J-Y Dréau : « Génosanté, un partenariat pour la santé productive des vaches »
Génétique laitière Evolution
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Bonjour, nous allons parler génétique et génomique laitière
00:04en race Holstein, Normande et Pyrouge.
00:06Je l'invite sur le plateau de la Space Web TV.
00:10Aujourd'hui, 2 personnes.
00:12Jean-Yves Dreau, bonjour.
00:14Vous êtes directeur adjoint d'Evolution.
00:18Je reçois également Luc Manciot.
00:20Vous êtes vétérinaire conseil pour Bretagne, conseil élevage.
00:24Bonjour.
00:25Jean-Yves, vous êtes directeur adjoint d'Evolution.
00:28Je reçois également Luc Manciot.
00:30Vous êtes vétérinaire conseil pour Bretagne, conseil élevage.
00:35Evolution vient de développer,
00:38c'est un travail de longue haleine,
00:413 nouveaux index génomiques
00:43regroupés sous le nom de GénoSanté.
00:46Jean-Yves, expliquez-nous GénoSanté.
00:49Qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que ça comprend ?
00:51C'est vraiment issu d'une volonté commune
00:54entre plusieurs partenaires.
00:55C'est là où est déjà l'innovation.
00:57On a rassemblé un ensemble de partenaires
00:59qui se sont mis d'accord sur une volonté commune
01:02avec un axe fort qui est de continuer à contribuer
01:07à la compétitivité des élevages.
01:09Et l'axe qui a été choisi sur ce partenariat-là,
01:13c'est de travailler sur l'outil vache laitière
01:17et d'en améliorer la santé productive
01:20et de trouver des indicateurs, des éléments, des outils
01:24et du conseil associé qu'on pourra ensuite délivrer
01:28pour améliorer cette santé productive des animaux
01:31et faire en sorte qu'il y ait une utilisation
01:34encore plus optimum de l'outil de production
01:36qui est la vache laitière.
01:38Donc on sait que pour fabriquer un index,
01:41il faut récolter notamment un index génomique,
01:44il faut récolter un très grand nombre de données.
01:46Vous avez travaillé avec de nombreux partenaires,
01:48vous l'avez dit,
01:49dont les conseils élevages de l'Ouest, globalement.
01:53Oui, tout à fait.
01:55Nous sommes donc partenaires du projet.
01:57Et les 3 catégories de données
02:01sur lesquelles nous collectons de l'information
02:03sont, d'une part, le statut métabolique de la vache
02:07en début de lactation à travers la situation
02:10qui est là par rapport à l'acétonémie.
02:12Et on a des programmes qui s'appellent Cetodetect
02:15qui permettent, à partir des échantillons de lait,
02:17collectés dans le cadre du contrôle de performance,
02:20de doser les corps cétoniques sur la vache.
02:23Et c'est ces données de dosage qui seront utilisées
02:27pour faire la base qui nous servira au calcul génétique.
02:31Ca, c'est combien de données, par exemple ?
02:33La cétonémie sur les index qui sont sortis aujourd'hui
02:37et présentés sur le salon,
02:38on est à 3 millions de données élémentaires
02:40sur la vache en Primochtagne et Pirouge
02:44et à 500 000 données sur la race normande.
02:47C'est considérable.
02:49Et ça permet aussi de produire des index très qualitatifs.
02:562de catégorie de données sur laquelle on poursuit la collecte,
03:00c'est les données de lésions de pied.
03:02Donc les pédicures du réseau des entreprises de conseil en élevage,
03:07chaque fois qu'ils soulèvent un pied de vache
03:09dans le cadre du parage effectué chez les éleveurs,
03:12vont enregistrer, grâce à des applications spécialisées
03:16au chevet des vaches, les lésions qu'on observe.
03:19Et c'est cette base de données de lésions
03:21qui va nous servir à travailler.
03:24Le dernier point actuellement dans le cadre du projet,
03:28ce sont des données santé plus générales.
03:30Et là, on demande aux éleveurs
03:32de collecter ces informations au quotidien derrière les animaux.
03:38Et grâce à notre réseau de terrain, très régulièrement,
03:41on va collecter ces données pour les pousser
03:44dans les bases qui nous serviront à les exploiter.
03:47Ce sont quoi, ces données santé ?
03:48Les données santé, traditionnellement,
03:50ça va être, exemple, les fièvres de lait.
03:53Ça va être des diarrhées de veau.
03:58C'est ce type de données élémentaires
04:01qui nous permettront ensuite de déterminer
04:04la résistance des animaux par rapport à ces maladies.
04:08D'accord. Et donc, tout ça,
04:10en plus, collecter les données, c'est une chose.
04:13Après, il faut que les vaches en question soient génotypées.
04:16Il faut qu'on puisse connaître leur ADN, c'est ça ?
04:18Oui. C'est le principe.
04:21Jean-Yves pourrait le dire peut-être mieux que moi.
04:25Il faut avoir des bases génomiques
04:27et des bases de données sur les caractères.
04:31C'est en faisant les liaisons des ponts entre ces 2 bases
04:34qu'on arrive aux index génomiques.
04:35Mais peut-être, tu veux préciser ?
04:39Oui. Toute la force du projet,
04:41elle est à la fois dans du volume de données
04:44que l'on a collecté
04:46et dans également la capacité
04:50à génotyper les animaux en face.
04:53On sait que pour avoir une bonne robustesse sur un caractère,
04:57il faut à peu près avoir 20 000 animaux
04:59qui soient à la fois identifiés au niveau du caractère
05:03et génotypés.
05:05Et ça a été une clé de la réussite
05:08puisqu'avec la taille, on a réussi à le suivre rapidement.
05:11Et tout ça, également, a été fait grâce à l'appui
05:15de l'Institut de l'Élevage, IDEL et l'INRA,
05:18qui nous a aussi amené tous les éléments méthodologiques.
05:21Donc on a réussi à avoir une bonne précision des caractères
05:25puisqu'on arrive à des CD de 60, 65,
05:29comme d'autres caractères mammites, cliniques ou cellules
05:33pour ces nouveaux caractères.
05:34Et c'est des caractères qui sont plutôt robustes.
05:36Vous parlez d'un CD de 0,65.
05:40Qu'est-ce qu'il en est de l'irritabilité ?
05:41Est-ce que d'une vache à l'autre, ça se transmet, finalement ?
05:44C'est ça, l'intérêt de la génétique.
05:46Oui, tout à fait.
05:48Et c'était la 1re étape de vérifier qu'il y avait une certaine irritabilité.
05:51On a découvert qu'elle était de 0,10,
05:53donc parfaitement sélectionnable
05:55puisqu'on est sur le même ordre d'idées
05:57que de la transmission des mammites.
06:00Donc on sait qu'il y a un caractère qui se transmet bien.
06:04Avec une bonne variabilité aussi dans la population.
06:07Ca veut dire qu'il y a à fois des bons et des mauvais animaux.
06:10Donc une potentialité de sélectionner rapidement
06:13et de faire tendre la population
06:14après quelques générations vers de meilleurs niveaux.
06:18Ces index, ils se lisent comme tous les autres index ?
06:22C'est ça, à partir de 0, il y a des positifs et des négatifs ?
06:25Complètement. C'est complètement comparable
06:26à d'autres index déjà publiés,
06:30centrés sur 0 avec un écart-type de 1
06:33allant de moins 2 à plus 2.
06:35Et on peut en avoir la même lecture.
06:38Donc les éleveurs, ils vont retrouver ça
06:41sur les catalogues des taureaux aujourd'hui.
06:43Ils peuvent aussi connaître les index de leur vache, peut-être ?
06:47Oui, tout à fait. Tous les taureaux évolutions
06:49vont bénéficier de ces caractères-là.
06:52Mais aussi toutes les femelles
06:55qui ont pu avoir un prélèvement
06:57où il y a eu du cétodétecte de fait par nos partenaires ECL.
07:01Et sur le côté génomique,
07:02toutes les femelles qui ont été génotypées,
07:04et cela jusqu'à des remontées en 2008,
07:07au début du génotypage,
07:08on va redonner une information supplémentaire
07:11et donner aux éleveurs la capacité
07:13d'avoir un nouveau regard sur leurs animaux déjà génotypés.
07:18Évidemment, les futurs l'auront aussi en automatique.
07:21Et pour un éleveur qui voudrait connaître ces petites génies,
07:24ces veaux, quels sont ces index ?
07:27Combien ça coûte ?
07:29Aujourd'hui, en plus, on est dans une phase
07:31où on a réduit le prix du génotypage
07:35et on arrive sur un tarif de base à 45 euros,
07:40qui permet à la fois d'avoir l'ensemble
07:41des anciens caractères publics, classiques,
07:44plus les caractères issus de notre consortium GénoSanté.
07:50Jean-Yves Dreau et Luc Manciot, je vous remercie.
07:53Et vous pouvez retrouver de nombreux articles et informations
07:56sur l'observatoire génétique de webagri.fr.
08:01Sous-titrage ST' 501