Premier ministre NFP ? - Adrien Quatennens propose une «Grande marche populaire en direction de Matignon»

  • il y a 3 mois

Pendant deux semaines, Eliot Deval et la rédaction d'Europe 1 vous propose deux heures de décryptage d'analyse autour des élections législatives.
Retrouvez "Eliot Deval sur Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/eliot-deval-sur-europe-1

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Transcription
00:00On va aller sur du concret, on va arrêter la petite pologe parce que le concret c'est quoi ?
00:05Le concret c'est que vous avez des élus aujourd'hui ou d'anciens élus
00:08qui sont en train de mettre la pression pour qu'il y ait un gouvernement Nouveau Front Populaire.
00:12Or certes le Nouveau Front Populaire est d'une courte tête à l'Assemblée Nationale
00:18mais n'a absolument pas une majorité qui lui permette à lui seul, ce Nouveau Front Populaire pardonnez-moi, de gouverner.
00:25Donc vous avez par exemple Adrien Quatennens qui hier se posait la question
00:29et si on se lançait dans une grande marche, une grande marche vers Matignon, qu'est-ce que ça veut dire tiens ça ?
00:35Avant qu'on écoute Marine Le Pen qui considère que c'est un nouveau capitole, version française,
00:40je voudrais qu'on écoute Gérald Darmanin parce que vous en avez parlé ce matin, il est très clair lui.
00:43Marine Tondelier, Sandrine Rousseau, c'est non merci.
00:45C'est non merci. C'était ce matin sur Europe 1 et CNews.
00:48Je suis député, je ne voterai pas un seul texte du Nouveau Front Populaire.
00:53Je serai sans doute le premier signataire d'une motion de censure si la France Insoumise était en responsabilité
00:58mais pas que la France Insoumise.
00:59Moi je ne peux pas accepter que Mme Rousseau, par exemple, des Verts, puisse participer à un gouvernement
01:05ou que Mme Tondelier qui a invité M. Médine aux universités d'été,
01:10qui a des discours extrêmement ambiguës sur la laïcité,
01:14qui là aussi était du côté de ceux qui envoyaient des pavés sur la tête des gendarmes à Sainte-Soline,
01:21puisse avoir ma voix.
01:23Alors il y aura peut-être des discussions au sein de ce qui était hier la majorité
01:27mais moi je ne voterai en rien un texte qui vient de cette gauche-là
01:31et je censurerai immédiatement des personnes, des gouvernements qui viennent d'être de cette gauche.
01:35Ça s'appelle une colonne vertébrale.
01:37Ça s'appelle des convictions politiques.
01:38Voilà, c'est pas un voilier.
01:39Oui, pardon Eliott, pardon Eliott.
01:41Ah, pa-pa-pa-pa-pa, vous allez pouvoir réagir.
01:44On va parler de la colonne vertébrale, je dois terminer sur cette colonne vertébrale, c'est clair.
01:48Ni LFI ni RN, tu l'as été lue avec les lois de l'État en même temps, calmez-vous, rappelez-le d'abord.
01:55Ce sont les mêmes qui ont participé justement en constituant ce front républicain
02:00à permettre l'élection d'un certain nombre de députés, qu'ils soient LFI mais de ce nouveau front populaire.
02:06C'est pas vrai ce que vous dites, Gérald Darmanin il a dit ni LFI ni RN, c'est clair, voilà.
02:11Gabriel Attal il n'a pas dit ça, et c'est pour ça qu'aujourd'hui ils sont divisés.
02:15Donc après vous pouvez dire ce que vous voulez, factuellement depuis deux semaines,
02:19vous avez Gérald Darmanin qui était très clair, c'est-à-dire qu'il disait ni LFI ni RN.
02:23Factuellement il a profité du désistement d'un candidat LFI qui s'est désisté en sa faveur, et je crois que ça l'a bien aidé.
02:31En tous les cas aujourd'hui il ne veut pas être dans un gouvernement avec son prénom de son et Madame Condelier.
02:39Ils ont créé un Frankenstein, ça arrive, c'est toute l'histoire de l'apprenti sorcier qui aujourd'hui leur échappe.
02:45Ils ont créé ce front populaire, ce nouveau front républicain,
02:49ils se sont dit d'abord on se débarrasse du RN, puis ensuite ça va être simple, on va se débarrasser du Nouveau Front Populaire.
02:54Sauf que non, et à la fin ils imaginaient ça sans doute, ben non ça ne fonctionne pas comme ça.
02:59Si aujourd'hui le Nouveau Front Populaire revendique sa victoire, ou en tout cas ce conglomérat dit,
03:04et ce qui est vrai, arithmétiquement nous sommes les premiers, ce n'est pas vrai de la France Insoumise.
03:08La France Insoumise a installé un récit disant qu'elle a gagné, elle n'a pas du tout gagné.
03:11La France Insoumise elle a même régressé.
03:12Mais même pas le Nouveau Front Populaire, certes ils arrivent en tête, mais ils n'ont rien gagné,
03:16ils n'ont pas de majorité pour gouverner, donc arrêtons de dire qu'ils ont gagné.
03:19Ils ont accepté de s'allier avec ce groupe, et ce front républicain aujourd'hui est un Frankenstein qui leur échappe.
03:24Et dire que Gérald Darmanin aujourd'hui est contre, pardon, je ne l'ai jamais entendu dire,
03:30non je ne veux pas de vos voix, vraiment là ce n'est pas possible, ne vous désistez pas pour moi.
03:35Attendez, il y a une différence entre être contre des responsables politiques,
03:41mais les Français après ils font ce qu'ils veulent, ils votent pour qui ils veulent.
03:45Si vous souhaitez réagir, s'il vous plaît, au 01 80 20 39 21, prenez votre téléphone, appelez-nous.
03:53Alors ça c'est peut-être les vacances en ce moment, mais nous on a besoin de vous entendre,
03:56on entend trop de politique, on n'entend pas assez de français.
03:59Raphaël Stainville, qu'est-ce que vous en pensez ?
04:01Je pense que plus les jours avancent, plus la perspective d'un brouillard qui pourrait disparaître,
04:07cette perspective s'éloigne chaque jour davantage.
04:09On le voit, quels que soient les commentaires, quels que soient les scénarios qu'on envisage,
04:13à chaque fois, on bute sur la même chose,
04:15c'est que cette majorité relative, si jamais elle pouvait se constituer,
04:18se heurterait à un front qui s'opposerait et qui aurait l'arme nucléaire,
04:23avec cette motion de censure qui pourrait être adoptée par les uns ou les autres.
04:27Je pense que ça fatigue tout le monde, il y a besoin de calme, d'apaisement, d'avancer,
04:30les Français sont inquiets, ils ont peur quand ils sortent après 22h,
04:33ils sont au centime près, ils en ont marre d'entendre tous ces politiques faire des négociations,
04:37ils sont allés trois fois dans les urnes pour voter,
04:41ils ont trois fois exprimé un vote assez clair,
04:44maintenant ils avancent, il faut trouver rapidement une solution,
04:47et la solution pour éviter que ce soit l'instabilité,
04:50elle est simple, c'est renaissance avec les Républicains,
04:53sans que le Rassemblement National ait de motion de censure.
04:56Sauf que vous, vous l'expliquez en trois minutes, Gautier Lebret, en dix secondes, c'est fait !
05:00Éliott, même cette solution, effectivement, sur la table, elle est envisageable,
05:05mais voyez qu'un certain nombre de responsables, à commencer par Laurent Bokier et Bruno Retailleau,
05:10les deux prônent toujours l'indépendance des Républicains.
05:13Pourquoi aujourd'hui accepterait-il de former une coalition avec Renaissance,
05:18lorsqu'ils ont bien compris qu'aujourd'hui c'était un bateau ivre ?
05:22Dernière info, Emmanuel Macron s'exprimera sur la dissolution en fin de journée,
05:28dans une lettre dans la presse régionale.
05:31C'est vrai qu'il était porté disparu, moi je m'inquiétais, ça fait quelques jours, je ne savais pas.
05:35Le président le plus bavard de la Ve République était muet depuis une semaine.
05:38Même deux, parce qu'il n'a pas parlé pendant l'entre-deux-tours.
05:41Avançons, dans cette première partie, je veux qu'on parle de cet appel à marcher en direction de Matignon.
05:45C'est comme sa deuxième lettre.
05:47Il écrit bien, lancé par un indésirable du nouveau Front populaire et bras droit de Jean-Luc Mélenchon,
05:52j'ai nommé Adrien Quatennens.
05:54La gauche qui met la pression sur le président de la République,
05:57c'est fasciste,
05:58car au choix du prochain Premier ministre, Marine Le Pen a réagi,
06:01selon elle, la gauche tient son nouveau capitole.
06:04Je le dis aux auditeurs, le capitole, c'est le 6 juin 2021, il faut le rappeler.
06:08Aux Etats-Unis, vous avez des émeutiers, pro-Trump,
06:10qui contestaient les résultats des présidentielles américaines,
06:13et vous avez 800 personnes qui sont rentrées dans le plus grand siège,
06:16l'institution, le symbole de la démocratie américaine.
06:18Il y a eu des morts pendant ce mouvement.
06:20On écoute Marine Le Pen, et ensuite vous allez encore, encore, encore prendre la parole, Gauthier Le Pen.
06:25Ah ben, M. Macron, il est en train de trouver les arguments
06:28pour justifier d'assumer le comportement de ceux qu'il a fait élire,
06:33c'est-à-dire ceux du Nouveau Front Populaire,
06:36qui aujourd'hui ont quasiment des attitudes factueuses,
06:40puisqu'ils appellent à prendre de force.
06:43C'est ce que nous avons cru comprendre, matignon.
06:46Hier, c'était l'Assemblée Nationale, c'est leur assaut du capitole à eux.
06:51Bon, et bien c'est Emmanuel Macron qui, politiquement, doit assumer cela,
06:55car c'est lui qui les a fait élire.
06:57Et qu'est-ce qu'il peut dire dans cette lettre ?
06:59Est-ce qu'il va parler de cet assaut du capitole bis pour Emmanuel Macron
07:03dans la presse quotidienne régionale, Gauthier Le Bret ?
07:05Qu'est-ce qu'il peut dire ? Je suis bien curieux de l'allier.
07:08Parce que ça paraît tellement...
07:10Vous les avez déjà, les Français ont parlé, il y a la clarification,
07:14il faut du calme et de l'apaisement.
07:16Je me suis mis volontairement en retrait parce qu'aujourd'hui,
07:20la démocratie, c'est à l'Assemblée.
07:22Alors ça, je ne suis pas sûr sur cette dernière phrase,
07:25qu'ils disent les choses comme ça.
07:27Le pouvoir part de l'Elysée pour aller au Palais Bourbon,
07:30va traverser la Seine et tant pis pour moi.
07:32Non, moi je suis plutôt au lieu des phrases convenues que vous venez de rappeler,
07:36qui seront très certainement pour la plupart d'entre elles dans cette lettre.
07:39Moi j'attends de voir ce qu'il propose comme solution.
07:41A qui il va ouvrir les bras ?
07:43Est-ce qu'il va faire un clin d'œil aux Républicains,
07:45ou est-ce qu'il va faire un clin d'œil aux sociodémocrates,
07:47ou aux deux en même temps ?
07:49Parce que là, pour le moment, c'est totalement insoluble,
07:52ce qui se passe à l'Assemblée nationale.
07:54J'ai hâte de voir la porte de sortie qu'il va tenter d'ouvrir.
07:57La pause !
07:58On revient dans un instant sur Europe 1.
08:00Prenez votre téléphone !
08:0101 80 20 39 21
08:04Est-ce qu'on vous parle trop de politique ?
08:06Vous êtes sur 300 volts aujourd'hui,
08:08il y a un générateur sous vous, branché sous votre orteil.
08:10Si vous n'êtes pas content, vous allez faire un tas de méditation,
08:14vous allez faire un cours de yoga.
08:15Ici, on se parle, on avance, on accélère.
08:17Je vais enlever le casque, parce que vous criez dans mes oreilles.
08:20Faites une petite sieste, allez vous reposer.
08:23Nous, on est en pleine forme.
08:2401 80 20 39 21 sur Europe 1, et on vous attend.
08:28On écoutera Louis Boyard.
08:30Lui, il est très content.
08:31Du moins, s'il y a une marche, il y va.
08:33Avec Loïc Signor ou pas ?
08:35Peut-être avec Loïc Signor,
08:36peut-être également avec Raphaël Arnault.
08:37Ils vont peut-être se donner quelques conseils.
08:39Magnétron Paradis qu'on n'avait pas vu, point d'interrogation.
08:41C'est le nez de Léopold, le point d'interrogation.
08:43Allez, à tout de suite sur Europe 1.
08:4516h18, Eliott Deval sur Europe 1.
08:48Un peu plus de 16h15 sur Europe 1,
08:50vous êtes en direct.
08:51Et si vous souhaitez réagir à l'actualité politique brûlante,
08:53n'hésitez pas à prendre votre téléphone.
08:5501 80 20 39 21.
08:58On est toujours avec Gauthier Lebret,
08:59Gabriel Cluzel, Raphaël Stainville,
09:01et Baptiste Morin,
09:03chef du service économique d'Europe 1, avec vous.
09:05Baptiste, dans un instant, on va revenir
09:07sur les grandes mesures que souhaiterait
09:09appliquer le nouveau front populaire.
09:11Et ça fait peur, notamment,
09:13aux agences de notation.
09:15Et aux entreprises.
09:17C'est la grande panique.
09:19Donc, on va voir les grandes lignes
09:21dans quelques instants, mais je voudrais quand même
09:23qu'on revienne sur cette question
09:25que s'est posée Adrien Quatennens hier.
09:27Je ne sais même pas pourquoi il prend la parole, Adrien Quatennens,
09:29puisqu'il n'était même pas élu.
09:31Il s'est retiré de cette campagne
09:33des législatives. Je rappelle aux auditeurs
09:35qu'Adrien Quatennens a été condamné
09:37pour avoir frappé sa femme.
09:39Voilà ce qu'il dit.
09:40Alerte ! Macron veut nous voler la victoire
09:42et manœuvre pour faire barrage à l'application
09:44du programme du nouveau front populaire.
09:46Le seul souverain que la République connaisse,
09:48le peuple doit le faire céder.
09:50Pourquoi pas une grande marche populaire
09:52en direction de Matignon ?
09:54Il en pense quoi, Louis Boyard ?
09:56Tiens, son bras droit.
09:58Si il y a une marche populaire vers Matignon,
10:00vous irez ?
10:01Mais évidemment !
10:02A partir du moment...
10:03Si jamais on a un président de la République
10:05qui veut continuer de mener sa politique
10:07comme s'il n'y avait pas d'élection...
10:08Mais est-ce que c'est un peu dangereux ?
10:10Vous voyez, là, je vais vous le dire très franchement,
10:12j'ai peur pour mon pays.
10:14J'ai peur pour mon pays parce qu'on a un président de la République
10:16qui perd une élection et qui cherche à continuer une coalition
10:18comme si le peuple français n'avait pas donné son avis.
10:20Et j'ai peur pour mon pays parce qu'à partir du moment
10:22où on parle de faire une marche pour demander
10:24au président de la République de respecter
10:26la démocratie, on est en train de me dire
10:28est-ce que cette marche-là ne serait pas dangereuse ?
10:30Est-ce qu'elle ne créerait pas le chaos ?
10:32Le chaos, c'est ceux qui ne respectent pas la démocratie.
10:34Et on est en France, on a le droit de manifester dans ce pays.
10:36Enfin, on a le droit d'appeler la démocratie...
10:38On est en direct avec Jean.
10:40Cher Jean, bonjour.
10:42Oui, bonjour, Elliot.
10:44Merci d'avoir passé à votre radio.
10:46J'avoue que ces news européennes sont des chaînes
10:48où il y a un peu une petite bouclée d'oxygène
10:50dans ce monde de brut
10:52et de monopensée.
10:54Et vous nous appelez d'où, cher Jean ?
10:56Moi, je vous appelle d'Auvergne.
10:58Je suis entre l'Auvergne et le Pays Basque.
11:02Je suis un français de base,
11:04comme diraient les macronistes.
11:06Ça faisait plus de 30 ans
11:08que je n'avais pas milité
11:10et j'ai fait campagne pour le Rassemblement National.
11:12Et si vous nous appelez,
11:14vous souhaitez, j'imagine, réagir
11:16à cette question
11:18que se posait hier à Adrien Quatennens
11:20de faire une grande marche
11:22en direction de Matignon.
11:24Ça vous choque, ça ?
11:26Ça me choque, néanmoins.
11:28Je pense que, oui, c'est choquant.
11:30Malgré tout,
11:32ce que je voulais mettre en garde,
11:34c'est à port de voler les élections
11:36et la démocratie.
11:38Je pense que je fais partie des plus de 10 millions
11:40d'électeurs qui ont le sentiment
11:42de s'être fait voler cette élection.
11:44On se retrouve
11:46à une situation catastrophique
11:48et on va vers des années
11:50très dures. Moi, ce que je veux
11:52mettre en garde,
11:54c'est à force de voler
11:56ces élections, et en fait,
11:58ça les fait rire, mais à un moment, je pense qu'avec les mouvements
12:00sociaux qui se préparent, parce qu'il va y en avoir,
12:02des gilets jaunes, ça va être des gilets jaunes
12:04puissance vif, je pense que
12:06à force de voler les gens par les urnes,
12:08ça va se passer dans la rue, et mine de rien,
12:10le peuple est en colère.
12:12Il va falloir qu'ils aient bien conscience qu'à un moment,
12:14ça ne va pas passer...
12:16Il y aura vraiment des vraies violences de rue.
12:18Il ne faut pas les souhaiter, déjà.
12:20Non, non, mais bien sûr.
12:22Pardonnez-moi, mais le peuple a parlé.
12:24Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Les urnes ont parlé.
12:26On a les députés qu'on mérite.
12:28Louis Boyard qui se dit
12:30s'il y a une marche en direction de Matignon,
12:32moi, j'y vais. Louis Boyard, il a été
12:34élu, réélu.
12:36Voilà, c'est la démocratie.
12:38Chacun vote en
12:40son âme et conscience.
12:42Je comprends ce que veut dire
12:44cet auditeur.
12:46Il parle des
12:48gilets jaunes, et je crois que
12:50cet épisode, on a vite refermé la porte.
12:52C'était peut-être
12:54cet épisode qui a été la jonction entre
12:56deux colères, même si au bout d'un
12:58moment, il a été vraiment préempté par
13:00l'extrême gauche, mais entre
13:02une colère de droite
13:04et une colère de gauche avec tous ceux qui avaient
13:06l'impression de ne pas être écoutés dans ce pays.
13:08Le moins que l'on puisse dire, c'est que personne
13:10n'y a réellement répondu. Il y a eu ces grands débats
13:12et ces cahiers de doléances. Là, vous vous souvenez, on les a
13:14tous mis à la poubelle et on a jeté
13:16la corbeille. Et c'est vrai
13:18qu'il faut avoir de la mémoire en
13:20politique. Ça n'empêche pas d'être absolument
13:22choqué par cette initiative
13:24de la
13:26France insoumise d'imaginer
13:28de faire cette marche. Vous savez pourquoi je trouve ça hyper
13:30choquant ? C'est que si c'était la droite qui avait
13:32initié cette manifestation, mais immédiatement
13:34on aurait parlé de 6 février 34,
13:36de Marche sur Rome, de Mussolini,
13:38de tout ce que vous voulez. Et là, ça passe
13:40crème. La preuve, c'est
13:42que Louis Voyard dit, écoutez, moi
13:44je participerai. Donc on voit vraiment le
13:46deux poids deux mesures entre les deux mouvements.
13:48Vous avez, Gabrielle, une expression
13:50que vous utilisez souvent et qui m'avait
13:52marquée sur les manifestations qui
13:54se passent toujours dans le calme, c'est la France bien élevée.
13:56C'est cette France qui souffre
13:58en silence, qui
14:00peut se mobiliser. Exemple,
14:02la Grande Marche contre l'antisémitisme.
14:04Mais il n'y a pas eu une casse.
14:06Il n'y a pas eu un problème. J'ai vu des haies d'honneur
14:08pour les forces de l'ordre. En fait, c'est un autre
14:10monde. Et c'est cette France bien élevée
14:12qu'on peut entendre
14:14régulièrement sur les ondes d'Europe 1.
14:16Et chers gens, d'ailleurs, bonne nouvelle, les chiffres d'audience
14:18de la radio, je ne sais pas si vous les avez vus,
14:20ils ont été publiés aujourd'hui par
14:22Médiamétrie. La famille Europe 1 n'en finit pas
14:24de s'agrandir, parce que nous sommes très heureux
14:26de souhaiter la bienvenue auprès de
14:28400 000 nouveaux auditeurs
14:30gagnés en un an. La plus forte
14:32progression d'audience des radios
14:34au total, vous êtes désormais
14:362 359 000
14:38à écouter Europe 1
14:40tous les jours. Alors, un grand merci à toutes et à tous
14:42pour votre fidélité et votre
14:44confiance. Ça, c'est beau.
14:46Et puis, depuis une dizaine de jours,
14:48qu'est-ce qu'on s'amuse ? Bon, ça me pose
14:50un problème d'être avec Gauthier Lebret.
14:52Je sais, mais vous n'avez pas le choix. Voilà, je suis obligé.
14:54Je suis pieds poignés. De Navid El Rosen,
14:56il m'a dit, il y a un homme. Bon, c'est
14:58une sorte de, disons-le,
15:00de boulet, mais quand même, il a des
15:02infos, il faut le faire venir.
15:04Qu'est-ce qu'il faut que je m'inflige, quand même ?
15:06Ah, mon Dieu !
15:08Jean, un grand merci !
15:10Eliott, si je peux me permettre pour répondre
15:12sur les derniers propos sur la
15:14France bien élevée. Je pense qu'il y avait un très
15:16bon article dans Le Point, d'ailleurs, sur la France.
15:18En fait, c'est le rat des villes
15:20et le rat des champs. En fait, c'est cette
15:22opposition entre la France des campagnes et la France
15:24des villes, parce qu'en fait, il faut être honnête, dans beaucoup de
15:26circonscriptions, c'est les villes qui ont fait basculer
15:28les élections. Moi, je vois
15:30dans ma circonscription, sur l'Auvergne,
15:32c'est Vichy-Moulin qui ont fait basculer
15:34alors que dans les campagnes...
15:36Ah, mais c'est...
15:38Mais vous avez entièrement raison.
15:40Les gens des campagnes ne comprennent pas ce qui se passe.
15:42Bien sûr. Et cette France un peu gentille, bien élevée,
15:44il y a un moment...
15:46Ça va pas bien.
15:48Écoutez, espérons que ça n'arrive pas, déjà,
15:50et qu'il y ait un large
15:52consensus, mais ce qui est vrai,
15:54c'est ce décalage qu'il y a entre les villes
15:56et les campagnes.
15:58C'est-à-dire que Paris, qui est une ville
16:00quasi
16:02hégémonique du côté de la France insoumise et du
16:04Nouveau Front, c'est incroyable.
16:06Incroyable de voir
16:08Paris par rapport aux autres
16:10villes en région. Plus du Nouveau Front populaire que d'ailleurs que de la France insoumise,
16:12puisqu'il y a des députés écolos, PS à Paris.
16:14Ça va au-delà de la France insoumise. C'est un melt-in-pot
16:16qui est plutôt rouge. C'est un entre-soi
16:18qui est quand même assez basculé. Bien sûr.
16:20Dans mon arrondissement
16:22historique, j'ai voté qu'au premier tour.
16:24Il a été élu dès le premier tour.
16:26Alors que
16:28justement, et là on y vient et ça devient
16:30intéressant. Un grand merci cher Jean. On pense
16:32fort à vous. N'hésitez pas à appeler
16:34avant vendredi, parce qu'après vendredi, c'est fini.
16:36Félicitations à l'ancien de
16:38C12, Guillaume Bigot, qui a été élu de
16:40peu, mais qui est passé à belle forme.
16:42Ces mots
16:44n'engagent que vous, bien sûr.

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