Pendant deux semaines, Eliot Deval et la rédaction d'Europe 1 vous propose deux heures de décryptage d'analyse autour des élections législatives.
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00:0016h18, Eliott De Waal sur Europe 1.
00:04De retour sur Europe 1 pour la suite du 16h18, la question du jour, crise politique, est-ce qu'Emmanuel Macron est responsable ?
00:12Est-ce que la lettre qu'il a publiée aux Français hier...
00:16J'imagine qu'il y a quelqu'un qui essaie de répondre non à cette question.
00:19C'est extraordinaire, ça fait deux semaines qu'on est ensemble et chaque jour c'est la même chose.
00:24Gauthier Leboit, je ne peux pas finir une phrase...
00:27Non parce qu'elles sont trop longues, après on s'endort.
00:30Faites une sieste, donnez-lui un coussin, le pauvre il est encore un peu jeune, il a besoin de faire la sieste l'après-midi.
00:34Je rappelle la phrase et la question, est-ce qu'Emmanuel Macron est responsable ?
00:39Qu'aimeriez-vous lui dire si vous aviez la possibilité d'échanger avec lui ?
00:42Appelez-nous au 01-80-20-39-21.
00:46Il y a déjà du monde au Standard, on est avec Gabriel Cluzel, avec Paul Melun, avec Gauthier Lebret que vous entendez à chaque fois.
00:53On est avec Evan. Evan bonjour, comment ça va Evan ?
00:56Bonjour Eliott, très bien merci.
00:58Alors qu'est-ce que vous aimeriez lui dire à Emmanuel Macron ?
01:01Est-ce qu'il est responsable de la situation qu'on est en train de vivre aujourd'hui ?
01:04J'aimerais lui dire, n'y avait-il pas un meilleur timing pour faire cette dissolution ?
01:10Vraiment, ça gâche notre été clairement, il faut le dire.
01:15Aussi, fallait-il faire ses alliances avec LSI ?
01:25Faut-il toujours être présent, omniprésent, sans cesse, sans arrêt ?
01:32Donc voilà, c'est tout un tas de choses qui fait que finalement, oui, clairement, il est le grand responsable.
01:40Et pourtant, dans sa lettre, je ne sais pas si vous l'avez lu hier, mais pas une seule fois, il se remet en question.
01:47Pas une seule fois, il y a un mea culpa dans cette lettre.
01:50Je pense qu'il a toujours raison.
01:52On le voit depuis 7 ans, il ne se remet jamais en question Emmanuel Macron.
01:58C'est ça son grand problème, il ne se remet jamais en question.
02:01Donc aujourd'hui, on a une configuration politique fracturée,
02:10on ne sait pas où on va, beaucoup de Français sont inquiets.
02:14C'est très inquiétant, pendant un an au moins le pays va être bloqué.
02:18Merci monsieur Macron.
02:20Merci pour votre témoignage, Evan.
02:22Dans un instant, on sera avec Lili, qui nous appelle de grands noms.
02:24Mais Gauthier veut prendre la parole.
02:26Effectivement, dans sa lettre, il n'y a pas de mea culpa.
02:28Et quelque part, il renvoie la balle.
02:30J'ai tout détruit, débrouillez-vous maintenant et trouvez une solution.
02:33Ce n'est pas à moi de le faire.
02:35Mais ce que je veux dire, c'est que ça ne date pas que de la dissolution.
02:37Tout cela est la conséquence de 2017.
02:39Il a voulu aspirer les cadres des Républicains, les cadres du Parti Socialiste,
02:44en laissant la place à la France Insoumise à gauche et au RN à droite.
02:49Et face à ces deux blocs de plus en plus puissants, il restait un bloc central.
02:53Et avec sa dissolution, il a décidé d'appuyer sur un bouton et de faire fondre ce bloc central.
02:59On se retrouve donc avec trois blocs.
03:01Et alors même qu'il y aurait pu avoir une majorité absolue, certes pour l'ERN,
03:06et donc s'il y avait eu majorité absolue, que ce soit pour un camp ou pour un autre,
03:09ça aurait été plus simple.
03:11Il a organisé ces désistements et ces barrages,
03:14et donc on se retrouve sans majorité absolue, avec une majorité relative à la gauche,
03:19qu'il a donnée à la gauche avec le système de barrage.
03:22Donc, non seulement il est responsable de la situation,
03:25mais c'est le seul responsable et c'est la conséquence même de toute sa stratégie depuis 2017.
03:30Et vous savez, il y a l'expression de Manuel Valls, les gauches irréconciliables.
03:33On va peut-être découvrir dans les prochains jours ces centres irréconciliables.
03:38C'est-à-dire qu'il y a 50 nuances de centristes aujourd'hui,
03:42et on va bien voir si demain vous avez dans le camp présidentiel
03:47des députés qui sont prêts à taper dans la main d'Olivier Faure,
03:50ou alors qui préfèrent taper dans celle de Laurent Wauquiez.
03:54Ça va être très intéressant de voir ce qui va se passer.
03:57Lily est en direct avec nous. Bonjour Lily.
03:59Oui, bonjour.
04:00Vous avez 57 ans, vous habitez à Grenoble.
04:03Vous avez un beau prénom, c'est tout joli Lily.
04:05Oui.
04:06Vous allez bien ?
04:07Très bien, merci, oui.
04:08A la question, est-ce qu'Emmanuel Macron est responsable ?
04:12Quelle est votre réponse ?
04:13Alors moi ma réponse, c'est non.
04:15Il n'est pas responsable de toute cette situation.
04:18En fait, ils sont tous responsables finalement.
04:21C'est une alternance depuis plus de 40 ans entre la gauche et la droite.
04:26Et puis Macron, il a été formé par la gauche.
04:29Donc il correspond en fait à l'attitude habituelle de la gauche.
04:32C'est-à-dire, quoi qu'il se passe, on ne se remet jamais en question
04:37Là, ils étaient prêts encore, après les présidentielles,
04:41de changer le nom du parti, de reprendre les mêmes personnes
04:44et de recommencer comme avant.
04:46Donc bon, moi je sais que j'ai arrêté de voter.
04:49Moi depuis les européennes, je ne suis pas allé au bureau de vote.
04:53Donc ils ont fini mes curés.
04:55Bon, en plus nous à Grenoble, la particularité qu'on a,
04:59c'est que la ville, c'est écolo, LFI, communiste.
05:03Bon, moi je suis ghettoisé.
05:06Donc quand ils prétendent que le RN veut diviser les gens, les séparer.
05:11Mais en fait, c'est ce qu'on nous applique depuis des années.
05:14Donc je l'ai trouvé un peu hypocrite.
05:16Ils ne veulent pas rendre de compte.
05:18Jamais.
05:19Donc moi, Elisa Martin, celle qui a été élue la députée.
05:22Donc dans la presse, elle écrit que les quartiers populaires, c'est sa deuxième maison.
05:27Pour moi, c'est une élue fantôme.
05:29Comme l'a été Émilie Chalas auparavant.
05:31Donc Emmanuel Macron, il n'est pas responsable de tout ça.
05:34Bon, en plus moi, la démocratie est confisquée, ça fait quand même plusieurs années.
05:38Là, elle a été muselée.
05:40Là, ils nous jouent un cirque.
05:42Bon, moi je suis écœuré.
05:44Bon, je savais pertinemment que dès le dimanche soir,
05:47ils allaient se manger entre eux pour savoir qui allait être premier ministre,
05:53si c'est eux qui arrivaient en tête.
05:55Pour moi, ils ont joué la ferme des animaux.
05:57J'avais l'impression de lire la ferme des animaux
06:00avec le comportement de la gauche.
06:02Ils m'ont dégoûté.
06:04Maintenant, en plus, quand ils vont siéger à l'Assemblée,
06:07c'est partie par partie.
06:09Donc à partir du moment où au sein de l'Assemblée,
06:11ils se décomposent en parties.
06:13Bon, dans ces cas-là, il faut regarder les résultats partie par partie.
06:17Mais ça, ils ne veulent pas l'entendre.
06:19Et ils ne veulent jamais rendre compte.
06:21Bon, Emmanuel Macron, il est comme eux finalement,
06:23vu qu'il a été formé par eux.
06:25Bon, si j'ai une chose à lui dire,
06:27de faire au mieux maintenant.
06:29Là, il faut se placer au-dessus
06:31et faire en sorte d'agir dans l'intérêt général de tout le monde
06:35et de prendre en compte l'expression de tous les électeurs.
06:39Eh bien, écoutez, merci beaucoup Lily.
06:42Si comme Lily ou Evan, vous souhaitez réagir,
06:450180 20 39 21.
06:48En 10 secondes, Paul Melun, parce qu'il y a la pause,
06:50mais je pense qu'on a tout dit là-dessus.
06:52Non, juste que Lily, je pense qu'elle n'a pas tort.
06:54Emmanuel Macron, effectivement, moi je pense
06:56qu'il est quand même un peu responsable, mais
06:58il est aussi le prolongement
07:00de 40 années qui ont créé la crise politique.
07:02C'est ce que je dis, c'est pour ça que je suis décorété.
07:04Elle a entièrement raison, et ce qui était très intéressant également,
07:06c'est la manière dont Lily
07:08a vu évoluer sa ville.
07:10Grenoble.
07:12Ah, ce serait passionnant de faire une spéciale Grenoble,
07:15parce que c'est à l'image de ce qui se passe
07:17dans beaucoup de villes françaises.
07:19Et on salue bien sûr Éric Piolle,
07:21si je ne m'abuse le maire de Grenoble,
07:23le bienvenu évidemment s'il souhaite réagir
07:25et échanger, pourquoi pas, avec Lily.
07:27On revient dans un instant.