• il y a 3 mois

Pendant deux semaines, Eliot Deval et la rédaction d'Europe 1 vous propose deux heures de décryptage d'analyse autour des élections législatives.
Retrouvez "Eliot Deval sur Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/eliot-deval-sur-europe-1

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Transcription
00:00Merci Émilie. On se retrouve à 17h bien sûr pour un nouveau point sur l'actualité.
00:06Ça vous fait rire parce que je ne sais pas quand il y a le jingle.
00:09Mais oui, normalement il y a un jingle, non ?
00:12Oui, il y a eu.
00:14Et voilà, il y a eu un jingle, effectivement.
00:17On continue jusqu'à 18h, on est en direct bien sûr avec Gauthier Lebret de CNews,
00:23Gabrielle Cluzel de Boulevard Voltaire, avec Arthur Delaborde du service politique d'Europe.
00:28Notre invité politique jusqu'à 17h, Léon Desfontaines.
00:31Vous avez parlé de cette possibilité, du moins à Matignon, du Nouveau Fonds Populaire.
00:37Elle s'appelle Huguette Bello, députée française. Elle l'a été pendant plus de 20 ans.
00:42Elle est présidente du Conseil Régional de la Réunion.
00:45C'est le parti communiste français, donc votre parti, qui a proposé ce nom.
00:50Huguette Bello qui a été un soutien de Jean-Luc Mélenchon pour la campagne de 2022.
00:56Je vous propose d'écouter parce qu'elle a publié une petite vidéo.
00:59Elle dit un mot, elle, objectif 6ème République.
01:05Bello, Huguette, 70 ans, maire de Saint-Paul.
01:09Votre péché mignon ?
01:11La lecture qui n'est pas un péché.
01:13Maire de Saint-Paul depuis l'an dernier, déjà envie de changer d'air.
01:16Non, parce que Saint-Paul va y gagner.
01:18Candidate à 70 ans, avantages ou inconvénients ?
01:21Il n'y a que des avantages parce que j'ai l'expérience.
01:24Jeune, ça n'est pas une référence.
01:26Voyez le résultat.
01:27Donc ça, c'est sa présentation à Huguette Bello.
01:30Je vous propose maintenant sa toute dernière déclaration.
01:34Que se passe-t-il ? Est-ce qu'on peut l'écouter ?
01:38Écoutons la déclaration, on l'écoutera juste après.
01:41Normalement, il y a peut-être un petit problème.
01:44En tous les cas, est-ce que ça peut faire consensus ?
01:47Pour le coup, pas grand monde, je crois, connaît Huguette Bello.
01:52Non, les Français ne la connaissent pas ou la connaissent peu.
01:56Mais vous l'avez dit, elle a été députée, maire,
01:59elle est présidente de conseil régional.
02:02La question, c'est non pas est-ce que ça peut faire consensus dans l'opinion d'abord,
02:05mais est-ce que ça peut faire consensus au NFP ?
02:07Parce que ça fait une semaine quasiment que le second tour a eu lieu,
02:11un mois qu'ils essayent de se mettre d'accord sur un nom
02:15et ils sont incapables de se mettre d'accord sur un nom à l'heure qu'il est.
02:19Donc, Huguette Bello, c'est une proposition de Fabien Roussel.
02:22Je vois sur les réseaux sociaux, plutôt bien accueillis par la France Insoumise,
02:27plutôt bien accueillis par les écologistes.
02:29Donc, il reste le parti socialiste.
02:32Et ça coince depuis une semaine, en particulier entre le PS et la France Insoumise.
02:38Et on sait qu'en début de semaine, le PS avait l'ambition
02:41de former un groupe à l'Assemblée Nationale plus important que celui de LFI
02:45pour pouvoir dire, ça doit être chez nous, dans nos rangs,
02:47que le Premier ministre doit être sélectionné.
02:50Mais Huguette Bello, on verra dans les heures qui viennent,
02:52mais s'il ne reste plus qu'un groupe à convaincre,
02:54évidemment, ça va plutôt dans le bon sens,
02:56mais que de temps perdu pour le Nouveau Front Populaire.
02:58Sur les réseaux sociaux, du moins, on commence à voir des vidéos fleurir
03:01et notamment, par exemple, une vidéo où Gabriel Attal, éditeur ambique,
03:05est logieux lorsqu'il parle d'Huguette Bello.
03:08Huguette Bello qui a donc publié une vidéo cet après-midi
03:11où elle parle de la victoire du Nouveau Front Populaire
03:14et qui a en ligne de mire la fameuse Sixième République.
03:18Cette victoire du Nouveau Front Populaire à La Réunion
03:21valide la stratégie d'union,
03:24les candidats de la division qui ont été éliminés
03:28dès le premier tour.
03:30Et donc, c'est un état des choses qu'il faut changer.
03:33Peut-être qu'il faut marcher sur la route,
03:36commencer à marcher sur la route de la Sixième République.
03:38Sur la route de la Sixième République, Gabriel Cluzel.
03:42Non mais je vous laisse imaginer quand même le chemin parcouru,
03:45je vous renvoie il y a quelques jours, j'allais dire quelques semaines,
03:48mais c'est quelques jours, il y a les européennes,
03:51coup de tonnerre, le Rassemblement National arrive en tête.
03:54C'est quoi le Rassemblement National ?
03:56C'est une majorité de Français qui demande plus de sécurité,
03:59moins d'immigration, plus de France.
04:01Nous sommes quelques jours plus tard,
04:03les médias sont en train de réfléchir à un Premier ministre
04:06soutien de Jean-Luc Mélenchon, c'est-à-dire
04:09plus d'immigration, moins de sécurité, plus de Palestine.
04:12Alors moi, pardon de poser cette question extrêmement simple,
04:17mais j'imagine que beaucoup de Français ordinaires se la posent.
04:20Quelle est la logique dans tout ça ?
04:21Et est-ce qu'on imagine un instant
04:23que ça va régler la bordélisation du pays ?
04:25Monsieur Desfontaines, porte-parole du Parti communiste français,
04:28peut-être que vous souhaitez répondre.
04:29En effet, le raisonnement est un peu simple,
04:31je dirais même un peu simpliste, au contraire.
04:33Oui, ça c'est toujours ce qu'on répond quand on ne sait pas quoi répondre.
04:35Ceux qui proposent plus de sécurité aujourd'hui, c'est nous.
04:37Nous sommes les seuls à proposer des postes de fonctionnaires de police.
04:39Nous sommes les seuls à dire qu'il faut recruter des gendarmes,
04:42qu'il faut rénover x milliers de commissariats et de gendarmes.
04:45Oui, c'est des professeurs que nous avons écrits noir sur blanc.
04:47Non, mais vous parlez du nouveau front populaire ?
04:49Ben oui, noir sur blanc, vous écrivez par exemple
04:51qu'il faut démanteler la Bravem.
04:53Noir sur blanc, vous expliquez qu'il faut enlever des moyens comme le LBD, etc.
04:57Ben si, vous dites noir sur blanc.
05:00Le démantèlement de la Bravem, c'est pas pareil que dire
05:03qu'il faut supprimer les postes de fonctionnaires de police,
05:05y compris ceux qui sont en charge du maintien de l'ordre dans les manifestations.
05:09Parce que la Bravem, elle n'existait pas il y a dix ans.
05:12Et pour autant, les manifestations se passaient mieux.
05:15Non, mais des fois, il faut se poser les questions.
05:17Aujourd'hui, il y a une sorte d'impunité dans les manifestations.
05:19Pas du tout.
05:21Aujourd'hui, il y a une répression dans les manifestations.
05:23Et on a un problème aujourd'hui, en effet, dans la politique du maintien de l'ordre.
05:26Après, je vous redonne la parole.
05:29Des manifestations sur le terrain, j'en ai fait des dizaines.
05:32Et notamment avec ces Bravem.
05:34Moi, ce qui me surprend toujours, c'est ceux, les politiques,
05:37qui font la leçon aux Bravem,
05:40et qui n'ont pas été capables de faire une manifestation
05:43avec les policiers sur le terrain.
05:45Je crois qu'il y avait un sénateur socialiste
05:47qui avait fait le choix d'y aller pour comprendre un peu ce qu'ils vivaient.
05:50À chaque manifestation, monsieur Defontaine,
05:52que j'ai pu faire sur les manifestations les plus tendues,
05:54c'est un miracle qu'il n'y ait pas eu un mort du côté des forces de l'ordre.
05:57D'accord ? Donc vous avez des groupes qui arrivent,
06:00qui balancent des pavés, des vitres, etc.
06:03Vous avez, le 1er mai de l'année dernière,
06:06un des membres des forces de l'ordre
06:09qui a fini en torche humaine.
06:12Après, on peut dire ce que vous voulez.
06:15Quand vous me dites qu'on est les seuls à vouloir plus de sécurité,
06:18je n'ai pas l'impression, en discutant avec les forces de l'ordre ou les policiers,
06:21qu'ils soient de votre avis.
06:23Moi, j'en ai parlé avec des gendarmes qui se plaignaient, en effet,
06:26de la distorsion des ordres,
06:29des formations qu'ils ont en termes de maintien de l'ordre,
06:32comme l'a fait la Bravem et la gendarmerie de l'autre côté.
06:35Ils n'ont pas les mêmes politiques de maintien de l'ordre.
06:38Donc aujourd'hui, il y a une forme d'incohérence qui fait qu'en effet,
06:41les manifestations, la préservation de l'ordre public dans les manifestations
06:44et tout simplement aussi permettre aux manifestants de pouvoir s'exprimer
06:47de manière sécurisée, aujourd'hui, elle ne convient pas.
06:50Mais je pense que tout le monde peut en convaincre.
06:53Ce que je dis, c'est qu'aujourd'hui, il faut revoir la politique de maintien de l'ordre
06:56pour permettre aux manifestations de se passer pour le mieux.
06:59Ce que nous disent nos concitoyens et nos concitoyens, la plupart du temps,
07:02ils ne nous parlent pas des maintiens de l'ordre dans les manifestations,
07:04ils nous parlent de leur propre sécurité.
07:06Et ce qui s'est passé depuis les années Sarkozy,
07:08c'est que ce qu'ils observent, c'est qu'il y a moins en moins de commissariats,
07:11c'est qu'il y a moins en moins de gendarmeries,
07:13c'est qu'il y a moins en moins de fonctionnaires de police sur le terrain
07:15et que les fonctionnaires de police et de gendarmerie
07:17travaillent dans des conditions qui se sont considérablement dégradées.
07:20Et bien aujourd'hui, le seul programme qui propose de rénover les commissariats
07:24Moi, j'ai grandi dans un quartier populaire,
07:26on avait un commissariat quand j'étais gamin.
07:28Aujourd'hui, il n'y a plus de commissariat.
07:30Il y a des députés qui marchent avec des gens où vous entendez
07:32tout le monde déteste la police.
07:34Mais moi, je ne déteste pas et j'aime.
07:36Mais je ne parle pas de vous.
07:37Mais c'est ça la difficulté, monsieur Defontaine,
07:39c'est que dans vos rangs, quand je dis dans les rangs,
07:41c'est du nouveau front populaire.
07:42Vous avez des élus de la République
07:44qui ont participé à des manifestations interdites,
07:47qui ont marché au son de tout le monde déteste la police
07:50et qui restaient à ces manifestations.
07:52Ils ont signé...
07:54On est en train d'écrire une nouvelle page de la gauche.
07:58La gauche qui souhaite faire de la défense du pouvoir d'achat
08:01et d'une réelle sécurité et tranquillité publique
08:03pour l'ensemble de nos concitoyennes et nos concitoyens.
08:05C'est ça le nouveau front populaire.
08:06Et on a besoin de faire émerger rapidement
08:09la tête du gouvernement une première ministre.
08:12Je pense que Huguette Bellot est bien placée pour le faire.
08:14Vous l'avez rappelé, monsieur Attal rappelait
08:16ses valeurs et ses principes républicains.
08:19Mme Berger en a fait de même, il me semble,
08:20lorsqu'elle s'est rendue également sur l'île de la Réunion.
08:23Le président de la République également.
08:24Je pense que c'est la personne la plus à même
08:26de rassembler largement les Français
08:28et de permettre enfin l'émergence d'un gouvernement
08:30qui puisse enfin agir pour l'intérêt des Français.
08:32Voilà notre boussole.
08:33On est avec Kytri, en direct ou pas ?
08:36On est avec Kytri.
08:37Bonjour Kytri, comment ça va ?
08:38Bonjour, bien et vous ?
08:40Bah écoutez, en pleine forme,
08:41je suis tellement triste que ce soit la dernière.
08:43Mais en même temps, je suis content
08:44parce que je verrai moins Gauthier Levray.
08:46Je vais vous venir aussi, il est à peu près d'ici.
08:49Bon, écoutez, nous les échanges,
08:51ils sont parfois un peu sportifs dans le studio,
08:55mais au moins ils sont sincères.
08:56Vous en pensez quoi d'ailleurs ?
08:58Alors non, je considère pas forcément
09:01les politiques comme des gens sincères,
09:03pas forcément tous les médias comme des gens sincères
09:07à cause de l'ARCOM,
09:09à cause de beaucoup de contrôles et autres.
09:11Je sais pas ce que vous voulez dire par là.
09:14Parce que tout est contrôlé.
09:16C'est normal qu'il y ait des contrôles.
09:20C'est normal qu'il faille faire attention à ce qu'on...
09:23Voilà, les appels à la haine,
09:25les fausses informations, etc.
09:27Moi, je suppose que ça,
09:28ce qui est parfois perturbant,
09:30c'est le contrôle à géométrie variable.
09:32C'est pour tout le monde.
09:33Bah voilà, bien sûr.
09:35Mais on parle pas de ça.
09:37On avance, on avance, on avance.
09:38Ils battent à coups de casques.
09:40J'ai l'impression d'être dans une...
09:43À la porte en poignée.
09:44Ah oui, vous voulez dire qu'à l'Assemblée nationale,
09:47ça peut chauffer parfois.
09:48Bon, alors, qu'est-ce que vous en pensez ?
09:50Vous voulez un ministre de gauche ou de droite ?
09:52Moi, je veux un ministre de la majorité.
09:54La majorité, c'est pas le Nouveau Front Populaire
09:56puisque le Nouveau Front Populaire,
09:58ce sont plusieurs partis.
09:59Ce n'est pas un seul et même parti.
10:01Le jour où tous les partis
10:03qui se sont mis dans le Nouveau Front Populaire
10:05décident d'un bureau du parti
10:07comme tous les autres partis,
10:08comme la création des partis,
10:09ok, je veux bien que ce soit eux.
10:11Aujourd'hui, LFI a des sièges,
10:13les écolos ont des sièges,
10:15tout le monde a des sièges.
10:17Donc, Nouveau Front Populaire, pour moi, c'est out.
10:19Ça n'existe pas.
10:21C'était une espèce de rame d'âme
10:23pour tous contre RN.
10:25Et le côté tous contre RN,
10:27je trouve ça assez antidémocratique.
10:30Venez, on s'allie contre
10:32le dernier de la classe dans le coin.
10:34C'est pitoyable.
10:36Et aujourd'hui, je suis désolée.
10:38Je suis désolée.
10:40Où Macron prend le parti
10:42qui a le plus de sièges,
10:44qui est très démocratique.
10:48Aujourd'hui, vous comptez
10:50les sièges par parti, c'est RN.
10:52Mais il tombe au bout de 48 heures aussi.
10:54Evidemment, il faut une majorité.
10:56Pour le coup, ce n'est pas une question
10:58de sièges, c'est-à-dire qu'il faut avoir
11:00une majorité absolue.
11:02La majorité, aujourd'hui,
11:04personne n'est d'accord.
11:06C'est pour ça que ça bloque.
11:08Mais même s'il démissionne,
11:10vous avez bien compris, Kytrie,
11:12que pendant un an minimum,
11:14on doit avoir cette
11:16assemblée nationale plurielle.
11:18On ne fera rien pendant un an.
11:20Les Belges nous ruineront ça
11:22pendant des mois et des mois
11:24quand ils n'avaient pas de gouvernement.
11:26Gautier Lebrecht connaît bien la Belgique.
11:28Pendant 22 mois, il n'y avait pas de gouvernement.
11:30Affaire courante. Il y avait un Premier ministre.
11:32Il se fait battre après par l'Irak, je crois.
11:34Ils ont eu le record du monde
11:36jusqu'à l'Irak, du pays sans gouvernement.
11:38Bon,
11:40espérons quand même qu'on trouve
11:42une alternative.
11:44On revient dans un instant. Merci beaucoup, Kytrie.
11:46Si, comme Kytrie, vous souhaitez réagir,
11:480180 20 39 21, M. Desfontaines,
11:50porte-parole du Parti communiste français,
11:52reste avec nous jusqu'à 17h.
11:54Je vais vous poser 2-3 questions,
11:56notamment sur le climat qu'il peut y avoir.
11:58C'est vrai que ça peut être un peu tendu entre les politiques,
12:00mais là, il y a autre chose.
12:02Il y a des syndicats qui sont en train de mettre la pression
12:04en disant que vous avez intérêt à mettre le nouveau Front populaire
12:06au gouvernement, et notamment
12:08une déclaration de Sophie Binet.
12:10Certes, l'AFP n'a pas relayé sa phrase,
12:12mais moi, je l'ai récupérée, la phrase.
12:14Je vais vous demander si vous la condamnez ou pas. A tout de suite.
12:24Un peu plus de 16h45,
12:26on est en direct jusqu'à 18h sur Europe 1
12:28pour le 16h18h.
12:30Si vous souhaitez réagir, vous prenez votre téléphone.
12:320180 20 39 21.
12:34En plus, c'est la dernière après 2 semaines ensemble.
12:36Donc, vraiment, on a hâte de vous retrouver
12:38en direct.
12:40On est toujours avec Gautier Lebret, avec Arthur Delaborde
12:42d'Europe 1, avec Gabriel Cluzel
12:44de Boulevard Voltaire, et notre invité
12:46Léon Desfontaines, porte-parole du Parti communiste français.
12:48On commence à découvrir
12:50pas mal de choses sur Madame Bello,
12:52qui est le nouveau visage,
12:54ou du moins, la candidate
12:56présentée par le PCF,
12:58qui pourrait représenter le nouveau front
13:00populaire à Matignon.
13:02C'est pas encore fait, il y a des blocages,
13:04on l'explique depuis tout à l'heure, mais
13:06on la découvre. Par exemple,
13:08nous, on découvre qu'elle n'avait pas
13:10voté le mariage pour tous quand elle était
13:12députée, que Catherine Vautrin,
13:14par exemple, avait été écartée pour
13:16ces raisons-là. Donc, c'est intéressant.
13:18Elle a changé d'avis
13:20sur le mariage ?
13:22Elle s'était abstenue, elle était maire de Saint-Paul,
13:24à La Réunion, peu de temps après,
13:26et elle a marié le premier couple
13:28de femmes sur l'île de La Réunion,
13:30le 14 juin 2013.
13:32Pour quelqu'un qu'on présente
13:34comme anti-mariage pour tous, je pense que c'est
13:36à revoir la copie. Non, parce que j'ai vu
13:38passer sur les réseaux sociaux, et c'est pour ça
13:40que je m'y étais préparé. La réalité, c'est que
13:42bien évidemment qu'aujourd'hui, ce n'est pas
13:44à l'heure du jour.
13:46C'est d'ailleurs ça qui est intéressant,
13:48c'est que quand une personne
13:50émerge dans la vie politique,
13:52ensuite, il faut lui demander ce qui a
13:54pu se passer auparavant,
13:56ses convictions, où elle peut aller,
13:58puisque c'est quand même elle, en tous les cas,
14:00qui pourrait devenir la chef
14:02du gouvernement, donc on a besoin de comprendre
14:04sa vie. Je voudrais vraiment qu'on revienne sur la secrétaire
14:06générale de la CGT, Sophie Binet.
14:08Ça s'est passé avant-hier, si je ne
14:10m'abuse, ou hier. Emmanuel Macron,
14:12elle appelait Emmanuel Macron à sortir du déni,
14:14car il a perdu les élections, selon elle,
14:16après la publication de la lettre que le chef d'État
14:18a adressée aux Français.
14:20Et voilà ce qu'elle dit hier matin, si je ne
14:22m'abuse, sur LCI,
14:24des réceptions de sa lettre, la CGT des cheminots,
14:26puisque la CGT des cheminots a décidé
14:28d'appeler des rassemblements le 18 juillet
14:30devant les préfectures, et l'Assemblée
14:32pour mettre l'Assemblée Nationale sous
14:34surveillance et appeler au respect
14:36du vote populaire. Donc moi, M.
14:38Desfontaines, depuis le début de l'émission, vous nous
14:40expliquez, voilà, il faut respecter la démocratie,
14:42il faut respecter le vote, mettre
14:44sous surveillance l'Assemblée Nationale.
14:46Vous condamnez ou pas ?
14:47Non, je ne condamne pas, mais la question c'est
14:49qu'est-ce qu'il y a derrière le mettre sous surveillance ?
14:51Ce que je dis, c'est que la démocratie,
14:53il y a bien sûr la démocratie qui s'exprime à l'Assemblée Nationale
14:55et dans nos institutions.
14:56C'est normal de mettre sous surveillance l'Assemblée Nationale ?
14:58Il y a aussi la démocratie sociale.
14:59Mais ça veut dire quoi ?
15:00Ce que ça veut dire, c'est qu'il faut aussi que les
15:02forces syndicales, les forces sociales
15:04puissent aussi exprimer la remondication
15:06légitime des travailleurs, et que oui,
15:08on aura besoin, je le dis aussi, on aura
15:10besoin, en effet, d'avoir le soutien
15:12des syndicats si nous voulons
15:14pouvoir mettre en place certaines mesures.
15:16Vous voulez mettre l'Assemblée Nationale sous surveillance,
15:18M. Desfontaines ?
15:19C'est vraiment l'exemple de la réforme des retraites.
15:21Mais attendez, c'est deux choses différentes.
15:22Est-ce que vous voulez, oui ou non, mettre
15:24l'Assemblée Nationale sous surveillance ?
15:26Elle est sous surveillance, elle est filmée,
15:28H24, l'Assemblée Nationale, tous les débats sont publics.
15:30Ne prenez pas pour des imbéciles, M. Desfontaines.
15:32Mais je vais vous dire ce qu'il y a derrière.
15:33Ce qu'il y a derrière, c'est qu'il y en a une syndicaliste
15:35qui met la pression sur des députés élus par la Nation.
15:38Comme lors de la réforme des retraites.
15:39Et si, pendant la réforme des retraites, les syndicats
15:41n'étaient pas descendus dans la rue pour mettre la pression
15:44C'est ça votre vision, il faut mettre sous surveillance
15:48l'Assemblée Nationale ?
15:49Bien sûr, il faut surveiller le vote des députés.
15:51Moi, je l'ai toujours dit.
15:52J'ai dit, un des grands mâles français, aujourd'hui,
15:54c'est de ne pas connaître les débats à l'Assemblée Nationale.
15:56De ne pas savoir que les 88 députés
15:58du Rassemblement National, par exemple,
16:00ils ont voté contre l'augmentation des pensions de retraite.
16:02Ça, les Français, ils sont bien en droit de le savoir.
16:04Oui, il faut pouvoir alerter les Français sur ce sujet.
16:06Le lundi, Adrien Quatennens appelle à une marche
16:09vers Matignon, soutenue, vous me direz, les plus députés.
16:11Soutenue par Louis Boyard, qui est encore député.
16:14Le mardi, on a donc Sophie Binet qui nous dit
16:16qu'il faut surveiller l'Assemblée Nationale.
16:18Mettre sous surveillance.
16:19Mettre sous surveillance l'Assemblée Nationale et les députés.
16:21Qu'est-ce que ça veut dire ?
16:22En gros, vous votez mal, on ne sait pas ce qui se passe après.
16:24Et hier, il y a Aurélien Lecoq,
16:26qui a succédé à Adrien Quatennens dans sa circonscription,
16:29qui a qualifié Emmanuel Macron de forcené.
16:32Donc, quand quelqu'un est forcené, on doit le déloger.
16:34C'est ce qu'on fait avec un forcené.
16:36Donc, vous voyez bien ce qui est mis en avant
16:39par vos alliés, puisque ce sont vos alliés depuis une semaine.
16:42Et il y a un petit parfum quand même de sédition,
16:45de non-respect de la démocratie.
16:47Quand on met la pression à la fois sur Matignon,
16:49sur les députés à l'Assemblée Nationale,
16:51et qu'on qualifie le chef de l'État de forcené,
16:53franchement, ça ne sent pas bon.
16:54On peut aussi sortir de son contexte d'autres phrases.
16:56Emmanuel Macron a parlé de grenade dégoupillée.
16:58Je ne crois pas qu'il a voulu vraiment lancer une grenade dégoupillée.
17:00Je pense que ça faisait partie de l'image.
17:02Vous êtes de mauvaise foi.
17:03Franchement, monsieur Defontaine.
17:04Il ne faut pas sortir de son contexte.
17:06Il n'y a rien à sortir de son contexte.
17:07C'est très simple.
17:08Une personne qui appelle à mettre sous surveillance l'Assemblée Nationale,
17:11vous ne condamnez pas.
17:12Vous avez dit que vous ne me condamnez pas,
17:13parce que vous partagez, mais ça ne m'étonne pas d'ailleurs.
17:15C'est dans la fibre communiste.
17:17Mais qu'est-ce que ça veut dire mettre sous surveillance l'Assemblée Nationale ?
17:19Moi, je vous le demande.
17:20Je vous ai dit mon point de vue de ce que c'était que mettre sous surveillance l'Assemblée Nationale.
17:23C'est-à-dire surveiller les votes à l'Assemblée Nationale.
17:25Mais bien évidemment que les syndicats doivent faire ça.
17:27Quand ils ont mis en place à l'ordre du jour...
17:29Ils sont devant l'Assemblée.
17:30Ils sont chez eux en train de regarder les séances.
17:32Mais oui.
17:33Mais lorsqu'ils ont mis à l'ordre du jour la réforme des retraites,
17:35si les syndicats n'étaient pas descendus dans la rue
17:37pour pouvoir justement montrer que 8 Français sur 10
17:40étaient opposés à la réforme des retraites d'Emmanuel Macron,
17:42on n'aurait pas connu les mobilisations d'ampleur.
17:44Vous pensez qu'Emmanuel Macron est un forcené ?
17:45Et je pense qu'aujourd'hui...
17:47C'est un forcené ?
17:48En tout cas, la politique qu'il souhaite mettre en place
17:50et le fait de dire on reprend les mêmes, on recommence,
17:52oui, ça fait preuve aujourd'hui, en tout cas,
17:54d'une forme de déconnexion vis-à-vis de la réalité.
17:56Je pense qu'en effet, on a besoin un peu de bousculer tout ça
17:59en disant que les Français ont dit clairement
18:01qu'ils ne voulaient pas de sa politique
18:03et sa politique doit changer.
18:04Mais ils ont dit également, Monsieur Desfontaines,
18:06ils ont également dit qu'ils ne voulaient pas
18:08d'une majorité absolue Nouveau Front Populaire.
18:10Ils ont également dit qu'ils ne voulaient pas
18:12d'une majorité ni même relative du Rassemblement National.
18:16Donc, ils ont tout simplement exprimé un vote massif,
18:20ce qui n'était jamais vu depuis 1997,
18:22où aujourd'hui, vous avez trois blocs qui se neutralisent
18:26avec un qui a une courte tête devant l'autre.
18:29Arthur Delaborde ?
18:31Peut-être pour revenir sur cette légitimité démocratique
18:34du scrutin, il y a quand même un problème
18:36dans les commentaires qu'on entend depuis l'élection,
18:41depuis le deuxième tour, c'est qu'on entend que finalement,
18:43c'est le Nouveau Front Populaire, on entend
18:45chez vos alliés qui a remporté l'élection,
18:47on entend du côté de la Macronie
18:49qu'il n'y a pas de gagnant, qu'il n'y a pas de perdant
18:51et quand vous regardez quand même en pourcentage
18:54des suffrages exprimés ou en absolu,
18:56le RN arrive très largement en tête avec 10 millions de voix,
19:00vous êtes à un peu plus de 7 millions,
19:03ce qui fait que c'est le front républicain
19:05qui a dénaturé quelque part l'expression démocratique,
19:08ce n'est jamais arrivé sous la Ve République
19:10qu'un parti qui obtienne le plus de voix
19:12n'ait pas le plus de sièges à l'Assemblée.
19:15Et maintenant, est-ce que vous considérez vraiment
19:18avoir remporté cette élection ?
19:20Oui.
19:22En fait, soit on dit que le fonctionnement
19:25de la Ve République va dans le mur
19:27et qu'il faut remettre à 100% de la proportionnelle,
19:30à la limite, moi je suis prêt à l'entendre,
19:32on a un fonctionnement qui est celui de la Ve République
19:35que j'ai vivement critiqué depuis que je suis engagé en politique
19:38parce qu'en effet je pense qu'il n'est pas
19:40l'expression complètement en adéquation
19:43avec l'expression populaire.
19:45Mais la réalité c'est qu'aujourd'hui,
19:47les députés qui avaient une étiquette
19:49Nouveau Front Populaire,
19:51ils sont majoritaires à l'Assemblée Nationale.
19:53Grâce au désistement de Macronisme.
19:55Si on suit le fonctionnement de la Ve République,
19:57ça veut dire que c'est à eux de gouverner.
19:59Maintenant, moi j'entends que, Europe 1,
20:01vous vouliez peut-être remettre en cause
20:03les institutions de la Ve République.
20:05On peut les critiquer, mais on peut les changer.
20:07Évitez d'être dans la caricature,
20:09personne ne dit cela.
20:11Surtout quand on vous demande une question
20:13qui est simple, mais vous avez répondu
20:15avec toute franchise, mettre sous surveillance
20:17ça ne vous dérange pas. On redécouvre le communisme.
20:19Certains ne savaient plus ce que c'était.
20:21Et grâce à vous, maintenant, ça revient
20:23à l'ordre du jour.
20:25Je ne vois pas le problème de mettre sous surveillance
20:27l'Assemblée Nationale.
20:29Que des syndicalistes mettent la pression
20:31face des manifestations.
20:33Il y avait même 9 Français sur 10
20:35qui étaient contre cette réforme
20:37dans le secteur privé.
20:39C'est pas la première fois qu'elle déclenche la polémique.
20:41Quand le collectif Némésis
20:43et Place de la République,
20:45ce collectif de féministes identitaires
20:47qui brandit des pancartes contre Raphaël Arnaud
20:49et qui se retrouve lynchée
20:51par la foule, elle applaudit.
20:53Je ne sais pas de quoi vous parlez.
20:55Vous ne savez pas de quoi je parle ?
20:57Je peux vous envoyer la séquence.
20:59Je ne vous remets pas en cause, mais je ne sais pas de quoi vous parlez.
21:01On peut vous envoyer la séquence avant que ça se termine.
21:03Il nous reste 3 minutes, ça prend 30 secondes.
21:05Vous avez le collectif Némésis avec Alexis Cordier
21:07qui a voulu faire une action
21:09de mobilisation à Place de la République.
21:11Je crois que c'était
21:13quelques jours avant le second tour des législatives.
21:15Il s'avère que ce groupe a été
21:17lynché dans cette manifestation.
21:19Sophie Binet était sur l'estrade et elle a
21:21félicité l'exfiltration
21:23violente, ultra-violente
21:25de ce collectif.
21:27Elle a félicité l'ultra-violence ? En tout cas, moi je ne crois pas.
21:29Je ne pense pas que la violence résout quoi que ce soit dans les débats politiques.
21:31Roland est avec nous.
21:33Roland est avec nous.
21:35Cher Roland, bonjour. Vous avez 28 ans
21:37et vous venez de Saint-Étienne. Désolé de vous avoir fait attendre,
21:39cher Roland.
21:41Bonjour Eliott, bonjour à tous.
21:43J'imagine que vous nous écoutez depuis quelque temps.
21:45Vous souhaitez qui alors ?
21:47La question du jour, c'était un Premier ministre
21:49de gauche ou de droite ?
21:51Je souhaiterais qu'il y ait une coalition
21:53entre le Bloc central, donc Renaissance,
21:55et une partie,
21:57les Républicains. Mais pour une raison
21:59simple, Eliott Deval,
22:01ces gens sont fous.
22:03Le Nouveau Front Populaire, ces gens sont fous.
22:05On a Adrien Quatennens
22:07qui décide, qui va
22:09organiser une marche à Matignon.
22:11On a Sophie Binet
22:13qui veut mettre l'Assemblée nationale sous surveillance.
22:15Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Donc ça veut dire que c'est quoi ?
22:17C'est les occupations d'usines des années 30 ?
22:19On va occuper l'Assemblée nationale ? C'est ça pour moi ?
22:21Mettre sous surveillance ? Sophie Binet
22:23de la CGT qui dit ça, pour moi ce n'est pas anodin.
22:25Donc, très clairement,
22:27moi j'aurais mal au cœur, en tant que citoyen,
22:29que Emmanuel Macron désigne et nomme
22:31un Premier ministre issu des rangs
22:33du Nouveau Front Populaire, parce que
22:35on retrouve au sein du NFP
22:37et les filles, et les filles on les connaît,
22:39on sait comment ils fonctionnent, on sait
22:41les ambiguïtés qu'ils ont eues, on sait qu'ils ont
22:43fait de l'antisémitisme leur fonds de commerce.
22:45N'allez en défontaine
22:47qui ne voit aucun problème
22:49que l'Assemblée nationale,
22:51que le mot, le terme
22:53Assemblée sous surveillance ne pose aucun problème.
22:55Vous avez raison et le deval, on redécouvre
22:57ce que c'est le communisme. On redécouvre...
22:59Allez-y Roland, allez-y.
23:01Oui, on redécouvre
23:03un peu ce qu'est le communisme.
23:05Et très sincèrement,
23:07j'ai vraiment,
23:09je pense qu'on a besoin d'avancer.
23:11On est un pays qui est fort, on est un pays qui a des atouts.
23:13Et honnêtement,
23:15aux yeux du monde, on ne peut pas être
23:17gouverné par le Nouveau Front Populaire
23:19et la LFI et le Parti Communiste.
23:21C'est vraiment...
23:23C'est pas possible. Je pense
23:25sincèrement que le NFP est un danger
23:27pour la République du fait de la participation
23:29de la France Insoumise, très clairement.
23:31Bon, Léon Desfontaines, porte-parole du Parti
23:33Communiste Français va vous répondre
23:35et il nous reste une petite minute.
23:37Très bien, rapidement, la volonté de faire
23:39une coalition LR, Majorité
23:41Présidentielle, ça veut dire concrètement
23:43qu'on reprend les mêmes et on recommence.
23:45Et donc on bafoue l'expression populaire parce que
23:47quand même, s'il y a bien eu leçon qu'on tire de ces
23:49scrutins, ça a été rappelé par l'ensemble des chroniqueurs
23:51ici, c'est quand même qu'Emmanuel Macron
23:53a été rejeté par
23:55une bonne partie des Français par l'image de Téléfrançais.
23:57Donc les Français ne comprendraient pas
23:59qu'on prendrait les mêmes pour remener les mêmes politiques
24:01d'économie, de recul des services
24:03publics et d'attaque envers le monde
24:05social. Donc aujourd'hui, moi je pense qu'on a
24:07besoin de mettre le groupe, si on veut justement
24:09débloquer le pays, le groupe qui arrive en tête
24:11au gouvernement et après on nous jugera
24:13sur pièce, on nous jugera sur pièce, les députés
24:15les 577 députés jugeront
24:17sur pièce le gouvernement, s'ils veulent faire motion de censure
24:19sur du fond parce qu'ils sont en désaccord
24:21avec la politique que nous menons, ils seront
24:23en bon droit de le faire et si les Français
24:25rejettent cette politique, et bien non seulement
24:27ils pourront peut-être descendre dans la rue ou ils pourront
24:29discréditer le nouveau front populaire
24:31lors des prochaines élections. Et bien merci
24:33beaucoup Léon Desfontaines, j'espère que vous n'allez pas
24:35mettre Europe 1 sous surveil, ça ira.
24:37Tant mieux. Porte-parole du
24:39parti communiste français, c'était
24:41un grand plaisir de vous avoir reçu
24:43aujourd'hui, on revient dans un instant à 17h
24:450 à 80
24:4720, 39, 21 pour la dernière
24:49heure du 16h18, après deux
24:51semaines d'aventure sur Europe 1.
24:53Restez avec nous, à tout de suite.

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