Indexation holstein décembre 2015
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00:00Bonjour et bienvenue sur le plateau de WebAgree.
00:08Nous allons tout de suite parler de Genetic Holstein.
00:11Alors pour ça, je reçois Jean-Yves Dréau,
00:13directeur des filières LES spécialisées chez Evolution.
00:17Bonjour.
00:18Bonjour.
00:19Alors la coopérative Evolution, elle s'est agrandie beaucoup.
00:22Ça fait maintenant 3 ans qu'elle existe, ces différents groupes.
00:27Aujourd'hui, en Rasselstein, ça représente à peu près 60%
00:30des paillettes françaises.
00:32Elles viennent de Taureau Evolution.
00:33C'est quand même un gros marché.
00:35Comment est-ce qu'on fait pour satisfaire
00:38la demande d'éleveurs français qui ont des contextes,
00:42des modes d'élevage aussi différents ?
00:45Ah oui, depuis le début de l'évolution,
00:48on s'est tout de suite posé la question
00:51de savoir comment on allait orienter notre génétique
00:54pour satisfaire l'ensemble des adhérents qu'on a
00:57qui viennent d'horizons divers,
00:58que ce soit des gens qui souhaitent conduire leurs animaux
01:02en système très intensif, bâtiments fermés,
01:05alimentation intégrée dans l'ensemble,
01:10jusqu'à des animaux qui sont des fois exploités en semi-montagne
01:15et en passant par des pâturages intégrales ou partiels.
01:20Et puis, c'est aussi un moment où on se projetait déjà
01:23à l'après-quota, où on savait que les stratégies
01:26industrielles allaient être variées,
01:29donc impacter le besoin des éleveurs
01:33de s'adapter à ces stratégies industrielles aussi.
01:36Donc, on s'est posé et on a fait un certain nombre d'études.
01:40On s'est fait accompagner par des personnes d'expérience
01:45pour analyser les besoins des éleveurs,
01:50parce que c'est voir si on répondait à la demande technique
01:53et puis aussi quelle image on voulait donner à notre génétique.
01:57Donc, c'est le travail qu'on a mené pendant 2-3 ans
01:59pour arriver aux éléments qu'on déploie
02:03depuis le 1er juillet auprès de nos adhérents.
02:05Cette image de la génétique française,
02:08c'est quoi ?
02:09Parce qu'on sait que, par exemple, par rapport à nos voisins européens,
02:13on a quand même des modes de production
02:15beaucoup moins intensifs que les Allemands, les Hollandais
02:18ou même l'Italien.
02:20Enfin, je veux dire, un Allemand ou un Italien,
02:23c'est rare qu'il se contente d'une vache à 7000 ou 8000.
02:26Il cherche toujours le maximum.
02:28Alors, en France, comment on se place là-dedans ?
02:29Et notamment pour vendre des doses à l'étranger ?
02:32Oui, c'est tout ça le dilemme de la France.
02:35C'est qu'on a des modèles en moyenne peu intensifs
02:40par rapport à nos voisins.
02:42Et c'est pour ça qu'on avait du mal à qualifier
02:44qu'il était vraiment l'orientation
02:47qu'on voulait donner à notre génétique.
02:49Et en fait, dans notre parcours d'études,
02:54on a questionné un certain nombre de partenaires,
02:58de clients, de distributeurs, d'éleveurs,
03:00de professionnels de notre filière.
03:03Et sans le dire, ce qui a émergé, en fait,
03:08c'est cette notion d'efficience que l'on met en avant.
03:12C'est-à-dire qu'il n'y a pas de critères techniques particuliers
03:16qui ressortent de notre génétique, qui sont à mettre en avant.
03:19Par contre, ce que les gens souhaitent,
03:21c'est qu'une fois qu'ils ont un animal,
03:23ils puissent extérioriser un niveau génétique
03:28à la mesure de ce qu'on met dans la machine.
03:30C'est-à-dire que si on met beaucoup de charbon en machine,
03:33il va extérioriser pleinement.
03:34Si on en met moins, il a une capacité de résilience,
03:38de faire avec et de bien se maintenir en termes de robustesse
03:42et de donner satisfaction quand même à l'éleveur.
03:44Et ça, on le voit beaucoup à l'étranger.
03:46C'est-à-dire qu'on a des animaux souvent qui sous-performent
03:49dans nos régions lorsqu'ils sont exportés.
03:53Ils sont très bien positionnés par rapport à leurs copines
03:56qui peuvent venir d'Allemagne ou d'Espagne.
03:58Ça veut dire qu'en France, on a des effets troupeaux
04:00qui sont assez faibles et lorsqu'une vache est dans un autre troupeau,
04:03elle s'exprime mieux ? C'est ça que ça veut dire ?
04:05Tout à fait. Et ça, c'est l'exemple type de nos femelles
04:10qui partent au Maroc, en Espagne,
04:12qui sont comparées à nos concurrents.
04:16Les acheteurs ne s'y trompent pas.
04:18Ils viennent encore dans nos régions acheter des femelles
04:20parce qu'ils ont compris qu'on en avait sous la pédale.
04:25Et pourtant, le prix est élevé quand même des génies françaises,
04:28par rapport à d'autres.
04:29C'est vrai. On n'est pas les meilleurs placés sur le marché
04:32en termes de prix, mais ils ont compris que cette qualité,
04:37ils vont la valoriser très, très bien dans leurs élevages
04:40avec des performances tout de suite qui vont démarrer beaucoup plus vite.
04:45C'est haut, mais c'est aussi très vite.
04:47Capacité d'adaptation rapide.
04:49Cette notion d'efficience, finalement, d'efficacité,
04:52ressource, résultat, comment ça se décline chez vous ?
04:55Chez vos taureaux, concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ?
04:58L'efficience, en fait, elle peut prendre plusieurs formes, du coup.
05:02Nous, du coup, on s'est dit, on va décliner ça
05:04par rapport à des stratégies, des besoins des éleveurs
05:08de façon très pragmatique.
05:09Et vous avez 2 grandes tendances dans les éleveurs.
05:14Vous avez une tendance des éleveurs qui se projettent
05:16par rapport à l'après quota sur une volonté de faire plus de lait,
05:21de fournir plus de produits à l'heure industrielle,
05:24tout en maîtrisant les intrants,
05:27d'avoir quelque part une logique de faire plus avec moins.
05:31Et puis, une autre tendance des éleveurs qui vont dire non,
05:33moi, je préfère mieux maîtriser l'atelier que j'ai aujourd'hui.
05:37Par contre, je veux dégager plus de marge,
05:40c'est-à-dire faire mieux, mais avec moins.
05:44Ça se répartit comment, ces 2 tendances,
05:46en termes de doses achetées ou de taureau ?
05:49Je vais dire, c'est du 50-50, quelque part.
05:52Il y a vraiment les 2 facettes au travers de nos adhérents.
05:57D'accord. Et donc, vous avez décliné plusieurs offres de taureau
06:01sur vos catalogues. Comment ça se concrétise ?
06:04Tout à fait. Par rapport à cette donne,
06:06les 2 stratégies, on a décliné 4 gammes derrière.
06:10Une gamme qu'on a appelée volume,
06:11qui consiste plutôt à rentrer dans une logique de production importante
06:15pour des gens qui maîtrisent bien les effets environnementaux,
06:18qui sont bien installés en termes de bâtiments, de traite, etc.
06:21Donc, qui n'ont pas de contraintes,
06:22robustesse des animaux sur l'environnement,
06:24des environnements pas trop agressifs.
06:25Donc, du coup, ils peuvent se permettre de produire beaucoup.
06:29Et donc, il y a une génétique très performante
06:30sur les axes production.
06:32Donc, on va chercher du lait par vache.
06:33Exactement.
06:34A l'inverse, on va avoir des gens qui, eux,
06:39sont plutôt dans une logique équilibrée production,
06:42autonomie des animaux.
06:43Ils veulent quand même des animaux faciles à conduire
06:46parce que leur environnement peut être un peu agressif.
06:48Et puis, ils souhaitent aussi gagner du temps,
06:50soit parce qu'il y a plusieurs productions.
06:52Il y a quand même beaucoup d'exploitations
06:54qui sont bi, tri production.
06:56Donc, ils veulent se dégager du temps.
06:58Donc, il y a une logique de production,
07:00mais avec une volonté de facilité de conduite pour dégager du temps.
07:03Donc, on a appelé ça cette stratégie plutôt autonome.
07:06Il y a des animaux qui ont pas besoin de temps autour,
07:10plutôt des logiques de conduite en bande.
07:13Donc, des vaches qui veillent facilement,
07:14qui se reproduisent facilement,
07:17qui vont pas nécessiter beaucoup de frais vétérinaires derrière.
07:21Et question santé ?
07:22Alors là, c'est l'autre pondant.
07:24C'est plutôt dans la logique faire mieux avec moins.
07:29On a deux segments.
07:31Un segment qu'on appelle vital.
07:33Des gens qui sont plutôt dans une logique
07:35de faire durer les animaux.
07:38Quelque part aussi, une logique de bien-être animal.
07:40On a aussi essayé de se projeter avec cette segmentation
07:44d'apporter une pièce à l'éleveur,
07:46puisque l'outil de production est un équilibre quelque part
07:49entre génétique, bâtiment, manœuvre, alimentation.
07:54Et nous, l'idée, c'est d'apporter une pièce
07:56qui soit conforme à cet outil de production,
07:59qui rentre de façon le plus fine possible
08:02avec les autres pièces.
08:04On rentre quelque part dans un élevage de précision.
08:07Et donc, la précision qu'on va apporter à cette pièce-là,
08:12on la veut techniquement,
08:13mais aussi pour que l'élevage s'installe durablement
08:16par rapport à la demande de l'industriel ou du grand public.
08:19Et on sait que le grand public va être aussi attentif
08:21à l'impact environnemental et sociétal.
08:25Donc, au travers de vital, on va essayer aussi de faire en sorte
08:29qu'on dégage une idée de bien-être des animaux.
08:32Donc, robustesse des animaux qui ne demandent pas beaucoup
08:35de frais vétaux et qui durent longtemps.
08:37A l'autre bout, l'autre pendant de faire mieux avec moins,
08:43c'est le côté plus-value.
08:45Des gens qui vont vouloir dégager plus de marge.
08:47Donc, des gens qui souhaitent valoriser un peu plus
08:50leur prix du lait par les taux, par les cellules.
08:53Mais là aussi, on s'imagine que s'il y a des valorisations à terme
08:56sur une protéine particulière, sur des acides gras particuliers,
09:00ça pourra rentrer là-dedans.
09:02Au fur et à mesure qu'on améliorera aussi les caractères à indexer
09:05et puis la demande des industriels.
09:07Et tout ça, évidemment, dans une logique de naturellement enrichi,
09:10toujours avec une logique aussi d'installation du produit laitier
09:14vis-à-vis du grand public.
09:16OK, donc ces quatre gammes, elles sont regroupées
09:18sous le label H2E, Holstein High Efficiency,
09:22pour parler aux étrangers.
09:24Jean-Yves Dreau, je vous remercie.
09:25Et puis, vous pouvez retrouver de nombreux articles sur la génétique
09:29sur webagri.fr et notamment
09:31Discuter génétique sur le forum de ternetz.fr.