Emmanuel Macron a dissous l’Assemblée nationale, un choix qu’il dit assumer, mais qui lui porte préjudice. Même dans son camp, cette décision n’est pas toujours soutenue. Tout comme le Président, un chef d’entreprise peut se retrouver à prendre les mauvaises décisions et perdre son autorité.
Comment faire face à cela ?
Arnaud Ardoin vous en parle dans COACH ARNAUD.
Comment faire face à cela ?
Arnaud Ardoin vous en parle dans COACH ARNAUD.
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00:00Comment maintenir son autorité quand on a commis une erreur stratégique ?
00:03Voilà une question épineuse et vous voyez peut-être où je veux en venir.
00:06C'est l'histoire d'un homme puissant qui aime décider seul ou en très petit comité
00:09et qui a décidé de prendre une décision importante, dissoudre l'Assemblée nationale.
00:13Cet homme décide de mettre en scène sa décision en demandant à une photographe
00:18d'immortaliser les visages de ceux qui découvrent en live, en direct, la nouvelle.
00:23Un PDG peut aussi choisir de faire pivoter son entreprise
00:26en prenant tout le monde de court.
00:27C'est plus compliqué en entreprise parce qu'il y a un conseil d'administration et des garde-fous.
00:31Mais cela reste possible qu'un homme d'affaires, un décideur, un capitaine,
00:36décide de faire pivoter son entreprise en lui faisant peut-être prendre le mauvais chemin.
00:40En politique, en revanche, il est possible de renverser la table
00:42en une décision aussi grave que celle de dissoudre.
00:45Peut-être était-il nécessaire de se poser quelques questions au préalable
00:47avant de prendre une décision aussi grave.
00:49Le président s'est-il posé ces questions ?
00:51Est-ce que cette décision, aussi bonne soit-elle,
00:54est-elle placée au bon moment dans le calendrier ?
00:56Est-il judicieux dans cette temporalité de prendre une décision
00:59qui allait décaler, déstabiliser l'ensemble du corps électoral et des citoyens ?
01:04La décision, encore une fois, aussi juste soit-elle,
01:07ne risque-t-elle pas de provoquer plus de dégâts que de bienfaits ?
01:10Enfin, lorsque la décision est prise et qu'elle suscite de l'émoi, des angoisses,
01:14au-delà de ce qu'on avait pu imaginer,
01:15faut-il garder le cap ou au contraire faire amende honorable ?
01:18Le président, lui, dans les rues du Touquet, vous l'avez probablement entendu, a gardé le cap.
01:22Vous n'avez jamais regretté depuis le 9 juin ?
01:24À aucun moment ?
01:25Quelques jours à peine après ce choix,
01:27le président était déjà désavoué par ses alliés, ses amis d'hier,
01:31estimant qu'il avait dissout la démocratie.
01:34Et ainsi, il lui indiquait qu'il n'avait plus sa place et que son choix le mettait hors-jeu.
01:38Affaire terminée, pas si simple.
01:40Est-ce que ce type d'attitude, qui pourrait être considérée comme de l'arrogance,
01:43est une attitude positive ?
01:45Regardez, c'est vrai en politique, mais c'est vrai aussi dans le sport,
01:48des coachs sportifs, je pense à Raymond Domemecq, à Mourinho,
01:51toujours dans le football, ils étaient provocateurs, arrogants en conférence de presse.
01:54Ils agaçaient aussi, mais ils avaient des résultats.
01:56Mais le jour où la mécanique s'est grippée, c'était la Lali.
01:59On se souvient de l'Afrique du Sud, de ces joueurs ne voulant pas
02:03descendre du bus, des joueurs de l'équipe de France,
02:06où Mourinho, bien qu'il a justement doucement été mis sur le banc de touche,
02:10et c'est le cas de le dire, on les avait encensés, admirés,
02:13on les jetait aux orties.
02:14Et les journalistes, d'ailleurs, de rappeler cet adage,
02:17ces trois ailes, vous les connaissez,
02:20je lèche, je lâche, je lynche.
02:23À méditer.
02:23À très très bientôt, évidemment, pour un prochain Un coup de chardon.