégabassines et les forces de l'ordre.
01:52Coralie Desnoux, quel appel lancez-vous déjà ce matin au milieu du temps qui converge vers
01:57le Poitou, qui continue de converger ?
01:59Déjà, je veux vous dire que je m'expose ce matin avec une grande inquiétude, celle
02:05qui voit à nouveau son territoire exposé à de nouvelles violences.
02:12Et c'est vrai que pour un territoire qui a travaillé dans le dialogue autour d'un
02:18projet agricole, d'une vision de notre agriculture qui a été validée par le droit, il est très
02:23difficile pour nous, élus, population, mais surtout nos agriculteurs et leurs familles,
02:31de comprendre pourquoi dans un état de droit, des personnes peuvent imposer leurs idées
02:39par la violence.
02:41Donc bien évidemment, en deux serres, nous sommes inquiets à nouveau pour la septième
02:46fois.
02:48On entend cette inquiétude, Véronique Leflocq, présidente de la Coordination Orale, je l'ai
02:53dit, présence sur place de votre part, déjà c'est déjà le cas, vous êtes sur place
03:00ou pas ?
03:01Certains agriculteurs repèrent les lieux, mesurent l'ampleur des débordements qui
03:07pourraient avoir lieu cette fin de semaine, et on partage au nom du syndicat toutes les
03:14inquiétudes de madame la présidente du département.
03:17On est là pour défendre nos fermes, on appelle les agriculteurs, tous les paysans qui peuvent
03:23à venir à Melles vendredi matin, pour après se rendre sur les fermes à défendre.
03:28Il n'y a pas de manifestation prévue, nous sommes déterminés à défendre nos outils,
03:34nos exploitations, et comme elle l'a dit, nous sommes dans un état de droit, et on ne
03:38voit pas comment ce rassemblement pourrait être validé, a pu être autorisé, si ce
03:45n'est qu'il aurait pu se dérouler dans un autre lieu, le nombre ou l'accès des
03:49personnes aurait pu être limité, et là on voit bien que tout est organisé, et tous
03:53les débordements peuvent, bien entendu, on peut s'y attendre à tous ces débordements.
03:58Alors justement Coralie Desnoux, il faut le préciser, c'est le maire de la commune de
04:03Melles, on en parlait à l'instant, cette commune qui a mis un terrain à disposition
04:06des manifestants, un village de l'eau, s'est installé sur place, est-ce que vous avez un
04:12message à faire passer à cet élu ? Je pense que j'ai pu faire passer mon message à cet élu,
04:20je crois qu'un élu de la République se doit justement de protéger les biens et les personnes,
04:25et que le maire de Melles en effet n'est pas dans ce rôle-là, dire que le village de l'eau est un
04:32lieu de débat et d'échange autour du sujet, quand sur le programme on lit des ateliers pour
04:41gérer les gardes à vue, ou bien des ateliers pour combattre la répression, non le village de l'eau,
04:49et bien la base arrière logistique des violences. Mais je veux revenir, si vous me le permettez,
04:54sur les propos de madame Leflocq. La violence ne résout rien des deux côtés, et moi j'ai la
05:01chance de pouvoir justement échanger avec vous ce matin, je vous demande, mais vraiment avec toute
05:09mon émotion de présidente de département, je vous demande de ne pas venir en deux sèvres,
05:14je vous demande de ne pas rajouter de la violence à la violence. Je comprends parfaitement que vous
05:21ayez ce sentiment, cette volonté de solidarité avec nos agriculteurs, je le comprends parce que
05:27nous aussi nous le partageons, mais nos agriculteurs depuis des années, ils se retiennent,
05:32ils gardent justement cette colère enfouie, cette inquiétude, cette peur, parce que là on a un coup
05:38de projecteur, mais il faut se dire que cette pression, nous la vivons en permanence en deux
05:42sèvres. Et nos agriculteurs sont toujours restés dans l'état de droit, nous devons faire confiance
05:48à nos forces de l'ordre, ils ont toujours été à nos côtés, si vous venez en deux sèvres,
05:54nos forces de l'ordre, vous allez diviser justement leur énergie et surtout,
06:01surtout vous ne gagnerez jamais la guerre de communication avec ces gens-là. Ces gens-là
06:07sont des extrémistes, ils ont la communication pour eux et vous allez donner une image de
06:13l'agriculture qui ne sera pas celle que vous voulez donner. Alors manifestez votre soutien,
06:18mais surtout restez dans vos fermes, il ne faut pas ajouter de la violence à la violence,
06:26ça ne résout rien, s'il vous plaît, vraiment, avec tous mes mots, je ne suis peut-être pas
06:34grand-chose, mais franchement je vous assure, laissez les forces de l'ordre nous protéger,
06:39ne rentrez pas dans leur jeu, ne soyez pas, justement n'utilisez pas les mêmes armes
06:46s'il vous plaît, appelez vos agriculteurs à rester dans leurs fermes, ne venez pas en deux
06:53sèvres, s'il vous plaît. Véronique Leflocq, président de la coordination rurale qui a prévu
06:59d'être sur place, vous avez entendu à l'instant Coralie Desnoux qui vous supplie de ne pas vous
07:05rendre sur place, que lui répondez-vous ? Écoutez, nous allons exactement rester dans
07:10nos fermes, nous venons dans les fermes en soutien des agriculteurs qui n'en peuvent plus,
07:14elle l'a bien dit depuis 6-7 ans, c'est insupportable, nous sommes en position défensive,
07:19nous n'allons en aucun cas perturber le travail des forces de l'ordre, nous avons bien compris que
07:24ces gens-là étaient là pour casser de la force publique, étaient là pour détruire nos biens,
07:29c'est insupportable, ça ne peut plus durer, ce n'est pas aux agriculteurs de reculer,
07:36madame la présidente, venez avec nous dans les fermes, comprendre la douleur, les pleurs des
07:41agriculteurs, la crainte pour leur famille. Mais ce que Coralie Desnoux disait à l'instant,
07:48son inquiétude c'est que finalement on utilise la violence pour répondre à la violence,
07:53c'est ça son inquiétude, Véronique Leflocq, ça veut dire que vous, vous garantissez qu'il n'y aura
07:57pas de violence de votre part, de la part de la coordination rurale ? Écoutez, l'objectif c'est
08:03qu'ils ne rentrent pas dans nos exploitations, qu'on protège nos biens, nos animaux, nos fermes,
08:09il y a quand même plus de 6000 fermes dans les Deux-Sèvres, on sait que ce sont des emplois,
08:14on sait que ce sont des vies, et c'est bien en amont de la réalisation de ce bilan.
08:21Si c'est le cas, si les fermes en l'occurrence sont menacées, vous faites confiance aux forces
08:27de l'ordre pour défendre ces fermes ou alors vous allez vous mettre au milieu ?
08:31Non, nous on sera en retrait, on espère bien que s'ils avaient besoin du renfort,
08:37on ferait barrage, en tout cas on est sur la défensive, en aucun cas s'il y avait lieu
08:43d'avoir l'armée, nous on aurait aimé autant que l'armée soit présente, dans tous les cas,
08:48on se défendra, on ne peut plus tolérer l'importation de cette guerre civile dans
08:57nos campagnes, et ce combat-là, l'écologie, tous ces activistes n'en ont rien à faire,
09:06leur place n'était pas dans nos campagnes, en aucun cas, peut-être que le lieu en plus est
09:12mal choisi. Véronique Leflocq, président de la coordination rurale, dans un instant,
09:16votre réponse, Coralie Desnoux, présidente d'Hiver Droite du conseil départemental des
09:21Deux-Sèvres, votre réponse juste après ça.
09:23Sud Radio, parlons vrai, parlons vrai, Sud Radio, parlons vrai.
09:28Le Grand Matin Sud Radio, 8h-10h, Benjamin Gleize.
09:32Sud Radio, 9h21, nous continuons de parler de ces méga-bassines avec cette manifestation
09:37interdite vendredi, du côté des opposants de ces méga-bassines, on poursuit le débat avec
09:44Coralie Desnoux, présidente d'Hiver Droite du conseil départemental des Deux-Sèvres,
09:48et Véronique Leflocq, présidente de la coordination rurale. D'un mot, Coralie Desnoux,
09:53vous avez entendu juste avant la pub les propos de Véronique Leflocq, qui nous disait,
09:58la coordination rurale sera présente sur place, pas question de ne pas faire le trajet,
10:03de ne pas être là-bas, dans le Poitou. Et je redis à Madame Leflocq, je refuse que
10:11les Deux-Sèvres soient un terrain de jeu ou une terre de combat. Laissez-nous, vraiment,
10:19notre département, mais des deux côtés, laissez-nous gérer nos projets de territoire.
10:26Surtout, ne venez pas ajouter de la violence. Ces gens-là, nous les connaissons, Madame Leflocq.
10:34Je peux vous assurer qu'ils n'ont pas de limites, et qu'ils savent défendre le fait
10:41qu'ils n'ont pas de limites. Donc, nos agriculteurs, depuis des années, nous travaillons avec eux,
10:48ils ont réussi à garder leur calme. Je vous assure que votre action, et je sais que c'est
10:55par solidarité, je sais que c'est pour faire bien, nous sommes d'accord sur les retenues
11:00de substitution, ce n'est même pas le sujet. C'est vraiment, vous allez desservir le travail
11:06que les agriculteurs de Sévrien, vous parlez de nos fermes, moi je vous parle des fermes
11:10de Sévrien, je vous parle des agriculteurs que je croise tous les week-ends, toutes les semaines,
11:15ce que j'ai au téléphone sans cesse. Ceux-là, on ne peut pas se permettre de faire quelque chose
11:21qui irait à l'encontre et qui bloquerait définitivement le projet des retenues de substitution.
11:26Si nous voulons continuer, et vous pouvez être certaine de l'énergie que je mettrai à continuer,
11:34à justement servir les agriculteurs de Sévrien pour que le projet continue, vous pouvez en être
11:42certaine, ils ont mon soutien. Mais ne déservez pas, par la violence, ça vous retombera dessus.
11:47Vraiment, je vous assure, nous sommes face à des extrémistes professionnels de la communication.
11:54Quand on voit Sainte-Sauline, moi je me rappelle, Madame, les images de Sainte-Sauline. Je ne veux
11:59pas que mon territoire revive ça. Et ils étaient en face les forces de l'ordre qui savent maîtriser.
12:04Vous ne pourrez pas maîtriser tous vos hommes, Madame Leflocq. Et ce ne sont pas des soldats,
12:09les autres agriculteurs ne sont pas des soldats. Véronique Leflocq, vous êtes touchée par les
12:15propos à l'instant de la présidente du département des Deux-Sèvres. Oui, bien sûr, mais on a les
12:20mêmes messages de la part de nos agriculteurs. Nous aussi, nous les connaissons. A nous aussi,
12:25ils parlent. A nous aussi, ils disent leur détresse. Ils sont prêts à arrêter. Et là,
12:31ça serait laisser la place à ces milices, à ces activistes qui n'ont que faire de l'écologie,
12:38mais en tout cas qui veulent une seule chose, c'est vider nos territoires, vider les territoires
12:42de la campagne, vider les campagnes des agriculteurs. L'agriculture, nous, c'est notre vie. Et ne pas
12:48apporter de soutien à ces agriculteurs, à notre famille d'agriculteurs, c'est les abandonner.
12:56Et je pense que vous avez votre place avec nous. Venez à Mel à 6 heures du matin. Nous irons dans
13:01nos exploitations. Nous serons là juste sur la défensive. C'est notre rôle. Ça s'appelle de
13:05la dissuasion. Nous sommes là justement pour ne pas se laisser faire. Nous sommes là pour la
13:11souveraineté alimentaire. Coral, aidez-nous. Je vous assure que la dissuasion ne fonctionne pas
13:15avec ces gens-là. Je peux vous l'assurer. On peut mettre des milliers de personnes de force de
13:19l'ordre. Ils ne sont pas dissuadés pour autant. Je peux vous assurer. Ce n'est pas la dissuasion.
13:23Par contre, ils s'arrangeront pour vous faire payer à vous, agriculteurs, les violences qui
13:29seront commises si vous venez vendredi et samedi. Vraiment, pour les pratiquer un petit peu,
13:34je peux vous assurer que ce n'est pas vous qui gagnerez malheureusement. Et je partage vos propos
13:38sur nos agriculteurs. Il faut être là pour les défendre. Et pour les défendre, il faut que nos
13:43agriculteurs gardent leur calme. La violence, et je le répète, ne résout rien. La violence ne fera
13:49pas avancer le dossier. Coralie, aidez-nous. Vous n'irez pas sur place en tout cas.
13:54Non, non, non. Par contre, on a manifesté avec 200 élus, je le rappelle, la semaine dernière pour
13:59dire non à la violence et la violence de tous les camps. J'aimerais qu'on évoque un petit peu,
14:05avançons dans ce débat-là aussi. On a entendu chacune de vos positions sur l'intérêt, l'utilité
14:12même de ces méga-bassines. D'abord, Coralie, aidez-nous en un mot. De quel projet parlons-nous
14:18ici et à quel stade sommes-nous de ce projet de méga-bassines aujourd'hui ? Alors, nous parlons
14:24de 16 créations de retenues de substitution, nous parlons de retenues de substitution en Deux-Sèvres,
14:31qui ont été construites autour d'un protocole. Je rappelle quand même que dans le protocole qui a
14:37été cité en exemple pendant des années, nous retrouvions les élus, les agriculteurs,
14:43mais également les associations environnementales. Tous ont signé ce protocole-là et ces retenues,
14:51ces 16 retenues, ont été validées par le droit. C'est quand même très important de le préciser
14:55parce qu'on ne l'entend pas toujours. Aujourd'hui, il y en a une en action, trois qui seront finies à la fin
15:01de l'été et qui seront en action pour l'irrigation l'année prochaine et deux qui vont débuter très
15:08prochainement, dont une à Saint-Sauvent au mois de septembre. Véronique Lefloch, président de la
15:13coordination rurale, une question toute simple. Aujourd'hui, est-ce qu'on n'a pas des solutions
15:18alternatives à ces retenues de substitution d'eau, comme le disait Coralie Desnoux, à l'instant ?
15:26On est obligé de passer par ces méga-bassines, selon vous ? Déjà, il n'y a pas de problème d'eau,
15:31il n'y a pas de problème de quantité d'eau. Je crois que sur le département de Deux-Sèvres,
15:35on a plus de 5 milliards de mètres cubes d'eau qui tombent. Je pense, pour avoir de mémoire ce
15:41que j'ai pu dire, on est sur moins de 60 millions de mètres cubes d'eau prélevée, dont la moitié
15:47par les collectivités et encore moins par l'agriculture. Donc, de l'eau, il y en a suffisamment.
15:53Maintenant, il s'agit de la collecter au moment où elle est la plus abondante, pour justement
15:59pouvoir l'utiliser. Et nous, agriculteurs, savons quand nous en avons le plus besoin, l'été. Il faut
16:05aussi, auprès de toutes les installations qui prélèvent l'eau pour les collectivités, pour les
16:13citoyens, éviter toutes les pertes. Et ensuite, au niveau des stations d'épuration, il y a lieu de
16:19retraiter l'eau pour qu'elle puisse être réutilisée. Puisqu'en France, on est sur un rapport de moins
16:26de 1 %, alors que la réutilisation de l'eau de ces stations, par exemple en Israël, c'est plus
16:31de 85 %. Donc oui, des solutions, il y en a. Et en tout cas, les agriculteurs ne sont pas ceux qui
16:38prélevons le plus d'eau, sauf que c'est concentré, et nous en restituons au travers de l'alimentation.
16:44Sinon, c'est de l'alimentation qui est importée. Pour conclure, Coralie Desnoux, président du
16:51département des Deux-Sèvres, justement, vous entendiez à l'instant, Véronique Leflocq, sur la
16:56question de traiter tout simplement les eaux usées. C'est une alternative possible ? Est-ce que ça a
17:00été envisagé par l'État ou la lutte contre l'artificialisation des sols ? Je pense aussi à cela.
17:04Alors, sur la réutilisation des eaux, attention, parce qu'on a bien trois usages dans l'eau. On a
17:12l'eau potable, on a l'eau industrielle et agricole, et le soutien à l'étiage. Donc les conséquences
17:18sur le retraitement des eaux pourraient avoir des conséquences sur le soutien à l'étiage.
17:22Je reviens quand même sur le protocole des retenues de substitution, parce qu'en effet,
17:27il n'y a pas la solution miracle. Par contre, une chose est sûre, c'est que pour faire de l'agriculture,
17:32pour conserver notre souveraineté alimentaire, il nous faudra de l'eau. Et c'est vrai que sécuriser
17:37l'accès à l'eau pour les agriculteurs, c'est important. Pour autant, en deuxième, le protocole
17:43oblige à une diminution de moitié de l'eau prélevée, à une diminution des intrants également,
17:50à une véritable transition agro-écologique. Et c'est en ça qu'on arrive à accompagner,
17:55parce que sécuriser l'accès à l'eau, c'est permettre aux agriculteurs la diversité des
18:00cultures, mais également de contractualiser pour l'alimentation. Je pense à une ferme notamment
18:07qui fait des petits pois en plein champ. C'est le maraîchage, ces retenues, elles alimentent
18:14aussi du bio. Et puis, il faut savoir que ces retenues ont des impacts positifs, en tout cas,
18:20c'est ce que nous voyons sur les retenues en Vendée, puisque le niveau de la nappe a remonté
18:27de deux mètres en Vendée, c'est une étude BRGM, parce qu'en fait, quand on dit l'eau est un bien
18:35commun, ça ne sert que ceux qui sont reliés. Non, les agriculteurs, c'est bien tous les agriculteurs
18:42qui sont servis, puisque ceux qui ne sont pas reliés bénéficient du non-prélèvement de ceux
18:48qui sont reliés et donc affectent beaucoup moins la ressource en eau et l'environnement. Donc,
18:55c'est bien tout un écosystème. En tout cas, une chose est sûre, c'est que si dans nos territoires,
19:00nous voulons une agriculture diversifiée, que ce soit du céréal, mais que ce soit aussi de
19:05l'élevage ou pour notre alimentation humaine, il n'y a qu'une solution, c'est sécuriser l'accès
19:11à l'eau, mais pas dans n'importe quelles conditions. On se doit de préserver aussi notre
19:18environnement et notre ressource en eau. L'eau est un enjeu principal pour nos territoires. Demain,
19:23nous souhaitons en Deux-Sèvres conserver nos agriculteurs, pérenniser les exploitations,
19:28leur permettre de transmettre également. Et nous devons continuer à étudier toutes les solutions,
19:34bien évidemment. Coralie Desnoux, je le rappelle, présidente du vert droit du Conseil départemental
19:39des Deux-Sèvres. Un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio. Merci également à
19:42vous Véronique Leflocq, présidente de la coordination rurale. Je retiens cet appel de
19:47Coralie Desnoux à la coordination rurale de ne pas aller sur place. Et Véronique Leflocq,
19:51vous nous avez dit que vous serez tout de même présent pour défendre les agriculteurs sur place,
19:56les agriculteurs locaux. Merci en tout cas à vous deux d'avoir accepté le débat de ce matin sur Sud
20:01Radio. Les débats, on les poursuit dans un instant. 0826 300 300. Quelle que soit l'avis
20:05que vous avez sur le sujet, Manu vous attend au standard et vous êtes les bienvenus dans un instant
20:10sur Sud Radio.

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