Avec Nadine Morano, eurodéputée LR
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00:00Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
00:06Vérissure présente...
00:08Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:13Il est 9h18, nous sommes avec Nadine Morano, et je l'en remercie.
00:18Bonjour Nadine Morano.
00:20Bonjour.
00:21Bonjour, députée européenne, on le sait, dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle,
00:27il y a, face à face, deux candidats au second tour.
00:31Il y a Dominique Potier qui a obtenu 43-47 au premier tour, divers gauche, je dirais
00:38union de la gauche, je ne sais pas trop ce que ça veut dire, mais enfin, et Louis-Joseph
00:42Péché qui est un candidat siotiste au départ, puis qui a été désavoué, d'après ce que
00:50j'ai cru savoir.
00:51C'est bien cela, Nadine Morano ?
00:53Écoute, dans cette circonscription dans laquelle je vote, on avait au premier tour un candidat
01:00qui est un jeune capitaine de police, qui est du territoire, ancré dans ce territoire,
01:06qui est né là, qui a grandi là, dont les parents travaillaient là, dont la grand-mère
01:10habite dans un village de cette circonscription, donc vraiment quelqu'un d'implanté.
01:15Et puis on a eu aussi un candidat, comme vous l'avez rappelé, investi par Ciotti Bardella,
01:23qui s'est vu retirer son investiture avant le premier tour, pour avoir tenu des propos
01:30antisémites, homophobes et orduriers.
01:33Donc les électeurs ont été évidemment trompés, parce que ce candidat a continué à mettre
01:41sur sa profession de foi la photo d'Éric Ciotti et de M. Bardella, et donc on s'est
01:48retrouvé au deuxième tour avec un duel d'un candidat qui est un usurpateur d'investiture,
01:54qui a trompé les électeurs et qui tient des propos antisémites, homophobes et orduriers.
02:02Donc moi, face à cela, si vous voulez, je suis une responsable politique, ce monsieur
02:09n'a pas d'étiquette politique, visiblement, et je suis face à un député sortant du
02:14Parti Socialiste, qui a refusé le Nouveau Front Populaire, qui a refusé toute alliance
02:20avec El-Effi, qui a dénoncé à l'Assemblée Nationale le groupe Nupes, qui a reconnu
02:26à l'Assemblée Nationale, dans une question d'actualité au gouvernement d'ailleurs,
02:30qui a condamné le Hamas et qui a qualifié le Hamas de groupe terroriste.
02:38Donc, si vous voulez, à un moment, il y a des étiquettes politiques ou pas, mais il
02:44y a surtout des personnes qui doivent représenter une circonscription à l'Assemblée Nationale
02:49et de la bordélisation, il y en a assez.
02:51Si c'est pour avoir une personne de plus qui est dangereuse au regard de ses valeurs,
02:57moi je ne peux pas me taire, je ne peux pas voter blanc.
03:01Si il y avait eu face à lui un candidat El-Effi, j'aurais voté blanc.
03:06Mais là, face à une personne qui est quelqu'un du Parti Socialiste, qui est républicain,
03:13courtois, dont je combats les idées, évidemment, puisque je n'ai pas le même projet politique
03:18que lui, je considère que c'est un adversaire politique, mais face à un adversaire politique,
03:24je préfère voter contre un adversaire de la France, parce que pour moi, un antisémite,
03:30c'est un anti-république.
03:32– Bien, donc vous voterez pour Dominique Pottier, bien.
03:36Nadine Morano, est-ce que vous pourriez, parce que j'ai entendu Jordan Bardella dire et répéter
03:43que des élus LR pourraient le rejoindre après le second tour,
03:49est-ce que vous pourriez rejoindre le Rassemblement National pour gouverner après le second tour ?
03:55– Mais vous savez, ce qui est fou dans cette élection,
04:00ce qui est fou aussi par rapport à l'attitude du président de la République,
04:03qui a déçu l'Assemblée Nationale par une blessure narcissique,
04:09sur un coup de tête, sans réflexion de ce qu'il allait faire un mois avant les Jeux Olympiques,
04:15c'est-à-dire donner une image au monde d'un pays totalement déstabilisé,
04:20d'un pays qui ne sait pas où il va,
04:22là, on nous parle, en général, sur tous les plateaux télé,
04:26de circonscriptions, d'étiquettes politiques, tant de circonscriptions, tant de circonscriptions,
04:32mais au fond, la seule question que nous posent les gens, c'est pourquoi faire ?
04:37Qu'allez-vous faire pour nous ?
04:39Et moi, je n'entends pas, et je n'ai pas vu d'ailleurs de la part d'Éric Ciotti et de M. Bardella,
04:45des propositions communes,
04:48M. Ciotti nous a parachuté dans notre circonscription un candidat qui venait du Maine-et-Loire,
04:55dont il s'est retrouvé dans l'obligation d'enlever l'investiture pour propos antisémites.
05:00Alors, moi, je vais vous dire, je ferai tout pour aider mon pays.
05:03Ce que je ne veux pas, c'est un gouvernement dirigé par un Premier ministre de gauche,
05:10ou d'extrême-gauche, dont on voit qu'avec Emmanuel Macron et François Hollande,
05:15depuis 12 ans, Hollande-Macron, on a pris le toboggan du déclin, du déclassement,
05:22de la dette exponentielle, d'un déficit record, d'une insécurité record.
05:28Il y a 120 attaques au couteau par jour dans notre pays, 44 000 par an.
05:33Il y a une immigration débridée.
05:35Il y a des filles qui portent le voile intégral dans notre pays en toute impunité.
05:40Il y a un islamisme radical qui se développe dans beaucoup d'endroits,
05:45et dans les petites villes d'ailleurs.
05:47On en voit dans les petites villes, on en voit Nancy,
05:50des filles qui marchent sur la place Saint-Nicolas avec des voiles noires islamiques.
05:56Tout ça, ce n'est plus possible.
05:57Alors, je vais vous dire, Jean-Jacques Bourdin, la priorité de ce qu'il faut faire,
06:01c'est de prendre ces trois années qui vont venir,
06:04parce que je vais vous dire, le quinquennat d'Emmanuel Macron, il est foutu, c'est fichu.
06:09Voilà un président qui ne servira à rien pendant les trois années qui vont venir.
06:12On ne sait même pas comment va ressortir l'Assemblée nationale.
06:16Entre la bordélisation qu'on a eue pendant ces deux premières années,
06:20quand je vois ceux qui viennent d'être réélus au premier tour,
06:23les filles qui ont été réélues au premier tour,
06:26qui ont été incapables de qualifier le Hamas de terroristes,
06:30et qui importent le conflit israélo-palestinien sur notre territoire
06:35en faisant une cause nationale de la Palestine,
06:38comme Rima Hassan qui porte son keffier,
06:41allait à l'antenne face à Jean-Luc Mélenchon,
06:44mais dans quelle France vivons-nous ?
06:45Alors, on a trois ans.
06:46La seule priorité qu'on doit avoir là,
06:49c'est de tout faire pour remettre de l'ordre dans ce pays,
06:54de la sécurité, de la lutte contre l'immigration,
06:58et de l'ordre dans nos comptes, plus de dépenses supplémentaires.
07:02Tout doit être fait pour ramener à l'ordre nos comptes,
07:05de l'ordre dans la rue, de l'ordre dans nos comptes.
07:08C'est ça que les Français attendent.
07:10Alors on verra ce qu'il en sortira,
07:12et moi je vous dis que je me mettrai là où je pourrais aider mon pays.
07:17– Donc vous n'excluez pas la possibilité de travailler
07:22dans un gouvernement rassemblement national, élargi ?
07:28– La seule chose que j'exclue,
07:30c'est tous ceux qui garderont des propos antisémites,
07:35des propos antirépublicains,
07:37et des propos ou des valeurs qui ne seront pas les miennes.
07:40Donc moi je ne peux pas vous dire quoi que ce soit,
07:42je ne sais pas ce qu'il s'est passé là.
07:44– Donc vous ne l'excluez pas Nadine Moranon ?
07:47Parce que j'ai entendu François-Xavier Bellamy dire
07:50« je ne travaillerai pas avec le rassemblement national ».
07:54– Non mais moi je veux, écoutez-moi bien Jean-Jacques Bourdin,
07:58je vais vous dire, le seul pôle de stabilité,
08:01et ce que je vous dis là, je l'ai dit au Président de la République,
08:04vous pouvez lui téléphoner, lui demander,
08:06le 1er juillet 2017, il y avait la cérémonie pour Helmut Kohl
08:11au Parlement européen.
08:12Je lui avais dit « vous venez d'être élu jeune Président,
08:15face à Marine Le Pen, votre devoir c'est de réparer la France,
08:19de faire un grand contrat de gouvernement
08:21sur cinq grandes réformes majeures, et de travailler avec nous.
08:25La seule chose que vous avez fait pour l'instant,
08:27c'est de faire du débauchage personnel.
08:29Et de faire venir M. Le Maire, qui a fait le contraire
08:34de ce qu'il a prôné pendant 18 mois,
08:37parce qu'il voulait la baisse de la CSG,
08:38il a fait la hausse de la CSG, il a pris M. Darmanin.
08:42Moi je dis que la seule possibilité c'est d'avoir un groupe LR,
08:46le plus important qui soit à l'Assemblée nationale.
08:49– Mais vous ne serez pas majoritaire, vous savez bien.
08:51– Oui mais je peux vous dire, le pôle de stabilité que nous pouvons avoir,
08:55fait que nous pouvons nous retrouver dans une situation où nous pouvons peser.
09:00– Participer alors ? Participer plutôt à une coalition ?
09:05Enfin coalition ou je ne sais pas moi.
09:07– M. Bourdin, mais moi je ne lis pas dans le mar du café,
09:10je ne fais pas de projection sur Vladimir,
09:13ce que je veux c'est d'abord dire avant ce deuxième tour,
09:16allez voter, parce que ça ne vous aura pas échappé
09:18que quelques parties que ce soit d'ailleurs,
09:21que ce soit chez Macron, que ce soit au Rassemblement national,
09:24ils viennent chercher les personnalités d'expérience chez nous.
09:27C'est quand même dingue qu'il faille se dépecer nous-mêmes
09:31des personnalités qui avons de l'expérience sur le terrain,
09:34qui avons été députées à Québec.
09:36– Vous avez hésité à rejoindre Éric Ciotti ?
09:40– Non parce que je vous dis, moi il y a une question,
09:43même si je me sens très à droite comme vous le savez,
09:47et que j'ai toujours défendu, moi je viens du RPR,
09:50j'ai toujours défendu une politique forte sur le régalien,
09:54je suis une gaulliste sociale, et en même temps,
09:57il y a une chose que j'ai du mal à comprendre,
09:59c'est comment Éric Ciotti a pu prendre en otage notre parti politique, tout seul.
10:04Quand vous êtes un démocrate,
10:05vous êtes un démocrate aussi au sein de votre parti politique.
10:08Il avait trois hypothèses à poser sur la table,
10:10une hypothèse où on partait seul et on gardait notre autonomie,
10:15une hypothèse où il faisait un accord avec le RN,
10:20pas avec une page blanche mais en disant voilà ce qu'on peut faire,
10:23ou une autre hypothèse qui était celle de faire un accord avec Renaissance
10:27en disant voilà ce qu'on met sur l'accord et on débat,
10:30et on fait voter nos militants.
10:32– Nadine Morano, j'ai une dernière question Nadine Morano,
10:40est-ce qu'au RN, ce qui vous inquiète, ce sont les liens avec la Russie ?
10:45– Je vous pose franchement la question, parce que c'est l'une, me semble-t-il,
10:50on parle très peu d'étrangers, de politiques étrangères dans cette campagne,
10:54ce que je regrette profondément, franchement.
10:59– Non, moi c'est pas ça qui m'inquiète, franchement pas du tout.
11:02Moi je trouve d'ailleurs même scandaleux, je vais vous dire,
11:05cette position qui est entre l'Ukraine et la Russie.
11:09Moi j'ai été dans un gouvernement, j'ai été membre du gouvernement,
11:12aux côtés de Nicolas Sarkozy quand il y a eu la crise entre la Russie et la Géorgie,
11:16je me rappelle très bien quand il est allé prendre,
11:19quand il est parti en avion et qu'il est allé négocier avec Medvedev,
11:22qu'on a réussi à résoudre cette crise entre la Géorgie et la Russie,
11:26mais c'était le temps, vous savez, de ce vieux monde,
11:29puisque M. Macron nous a vendu le Nouveau Monde,
11:31de ce vieux monde où la France avait du poids, de l'autorité et où elle était entendue.
11:37La seule position qu'a M. Macron, c'est l'Ukraine, l'Ukraine, l'Ukraine, l'Ukraine et l'Ukraine.
11:47Il n'y a pas une fois où je l'entends parler de solution diplomatique.
11:51Et donc moi à un moment, je trouve aussi que sa posture est une erreur,
11:55parce qu'il n'y a pas une fois où on recherche la solution de sortie entre la crise,
11:59enfin la guerre d'ailleurs, la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
12:04Et la voie de la France devrait être une voie qui va vers une solution diplomatique.
12:10Il ne peut pas comme ça continuer à nous enlever dans cette situation.
12:16– Bien, merci beaucoup Nadine Morano, merci, il est 9h30, vous êtes sur Sud Radio,
12:22chacun s'exprime, vous l'avez compris, nous avons deux auditeurs
12:26et ensuite deux invités qui seront là pour parler de ce qui va se passer dimanche.
12:31À tout de suite sur Antenne de Sud Radio.
12:33À tout de suite.