• il y a 4 mois
La génétique française à l'international

Category

🗞
News
Transcription
00:00...
00:07Bonjour et bienvenue sur le plateau de WebAgri,
00:09où j'accueille Marielle Bréhéret,
00:11qui est directrice adjointe d'Evolution Internationale.
00:15Bonjour.
00:17Avec vous, on va parler de la génétique française
00:19et notamment de son export à l'étranger
00:22à travers de nombreux pays.
00:23Quels sont les métiers d'Evolution Internationale ?
00:27Evolution Internationale, c'est une société anonyme
00:30qui a été créée dans les années 60
00:32par un certain nombre de coopératives françaises
00:35qui ont mutualisé leurs efforts autour d'Evolution Internationale
00:39pour pouvoir exporter leur génétique française
00:42de par le monde.
00:44Vous diffusez quelles races ?
00:45Que les races d'évolution ou un peu tout le monde ?
00:47On diffuse les races de l'ensemble de nos partenaires,
00:50tant en races laitières,
00:51donc là, Holstein, Normande, Brune,
00:53parenthèses, abondance,
00:55des races à viande, Charolais, Limousin, Blonde,
00:58mais aussi des races un peu plus rustiques,
01:00Aubrac, Gascogne, Basadès, Salers, etc.
01:04Et puis, on diffuse également des races caprines,
01:07Alpine, Sanone, Boer,
01:09et des races spécifiques pour le croisement,
01:11des races à viande sur une base de races laitières.
01:14C'est exporté dans combien de pays ?
01:17On travaille aujourd'hui à peu près avec 80 pays
01:20qui sont disséminés un peu partout dans le monde,
01:21sur tous les continents.
01:23Pour un total de combien de doses ?
01:25Globalement, chaque année, on commercialise
01:27à peu près entre 2,2 et 2,5 millions de doses par an,
01:32qu'elles soient conventionnelles ou sexées.
01:33D'accord. Et ça se répartit comment
01:35entre les différentes races ?
01:37Les viandes, l'Holstein est bien sûr la principale, j'imagine.
01:41Voilà. Donc, là, Holstein, effectivement, c'est la locomotive.
01:44A peu près 50 % de notre activité est faite en races Holstein.
01:48Et sur les zones géographiques, évidemment,
01:51on travaille sur tous les continents,
01:52donc on vend de la Holstein partout dans le monde,
01:55mais aussi on vend le savoir-faire
01:57et les races laitières françaises sur les mêmes pays.
01:59Alors le fait d'avoir cette gamme de races extrêmement développée
02:03nous permet avec nos distributeurs, puisqu'on travaille en B2B,
02:07nous permet avec nos distributeurs
02:09de répondre à tous les besoins de marché
02:11en offrant des races
02:13qui sont adaptées aux différents contextes environnementaux.
02:16Et donc, évolution internationale, ça représente quoi
02:19dans la concurrence mondiale des exporteurs de semences ?
02:24Globalement, on doit être à peu près
02:25entre le 6e et le 7e rang mondial.
02:29Devant quel pays ?
02:30Alors bon, surtout les marchés Holstein
02:33sont extrêmement pris, on va dire,
02:37par les sociétés génétiques nord-américaines,
02:40donc États-Unis, Canada.
02:42Et puis, en Europe, on va se situer, nous,
02:45dans le schéma Holstein le plus important,
02:48devant les Hollandais et devant les Allemands.
02:51Et en nombre de doses, ça se répartit comment
02:53entre la viande et le lait ?
02:55Globalement, nous, on vend à peu près 50 % de nos doses
02:58en races laitières, voire même un peu plus,
03:00avec évidemment une majeure partie en Holstein.
03:03Et le reste, ce sont l'ensemble des races à viande et du caprin.
03:07Alors la Holstein, justement, parlons-en.
03:10Quels sont les atouts de la Holstein française ?
03:12Pourquoi les clients étrangers s'intéressent à la Holstein
03:16d'Aislinn France ?
03:17On avait fait, il y a quelques années,
03:18une petite enquête, justement, auprès d'un certain nombre
03:20de nos distributeurs étrangers, principalement européens,
03:24pour leur poser exactement cette même question.
03:26Quel est, à votre avis, l'intérêt,
03:28quels sont les avantages de la génétique française en général
03:31et surtout de la génétique évolution en particulier ?
03:34Et donc, ce qui en était ressorti,
03:36c'était une notion d'efficience,
03:39de matrice gain-effort, on va dire,
03:43intéressant avec la génétique française,
03:45avec un volet d'excellence, évidemment,
03:48mais surtout un volet de variabilité
03:51et puis un volet de fiabilité de la génétique,
03:57tant par les résultats qu'ils peuvent rencontrer,
03:59mais aussi par les index qu'on peut leur proposer.
04:01Fiabilité, ça veut dire quoi ?
04:03Ca veut dire que la France a une image de travail fiable,
04:07d'être des bosseurs sur la génétique ?
04:11Nous, Français, on est un peu des techniciens, on va dire.
04:13On est des personnes qui sont plutôt
04:18vouées à tout ce travail génétique et technique.
04:21On a des schémas de sélection qui sont extrêmement développés,
04:24tant aujourd'hui en génomique
04:27qu'en contrôle de descendance pour les races laitières
04:29ou les races à viande.
04:31Et voilà, on a cette image d'une génétique fiable
04:35de par les index qu'on a mis en place.
04:38Vous avez parlé de génomique.
04:40Ca a changé aussi votre métier d'exportateur de semences ?
04:43Oui, bien évidemment.
04:45C'est vrai qu'on ne connaît plus de taureaux stars
04:49qui étaient sur le duvent de la Seine
04:51pendant 4, 5, voire 10 ans,
04:53comme on pouvait avoir auparavant.
04:55Aujourd'hui, avec la génomique, depuis le début des années 2000,
04:58ça va beaucoup plus vite.
04:59Les nouveaux taureaux arrivent beaucoup plus rapidement
05:01et le progrès génétique est plus rapide également.
05:04Justement, les taureaux en Euschtein,
05:06on peut parler desquels ?
05:07Qu'est-ce qui se vend bien à l'étranger et dans quel pays ?
05:09Aujourd'hui, on a plusieurs axes de travail.
05:13Sur la zone Europe,
05:15on va faire une promotion de la génétique française
05:17sur les bases des indexations françaises, ISU,
05:20et aussi sur les bases des indexations européennes,
05:22donc le RZG en Allemagne, le PF en Pologne.
05:25Là, on a des taureaux comme Luxor,
05:27qui sont fer de lance en France,
05:29mais aussi fer de lance en Europe.
05:31Et puis après, sur les marchés pays tiers,
05:34la Russie, la Chine, l'Argentine, le Brésil,
05:37on va travailler avec des index américains,
05:41c'est-à-dire que nos taureaux sont indexés
05:43dans le système américain
05:45et donc sont commercialisés sur ces index techniques-là.
05:49Or, Europe, c'est le TPI,
05:51c'est l'index américain qui compte,
05:53qui fait l'étalon de base ?
05:55Oui, effectivement, c'est beaucoup le TPI
05:58qui est la référence marché,
05:59même si on connaît aujourd'hui certains pays
06:02qui veulent se désengager par rapport à ce TPI-là
06:06et aller chercher d'autres index, notamment l'ISU.
06:10Et puis aussi, il y a tout un travail
06:11qui est en cours de réalisation aujourd'hui
06:13sur le plan européen avec Eurogenomics
06:16pour arriver à une certaine harmonisation
06:18des index européens
06:19pour justement faire face à cette obdiprésence du TPI
06:23sur les pays tiers.
06:24Alors nos taureaux hachetings français,
06:26ils partent où ? Dans quels pays ?
06:28Nos taureaux hachetings français,
06:29ils partent un peu partout dans le monde,
06:31donc beaucoup en Amérique du Sud.
06:34On parle de l'Argentine, du Brésil,
06:38du Chili, en Asie, avec la Chine,
06:42avec le Vietnam.
06:43Ils vont en Océanie également, Australie, Nouvelle-Zélande.
06:48Les pays du Moyen-Orient, on a des pays comme l'Iran,
06:51qui sont des gros pays utilisateurs de notre génétique.
06:55La demande, elle va plus sur des hachetings
06:57à très gros volumes de production
06:59ou des hachetings un peu plus résilientes ?
07:01C'est tout l'intérêt de la génétique française
07:03que d'avoir des schémas de sélection extrêmement développés
07:07qui nous permettent intra-race, donc intra-Holstein,
07:10d'arriver à faire une segmentation taureaux
07:13qui répond soit à des besoins de production laitière...
07:16En France, le lait, il est payé
07:18et sur la quantité et sur la qualité,
07:20mais nombre de pays ne payent le lait que sur la quantité.
07:23Il s'agit de trouver des taureaux
07:25qui sont extrêmement producteurs de lait,
07:27mais on va aussi trouver des environnements
07:28beaucoup plus extensifs,
07:31avec des animaux qui font du grazing,
07:32qui consomment sur les terres des éleveurs de l'herbe.
07:37Et donc on va avoir une segmentation de nos taureaux
07:41par la taille du schéma de sélection
07:43qui va être faite en fonction des différents besoins
07:45des marchés vers lesquels on travaille.
07:47Cette variabilité intéresse vos clients.
07:50Il y a d'autres pays qui cherchent plutôt des races plus mixtes,
07:53qui n'ont pas forcément des capacités de production
07:56adaptées à des Holstein de très haut potentiel.
07:59Oui, alors on rencontre aujourd'hui des besoins de mixité,
08:04notamment pour aller chercher sur des éleveurs
08:06qui sont des éleveurs laitiers au démarrage,
08:09mais qui veulent aller chercher de la valeur ajoutée par la viande.
08:11Et donc des races comme la Normande se développent.
08:14On en a vendu en Chine, on en a vendu au Chili.
08:19Gros pays utilisateurs de la Normande,
08:22c'est la Colombie, par sa rusticité, par sa fertilité.
08:25Donc ces races mixtes aussi sont en race en fort développement.
08:29Et au contraire, il y a des pays qui ont des stratégies
08:31lait-viande assez définies,
08:33avec notamment de la semence sexée, du croisement.
08:36On vend aussi des doses de croisement en viande.
08:38En France, on a cette particularité d'avoir des races
08:41qui sont des races spécifiques pour le croisement.
08:42L'Inra 95, le Charolais Excellence,
08:45ces races-là sont des races testées sur base Holstein.
08:49Et donc le croisement viande sur lait
08:53est quelque chose qui se développe énormément aujourd'hui
08:55de par le monde et où qu'on soit dans le monde,
08:57parce que les besoins en protéines animales
08:59sont de plus en plus importants.
09:01Et donc aujourd'hui, on rencontre vraiment des stratégies d'élevage
09:05qui sont... Je renouvelle mon élevage en utilisant des doses Holstein
09:09avec de la semence sexée sur mes meilleures vaches
09:12et les moins intéressantes, les moins bonnes.
09:14Je fais du croisement industriel, comme on l'appelle,
09:17avec des races Inra 95 Charolais Excellence,
09:20mais aussi Limousin ou Blonde d'Aquitaine
09:22pour aller chercher de la valorisation du vomale.
09:24C'est le cas de la Chine, par exemple,
09:26qui est un gros importateur de doses,
09:27qui choisit des stratégies comme ça.
09:30Voilà, c'est le cas de la Chine,
09:31avec un travail de promotion qu'on est en train de faire
09:34sur ce volet-là,
09:35avec l'utilisation, effectivement,
09:37de doses sexées pour les meilleures vaches,
09:39doses conventionnelles pour le milieu,
09:41et puis du dose de croisement
09:42pour aller développer plus de protéines animales.
09:45Justement, le besoin en protéines bovines augmente.
09:48Et comment se portent nos races à viande françaises
09:51à travers le monde ?
09:52Nos races à viande sont relativement connues,
09:55en particulier la Limousine, la Charolaise, la Blonde d'Aquitaine,
09:58qui sont des races franco-françaises
10:00qui ont été exportées de par le monde
10:03et qui sont utilisées un peu partout dans le monde.
10:05Ce sont des races qui se développent énormément.
10:08La Ferdelance, c'est vrai que c'est plutôt la race charolaise
10:10qui est plus connue,
10:12mais la Limousine n'est pas très loin
10:13et la Blonde d'Aquitaine non plus.
10:15Et puis après, on va trouver des systèmes,
10:17des races qui s'adaptent un peu plus
10:19à des environnements beaucoup plus rustiques.
10:21Je pense à l'Aubrac pour des pays comme la Mongolie,
10:24où les environnements froids ou les environnements montagneux
10:27nécessitent des races qui sont beaucoup plus résistantes et fertiles.
10:31Eh bien, Marielle Bréhéret, je vous remercie.
10:33Et puis, vous pouvez retrouver de nombreux articles
10:36et vidéos sur la génétique sur webagri.fr.
10:39Merci.

Recommandations