Pendant deux semaines, Eliot Deval et la rédaction d'Europe 1 vous propose deux heures de décryptage d'analyse autour des élections législatives.
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00:0016h-18h, Eliott Leval sur Europe 1.
00:04Une question comme un fil rouge pour notre émission ce mercredi jusqu'à 18h,
00:10la petite tambouille politicienne, vous dérange-t-elle ?
00:13Nombreux sont ceux qui parlent de déni de démocratie à travers les désistements,
00:17les négociations en coulisses, pour faire barrage à un camp.
00:21Est-ce que vous avez l'impression qu'on vous mène en bateau,
00:24que votre vote au premier tour compte pour des prunes ?
00:27Appelez-nous si vous souhaitez réagir au 01-80-20-39-21.
00:32Appel non surtaxé.
00:34On est avec Gautier Lebret ce mercredi.
00:37Bonjour Gautier.
00:38On est avec Eric Reuvel.
00:39Cher Eric, bonjour.
00:41Guten Tag.
00:42D'accord.
00:43Parce qu'il dit hello, je ne sais pas comment il dit bonjour.
00:46En allemand c'est hallo, pas hello, mais ce n'est pas grave.
00:48Gabrielle Cluzel, directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:53Comment allez-vous ?
00:54Est-ce que je vais pouvoir dire A.V. Eliott ?
00:57Martin Garagnon, porte-parole Ensemble pour la République
01:01et conseiller national de Renaissance.
01:03Merci d'être avec nous ce mercredi.
01:05On a énormément de questions à vous poser.
01:07Je le disais donc, on va commencer avec un sujet ô combien important.
01:11Les désistements sont en train de changer complètement ce second tour.
01:15210 candidats sont mis hors course pour faire barrage au RN.
01:20Alors dans le détail, 130 à gauche, 80 pour le camp présidentiel
01:25dans les circonscriptions où le RN avait une chance de l'emporter.
01:28Gabriel Attal a voulu justifier cette stratégie ce matin.
01:31Rien ne le lit à la LFI.
01:34Ah bon ? Désistement ne veut pas dire compromission. On l'écoute.
01:36Tout me sépare de la France insoumise.
01:38Jamais je ne ferai d'alliance avec la France insoumise.
01:40Aujourd'hui, la France insoumise n'est pas en situation d'avoir une majorité absolue
01:44à l'Assemblée nationale et de gouverner le pays.
01:46En revanche, l'extrême droite, le Front National,
01:49est en situation d'avoir une majorité absolue et de gouverner le pays.
01:53Donc ça ne fait pas plaisir, évidemment, à beaucoup de Français
01:57de voir faire barrage au Front National en utilisant un autre bulletin qu'ils n'auraient pas voulu.
02:03Moi, je le dis ici, je considère que c'est aujourd'hui notre responsabilité que de le faire.
02:07Martin Garagnon, on est régulièrement ensemble le week-end sur CNews.
02:12Vous connaissez ma transparence et on parle comme on se parlerait autour d'un dîner.
02:17Martin Garagnon, vous êtes porte-parole de cette campagne pour les législatives et pour le groupe Ensemble.
02:21Est-ce que vous prenez les Français pour des imbéciles ?
02:24Alors, si vous me posez ce genre de questions à un dîner, je ne suis pas sûr que le dîner dure très très longtemps.
02:28Mais je vais tâcher d'y répondre. Évidemment que non.
02:30C'est une question qui est rhétorique, mais j'y réponds quand même.
02:33On a toujours été très clair depuis le début de cette campagne.
02:37Ça fait deux ans qu'on dénonce les dérives de la LFI.
02:40Ça fait deux ans qu'on dit à la gauche qu'est-ce que vous allez faire dans cette galère ?
02:44Qu'est-ce que vous avez de commun entre socialistes et France insoumise mélenchoniste ?
02:48Donc on ne revient pas là-dessus.
02:50Un désistement, mais ça a été dit et abondamment commenté,
02:53un désistement n'est en aucun cas une alliance ni un début d'accord de quoi que ce soit.
02:57On n'a rien en commun avec ces gens-là.
02:59Nous, notre conseil était très clair.
03:01C'est qu'on avait devant les Français trois options.
03:04Celle de l'extrême-gauche, celle du Rassemblement National et la nôtre.
03:07Les Français se sont exprimés dimanche.
03:10La possibilité d'une majorité absolue pour le Front populaire est écartée.
03:14Il reste un deuxième écueil, qui pour nous en tout cas est un écueil, c'est celui du Rassemblement National.
03:18Donc notre objectif c'est d'empêcher que cet écueil-là se réalise.
03:21On était dimanche soir ensemble pour débriefer le premier tour des législatives.
03:25Je vous avais posé une question très simple.
03:27En cas de triangulaire, si vous avez en tête le Rassemblement National,
03:31en deuxième position la France insoumise et vous en troisième position,
03:35est-ce que vous allez vous désister ?
03:37Ça a quasiment duré une demi-heure où vous m'expliquiez que vous alliez faire du cas par cas.
03:41Donc je vais prendre un exemple très concret, Martin Guéragnon.
03:46Une candidate, la France insoumise, qui tweet le 27 mai dernier
03:50à Israël assassin, Macron complice.
03:55Est-ce que pour que cette personne gagne, cette candidate gagne,
03:59vous êtes prête à vous désister, oui ou non ?
04:01Vous avez vu que le désistement, je vais vous répondre non.
04:04Non, pourtant c'est le cas.
04:06Je vous donne ma réponse.
04:08Alma Dufour, députée de Seine-Maritime.
04:11Je savais que c'était Madame Dufour dont vous parliez.
04:14Le 27 mai dernier, elle tweet Israël assassin, Macron complice.
04:17Je vais juste me permettre de vous rappeler que c'est une élection qui comporte 577 élections.
04:23On a eu ces derniers jours, et depuis d'ailleurs plusieurs semaines,
04:26des tas et des tas de candidats investis à la fois par LFI mais aussi par le RN,
04:31dont on a pu sortir des déclarations encore hier.
04:33Je voyais cette candidate RN qui posait avec une casquette de nazi
04:37et qui a été sanctionnée par son parti.
04:39Malheureusement, il y a des dizaines de cas où des déclarations de décompensement sont inacceptables.
04:43Et je vous le dis toujours en toute transparence, j'ai énormément d'estime pour vous.
04:47On a travaillé ensemble tout au long.
04:49En tous les cas, vous avez été le bienvenu sur le plateau tout au long de l'année.
04:52Donc vous savez comment ça se passe, on se parle toujours cash, Martin Guéragnon.
04:55Il s'avère qu'aujourd'hui, force est de constater que certains députés RN
05:00vont servir de marche-pied pour la France insoumise.
05:02Si vous souhaitez réagir, appelez le 01 80 20 39 21 en direct sur Europe 1.
05:09Je crois qu'on est avec Arthur qui a 40 ans, qui habite en Île-de-France.
05:14Arthur, est-ce que vous avez l'impression qu'on vous prend pour des imbéciles,
05:17qu'on est en train de vous voler votre élection ?
05:20Bonjour Eliott.
05:22Tout d'abord, je voulais vous féliciter pour le travail que vous faites
05:25et je voulais féliciter aussi Gauthier Lebrecht.
05:27Il ne travaille pas beaucoup Gauthier Lebrecht, mais vous avez le droit.
05:30Bravo pour tout ce que vous faites Eliott, vraiment félicitations.
05:33Effectivement, je suis d'accord avec vous.
05:36Je pense, je trouve ça scandaleux, ce que fait aujourd'hui la Macronie,
05:42tout ce qui est organisé.
05:44Et effectivement, je pense qu'on vole cette élection aux électeurs.
05:48Aujourd'hui, on ne respecte pas, encore une fois,
05:51on se retrouve avec le Rassemblement national en tête aux européennes.
05:54On se retrouve avec le Rassemblement national en tête lors des élections législatives.
05:58Et donc, qu'est-ce qu'on va faire ?
05:59On va repartir le 8 juillet avec la même organisation ?
06:02Et on ne va pas respecter le vote des Français ?
06:04Je trouve vraiment ça, Eliott, vraiment scandaleux.
06:07Je voulais vraiment pousser ce cri du cœur et ce coup de gueule.
06:10Oui, mais Arthur, on pourrait vous répondre.
06:12Il n'y a rien d'illégal, justement, à se désister.
06:15Un vol, c'est un délit.
06:17Négocier, se désister, même si c'est contre nature
06:20et si c'est pour faire barrage contre un camp,
06:22c'est dans la Constitution.
06:25Gauthier Lebrecht veut réagir.
06:27Oui, une question à Martin Gagnon, parce qu'il y a une autre question.
06:29Est-ce que vous vous êtes désisté dans une majorité de cas ?
06:32Mais est-ce que vous prenez le bulletin La France Insoumise
06:35quand il y a un candidat RN face à lui ?
06:37Parce qu'il y a deux lignes.
06:39Il y a celle de Gérald Darmanin qui a réagi à l'interview ce matin
06:42du Premier ministre sur France Inter.
06:44Gabriel Attal, il dit « Je prends le bulletin LFI
06:46et je le mets dans Le Havre si c'est un candidat RN. »
06:48Et Gérald Darmanin répond « Non, moi, c'est ni RN ni LFI. »
06:51Alors qu'il a bénéficié d'un désistement au passage.
06:53Vous êtes sur quelle ligne ?
06:54Il dit plus précisément, Gérald Darmanin,
06:56tant qu'il s'agissait de faire barrage au RN, on était solidaires.
06:58Mais ce qu'a dit Gabriel Attal ce matin,
07:01du moins c'est l'entourage de Gérald Darmanin,
07:03faire barrage au RN, même avec un bulletin LFI,
07:06est contraire à sa vision politique.
07:08Martin Garagnon, je rappelle que vous êtes porte-parole
07:10du camp présidentiel pour les législatives.
07:13Vous êtes sur Europe 1.
07:15Si vous souhaitez réagir, 0-1-80-20-39-21.
07:18Martin Garagnon, c'est à vous.
07:19Alors, moi je vais essayer de vous répondre très simplement.
07:21Moi dimanche, mon choix est simple,
07:23je mettrai un bulletin de Gabriel Attal
07:24puisque c'est mon candidat sur ma circonscription.
07:26Et vous êtes très proche.
07:27Pour répondre à votre question,
07:30on a une consigne qui est claire,
07:31qui n'est pas une voie pour le rassemblement national.
07:34Ça veut dire qu'on appelle nos électeurs
07:35à ne pas glisser un bulletin du RN dans l'urne.
07:37Faut-il glisser un bulletin LFI, oui ou non ?
07:40Et donc la question, vous avez bien entendu
07:42que les positions sont assez variées.
07:43Et vous êtes sur quelle ligne, vous ?
07:45Si vous me demandez personnellement ce que je ferais,
07:48je viens de vous le dire,
07:49parce que je n'aurais pas à glisser,
07:50je n'aurais pas à faire un chance.
07:51Sortez de votre circonscription, Martin Garagnon.
07:52On va prendre un cas pratique, Martin Garagnon.
07:54On va prendre la quatrième circonscription de Seine-Maritime
07:56avec en tête, si je ne dis pas de bêtises,
08:00c'est Guillaume Penel du RN.
08:02Alma Dufour est juste derrière
08:04et donc se désiste Laurent Bonnater
08:06qui était au Rison.
08:07Dans cette circonscription,
08:09vos sympathisants doivent mettre un petit bulletin Alma Dufour ?
08:13Je crois qu'il me semble que M. Bonnater
08:15n'a pas donné de consigne de vote.
08:17C'est-à-dire qu'il s'est désisté,
08:18mais il n'a pas appelé à voter.
08:19Alors vous voyez, Martin Garagnon,
08:20il a fait un communiqué que j'ai lu.
08:22Il a fait un communiqué que j'ai lu.
08:25Il a fait un communiqué que j'ai lu.
08:26Parce que ce qui serait bien,
08:27c'est que vous assumiez ce que vous êtes en train de faire.
08:29Je sais qu'on n'assume pas,
08:30Gabriel Attal n'a pas assumé,
08:32Amatignon, Dimancheois.
08:34Ce M. Bonnater a fait un communiqué
08:36dans lequel il est écrit
08:38« Malheureusement, Alma Dufour n'est pas certaine de gagner. »
08:40« Malheureusement, elle n'est pas certaine de gagner. »
08:42« Donc, je me désiste. »
08:44Qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
08:45Qu'il faut voter Alma Dufour
08:46pour qu'elle soit certaine de gagner.
08:47Mais lui, à titre personnel,
08:48il me semble qu'il a donné de consigne de vote.
08:51Allez-y.
08:52En un mot et ensuite, je donne la parole.
08:54Vous pouvez répondre à Arthur.
08:56Vous n'avez pas à vouloir ma question.
08:58On ne sait pas sur quelle ligne vous êtes.
09:00Je ne suis pas persuadé que vos auditeurs
09:02soient passionnés par moi, ce que je ferai.
09:04Je pense qu'elle est essentielle, cette question.
09:06Elle est essentielle, cette question.
09:07Juste un instant.
09:08Martin Garagnon, évidemment que votre parole,
09:10elle est essentielle,
09:11puisque vous représentez votre camp.
09:13Oui, mais je ne m'exprime pas en mon nom propre.
09:16Je ne m'exprime pas contre la parole.
09:18Oui, mais ça, vous l'avez dit.
09:20Ça ne sert à rien que je vous le dise à nouveau.
09:22Juste pour répondre à Arthur, votre auditeur.
09:24Je l'entends, cette expression de déni,
09:27de démocratie, de hold-up électoral.
09:29Mais il n'y aura jamais de hold-up électoral.
09:30Pour une raison simple,
09:31c'est que c'est les Français qui ont la clé de la banque.
09:33Et que dimanche soir,
09:34les Français sont libres du bulletin qu'ils mettront.
09:36Et que quel que soit le bulletin qu'ils mettront dans l'urne,
09:39et quelle que soit la majorité qui se dessinera
09:41ou ne se dessinera pas,
09:42on en reparlera le dimanche soir,
09:44il faudra que tout le monde,
09:45et quand je dis bien tout le monde,
09:47respecte le choix des Français.
09:48Le peuple est souverain.
09:49Ah, ça c'est une autre question.
09:50Il y a 567 élections,
09:52avec des situations très très différentes les unes des autres.
09:54Et Éric Cognell vous souhaitait réagir.
09:56Allez-y Éric Cognell.
09:57On ne va pas donner l'impression de s'acharner.
10:00Moi je vous écoute,
10:01il y a beaucoup d'intérêt depuis tout à l'heure.
10:03De toute façon, comme l'Assemblée nationale,
10:06on ne pourra pas en changer avant un an,
10:07heureusement que les résultats du second tour
10:10des élections législatives seront respectés.
10:12Mais c'est pas le cas de tout le monde.
10:13Il y a eu des annonces déjà.
10:14Mais pardonnez-moi.
10:16Il y a quand même un vrai sujet.
10:18Ce que je sens moi sur le terrain,
10:19mais vous l'êtes aussi,
10:20c'est qu'il y a une telle confusion
10:22de la part du Bloc central et de Renaissance
10:25sur ces désistements,
10:27sur ces « j'accepte le désistement d'un LFI
10:30mais je n'appliquerai jamais le programme de LFI »
10:33que le risque que vous prenez,
10:34c'est d'amplifier le vote RN.
10:37Parce que l'une des clés de la mobilisation du premier tour,
10:40on pouvait penser que ça allait profiter à votre camp.
10:42Pas du tout.
10:43Ça, au contraire, accrue la dynamique du RN.
10:46Donc le risque que vous prenez
10:48avec ces confusions démocratiques que vous jetez,
10:51c'est d'avoir une amplification du score du RN.
10:54Alors, ils n'auront pas la majorité absolue,
10:56mais je pense que vous allez devoir porter ça.
11:00On revient dans un instant.
11:01Est-ce que vous trouvez que votre voix au premier tour
11:04n'a pas été entendue ?
11:06Martin Garagnon vous répondrait dans un instant
11:08à ce long monologue d'Éric Revelle.
11:11A 0, 1, 80, 20, 39, 21 pour réagir.
11:14Non mais Éric, les allocutions, c'est pas maintenant.
11:18C'est plutôt chirurgical en radio.
11:20On sera après la pause avec Frédéric Michaud,
11:22directeur général adjoint de l'Institut Opinion Way.
11:25Est-ce que ces désistements changent complètement la donne ?
11:28Le RN fait-il une croix sur la majorité absolue ?
11:32A tout de suite après la pause.
11:41Un peu plus de 16h15,
11:42vous êtes en direct sur Europe 1
11:44et on est ensemble jusqu'à 18h.
11:46Je rappelle la question du jour,
11:47désistements, alliances contre nature.
11:49Avez-vous l'impression qu'on vous oppose le choix du tout,
11:52sauf le Rassemblement National ?
11:54Vous sentez-vous floué ?
11:56On est toujours avec Gautier Lebret,
11:57journaliste politique à CNews,
11:59Éric Revelle, journaliste,
12:00Gabrielle, directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire
12:03et Martin Garagnon, porte-parole ensemble
12:06pour La République et conseiller national Renaissance.
12:09Toute dernière information qui vient de tomber,
12:12Roland Dumas, figure de la politique française,
12:15est décédé, avocat renommé, nous explique Le Figaro,
12:19ami et ministre de François Mitterrand,
12:21président du Conseil Constitutionnel.
12:23Laurent Dumas aura marqué la politique française
12:26pendant près de 60 ans.
12:27Il est décédé,
12:29l'a-t-on appris avec Le Figaro,
12:31à l'âge de 101 ans.
12:33Catherine Ney sera à 16h30 avec nous
12:36pour en parler.
12:38On revient donc à notre actualité.
12:41Vous êtes très nombreux à vouloir réagir
12:43à notre premier thème puisque,
12:45aujourd'hui, vous l'avez bien compris,
12:47la stratégie du camp présidentiel,
12:49c'est tout sauf l'ERN,
12:51quitte à taper dans la main de la France insoumise.
12:54Gabrielle Cluzel,
12:56est-ce que vous avez l'impression qu'on vit
12:58un déni de démocratie ?
13:00Moi, surtout, j'ai l'impression qu'on vit
13:02un sommet de tartufferie
13:04parce qu'il y a beaucoup d'argues
13:06si sémantiques pour expliquer
13:08que ce n'est pas une alliance tout en étant une alliance
13:10mais censée être une alliance.
13:11En gros, c'est je t'épouse
13:13mais je ne me marie pas avec toi.
13:15C'est Gabrielle Attal qui a dit
13:17qu'il n'y aura pas d'alliance avec Alephi.
13:19Je suis allée chercher la définition d'alliance dans le Larousse
13:21et Aliné Assis,
13:23accord entre partis politiques dans un but électoral,
13:25candidat unique d'existement réciproque
13:27ou gouvernementale coalition.
13:29Qu'est-ce qu'on est en train de faire là ?
13:31C'est exactement le cas de figure dans lequel nous sommes.
13:33Je crois qu'on aurait intérêt à gagner en honnêteté
13:36en jouant carte sur table.
13:38Il y a évidemment une alliance
13:40qui s'est créée, peut-être une alliance négative
13:42contre le Rassemblement national
13:44mais néanmoins une alliance et je crois que tout le monde y gagnerait
13:46parce que vous avez raison de le dire,
13:48il y a un déni de démocratie
13:50et je crois que c'est ce qui ulcère
13:52sans doute le plus en France
13:54aujourd'hui, c'est le refus
13:56de poser des mots sur les choses.
13:58On va demander justement à Liliane,
14:00l'habitant Haute-Garonne, 85 ans.
14:02Chère Liliane, bonjour !
14:04Merci d'être en direct
14:06sur Europe 1 pour cette
14:08nouvelle émission.
14:10Est-ce que vous aussi vous êtes déçue
14:12du choix du camp présidentiel
14:14ou au contraire vous considérez qu'il faut tout faire
14:16contre le Rassemblement national ?
14:18Oh non, moi je suis scandalisée.
14:20Cet embout électoral
14:22commence à me donner
14:24des nausées, je ne comprends pas du tout
14:26comment des gens puissent
14:28faire des choses pareilles.
14:30Ça coquinait
14:32avec une bombe de
14:34crapules. Quand on voit
14:36comment ils réagissent à l'Assemblée nationale,
14:38ils font honte à l'Europe entière
14:40et penser qu'ils pourraient un jour
14:42être au gouvernement, mais vous vous rendez compte
14:44un petit peu ? C'est pas possible !
14:46Alors attendez,
14:48ils sont pour le Hamas,
14:50ils sont contre les Palestiniens,
14:52ils sont contre les Juifs,
14:54mais enfin,
14:56je ne comprends pas, les Juifs vont partir
14:58et c'est des gens tellement extraordinaires,
15:00courageux, je suis bouleversée
15:02moi, je ne comprends pas. Vous voyez, mon mari
15:04s'occupe beaucoup
15:06d'événements financiers.
15:08Il me faisait lire un
15:10très grand journal qui s'appelle Investir,
15:12que vos journalistes doivent très bien connaître.
15:14Vous avez vu combien va nous coûter
15:16LSI ? 233
15:18milliards de déficit s'il passe.
15:20Bon, ils contestent ce chiffre-là
15:22et d'ailleurs Manon Aubry sera avec nous
15:24à 17h30, chère Liliane.
15:26Mais Liliane,
15:28Manon Aubry sera avec nous
15:30à 17h30 dans ce studio.
15:32Je ne peux pas la voir en peinture.
15:34Moi non plus madame, je m'en sors.
15:36Ce qui pourrait être intéressant, c'est de pouvoir,
15:38justement, on sort du côté
15:40sentimental, personnel
15:42et au contraire, je pense que dans
15:44cette situation ô combien tendue,
15:46c'est important de pouvoir échanger
15:48même si on n'est pas d'accord.
15:50Restez avec nous Liliane, on est en direct avec Frédéric Michaud,
15:52vous êtes directeur général adjoint de Opinion West.
15:54Ce qui nous intéresse Frédéric,
15:56c'est de savoir, à travers ces 210
15:58désistements pour faire barrage au Rassemblement
16:00National, concrètement,
16:02qu'est-ce que ça change ? Est-ce que Matignon
16:04s'éloigne du Rassemblement National ?
16:06Oui, mécaniquement,
16:08c'est le cas.
16:10La stratégie des désistements
16:12elle vise avant tout
16:14à affaiblir la présence
16:16du Rassemblement National dans la
16:18future Assemblée qui
16:20devrait sortir des urnes dimanche.
16:22Cette stratégie, même si
16:24elle ne produira pas dans
16:26100% des cas ses effets,
16:28elle devrait nécessairement,
16:30parce qu'elle concerne un nombre très large
16:32de circonscriptions, amoindrir
16:34la présence,
16:36la performance électorale des
16:38candidats du Rassemblement National.
16:40Est-ce qu'avec Opinion West vous arrivez
16:42à anticiper
16:44post-désistement
16:46les sièges
16:48potentiels pour le Nouveau Front
16:50Populaire ? On est à combien par exemple ?
16:52Pour l'instant,
16:54il est encore trop tôt pour le faire. Nous attendions
16:56les candidatures
16:58officielles post-désistement
17:00qui ont été validées seulement
17:02hier soir. Nos intentions de vote sont
17:04en cours de réalisation. Nous pourrons produire
17:06des premières projections
17:08pour CNews Europe 1
17:10et le journal du dimanche
17:12demain en fin de journée.
17:14Essayez avant 16h.
17:16Il est encore trop tôt pour le dire.
17:18Michel, essayez avant 16h,
17:20on peut décoder tout ça
17:22ensemble en direct sur Europe 1 notamment.
17:24Il y a Gautier Lebret qui veut
17:26vous poser une question, mais moi j'en ai
17:28une toute dernière avant de donner la parole à
17:30Gautier Lebret. Est-ce que ce qui est en train de se
17:32passer ne pourrait pas dégoûter
17:34les Français de la politique
17:36qui sont revenus
17:38dans les urnes ? C'était d'ailleurs
17:40historique, on n'avait pas vu une telle participation
17:42depuis 1997.
17:44Oui, dans une certaine
17:46mesure oui, vous l'avez bien dit tout à l'heure.
17:48C'est quelque chose qui est parfaitement légal.
17:50En revanche, la légitimité
17:52de cette stratégie qui est
17:54imposée par des appareils
17:56politiques qui
17:58consistent précisément à réduire
18:00l'offre électorale
18:02qui est proposée aux électeurs
18:04afin de produire
18:06un effet politique, ça évidemment
18:08il y a un aspect de tactique
18:10politique, de stratégie
18:12politicienne qui est extrêmement
18:14mal vue par les électeurs,
18:16quels qu'ils soient, et qui
18:18renforce le rejet
18:20latent de
18:22je dirais pas de la politique, mais de la façon
18:24dont la politique peut être
18:26réalisée, notamment
18:28en période électorale.
18:30Vous êtes très nombreux au standard à vouloir réagir.
18:32Je rappelle le numéro 0180 20 39
18:3421 si vous voulez
18:36échanger avec nous en direct.
18:38Appel non surtaxé. Vous êtes également très
18:40nombreux sur les réseaux sociaux.
18:42Gautier, on vous interpelle, on dit pourquoi
18:44Emmanuel ne parle du nombre de candidats encore présents
18:46au second tour. Contrairement à ce qui est dit parfois,
18:48le Nouveau Front Populaire est présent
18:50dans plus de 289 circonscriptions
18:52et pourrait donc gagner une majorité
18:54absolue. 289
18:56circonscriptions ? Donc il faudrait
18:58qu'il les remporte toutes ? Oui, ce serait un grand
19:00schlamme. Non, mais c'est...
19:02Répondez à Emmanuel qui vous pose cette question.
19:04C'est plus qu'improbable.
19:06Mathématiquement,
19:08le Nouveau Front Populaire ne peut
19:10pas, arithmétiquement, avoir la majorité
19:12absolue. C'est d'ailleurs la justification de
19:14Gabriel Attal pour désister des candidats.
19:16Mais j'avais une question à Frédéric Michaud.
19:18Est-ce que vous pensez réellement
19:20que la majorité absolue est définitivement
19:22écartée pour le Rassemblement National
19:24pour le coup ? Parce que les reports
19:26de voix ne vont pas se faire de manière automatique.
19:28Les Français ne suivent pas forcément
19:30les consignes de vote de Paris.
19:32Un électeur LFI ne va pas aller forcément voter
19:34pour Darmanin ou pour Elisabeth Borne.
19:36Et un électeur de Renaissance, de centre droit,
19:38ne va pas forcément aller voter pour Alma Dufour,
19:40du TLFI par exemple.
19:42Oui, vous avez parfaitement raison. Les consignes de vote
19:44ne sont pas nécessairement suivies.
19:46D'abord parce que les électeurs
19:48écoutent beaucoup moins les partis politiques,
19:50les formations politiques.
19:52Ensuite parce que, évidemment,
19:54le vote est une décision individuelle
19:56et l'électeur veut affirmer
19:58son libre arbitre.
20:00Il veut décider en son âme
20:02et conscience. Et puis, il y a la possibilité
20:04aussi,
20:06éventuellement, d'une sorte de front républicain
20:08inversé.
20:10C'est-à-dire qu'on l'avait vu, d'ailleurs,
20:12en partie en 2022,
20:14dans les circonscriptions qui avaient opposé
20:16à l'époque un candidat de la NUPEST,
20:18c'est-à-dire de la gauche, à un candidat
20:20du Rassemblement national.
20:22Le candidat du RN l'avait emporté
20:24dans 55% des cas.
20:26Donc, ça aussi, c'est une stratégie
20:28qui peut avoir
20:30des effets contre-productifs
20:32dimanche prochain.
20:34On a hâte de voir tout cela
20:36et de découvrir vos projections demain
20:38en fin d'après-midi, mais vous nous avez promis
20:40que ce sera avant 16h pour qu'on puisse le faire dans cette émission.
20:42Merci beaucoup, Frédéric Michaud,
20:44directeur général adjoint
20:46au Pinion Way. Il nous reste
20:48une petite minute avant la pause.
20:50Éric Revers, vous souhaitez réagir ?
20:52C'est légal, mais
20:54illégitime. Légal, c'est l'article 4 de la
20:56Constitution française qui permet aux partis
20:58et aux alliances politiques de
21:00concourir au suffrage des Français.
21:02Ça veut dire que la tambouille, entre guillemets, est reconnue
21:04par la Constitution, mais c'est illégitime
21:06à mon sens, comme l'a dit M. Michaud,
21:08parce que vu l'état de fracturation
21:10du pays et le
21:12score du rassemblement national, ça sent
21:14le hold-up politique.
21:16Merci à Arthur et
21:18Liliane qui ont réagi en direct.
21:20Arthur a tout...
21:22Elle est vraiment
21:24très rapide, Arthur, vraiment, parce que
21:26vraiment, là, on est pressé par le temps.
21:28Merci beaucoup. Je voulais
21:30juste avoir une pensée, Éliott, parce qu'on n'en parle plus,
21:32on n'en parle quasiment plus du tout pour les otages.
21:34Les otages, personne n'en parle.
21:36Et je trouve ça scandaleux,
21:38vraiment. Donc, voilà.
21:40Les otages du 7 octobre,
21:42il reste deux Français qui sont
21:44portés disparus ou pris en otage
21:46par le Hamas. Merci à vous, Éliott.
21:48Merci à Arthur, merci à Liliane qui a réagi.
21:50Si vous souhaitez également réagir,
21:520180 20 39
21:5421 pour réagir en direct
21:56sur Europe 1. La question
21:58du jour, alliance d'existement,
22:00c'est que vous avez l'impression qu'on vous oblige
22:02à faire un choix, pardonnez-moi,
22:04contre nature pour le second tour.
22:06Déni de démocratie ou stratégie
22:08réussie, on en parle
22:10après la pause et on va parler
22:12des nouveaux communistes, des communistes
22:14compatibles. Xavier Bertrand, Édouard Philippe
22:16préfèrent voter communiste plutôt
22:18que le Rassemblement National. À tout de suite.