La Matinale Été (Émission du 15/07/2024)

  • il y a 2 mois
Pendant tout l'été, les invités de #PunchlineEte débattent des grands thèmes de l'actualité de 17h à 19h

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00:00:00Bonjour à tous, soyez les bienvenus dans Punchline, en direct sur CNews, nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:00:07Dans un instant, nous partirons bien sûr aux États-Unis, 48 heures après la tentative d'attentat ratée contre Donald Trump.
00:00:13Les Américains qui sont évidemment toujours sous le choc.
00:00:15Vous découvrirez quels sont les mots du président, de l'ancien président américain.
00:00:20Il les a livrés à nos confrères de la presse américaine.
00:00:23Vous les découvrirez dans un instant.
00:00:24Joe Biden également s'est exprimé.
00:00:26Vous découvrirez les mots du président américain.
00:00:29Nous serons sur place avec notre correspondante Elisabeth Guédel.
00:00:32Et puis nous parlerons également bien sûr de la situation politique en France.
00:00:35Et c'est une semaine décisive qui s'ouvre, avec demain la démission du gouvernement de Gabriel Attal,
00:00:41qui devrait être acceptée jeudi l'élection du président ou de la présidente de l'Assemblée nationale.
00:00:46Et puis la gauche qui se déchire plus que jamais et qui cherche toujours ce nom.
00:00:51Ce nom qui envoyait à Matignon pour le nouveau front populaire.
00:00:55On en débat dans Punchline.
00:00:57Je vous présente les invités qui vont donc m'accompagner jusqu'à 19h dans un instant,
00:01:01juste après l'essentiel de l'actualité.
00:01:03Bonjour Maureen Vidal.
00:01:08Bonjour Yoann, bonjour à tous.
00:01:09À la une de l'actualité, un mineur de 16 ans mis en examen pour association de malfaiteurs
00:01:14a en jai soupçonné d'avoir projeté une action violente ce week-end à l'occasion de la fête nationale.
00:01:19Il se serait renseigné sur les réseaux sociaux sur comment commettre une action violente.
00:01:23La date du 14 juillet a été évoquée. Aucune arme n'a été saisie.
00:01:27Un incendie volontaire chez un maire d'une petite commune dans le Doubs.
00:01:31Dans la nuit de samedi à dimanche, des flammes se sont propagées partant d'un véhicule stationné sur la propriété.
00:01:37Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer, seul à son domicile.
00:01:41Au moment des faits, la maison de Jean-Pierre Hoquet n'est pas endommagée.
00:01:44Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agit d'un acte volontaire.
00:01:49Face à une nouvelle mobilisation prévue contre les bassines cette semaine dans le Poitou,
00:01:53les autorités craignent de grandes violences.
00:01:56Entre 6 000 et 8 000 manifestants sont attendus, dont un millier d'éléments radicaux.
00:02:00A préciser le ministre de l'Intérieur, un dispositif de sécurité sera présenté à New York dans la journée.
00:02:08Merci beaucoup Maureen Vidal.
00:02:10On vous retrouve à 17h30 pour un nouveau point sur l'actualité.
00:02:13Avec moi en plateau jusqu'à 19h, j'ai le plaisir d'accueillir Arnaud Klarsfeld.
00:02:18Soyez le bienvenu.
00:02:19Vous êtes avocat à vos côtés.
00:02:21Joseph Touvenel, directeur de la rédaction de Capital Social.
00:02:24Nathan Devers, soyez le bienvenu.
00:02:26Vous êtes écrivain.
00:02:27François Pipponi est également avec nous.
00:02:29Bonsoir François, ancien député.
00:02:30Et puis Louis de Ragnel, journaliste politique.
00:02:33On commence tout de suite par ce qu'il se passe aux Etats-Unis.
00:02:36Les premières déclarations de Donald Trump après la tentative d'attentat dont il a été victime.
00:02:41Ce sont nos confrères américains du New York Post qui ont recueilli ces propos.
00:02:45Dans quel état d'esprit se trouve l'ancien président avant la Convention républicaine ?
00:02:49Éléments de réponse avec Kylian Salé.
00:02:53Les premiers mots de Donald Trump.
00:02:55Dans son avion qui le menait à Milwaukee,
00:02:57le candidat républicain a répondu aux questions de deux journaux américains.
00:03:0130 minutes d'interview durant lesquelles il a concédé avoir frôlé la mort.
00:03:05Le médecin de l'hôpital a dit qu'il n'avait jamais rien vu de tel, qu'il s'agissait d'un miracle.
00:03:10Je ne suis pas censé être ici, je suis censé être mort.
00:03:13Depuis cette tentative d'assassinat,
00:03:15les critiques sont nombreuses envers les services secrets en charge de la sécurité de Donald Trump.
00:03:20Pour l'ancien président, ils ont été exemplaires.
00:03:23Ils l'ont abattu d'une seule balle entre les deux yeux.
00:03:26Ils ont fait un travail fantastique.
00:03:28C'est surréaliste pour nous tous.
00:03:30Cette photo fait le tour du monde depuis l'attaque.
00:03:32Donald Trump, le point levé avec l'oreille en sang.
00:03:35Beaucoup de gens disent que c'est la photo la plus emblématique qu'ils aient jamais vue.
00:03:39Ils ont raison et je ne suis pas mort.
00:03:41D'habitude, il faut mourir pour avoir une photo emblématique.
00:03:44Selon Donald Trump, ces nombreux militants présents le jour de l'attaque sont des gens formidables.
00:03:50Dans beaucoup d'endroits, en particulier lors des matchs de football,
00:03:53vous entendez un seul coup de feu et tout le monde s'enfuit.
00:03:56Ici, il y a eu beaucoup de coups de feu et ils sont restés.
00:03:59L'ancien président de 78 ans avait prévu un discours très dur à Milwaukee,
00:04:03notamment sur l'administration corrompue.
00:04:06Il a assuré écrire un nouveau texte avec la volonté d'unir le pays.
00:04:11On rejoint tout de suite notre correspondante aux Etats-Unis.
00:04:14Bonjour Elisabeth Guédel, vous êtes en direct de Milwaukee, dans le Wisconsin,
00:04:17où se tient la convention républicaine qui doit officiellement investir Donald Trump
00:04:22comme candidat à la Maison Blanche.
00:04:24Elisabeth, ce qui est flagrant, c'est que depuis cette tentative d'attentat,
00:04:27c'est le ton de la campagne qui a véritablement changé.
00:04:30Oui, vous savez, justement, on attendait ce ton de la reprise de la campagne
00:04:38après une tentative d'assassinat contre l'un des deux principaux rivaux.
00:04:42Évidemment, on se demandait comment ça allait reprendre.
00:04:45Et ce ton, c'est effectivement Donald Trump qui le donne avec cet esprit de miracle.
00:04:51Et ça, on va l'entendre durant toute la convention.
00:04:53Il l'a dit, il a revu son discours qu'il avait prévu jeudi,
00:04:57après l'investiture officielle du parti pour la présidentielle.
00:05:01Il a revu son discours.
00:05:03Ça sera moins agressif envers son adversaire politique, mais plus un appel à l'unité.
00:05:07Ça a surpris d'ailleurs son équipe de campagne.
00:05:10Il a parlé d'intégrer dans tous les discours ce mot d'unité.
00:05:15On va beaucoup entendre parler du courage, de la résilience du candidat républicain.
00:05:20Donc, une idée de rassembler au maximum les Américains.
00:05:23Évidemment, il y a derrière une idée de rassembler le maximum de votes pour être élu président au mois de novembre.
00:05:30Mais c'est vrai qu'on ne savait pas bien s'il allait repartir encore plus offensif vis-à-vis de son adversaire démocrate
00:05:37ou si au contraire, il allait prendre un autre ton.
00:05:41Et donc, comme c'est Donald Trump, il a décidé de se reprendre et prendre ce ton d'unificateur, de rassembleur de l'Amérique.
00:05:48Ce qui est flagrant aussi, Elisabeth, c'est que la sécurité, évidemment, a été considérablement renforcée autour de cette convention républicaine.
00:05:57Ah oui, c'est une véritable forteresse dans le centre-ville de Milwaukee qui vit à des rythmes différents.
00:06:02C'est très difficile de rentrer dans ce centre, dans ce périmètre de sécurité sans double badge des services secrets et des accréditations de toutes les autorités locales.
00:06:13Il y a des grands grillages tout autour du périmètre de sécurité qui a été agrandi.
00:06:18Des forces de l'ordre à plusieurs niveaux, les polices locales, des forces venues des États américains voisins pour prêter main forte.
00:06:25Et puis, évidemment, les agents du Secret Service qui sont partout.
00:06:29Il y a simplement quelques entrées où on peut passer. On passe des portiques de sécurité.
00:06:33C'est ultra sécurisé, évidemment.
00:06:36Il n'y a pas de place à la moindre erreur, surtout quelques jours après seulement la tentative d'assassinat contre Donald Trump.
00:06:43Merci beaucoup, Élisabeth.
00:06:45On vous retrouvera évidemment tout au long de la soirée puisque vous allez suivre pour CNews cette convention républicaine.
00:06:50Merci beaucoup.
00:06:51Arnaud Karsfeld, je me tourne d'abord vers vous.
00:06:53On a entendu ce qu'il vient de nous dire Élisabeth.
00:06:55Le ton de la campagne, naturellement, a changé.
00:06:58Donald Trump, il se pose en rassembleur.
00:07:00Est-ce qu'on peut dire que ce qui s'est passé, on va revenir longuement sur les événements, bien sûr,
00:07:04mais est-ce que ce qui s'est passé renforce Donald Trump ?
00:07:07Parce que quelque part, ça ne le rend pas imbattable.
00:07:09Imbattable, on ne sait jamais.
00:07:11Les élections, vous savez, c'est comme les bandes sardines.
00:07:14Je ne veux pas me moquer des électeurs, mais tantôt c'est dans un sens, tantôt c'est dans l'autre.
00:07:18Vous voulez dire que ça va, ça vient.
00:07:19Ça va et ça vient.
00:07:20Donc on ne peut pas savoir.
00:07:21En tous les cas, il est ressorti sympathique, courageux, même si les spectateurs doivent le savoir.
00:07:29Ni Trump ni Biden n'ont fait la guerre du Vietnam.
00:07:34L'un avait les pieds plats alors qu'il était dans une équipe de baseball, Trump,
00:07:39et l'autre, Biden, avait de l'asthme alors qu'il était dans l'équipe de football.
00:07:45Et tous les deux, à la fin de chaque discours, disent « God bless America and God bless our troops ».
00:07:52Ils rendent hommage aux troupes américaines alors que les deux ont évité la guerre.
00:07:58C'est drôle.
00:07:59Ce sont les ombres sur la caverne, vous savez, de Platon.
00:08:03Ce sont des acteurs.
00:08:04Et comme acteur, il est plutôt sympathique, Trump.
00:08:07Et je le trouve sympathique surtout parce qu'il est dans le parti de trouver un compromis avec la Russie
00:08:14et de ne pas aller dans le camp belliciste qui risque d'entraîner une guerre pour l'Europe.
00:08:21Donc je préférerais qu'il passe.
00:08:23Mais sinon, ce sont des hommes qui sont des hommes interchangeables,
00:08:26qui ont à peu près les mêmes idées, Trump ou Biden, il n'y a pas tellement de différence.
00:08:31Sauf qu'aujourd'hui, contrairement…
00:08:33Il y a beaucoup de différence sur la politique étrangère quand même.
00:08:36Oui, il y en a un qui est belliciste et l'autre ne l'est pas, c'est ce que j'ai dit.
00:08:40Mais sinon, socialement, ce sont les mêmes.
00:08:43Ils sont aussi corrompus l'un que l'autre.
00:08:45Biden avait son fils qui était…
00:08:48Il avait deux portefeuilles quand il était vice-président.
00:08:51Il avait la Chine et il avait l'Ukraine.
00:08:53Son fils qui ne sait rien faire, moi non plus d'ailleurs,
00:08:56mais son fils qui ne sait rien faire s'est retrouvé au conseil d'administration d'une grande société…
00:09:02Mais est-ce que tout ce que vous nous décrivez là,
00:09:05vous allez nous dire que tout ce que vous nous décrivez s'est oublié par les électeurs
00:09:09qui aujourd'hui sont focalisés sur ce qui s'est passé il y a 48 heures ?
00:09:13Les électeurs trouvent que Trump est plus solide pour les États-Unis.
00:09:18Et je crois que Clinton avait échoué, je crois aussi parce qu'elle avait montré de la faiblesse.
00:09:23Elle s'était évanouie avant de rentrer dans une voiture juste avant les élections.
00:09:27Je crois que les gens aux États-Unis veulent qu'il y ait un leader qui est solide.
00:09:33Mais ça peut changer.
00:09:35Mais en même temps, j'ai dit, ils sont interchangeables.
00:09:39Mais la différence entre la fin du 20e siècle ou les années 80 quand j'étais aux États-Unis ou 90,
00:09:47c'est qu'aujourd'hui il y a une aile gauche du Parti démocrate qui est wokiste
00:09:52et une partie des minorités essayent de prendre le pouvoir.
00:09:56Et ce n'était pas le cas avant.
00:09:58Et des gens comme Biden, qui sont des gens interchangeables avec Trump,
00:10:03doivent composer avec cette aile wokiste.
00:10:06Comme en France d'ailleurs, le Parti socialiste,
00:10:10où il y a des gens comme Kasneu, Valls, qui sont des gens tout à fait respectables,
00:10:15qui sont centre gauche ou centre droit, doivent composer avec la France insoumise.
00:10:20Est-ce qu'il va devenir plus difficile pour Joe Biden d'attaquer, de critiquer son rival Donald Trump ?
00:10:27Oui, ça va être plus difficile, puisqu'ils ont déjà retiré les publicités.
00:10:31Ils ont incité, disons.
00:10:34On peut soutenir qu'ils ont incité à ce qui s'est passé,
00:10:38puisqu'ils l'ont traité de dictateur depuis quatre ans.
00:10:42Et ce n'est pas dans la Constitution, mais c'est dans la déclaration d'indépendance.
00:10:46Si on est face à un gouvernement dictatorial,
00:10:49on a le droit de s'opposer par les armes à ce gouvernement.
00:10:53Trump n'est pas un gouvernement, mais il risque de devenir président.
00:10:58Et en le traitant de dictateur tout le temps,
00:11:02ça a, disons, enflammé les esprits faibles comme celui qui a commis l'attentat.
00:11:09Parce que Donald Trump lui-même a eu des propos extrêmement violents contre Joe Biden.
00:11:13Ce que vous dites, c'est qu'en l'attaquant aussi frontalement,
00:11:17en le qualifiant de dictateur quelque part,
00:11:19les démocrates ont collé dans le dos de Donald Trump une sorte de cible ?
00:11:23Oui, mais en fait Donald Trump lui aussi.
00:11:25Mais ils ont collé quand même dans le dos de Donald Trump une cible,
00:11:28en le traitant de dictateur, en le traitant de quasi-nazi,
00:11:32en disant qu'il veut prendre le pouvoir pour lui-même,
00:11:37alors qu'il a été président quatre ans.
00:11:41Il n'a jamais utilisé le pouvoir pour poursuivre des démocrates.
00:11:45En revanche, il a affaibli la démocratie lors des émeutes du capital,
00:11:52en ne réagissant pas suffisamment vite pour arrêter les émeutes.
00:11:59Tous ces mots que vous avez cités, notamment le mot de dictateur,
00:12:02ce sont des mots qu'on n'entendra plus jusqu'à l'élection désormais.
00:12:05Ça s'est exclu.
00:12:06C'est difficile parce que sinon, ils n'ont aucune chance de passer.
00:12:09Ils ont quelqu'un qui est faible, qui n'a pas été un mauvais président,
00:12:14mais qui est faible, Biden.
00:12:16Ils ont quelqu'un qui respire la vitalité et la sûreté de soi.
00:12:22La seule chance qu'ils ont, c'est de dire qu'il est un dictateur
00:12:26et que la démocratie, l'abortion, des choses comme ça,
00:12:33vont être enlevées des Américains s'ils passent.
00:12:37Donc, ils ont intérêt.
00:12:38Dans deux, trois semaines, un mois, ça va recommencer comme avant.
00:12:42Sinon, les démocrates ne peuvent pas passer.
00:12:44François Fiponi, néanmoins, on sent que la campagne, elle a changé.
00:12:48Elisabeth nous le disait.
00:12:50La violence verbale qui est très, très forte aussi aux États-Unis.
00:12:52On sait qu'en France, on a un climat politique qui est très tendu.
00:12:55C'est la même chose, peut-être pire aux États-Unis.
00:12:57Les attaques auxquelles on a assisté entre Joe Biden et Donald Trump,
00:13:02elles vont forcément diminuer en termes de tension.
00:13:05On peut l'espérer, parce que quand il y a un tel événement
00:13:07où un candidat à l'ancien président peut se faire tuer lors d'un meeting,
00:13:11ils ont intérêt à baisser la pression.
00:13:13Les débats auxquels on assiste, en France, ce n'est pas le cas.
00:13:16J'avais vu des débats en France où on pouvait parfois se traiter de nom d'oiseau,
00:13:20mais la violence verbale entre les deux candidats,
00:13:23telle qu'on l'a pu la vivre, elle va obligatoirement baisser la pression.
00:13:26Parce que sinon, on va à la catastrophe.
00:13:28Les Américains ont découvert hier qu'effectivement,
00:13:31en attaquant des esprits faibles, ils sont surarmés.
00:13:34Parce que n'importe qui peut avoir une arme,
00:13:36ils sont capables de venir dans les conditions un peu particulières,
00:13:39compte tenu de la faiblesse des services de sécurité sur le coup.
00:13:42Parce que là, c'est quand même un peu surréaliste,
00:13:44mais ça veut dire que n'importe qui peut se faire tirer dessus.
00:13:47Effectivement, on peut imaginer que la pression va tomber.
00:13:50J'ai l'impression que les États-Unis,
00:13:54ce n'est évidemment pas la première fois qu'il y a une tentative d'assassinat
00:13:57contre un président ou un ancien président,
00:13:59sans citer le cas fameux de Kennedy, Reagan, Bush, etc.
00:14:02C'est déjà arrivé énormément.
00:14:03Ça fait partie de l'histoire politique américaine.
00:14:05Mais enfin, cela survient quand même dans un contexte.
00:14:08Et le contexte, me semble que c'est celui d'une décomposition
00:14:11de la vie démocratique aux États-Unis.
00:14:13Le principe même de la démocratie,
00:14:15c'est qu'on peut avoir des affrontements très, très violents
00:14:17sur ce que Hannah Arendt appelait des vérités de raison.
00:14:20Ça peut être de gauche, de droite, libérale, illibérale, etc.
00:14:23Ça, c'est des vérités de raison.
00:14:24Mais qu'au moins, on accepte de vivre dans un espace commun.
00:14:26Cet espace commun aux États-Unis,
00:14:28il tend à se disloquer de plus en plus.
00:14:30Et en effet, c'est ça, fondamentalement,
00:14:32la grande violence verbale qui existe aux États-Unis.
00:14:35Elle est due, à mon avis, au fait que les Américains
00:14:38habitent de moins en moins dans la même réalité.
00:14:40Quand la conseillère en communication de Donald Trump
00:14:42avait dit qu'il parlait d'alternative facts,
00:14:46quand en effet, vous avez une très grande partie
00:14:48des électeurs républicains qui estiment
00:14:50que le président démocrate n'est pas légitime,
00:14:52que vous avez une grande partie des démocrates
00:14:54qui estiment qu'en effet, les républicains
00:14:57sont des gens qui n'appartiennent quasiment pas à l'humanité.
00:15:00Enfin, ils ne le disent pas comme ça,
00:15:01mais en tout cas, qu'ils insultent énormément.
00:15:02Il y a un problème de dislocation du monde commun.
00:15:04Alors, face à cela, je pense qu'on peut tous s'accorder
00:15:06sur deux constats.
00:15:07Le premier, c'est qu'en effet,
00:15:09Donald Trump a eu une réaction extrêmement courageuse.
00:15:11Je pense que tout le monde l'a vu.
00:15:12Ça a marqué les esprits.
00:15:13C'est évidemment pas rien de se faire tirer dessus
00:15:15en plein meeting, de se lever, de lever le poing, etc.
00:15:17On va voir la photo, puisque vous en parlez justement.
00:15:20On va revoir cette photo qui est absolument incroyable.
00:15:23C'est le moment où Donald Trump se relève
00:15:26juste après cet attentat raté.
00:15:28On voit qu'il a l'oreille en sang.
00:15:29Il lève le poing et il y a derrière le drapeau américain.
00:15:32Donc, c'est une photo qui est évidemment extrêmement forte,
00:15:35très symbolique aussi.
00:15:36Est-ce que, pour rebondir sur ce que vous disiez,
00:15:39est-ce qu'il n'incarne pas, au fond, désormais,
00:15:41Donald Trump, une forme de résilience pour les Américains ?
00:15:45C'est justement ce que j'allais dire.
00:15:47C'est qu'en effet, il y a un courage qui est indéniable.
00:15:49Et je ne sais pas si moi, j'aurais eu le même.
00:15:51Ce n'est absolument pas certain.
00:15:52Cette manière de dire à ses agents de sécurité
00:15:55« ne m'exfiltrez pas », « laissez-moi une seconde »,
00:15:57« wait, wait » et de lever le poing, c'est une chose.
00:15:59Mais là, il se présente un peu, surtout après,
00:16:02dans la communication, comme une sorte de martyr
00:16:04avec des références explicites de la part de son fils,
00:16:06Imam Mouarriban, au Christ.
00:16:08Le problème, c'est que le Christ, c'est la non-violence.
00:16:10Et que Donald Trump, de son côté,
00:16:12c'est aussi un partisan de la très grande violence verbale.
00:16:15C'est lui qui a décidé de donner des noms d'oiseaux
00:16:18à ses opposants politiques, même quand il s'était présenté
00:16:21aux primaires du parti républicain en 2015-2016.
00:16:23C'était lui qui avait commencé à faire ça,
00:16:25à déshumaniser en quelque sorte,
00:16:27en attaquant aussi les gens sur leur physique, etc.
00:16:29C'est lui, vous en avez parlé, qui a eu ce rôle majeur
00:16:32dans les attaques du Capitole.
00:16:33Donc, on ne peut pas du tout le présenter
00:16:35comme quelqu'un qui serait victime,
00:16:36uniquement victime, de la violence en politique.
00:16:38Bon, là, il a quand même été le principal victime
00:16:40d'une tentative d'assassinat, d'un tentative d'attentat.
00:16:43Il en est clairement la victime.
00:16:44Là, évidemment, oui.
00:16:45Mais dans la vie politique américaine,
00:16:46il l'entretient et il l'augmente peut-être.
00:16:48Louis Dragnel.
00:16:49Après, je suis entièrement d'accord avec ce que vous dites.
00:16:51Mais maintenant que c'est comme ça,
00:16:53il a tout intérêt à s'en servir.
00:16:55Et je pense que cette photo sera sans doute
00:16:57la photo politique de l'année.
00:16:59Parce que c'est une photo qui fera date.
00:17:01C'est une photo dont on se souviendra.
00:17:03Et il y aura évidemment un avant et un après.
00:17:05Je ne vous dis pas qu'à la suite de cette photo,
00:17:08et surtout de ce qui s'est passé avant,
00:17:09c'est-à-dire la tentative d'assassinat,
00:17:11Trump est sûr d'être élu.
00:17:13En tout cas, il y a un changement.
00:17:15Parce que ça intervient aussi dans un contexte
00:17:17où il y a un doute très fort
00:17:19qui est émis du côté des démocrates.
00:17:21Avec le propre camp de Joe Biden
00:17:23qui se pose des questions.
00:17:24Est-ce qu'il est capable d'assurer un nouveau mandat ?
00:17:28Est-ce qu'il est capable même d'aligner des phrases
00:17:30de manière cohérente ?
00:17:31Et d'ailleurs, toute la campagne s'est faite là-dessus.
00:17:34Quand on a regardé les débats entre Biden et Trump,
00:17:36Trump à chaque fois s'en prenait à Biden
00:17:39sur ses capacités intellectuelles,
00:17:40sur ses facultés à tenir un discours cohérent,
00:17:43et donc à être président des États-Unis.
00:17:47Et je pense que cette image de force
00:17:50va être totalement décuplée dans ce contexte-là.
00:17:53Et enfin, pour terminer, là où je rejoins encore une fois
00:17:55ce qu'a dit Nathan Devers,
00:17:57c'est qu'on est dans une campagne dans laquelle
00:17:59l'objectif n'est pas de convaincre l'autre.
00:18:01L'objectif c'est de mobiliser le plus son propre camp.
00:18:04Donc Trump évidemment va gonfler à bloc son propre camp,
00:18:08va le chauffer à blanc à la suite de ce qui s'est passé.
00:18:11Et du côté de Joe Biden, c'est un peu plus compliqué.
00:18:14Parce que un, il y a un doute, on en a parlé.
00:18:16Deux, il y a même des divisions dans le propre camp de Joe Biden.
00:18:20Et puis politiquement, c'est très compliqué
00:18:22quand vous êtes président des États-Unis,
00:18:23parce que vous voyez bien que votre responsabilité aussi,
00:18:25de manière indirecte, est un peu pointée du doigt.
00:18:27On va vous dire, mais c'est vous, M. le Président,
00:18:29qui n'avez pas mis les moyens en matière de sécurité.
00:18:32C'est vous qui avez laissé installer ce climat de violence.
00:18:35Donc c'est très difficile pour Joe Biden
00:18:38de sortir de cette impasse,
00:18:39à la fois parce qu'est-ce qu'il a les capacités humaines et physiques
00:18:42de sortir de cette situation,
00:18:44et puis aussi parce qu'il est obligé de laisser un peu de place à Donald Trump,
00:18:48qui, pour sans doute la première fois depuis très longtemps,
00:18:51est victime de quelque chose.
00:18:52Vous voyez la photo, cette photo-là qu'on dit iconique,
00:18:55ni le Washington Post, ni le New York Times l'ont passée.
00:18:59Ils l'ont passée en coupant le drapeau américain.
00:19:01Ils mentent autant les uns que les autres.
00:19:04C'est comme deux...
00:19:05Parce qu'à l'avantage Donald Trump.
00:19:08C'est comme dans les films américains
00:19:11où il y a deux propriétaires de ranch
00:19:13qui veulent avoir les vaches ou les troupeaux de vaches
00:19:16et qui veulent avoir le pouvoir.
00:19:18Le New York Times a menti pendant des mois sur l'état de santé de Biden.
00:19:23Il a menti pendant des mois alors que tout le monde le voyait.
00:19:27Tout le monde le disait.
00:19:28Non, mais quand 50 millions de personnes l'ont vu
00:19:31et quand ils ont jugé qu'on ne pouvait plus le cacher,
00:19:36alors ils ont attaqué Biden sur son état de santé
00:19:40du jour au lendemain.
00:19:42Joseph Tounel, ce que dit François Pépounier
00:19:44est juste.
00:19:45Avec cette photo, Donald Trump est devenu le symbole
00:19:48et le visage de l'Amérique.
00:19:50Oui, absolument.
00:19:51Surtout dans un pays qui est entièrement messianiste
00:19:53où Dieu est présent.
00:19:55C'est la résurrection.
00:19:57Ce n'est pas la non-violence qui est représentée.
00:19:59C'est Pâques.
00:20:00C'est la résurrection.
00:20:01Voilà, c'est Pâques.
00:20:02Donc il renaît.
00:20:03Et d'ailleurs, il renaît vraiment puisqu'il change son discours.
00:20:06Au lieu d'avoir un discours très agressif,
00:20:08il prend un discours rassembleur.
00:20:10La preuve qu'il a changé.
00:20:11Et les autres autour de lui, c'est la même chose.
00:20:13Regardez qui allait jusqu'au mois de mars.
00:20:16C'était son opposante et puis a perdu.
00:20:19Elle a gagné, je crois, un état alors que lui en gagnait 14
00:20:23le jour du Super Tuesday.
00:20:25Qu'est-ce qu'elle disait sur Trump il n'y a pas si longtemps ?
00:20:28Elle demandait des tests obligatoires de compétence mentale
00:20:31pour les politiciens de plus de 75 ans.
00:20:34Et elle déclarait qu'elle n'irait pas à la convention républicaine.
00:20:37Elle y sera.
00:20:38Donc dans son camp, déjà, il a fédéré.
00:20:40Il fédère aussi des démocrates.
00:20:43Mais il fédère aussi des indépendants.
00:20:45Et sur la politique, léger désaccord,
00:20:48ce n'est pas exactement la même politique.
00:20:50Sur le wokisme…
00:20:51Non, je m'en suis dit que c'était la même politique.
00:20:53Sur le wokisme, ce n'est pas du tout pareil.
00:20:55Oui, mais sur l'immigration non plus.
00:20:58Sur l'immigration non plus, oui.
00:20:59Sur le rapport avec les syndicats non plus,
00:21:01et les syndicats aux Etats-Unis,
00:21:02ce n'est pas du tout les syndicats en France.
00:21:03Parce que l'immigration, ils votent démocrate.
00:21:05Les syndicats aux Etats-Unis,
00:21:06ce sont des gens qui financent les partis politiques.
00:21:09Et le rapport est complètement différent
00:21:12entre les républicains et les démocrates
00:21:14avec cette force financière.
00:21:16Est-ce que ce qui s'est passé aux Etats-Unis
00:21:18peut se produire en France ?
00:21:19Évidemment, la question est posée.
00:21:20Tous les Etats du monde, d'ailleurs,
00:21:22se posent ce genre de questions.
00:21:23On va écouter la réponse du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:21:27La violence politique, malheureusement,
00:21:30elle va de pair avec le bruit, la fureur,
00:21:34les appels à la sédition,
00:21:36parfois les appels à la violence.
00:21:37C'est vrai que les Etats-Unis ont malheureusement
00:21:39une tradition de s'en prendre
00:21:42aux personnages les plus importants de leur pays,
00:21:44et notamment les candidats ou les présidents d'Etats-Unis.
00:21:47Je voudrais avoir une pensée pour M. Trump, bien sûr,
00:21:48et puis pour l'Amérique,
00:21:49qui doit être très choquée aujourd'hui.
00:21:51Mais c'est tout à fait possible
00:21:52que cela puisse nous concerner dans les prochains temps.
00:21:55Louis Dragnel, la violence politique va de pair avec le bruit,
00:22:00la fureur, les appels à la sédition.
00:22:02Quand ils disent cela, Gérald Darmanin,
00:22:04il est évident qu'ils visent la France insoumise
00:22:06et Jean-Luc Mélenchon.
00:22:07Oui, je pense que c'est assez clair.
00:22:08Parce qu'en plus, Gérald Darmanin,
00:22:10comme il est ministre de l'Intérieur,
00:22:11il sait ce que c'est que cette violence politique
00:22:13de l'extrême gauche et aussi des écologistes.
00:22:15Il faut quand même se souvenir,
00:22:16puisqu'on est aussi dans le débat plutôt franco-français.
00:22:22On va peut-être revivre ce qui s'est passé à Sainte-Sauline
00:22:25il y a quelques mois.
00:22:26Gérald Darmanin avait demandé la dissoudre.
00:22:29Il y a un rassemblement en fin de semaine.
00:22:31Exactement, en fin de semaine.
00:22:32Gérald Darmanin, d'ailleurs,
00:22:33était à la préfecture des Deux-Sèvres cet après-midi
00:22:35pour expliquer le dispositif policier.
00:22:37Et il avait souhaité dissoudre les soulèvements de la terre.
00:22:40Le Conseil d'État n'avait pas suivi,
00:22:43en tout cas, sa demande,
00:22:45pour des raisons essentiellement juridiques et techniques.
00:22:47Mais oui, il vise la France insoumise.
00:22:50Il vise l'extrême gauche.
00:22:51Et d'ailleurs, si on écoute la suite de l'entretien de Gérald Darmanin,
00:22:56il prend vraiment ses distances à la fois avec la France insoumise,
00:23:00le Parti communiste.
00:23:01Et il explique qu'en fait,
00:23:02il n'y a qu'une seule partie de la gauche
00:23:03avec laquelle il est possible de travailler, selon lui.
00:23:06C'est le Parti socialiste.
00:23:07Et donc, il place dans le camp de la radicalité
00:23:09tout ce qui n'est pas socialiste à gauche.
00:23:12Donc, la menace, clairement,
00:23:13elle se situe de ce côté-là.
00:23:15Et je pense qu'il a aussi en tête
00:23:17toute la lutte contre l'antisémitisme,
00:23:19toutes les ambiguïtés volontaires
00:23:22entretenues par la France insoumise et certains écologistes.
00:23:24Donc voilà, oui, je pense que tout ça
00:23:26est dans la tête du ministre de l'Intérieur.
00:23:28François Pipponi, est-ce que ce qui s'est passé aux États-Unis
00:23:30aura des conséquences en France ?
00:23:32Dans le sens, ce que je veux dire,
00:23:33est-ce que les responsables politiques,
00:23:35je pense notamment à Jean-Luc Mélenchon,
00:23:36vont davantage maîtriser leurs propos,
00:23:38faire davantage attention à ce qu'ils disent
00:23:40dans le combat politique,
00:23:41quand ils combattent politiquement leurs adversaires ?
00:23:43Ça, c'est bon, je ne crois pas.
00:23:44Jean-Luc Mélenchon, il est dans sa logique
00:23:46quelque part révolutionnaire.
00:23:47Il veut le chaos.
00:23:48Il veut le chaos.
00:23:49Il va l'amplifier.
00:23:50Et on voit bien d'ailleurs qu'il y a eu
00:23:52l'attentat contre Donald Trump.
00:23:54Aujourd'hui, tous les posts et les tweets
00:23:56de la France insoumise,
00:23:58c'est pour aller vers la rupture.
00:23:59Il faut que ça continue.
00:24:00On ne peut pas laisser faire.
00:24:01Ils appellent à des manifestations.
00:24:03Donc non, ils ne vont pas s'arrêter.
00:24:04Parce que quelque part, ça les arrange,
00:24:06tout ce qui se passe.
00:24:07Donc je pense qu'ils vont au contraire accélérer.
00:24:09Arnaud Clarsenfeld, vous pensez que ce discours politique
00:24:11qu'on entend aussi en France,
00:24:13quelque part, il fait courir un risque au pays ?
00:24:15Non, je ne crois pas.
00:24:17Ça fait partie de la démocratie
00:24:19de pouvoir s'invectiver,
00:24:23avoir des opinions différentes.
00:24:26Il ne faut pas des appels à la haine.
00:24:29Et il ne faut pas des appels à la violence.
00:24:31Maintenant, c'est difficile de distinguer
00:24:33un appel à la violence
00:24:35de ce qui est l'expression de la démocratie.
00:24:40Est-ce que vous ne croyez pas que précisément
00:24:42un certain nombre de partis,
00:24:43je pense à la France insoumise,
00:24:45se concentrent sur cette ambiguïté,
00:24:47sur la frontière qui est très difficile à déterminer
00:24:49entre la liberté d'expression,
00:24:51la liberté d'opinion,
00:24:53et l'appel à la violence, l'antisémitisme ?
00:24:55C'est tout le débat aussi qu'il y a
00:24:57entre les antisionistes et les antisémites.
00:24:59Et on a quand même l'impression que de plus en plus,
00:25:01un certain nombre de gens jouent sur les mots
00:25:03et s'engouffrent dans cette brèche
00:25:05qui est permise quand même par le droit français
00:25:07et qui pose problème aujourd'hui.
00:25:09En tant que juif, ou demi-juif,
00:25:11je dirais qu'il y a un grand malaise
00:25:13dans la communauté juive
00:25:17de la campagne de la France insoumise
00:25:20qui a fait campagne à la fois
00:25:22pendant les européennes
00:25:24et pendant les législatives
00:25:26sur la haine d'Israël
00:25:28avec les mots
00:25:30génocide, apartheid,
00:25:33colonialisme, qui étaient les mots d'ordre.
00:25:35C'est-à-dire que les juifs
00:25:37voient dans la France insoumise
00:25:39un parti qui est à peu près
00:25:41le même que celui des partis
00:25:43antisémites à la fin du XIXe siècle
00:25:45où c'était le juif
00:25:47qui était la cible
00:25:49de la campagne politique.
00:25:51Aujourd'hui, c'est Israël.
00:25:53Alors on peut dire que c'est de l'antisionisme.
00:25:59On peut dire que ce n'est pas de l'antisémitisme.
00:26:01Mais on comprend bien
00:26:03que derrière ce voile
00:26:05diaphane d'antisionisme,
00:26:07il y a de l'antisémitisme,
00:26:09de l'antisémitisme de l'extrême-gauche
00:26:11et cet extrême-gauche,
00:26:13cet antisémitisme de l'extrême-gauche
00:26:15est à peu près là partout en Europe.
00:26:17Merci beaucoup Arnaud Clersfeld
00:26:19d'être revenu sur le plateau de CNews.
00:26:21C'est toujours un plaisir de vous recevoir.
00:26:23Vous restez avec nous.
00:26:25Dans un instant, on parlera de la situation politique
00:26:27en France et la gauche, la gauche à les filles
00:26:29notamment, qui n'a pas de mots assez durs aujourd'hui
00:26:31contre le parti socialiste, le nouveau Front Populaire
00:26:33incapable de se mettre d'accord sur un nom.
00:26:35Un nom qui pourrait aller à Matignon.
00:26:37On en débat dans un instant, à tout de suite.
00:26:43Tout juste 17h30, soyez les bienvenus
00:26:45dans la deuxième partie de Punchline.
00:26:47On évoque la situation politique française
00:26:49et il y a beaucoup de choses à dire,
00:26:51juste après l'essentiel de l'actualité.
00:26:53Bonjour Maureen Vidal.
00:26:57Le premier conseil des ministres
00:26:59depuis le second tour des législatives
00:27:01aura lieu demain à 11h30 à l'Elysée.
00:27:03Un conseil à enjeux.
00:27:05Le président de l'Assemblée nationale
00:27:07pourrait accepter la démission de Gabriel Attal.
00:27:09Le premier ministre a été élu président
00:27:11du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale
00:27:13ce week-end.
00:27:15Un incendie volontaire chez un maire
00:27:17d'une petite commune dans le Doubs.
00:27:19Dans la nuit, de samedi à dimanche,
00:27:21des flammes se sont propagées
00:27:23partant d'un véhicule stationné sur la propriété.
00:27:25Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer.
00:27:27Seul à son domicile, au moment des faits,
00:27:29la maison de Jean-Pierre Hocken n'est pas endommagée.
00:27:31Selon les premiers éléments de l'enquête,
00:27:33la maison de Jean-Pierre Hocken n'est pas endommagée.
00:27:35De nombreux bombardements israéliens
00:27:37et tirs d'artillerie dans la bande de Gaza.
00:27:39L'armée poursuit son offensive contre le Hamas
00:27:41après des frappes meurtrières
00:27:43sur un camp de déplacés et une école ce week-end.
00:27:45Le mouvement terroriste palestinien
00:27:47dénonce les massacres contre les civils non armés
00:27:49et a annoncé son retrait des négociations
00:27:51en direct sur ses selfies.
00:27:53Merci beaucoup Maureen.
00:27:55Rien ne va plus à gauche.
00:27:57La guerre entre le PS et la FI
00:27:59semble avoir atteint son apogée.
00:28:01Les deux formations politiques
00:28:03revendiquent chacune le droit d'envoyer
00:28:05leur propre candidat à Matignon,
00:28:07d'où le blocage des négociations ce matin.
00:28:09C'est Manuel Bompard
00:28:11qui a lancé les hostilités médiatiques.
00:28:13Depuis le début de la semaine,
00:28:15depuis sept jours,
00:28:17il exprime une opposition totale
00:28:19à toutes les propositions qui sont faites
00:28:21autres que celles qui sont issues du Parti socialiste
00:28:23et en l'occurrence la sienne.
00:28:25Contrairement d'ailleurs à ce qu'il dit à la télévision
00:28:27où il dit qu'il aurait fait d'autres propositions.
00:28:29Ce n'est pas vrai et ce n'est pas seulement
00:28:31moi-même Manuel Bompard qui le dit.
00:28:33J'ai entendu Marine Tondelier hier
00:28:35à la télévision dire la même chose que moi.
00:28:37Pourquoi il fait ça Olivier Faure ?
00:28:39Pourquoi il raconterait des choses qui ne sont pas vraies ?
00:28:41Je ne sais pas, c'est à lui qu'il faudra poser la question.
00:28:43En tout cas, moi je vais vous parler avec Franchise
00:28:45ce matin.
00:28:47Vous venez de l'accuser de mentir à la télévision.
00:28:49Je vais vous parler avec Franchise ce matin.
00:28:51Je ne vais pas pendant des jours et des jours
00:28:53subir les règles qui changent
00:28:55au milieu de la discussion,
00:28:57des propos qui sont tenus à la télévision
00:28:59et des propos différents qui sont tenus à l'intérieur
00:29:01des réunions.
00:29:03François Pipponi, ça y est,
00:29:05le give-out est consommé à gauche.
00:29:07Il était annoncé avant le mariage.
00:29:09Ils se sont mis d'accord uniquement pour garder leur poste.
00:29:11Et puis maintenant, ils font ce qu'ils sont
00:29:13capables de faire, c'est-à-dire ne pas s'entendre.
00:29:15On est dans une situation politique
00:29:17en France où le pays a besoin
00:29:19au contraire de gens qui se
00:29:21dépassent un peu et qui sont au rendez-vous
00:29:23de l'histoire. Le parti socialiste
00:29:25aujourd'hui n'est pas au rendez-vous de l'histoire
00:29:27comme la France insoumise.
00:29:29Le président de la République
00:29:31pourrait les appeler en disant
00:29:33donnez-moi votre nom. Ça fait dix jours maintenant.
00:29:35Qui c'est ? Ils disent qu'on ne sait pas.
00:29:37Donc on va attendre.
00:29:39Le président de la République, qui est sûrement très content
00:29:41de cette situation parce qu'il l'attendait,
00:29:43va prendre ses responsabilités et nommer un Premier ministre.
00:29:45Là, ils démontrent juste
00:29:47qu'ils sont incapables de gouverner.
00:29:49Imaginez demain, ils vont au pouvoir, ils sont incapables
00:29:51de s'entendre sur rien et les Français se disent
00:29:53qu'on a voté pour ces gens-là dans ces conditions-là
00:29:55et ils ne sont pas capables.
00:29:57C'est l'état de la gauche aujourd'hui.
00:29:59Vous avez parlé de mariage. C'est intéressant ce que vous dites
00:30:01parce qu'on a la preuve aujourd'hui finalement
00:30:03que ce mariage, c'était un mariage forcé en réalité.
00:30:05Non, il était
00:30:07voulu calculé. Ils se sont mis d'accord
00:30:09pour garder leur poste.
00:30:11Mais ce n'était ni un mariage de raison, ni un mariage d'amour.
00:30:13Mais c'était garder mon poste. Et puis une fois qu'on a gardé le poste
00:30:15qu'on a fait croire aux Français qu'on allait s'entendre,
00:30:17on retombe dans les petites
00:30:19batailles intestines et politiques
00:30:21qui déplaisent aux Français.
00:30:23C'était annoncé. Ce qui est terrible, moi, ce que je n'arrive pas
00:30:25à comprendre, c'est qu'il y ait autant
00:30:27de Français qui se soient laissés duper par ça.
00:30:29Parce que c'était écrit avant. On le savait.
00:30:31Ça arrive. Et maintenant, on laisse quoi aux Français ?
00:30:33On leur dit, on s'est battus
00:30:35pour que les autres arrivent. Nous, on ne veut pas.
00:30:37On est incapables de le faire.
00:30:39Débrouillez-vous.
00:30:41Qu'est-ce qui coince le Dragnel ?
00:30:43Tout. En fait, c'est la révélation
00:30:45d'une alliance qui n'aurait jamais dû se faire.
00:30:47Ce qu'on venait de dire. C'est-à-dire que c'est
00:30:49ni un mariage de raison, ni un mariage d'amour.
00:30:51C'est pas un mariage de raison, parce que globalement,
00:30:53vous vous interrogez des
00:30:55socialistes, par exemple, il y en a beaucoup.
00:30:57Beaucoup d'entre eux, ils n'ont rien à voir
00:30:59avec ce que pensent les Insoumis.
00:31:01Et pourtant, ils se sont mariés.
00:31:03C'est simplement un mariage qui s'est fait
00:31:05en raison d'une alliance électorale
00:31:07qui permettait aux uns et aux autres, donc aux
00:31:09quatre parties de gauche,
00:31:11de limiter la casse pour ces élections
00:31:13législatives. Ensuite, ce qui s'est passé,
00:31:15c'est là où il y a quand même une formidable
00:31:17opération d'intoxication. Ils ont
00:31:19fait croire ensuite qu'ils réussiraient à imposer
00:31:21à Emmanuel Macron
00:31:23un choix de candidat pour
00:31:25Matignon et imposer un gouvernement.
00:31:27Alors qu'en réalité, la Constitution
00:31:29le dit très clairement, c'est le Président de la République
00:31:31qui choisit. A aucun moment, c'est
00:31:33Jean-Luc Mélenchon qui va dire à Emmanuel Macron
00:31:35« Voilà, j'ai choisi pour vous, votre Premier
00:31:37Ministre ». Ça, c'est une supercherie totale.
00:31:39Et ils ont réussi quand même à imposer ce qu'on appelle
00:31:41aujourd'hui un narratif. Et de ce point de vue-là,
00:31:43ils sont très forts. Et en fait,
00:31:45on se rend compte d'une chose. C'est que
00:31:47un, la France insoumise ne veut pas gouverner.
00:31:49Quand vous voulez gouverner, vous êtes prêts aux compromis.
00:31:51Même à des petits compromis.
00:31:53Là, si vous voulez, la France insoumise dans les
00:31:55négociations, à la rigidité d'une barre
00:31:57de fer... — Donc ils veulent quoi ? Ils veulent juste le chaos ?
00:31:59Ils ne veulent pas gouverner, le chaos ? — On a un vrai spécialiste
00:32:01des négociations en face de nous,
00:32:03Joseph Touvenel, qui a fait des négociations
00:32:05sociales et syndicales
00:32:07pendant pas mal d'années.
00:32:09Vous pourrez en parler
00:32:11mieux que nous. — C'est ce que vous dites. Alors, il y a un blocage
00:32:13volontaire. — Donc LFI n'a
00:32:15jamais voulu gouverner, veut simplement entraîner
00:32:17la gauche dans sa spirale à elle.
00:32:19Et globalement, je pense que
00:32:21LFI va y parvenir, puisque maintenant
00:32:23que tout est scellé, qu'ils ont... Si vous voulez,
00:32:25ils ont été unis dans beaucoup trop de choses
00:32:27pour que, par exemple, le Parti socialiste
00:32:29sorte totalement indemne de tout ça. — Il y a les municipales
00:32:31derrière qui arrivent. — Il y a les municipales derrière.
00:32:33Et donc voilà. Ce qui est terrible,
00:32:35et ce qui est en même temps intéressant, c'est qu'aujourd'hui,
00:32:37éclate au grand jour le fait que LFI
00:32:39ne veut pas gouverner et que, a contrario,
00:32:41Marine Tondolier, elle, veut aller au gouvernement.
00:32:43Les socialistes, eux aussi,
00:32:45veulent aller au gouvernement.
00:32:47Mais pour ça, c'est la gauche
00:32:49comme indivision. Et en fait,
00:32:51LFI, de toute façon, va tout fracturer
00:32:53et va tout empêcher. — Joseph Toubenel,
00:32:55vous partagez ce constat. Est-ce que la France insoumise
00:32:57bloque tout, y compris les négociations
00:32:59avec ses alliés ou pseudo-alliés,
00:33:01pour provoquer un chaos,
00:33:03un chaos qu'ils souhaiteraient instaurer dans le pays ?
00:33:05— Mélenchon nous l'a dit dès le dimanche soir
00:33:07des élections, à 20h03.
00:33:09Il a dit 1. Je suis le vainqueur.
00:33:11Il s'approprie les choses.
00:33:132. Tout le programme,
00:33:15rien que le programme. On sait très bien
00:33:17qu'ensuite, il n'y a plus de négociations possibles
00:33:19puisque c'est tout le programme, rien que le programme.
00:33:21Et ce programme, il est évident
00:33:23que des socialistes un peu sensés
00:33:25ne vont pas l'accepter. Donc il a tout bloqué
00:33:27dès le départ. Il l'a annoncé. Pourquoi ?
00:33:29Et c'est simple. S'il avait
00:33:31à gouverner, il irait dans le mur.
00:33:33Là, il laisse les autres aller
00:33:35dans le mur en disant soit...
00:33:37Vous voyez, ils nous trahissent parce que
00:33:39ils ne me nomment pas Premier ministre
00:33:41ou quelqu'un de LFI.
00:33:43Et si les autres s'organisent
00:33:45pour avoir un gouvernement,
00:33:47il sera en retrait en disant
00:33:49qu'il n'applique pas tout le programme.
00:33:51Par exemple, le SMIC
00:33:53à 1.600 euros, on peut en discuter. Moi, j'y suis favorable.
00:33:55Mais on ne peut pas faire le SMIC
00:33:57à 1.600 euros net, les 32 heures
00:33:59en même temps, etc. Donc c'est un programme
00:34:01impossible à réaliser.
00:34:03C'est un très, très bon tacticien.
00:34:05Il n'est pas là pour négocier.
00:34:07Il est là pour les envoyer dans le mur en disant
00:34:09c'est votre faute.
00:34:11Le PS et la FI n'arrivent pas
00:34:13à se mettre d'accord sur un nom.
00:34:15Quelle personne envoyer à Matignon ?
00:34:17Olivier Faure a fait une proposition ce matin.
00:34:19Pourquoi ne pas désigner une personne issue
00:34:21de la société civile ?
00:34:23Il y avait des socialistes qui considéraient
00:34:25et c'est bien normal que
00:34:27le parti qui a gagné les élections
00:34:29européennes à gauche, c'est le PS.
00:34:31Le parti qui est le plus en dynamique
00:34:33dans les élections législatives, qui a augmenté
00:34:35son groupe de 110%, c'est le groupe socialiste.
00:34:37Donc c'est un Premier ministre socialiste
00:34:39qui doit aller à Matignon.
00:34:41Donc il n'était pas illogique que cette revendication soit portée.
00:34:43Maintenant, il faut élargir.
00:34:45Il faut chercher à trouver la personnalité
00:34:47peut-être issue de la société civile
00:34:49qui permettra d'avancer ensemble
00:34:51et de le faire dans un bon esprit.
00:34:53Et la réaction de Jean-Luc Mélenchon
00:34:55sur Twitter ?
00:34:57Assez de manipulation.
00:34:59Notre décision est la suivante.
00:35:01Nous faisons une candidature unique
00:35:03pour la présidence de l'Assemblée nationale
00:35:05et nous ne reprendrons aucune discussion
00:35:07sur quoi que ce soit d'autre tant que
00:35:09ce n'est pas réglé.
00:35:11Une explication de texte.
00:35:13Je serais curieux de savoir à qui pense
00:35:15Jean-Luc Mélenchon pour la présidence de l'Assemblée nationale
00:35:17puis quels seront les gages ?
00:35:19Est-ce que c'est un insoumis et auquel cas
00:35:21les mêmes causes produiront les mêmes effets ?
00:35:23Il peut voter Chasseigne.
00:35:25Qui est le président de l'ancien groupe communiste.
00:35:27Mais ce qui est terrible
00:35:29chez Olivier Faure,
00:35:31c'est qu'il parle d'un nom.
00:35:33Mais pourquoi faire ?
00:35:35Il n'y a pas de majorité.
00:35:37Il faut bien qu'il passe un accord de législature.
00:35:39Un peu comme les Républicains l'ont dit.
00:35:41On ne veut pas rentrer au gouvernement
00:35:43mais on veut tomber d'accord
00:35:45sur un contrat de législature.
00:35:47On est capable de voter ensemble
00:35:49et puis on votera les textes.
00:35:51Ça, ça a du sens.
00:35:53Nous, le nom, on n'en a rien à faire.
00:35:55Ce qui nous intéresse, c'est pourquoi faire.
00:35:57Ce qui nous intéresse, c'est qui on met.
00:35:59Parce qu'au fond, ils savent très bien
00:36:01qu'ils ont été élus sur un programme
00:36:03qu'ils ne peuvent pas réaliser
00:36:05mais qu'ils n'osent pas encore dire.
00:36:07Alors ils l'iront peut-être dans 6 mois.
00:36:09On va aller avec la Macronie pour essayer
00:36:11de trouver un accord.
00:36:13Après, ils ont un autre problème,
00:36:15les socialistes, c'est les municipales.
00:36:17S'ils lâchent tout de suite la France insoumise,
00:36:19en 2026, dans un an et demi,
00:36:21la France insoumise peut leur faire perdre
00:36:23beaucoup de municipalité.
00:36:25C'est sûrement qu'ils jouent avec le pays.
00:36:27Ils jouent avec les Français, ils jouent avec le pays
00:36:29et ils vont laisser faire Macron
00:36:31qui va lui en désigner un Premier ministre
00:36:33et après le Premier ministre
00:36:35qui sera sûrement à droite.
00:36:37Tout ça ressemble à une vaste mascarade.
00:36:39On a l'impression que le seul objectif
00:36:41aujourd'hui des partis de gauche
00:36:43c'est d'expliquer qu'ils ont tendu la main,
00:36:45qu'ils ont proposé quelque chose à Emmanuel Macron
00:36:47et qu'ils font face à un déni de démocratie
00:36:49que s'ils n'ont pas le pouvoir,
00:36:51c'est simplement parce qu'Emmanuel Macron
00:36:53a tourné le système pour les empêcher de gouverner
00:36:55alors que, légalement, ils devaient gouverner.
00:36:57C'est totalement faux, ils n'ont pas la majorité absolue.
00:36:59Ils le font croire.
00:37:01Ils font croire qu'ils peuvent gouverner seuls.
00:37:03C'est totalement faux. Aujourd'hui, personne ne peut gouverner seul.
00:37:05Il y a trois blocs, on en a déjà beaucoup parlé.
00:37:07Donc il n'y aura pas de gouvernement
00:37:09nouveau Front Populaire.
00:37:11Il faut juste dire aussi aux téléspectateurs
00:37:13qui nous écoutent que tout ça est complètement faux.
00:37:15Il n'y aura pas de...
00:37:17C'est une mise en scène.
00:37:19Tout ça est une mise en scène.
00:37:21Pour revenir, et je termine là-dessus, sur LFI,
00:37:23on voit qu'eux, c'est les plus radicaux d'entre tous
00:37:25et ils souhaitent simplement expliquer à leur base
00:37:27ils se drapent dans un paravent de pureté
00:37:29en disant, vous voyez, nous on ne s'est pas compromis
00:37:31avec les macronistes, nous on ne s'est pas compromis
00:37:33avec les sociolibéraux, les sociodémocrates.
00:37:35Nous, on est les purs.
00:37:37Et donc nous, on est les purs.
00:37:39Pour eux, c'est de l'investissement.
00:37:41Tout ce qu'ils font là, c'est absolument pas...
00:37:43L'objectif, ce n'est pas d'avoir le pouvoir. Ils savent qu'ils ne l'auront pas.
00:37:45C'est investir pour la suite parce qu'ils font
00:37:47le pari du pourrissement et du fait que ça va être
00:37:49de plus en plus violent, que tout va être de plus en plus clivé.
00:37:51Et ils diront à la fin,
00:37:53nous, en fait, on est les seuls
00:37:55à ne jamais s'être compromis, à ne jamais
00:37:57être entrés dans des négociations
00:37:59et dans les magouilles, tout ça, je me mets
00:38:01dans leur cerveau, les magouilles qui sont proposées
00:38:03par le gouvernement et par Emmanuel Macron.
00:38:05Ce qui est grave, c'est qu'il y a...
00:38:07Je vous fais réagir, avant, je veux juste vous montrer
00:38:09le tweet de Sandrine Rousseau, quand même,
00:38:11l'écologiste qui a
00:38:13réagi également sur Twitter.
00:38:15Elle dit la chose suivante,
00:38:17je suis tellement en colère du visage que nous montrons.
00:38:19Si même elle devient lucide, alors...
00:38:21Une remarque
00:38:23qu'on va répéter toute l'année.
00:38:25Aucun programme ne peut
00:38:27passer aujourd'hui en l'État. Aucun programme,
00:38:29en tout cas, je dirais, extrême,
00:38:31puriste, quel que soit le bloc, ça veut dire que
00:38:33le programme de la France insoumise,
00:38:35aucune mesure, vraiment, LFI,
00:38:37ne pourra être votée par l'Assemblée.
00:38:39De la même manière,
00:38:41les macronistes ne pourront pas
00:38:43mettre en avant une
00:38:45réforme analogue à la réforme de la retraite.
00:38:47Et pareil pour
00:38:49le rassemblement national. – Il faut des compromis.
00:38:51– Donc, de toutes les manières, on va vivre une année, où on le sait
00:38:53et on le voit, et c'est déjà épuisant par avance,
00:38:55où il n'y aura aucune évolution
00:38:57politique de fond, quant aux lois,
00:38:59mais où il y aura, si vous voulez, une névrose politicienne
00:39:01permanente. Chaque micro-
00:39:03nomination, qui va être président, qui va être
00:39:05vice-président de l'Assemblée nationale, qui est à Matignon,
00:39:07qui ne l'est pas, etc. Et on voit un truc
00:39:09très puéril, puisque finalement, tout ça est un
00:39:11grand théâtre, extrêmement puéril,
00:39:13extrêmement énergivore, dont on sait qu'il ne
00:39:15sortira rien. Maintenant, en effet,
00:39:17la leçon politique que ça nous donne,
00:39:19sur le deux poids deux mesures, est intéressante.
00:39:21Quand les macronistes ont eu une majorité relative
00:39:23en 2022, eh bien,
00:39:25à la France Insoumise, ils disaient, et ils avaient
00:39:27raison, qu'il y avait quelque chose de choquant,
00:39:29à partir de cette majorité
00:39:31relative, si vous voulez,
00:39:33les macronistes veuillent se donner la victoire
00:39:35pour avancer leur programme, pour dérouler, comme
00:39:37des puristes, la réforme des retraites, etc.
00:39:39Bon, mais il reste que cette majorité relative
00:39:41de 2022 était plus importante
00:39:43que le bloc LFI
00:39:45à l'Assemblée nationale ou que le Nouveau Front Populaire,
00:39:47et qu'à partir de là, ils devraient appliquer à eux-mêmes
00:39:49les principes qu'ils ont appliqués
00:39:51aux autres. Et puis, dernière chose, en effet,
00:39:53je suis d'accord avec vous, on peut dire, en un sens, que le Nouveau Front
00:39:55Populaire n'existe pas.
00:39:57C'était juste une alliance électorale,
00:39:59c'était pas un mariage,
00:40:01c'était une sorte de poignée
00:40:03de main électorale, qui a duré
00:40:05quelques semaines, mais dès lors que
00:40:07on se retrouve dans cette situation
00:40:09à l'Assemblée nationale, il n'y a pas de Nouveau Front
00:40:11Populaire, et d'ailleurs, il est probable que d'ici
00:40:13quelques mois, le vrai front qui
00:40:15apparaît, ce soit une sorte de macronisme élargi,
00:40:17avec peut-être LR, et avec
00:40:19les gens, on va en parler, qui sont évidemment...
00:40:21Quand je dis qu'on n'est pas au bout de nos peines,
00:40:23attendons le 18, le 19 et le 20,
00:40:25le vote de la présidence
00:40:27de l'Assemblée nationale, et des commissions,
00:40:29des questeurs, des vice-présidents,
00:40:31là, on va avoir, mais alors, quand on fera
00:40:33le décompte des voix, qui a voté pour qui,
00:40:35je pense que les Français qui sont en vacances...
00:40:37Ce qui est grave pour notre démocratie, c'est que
00:40:39ce programme du Nouveau Front Populaire, on sait
00:40:41depuis le départ, et ils savent depuis le départ,
00:40:43qu'il est inapplicable. Donc,
00:40:45on a trompé l'opinion publique.
00:40:47L'opinion publique a déjà un rejet du monde
00:40:49politique. Là, ça en remet une
00:40:51couche, mais de façon extraordinaire.
00:40:53Si on veut pousser vers des extrêmes
00:40:55en disant tout ça, c'est le bazar, on n'en
00:40:57veut pas, c'est exactement ce qu'ils
00:40:59ont fait, et je trouve qu'il y a eu une escroquerie
00:41:01dès le départ,
00:41:03sciemment, pour arriver
00:41:05au pouvoir, mais ils ne sont
00:41:07même pas au pouvoir.
00:41:09Et ça, c'est très très grave, quand on interroge
00:41:11les gens, ils sont dégoûtés
00:41:13du monde politique. À la limite, je me suis demandé si c'était pas
00:41:15un complot monarchiste derrière,
00:41:17en disant, allez, c'est fichu, vive le roi,
00:41:19parce que regardez comment ça se passe en Angleterre.
00:41:21Alors, il y a aussi manifestement
00:41:23une rupture de confiance
00:41:25à gauche entre la France Insoumise et le Parti Socialiste,
00:41:27c'est assez flagrant. On va écouter à nouveau
00:41:29Manuel Bompard, le coordinateur de la France Insoumise.
00:41:31Depuis une semaine,
00:41:33on voit bien qu'il y a, du côté du Parti
00:41:35Socialiste, un certain nombre de
00:41:37prises d'opposition, pour dire que
00:41:39finalement, ce qu'il faudrait faire, c'est
00:41:41commencer les renoncements
00:41:43sur le programme du Nouveau Front Populaire,
00:41:45pour essayer de trouver une sorte de majorité
00:41:47avec des secteurs
00:41:49qui viennent du macronisme.
00:41:51Et moi, je dis la même chose que j'ai dit depuis
00:41:53le début de cette campagne, nous avons été élus
00:41:55sur un programme, le programme du Nouveau Front Populaire,
00:41:57et il n'est pas question, au lendemain
00:41:59de ces élections, de se mettre à brader
00:42:01ce programme, à le jeter
00:42:03aux oubliettes
00:42:05pour permettre une jonction
00:42:07du secteur du Parti
00:42:09Socialiste avec les secteurs
00:42:11du macronisme. Alors ça, c'est intéressant
00:42:13François Pépouni, parce que là, Manuel
00:42:15Bompard, il accuse quelque part les socialistes de préparer
00:42:17en secret une sorte de coalition
00:42:19avec les macronistes. Est-ce que c'est possible ?
00:42:21Bien sûr. Il est juste
00:42:23en train de dire ce que disent
00:42:25les gens de la France Insoumise de nos jours.
00:42:27Vous dites, bien sûr, comme si c'était évident, parce que ça ne l'est pas
00:42:29pour tout le monde. Il est en train de dire
00:42:31voilà, ces gens-là, on ne peut pas leur faire confiance,
00:42:33nous, on est des puristes, eux, ils vont aller
00:42:35se vendre, comme d'habitude. Voilà.
00:42:37Mais bien entendu qu'à un moment, les socialistes
00:42:39auront un choix à faire. Ça va se passer comme ça, c'est évident.
00:42:41Pour moi, ça va se passer dans six mois.
00:42:43S'il n'y a vraiment pas de majorité que le pays est bloqué,
00:42:45oui, il y a des socialistes raisonnables,
00:42:47j'en connais plein, qui vont dire
00:42:49entre le pays bloqué et débloqué
00:42:51de la situation, on va débloquer la situation. Vous pensez à qui
00:42:53par exemple, dans les personnes qui sont députées en ce moment, qui sont à l'Assemblée ?
00:42:55Non, mais il y a une grande majorité de députés socialistes.
00:42:57Ça sert vraiment à Boris Vallaud ou d'autres.
00:42:59Il a fallu entendre les candidats
00:43:01socialistes en offre pendant la campagne, en disant
00:43:03on n'a rien à voir avec eux, et le lendemain de l'élection, on se sépare.
00:43:05Donc, c'était écrit.
00:43:07Pas tous. Non, mais je suis d'accord
00:43:09avec vous. Et beaucoup vont le faire.
00:43:11Il y a des socialistes comme ça. Mais je trouve quand même,
00:43:13il y a une malhonnêteté dans le fond de la promesse
00:43:15électorale. C'est-à-dire qu'ils ont quand même vendu
00:43:17un nouveau Front Populaire,
00:43:19où ils étaient à côté de gens qui sont antisémites.
00:43:21Moi, c'est quelque chose que je ne me suis toujours pas expliqué.
00:43:23C'est insupportable. Il y en a qui sont des républicains
00:43:25authentiques, qui croient en la
00:43:27France, en la puissance de l'État,
00:43:29qui ne sont pas du tout contre la poli,
00:43:31qui sont simplement des socialistes à l'ancienne.
00:43:33Qui sont capables de s'associer avec le diable
00:43:35pour gagner une élection. Voilà,
00:43:37exactement. Et pour qui, tout était
00:43:39pardonné à l'égard de la France insoumise.
00:43:41Les blagues sur les camps de concentration,
00:43:43le Hamas, un mouvement terroriste, tout ça, c'est plus très grave.
00:43:45Un mouvement de résistance.
00:43:47J'ai dit quoi ?
00:43:49Oui, pardon.
00:43:51Et tout d'un coup,
00:43:53maintenant,
00:43:55certains OPS redécouvrent que
00:43:57la France insoumise, c'est la France insoumise.
00:43:59Et qu'il y a des divergences, et que ce n'est pas si
00:44:01facile de travailler avec eux. Et que globalement,
00:44:03ils n'ont rien en commun. Franchement,
00:44:05les électeurs qui ont voté
00:44:07pour le nouveau Front Populaire,
00:44:09des électeurs socialistes historiques,
00:44:11et qui ont été contraints et forcés de voter
00:44:13pour des insoumis ou des communistes,
00:44:15je ne sais même pas comment
00:44:17ils peuvent encore continuer de croire
00:44:19dans l'importance du droit de vote
00:44:21et le fait d'aller voter.
00:44:23C'est une vaste manipulation.
00:44:25Cette coalition, elle a une chance d'aboutir réellement ?
00:44:27La grande coalition voulue par Emmanuel Macron,
00:44:29qui irait du PS jusqu'aux Républicains. Vous actuez les Républicains ?
00:44:31Bien sûr.
00:44:33On peut aboutir
00:44:35si Emmanuel Macron et les macronistes
00:44:37décident de faire ce qu'ils ont toujours promis de faire
00:44:39et qu'ils n'ont jamais fait, qui est du « et en même temps ».
00:44:41On a beaucoup reproché à Macron
00:44:43de faire du « en même temps ».
00:44:45Assez souvent, c'est vrai.
00:44:47Vous avez raison de le souligner.
00:44:49Vous vous dites qu'il faut plus du « en même temps ».
00:44:51Je croyais que le « en même temps » on avait coupé.
00:44:53Il faudra faire un texte en droit
00:44:55et puis après un texte de gauche.
00:44:57J'aimerais faire un éloge paradoxal du « en même temps ».
00:44:59Mais le « en même temps », cette promesse de 2017,
00:45:01c'était une logique où Emmanuel Macron
00:45:03disait « j'essaye de sortir
00:45:05de la logique des partis
00:45:07et de prendre le meilleur qui existe dans chaque parti ».
00:45:09Et ça allait de pair d'ailleurs avec une autre idée
00:45:11qui a été complètement abandonnée.
00:45:13C'était la grande marche de faire monter des idées par capillarité.
00:45:15Vous savez, les macronistes qui allaient un peu
00:45:17comme des missionnaires dans la vente.
00:45:19La grande marche de 2016.
00:45:21Et qui toquaient aux portes comme des témoins de Jéhovah
00:45:23et qui demandaient aux gens « Quelles sont vos idées ?
00:45:25On va faire remonter tout ça, ça fera un programme. »
00:45:27Bon, c'était peut-être un peu démago, je ne sais pas.
00:45:29Mais en tout cas, ces deux idées-là n'ont objectivement
00:45:31jamais été appliquées depuis 2017.
00:45:33On n'a pas vu ni Emmanuel Macron, ni Edouard Philippe,
00:45:35ni Mme Borne, ni personne,
00:45:37faire beaucoup, si vous voulez, de concessions,
00:45:39de compromis, être dans le dialogue
00:45:41vis-à-vis de partis qui étaient proches d'eux.
00:45:43Alors ils étaient faibles. Maintenant que ces partis sont un peu plus forts
00:45:45et que véritablement le bloc macroniste
00:45:47dépend ou va dépendre
00:45:49de ce que vont faire les républicains,
00:45:51les socialistes, les écolos, etc.
00:45:53Peut-être que s'ils appliquaient
00:45:55leur message originaire,
00:45:57peut-être que ça changerait les choses. Et j'aimerais d'ailleurs dire
00:45:59une chose, c'est qu'on l'a vu notamment
00:46:01à travers les propos récemment de M. Le Gendre
00:46:03et d'autres, mais les macronistes
00:46:05d'origine sont
00:46:07aujourd'hui très déçus de ce qu'est devenu le macronisme.
00:46:09Parce que si vous voulez, c'était pas seulement,
00:46:11on l'oublie un peu, mais c'était pas seulement
00:46:13un hold-up électoral, une tentative de prendre le pouvoir,
00:46:15il y avait aussi la vision
00:46:17peut-être pas d'un programme, mais d'une méthode
00:46:19politique nouvelle qui n'a objectivement
00:46:21pas été appliquée. – Je crois que vous venez de prioriser la différence
00:46:23entre le « en même temps » et l'unité nationale
00:46:25et le gouvernement d'union nationale, parce qu'en fait c'est deux choses
00:46:27totalement différentes. Et c'est peut-être ça
00:46:29l'erreur, c'est-à-dire que je pense que quand les gens
00:46:31entendaient « en même temps », ils comprenaient
00:46:33« union nationale ». Et en réalité,
00:46:35le « en même temps », c'est un non-sens absolu.
00:46:37C'est-à-dire qu'en fait, je sais pas,
00:46:39ça va être nommé par exemple
00:46:41le défenseur des droits,
00:46:43renforcer les pouvoirs de la police
00:46:45et nommer le défenseur des droits qui a encore plus
00:46:47de pouvoirs pour limiter les pouvoirs de la police.
00:46:49Souvent, c'est apparu comme…
00:46:51– Je vais prendre deux exemples.
00:46:53– Vous n'avez pas entendu sur ce point ?
00:46:55– Je vais prendre deux exemples de ce qu'on peut faire.
00:46:57Il y a deux textes qui devaient passer à l'Assemblée avant la dissolution,
00:46:59c'était un texte sur le logement
00:47:01et le fameux texte sur la fin de vie.
00:47:03Sincèrement, sur deux textes comme ceux-là,
00:47:05il n'y a pas de raison qu'on ne soit pas capable
00:47:07à la Sommée nationale de trouver une majorité,
00:47:09de s'entendre, de s'écouter
00:47:11et de sortir un texte consensuel.
00:47:13– Entre PS et Républicains.
00:47:15– Mais bien entendu. Sincèrement, moi j'ai travaillé sur le logement
00:47:17pendant 15 ans à l'Assemblée.
00:47:19Il y a des sujets comme ceux-là où on parlait
00:47:21et à la fin, on sortait sur un texte consensuel
00:47:23qu'on était capable de tous voter.
00:47:25– Et pour voter un budget, on fait comment, pardonnez-moi ?
00:47:27– Le budget, il y aura le 49-3 et on peut se mettre d'accord.
00:47:29– On conçoit l'année d'avant.
00:47:31– C'est ce qu'on est capable de faire.
00:47:33– À un moment où la France est sous surveillance,
00:47:35où on sait qu'il y a des réunions, notamment à Bruxelles en ce moment
00:47:37parce que la France est en déficit excessif.
00:47:39– Oui mais si les socialistes et les républicains,
00:47:41avec ce qui reste de la Macronie,
00:47:43ne sont pas capables de comprendre
00:47:45qu'effectivement le pays traverse une crise économique,
00:47:47budgétaire, comme on en a rarement connu
00:47:49et qu'il faut qu'on se mette d'accord pour sauver le pays.
00:47:51– Mais ça va se faire.
00:47:53– Donc ça va se faire parce que sinon, ça a désespéré de tout.
00:47:55– En fait, ce que dit Franck, là où je vous rejoins,
00:47:57c'est qu'aujourd'hui, on voit bien que les appareils politiques
00:47:59sont incapables de faire ça,
00:48:01mais ce que les appareils ne sont pas capables de faire aujourd'hui,
00:48:03c'est-à-dire dégager une majorité,
00:48:05les individualités, c'est-à-dire une somme de députés,
00:48:07vont finir par dire, bon ben ok,
00:48:09sur ce sujet, alors c'est peut-être pas mon objectif maximal,
00:48:13mais dans la négociation, je suis plutôt d'accord
00:48:15pour voter sa disposition du budget.
00:48:17Et je pense que c'est le pari d'Emmanuel Macron,
00:48:19c'est de se dire que voilà,
00:48:21les individus, en tout cas au Parlement,
00:48:23vont faire en sorte, au bout peut-être de 6 mois,
00:48:257 mois, peut-être un an,
00:48:27de parvenir à voter un certain nombre de textes.
00:48:29– Le « en même temps » de Nathan Devers,
00:48:31c'était le « en même temps » du consensus.
00:48:33Le « en même temps » pratiqué par Emmanuel Macron,
00:48:35c'est le « en même temps » des contraires,
00:48:37c'est-à-dire je dis quelque chose un jour,
00:48:39je dis exactement le contraire le lendemain,
00:48:41et j'ai l'impression de faire du « en même temps ».
00:48:43En fait, si on veut avoir une politique de consensus,
00:48:45il faut avoir aussi des lignes claires,
00:48:47et le consensus doit se faire autour de ces lignes claires,
00:48:49ce qui n'existe pas du tout dans le macronisme,
00:48:51on ne sait pas où ils vont,
00:48:53on ne sait jamais du jour au lendemain,
00:48:55on ne sait jamais du jour au lendemain
00:48:57quelles affirmations vont être vraies,
00:48:59quelles politiques vont être suivies en France,
00:49:01quelles politiques vont être suivies à l'international,
00:49:03moi je suis quand même assez…
00:49:05Quand je vois une ancienne ministre,
00:49:07qui vient de déclarer qu'elle était contre
00:49:09le fait qu'on change les règles pour les chômeurs,
00:49:13elle a le droit,
00:49:15elle dit ça et elle donne son explication,
00:49:17en disant, oui c'est parce que j'ai fait…
00:49:19– Vous pensez à l'Espagne renachée ?
00:49:21– Absolument, j'ai fait la campagne électorale,
00:49:23j'ai écouté les gens, les gens m'ont parlé
00:49:25et j'ai réalisé que ce qu'on proposait n'était pas bien.
00:49:27Elle n'a jamais réfléchi cette personne,
00:49:29elle était ministre de la République,
00:49:31ministre macroniste,
00:49:33elle nous dit quelque chose qui est grave,
00:49:35qui touche le financement pour des gens
00:49:37qui sont au chômage,
00:49:39je ne parle pas si la mesure proposée
00:49:41était bonne ou mauvaise,
00:49:43je dis que quand on est dans ce « en même temps »
00:49:45qui un jour, je l'approuve,
00:49:47c'est une excellente mesure,
00:49:49et surtout même s'il est difficile,
00:49:51et le lendemain la même de dire,
00:49:53ah oui mais j'ai discuté sur les marchés avec les gens
00:49:55et ce n'est pas bien, ça c'est le macronisme réel,
00:49:57c'est le « en même temps » macronisme qui est intenable.
00:49:59– Louis Targuenel, en 20 secondes,
00:50:01simplement rappeler que c'est une semaine cruciale
00:50:03qui commence avec demain la démission du gouvernement.
00:50:05– Donc demain la démission du gouvernement,
00:50:07avec un gouvernement qui va basculer
00:50:09avec des pouvoirs très restreints,
00:50:11puisque ça va être un gouvernement, comme on dit, démissionnaire,
00:50:13et on va vivre quelque chose de totalement inédit
00:50:15que moi-même je trouve un tout petit peu lunaire,
00:50:17c'est-à-dire que vous allez avoir une confusion
00:50:19entre l'exécutif et le législatif,
00:50:21puisque vous allez avoir, on va assister à des ministres
00:50:23qui sont également députés,
00:50:25qui vont voter à l'Assemblée Nationale,
00:50:27moi ça me paraissait absurde,
00:50:29mais c'est pourtant la réalité, c'est ce qui va se faire.
00:50:31– Et on suivra tout ça évidemment avec beaucoup d'attention.
00:50:33Vous restez avec nous,
00:50:35on se retrouve à 18h dans quelques minutes
00:50:37pour évoquer ce qui se passe aux États-Unis,
00:50:39bien sûr avec l'attentat raté contre Donald Trump
00:50:41et puis on parlera encore bien sûr beaucoup
00:50:43de la situation politique française, à tout de suite.
00:50:4617h59, bonsoir à tous,
00:50:50soyez les bienvenus sur CNews,
00:50:52dans Punchline et sur Europe 1,
00:50:56nous sommes ensemble jusqu'à 19h
00:50:58et nous parlerons bien sûr de la situation aux États-Unis,
00:51:01les Américains toujours sous le choc,
00:51:03deux jours après la tentative d'assassinat contre Donald Trump,
00:51:08vous verrez quels ont été les premiers mots de Donald Trump
00:51:11qui s'est livré à la presse américaine
00:51:13et puis vous entendrez également le président Joe Biden
00:51:16qui lui aussi s'est exprimé.
00:51:18Et puis nous parlerons de la situation en France bien sûr,
00:51:21alors que le gouvernement de Gabriel Attal
00:51:23devrait démissionner demain,
00:51:25Emmanuel Macron acceptera cette fois cette démission.
00:51:29Et puis la gauche toujours incapable de se mettre d'accord sur un nom
00:51:32qui envoyait à Matignon au nom du nouveau front populaire,
00:51:36la France insoumise qui n'a pas de mots assez durs
00:51:38contre ses alliés du parti socialiste.
00:51:42On voit tout cela juste après l'essentiel de l'actualité
00:51:45à 18h sur CNews et sur Europe 1.
00:52:01Le premier conseil des ministres
00:52:03depuis le second tour des élections législatives
00:52:05aura lieu demain à 11h30 à l'Élysée.
00:52:08Un conseil à enjeu, Emmanuel Macron pourrait accepter
00:52:10la démission de Gabriel Attal.
00:52:12Le premier ministre a été élu président du groupe Renaissance
00:52:15à l'Assemblée Nationale ce week-end.
00:52:17Face à une nouvelle mobilisation prévue contre les bassines
00:52:20cette semaine dans le Poitou,
00:52:22les autorités craignent de grandes violences.
00:52:24Entre 6000 et 8000 manifestants sont attendus,
00:52:26dont un millier d'éléments radicaux,
00:52:28c'est ce que précise le ministre de l'Intérieur.
00:52:30Gérald Darmanin est à Niort dans les Deux-Sèvres
00:52:33où il présente actuellement un dispositif de sécurité.
00:52:36Vladimir Zelensky se dit favorable à la participation
00:52:39de la Russie à un second sommet pour la paix.
00:52:42Le président ukrainien dit espérer qu'un plan
00:52:45en vue d'une telle rencontre puisse être pris en novembre.
00:52:48Vladimir Zelensky ne s'était jusqu'alors jamais prononcé
00:52:51en faveur d'une participation directe de représentants russes
00:52:54à ce type de sommet.
00:52:56284ème jour de détention pour les otages
00:52:59détenus par le mouvement palestinien terroriste du Hamas
00:53:02dans la bande de Gaza.
00:53:04Deux d'entre eux sont français.
00:53:07Nous pensons à tous ces otages et à leur famille.
00:53:10Nous demandons une nouvelle fois leur libération immédiate
00:53:13et sans condition.
00:53:1518h01 sur CNews et sur Europe 1.
00:53:17Nous poursuivons nos débats.
00:53:19Deux jours après la tentative d'attentat
00:53:21qui a visé Donald Trump,
00:53:23les Etats-Unis sont toujours sous le choc.
00:53:25Nous reviendrons dans un instant
00:53:27sur les premières déclarations de Donald Trump.
00:53:29Mais avant cela, je vous propose d'entendre
00:53:31les mots du président Biden qui appelle les Américains
00:53:34à ne pas sombrer dans la violence.
00:53:36À l'approche des élections, nous sommes tous confrontés
00:53:39à une période de test.
00:53:41Plus les enjeux sont élevés, plus les passions sont ferventes.
00:53:44Il encombre donc à chacun d'entre nous
00:53:46de veiller à ce que nos convictions,
00:53:48aussi fortes soient-elles,
00:53:50ne sombrent jamais dans la violence.
00:53:53Est-ce qu'il va devenir plus difficile pour Joe Biden
00:53:57de critiquer, d'attaquer politiquement,
00:54:00verbalement, Donald Trump ?
00:54:02Parce que si les choses se poursuivent comme avant,
00:54:04on risque de lui dire
00:54:06qu'en attaquant aussi frontalement Donald Trump,
00:54:08vous lui collez quelque part une cible dans le dos.
00:54:10Bien sûr, c'est ce qui est déjà dit aux Etats-Unis.
00:54:12Les Républicains en particulier disent
00:54:14que le fait d'avoir critiqué Trump
00:54:16comme on l'a fait pendant tant d'années,
00:54:18on lui a mis une cible dans le dos.
00:54:20Donc si vous continuez, vous serez responsable.
00:54:22Bien entendu que la campagne ne pourra plus être la même
00:54:24et que les attaques contre Trump
00:54:26telles qu'on a pu les connaître vont certainement cesser.
00:54:28Alors est-ce qu'elles reprendront ?
00:54:30Bien sûr. Les Etats-Unis sont sous le choc.
00:54:32C'est un événement qui est déjà arrivé aux Etats-Unis,
00:54:34on le sait,
00:54:36contre des présidents ou des candidats
00:54:38ou des anciens présidents.
00:54:40Mais là, on a franchi un cap
00:54:42et on avait rarement connu une telle violence verbale.
00:54:44Donc moi, je suis convaincu qu'effectivement,
00:54:46les démocrates vont se trouver dans une situation
00:54:48extrêmement difficile où ils vont devoir changer
00:54:50leur stratégie de campagne.
00:54:52Le problème, c'est que si les démocrates
00:54:54veulent combattre Donald Trump,
00:54:56ils peuvent réfléchir à la question de leurs candidats.
00:54:58Parce que, mine de rien,
00:55:00une élection, ça se joue avant tout candidat contre candidat.
00:55:02Et il est vrai qu'il était étonnant
00:55:04déjà lors des précédentes élections
00:55:06américaines de se dire
00:55:08qu'un pays comme les Etats-Unis
00:55:10et un parti comme les démocrates
00:55:12n'aient pas réussi finalement
00:55:14à faire émerger des figures jeunes,
00:55:16des figures émergentes,
00:55:18des figures nouvelles,
00:55:20qui est une forme de rigueur politique.
00:55:22Et d'ailleurs, les grandes figures jeunes
00:55:24chez les démocrates, il y a quelques années,
00:55:26comme Barack Obama, aujourd'hui, c'est plutôt des AOC.
00:55:28Alexandria Ocasio-Cortez,
00:55:30qui est très radicale
00:55:32et qui tient un discours qui, évidemment,
00:55:34ne l'amènera pas à la Maison Blanche.
00:55:36Donc ça, c'est la première question.
00:55:38Comment se fait-il que M. Biden,
00:55:40qui a été par ailleurs un président
00:55:42qui a un très très beau bilan, enfin un bilan qui peut le défendre,
00:55:44mais comment se fait-il que M. Biden reste accroché
00:55:46à son fauteuil, qu'il n'y ait personne pour lui dire
00:55:48de s'en aller avec efficacité,
00:55:50et qu'il n'y ait aucun candidat
00:55:52susceptible, si vous voulez,
00:55:54de représenter quelque chose et une puissance ?
00:55:56Face à cela, évidemment,
00:55:58tant qu'ils n'auront pas posé cette question,
00:56:00avoir de la violence contre Donald Trump,
00:56:02verbale ou autre,
00:56:04mais même verbale,
00:56:06ce n'est évidemment pas utile. Et deuxième chose,
00:56:08évidemment, la question de la violence aux Etats-Unis,
00:56:10elle est centrale. On dit souvent qu'on assiste
00:56:12à une américanisation de la vie politique française,
00:56:14et si c'est le cas, il faut s'en inquiéter.
00:56:16Nous avons aussi, en France,
00:56:18des capteurs d'un débat politique
00:56:20qui devient de plus en plus, non seulement polarisé,
00:56:22mais brutalisé, de politiques
00:56:24qui n'ont pas de problème, notamment sur les réseaux sociaux,
00:56:26à se comporter de manière absolument
00:56:28indécente, à livrer leurs opposants
00:56:30à des formes de harcèlement,
00:56:32parfois les insulter, parfois les attaquer
00:56:34sur leur vie privée, vraiment à se comporter
00:56:36dans un mélange de cours de récréation et de violence.
00:56:38Ceci doit nous alerter.
00:56:40Puisque vous évoquez la situation politique en France,
00:56:42et vous dites qu'on assiste peut-être en France
00:56:44à une américanisation de la vie politique,
00:56:46on va écouter le ministre de l'Intérieur,
00:56:48Gérald Darmanin, qui explique que
00:56:50ce qui est arrivé à Donald Trump aux Etats-Unis,
00:56:52il se pourrait bien que ça arrive
00:56:54un jour en France.
00:56:56La violence politique,
00:56:58malheureusement, elle va de pair
00:57:00avec le bruit, la fureur,
00:57:02les appels à la sédition,
00:57:04parfois les appels à la violence.
00:57:06C'est vrai que les Etats-Unis ont malheureusement
00:57:08une tradition de s'en prendre
00:57:10aux personnages les plus importants
00:57:12de leur pays, et notamment les candidats
00:57:14ou les présidents des Etats-Unis.
00:57:16Je voudrais avoir une pensée pour M. Trump, bien sûr,
00:57:18qui doit être très choqué aujourd'hui,
00:57:20mais c'est tout à fait possible que cela puisse nous concerner
00:57:22dans les prochains temps.
00:57:24Joseph Touvenel,
00:57:26quand le ministre de l'Intérieur dit
00:57:28la violence politique va de pair avec le bruit,
00:57:30la fureur, les appels à la sédition,
00:57:32quand il dit cela, Gérald Darmanin,
00:57:34il est évident qu'il vise la France insoumise
00:57:36et Jean-Luc Mélenchon.
00:57:38Il a raison. Regardez le tweet pas si vieux
00:57:40de Rima Hassan, qui nous disait
00:57:42en gros que
00:57:44la vie, la liberté, ne peut surgir
00:57:46que du cadavre,
00:57:48en putréfaction des colons.
00:57:50Si ce n'est pas un appel au meurtre,
00:57:52je ne sais pas ce que c'est.
00:57:54En nous disant que si on veut avoir
00:57:56un monde brillant, c'est exactement
00:57:58le discours des révolutionnaires en 1993
00:58:00ou en 1991.
00:58:02Les colons, dans son esprit, sont tous les hommes blancs.
00:58:04Les colons, dans son esprit,
00:58:06c'est évidemment les Israéliens,
00:58:08mais c'est aussi
00:58:10dans nos banlieues.
00:58:12C'est très grave ce qu'elle fait.
00:58:14C'est véritablement un appel
00:58:16et il ne faut pas le laisser faire.
00:58:18C'était très bien dit.
00:58:20Après, on n'est jamais à l'abri, rappelez-vous.
00:58:22Il y a eu un attentat
00:58:24contre Jacques Chirac.
00:58:26Ça peut nous arriver, mais on sent
00:58:28monter des tensions avec des gens
00:58:30qui, aujourd'hui, vivent de ces tensions
00:58:32et sont en train
00:58:34de continuer.
00:58:36Tous ceux qui pratiquent un peu les banlieues,
00:58:38je vois très bien,
00:58:40ne serait-ce que les endroits où je pouvais rentrer avant
00:58:42et où je ne peux plus rentrer maintenant.
00:58:44C'est simple, ça. C'est géographique,
00:58:46c'est clair, c'est net, et c'est à quelques kilomètres
00:58:48d'ici, par exemple, dans des cités de vitrier.
00:58:50Louis Dragnel, comment est-ce qu'il faut
00:58:52interpréter les propos du ministre de l'Intérieur ?
00:58:54Je pense qu'il fait référence
00:58:56à la France insoumise
00:58:58et à l'extrême-gauche de manière globale,
00:59:00puisque, en fait, dans le même temps, Gérald Darmanin
00:59:02dit que, dans le cadre d'une coalition,
00:59:04s'il était amené à continuer à travailler au gouvernement,
00:59:06il ne le pourrait qu'à la seule
00:59:08condition qu'il n'y ait pas dans ce gouvernement
00:59:10des gens du Rassemblement national,
00:59:12mais d'abord et avant tout, des gens
00:59:14de la France insoumise, des écologistes et des communistes.
00:59:16Il explique qu'il n'y a que des socialistes
00:59:18avec lesquels, éventuellement, il serait prêt
00:59:20à travailler. Et donc, forcément, ça fait référence
00:59:22aussi à ce qu'il a vu comme ministre
00:59:24de l'Intérieur. Tout à l'heure, vous parliez,
00:59:26vous évoquiez la question des manifestations
00:59:28contre les bassines
00:59:30dans les Deux-Sèvres. Eh bien,
00:59:32Gérald Darmanin a forcément en tête
00:59:34et en souvenir le fait qu'il a voulu
00:59:36dissoudre les soulèvements de la Terre, qui,
00:59:38à Sainte-Sauline, avait d'ailleurs
00:59:40violenté, il y avait 47 gendarmes
00:59:42qui avaient été blessés à l'époque.
00:59:44Et donc, voilà, cette violence politique, je pense
00:59:46qu'elle fait écho à tout ça.
00:59:48Et simplement, si on peut faire un parallèle
00:59:50entre ce qui se passe aux Etats-Unis et ce qui se passe
00:59:52chez nous, c'est, et Nathan Devers
00:59:54l'expliquait un peu pour les Etats-Unis, c'est qu'on assiste quand même
00:59:56à un blocage politique dans les deux pays.
00:59:58Dans un cas, vous avez
01:00:00des candidats qui sont les mêmes depuis
01:00:02pas mal de temps, avec un président sortant
01:00:04dont on voit aussi toutes les limites.
01:00:06Et puis Donald Trump, qui a tout fait aussi
01:00:08pour prendre sa revanche.
01:00:10Et en France, alors c'est pas autour de personne,
01:00:12mais il y a un blocage politique qu'on décrit
01:00:14maintenant depuis plusieurs semaines,
01:00:16et on a énormément de mal à voir comment est-ce que ça peut
01:00:18se débloquer. Il y a très peu
01:00:20d'issues possibles. Et enfin,
01:00:22pour terminer, moi ce que
01:00:24on observe en France pour le coup
01:00:26depuis quelques années, c'est le fait
01:00:28qu'on voit que la société maintenant
01:00:30est très compartimentée, en camps totalement
01:00:32étanches, un peu comme ce qui se passe aux Etats-Unis.
01:00:34C'est-à-dire que Donald Trump ne cherche pas
01:00:36à convaincre des démocrates, il cherche à
01:00:38surmobiliser son camp,
01:00:40et c'est la même chose d'ailleurs pour Joe Biden.
01:00:42En France,
01:00:44on assiste à une forme de parallélisme par rapport
01:00:46à ça, puisque maintenant,
01:00:48quand vous vous adressez à des gens, vous vous adressez uniquement
01:00:50à une communauté, un peu comme sur les réseaux sociaux,
01:00:52mais vous cherchez
01:00:54assez peu en fait à convaincre l'autre.
01:00:56Il y a assez peu de discours
01:00:58universels, universalistes,
01:01:00il y a assez peu de discours qui font référence
01:01:02au projet commun, au projet collectif.
01:01:04A chaque fois maintenant, c'est ce qu'on appelle le marketing
01:01:06politique, et je pense que c'est une vraie dérive,
01:01:08parce que le marketing politique
01:01:10enlève à toute personne le projet commun.
01:01:12Il suffit simplement de voir, aujourd'hui
01:01:14les gens, quand on leur parle de leurs attentes politiques,
01:01:16ils pensent simplement à leurs intérêts catégoriaux.
01:01:18Ils ne vous disent pas, moi mon souhait, c'est que
01:01:20mes voisins ou les gens qui souffrent
01:01:22vivent mieux. Non, à chaque fois,
01:01:24ils disent, moi je veux payer moins d'impôts,
01:01:26ou alors je veux avoir plus d'aide sociale,
01:01:28par rapport à ma propre vie, et c'est là où je pense que
01:01:30il y a une bascule de la société qui s'est produite.
01:01:32En France, il y a 25-30 ans,
01:01:34ce n'était pas le cas. Il y avait une idée de projet commun,
01:01:36aujourd'hui, j'ai l'impression que c'est complètement
01:01:38terminé.
01:01:39François Pony, rapidement, la violence
01:01:41politique aujourd'hui en France,
01:01:43elle est principalement verbale, mais est-ce qu'au bout
01:01:45d'un moment, cette violence verbale
01:01:47ne devient pas nécessairement une violence physique ?
01:01:49C'est bien sûr. Moi je suis convaincu que,
01:01:51en tout cas, on l'a vécu
01:01:53la dernière mandature, et
01:01:55il y a toujours eu des joutes verbales à l'Assemblée,
01:01:57très bien, mais
01:01:59on n'en venait jamais aux mains, ou très rarement.
01:02:01J'ai connu ça une fois, où on l'a failli en venir aux mains,
01:02:03mais c'est très rare.
01:02:05Tout mon collègue, dans sa collègue, lors de la dernière
01:02:07mandature, disait qu'à un moment, c'était tellement tendu
01:02:09qu'on pouvait en venir aux mains.
01:02:11Et on voit très bien la volonté de la France insoumise
01:02:13de tendre les choses.
01:02:15Bien sûr qu'on peut en venir aux mains. Alors, soit physiquement,
01:02:17entre deux élus, ça peut arriver,
01:02:19et puis on fait basculer
01:02:21dans la violence physique des gens
01:02:23qui ont un esprit faible. En les excitant
01:02:25avec le discours que certains véhiculent,
01:02:27ils peuvent passer à l'acte. Et on voit bien
01:02:29les agressions contre les élus. Donc, bien entendu, que la violence
01:02:31verbale va laisser la place à la violence physique.
01:02:33En deux mots, très rapidement, Nathan Devers.
01:02:35Oui, je voulais juste dire que ce que disait Louis était
01:02:37très intéressant, que Barack Obama, quand il a
01:02:39utilisé pour la première fois les réseaux sociaux
01:02:41pour une campagne, le but de ça, c'était
01:02:43de repérer ses électeurs potentiels.
01:02:45Donc, ce n'était pas une communication
01:02:47de la persuasion des autres, c'était
01:02:49vraiment une communication de prêcher ses convaincus.
01:02:51Et en effet, je suis tout à fait d'accord,
01:02:53on est enfermé là-dedans, ou avec une sorte
01:02:55où chacun parle à sa sphère, à sa bulle de filtres
01:02:57et c'est très dangereux pour l'intérêt général.
01:02:5918h11 sur CNews et sur Europe 1.
01:03:01Merci d'être avec nous dans Punchline.
01:03:03On se retrouve dans un très court instant pour évoquer cette fois
01:03:05la situation politique en France,
01:03:07la gauche qui se déchire
01:03:09plus que jamais, et puis la démission
01:03:11du gouvernement de Gabriel Attal
01:03:13qui devrait intervenir demain. A tout de suite.
01:03:1918h16, bonsoir à tous,
01:03:21de retour en direct sur CNews et sur Europe 1.
01:03:23Nous sommes toujours avec Louis Dragnel, Nathan Devers,
01:03:25François Puponi et Joseph Touvnel.
01:03:27Alors que
01:03:29rien ne va plus à gauche,
01:03:31la guerre est déclarée entre le PS et la France insoumise.
01:03:33Elle semble même avoir
01:03:35atteint son apogée. Les deux formations
01:03:37politiques revendiquent chacune
01:03:39le droit d'envoyer l'un des leurs à Matignon,
01:03:41d'où le blocage
01:03:43des négociations. Ce matin, c'est
01:03:45donc Manuel Bompard qui a lancé
01:03:47les hostilités médiatiques.
01:03:49Depuis le début de la semaine, depuis sept jours,
01:03:51il exprime une opposition
01:03:53totale à toutes les propositions
01:03:55qui sont faites, autres que celles
01:03:57qui sont issues du PS, et en l'occurrence
01:03:59la sienne. Contrairement d'ailleurs
01:04:01à ce qu'il dit à la télévision, où il dit qu'il aurait
01:04:03fait d'autres propositions. Ce n'est pas vrai,
01:04:05et ce n'est pas seulement moi-même, Manuel Bompard,
01:04:07qui le dit. J'ai entendu Marine Tendelier
01:04:09hier à la télévision dire
01:04:11la même chose que moi. Pourquoi il fait ça, Olivier Faure ?
01:04:13Pourquoi il raconterait des choses qui ne sont pas vraies ?
01:04:15Je ne sais pas, c'est à lui qu'il faudra poser
01:04:17la question, mais en tout cas, moi, je vais
01:04:19vous parler avec Franchise ce matin.
01:04:21Et vous venez de l'accuser de mentir à la télévision.
01:04:23Je vais vous parler avec Franchise ce matin.
01:04:25Je ne vais pas, pendant
01:04:27des jours et des jours, subir
01:04:29les règles qui changent au milieu de la discussion,
01:04:31les propos qui sont tenus à la
01:04:33télévision et des propos différents qui sont tenus
01:04:35à l'intérieur des réunions.
01:04:39François Pipponi, on atteint un stade
01:04:41là où on se demande si la France Insoumise et le Parti Socialiste
01:04:43sont encore en capacité de
01:04:45se parler, tout simplement ?
01:04:47Ils savent qu'ils ne peuvent pas, en fait,
01:04:49diriger le pays. Ils n'ont que 198 députés,
01:04:51donc ils n'ont pas de majorité.
01:04:53Donc ils savent qu'ils ne seront même pas capables de présenter
01:04:55un nom au président de la République. Ils ne veulent même pas le présenter,
01:04:57en fait, parce qu'ils ne veulent pas aller à Matignon.
01:04:59Aller à Matignon, pour quoi faire ? Pour être démis
01:05:01quelques jours après avec un vote de défiance
01:05:03à l'Assemblée. Donc là,
01:05:05la France Insoumise est juste en train de dire qu'on ne va pas y aller.
01:05:07C'est la faute à ces méchants socialistes,
01:05:09on va dire ces salauds de socialistes, qui nous ont
01:05:11trahis. C'est classique, c'est historique.
01:05:13Les social-traits, comme on les appelle
01:05:17et donc ils sont en train de donner
01:05:19le scénario du futur.
01:05:21Emmanuel Macron va choisir un Premier
01:05:23Ministre. Ils vont donc accuser
01:05:25Macron de voler la démocratie et de parasiter
01:05:27le peuple. Les socialistes d'être responsables
01:05:29de ne pas être allés à Matignon. Et comme ça, ils ont leur
01:05:31bouc émissaire partout et ils continuent leur stratégie
01:05:33qui est celle du chaos et qui les amène
01:05:35jusqu'en 2026. Vous dites, en quelque sorte,
01:05:37c'est un piège que la France Insoumise tend aux socialistes.
01:05:39À ce moment-là, pourquoi est-ce que
01:05:41les socialistes n'acceptent pas un nom
01:05:43de la France Insoumise, n'importe lequel, puisque vous dites
01:05:45qu'ils n'ont aucune chance d'aller à Matignon ?
01:05:47Parce que, en fait, ni les uns ni les autres ne veulent aller à Matignon.
01:05:49Oui, parce qu'ils n'iront pas, de toute façon.
01:05:51Oui, d'accord. Mais s'ils donnent un nom,
01:05:53éventuellement, le Président Macron
01:05:55peut leur dire, ben,
01:05:57bon coup, on y va, on choisit le Premier
01:05:59Ministre, faites vos preuves. Et ils savent que là,
01:06:01c'est la catastrophe. Donc, il ne faut surtout
01:06:03pas donner de nom. Enfin, regardez l'image
01:06:05qu'ils donnent au pays. Ils ont été élus
01:06:07à 8h du soir, à 8h02.
01:06:09On a gagné. Et au bout
01:06:11de 10 jours, ils ne sont pas capables de trouver
01:06:13un nom. Et là, les acteurs sont mauvais.
01:06:15Ce qui est surréaliste, c'est qu'en fait, tout est faux.
01:06:17En fait, on écoute un élu LFI
01:06:19ou socialiste, on écoute le décryptage
01:06:21de François Pipponi, vous parlez de choses totalement
01:06:23antagonistes. Ils vous disent, nous, on veut
01:06:25le pouvoir, on veut l'unité. Vous nous expliquez
01:06:27qu'ils ne veulent absolument pas et qu'en réalité, ils ne veulent
01:06:29pas gouverner. Non, mais c'est ça que
01:06:31je trouve sidérant et je
01:06:33suis fasciné par le fait que
01:06:35les électeurs soient autant massivement
01:06:37déplacés pour aller
01:06:39voter lors des dernières élections législatives.
01:06:41Parce qu'en fait, tout est faux. Mais on vous explique
01:06:43qu'ils veulent gouverner, ils ne veulent pas.
01:06:45Quand bien même ils le voudraient, ils ne le peuvent pas.
01:06:47Ils pensent qu'ils sont en mesure
01:06:49d'imposer un Premier ministre Emmanuel Macron
01:06:51mais c'est au Président de la République de décider institutionnellement
01:06:53qui il choisit
01:06:55pour être Premier ministre. Donc tout
01:06:57à peu près est faux. Et à la fin,
01:06:59vous voyez juste
01:07:01la France insoumise qui essaye d'entraîner
01:07:03dans sa chute tous les autres partis de gauche
01:07:05pour surtout éviter que la
01:07:07moindre force de gauche soit en mesure de gouverner
01:07:09pour simplement
01:07:11les entraîner un peu dans le chaos, dans la radicalité
01:07:13parce qu'on voit bien que la France insoumise fait
01:07:15simplement un investissement politique
01:07:17ils sont conscients du fait que s'ils vont gouverner
01:07:19ils seront renversés, ils se disent
01:07:21nous on fait le pari de la radicalité
01:07:23nous on est les purs sang
01:07:25nous on ne se compromet pas parce que
01:07:27on veut montrer vraiment
01:07:29à nos électeurs et à tous nos futurs
01:07:31potentiels électeurs que
01:07:33avec nous c'est clair et
01:07:35il n'y a jamais aucune compromission.
01:07:37C'est très très risqué puisque ils entraînent avec eux
01:07:39beaucoup de gens.
01:07:41Il y a les écolos, il y a les communistes
01:07:43aussi qui sont un peu en milieu par rapport à ça.
01:07:45Un petit problème c'est l'énergie
01:07:47qui est quand même essentielle
01:07:49pour la France, pour les français, pour nos entreprises
01:07:51qu'est-ce qu'ils font sur le nucléaire
01:07:53ces gens-là si on les met ensemble à gouverner ?
01:07:55Ils n'en ont même pas parlé dans leur programme
01:07:57alors qu'on sait qu'il y a des antis
01:07:59absolus, qu'il y en a qui sont partisans
01:08:01et que pour l'avenir de la France
01:08:03et de notre industrie, de nos entreprises
01:08:05et des particuliers, c'est un point
01:08:07essentiel le coût de l'énergie.
01:08:09Ils n'en parlent jamais.
01:08:11Et pendant ce temps-là, Nathan Devers, que fait-on
01:08:13des électeurs ?
01:08:15Vous avez lu dans mes pensées, j'allais littéralement dire
01:08:17que dans les relations
01:08:19LFI-PS, il ne faut pas oublier
01:08:21que la raison pour laquelle M. Mélenchon
01:08:23était parti du PS et s'était mis en colère
01:08:25avec le Parti Socialiste, c'est parce qu'il
01:08:27avait reproché à M. Hollande d'avoir mal triché.
01:08:29C'était une élection du secrétaire
01:08:31du Parti Socialiste et
01:08:33dont les résultats étaient prévus par avance.
01:08:35Ils avaient coupé le gâteau, Hollande devait avoir
01:08:37une belle victoire, mais en laissant
01:08:39X% de voix à M. Mélenchon
01:08:41pour donner l'impression quand même qu'il avait
01:08:43fait un score pas mal. Et c'était évidemment de la
01:08:45triche complète, ça veut dire que les électeurs
01:08:47en l'occurrence encartés au PS
01:08:49allaient voter, les résultats étaient déjà prévus.
01:08:51Et Hollande n'avait pas tenu la promesse
01:08:53de sa triche, puisqu'il avait donné un résultat
01:08:55plus petit à M. Mélenchon, ça l'avait rendu furieux.
01:08:57C'est évidemment, cette anecdote
01:08:59elle est significative.
01:09:01C'est documenté, c'est officiel.
01:09:03Les grandes fédérations du Nord et des Bouges du Rhône
01:09:05ça servait à quelque chose.
01:09:07À bourrer les urnes.
01:09:09Autrement dit, ça servait à bourrer les urnes.
01:09:11Matin de verre, allez on l'a pété aussi.
01:09:13Ce que je veux dire, c'est qu'il y a un sujet
01:09:15de respect de l'électeur.
01:09:17Aujourd'hui, c'est ce qui est en train de se passer.
01:09:19Vous avez très bien décrit
01:09:21quel était ce théâtre d'ombre,
01:09:23cette hypocrisie permanente,
01:09:25ce mélange de pseudo-idéalisme
01:09:27de façade et de parfait cynisme.
01:09:29Maintenant, quand même, dans ce duel
01:09:31qui s'annonce entre la France insoumise et le Parti socialiste,
01:09:33il faut reconnaître que la France insoumise
01:09:35elle a deux atouts.
01:09:37Le premier, qui est la radicalité.
01:09:39Et le deuxième, c'est que la France insoumise
01:09:41a amené des idées dans le débat public.
01:09:43Je parle de leur programme de l'avenir en commun.
01:09:45Je ne parle pas des choses nauséabondes qu'on entend depuis un an.
01:09:47Ce programme-là, qu'on le partage ou qu'on ne le partage pas,
01:09:49c'est un programme qui fait réfléchir.
01:09:51C'est un programme qui a été travaillé
01:09:53avec des intellectuels qui, à peu près le même
01:09:55depuis une dizaine d'années, ils s'y tiennent,
01:09:57qui ont évolué des choses, mais globalement...
01:09:59Qui a trouvé son électorat.
01:10:01Exactement, qui a trouvé son électorat.
01:10:03Ils ont une vision, ils ont l'université là-bas, ici,
01:10:05ils pensent, ils travaillent, ils réfléchissent.
01:10:07Au Parti socialiste actuel, on ne voit pas
01:10:09une telle émulation intellectuelle
01:10:11pour reformer une gauche
01:10:13qui n'est ni la gauche
01:10:15ou le centre gauche
01:10:17ou le centre d'Emmanuel Macron,
01:10:19ni celle de la France insoumise.
01:10:21Il me semble qu'avant de réfléchir aux enjeux politiciens,
01:10:23des alliances, des postes, etc.,
01:10:25il faut se demander quelle est la nécessité intellectuelle
01:10:27d'un parti. Si un parti n'a pas
01:10:29une proposition
01:10:31philosophique
01:10:33à apporter à la France, alors il n'a aucune
01:10:35raison d'être. Il peut mourir dans 5 ou 10 ans.
01:10:37Et la même question se pose
01:10:39à droite.
01:10:41Si LR, leur destin,
01:10:43c'est de prendre un peu
01:10:45chez Macron, un peu chez Zemmour, un peu chez Marine Le Pen
01:10:47et de faire des différences de degrés pour faire
01:10:49une mayonnaise, ils peuvent se suicider
01:10:51immédiatement puisque ça ne sert à rien de faire ça.
01:10:53Et je pense que ce sera l'enjeu du Parti socialiste
01:10:55pour les prochaines années.
01:10:57Alors puisque le Parti socialiste et la France insoumise
01:10:59n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un nom,
01:11:01Olivier Faure a fait une proposition ce matin.
01:11:03Il propose de désigner une personne
01:11:05issue de la société civile. On l'écoute.
01:11:07On t'appuie l'idée.
01:11:09... qui considérait, et c'est bien normal,
01:11:11que le parti qui a gagné
01:11:13les élections européennes à gauche,
01:11:15c'est le Parti socialiste. Le parti
01:11:17qui est le plus en dynamique dans ses élections législatives,
01:11:19qui a augmenté son groupe de 110%,
01:11:21c'est le groupe socialiste.
01:11:23Donc il n'était pas illogique
01:11:25que cette revendication soit portée.
01:11:27Maintenant, il faut élargir,
01:11:29il faut chercher à trouver
01:11:31la personnalité, peut-être issue
01:11:33de la société civile, qui permettra
01:11:35d'avancer ensemble et de le faire
01:11:37dans un bon esprit.
01:11:39Louis Dragnel, qu'est-ce qu'elle dit de la gauche, cette proposition ?
01:11:41Elle dit que la gauche
01:11:43cherche une porte de sortie.
01:11:45C'est un peu le saut de l'ange.
01:11:47Disons tout de suite la vérité aux gens.
01:11:49Il n'y aura pas de Premier ministre du Nouveau Front Populaire.
01:11:51Vraisemblablement, il n'y aura pas de gouvernement
01:11:53du Nouveau Front Populaire. Il y aura peut-être un débauchage,
01:11:55quelques débauchages de la part d'Emmanuel Macron.
01:11:57Mais là, ce qu'on entend
01:11:59depuis trois semaines, c'est complètement faux.
01:12:01Oui, on a l'impression que le Nouveau Front Populaire
01:12:03a gagné les élections.
01:12:05A gagné, va imposer à la fois
01:12:07un gouvernement, un programme.
01:12:09Tout ça, c'est n'importe quoi.
01:12:11C'est complètement faux.
01:12:13On voit bien que comme la France insoumise,
01:12:15on l'a évoqué tout à l'heure,
01:12:17est à la rigidité d'une barre de fer
01:12:19et ne veut surtout pas
01:12:21le moindre compromis pour gouverner.
01:12:23De l'autre côté, Olivier Faure,
01:12:25le patron du PS, essaye le saut de l'ange.
01:12:27On a essayé l'unité, ça n'a pas fonctionné.
01:12:29Donc là, on va essayer
01:12:31toujours le truc à la mode.
01:12:33C'est un intemporel,
01:12:35ça a toujours été à la mode.
01:12:37Dès qu'il y a un problème politique, on se dit que quelqu'un
01:12:39de la société civile va régler les problèmes politiques
01:12:41que les politiques n'arrivent pas à régler.
01:12:43Peut-être que la semaine prochaine, le PS va proposer
01:12:45un sportif de haut niveau,
01:12:47pour régler la situation.
01:12:49Ça montre simplement une chose,
01:12:51c'est qu'il n'y a pas d'accord.
01:12:53Olivier Faure n'a pas été en mesure de citer un nom.
01:12:55Tout ça, c'est de la littérature.
01:12:57On va évoquer le tweet de Jean-Luc Mélenchon
01:12:59qui a répondu à Olivier Faure,
01:13:01le leader de la France insoumise,
01:13:03qui dit la chose suivante.
01:13:05Assez de manipulation, notre décision
01:13:07est la suivante. Nous exigeons
01:13:09une candidature unique pour la présidence
01:13:11de l'Assemblée nationale et nous ne reprenons
01:13:13aucune discussion sur quoi que ce soit
01:13:15d'autre tant que ce n'est pas
01:13:17réglé.
01:13:19François Pipponi, quand on voit
01:13:21l'état dans lequel est la gauche
01:13:23aujourd'hui, on se dit que ces gens-là sont
01:13:25de toute façon incapables de gouverner ensemble.
01:13:27Ils ne sont même pas capables
01:13:29de tomber d'accord sur un nom pour présider
01:13:31l'Assemblée nationale. Ils revendiquent la victoire,
01:13:33ils ne trouvent pas pour Matignon,
01:13:35et là on est à deux jours, puisque c'est le 18
01:13:37juillet que l'on va élire
01:13:39le président de l'Assemblée nationale.
01:13:41Ils ne sont même pas capables de donner un nom,
01:13:43ensemble. Et le risque,
01:13:45c'est que les gens de chez Macron,
01:13:47eux, vont se mettre d'accord avec les uns
01:13:49et les autres pour faire élire un président.
01:13:51Les uns et les autres, c'est-à-dire le PS et les Républicains.
01:13:53Certains PS, et même le
01:13:55Ration nationale. Le Ration nationale aura son mot à dire.
01:13:57Le Ration nationale va aller négocier aussi
01:13:59le fait que, comme dans la présidence de mandature,
01:14:01il est droit à avoir un vice-président,
01:14:03voire deux. Ils ont augmenté
01:14:05considérablement... Mais si on parle de Matignon,
01:14:07vous dites que les macronistes vont négocier
01:14:09avec les uns et les autres, ils vont négocier
01:14:11avec le PS et les Républicains.
01:14:13Pour avoir une majorité.
01:14:15Si on met PS, Républicains
01:14:17et la Macronie, ça fait une majorité.
01:14:19Une majorité même
01:14:21confortable, entre guillemets, qui permet de gouverner.
01:14:23C'est le vœu
01:14:25d'Emmanuel Macron, et j'ai bien le sentiment
01:14:27qu'il est en train d'y arriver. En tout cas,
01:14:29peut-être pas maintenant, on verra, mais en tout cas
01:14:31dans les mois qui viennent, il est en train d'y arriver.
01:14:33Et s'il n'y arrive pas, dans un an,
01:14:35enfin, même un peu moins maintenant, dans
01:14:3711 mois, il y aura une dissolution. Parce que le pays
01:14:39sera bloqué. Joseph Sonnel.
01:14:41De toute façon, on a besoin d'avoir
01:14:43un gouvernement,
01:14:45un gouvernement qui travaille.
01:14:47Il y a un budget. C'est pas neutre,
01:14:49le budget. Il y a les ministères
01:14:51qui doivent, à un moment donné, travailler sur le budget.
01:14:53Alors ils le font, mais ils le font dans le vide.
01:14:55Ils n'ont pas de ligne.
01:14:57Et donc il est important
01:14:59qu'il y ait un accord.
01:15:01Même si on peut avoir
01:15:03voté totalement différemment, mais
01:15:05il faut qu'il y ait un accord pour notre pays,
01:15:07entre des gens raisonnables.
01:15:09J'écarte, évidemment, immédiatement
01:15:11LFI. J'écarte un certain nombre de vers
01:15:13qui sont pour moi aussi dangereux.
01:15:15Et après,
01:15:17avec des gens raisonnables. Et si le Rassemblement
01:15:19national, raisonnablement,
01:15:21envoie des messages en disant, sur tel
01:15:23et tel texte, on vous laissera
01:15:25passer. Non pas...
01:15:27Alors, il y a des échanges de postes.
01:15:29D'accord, ça fait partie de la petite
01:15:31embouille politique, mais on a vraiment besoin
01:15:33d'être
01:15:35gouvernés. Moi, le budget,
01:15:37c'est quand on voit ce qui se passe
01:15:39aujourd'hui à Bruxelles.
01:15:41Et dans le collimateur,
01:15:43il est urgent d'avoir
01:15:45des lignes claires.
01:15:47Ne serait-ce que pour nos entreprises,
01:15:49donc pour nos emplois.
01:15:51Le savoir où on y va. Et pour le moment,
01:15:53c'est le flou le plus complet.
01:15:55Et il est urgent de réagir et donc d'avoir
01:15:57des gens qui gouvernent.
01:15:59Juste pour les postes, c'est pas de la tambouille.
01:16:01Là, on est au niveau de l'Assemblée nationale.
01:16:03C'est l'institution, c'est le peuple
01:16:05qui est représenté à l'Assemblée nationale.
01:16:07Et la logique, le règlement de l'Assemblée,
01:16:09c'est de dire, on prend le
01:16:11nombre de députés par groupe,
01:16:13et ils ont droit au poste dans les commissions
01:16:15en fonction de ce qu'ils...
01:16:17Ça, ça va se déterminer en fin de semaine.
01:16:19Or, il y a déjà une espèce de front,
01:16:21ni LFI, ni RN, ce qui est
01:16:23scandaleux, parce que ça veut dire
01:16:25qu'on dit à 45% des Français qui ont voté,
01:16:27vous, vous allez pas diriger
01:16:29le lieu où le peuple est représenté.
01:16:31Ça n'a aucun sens institutionnel.
01:16:33Le règlement de l'Assemblée nationale précise
01:16:35que l'ensemble des postes
01:16:37est réparti entre les groupes à la représentation
01:16:39proportionnelle sur la base de leurs effectifs respectifs.
01:16:41Oui, mais il y a un vote.
01:16:43Oui, mais c'est le règlement.
01:16:45Et donc, là, ils vont voter. Et donc, c'est surréaliste.
01:16:47Il suffit d'appliquer le règlement. Comme ça a été fait
01:16:49précédemment, il y avait un vice-président
01:16:51de l'Assemblée nationale
01:16:53qui a fait son travail de vice-président.
01:16:55Quand il est au perchoir...
01:16:57Et donc, ils se disent qu'on ne veut pas de postes à responsabilité
01:16:59à l'Assemblée nationale pour le RN.
01:17:01Alors qu'ils l'ont fait la dernière fois.
01:17:03Et qu'ils continuent comme ça.
01:17:05En fait, ils ne comprennent pas
01:17:07qu'ils auront
01:17:09tous les barrages,
01:17:11les joints, tout ce que vous voulez.
01:17:13En fait, ça rend dingue les Français.
01:17:15Et la violence dont on parlait tout à l'heure,
01:17:17elle ne va être que décuplée.
01:17:19Et même si
01:17:21la France insoumise ou les partis de gauche
01:17:23ne sont pas suffisamment représentés
01:17:25à l'Assemblée nationale, il y aura le même problème.
01:17:27Et en fait, factuellement, c'est un déni
01:17:29de démocratie. On ne peut pas, d'un côté,
01:17:31se draper d'un paravent de pureté
01:17:33en défendant les grandes
01:17:35idées humanistes, la démocratie,
01:17:37donner des leçons de morale
01:17:39aux pays africains dans lesquels il y a des putschs.
01:17:41Et de l'autre côté,
01:17:43organiser une espèce de contournement
01:17:45démocratique pour empêcher...
01:17:47Non mais c'est complètement hallucinant.
01:17:49Quoi qu'on pense de l'histoire...
01:17:51Et je termine simplement. Je sais qu'il faut que je termine.
01:17:53Justement, je vais terminer.
01:17:55Quand on se souvient simplement de la raison d'être
01:17:57de cette dissolution, c'était de rendre la parole aux Français.
01:17:59Parce que le président de la République voulait qu'il s'exprime,
01:18:01alors qu'il venait de s'exprimer à l'occasion
01:18:03des élections européennes. Il s'exprime,
01:18:05on met un barrage de castors monstrueux
01:18:07pour empêcher l'ERN
01:18:09de gagner. Ensuite,
01:18:11ils arrivent
01:18:13quand même à avoir un certain nombre de députés.
01:18:15Et dès lors que se pose
01:18:17la question de la
01:18:19répartition des postes à l'Assemblée nationale,
01:18:21on revient en place un barrage.
01:18:23Et c'est ça que les gens ne veulent plus.
01:18:2518h31 sur CNews et sur Europe.
01:18:27On fait tout de suite un point sur l'essentiel de l'actualité.
01:18:29Bonsoir Maureen Vidal.
01:18:33Bonsoir Yoann, bonsoir à tous.
01:18:35À l'œil de l'actualité, un mineur de 16 ans
01:18:37mis en examen pour association de malfaiteurs
01:18:39à Angers est soupçonné d'avoir
01:18:41projeté une action violente ce week-end
01:18:43à l'occasion de la fête nationale.
01:18:45Il se serait renseigné sur les réseaux sociaux
01:18:47sur comment commettre une action violente.
01:18:49Le 14 juillet a été évoqué.
01:18:51Aucune arme n'a été saisie.
01:18:53Un incendie volontaire
01:18:55chez un maire d'une petite commune.
01:18:57Dans le doux, dans la nuit de samedi à dimanche,
01:18:59des flammes se sont propagées par tant d'un véhicule
01:19:01stationné sur la propriété.
01:19:03Heureusement qu'un blessé n'est à déplorer
01:19:05seul à son domicile.
01:19:07Au moment des faits, la maison de Jean-Pierre Auquet
01:19:09n'est pas endommagée.
01:19:11Selon les premiers éléments de l'enquête,
01:19:13il s'agit bien d'un acte volontaire.
01:19:15En Gambie, les députés ont rejeté
01:19:17l'interdiction de l'excision
01:19:19après des mois de controverses internationales.
01:19:21Ce texte de 2015 a été rejeté
01:19:23par le Parlement.
01:19:25Il aurait permis de dépénaliser la pratique
01:19:27des mutilations génitales féminines.
01:19:29Une pratique encore subie par plus de 230 millions
01:19:31de filles et femmes dans le monde.
01:19:33Nous évoquions à l'instant
01:19:35la situation à gauche.
01:19:37Une situation qui fait le délice
01:19:39du rassemblement national. Écoutez Sébastien Chenu.
01:19:43La gauche n'était pas prête.
01:19:45Ils ont raconté à leurs électeurs que c'était n'importe quoi.
01:19:47Le SMIC à 1600 euros,
01:19:49la police désarmée, etc.
01:19:51Mais ils ne sont pas prêts.
01:19:53Nous, on avait un Premier ministre, Jordan Bardella,
01:19:55qui était prêt. Alors on peut dire
01:19:57vous aviez des candidats, 10, 15 candidats,
01:19:59ceux-ci, ceux-là. D'accord.
01:20:01On avait une architecture, un programme
01:20:03qu'on peut combattre, mais il était là.
01:20:05Mais nous étions prêts. La gauche n'est même pas capable.
01:20:07Tous les jours, il y a un Premier ministre imaginaire qui sort du chapeau.
01:20:09Qu'est-ce que c'est que ces clowns ?
01:20:11En France, cette situation,
01:20:13le rassemblement national,
01:20:15mais la droite aussi s'en délecte.
01:20:17On a voulu faire un barrage
01:20:19contre le rassemblement national
01:20:21et on leur a ouvert les portes d'une autoroute.
01:20:23Et là, il déroule.
01:20:25Ils n'ont pas besoin de gérer le pays. On leur a interdit de gérer.
01:20:27Donc ça les arrange.
01:20:29On vous avait dit que ces gens en France n'étaient pas raisonnables
01:20:31et faisaient ça uniquement pour
01:20:33empêcher de gouverner, mais eux ne sont pas capables.
01:20:35Ils le démontrent. Demain,
01:20:37le 18, le 19 et le 20,
01:20:39l'ERN risque d'être sanctionné alors qu'ils ont
01:20:41plus de 140 députés, qu'ils ont fait un score
01:20:43au premier tour qu'aucun parti n'avait pu faire.
01:20:45Sanctionné parce que pas de poste à responsabilité
01:20:47à l'Assemblée nationale.
01:20:49Les autres se mettent d'accord
01:20:51sur notre dos et vous, les Français,
01:20:53on ne vous écoute pas. Et ils vont dérouler ce discours
01:20:55pendant deux ans, trois ans, jusqu'à la présidentielle.
01:20:57À temps de verre.
01:20:59Sur la question de la préparation à gouverner,
01:21:01c'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité
01:21:03parce que quand même, on l'a vu, et c'est d'ailleurs
01:21:05une des grandes raisons pour lesquelles le rassemblement national
01:21:07a fait ce mauvais score
01:21:09ou bon score, peu importe, mais ce score
01:21:11aux élections, au deuxième tour, c'était
01:21:13les histoires de barrages républicains.
01:21:15C'était aussi que dans beaucoup de circonscriptions,
01:21:17on a vu des candidats
01:21:19absolument lunaires.
01:21:21C'était aussi qu'on a vu même à l'échelle nationale
01:21:23M. Bardella
01:21:25dire des choses qui étaient différentes
01:21:27de ce qu'il avait dit jusqu'alors, par exemple.
01:21:29Mais eux avaient un Premier ministre. Sur la question des retraites.
01:21:31Alors, ils avaient un Premier ministre, en effet,
01:21:33mais on a vu qu'ils n'étaient pas dans une logique
01:21:35de préparation, tant et si bien qu'après le second tour,
01:21:37ils ont dit, maintenant, on va se professionnaliser.
01:21:39Ça fait 15 ans que le rassemblement national,
01:21:41tous les matins, promet de se professionnaliser.
01:21:43C'est particulier quand on fait
01:21:45de la politique, d'admettre qu'on le fait
01:21:47de manière non professionnelle.
01:21:49Je crois que ce qu'on est en train de voir...
01:21:51Il y avait un président qui avait dit, soyez des amateurs.
01:21:53Vous avez raison. C'est de tous les côtés.
01:21:55L'apologie de l'amateurisme.
01:21:57L'apologie de l'amateurisme, c'est vrai.
01:21:59Mais je crois que ce qu'on est en train
01:22:01de voir, en fait, c'est que c'est une victoire
01:22:03lente, progressive,
01:22:05de la Macronie élargie.
01:22:07C'est là qu'Emmanuel Macron montre qu'il a
01:22:09vraiment une sorte de stratégie
01:22:11machiavélienne, digne
01:22:13d'un Mitterrand.
01:22:15Il a fait cette
01:22:17dissolution qui le donnait
01:22:19pour mort, qui donnait pour mort son mouvement
01:22:21politique, et finalement, en fait, on est
01:22:23entré dans une autre temporalité.
01:22:25La 4ème République, la 3ème aussi,
01:22:27c'était des régimes qui étaient très, très lents.
01:22:29Et même parfois, à la suite
01:22:31d'un scrutin, on le voit dans des pays qui n'ont pas
01:22:33les mêmes constitutions que nous, on le voit par exemple en Israël,
01:22:35quand à la suite d'un scrutin, on ne sait pas qui a gagné.
01:22:37Et c'est pas forcément le parti qui a été
01:22:39premier, qui a fait le meilleur score, qui se retrouve
01:22:41à sortir gagnant politiquement de la
01:22:43situation et à accéder aux fonctions
01:22:45gouvernementales. 18h35
01:22:47sur CNews et sur Europe 1, on marque une très courte
01:22:49pause et puis on se retrouve dans quelques minutes pour la
01:22:51dernière partie de Punchline. Restez bien
01:22:53avec nous, à tout de suite.
01:22:59De retour en direct dans Punchline
01:23:01sur CNews et sur Europe 1.
01:23:03Nous sommes toujours avec Louis de Raguenel,
01:23:05François Pipponi, Joseph Touvnel
01:23:07et Nathan Devers.
01:23:09Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez.
01:23:11Nous sommes ensemble jusqu'à 19h et nous évoquons
01:23:13la situation à gauche et cette
01:23:15rupture de confiance qui semble
01:23:17bien marquer les esprits
01:23:19et en tout cas le Parti Socialiste
01:23:21et la France Insoumise ne
01:23:23semblent d'accord sur rien et il y a
01:23:25une véritable rupture de confiance. Est-ce que
01:23:27l'on comprend des mots utilisés ce
01:23:29matin par Manuel Bompard ? Écoutez.
01:23:33On voit bien qu'il y a du côté du Parti
01:23:35Socialiste un certain nombre de prises
01:23:37d'opposition pour dire que finalement
01:23:39ce qu'il faudrait faire c'est
01:23:41commencer les renoncements sur le
01:23:43programme du Nouveau Front Populaire pour
01:23:45essayer de trouver une sorte de majorité
01:23:47avec des secteurs
01:23:49qui viennent du macronisme et
01:23:51moi je dis la même chose que j'ai dit depuis le début
01:23:53de cette campagne, nous avons été élus sur
01:23:55un programme, le programme du Nouveau Front Populaire
01:23:57et il n'est pas question au lendemain
01:23:59de ces élections de se mettre à brader
01:24:01ce programme, à le jeter
01:24:03aux oubliettes
01:24:05pour permettre une jonction
01:24:07du secteur du Parti
01:24:09Socialiste avec les secteurs
01:24:11du macronisme.
01:24:13François Pipponi, là en fait Manuel Bompard
01:24:15il accuse les socialistes de vouloir faire
01:24:17une alliance, préparer cette alliance
01:24:19avec les macronistes mais aussi avec les républicains.
01:24:21Ce qu'il dit c'est que
01:24:23les socialistes vont essayer de débaucher
01:24:25les élus de gauche de la Macronie
01:24:27mais pourquoi les socialistes essayent de faire ça ?
01:24:29Mais à la fin ils finiront avec
01:24:31les macronistes et les républicains, j'en suis convaincu.
01:24:33Mais pourquoi ils essayent de débaucher ?
01:24:35C'est qu'ils n'ont pas de majorité et qu'il leur faut 90 députés
01:24:37donc il faut bien qu'ils aillent les chercher quelque part
01:24:39pour appliquer le programme
01:24:41donc les socialistes savent qu'ils ne peuvent pas gouverner
01:24:43donc ils vont essayer de débaucher
01:24:45des gens ailleurs. Ce qu'essaye de faire
01:24:47Emmanuel Macron en disant moi je suis le bloc central
01:24:49je vais aller prendre les républicains
01:24:51et une partie des socialistes et je fais une majorité.
01:24:53Emmanuel Bompard dit
01:24:55nous on ne va rien négocier avec personne
01:24:57on a un programme, on va l'appliquer
01:24:59sauf qu'il n'a que 190 députés
01:25:01et qu'il ne peut pas l'appliquer
01:25:03donc il trompe les gens
01:25:05et il accuse les socialistes d'être responsables de tout
01:25:07c'est classique à la gauche.
01:25:09Mais en même temps il a raison, les socialistes
01:25:11n'étaient pas obligés de signer ce programme stupide
01:25:13ils n'étaient pas obligés de mettre leur signature
01:25:15Là où il a tort c'est que le programme est inapplicable
01:25:17mais il a raison de dire
01:25:19il ne faut pas trahir.
01:25:21C'est du bon sens
01:25:23que quand vous avez un chez vous
01:25:25vous êtes propriétaire, vous êtes même locataire
01:25:27un locataire qui part en vacances
01:25:29et qui revient chez lui, son appartement est occupé
01:25:31c'est pour lui le bazar
01:25:33et pour le propriétaire, c'est quand même
01:25:35inimaginable de voir des gens qui nous disent en toute bonne foi
01:25:37la loi anti-squat on va revenir dessus
01:25:39et l'EPS signe
01:25:41alors maintenant qu'ils assument.
01:25:43Louis Dragnel, quelle est la coalition
01:25:45qui selon vous a le plus de chances
01:25:47d'aboutir pour former un gouvernement ?
01:25:49Moi je pense que ça va se faire en fait dans l'autre sens
01:25:51de celui qu'on peut imaginer. C'est à dire que les partis
01:25:53politiques ne vont pas parvenir à s'entendre comme ça
01:25:55et c'est pour ça que je suis convaincu que ça va
01:25:57prendre des mois et des mois. Et je crois
01:25:59aussi que c'est le pari d'Emmanuel Macron
01:26:01et c'est la raison pour laquelle il se prépare
01:26:03à avoir un gouvernement démissionnaire
01:26:05ce qui par ailleurs l'arrange pendant des mois et des mois
01:26:07et je pense que ça l'arrange
01:26:09très bien et Emmanuel Macron est très content de la situation
01:26:11Mais au-delà du mois de septembre vous pensez ?
01:26:13Ah je pense oui.
01:26:15Et je pense, je peux me tromper
01:26:17mais que ce que
01:26:19les partis politiques ne vont pas parvenir à faire
01:26:21par eux-mêmes pour des raisons
01:26:23idéologiques et puis un parti politique qui est chargé
01:26:25quand même de fixer un certain nombre de
01:26:27lignes et c'est normal et on ne peut pas en vouloir aux partis
01:26:29politiques, on ne peut pas en vouloir à LR de ne pas
01:26:31vouloir se marier avec le PS et réciproquement
01:26:33c'est tout à fait normal et c'est compréhensible
01:26:35et c'est pas de la tambouille, c'est pas de la magouille
01:26:37parce que souvent on a tendance à dire oui tout ça c'est
01:26:39de la politique de bas étage. Non en fait
01:26:41la politique c'est ça et pour permettre
01:26:43ensuite de dégager des lignes claires
01:26:45et la mise en application d'une vraie politique
01:26:47proposée aux électeurs il faut passer
01:26:49par la case entre guillemets
01:26:51on met les mains dans la glaise.
01:26:53Et donc à la fin moi je pense que
01:26:55comment est-ce qu'on va sortir
01:26:57tout doucement de la situation
01:26:59c'est simplement à travers le fait que
01:27:01beaucoup de parlementaires
01:27:03vont se dire bon peu importe leur couleur politique
01:27:05on ne va quand même pas
01:27:07laisser le pays dans cet état-là, est-ce qu'on ne peut pas s'entendre
01:27:09sur tel ou tel texte
01:27:11et ça dépassera totalement la question
01:27:13de la couleur politique du député
01:27:15et vous aurez des députés modem avec des LR et peut-être
01:27:17certains PS qui diront bon on va peut-être
01:27:19faire je sais on va proposer même
01:27:21pour le budget alors peut-être pas
01:27:23le budget que nous républicains ou nous
01:27:25PS aurions aimé mais peut-être
01:27:27que sur un certain nombre de sujets on est d'accord
01:27:29il faut que la France ait un budget et donc je pense
01:27:31que ça va se faire par l'addition
01:27:33si vous voulez d'un certain
01:27:35nombre d'individualités à l'Assemblée nationale
01:27:37ça fonctionnera beaucoup plus
01:27:39par ça que par des alliances
01:27:41politiques telles qu'on peut les imaginer
01:27:43tout ça je pense que est très mouvant
01:27:45on va apprendre
01:27:47une nouvelle manière de faire de la politique je pense pendant
01:27:49quelques mois et peut-être quelques années
01:27:51Et après la situation politique
01:27:53la situation financière de notre pays
01:27:55puisque la Cour des comptes vient de publier son
01:27:57rapport annuel sur la
01:27:59situation et les perspectives des finances
01:28:01publiques et sans surprise et bien l'année
01:28:032023 est une très mauvaise année
01:28:05pour les comptes de l'État, la France
01:28:07doit réduire sa dette qui s'est creusée
01:28:09à presque 3 160 milliards
01:28:11d'euros. Les explications
01:28:13de Naomi Hardy
01:28:15La dette française est passée à
01:28:17111% du PIB
01:28:19à titre indicatif les limites européennes
01:28:21se placent à 60%
01:28:23Pierre Moscovici, premier
01:28:25président de la Cour des comptes tire la sonnette
01:28:27d'alarme. Le prochain gouvernement
01:28:29devra s'emparer de cette situation
01:28:31de finances publiques, il devra réduire
01:28:33notre endettement. Nous avons une dette publique
01:28:35de 3 100 milliards d'euros, elle sera
01:28:37probablement de 3 600 milliards
01:28:39d'euros en 2027.
01:28:41Réduire la dette publique, c'est pas une politique de droite
01:28:43c'est pas une politique de gauche, c'est un impératif
01:28:45pour tous. Nos voisins ont eux aussi
01:28:47connu une période compliquée due au
01:28:49Covid et à l'inflation. Pour
01:28:51Pierre Moscovici, la dette française
01:28:53est exceptionnelle en Europe.
01:28:55Tous les États européens ont protégé leurs citoyens
01:28:57exactement de la même manière
01:28:59simplement nous avons 15 points
01:29:01de dette publique de plus
01:29:03qu'avant la crise Covid alors que les autres
01:29:05ont 4,7, 3,2
01:29:07bref, les autres se sont désendettés
01:29:09nous, nous n'avons jamais depuis
01:29:11entrepris d'efforts de désendettement
01:29:13donc je ne suis pas totalement persuadé ou convaincu
01:29:15si vous le comprenez par cet argument.
01:29:17Le 11 juillet, le ministre de l'économie
01:29:19Bruno Le Maire expliquait
01:29:21devoir dégager 25 milliards d'euros
01:29:23d'économies pour tenir les objectifs
01:29:25de finances publiques, c'est-à-dire un déficit
01:29:27public de 3% en 2027
01:29:29alors qu'il était à 5,5
01:29:31l'an dernier.
01:29:33Nathan Devers, nous avons une situation
01:29:35financière et budgétaire
01:29:37qui est explosive en France
01:29:39nous avons une situation politique qui l'est également
01:29:41nous aurons à partir de demain un gouvernement
01:29:43qui sera un gouvernement démissionnaire pour au moins
01:29:45tout l'été, si ce n'est plus
01:29:47pendant ce temps-là, qui prépare le budget ?
01:29:49Oui, vous avez raison, on est dans une situation
01:29:51il faut mettre le mot, d'irresponsabilité
01:29:53ça me fait un peu rire, enfin c'est pas drôle
01:29:55Le budget qui doit être voté
01:29:57en tout cas à partir du mois d'octobre à l'Assemblée nationale
01:29:59Avec des enjeux qui sont vraiment là vitaux
01:30:01J'emploie le mot d'irresponsabilité
01:30:03à dessein parce qu'une des raisons
01:30:05de cette dette, ça a été très bien expliqué
01:30:07dans le sujet, pas seulement en France, chez nos voisins
01:30:09mais particulièrement en France, ça a été la politique
01:30:11sanitaire, enfin
01:30:13sanitaire, la politique économique
01:30:15adoptée pendant l'épidémie
01:30:17Le quoi qu'il en coûte, je donnerai juste un micro
01:30:19exemple, mais parce qu'il faut rappeler les choses
01:30:21quand au bout de
01:30:23en septembre 2020, les restaurateurs
01:30:25avaient proposé
01:30:27un protocole très précis
01:30:29permettant de rouvrir
01:30:31avec moins de clients, avec des vitres
01:30:33en plexiglas entre chaque client
01:30:35et que le gouvernement avait dit
01:30:37non, avait fait un veto clair
01:30:39ça c'est par exemple, il y a eu
01:30:41ça a coûté extrêmement cher, et ceux
01:30:43qui critiquaient à l'époque cette politique
01:30:45là, on les traitait d'irresponsables
01:30:47Or, c'est à mon avis d'ailleurs le problème
01:30:49de la dette, c'est qu'en soi
01:30:51être endetté, que ce soit à l'échelle d'un foyer
01:30:53d'un ménage, que ce soit à l'échelle d'une nation
01:30:55le problème n'est pas, si vous voulez, la quantité
01:30:57d'endettement, mais c'est
01:30:59dans quelle méthode, dans quelle stratégie
01:31:01dans quelle vision d'avenir, cette dette
01:31:03vient s'investir, et là si la dette
01:31:05elle est générée par de l'argent qui a en grande partie
01:31:07été jeté par les fenêtres, c'est là
01:31:09qu'il y a un problème, ça veut dire un argent qui ne crée
01:31:11pas de la richesse, qui est juste lié à des dépenses
01:31:13qui étaient vraiment contestables
01:31:15et qui n'ont pas été contestées, avec une sorte
01:31:17à l'époque de camp de la raison, qui adoptait
01:31:19le monopole de la rationalité
01:31:21économique, de la rationalité politique
01:31:23quitte à que c'est d'irresponsables, quiconque
01:31:25avait un regard un tout petit peu critique
01:31:27de ce qui était fait, et qui aujourd'hui
01:31:29se retrouve en situation, excusez-moi
01:31:31mais d'irresponsabilité, c'est le mot
01:31:33François Nippony, est-ce que d'abord vous pensez que
01:31:35les français ont bien conscience de la
01:31:37situation, et ce que dit aussi
01:31:39le premier président de la Cour des Comptes
01:31:41Pierre Moscovici, c'est que le
01:31:43programme du nouveau Front Populaire, il est inapplicable
01:31:45parce qu'il coûterait une fortune
01:31:47Il vit entre les lignes
01:31:49Les français à la fois ils le comprennent
01:31:51mais quand on leur a dit
01:31:53quoi qu'il en coûte on peut y aller
01:31:55ils disent mais on veut en profiter aussi
01:31:57quand ils ont vu qu'on avait déversé des milliards
01:31:59gratuitement, parce qu'en fin de compte
01:32:01on avait de la...
01:32:03le quoi qu'il en coûte c'est à peu près 400 milliards
01:32:05oui mais c'était à un moment c'était open bar, donc les français
01:32:07ils disent il faut être raisonnable mais pas pour nous
01:32:09moi je veux bénéficier
01:32:11d'avantages, les autres il faut qu'ils fassent
01:32:13économie, moi je veux bénéficier d'avantages
01:32:15et puis Pierre Moscovici a raison de dire
01:32:17un,
01:32:19pourquoi voulez-vous, on comprend un peu mieux
01:32:21maintenant pourquoi ni le Nouveau Front Populaire
01:32:23ni le Rassemblement National ne voulaient
01:32:25en fait du pouvoir, parce que celui qui
01:32:27va présenter le budget dans deux mois
01:32:29il va être obligé de faire une saignée
01:32:31sociale, pour équilibrer les comptes
01:32:33une saignée sociale carrément
01:32:35oui parce que le budget
01:32:37c'est pas les petites économies, un peu moins de fonctionnaires
01:32:39les grands comptes c'est
01:32:41les comptes sociaux, 500 milliards
01:32:43vous essayez de diviser
01:32:45de 10% les comptes sociaux
01:32:47vous trouvez 50 milliards tout de suite
01:32:49en chargeant des collectivités locales, 80 milliards
01:32:51c'est relativement entre guillemets
01:32:53facile de taper dedans, ça fera de la casse
01:32:55mais on peut dire voilà les grandes masses
01:32:57et c'est là dessus qu'il faut aller chercher les économies
01:32:59c'est pas sur les petits bouts de chandelles
01:33:01ça ça n'a jamais marché
01:33:03donc celui qui va faire le budget il va être obligé
01:33:05de faire des coupes sombres
01:33:07ça s'appelle la rigueur ce que vous nous décrivez
01:33:09oui mais quand on en a une situation comme celle-là
01:33:11la bonne gestion et le bon sens
01:33:13l'entraînement à 110%
01:33:15du PIB et un déficit
01:33:17presque à 4,5-5%
01:33:19vous dites la France va être obligée
01:33:21de mener une politique de rigueur
01:33:23obligatoirement, après c'est le choix
01:33:25des secteurs de rigueur
01:33:27et je crois que beaucoup de français nous disent
01:33:29mais l'immigration coûte très cher
01:33:31peut-être que ça sur la politique sociale
01:33:33est-ce qu'on peut se poser la question
01:33:35est-ce que quelqu'un qui arrive aujourd'hui
01:33:37sur le territoire national
01:33:39peut avoir les mêmes droits sociaux que quelqu'un
01:33:41qui y est depuis 10 ans, qui y travaille
01:33:43c'est une vraie question
01:33:45après il y a le problème de la vérité
01:33:47par exemple sur les retraites
01:33:49on nous a caché, on continue à nous cacher
01:33:51que les chiffres que nous donnent
01:33:53sont absolument pas exacts
01:33:55pour le secteur public, il y a une masse d'endettement
01:33:57considérable qui est cachée
01:33:59exemple à SNCF
01:34:01vous regardez les comptes de SNCF
01:34:03vous allez voir retraite et vous voyez que c'est équilibré
01:34:05si vous touchez encore à ça à la SNCF
01:34:07on n'aura plus de train pendant 6 mois
01:34:09vous vous dites c'est très bien
01:34:11c'est équilibré
01:34:13c'est le prix à payer
01:34:15il faut passer par un moment de vérité
01:34:17ça peut demander un vrai rapport de force
01:34:19pourquoi je prends l'exemple de la SNCF
01:34:21parce que les comptes sont
01:34:23structurellement déficitaires sur les retraites
01:34:25ça peut s'expliquer, mais dans les comptes officiels
01:34:27c'est équilibré, pourquoi ?
01:34:29parce que c'est les dotations de l'Etat
01:34:31c'est de l'argent, et la SNCF, rappelez-vous
01:34:33ce qui s'est passé il n'y a pas si longtemps
01:34:35ça fait un mois et demi de mémoire
01:34:37où il y a eu un accord entre guillemets
01:34:39qui a déshabillé entièrement les textes sur la retraite
01:34:41c'est-à-dire que la caissière de mon supermarché
01:34:43où il demande de faire un effort sur la retraite
01:34:45et le cheminot
01:34:47pour éviter les blocages pendant les Jeux Olympiques
01:34:49et bien ça, c'est de là l'acheter
01:34:51et ça se paye
01:34:53parce que votre capacité de nuisance est inférieure
01:34:55à celle du cheminot, et c'est ça qui est scandaleux
01:34:57c'est que selon votre capacité de nuisance
01:34:59vous pouvez obtenir ce que vous voulez
01:35:01et je trouve que ce n'est pas ça
01:35:03des relations syndicales honnêtes et respectueuses
01:35:05à chaque fois tout est fait sous la contrainte
01:35:07et sous la menace
01:35:09moi je pense que le sujet, effectivement
01:35:11il est philosophique et il est d'abord et avant tout moral
01:35:13il faut assumer de faire de la morale
01:35:15même avec les questions de finances publiques
01:35:17aujourd'hui ce qui est très gênant
01:35:19c'est qu'à chaque fois que vous posez la question
01:35:21à l'Elysée, à Matignon ou même à Bercy
01:35:23on vous explique de où est-ce qu'il faut taper
01:35:25effectivement c'est la stratégie
01:35:27que vient de dénoncer François Puponi
01:35:29très brièvement
01:35:31vous disiez, voilà
01:35:33c'est la technique du saupoudrage
01:35:35on prélève un tout petit peu un peu partout
01:35:37pas trop mal à une catégorie de population
01:35:39en particulier
01:35:41et on essaie de faire des petits efforts
01:35:43mais globalement il n'y a rien de significatif
01:35:45et je pense qu'effectivement on est à un moment
01:35:47une forme d'heure de vérité
01:35:49parce qu'en fait on ne peut pas continuer comme ça
01:35:51encore des années et des années
01:35:53parce qu'on ne nous prêtera plus
01:35:55la charge de la dette devient insupportable
01:35:57pour le budget d'Etat
01:35:59et on ne peut pas se dire
01:36:01qu'à chaque fois ce qu'on entend
01:36:03c'est de toute façon on va faire un budget
01:36:05où on tape sur une croissance de X%
01:36:07et à chaque fois on a l'impression
01:36:09que dès qu'on pose un problème
01:36:11on dit mais ne vous inquiétez pas la croissance sera forte
01:36:13mais mettons de côté peut-être
01:36:15même la croissance
01:36:17le sujet fondamental et moral
01:36:19c'est est-ce qu'on peut continuer de dépenser
01:36:21autant d'argent peu importe le niveau de croissance
01:36:23est-ce qu'on peut continuer
01:36:25de gaspiller de l'argent parce qu'il y a énormément
01:36:27de gaspillage et l'honnêteté
01:36:29quand on est politique aussi c'est de
01:36:31prendre parfois un peu le taureau par les cornes et de se dire
01:36:33ok peut-être que pendant 20 ans on a fait comme ça
01:36:35peut-être que ça va désavantager
01:36:37certaines personnes
01:36:39mais si vous êtes un bon gestionnaire
01:36:41si vous oeuvrez pour le bien commun
01:36:43et bien parfois il faut régler des situations
01:36:45qui sont soit complètement périmées
01:36:47soit désuètes, soit même
01:36:49totalement inéquitables
01:36:51et n'oublions pas que nous avons
01:36:53un déficit de la balance commerciale
01:36:55de 100 milliards par an
01:36:57François Dupony ce que vous nous décrivez là
01:36:59tous les quatre est quand même extrêmement inquiétant
01:37:01parce que ça veut dire qu'on se prépare à un budget
01:37:03de rigueur, c'est le terme que vous avez
01:37:05employé, donc avec probablement
01:37:07des manifestations qui seraient importantes
01:37:09à un moment où nous vivons une très grande instabilité politique
01:37:11donc tout cela est quand même un contexte
01:37:13très très explosif
01:37:15C'est pour ça qu'on est politiquement dans une crise majeure
01:37:17budgétairement des comptes publics dans une
01:37:19crise majeure et on a une
01:37:21incapacité politique à régler cette crise
01:37:23donc l'inquiétude elle est totale
01:37:25je répète, le budget il se prépare
01:37:27normalement à partir du mois de mai
01:37:29les ministres sont dans les arbitrages
01:37:31etc. et au septembre lorsque la loi
01:37:33de finances est présentée à l'Assemblée nationale
01:37:35c'est le fruit de 5-6 mois
01:37:37de négociations
01:37:39là aujourd'hui c'est les services qui
01:37:41préparent un peu le budget
01:37:43et on ne sait pas qui va venir défendre ce budget
01:37:45sur quelle ligne politique et on ne sait pas à quelle majorité
01:37:47donc on est effectivement dans une crise
01:37:49qui est majeure
01:37:51Et tout cela à un moment où la France est placée par Bruxelles
01:37:53sous surveillance pour déficit
01:37:55excessif. Merci à tous les quatre d'être venus
01:37:57ce soir dans Punchline
01:37:59dans un instant vous avez rendez-vous sur Europe 1
01:38:01avec Pierre De Villeneau pour Europe 1 soir
01:38:03bonsoir Pierre, qui sont
01:38:05vos invités ce soir. Bonsoir Yohann
01:38:07puisque vous en parlez, Pierre Moscovici
01:38:09le premier Président de la Cour des Comptes
01:38:11sera l'invité d'Europe 1 à 19h15
01:38:13les finances publiques du pays sont devenues intenables
01:38:15que faut-il faire de surcroît dans cette période
01:38:17incertaine ? Et puis à 20h10
01:38:19l'insoumise Daniel Obono et Léphiron
01:38:21les négociations à gauche, que va-t-il se passer
01:38:23maintenant ? Merci beaucoup Pierre
01:38:25rendez-vous donc avec vous sur Europe 1
01:38:27et puis sur CNews vous avez rendez-vous dans un instant
01:38:29dans Face à l'Info avec
01:38:31Élodie Huchard, merci à vous de nous avoir suivis
01:38:33très belle soirée à tous, à demain !