• il y a 5 mois

Pendant deux semaines, Eliot Deval et la rédaction d'Europe 1 vous propose deux heures de décryptage d'analyse autour des élections législatives.
Retrouvez "Eliot Deval sur Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/eliot-deval-sur-europe-1

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00:0016h18, Eliott De Waal sur Europe 1.
00:04Quelle pagaille, mais quelle pagaille après la bataille des législatives, place à la
00:08conquête de Matignon, la grande clarification voulue par Emmanuel Macron entraîne dans
00:13le pays une période de doute, un doute historique, formère un gouvernement, la mission est-elle
00:19impossible ?
00:20Chers auditeurs d'Europe 1, êtes-vous inquiets ? On vous attend en direct, appelez-nous si
00:24vous souhaitez réagir, vous en avez l'habitude depuis la semaine dernière, c'est vous les
00:28maîtres des horloges, c'est vous les maîtres de cette émission, 01, 80, 20, 39, 21, appel
00:36non surtaxé, et ça y est donc, c'est la première ligne droite pour savoir qui va
00:43pouvoir accéder à Matignon.
00:45Dans le studio, nous sommes avec Gauthier Lebret, chers Gauthier, bonjour, Gabriel Cluzel
00:51de Boulevard Voltaire, bonjour Gabriel, Alexandre Devecchio du Figaro, et nous sommes avec Olga
00:57Duvernay, chère Olga, bonjour, vous êtes députée Renaissance de l'Ain et vous êtes
01:01une députée réélue, donc félicitations à vous, quelle pagaille ! C'est la question
01:07qu'on peut se poser, est-ce que vous êtes inquiète ? On va poser cette question aux
01:09auditeurs.
01:10Alors moi je ne suis pas tout à fait inquiète, on a eu un moment de campagne intense auprès
01:14de nos concitoyens, 24h sur 24, presque 7 jours sur 7, et en tout cas ça nous a permis
01:19d'entendre et de savoir ce qu'ils pouvaient vouloir, et avec le résultat à sortir du
01:24scrutin, on se rend compte que finalement ça n'a pas bien changé par rapport à 2022,
01:28on a trois blocs avec un nombre de députés un peu différent, et il va falloir composer
01:33avec ça.
01:34Je pense que vous ne pouvez pas renier qu'en fait on n'a pas beaucoup avancé, si ce n'est
01:39que la majorité absolue, ils n'en ont pas voulu, en tout cas ils n'en ont pas voulu
01:43pour le Rassemblement National, et la question maintenant c'est est-ce que la coalition qu'on
01:48aurait voulu déjà sur les deux années précédentes, pour pouvoir être plus serein dans nos
01:54en abordant le budget, est-ce qu'on va réussir à l'avoir sur ce début de mandat ?
01:59Quand vous parlez de coalition que vous vouliez déjà en 2022, elle commence où, elle s'arrête
02:06où ? Parce que ça les auditeurs ont besoin de le comprendre, les français ont besoin
02:10également de le comprendre.
02:11Écoutez, nous on est le bloc central, donc on aime bien avoir quelque chose qui reste
02:16avec une espèce de barycentre, qui aille à droite et à gauche, et qui permette en
02:20fait de trouver des consensus, d'avoir un gouvernement de projet, et qui permette d'avancer
02:26encore sur des sujets sur lesquels les français nous ont interpellés tout au long de cette
02:30campagne.
02:31Mais c'est-à-dire vous intégrer par exemple Europe Écologie Les Verts dans cette coalition ?
02:34Oh moi je serais tout à fait à l'aise avec cela, sauf qu'il y a évidemment des sujets
02:41sur lesquels on ne pourra pas forcément converger, il y a probablement des sujets sur lesquels
02:46on pourra trouver ce consensus, de la même manière côté des Républicains.
02:50C'est intéressant, c'est vrai qu'il y a des sujets qui peuvent être complexes à
02:53traiter et vous avez des fortes divergences.
02:56J'imagine, sur Sainte-Sauline par exemple, des députés Europe Écologie Les Verts ont
03:01participé à ces manifestations, et j'ai le souvenir qu'on avait un ministre de l'Intérieur
03:06à l'époque qui avait parlé de violences d'éco-terroristes, donc c'est vrai que ça
03:10peut être une alliance désormais un peu perturbante.
03:13Et Maude Bréjon qui a travaillé dans le nucléaire avant d'être députée, elle a été réélue
03:17hier, a dit ce matin qu'elle refusait une alliance avec les écologistes, donc même
03:22si vous parvenez à capter des individus, il va y avoir des dissensions dans chaque
03:27groupe, au sein même de la majorité, Gérald Darmanin a dit il faut gouverner à droite
03:31et aller se rapprocher des Républicains, Laurent Wauquiez a dit non je ne veux pas,
03:35donc ça semble totalement insoluble, parce que même si on capte des individus, on n'a
03:39pas de majorité relative et encore moins de majorité absolue.
03:41Vous souhaitez réagir, vous prenez le téléphone, vous nous appelez au 01 80 20 39 21, vous
03:48serez en direct avec nous sur Europe 1, on a besoin de savoir ce que vous en avez pensé
03:51de ces élections, de ces résultats, est-ce que vous êtes rassuré de voir que c'est
03:57une sorte de statu quo, il n'y a pas un parti qui prend la main sur les autres, ou alors
04:01vous êtes inquiet parce qu'aujourd'hui, bien heureux celui qui pourrait nous dessiner
04:06le prochain gouvernement, Alexandre Devecchio, je vous pose la question, est-ce que vous
04:10êtes inquiet aujourd'hui ? Oui, je suis inquiet pour deux raisons, parce que la politique
04:16sert normalement à pacifier les rapports sociaux, et pour pouvoir pacifier les rapports
04:21sociaux, il faut qu'il y ait un consensus qui se dégage, et là on voit trois blocs
04:25absolument irréconciliables, et moi effectivement, je rejoins Gauthier Lebret, je pense qu'il
04:31y aura une majorité introuvable, et donc comment on gouverne dans ces conditions-là,
04:36et si la politique n'arrive plus à pacifier les rapports sociaux, est-ce que la politique
04:41ne va pas aller dans la rue ? C'est une question qu'on peut sérieusement se poser désormais,
04:47et ensuite je suis inquiet quand même par le score, je le dis très franchement, du
04:51Nouveau Front Populaire, je ne m'attendais pas à ça, je ne pensais pas que les Français
04:56considéraient que le Nouveau Front Populaire est un danger moins grand que le Rassemblement
05:01National, pour moi c'est clairement un parti de destruction de la France, de guerre civile,
05:08communautariste, tout ce que vous voulez, et un parti qui nous conduit au pire, et que
05:13les Français n'en aient pas pris conscience, moi je dois dire que ça m'interpelle, je
05:18pense que ça traduit un véritable affaissement intellectuel et moral.
05:21Gauthier Lebret, avec un exemple très précis de ce que dit Alexandre, dans une circonscription
05:25du Vaucluse vous aviez une députée RN sortante, et Raphaël Arnault, et les Français, dans
05:31cette circonscription, ont fait le choix d'élire Raphaël Arnault, porte-parole de la Jeune
05:36Garde, groupe Antifa, dont huit membres sont mis en examen pour une agression antisémite,
05:41lui-même a été condamné en première instance pour une agression d'un autre type, il a fait
05:45appel, il est présumé innocent, et Raphaël Arnault, demain, il va pouvoir aller visiter
05:48les prisons, c'est le droit d'un député, il va pouvoir visiter les commissariats, c'est
05:53le droit d'un député, et donc, aujourd'hui, il est député et il est représentant de
05:57la nation, et les Français, entre un RN sortant et un Antifa, ont fait le choix, dans
06:02cette circonscription, de l'Antifa.
06:04On posera la question à Alma Dufour, qui sera notre invité à 17h, Alma Dufour, députée
06:10La France Insoumise, Raphaël Arnault, pour clore le sujet et pour montrer tout son CV
06:16judiciaire du moins, il y a une plainte qui a été déposée contre lui il y a quelques
06:20jours, après un enregistrement dans lequel on entend une voix masculine, présentée
06:24comme celle du militant Antifa et Fichés, Raphaël Arnault, et voilà ce qu'il dit,
06:29cette bouffonne d'Alice Cordier, qui est donc la fondatrice du collectif Nemesis, qui
06:34repartage les Kurdes, j'ai un conseil à lui donner, qu'elle vienne là-bas, là, vers
06:39les Kurdes, on va lui mettre une balle dans la tête, donc il conteste, c'est une plainte
06:44qui est déposée, pour l'instant, il n'est absolument pas condamné pour ses faits, on
06:48verra ce que va dire la justice, il est évidemment présumé innocent.
06:52Gabrielle Cluzel, inquiète ?
06:53Oui, mais simplement pour finir sur ce sujet, je remarque qu'habituellement, les féministes
06:58à gauche aiment bien dire on vous croit, avant même qu'il y ait eu un jugement, et
07:04comme c'est le cas aujourd'hui, du reste, là, visiblement, il n'y a aucune solidarité
07:07avec les jeunes femmes de Nemesis, puisque la mère d'une femme d'Avignon socialiste
07:12a appelé, a voté pour Raphaël Arnault, et j'ai vu le nombre de femmes aujourd'hui
07:17de la France insoumise le féliciter, comme si de rien n'était, alors on vous croit,
07:21mais pas toutes, visiblement.
07:22Oui, mais à cela, on aime bien répondre qu'il y a un droit qui est fondamental, un
07:27des piliers de notre démocratie, c'est la présomption d'innocence, et que la justice,
07:31elle ne se règle pas dans les médias, elle se règle dans les tribunaux.
07:37Donc je remarque que ce « on vous croit » est à géométrie variable, vous me laisserez
07:42le droit de le dire.
07:44Moi, ce qui m'inquiète, c'est que si vous voulez, on a une cocotte minute qui est sous
07:48pression et on n'a pas résolu le problème, il faut revenir à l'origine de ces législatives.
07:54Pourquoi est-ce qu'on fait des législatives ?
07:55Pour la grande clarification.
07:56Pour clarifier.
07:57Exactement, pour clarifier, et pourquoi ? Parce que le Rassemblement National était arrivé
08:00en tête aux européennes, et qu'Emmanuel Macron considérait, semble-t-il, que l'Assemblée
08:06n'était plus représentative de ce que voulaient les Français, et peut-être sentait-il même
08:10sur sa personne une forme de détestation qui était lourde à porter, sans doute.
08:14Donc il y avait une volonté de clarification.
08:16On a eu un résultat, c'est la bordélisation, et aujourd'hui il y a 10 millions de Français
08:21qui ont voté si on rejoint le RN et le LR dans Sioty pour le Rassemblement National,
08:27et sur lequel on a tapé finalement, et auquel on dit « bah non, écoutez, vous n'êtes
08:34pas personne agrata ». Donc ça ne résout pas, évidemment, ce souci-là, ils ont l'impression
08:39qu'il y a eu une entourloupe qui les a mis sur la touche démocratique.
08:42Si vous souhaitez réagir, vous prenez le téléphone, on est en direct jusqu'à 18h
08:47sur Europe 1, le numéro le 01 80 20 39 21, appel non surtaxé, on est en direct avec Pascal.
08:55Bonjour Pascal.
08:56Bonjour Eliott.
08:57Alors, est-ce que vous êtes inquiet, cher Pascal ? Vous habitez en Auvergne.
09:02Oui, je suis très inquiet, parce que je vois, à la lecture des résultats d'hier, la France
09:08va être ingouvernable, et je trouve ça quand même pitoyable qu'on a tout fait pour écarter
09:14les électeurs du RN, et qu'on voit fanfaronner hier soir M. Mélenchon, qui veut imposer déjà
09:22un SMIC à 1600 euros, la retraite, mais on va aller où à ce moment-là ? On va aller
09:30droit dans le mur.
09:31Nous avons une dette qui est colossale, et il n'y a pas de majorité pour nous gouverner.
09:37M. Macron, là-dessus, a joué avec le feu.
09:41Vous avez la sensation que c'était un pari trop risqué, et qu'aujourd'hui c'est un
09:46pari perdu pour Emmanuel Macron, Pascal ?
09:49J'aimerais bien me tromper, mais expliquez-moi comment tu dois pouvoir trouver une majorité
09:54pour pouvoir gouverner ?
09:55Eh bien écoutez, moi je n'ai pas la réponse, mais en revanche, peut-être que le gars Giverné,
09:58qui est député Renaissance, a la réponse.
10:01Peut-être que vous pouvez répondre à Pascal, qui est aujourd'hui inquiet, c'est notre
10:04auditeur le premier de la semaine, et qui dit, mais attendez, comment vous allez pouvoir
10:09gouverner aujourd'hui ?
10:10Qu'est-ce que vous pouvez faire ?
10:11Alors on se pose aussi la question, mais on est à moins de 24h des résultats des élections
10:16avec une assemblée aujourd'hui où je pense en tout cas que chaque Français doit pouvoir
10:21retrouver au sein de l'Assemblée Nationale une représentation qui lui convient.
10:25C'est peut-être pas le député de sa circonscription, mais en tout cas on a un parallèle pluriel
10:29à l'Assemblée Nationale, et je pense que la démocratie représentative dans la République
10:34dans laquelle on est, eh bien elle est importante.
10:36L'enjeu qui est aujourd'hui, c'est de savoir si c'est responsable que nous sommes,
10:41sommes capables de travailler ensemble à des projets communs qui vont converger.
10:45Évidemment qu'il y a un Jean-Luc Mélenchon qui arrive en disant, on est la première
10:50force au niveau du Nouveau Front Populaire, donc il va y avoir...
10:54Ce qui est factuellement vrai.
10:55Ce qui est factuellement vrai, on est d'accord, dans une alliance qu'ils ont faite, puisque
10:58après à l'Assemblée Nationale, avec la technique de l'Assemblée Nationale, c'est
11:04plutôt des groupes qui vont se former, mais en tout cas de dire, je vais être Premier
11:09Ministre et j'applique le programme.
11:10En fait, on a montré sur le mandat précédent que ça ne fonctionnait pas, pas en majorité
11:15relative, donc il faut pouvoir se réinventer.
11:17On n'a pas forcément réussi à le pousser, nous, au travers du mandat précédent qui
11:21a duré deux ans, donc le Président de la République a dit, je dissous, je rebats les
11:26cartes et on remet sur la table la possibilité de se réinventer.
11:31J'ai vu Giverné, lorsqu'il fait ça, le Président de la République, il dit on peut
11:34avoir la majorité absolue, il s'avère que c'est un échec, que c'est une défaite pour
11:38votre camp.
11:39Il dit aux Français, vous pouvez donner une majorité absolue et vous pourrez la donner
11:46au Rassemblement National, parce que vu le nombre de candidats du Rassemblement National
11:51arrivés et inscrits au deuxième tour, il y avait la possibilité aux Français de pouvoir
11:56le faire.
11:57Ils ne l'ont pas fait.
11:58Pourquoi ? Parce qu'il y a un rejet.
11:59Il y a un rejet fort aussi du Rassemblement National et aujourd'hui il s'exprime de cette
12:03manière.
12:04Un grand merci Pascale.
12:05N'hésitez pas à nous rappeler dans la semaine, parce que je sens que ça va être une actualité
12:09ô combien politique et que les choses vont bouger dans les prochaines heures.
12:14On salue Justine, qui est en direct avec nous sur Europe 1.
12:18Bonjour Justine.
12:19Oui bonjour.
12:20Vous allez tout nous expliquer dans un instant, ce que je vous propose Justine, c'est une
12:24courte pause et on revient.
12:26Si comme Justine ou comme Pascale vous souhaitez réagir, rappelez au 01 80 20 39 21 élections
12:32législatives.
12:33Êtes-vous inquiet ? C'est la grande question.
12:36On va écouter plusieurs déclarations politiques et la première ce sera un éditorialiste,
12:41Frantz-Olivier Gisbert, qui a dit ce matin, il n'y a pas de majorité, tout le monde
12:45est en quelque sorte perdant, la situation est grave, j'ai l'impression que tout le
12:49monde s'en fout.
12:50Donc c'était un vrai coup de gueule qu'il a poussé ce matin sur Europe 1 et sur CNews
12:53et on écoutera les derniers mots de Jordan Bardella qui fait une sorte de mea culpa qui
12:57assume une part de responsabilité dans ce qu'il appelle la défaite du rassemblement
13:01national.
13:02Tout de suite sur Europe 1.
13:0416h18, Eliott Deval sur Europe 1.
13:0816h18, Eliott Deval sur Europe 1.
13:11Un peu plus de 16h15, vous êtes en direct sur Europe 1, on est ensemble jusqu'à 18h,
13:17autour du plateau, dans le studio, Gauthier Lebret, Gabrielle Cluzel, Alexandre Devecchio
13:22et Olga Givernet, députée Renaissance de Lens.
13:25La question du jour, êtes-vous inquiet ? Vous prenez votre téléphone, vous nous appelez
13:30et vous pourrez donc réagir en direct, c'est important d'avoir votre regard, votre ressenti
13:34quelques heures après ces élections législatives historiques qui ont donné une courte tête
13:41au nouveau front populaire avec 180 sièges, ensemble 163, rassemblement national et alliés
13:48143.
13:49Il faudra regarder aussi dans le détail parce que le nouveau front populaire par exemple
13:52c'est 71 sièges pour la France insoumise, 64 pour le parti socialiste.
13:58La règle du côté du nouveau front populaire c'était de dire c'est le parti qui obtient
14:03dans le front le plus de sièges qui lance son candidat pour la primature.
14:08Il y a du suspense parce que les socialistes essayent de récupérer des élus d'outre-mer
14:12qui généralement vont avec les communistes et si les socialistes arrivent à récupérer
14:17ces élus d'outre-mer, l'objectif est de passer devant le contingent de la France insoumise.
14:22Donc vous avez bien compris ce qui se passe.
14:23On va écouter, c'était il y a quelques instants Gérald Darmanin qui était au pied
14:28de l'Assemblée nationale et qui a dit, je cite, hors de question de créer ou de former
14:34un gouvernement avec la France insoumise.
14:36On l'écoute.
14:37Il est hors de question de gouverner ou de soutenir une coalition qui aurait un lien
14:42quelconque avec la France insoumise, bien sûr avec le rassemblement national, chacun
14:45en convient, et avec la France insoumise.
14:47Donc je pense que c'est aux autres qu'il faut poser la question.
14:50C'est-à-dire qu'il faut demander au Parti socialiste s'il accepte de rompre avec la
14:54France insoumise.
14:55Et dans ces cas-là, sur à mon avis des grands sujets, on pourrait toujours discuter, mais
15:00aujourd'hui la gauche, comme le Front populaire, non seulement n'a pas gagné les élections,
15:03je voudrais quand même le dire et le rappeler, il n'y a pas de majorité pour eux, il n'y
15:07a une majorité pour personne.
15:08Et puis deuxièmement, il y a des choses inacceptables avec la France insoumise et moi je ne soutiendrai
15:12pas.
15:13Ils n'ont pas gagné les élections, mais force est de constater qu'ils sont en tête.
15:16Comme en 2022, vous n'aviez pas gagné à ce moment-là les élections législatives
15:19Olga Giverny, mais vous aviez 240 sièges qui vous permettaient avec cette majorité
15:24relative.
15:25Oui, c'est pour ça que c'est historique.
15:26Ah voilà, c'est stupide.
15:27C'est-à-dire que...
15:28Toute petite majorité relative.
15:29Et surtout qu'on a connu la NUPES 1, si elle est aussi solide la NUPES 2 que la NUPES 1,
15:36forcément ça peut exploser très rapidement.
15:39On est avec Justine, en direct sur Europe 1.
15:41Bonjour Justine.
15:42Bonjour.
15:43Alors, est-ce que vous êtes inquiète, chère Justine ?
15:45Ah oui, extrêmement.
15:46Pourquoi ?
15:47Moi, très honnêtement, je ne me retrouve pas du tout dans la France dans laquelle on
15:54vit actuellement.
15:55En fait, j'ai vraiment l'impression que ce qui vient de se passer, c'est le reflet
15:58vraiment d'une incompréhension totale au niveau des urnes et on est vraiment très
16:07loin de ce qui s'est passé au résultat des élections européennes.
16:12Et aujourd'hui, on vient nous faire des leçons sur la démocratie française et le parti
16:17qui fait des leçons sur la démocratie française, c'est exactement celui-ci qui, pendant une
16:23paire de mois, a mené une vie horrible à l'Assemblée nationale et moi, j'ai vraiment
16:30très très peur de vivre dans un monde où c'est une majorité LFI qui va peut-être
16:37gouverner le pays.
16:38Donc là, moi, je suis très très inquiète.
16:40Gauthier Lebret veut vous répondre.
16:42Et si vous êtes inquiète, rassurez-vous, la France insoumise n'est pas en mesure d'appliquer
16:46son programme.
16:47Contrairement à ce qu'ils disent.
16:48Je viens de voir que Manuel Bompard, devant le QG de LFI, où ils essayent de se mettre
16:51d'accord pour proposer un nom pour Matignon, vient de dire à nouveau on va appliquer le
16:55programme du Nouveau Front Populaire.
16:57C'est impossible.
16:58Avec 180 députés, ils ne pourront rien faire passer.
17:01Il y aura des majorités absolues pour les mettre en échec à chaque fois avec des alliés
17:04de circonstance.
17:05Mais voilà, ils peuvent même faire tomber le gouvernement avec une motion de censure
17:08tout de suite.
17:09Mélenchon à Matignon, c'est du roman, ce n'est pas une réalité.
17:12On posera la question à Alma Dufour, députée de la France insoumise.
17:15Elle sera avec nous à 17h.
17:18Vous voulez tous réagir ?
17:19Gabrielle Cluzel d'abord et ensuite Alexandre Devecque.
17:21Il faut voir quand même qu'ils ont imposé leur récit.
17:24Jean-Luc Mélenchon, en intervenant tout de suite et en criant victoire, il avait l'impression
17:29que c'était un triomphe romain pour la France insoumise.
17:31Quand on regarde le résultat in fine, on ne peut pas dire que la France insoumise est
17:34progressée.
17:35Loin de là, elle a même stagné, voire régressé.
17:37Néanmoins, à les écouter, c'était la gloire.
17:42C'est vrai que le narratif est de leur côté.
17:45Par ailleurs, Gérald Darmanin, il me fait penser à la nouvelle boule de suite, mot passant.
17:48C'est-à-dire que c'est les bourgeois honorables qui pactisent le temps quand ça leur sert
17:57avec les gens qu'ils jugent peu honorables.
17:59Et puis après, ils se disent, c'est terminé, nous, on ne veut plus les voir.
18:03Pardon, mais il a fait alliance avec le Nouveau Front populaire.
18:07Il a donc, de facto, avec LFI, parce que tout ça, c'était parti lié, et aux élections,
18:13il a été élu grâce au désistement de Leslie Mortreux, et c'est ainsi qu'il a été élu.
18:20Donc, évidemment qu'aujourd'hui, il ne peut pas jouer les Vierges et Faroucher, c'est
18:23absolument inaudible.
18:25Vous parlez de Gérald Darmanin ?
18:26Bien sûr.
18:27Gérald Darmanin n'a pas la même ligne que Gabriel Attal, pardonnez-moi.
18:29Il a été élu avec ces voix-là, pardonnez-moi.
18:31Il a été élu avec ces voix-là.
18:33Pendant l'entre-deux-tours, vous en aviez un qui n'avait dit pas une voix pour le Rassemblement
18:36national, quitte à donner ses voix pour la France insoumise, et vous en avez un autre
18:40qui n'a dit ni RN, ni LFI.
18:42Donc, c'est deux lignes complètement différentes au sein même de la Macronie.
18:47D'ailleurs, Mme Giverny, vous étiez plus sur quelle ligne ?
18:49Alors, moi, je suis plus sur la ligne de dire aucune voix au Rassemblement national, et
18:53après, sur le Nouveau Front populaire, effectivement, de pouvoir voir qui, au sein de cette alliance,
18:59on peut travailler.
19:00Vous étiez plus sur la ligne Gabriel Attal que Gérald Darmanin ?
19:01Oui, et d'ailleurs, de le dire, c'est que sur le mandat précédent, on a eu un certain
19:06nombre de textes qui ont été adoptés, aussi avec la gauche, notamment sur les questions
19:10d'énergie et d'énergie renouvelable.
19:12Donc, on l'a déjà fait, dans les faits, on l'a déjà fait.
19:16Je précise que cette ligne, Mme la députée, a permis, par exemple, de voir Louis Boyard
19:22de nouveau réélu à l'Assemblée nationale.
19:25Et on avait un candidat en troisième position qui s'est maintenu également.
19:29Un candidat qui s'est maintenu pour faire barrage au RN.
19:31Et donc, la réalité, c'est que ce barrage-là a permis de propulser, de servir de marche-pied
19:40aux députés La France Insoumise, Louis Boyard.
19:41Mais c'est...
19:42En tout cas, il y a eu des particularités plus locales, et simplement, sur les questions
19:48des désistements, effectivement, pour la plupart, ils ont été spontanés, souvent
19:52discutés avec la classe politique locale, et il ne faut pas les maigriger.
19:57Tout n'est pas piloté de matignon, je vous rassure.
20:00Et dans nos territoires, il se passe des choses aussi en région, je vous rassure.
20:03Et dans ce département-là, il y a eu des discussions, et on a trouvé que c'était
20:08la meilleure façon de faire ce front républicain.
20:10Il y a du monde au standard, 0-1-80-20-39-21, si vous souhaitez réagir après ces résultats
20:17au second tour des législatives.
20:18On remercie Justine, qui habite dans les Ardennes.
20:21Merci, chère Justine.
20:23Merci à vous, et puis des bons courages, parce que je pense que tout le monde va en
20:26avoir besoin.
20:27Ne vous inquiétez pas, du courage on en a, et ce n'est pas maintenant qu'on va arrêter
20:31d'en avoir.
20:32Cécile est avec nous, vous habitez en Seine-et-Marne, Cécile, bonjour Cécile.
20:36Bonjour Eliott.
20:37Comment allez-vous Cécile ?
20:39Écoutez, moi ça fait 15 jours que je vais très mal, à tel point que moi aujourd'hui
20:46j'ai honte de mon pays, je suis terrorisée et terrifiée pour mes enfants qui ont 20
20:52ans et qui sont étudiants.
20:53Moi, quand je mets un bulletin dans l'urne, je ne pense qu'à deux personnes, ce sont
20:56mes enfants.
20:57Et j'ai voté avec un seul prisme, celui de la sécurité.
21:01La sécurité, elle ne figure pas du tout, pas du tout dans le programme du nouveau
21:06Front Populaire.
21:07Moi, c'est simple, j'ai voté RN.
21:08Moi, j'ai vraiment eu l'impression d'avoir été dupée.
21:10On dit, on gouverne pour tous les Français, tous les Français, et puis il y a Edouard
21:15Philippe qui dit, bah oui, mais moi si je gouverne, j'enlève le RN.
21:19Bah non, à ce moment-là, on fait fi des 10 millions d'électeurs, on crache à la
21:22figure des 10 millions d'électeurs du RN.
21:25Et pareil, avec tous ces désistements du deuxième tour, pour moi c'est vraiment un
21:30déni de démocratie, parce que quand vous retirez votre candidat qui se retrouve troisième
21:36ou même deuxième, vous n'avez plus le choix.
21:38Alors qu'on ne vous dise pas que vous avez le choix, vous n'avez plus le choix et vous
21:42êtes obligés de voter contre.
21:44Permettez-moi de vous couper, simplement, il n'y avait pas un électeur qui avait un
21:49couteau sur la gorge pour voter impérativement pour un camp ou pour un autre.
21:55Ce qui est vrai, c'est que les désistements ont réduit le champ des possibles pour les
22:00électeurs, mais ensuite les Français ont voté en leur amie conscience.
22:04Et d'ailleurs, il faut saluer le nombre d'électeurs qui se sont rendus dans les urnes.
22:09On n'avait jamais vu ça depuis 1997.
22:12Il y avait 500 candidats présents du RN au second tour.
22:15Oui, mais attendez, on ne retrouve pas du tout les résultats du premier tour, avec
22:20tous ces désistements.
22:21C'est quand, en gros, on a forcé la main au deuxième tour.
22:24Quand vous n'avez plus le RN, par exemple, ou le parti pour lequel vous aviez voté parce
22:29qu'il y a un désistement, vous faites comment ?
22:31Eh bien, vous votez différemment, peut-être.
22:36Eh bien oui, donc qu'on ne nous dise pas que vous aurez le choix.
22:40Aujourd'hui, le RN, c'est le premier parti.
22:42Parce que moi, je ne considère pas que le nouveau Front populaire se soit un parti.
22:46C'est une alliance, ce n'est pas un parti.
22:48Oui, mais vous connaissez l'adage, Cécile, l'union fait la force.
22:52Il s'avère que peut-être, et ce sera une des réflexions à l'avenir pour la droite,
22:56c'est que la droite marche en ordre dispersé depuis des années et que pour une nouvelle
23:03fois, la droite vient de prendre une claque durant ces élections européennes.
23:08Législative, pardonnez-moi, je pensais aux élections européennes.
23:12Alexandre Devecchio ?
23:13Oui, non, Gauthier Lebas disait que...
23:15Un grand merci, Cécile !
23:17Eh, il vous adore, je vous écoute tous les jours.
23:20Merci, et nous aussi, on vous adore, Cécile.
23:23On ne s'est jamais vus, mais on vous adore quand même.
23:25Que le gouvernement LFI était de la science-fiction, c'est vrai, factuellement, Gauthier a raison,
23:31mais on nous a quand même dit, et c'est là où ça a été malhonnête durant toute
23:34cette campagne, c'est que le Nouveau Fonds Populaire ne pouvait pas arriver en tête.
23:39Allez-y, votez pour eux, de toute manière, ils n'auront pas de majorité.
23:42Résultat, ils sont devant, donc dire qu'ils ne peuvent pas y arriver, dans tous les cas,
23:47je pense qu'il va falloir arrêter de dire ça, parce qu'ils ne cessent de grossir.
23:52Les générations futures, peut-être, voteront pour eux.
23:55Ah oui, peut-être, mais là, avec 180 députés...
23:57Oui, oui, mais voilà, c'est ce qui est particulièrement inquiétant pour la suite, c'est que quand même,
24:03effectivement, les Français avaient le choix.
24:05Il y a eu, effectivement, des combinaisons, mais ils avaient le choix de s'abstenir
24:10ou de leur faire barrage, ce qui aurait été, à mon avis, le seul vrai choix républicain.
24:15Le seul vrai choix républicain, ça aurait été de faire barrage à LFI, ça n'a pas été le cas.
24:20Par exemple, dans leur électorat, il y a des profs, la majorité de leur électorat,
24:24c'est des profs, moi, ça m'inquiète beaucoup, que racontent-ils à leurs élèves ?
24:27Ce sont des gens qui sont censés être informés.
24:29Si il y a des professeurs qui nous écoutent et qui ont envie de réagir et qui ont voté pour le nouveau Front Populaire,
24:34vous êtes les bienvenus, on entend toutes les voix.
24:36Et en même temps, le vote RN a progressé chez les professeurs.
24:39Oui, ça reste léger.
24:41Une courte pause, les amis, on revient dans un instant.
24:43Venez réagir en direct, êtes-vous inquiets après les résultats d'hier ?
24:47Rappelez-nous si vous souhaitez parler.
24:50Donnez votre avis, 01 80 20 39 21.
24:54Voilà le numéro, appel non surtaxé.
24:56La France, tiens, penche-t-elle plus à droite ou à gauche ?
24:59Parce que j'ai lu Rachida Dati ce matin, elle dit que la France est à droite.
25:03Si on écoute Gérald Darmanin, la France est à droite.
25:05Si on écoute Benjamin Haddad de Renaissance, elle est à droite.
25:08Pourtant, le nouveau Front Populaire est en tête.
25:10On essaye de comprendre tout ça après la pause ?
25:12Au siège.
25:13A tout de suite.
25:1516h18, Eliott Deval sur Europe 1.
25:22La suite du 16h18, on est ensemble et en direct.
25:26Si vous souhaitez réagir au débat, n'hésitez pas à prendre votre téléphone.
25:3001 80 20 39 21.
25:3301 80 20 39 21.
25:35La question, elle est simple mais lourde.
25:37Êtes-vous inquiets après ces résultats des élections législatives anticipées
25:43qui ont donné, je le rappelle, une courte tête au nouveau Front Populaire
25:47avec 280 sièges.
25:49C'est 60 de moins que pour la précédente majorité relative de Renaissance
25:53qui en avait 240.
25:55Donc c'est pour vous donner un ordre de grandeur.
25:57Oui, 180.
25:58Oui, 180.
25:59Et Gauthier Lebret, en 2022, le Renaissance en avait 240.
26:03Absolument.
26:04Voilà.
26:05Vous avez vu votre bac en maths ou pas ?
26:07Vous avez dit 280.
26:08Pas du tout.
26:09Vous voulez qu'on réécoute ?
26:10On parie quoi ?
26:11A la VAR.
26:12Le VAR, c'est le VAR, mais vous voulez qu'on fasse ça ?
26:15On parie ou pas ?
26:16On peut parier ce que vous voulez.
26:17On parie un déjeuner.
26:18Allez, on parie un déjeuner.
26:19J'ai dit 180, vous me dites en régie si oui ou non.
26:21J'ai dit 180.
26:22On demandera même aux auditeurs.
26:24Il y en a beaucoup qui sont là et qui souhaitent réagir.
26:26On est avec Gabriel Cluzel, Gauthier Lebret,
26:28avec Olga Givernet, députée Renaissance,
26:30et Alexandre Devecchio.
26:32Quelques réactions pour alimenter le débat.
26:35Peut-être le coup de gueule du jour, c'est Franz-Olivier Gisbert
26:38qui était l'invité de la matinale du Grotte de la Grande Interview Europe Insénieuse
26:43et qui a dit que la situation est grave et j'ai l'impression que tout le monde s'en fout.
26:47Il n'y a pas de majorité.
26:49C'est-à-dire que dans un premier temps,
26:52dans la foulée de la victoire ou de l'espèce de victoire de la gauche
26:57à travers le nouveau Front Populaire,
26:59il y aura peut-être comme ça un certain nombre d'observateurs.
27:01Moi, ce qui m'inquiète dans tout ça, évidemment, c'est l'argent.
27:04Avec quel argent ? Où est l'argent ?
27:06La situation est grave et j'ai le sentiment, si vous voulez, que tout le monde s'en fout.
27:11Tout le monde s'en fout, c'est vrai ?
27:13Alors, sur l'argent, parce que ça va être très intéressant,
27:15il y a juste le budget qui arrive en septembre.
27:17Donc quasiment le premier débat de cette nouvelle Assemblée nationale sera sur le budget.
27:22Bonne chance pour trouver une majorité pour voter un pareil budget
27:25qui irait du NFP aux Républicains.
27:28Donc qu'est-ce qui se passe s'il n'y a pas de majorité ?
27:30C'est le budget de l'année précédente qui est pris pour l'année suivante.
27:34Parce que si, mettons, politique fiction, le NFP arrive à Matignon et essaye de faire passer un budget.
27:40Bon, par 49.3, motion de censure tout de suite, le gouvernement tombe.
27:45Et d'ailleurs, je voulais juste te dire, hier, Elliot, nous étions ensemble sur CNews,
27:49Manon Aubry a dit « on peut gouverner par décret ».
27:51Je ne me suis toujours pas remis de cette phrase.
27:53La France Insoumise, qui a surnommé Elisabeth Borne « Madame 49.3 »,
27:57qui a pointé le manque de démocratie de la Macronie,
28:00aujourd'hui se dit prête à gouverner par décret,
28:03en se reconnaissant qu'il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée.
28:05Vous avez entendu peut-être Olivier Faure qui a dit « on utilisera peut-être le 49.3 ».
28:09Il s'est rendu compte que dans le programme du Nouveau Front Populaire, si je ne m'abuse,
28:13il y a l'abrogation du fameux 49.3.
28:17Il y aurait une motion de censure immédiate.
28:19Donc en fait, c'est la bordélisation saison 2.
28:23Fois mille.
28:25Sur le fond et la forme.
28:27Chaque bloc peut être renversé par les deux autres.
28:33C'est même ce qui risque de se passer.
28:35Donc après, il en restera peut-être la solution du gouvernement technique.
28:39Mais c'est quand même une expérimentation qui n'a jamais été faite en France.
28:43Et donc...
28:45Attendez parce qu'on a eu la VAR.
28:47On a eu le VAR.
28:49Mais ils n'ont pas bien entendu.
28:51Il a dit 280. Merci beaucoup.
28:53Et je dis 180 ou 280. Vous répondez au 01-80-20-39-21.
28:59Excusez-moi Alexandre Dévix pour vos analyses.
29:01Franchement, ce n'est pas très important.
29:03Ce n'est pas très important.
29:05Il y a un déjeuner qui est en jeu.
29:07Je vais quitter ce plateau.
29:09Voilà. Merci beaucoup.
29:11J'aimerais bien quand même...
29:13Non mais Madame, la balle va revenir très vite dans le camp du Président de la République.
29:17Je pense qu'on va avoir une crise institutionnelle.
29:19Avec la légitimité du Président de la République qui va être mise en compte.
29:21On l'entend déjà au niveau de la France insoumise.
29:23Où ils disent finalement
29:25nous on prône la VIème République
29:27parce que la Constitution de la Vème République
29:31les ennuie. Ils vont se confronter aux mêmes difficultés
29:33que nous avons pu avoir en majorité relative.
29:35C'est-à-dire de ne pas pouvoir faire passer le budget.
29:37Donc ils vont se reporter en disant
29:39de toute manière c'était pas notre budget.
29:41C'était le budget de la précédente majorité.
29:43Donc ça on va l'entendre.
29:45On le sait. Il va falloir passer par tout cela.
29:47Le digérer.
29:49Il faut pour cela tout remettre en question.
29:51Je suis désolée. Je pense qu'on est capable
29:53aussi de se réinventer
29:55dans les discussions.
29:57On va nous dire que c'est du tripatouillage.
29:59Je pense plutôt que c'est
30:01la façon dont on fait émerger le consensus.
30:03Mais personne n'y a intérêt.
30:05À part les macronistes.
30:07Je crois que tous les responsables politiques
30:09pour les Français et les Français
30:11ont intérêt à ce que ça puisse réussir.
30:13Je ne sais pas dans quel calendrier.
30:15Je pense que d'annoncer
30:17d'ores et déjà le chaos c'est nous condamner.
30:19Et ça je le refuse.
30:21Et que certains responsables politiques
30:23notamment dans le camp du RN
30:25l'annoncent d'ores et déjà
30:27parce qu'ils sont déçus.
30:29Parce qu'ils ne digèrent pas les résultats.
30:31Excusez-moi. On n'est pas à l'auteur du moment.
30:33Je peux vous dire. Attendez Alexandre Devecchio.
30:35Pardonnez-moi. Je ne suis pas sûr
30:37que la pression sera mise
30:39directement par le RN.
30:41Mais si vous tardez
30:43à donner un nom
30:45pour un nouveau Premier ministre
30:47ça viendra plutôt du Nouveau Front Populaire.
30:49Et que si à la fin de la semaine
30:51vous n'avez pas dégoté
30:53un Premier ministre tendance gauche
30:55voire extrême gauche
30:57ça va barder.
30:59C'est évidemment comme ça que ça va se passer.
31:01Et c'est la gauche qui doit le proposer.
31:03Mais effectivement je veux dire
31:05ce n'est pas à nous d'aller le chercher
31:07sauf à dire de savoir si on sera capable de travailler en conscience.
31:09Emmanuel est avec nous.
31:11Bonjour cher Emmanuel.
31:13Bonjour à toutes et à tous. Vous m'entendez bien ?
31:15Je vous entends très bien. J'imagine que vous êtes sur la route
31:17sur la route des vacances ou vous rentrez du travail ?
31:19Non non. Retour.
31:21Retour. Fin de journée tout à fait.
31:23Fin de journée. Juste petite parenthèse
31:25Emmanuel. J'ai dit 180 ou 280 ?
31:27Je ne voulais pas
31:29prendre parti. Je ne l'ai pas entendu.
31:31Je ne veux pas dire de bêtises.
31:33Vous pouvez dire des bêtises. Il n'y a aucun problème.
31:35N'hésitez pas.
31:37Plus sérieusement. Est-ce que vous êtes inquiet ?
31:39Est-ce que vous êtes inquiet cher Emmanuel ?
31:41C'est un peu
31:43un mix de plusieurs choses.
31:45Je suis en colère, terrifié et inquiet.
31:47Voilà.
31:49En colère de ce qui s'est passé
31:51par ce déni démocratique
31:53qui n'arrange que ceux qui vont tirer les intérêts
31:55comme d'habitude.
31:57Ce déni médiatique aussi
31:59qui a accompagné toute cette campagne. Quelque chose d'inédit
32:01pour moi.
32:03J'entends beaucoup de choses
32:05en tant qu'électeur du RN.
32:07Je me vendique.
32:09Pour une fois, comme beaucoup,
32:11humilié, rabaissé
32:13et ignoré.
32:15J'entendais tout à l'heure Mme la députée
32:17qui disait que les Français n'ont pas voulu du RN.
32:19En effet, je rappelle quand même
32:21que c'est 10 millions d'électeurs de Français
32:23qui ont voté pour le RN.
32:25Loin des 7 millions pour le mouvement
32:27de rassemblement
32:29multi-cartes.
32:31C'est quand même 10 millions de Français
32:33qui ont voté pour le rassemblement
32:35national. Et si il n'y avait pas ce mode de scrutin
32:37qui aujourd'hui, on voit bien, ne sert plus à rien.
32:39Qui ne représente plus la 5ème République
32:41parce qu'on est devant le mur. Ce mode de scrutin
32:43qui soit disant démocratique, nous amène devant un mur
32:45anti-démocratique. Ce mode de scrutin
32:47ne représente pas la vérité.
32:4910 millions d'électeurs qui aujourd'hui,
32:51on les balaie, on les met de côté
32:53et à la limite, oui, on les insulte,
32:55on les raboue et on les humilie.
32:57C'est peut-être la déclaration la plus importante
32:59chez vous Emmanuel, au-delà de l'aspect
33:01sur le déni de démocratie.
33:03Parce que cette sensation,
33:05on l'entend chez beaucoup d'électeurs,
33:07lorsque vous dites, on se sent rabaissés,
33:09ignorés et stigmatisés.
33:11Olga Givernet, à travers la campagne qui a été
33:13ultra violente contre le rassemblement
33:15national, vous n'attaquiez pas
33:17les électeurs mais le parti. Mais
33:19lorsqu'on explique que c'est le retour
33:21de la peste brune, que c'est un parti
33:23à tendance fasciste,
33:25force est de constater que les électeurs
33:27se sentent un tout petit peu concernés
33:29et un tout petit peu touchés, même si c'est pas
33:31eux qui sont directement visés.
33:33Ça a été une campagne de projet contre projet
33:35et là le rassemblement national a dû
33:37se dévoiler sur son projet, il a quand même
33:39été mis en avant sur les problèmes
33:41économiques.
33:43Et le problème, évidemment,
33:45c'est de démontrer qu'il y avait
33:47des candidats qui n'étaient pas à la hauteur des
33:49circonscriptions qu'ils pouvaient avoir et donc de pouvoir
33:51identifier qu'effectivement, ils n'étaient
33:53pas prêts.
33:55Et les Français s'en sont rendus compte.
33:57Qu'on soit honnête,
33:59et qu'on dise les choses très clairement,
34:01même si la campagne
34:03des Européennes a été une campagne sur des
34:05programmes, mais également sur
34:07une idée qu'on pouvait se faire de l'Europe,
34:09la campagne express des
34:11législatives, elle ne s'est pas
34:13faite sur des projets, ça s'est
34:15fait sur une idée. Et là, encore plus, la campagne
34:17de l'entre-deux-tours, il y avait une idéologie
34:19qui était tout sauf
34:21les suprêmes droits. Je vais vous dire parce que quand
34:23vous receviez les professions de foi,
34:25c'était bien sur des projets. Moi j'ai fait ma
34:27campagne sur un projet qui était local
34:29et effectivement, en fait, on a entendu
34:31parler de programme national pour le
34:33Bloc Central, mais pour le Rassemblement
34:35National, ils ont fait campagne sur leur
34:37programme
34:39national. Donc je crois que les
34:41Français ont été tout à fait au courant
34:43de ce qui pouvait être fait.
34:45Si on veut répondre à Emmanuel,
34:47qui s'est senti rabaissé,
34:49qui s'est senti stigmatisé, ou
34:51ignoré. Il a des députés aujourd'hui
34:53qui le représentent au niveau du
34:55Rassemblement National, et il faut aussi
34:57prendre en compte qu'avant, on disait, on veut remettre
34:59la proportionnelle pour les législatives parce qu'on
35:01n'avait pas de représentation
35:03suffisante. Eh bien si, les Français
35:05sont capables de le faire, puisque aujourd'hui
35:07les trois blocs sont représentés.
35:09Mais il faut faire très attention.
35:11C'est pas parce qu'on n'a pas eu les résultats
35:13escomptés. On est sur un nombre
35:15d'électeurs très large
35:17et qu'effectivement, il faut qu'on
35:19prenne en compte ce qui sort des urnes.
35:21Et là, je crois que la question du
35:23dénominé de l'homocratie, il faut l'écarter.
35:25Les résultats sont là.
35:27Ils sont dans le cadre de la Ve République. Et lorsqu'on
35:29respecte la Ve République,
35:31il faut pouvoir s'y conformer.
35:33Lorsqu'on respecte la Ve République, du moins son esprit,
35:35c'est par exemple
35:37le parti qui a fait le plus
35:39de sièges, qui va présenter,
35:41proposer un Premier ministre.
35:43Et donc si vous respectez, comme vous dites, la
35:45Ve République, vous avez plus de
35:47chances de voir Jean-Luc Mélenchon à Matignon
35:49que de voir Marine Tondelier.
35:51Un, c'est l'usage. Et deux, c'est au sein d'une
35:53alliance qui ne sera pas le groupe.
35:55C'est l'ORN qui a plus
35:57de députés.
35:59Si c'est sur les groupes, on va se compter.
36:01Là, on commence les tripatouillages.
36:03C'est pas du tripatouillage.
36:05C'est pas du tripatouillage.
36:07Emmanuel Hengro, merci.
36:09Peut-être que vous souhaitez réagir et répondre à
36:11Mme la députée Renaissance.
36:13Malheureusement, les réponses sont pas du tout
36:15à côté de la question, mais c'est ce qui se passe depuis
36:17quinze jours. Je pense qu'on parle au
36:19programme. L'ORN n'a pas été
36:21battue sur un programme, mais sur un
36:23dini incroyable pendant
36:25huit jours médiatiques qui a été
36:27poussé à son paroxysme. Je n'ai jamais
36:29connu ça. Je n'ai jamais connu ça.
36:31Tout a été poussé. Et c'est juste un petit
36:33résumé. Je n'ai pas beaucoup de temps, mais quand on voit quand même
36:35que je suis terrifié. Mais dans quel pays vit-on ?
36:37Un fichier S est élu
36:39député de la nation.
36:41Et un maire d'une agglomération comme Avignon
36:43applaudit. Mais dans quel pays
36:45vit-on ? Ouvrez les yeux.
36:47Faut que les gens ouvrent les yeux. Quand j'entends Mme la députée, je suis
36:49effrayé. C'est le début de quoi ?
36:51Début de quelle période ?
36:53On va permettre quoi par la suite ? On va aller jusqu'où ?
36:55Pour défendre une soi-disant démocratie
36:57qui, encore une fois, ne représente que ce que ça arrange.
36:59Il y en a assez.
37:01Et moi, je suis en colère. Et je ne peux pas
37:03entendre tout ça. Il y a un déni démocratique,
37:05un déni médiatique qui a bien accompagné,
37:07qui a bien aidé. Mais tout ça,
37:09un moment ou un autre, ça ressortira, ça rejarrira
37:11et on se dira, oh ben mince, qu'est-ce qui se passe ?
37:13Qu'est-ce qu'on n'a pas fait ?
37:15Justement, c'est plutôt qu'est-ce que vous avez fait ? Vous avez tout fait pour.
37:17Je pense, Emmanuel, qu'il faut simplement se dire
37:19qu'on doit retrouver un moment d'apaisement
37:21pour pouvoir prendre en compte la situation
37:23dans laquelle nous sommes.
37:25Les gens ont voté. Ils ont voté
37:27sur des noms. Ils ont voté sur des candidats.
37:29Ils ont eu, j'espère, suffisamment
37:31de temps, en tout cas, pour se renseigner.
37:33Et effectivement, il y a eu des situations
37:35et ça, on peut le déplorer, où le choix
37:37n'était peut-être pas à la hauteur
37:39de ce que pourrait être un représentant
37:41député de l'Assemblée nationale
37:43sur leur circonscription.
37:45Merci beaucoup, Emmanuel.
37:47Si, comme Emmanuel, vous souhaitez réagir,
37:49prenez votre téléphone, le 01 80
37:5120 39 21.
37:53On va écouter Jordan Bardella
37:55qui a parlé il y a quelques minutes.
37:57Il fait une sorte
37:59de mea culpa. Il ne va pas sur l'aspect
38:01déni de démocratie, etc.
38:03Il dit qu'il faut assumer,
38:05prendre ses responsabilités. Si c'est une
38:07défaite, eh bien, on est responsable
38:09de cette dernière.
38:11Je prends ma part aussi.
38:13Dans les victoires comme dans les défaites,
38:15il faut assumer ses responsabilités.
38:17Moi, j'ai été le chef de file de notre
38:19mouvement lors des élections européennes.
38:21Nous avons gagné les élections européennes. Nous avons aujourd'hui
38:23la plus grosse délégation
38:25d'eurodéputés au sein du Parlement
38:27européen. Il se trouve qu'hier,
38:29les résultats qui
38:31sont sortis des urnes ne sont pas les résultats que nous
38:33espérions et que j'espérais.
38:35Ces résultats, évidemment, j'en prends ma part
38:37et j'assume aussi.
38:39J'en prends ma part et j'assume aussi,
38:41Monsieur Le Bret. Il a raison. Il y a deux choses.
38:43Oui, le RN apathise.
38:45Il est vrai du barrage.
38:47Jean-Michel.
38:49Je suis d'accord.
38:51Le RN,
38:53on voit bien qu'on est en deuxième semaine,
38:55que c'est la fin de saison, qu'Eliott est fatigué,
38:57qu'il pense aux vacances et à la plage.
38:59Je vous écoute attentivement.
39:01En plus, j'ai dit 180. Vous, vous êtes dans le déni.
39:03Vous êtes dans le déni. En régime,
39:05on dit 280.
39:07C'est scandaleux ce que vous avez dit.
39:09Ils ont apathié de quoi ?
39:11Le RN a été la victime
39:13du barrage qui a fonctionné
39:15et qui a très clairement fonctionné.
39:17Et même face à Raphaël Arnault.
39:19J'entendais notre auditeur tout à l'heure. On ne peut pas dire
39:21que les Français n'aient pas été mis au courant
39:23du profil de Raphaël Arnault.
39:25Il a fait la une de l'actualité comme
39:27les profils des
39:29candidats douteux du RN.
39:31Jordan Bardella a raison de faire
39:33ce mea culpa parce qu'il y a eu des erreurs.
39:35Il y a eu une mauvaise campagne de second tour
39:37du RN.
39:39Il y a des polémiques lancées par le RN
39:41et notamment par Sébastien Chenu
39:43qui, en interne, doit passer un mauvais moment
39:45sur la double nationalité.
39:47Il est peut-être question, pour le coup, d'abandonner
39:49cette volonté
39:51d'exclure les binationaux
39:53dans les postes les plus sensibles.
39:55Il est revenu Jordan Bardella là-dessus encore aujourd'hui
39:57en expliquant de préciser
39:59une nouvelle fois.
40:01Il y a eu la polémique autour de M. Chudot
40:03qui a ciblé Najat Vallaud-Belkacem.
40:05Il y a forcément eu des erreurs.
40:07Quand vous vous présentez à la presse
40:09après la dissolution en disant qu'on a un plan Matignon
40:11prêt depuis deux ans, on a criblé
40:13tous nos 577 candidats
40:15je peux vous dire qu'on les a regardés au peigne fin
40:17et après qu'il y en a une quarantaine qui sortent
40:19dans la presse, dont une qui a fait une prise d'otage
40:21en 1995, forcément ça vous percute aussi.
40:23Il est 16h48, vous êtes
40:25en direct avec nous sur Europe 1.
40:27Si vous souhaitez réagir
40:29je le disais, le 01-80-20-39-21
40:33vous pouvez nous appeler à tout moment
40:35et réagir après ces résultats
40:37et cette élection législative
40:39ces élections législatives historiques.
40:41On est avec Jean-Jacques en direct.
40:43Bonjour Jean-Jacques.
40:45Vous nous appelez de la Bretagne.
40:47Vous avez 64 ans.
40:51Vous êtes en vacances ?
40:55Je suis en vacances depuis deux ans et demi.
40:59Dans un peu d'un pays idyllique je pense.
41:01Franchement,
41:03Bretagne en un, France en deux.
41:05Je vous écoute souvent
41:07sur Europe 1. Il y a deux
41:09centaines de radios qui sortent du lot
41:11je pense en ce moment.
41:13C'est vous et vos collègues de RTL.
41:15Je pense qu'il y a des débats qui sont vraiment intéressants.
41:17Contrairement aux pauvres débats que j'ai vus hier soir.
41:19Avec toute l'amitié que j'ai pour mes amis
41:21d'RTL, restez bien évidemment
41:23sur Europe 1. On les embrasse.
41:27On embrasse, vous savez,
41:29cher Jean-Jacques, les auditeurs
41:31d'Europe 1 sont de plus en plus nombreux.
41:33Ils avaient l'habitude d'aller sur RTL.
41:35Mais désormais, ils ont un peu
41:37plus l'habitude d'Europe. Et donc, on embrasse
41:39toute la direction d'RTL, bien sûr. Allez-y Jean-Jacques.
41:43À la suite des débats que j'ai voulu voir hier soir,
41:45je m'étais bloqué la soirée.
41:47Je suis resté dix minutes parce qu'en fin de compte,
41:49mis à part des objectifs, des agressions,
41:51il n'y a pas grand chose qui en sort.
41:53Est-ce que je me permettais de vous couper Jean-Jacques ?
41:55On s'est fait la réflexion
41:57avec Gauthier. On a débriefé de 22h à minuit
41:59les élections législatives.
42:01Et au sortir de ce débat,
42:03je lui ai dit, je pense que c'est l'une
42:05des émissions les plus désagréables
42:07qu'on ait eu à faire parce que c'était violent.
42:09Personne ne s'écoutait.
42:11C'était des débats de forme et non des débats de fond.
42:13Très peu d'informations
42:15qui en ressortaient.
42:17Et il y avait vraiment un sentiment d'inachevé.
42:19Et moi, j'ai tendance à dire,
42:21et je sais qu'il ne supporte pas ça quand je le dis, Gauthier Levoit,
42:23à tout dire et être en toute
42:25transparence avec les auditeurs et les
42:27téléspectateurs.
42:29Et donc voilà, j'ai eu ce sentiment-là.
42:31Mais je vous l'ai dit en sortie d'émission.
42:33C'est moi qui commençais par vous le dire.
42:35C'est le terme de transparence.
42:37En toute sincérité, c'est mieux
42:39ou en toute vérité qu'en toute
42:41transparence, ça fait un peu la loi sur la
42:43transparence.
42:45Je comprends Gauthier Levoit.
42:47Bon, Jean-Jacques, vous êtes resté 10 minutes et vous avez arrêté.
42:49On fait une alliance pluriel.
42:51Non, juste pour vous dire
42:53jusqu'à un moment, j'étais quand même surpris que les gens soient surpris
42:55du résultat
42:57du RN. Parce qu'en France,
42:59avec le bashing qu'ils se sont pris sur la tête depuis
43:0115 jours,
43:03dès qu'il y avait une triangulaire, c'était évident
43:05qu'on disait à un mec, surtout, vote pas le RN.
43:07Vote pas le RN, c'est pour les Waffen SS.
43:09Des trucs comme ça,
43:11on ne peut plus entendre ça en 2024.
43:13Ce n'est pas une réponse suffisante.
43:15Parce qu'après, ça dérape sur Wi-Fi,
43:17sur plein de choses comme ça.
43:19Ce n'est pas bon. Le résultat
43:21est que le RN s'est fait basher.
43:23Moi, je ne suis pas du tout surpris.
43:25Ça ne pouvait être que comme ça.
43:27Quand on entend Mme la députée qui m'a l'air charmante
43:29comme tout, qui parle de projet contre projet,
43:31je pouffe. Vraiment, je pouffe.
43:33Parce que franchement, ce n'était pas
43:35projet contre projet. C'est n'importe quoi.
43:37Voter pour un non pour un candidat,
43:39je ne suis pas d'accord non plus avec elle.
43:41Je suis honnête. Je ne sais pas
43:43de quel parti Mme fait partie.
43:45Mais ce n'était pas du tout ça.
43:47C'est président de l'UPR. Votez anti-RN.
43:49Le problème qu'on a eu,
43:51excusez-moi,
43:53mais le problème qu'on a pu avoir, c'est des gens qui
43:55arrivaient dans les bureaux de vote en disant, je veux voter Jordan Bardella.
43:57Il est où le bulletin ?
43:59Il y a un moment donné, il faut quand même savoir
44:01pour quelle élection est-ce qu'on...
44:03Qu'est-ce que vous sous-entendez que les électeurs
44:05du Rassemblement National sont des idiots ?
44:07Pas du tout. On a eu
44:09des gens qui sont venus.
44:11Je pense que c'était compliqué pour les autres de se demander
44:13pour qui ils votaient, si c'était pour le centre,
44:15la gauche radicale.
44:17Ils projettent contre projet
44:19quand on ne sait même pas pour quel premier
44:21ministre, pour quel projet, justement,
44:23on a voté.
44:25Je fais un témoignage.
44:27J'ai fait un témoignage.
44:29Il n'y a personne qui est venu.
44:31En tout cas, moi, je n'ai pas eu ce témoignage.
44:33Peut-être qu'il y en a d'autres qui l'ont. Je n'ai pas eu ce témoignage
44:35de personnes qui sont venues en disant, je veux voter Gabriel Attal.
44:37Tout le monde avait
44:39compris, en tout cas, qu'il y avait
44:41des députés. Donc je suis désolée.
44:43Effectivement, il y a eu une campagne
44:45qui s'est faite très nationale. D'ailleurs, on n'a pas vu
44:47la tête des candidats pendant
44:49un bout de temps sur leurs affiches.
44:51Et ensuite, il y a eu des candidats qu'on n'a jamais
44:53vu non plus. Donc on ne peut pas nier
44:55non plus la façon dont le Rassemblement
44:57national a fait campagne pour
44:59avoir cette majorité et vouloir mettre
45:01Jordan Bardella en tant que premier ministre.
45:03Ça a échoué. Il n'y en a aucun
45:05qui a fait un désistement pour faire barrage à LFI.
45:07Il paraît que si LFI devait être aussi
45:09à expulser, je pense qu'ils auraient pu le faire.
45:11On va remercier Alexandre Devecchio
45:13de nous quitter pour rejoindre
45:15les studios de CNews
45:17et Punchline.

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