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00:00Spéciale élection législative, débat du second tour en Béarné-en-Bigorre.
00:07Le débat d'entre deux tours des élections législatives sur France Bleu-Béarnes-Bigorre ce matin,
00:13un face-à-face sur la troisième circonscription des Pyrénées-Atlantiques
00:16entre David Habib et Nicolas Cresson.
00:18Débat animé par Flore Catala et Thibaut Serin du journal Sud-Ouest.
00:22France Bleu-Béarnes-Bigorre, numéro 1 sur l'info locale.
00:27Et bonjour à tous, bonjour David Habib.
00:29Vous êtes député sortant d'y vers gauche, vous êtes arrivé, on le rappelle,
00:32en tête de ce premier tour des législatives avec 37,6% des voix.
00:37Nicolas Cresson, bonjour.
00:39Vous êtes le candidat du Rassemblement National, vous êtes derrière avec 31,5% des voix.
00:45C'est vous qui débutez ce débat après tirage au sort.
00:48Votre parti qui réalise une percée historique au niveau national.
00:51Le RN est en tête, on le rappelle, avec un score hier soir de 33%.
00:55Vous vous attendiez à un tel score au niveau national, mais aussi pour vous, au niveau local ?
00:59Écoutez, oui, ce n'est pas une surprise.
01:01On le sentait depuis un long moment sur le terrain, qu'il y avait un engouement,
01:05une adhésion aux idées et aux programmes.
01:07Donc non, nous ne sommes pas surpris, y compris au niveau local.
01:11Nos scores sont dans la continuité des européennes,
01:14ils sont même supérieurs à ce que M. Bardella avait pu faire sur le département.
01:18Donc évidemment, on est satisfait et nous on le fait attendre.
01:21David Habib, c'est un face-à-face avec le RN, scénario différent d'il y a deux ans.
01:26Même question pour vous, est-ce que vous vous attendiez à un tel score de l'extrême droite, du RN ?
01:31Comment vous voyez le débat aujourd'hui ?
01:36Je sentais qu'il y avait dans le pays un agacement, de la colère,
01:42de l'incompréhension à l'égard d'un certain nombre de choix
01:46et qu'il y avait un danger que ça se traduise par un vote pour le RN.
01:52Mais vous auriez pu m'interroger, me demander si le score que je faisais m'avait surpris.
01:57Je vous le demande, votre score vous surprend ou pas, David Habib ?
02:00Il est très fort, il est très haut, je fais plus que ce que nous avions obtenu en 2022 en voix.
02:07Mais ça c'est normal, parce qu'il y a une augmentation de la participation,
02:09mais même en pourcentage, il est supérieur.
02:12Je vous rappelle que je n'avais aucun parti derrière moi,
02:17que j'avais avec mon suppléant tissé des liens dans la circonscription
02:22qui sont concrétisés par un résultat qui est très haut et dont je suis très fier,
02:27parce que c'est le résultat du travail.
02:29Les questions qui se posent aujourd'hui au lendemain du premier tour,
02:32c'est celle des alliances, des désistements, des réserves de voix qui vous restent à chacun.
02:36Nicolas Cresson, vous avez des réserves de voix pour aller plus loin que le score que vous avez fait au premier tour
02:41qui vous place en deuxième position derrière David Habib.
02:43En termes de réserve de voix, je pense que sur le papier, effectivement,
02:47c'est un petit peu plus compliqué pour moi que pour M. Habib.
02:50Mais après, je pense que l'électeur est libre de son vote
02:53et qu'il peut se trouver aussi bien chez M. Habib que chez Mme Leçon, que chez les LR.
02:58Pourquoi c'est plus compliqué pour vous ? Est-ce qu'on peut préciser ?
03:00On peut préciser, oui, bien sûr.
03:02Parce que je pense que les gens qui voteraient Rassemblement National ont plus tendance à être chez les LR
03:09et que finalement la réserve de voix se situe principalement là
03:13et je vois assez peu d'électeurs de Mme Leçon se porter sur le Rassemblement National.
03:19Donc effectivement, les réserves de voix sont un petit peu plus compliquées pour nous
03:22mais je pense qu'il y a des électeurs du Rassemblement National,
03:25ou en tout cas qui ont déjà voté Rassemblement National,
03:27qui ont voté M. Habib au premier tour.
03:29Mme Leçon, Joël Leçon, qui porte le nouveau Front Populaire,
03:32s'est désisté mais n'a pas donné de consigne de vote.
03:34Vous le regrettez aujourd'hui, David Habib ?
03:36Moi, j'ai fait un choix.
03:39Ce choix, c'est de considérer les électeurs comme libres.
03:42Ils sont indépendants. Personne n'est propriétaire des voix.
03:45Je rejoins en partie ce que vient de dire M. Cresson.
03:49C'est une nouvelle élection qui commence à partir de cette semaine.
03:53Tous les électeurs vont pouvoir se déterminer librement.
03:56En tout état de cause, moi, je ne ferai pas d'appel au parti.
03:59Je ferai l'appel aux électrices et aux électeurs.
04:01Ils doivent se positionner en fonction de leur conviction
04:04et en même temps, en fonction du risque que peut constituer,
04:07pour notre troisième circonscription, l'élection d'un député du Front National.
04:11Nouvelle élection, vous le disiez.
04:13Nouvelle semaine de campagne aussi,
04:15qui démarre pour l'un comme pour l'autre,
04:17avec différents thèmes qui vont être abordés.
04:19On va en parler ce matin.
04:21Un des thèmes dont on a beaucoup parlé,
04:23c'est celui du pouvoir d'achat, l'un et l'autre.
04:25Si vous êtes élu député,
04:27comment allez-vous agir pour protéger le pouvoir d'achat des Français ?
04:30Nicolas Cresson, je vous pose d'abord la question.
04:32Écoutez, on est sur un programme national
04:34qui a été déroulé par M. Bardella.
04:37Nous, on a des propositions qui sont quand même les mêmes depuis 2022.
04:41La plus notable étant la baisse de la TVA
04:44sur l'intégralité des produits de l'énergie,
04:46de 20 à 5,5,
04:48de manière à rendre immédiatement du pouvoir d'achat aux Français.
04:51Et donc, ça induit la renégociation
04:56des contrats énergétiques du marché européen de l'énergie.
05:01De manière à pouvoir aussi ajuster les prix de l'électricité.
05:06A l'heure actuelle, ce tarif qui est indexé sur le gaz pose problème.
05:11Alors qu'en France, on a un coût de production de l'électricité
05:14qui est particulièrement bas.
05:16En réalité, contrairement à nos voisins,
05:18le nucléaire a été payé par les impôts des Français.
05:21Il est normal qu'ils en aient les avantages aujourd'hui.
05:24David David, je vous laisse répondre.
05:25Est-ce que vous rejoignez ces propositions de Nicolas Cresson
05:28sur le pouvoir d'achat ?
05:29Sur le poids de l'énergie dans le budget des Français, bien évidemment.
05:33Mais c'est pas ça le pouvoir d'achat.
05:36Le pouvoir d'achat, c'est d'abord que chacun puisse disposer d'un emploi.
05:39Qu'il puisse avoir un salaire.
05:41Que ce salaire puisse être négocié avec les forces économiques
05:46pour qu'il corresponde à la fois au travail réalisé
05:49et en même temps à la nécessité de vivre confortablement dans notre société.
05:52Et donc, il faut de nouvelles négociations salariales dans le pays.
05:56Je suis pour une revalorisation des bas salaires,
05:58je suis pour une revalorisation d'un certain nombre de prestations.
06:02Je suis pour qu'on associe davantage les salariés dans l'entreprise.
06:05Je suis pour que les retraités ne soient pas d'un don
06:08des différentes dispositions et décisions qui pourraient être prises dans le pays.
06:12En tout état de cause, ça ne peut pas se réduire à l'énergie.
06:15L'énergie, c'est un dévolé qui n'est pas négligeable.
06:18Mais c'est beaucoup plus global.
06:20Et je suis persuadé que M. Cresson sera d'accord avec moi.
06:23David Habib, Nicolas Cresson, vous restez avec nous.
06:25Ce débat d'entre-deux-tours des législatives sur la 3e circonscription continue sur France Bleu.
06:34Nicolas Cresson, vous souhaitiez réagir ?
06:36Oui, effectivement, c'est difficile d'être en désaccord avec M. Habib.
06:40Maintenant, j'espère que si par cas il était élu,
06:43il aurait l'occasion de voter avec le groupe Rassemblement National
06:45à ce moment-là, les mesures favorables au pouvoir d'achat.
06:48Concernant les salaires, on a aussi une proposition pour les salaires
06:51qui est plus incitative.
06:53Nous, on proposait aux employeurs d'augmenter leurs salariés de 10%,
06:57sans charge patronale, jusqu'à 2,5 fois le SMIG.
07:02Ce n'est pas comme ça que ça se passe.
07:04Vous n'allez pas dire à un artisan, vous allez augmenter de façon directive parisienne,
07:08vous allez augmenter vos salaires, salariés de 10%.
07:11M. Habib, étant donné que c'est incitatif, donc ce n'est pas une obligation.
07:14Ça suppose que l'entreprise de la trésorerie...
07:16On va décider d'une augmentation.
07:18Dites, on préconise, dites ce que vous voulez,
07:20on sait très bien que les choses se passent sur le terrain,
07:23et heureusement d'ailleurs qu'elles se passent sur le terrain,
07:25en fonction de la santé des entreprises, en fonction du travail réalisé.
07:28Ce qui est certain, c'est que, là il peut y avoir un accord entre nous,
07:32c'est que c'est une priorité aujourd'hui,
07:34d'ailleurs c'est un accord avec l'ensemble des candidats qui l'ont été au premier tour,
07:39c'est la priorité.
07:40Pendant longtemps, on a été sur le chômage.
07:42Et aujourd'hui, on est sur des revendications qui sont naturelles.
07:45On est dans la pré-Covid,
07:47on est en même temps à un moment où le quoi qu'il en coûte
07:50qui a été décidé par l'État au moment du Covid,
07:53pèse sur les finances publiques,
07:56et on voit bien que les habitants, les citoyens, les contribuables
08:01sont ceux qui sont aujourd'hui pressurés.
08:03Et donc on ne peut pas admettre que les Français payent le quoi qu'il en coûte,
08:08il faut trouver d'autres solutions.
08:09Je pense que déjà une fiscalité sur les gros revenus,
08:12sur celles et ceux qui ont été exonérés par la suppression de l'impôt sur la fortune,
08:16est une priorité.
08:17— M. Habib, bonjour.
08:19— Bonjour.
08:20— Thibault Sorin de Sud-Ouest.
08:21— Bonjour M. Sorin.
08:22— Dans l'Assemblée nationale de demain,
08:24comment vous pouvez exister, vous qui êtes député non inscrit ?
08:27— Assez bien, je vous rassure tout de suite.
08:30Assez bien.
08:32Je vais prendre un exemple.
08:34Pendant 20 ans, je me suis battu pour obtenir l'IRM à l'hôpital d'Hortèze,
08:39y compris avec une majorité socialiste.
08:41Et alors que le Président de la République, pour la petite histoire,
08:44était mon professeur à Sciences Po,
08:46j'ai eu François Hollande comme professeur.
08:48Je n'arrivais pas à obtenir cette IRM.
08:51Là, pendant les cinq ans qui viennent de se passer,
08:55quoi, les deux ans, pardon, excusez-moi,
08:57pendant les deux ans, j'ai demandé à Elisabeth Borne,
08:59à l'occasion d'une rencontre où on était en tête-à-tête,
09:02et je lui ai dit, voilà, s'il y a un dossier sur la circonscription
09:05qui mérite d'être réglé, c'est l'IRM.
09:07Et on a eu l'IRM.
09:09Non, si votre question, c'est les résultats sur la circonscription,
09:13je vous dis, il n'y a pas de doute, il n'y a pas de problème.
09:16Si votre question, c'est l'oppositionnement,
09:18si le Rassemblement National est dans la majorité,
09:21je serai bien évidemment dans l'opposition,
09:23et une opposition frontale avec le Rassemblement National,
09:26parce que le projet du Rassemblement National n'est pas mon projet.
09:29C'est un projet que je crains,
09:31c'est un projet qui, d'ailleurs, par certains aspects, m'inquiète,
09:35et donc je ne peux qu'être opposé à ce projet.
09:38Sur quels aspects ?
09:39Pardon ?
09:40Sur quels aspects il vous inquiète ?
09:41Par exemple sur...
09:43Allez, je ne vais pas parler des débats nationaux,
09:46je vais parler des conséquences locales.
09:48Le Rassemblement National propose deux choses.
09:51Il propose la privatisation et la nationalisation des autoroutes.
09:54J'avais voté contre la privatisation qui avait été décidée par M. Raffaen.
09:57Les autoroutes, c'est 45 milliards d'euros.
09:59On n'a pas 45 milliards, aujourd'hui,
10:01à dépenser, à distraire des finances publiques,
10:03alors que l'hôpital ou l'école ont besoin de tant d'argent.
10:06Vous proposez la fin de l'intercommunalité.
10:08J'ai été président d'une intercommunalité.
10:10La fin de l'intercommunalité, c'est, excusez-moi le terme,
10:12un bordel innommable dans toutes les communes de France.
10:15Donc c'est en cela que le projet, parce qu'il n'a pas été réfléchi,
10:18il a été écrit par quelques personnes autour d'une table,
10:21mais parce que le but du Front National,
10:23ce n'est pas de diriger le pays,
10:25c'est de capter éventuellement des suffrages,
10:27en promettant tout, c'est-à-dire pas grand-chose.
10:29Nicolas Cresson, une réponse peut-être sur ces mesures
10:32qu'épingle justement David Habib de votre parti,
10:34le Rassemblement National ?
10:35Oui, écoutez, les intercommunalités, de manière générale,
10:38effectivement, on est en faveur d'une réduction des strates
10:41que les communes subissent.
10:44Parce que si vous voulez, à l'heure actuelle,
10:45vous avez la strate régionale, la strate départementale,
10:48l'intercommunalité.
10:49Effectivement, c'est vrai que les maires de petites communes
10:52ont l'impression de ne plus avoir les clés entre les mains,
10:55de ne plus pouvoir décider du sort de leur village.
10:58Donc l'intercommunalité peut avoir des avantages.
11:00Nous, on est plutôt pour que les maires aient le choix,
11:03en l'heure actuelle, c'est quand même quelque chose
11:05qui est globalement imposé.
11:08Et le poids d'un petit village
11:10dans une grosse communauté de communes
11:11est assez ridicule en réalité.
11:13Et voilà, tout est imposé.
11:15Après, je pense que M. Habib agite des peurs,
11:19comme ça a pu être fait depuis 20 ans,
11:22et que malheureusement, le disque est un petit peu rayé.
11:25Essayer de remporter une élection en faisant peur aux gens,
11:28ça ne fonctionne plus,
11:29et les résultats dans les urnes le prouvent.
11:30On a posé la question à David Habib
11:31du poids qu'il aurait à l'Assemblée Nationale
11:33s'il était réélu député.
11:34On pourrait vous poser la même question localement.
11:36On n'a pas vraiment vu votre visage
11:38sur les affiches de campagne du RN.
11:41Est-ce que vous êtes le candidat de Jordan Bardella ?
11:43Comment vous allez avoir un ancrage local
11:45ici sur cette circonscription ?
11:47Si vous êtes élu député,
11:49quel sujet loco vous allez défendre ?
11:51Déjà, pour répondre sur les affiches,
11:53j'ai déjà eu l'occasion de m'en expliquer.
11:54Ça a été un problème logistique.
11:56Il y a ma tête sur des affiches
11:58qui sont sur l'affichage libre.
11:59Il y a ma tête sur les tracts qui ont été distribués.
12:01Je ne pense pas me cacher.
12:03J'ai été candidat à toutes les élections
12:05il y a 6 ans.
12:06Il y avait ma tête sur les affiches.
12:08Je n'ai pas l'impression de me dissimuler.
12:10C'est un choix qui a été fait au niveau national
12:12de mettre Marine et Jordan sur le tract
12:16pour des raisons de rapidité.
12:18En interne, au niveau local,
12:20j'ai aussi mis ma tête sur les affiches
12:22comme j'ai pu le faire à chaque élection.
12:24Et sur la question des sujets locaux,
12:26à défendre pour la troisième circonscription,
12:28comment les faire exister dans le municipalité ?
12:30La différence avec M. Habib,
12:32c'est qu'on va siéger au sein d'un groupe
12:34pour que M. Bardella obtienne une majorité absolue
12:36pour être Premier ministre.
12:38Le poids d'un groupe comparé à un député non inscrit
12:40ne sera évidemment pas le même.
12:42Je doute que M. Habib,
12:44qui serait dans une opposition frontale
12:46au Rassemblement national,
12:48puisse influer sur la politique du gouvernement
12:50si par cas M. Bardella était Premier ministre.
12:52Cela risque de poser quelques problèmes
12:54pour défendre les dossiers de la circonscription,
12:56à mon sens.
12:58Pour défendre les dossiers,
13:00il faut déjà aller à l'Assemblée nationale
13:02et avec 4% de participation aux votes,
13:04je pense que c'est un petit peu compliqué.
13:06M. Kresson,
13:08vous venez de dire deux choses.
13:10Une chose et son contraire.
13:12Vous venez de dire que c'est un problème technique
13:14et puis après vous avez dit
13:16que c'est une décision qui a été prise à Paris.
13:18J'ai votre profession de foi ici.
13:20Il n'y a pas votre photo.
13:22Votre nom est écrit en tout petit
13:24sous celui de M. Bardella.
13:26Et le mot,
13:28c'est ça qui me choque le plus,
13:30je l'adore cette circonscription.
13:32Je pense que vous ne la connaissez pas.
13:36Le mot 3ème circonscription
13:38est pratiquement illisible.
13:40C'est-à-dire qu'en gros, cette profession de foi,
13:42elle aurait pu être distribuée dans la Moselle,
13:44dans la Meuse ou dans les Ardennes.
13:46Non, ce n'est pas comme ça.
13:48C'est une élection nationale.
13:52Donc, vous vous apprêtez à être
13:54un parmi tant d'autres.
13:56Moi, je ne veux pas être un parmi tant d'autres.
13:58J'ai fait le choix.
14:00D'abord, j'ai fait le choix d'être clair.
14:02Je suis un social-démocrate.
14:04Et donc, je ne voulais pas de l'alliance
14:06avec la France insoumise.
14:08Et j'ai donc, en 2022, comme en 2024,
14:10au premier tour, exprimé très clairement
14:12mon opposition avec la stratégie de mon parti.
14:14Avoir le courage de dire non à Paris,
14:16M. Cresson,
14:18c'est être très Bernay.
14:20Voilà.
14:22Je peux vous dire que
14:24Henri IV nous avait tracé la voie,
14:26que l'on puisse être fier d'être Bernay.
14:28Être capable de dire non à Paris.
14:30C'est comme ça.
14:32Je crois qu'on est à la fois en phase avec notre territoire
14:34et qu'on respecte nos habitants.
14:36La deuxième chose, vous avez dit
14:38à l'instant
14:40que vous alliez peser
14:42et que si M. Bardella
14:44était Premier ministre, je ne suis pas sûr qu'il écoute.
14:46J'espère que M. Bardella,
14:48si jamais, malheureusement, il devenait Premier ministre,
14:50il écoutera les dossiers,
14:52non pas en fonction des députés qui lui présenteront
14:54ces mêmes dossiers, mais en fonction de l'importance
14:56des dossiers. C'est ça l'intérêt général.
14:58Il faudra que vous passez à autre chose, vous comprenez ?
15:00Diriger la France, ça exige
15:02une hauteur de vue, peut-être que
15:04vous n'avez pas.
15:06France Bleu Berne Bigorre
15:08second tour des élections législatives.
15:12On va rebondir sur ce que vient de dire
15:14le candidat David Habib.
15:16Nicolas Cresson, comment vous répondez ?
15:18Est-ce que vous êtes moins
15:20Bernay que David Habib ?
15:22C'est ce que vous entendez peut-être.
15:24Je n'ai pas dit ça,
15:26et je ne me permettrai pas de le dire.
15:28J'aime le Berne, j'aime ma circonscription,
15:30j'y vis, donc je n'ai pas de problème
15:32à ce niveau-là. Effectivement, après, je n'ai pas
15:3422 ans de députation
15:36derrière moi comme M. Habib. Maintenant,
15:38effectivement, un député
15:40représente sa circonscription, mais ça reste avant tout
15:42un député qui représente la nation.
15:44Ce n'est pas moi qui le dis, c'est comme ça,
15:46le fait est. Donc, ce n'est pas une élection
15:48départementale ici, c'est bien une élection nationale.
15:50Moi, je porte un programme
15:52national qui a été soutenu
15:54à 31,5%
15:56au premier tour de ces élections
15:58législatives. Donc, je pense que
16:00M. Habib se satisfait
16:02de ses acquis.
16:04J'en suis ravi pour lui.
16:06Maintenant, je pense que la dynamique est de mon côté,
16:08que si M. Habib était si efficace,
16:10il aurait été réélu au premier tour avec 50,01%
16:12des voix, et que l'affaire serait
16:14pliée. Ce n'était pas le cas.
16:16Vous connaissez beaucoup de candidats qui n'ont pas de parti et qui vont être réélus au deuxième tour.
16:18J'en connais en Nouvelle-Aquitaine, en tout cas, qui ont été réélus au premier tour.
16:20Par exemple, Mme Diaz, en Gironde.
16:22Les gens sont très contents avec 53%,
16:24vous voyez.
16:26Vous savez, de ce dont je suis peut-être
16:28le plus fier, moi, de notre travail à l'Assemblée nationale,
16:30d'ailleurs, qui n'était pas
16:32seul,
16:34c'est quand nous avons obtenu
16:36de l'Assemblée nationale, qu'elle vote,
16:38je crois, à l'unanimité, je ne peux pas me tromper
16:40sur ça, que l'on puisse
16:42poursuivre l'extraction du gaz à l'AC.
16:44Dans le cadre de la loi Hilo.
16:46Bien sûr. Mais c'est ça, le travail
16:48d'un député. Et effectivement, vous avez
16:50raison de dire que
16:52j'aime cette circonscription.
16:54J'aime et je la défends avec
16:56enthousiasme et
16:58une infinie, je vois
17:00votre doigt se lever, une infinie
17:02tendresse.
17:03Est-ce qu'il faut maîtriser les temps de parole ?
17:04David David, vous êtes un petit peu en avance.
17:06On va revenir sur ce sujet du bassin de lac
17:08qui est un sujet important pour cette troisième
17:10circonscription des Pyrénées-Atlantiques.
17:12Nicolas Cresson, qu'est-ce que vous allez faire si vous êtes élu député
17:14à l'Assemblée Nationale pour défendre justement
17:16l'intérêt de ce bassin de lac, de ses travailleurs
17:18et puis évidemment des sujets
17:20en rapport avec l'environnement qui se pose
17:22via les projets
17:24qui sont prévus sur ce bassin. Je pense
17:26notamment à Élise Énergie qui a un projet
17:28d'envergure qui prévoit
17:30l'utilisation de pas mal de ressources
17:32en eau et en bois, justement, sur ce
17:34bassin de lac. Déjà, je pense que
17:36M. Habib fait fausse route, ou en tout cas
17:38tente de faire faire fausse route aux électeurs
17:40en faisant croire que
17:42parce qu'il y aurait un député à l'Assemblée Nationale
17:44les sujets locaux ne seraient
17:46plus défendus. C'est absolument faux.
17:48Je serai sur les sujets locaux, comme a pu l'être
17:50M. Habib, et en l'occurrence je pense que
17:52sur les sujets locaux
17:54on pourra avoir certainement des points d'accord avec M. Habib.
17:56Donc voyez, vous parliez d'Élise Énergie
17:58moi c'est un projet auquel je suis favorable aussi
18:00Élise Énergie. Je pense que
18:02pour ce qui est de l'aspect écologique
18:04il faut le mettre un petit peu de côté
18:06l'écologie c'est pas un lac qu'on l'a fait
18:08un lac c'est un bassin d'emploi, c'est un bassin industriel
18:10donc cette entreprise
18:12c'est il me semble 2 milliards d'euros d'investissement
18:14Donc l'emploi d'abord, l'écologie après ?
18:16Sur le bassin de lac
18:18clairement oui, c'est pas un lac que vous allez faire de l'écologie
18:20c'est un bassin d'emploi
18:22Sur la consommation en eau
18:24parce qu'on parle de biomasse
18:26c'est à dire notamment de consommation de bois
18:28et également d'eau, on sait que ça va être
18:30de plus en plus compliqué avec la consommation de l'eau
18:32est-ce qu'il faut vraiment prioriser
18:34ce type de projet ?
18:36Je pense que 2 milliards d'euros d'investissement
18:38pour une entreprise sans emploi
18:40je vois pas qui
18:42décemment pourrait dire non
18:44à ça, ça doit être l'un des plus gros
18:46projets sur le bassin de lac
18:48depuis qu'on a commencé à exploiter du gaz
18:50donc oui mais
18:52écoutez, non il faut le faire
18:54Je peux corriger un petit peu tout ce qui a été dit ?
18:56Pas le constat
18:58et l'accord que nous avons
19:00avec monsieur Cresson
19:02Vous êtes d'accord donc pour le soutien de ce projet
19:04et les énergies ? Non mais on reprécise
19:06Vous êtes tous les deux d'accord ?
19:08J'ai participé à sa venue
19:10Vous êtes sur la même longueur d'onde avec Nicolas Cresson
19:12sur l'accord au niveau de ce projet
19:14D'abord c'est près d'un millier d'emplois
19:16et pas 600-700 donc je corrige un petit peu
19:182 milliards d'investissement
19:22C'est très journalistique
19:24les questions que vous avez posées
19:26sur l'eau
19:28et le bois
19:30Je m'explique
19:32les vrais enjeux de ce projet
19:34Est-ce qu'on peut réduire
19:36l'usage des matières fossiles ?
19:38C'est ça le but
19:40et ce qui amène
19:42Élise Énergie à réaliser 3 unités
19:44C'est justement pour permettre
19:46à l'environnement de trouver davantage
19:48de place dans nos usages
19:50que ces 3 usines vont être réalisées
19:52et pas l'inverse. Deuxièmement quand vous parlez d'eau
19:54j'ai entendu les opposants
19:56parler d'une consommation
19:58d'une ville de 150 000 habitants. C'est faux
20:00C'est une ville de 14 000 habitants
20:02C'est tout, on la restitue au milieu
20:04Le bois, c'est pas
20:06des forêts qu'on va abattre, c'est des déchets
20:08de bois
20:10comme il en existe tant et tant
20:12et alors qu'aujourd'hui
20:14on exporte ces déchets de bois
20:16vers l'étranger. Donc moi j'aimerais
20:18non pas répondre, ils sont pas
20:20candidats aux associations de protection
20:22de l'environnement, mais il faut qu'elles arrêtent
20:24d'empoisonner le débat en disant n'importe quoi
20:26Il y aura une enquête publique, chacun s'exprimera
20:28à ce moment
20:30Spéciale élection législative
20:32David Habib, Nicolas Cresson
20:34on continue ce débat sur la 3ème
20:36circonscription des Pyrénées Atlantiques sur
20:38France Bleu, Berne, Bigorre et j'aimerais qu'on en vienne
20:40à la question du monde agricole, on l'a
20:42beaucoup entendu ces derniers mois, la colère des agriculteurs
20:44Nicolas Cresson, comment on y répond
20:46si on est élu député à l'Assemblée Nationale ?
20:48Ecoutez, moi, à mon sens
20:50au niveau de l'agriculture
20:52vous avez un problème actuellement
20:54qui est principalement
20:56inhérent aux règles européennes
20:58donc
21:00il faut mettre fin à cet empilement
21:02de normes qui pèsent
21:04sur l'agriculture française
21:06je pense qu'on a déjà une des agricultures les plus
21:08vertueuses du monde
21:10et que donc effectivement il faut
21:12renégocier pas mal de choses au niveau
21:14européen, c'est ce que demandent les agriculteurs aussi
21:16ce que veulent les agriculteurs en réalité c'est vivre
21:18du fruit de leur travail
21:20et jusqu'à présent
21:22de la part alors du gouvernement
21:24sortant, on a eu beaucoup de
21:26paroles mais c'est pas ça qui va remplir l'assiette
21:28de nos agriculteurs, donc voilà
21:30il faudra renégocier au niveau européen
21:32nous on est derrière les agriculteurs
21:34c'est pas vraiment nouveau en réalité
21:36Renégocier les normes européennes c'est le seul levier
21:38sur lequel il faut travailler ?
21:40Non, il y a d'autres leviers mais en réalité
21:42beaucoup de choses à l'heure actuelle qui posent problème
21:44en agriculture sont liées à l'Europe
21:46c'est si vous voulez
21:48par exemple le prix du GNR
21:50qui peut être un problème pour les agriculteurs
21:52là aussi vous avez un problème européen
21:54vous avez un problème
21:56on revient au marché de l'énergie
21:58tout ce qui est
22:00normes sur les pesticides
22:02par exemple qu'il faudrait arrêter d'utiliser
22:04la plupart du temps on l'impose
22:06du niveau européen à nos agriculteurs
22:08sans avoir de solution de remplacement
22:10nos agriculteurs ne sont pas idiots
22:12si vous voulez les pesticides
22:14nocifs ils ne les utilisent plus
22:16mais quand on n'a pas
22:18de solution, on ne peut pas
22:20imposer quelque chose à nos agriculteurs en France
22:22alors que
22:24les produits qu'on importe
22:26par exemple on a eu le problème avec l'Ukraine
22:28qui n'est pas soumise aux règles européennes
22:30en termes d'agriculture
22:32les poulets, le blé
22:34qui ont inondé le marché
22:36qui ont tué le revenu de nos agriculteurs
22:38ce genre de choses ce n'est pas possible
22:40on importe des produits qui ne respectent pas les normes
22:42qu'on impose à nos agriculteurs en France
22:44David Abbé, même question sur ce
22:46thème justement de l'agriculture, de la colère du monde agricole
22:48comment on répond aux agriculteurs
22:50et à leurs inquiétudes ?
22:52Monsieur Cresson a dit on est
22:54derrière les agriculteurs, non monsieur Cresson
22:56moi j'étais à côté des agriculteurs
22:58pas derrière
23:00je consacre
23:02environ 50% de mon temps de parlementaire
23:04au monde agricole
23:06je suis tout le temps
23:08chaque semaine avec des agriculteurs
23:10je vais chaque semaine dans une exploitation agricole
23:12et je vois tout le temps les organisations syndicales agricoles
23:14le vrai problème de l'agriculture c'est le prix
23:16ou plus exactement le vrai problème de l'agriculture
23:18c'est le revenu
23:20le revenu de l'agriculteur
23:22il n'est pas normal que quand on travaille autant
23:24on puisse percevoir
23:26des sommes aussi ridicules
23:28et il n'est pas normal
23:30lorsque l'on a arrêté de travailler et qu'on est retraité agricole
23:32que l'on puisse percevoir des retraites aussi minimales
23:34même si elles ont été revalorisées
23:36par une loi que j'ai votée
23:38il y a dix mille choses à faire
23:40la première des choses c'est
23:42d'arrêter avec l'agribashing
23:44ça suffit, de passer notre temps
23:46ou de passer le temps de certains médias
23:48à taper sur les agriculteurs
23:50et à exiger d'eux ce qu'on n'exige de personne
23:52la deuxième chose c'est
23:54il faut peser
23:56et ça c'est à l'état de le faire
23:58dans les négociations entre les centrales et les agriculteurs
24:00sur la fixation des prix
24:02la troisième chose c'est de réduire les coûts
24:04parce qu'on peut augmenter les prix
24:06mais il faut d'abord réduire les coûts
24:08et nous sommes lancés
24:10avec les agriculteurs du canton de Salif de Béarn
24:12dans une opération, c'est trop long je ne peux pas vous l'expliquer
24:14pour essayer d'améliorer
24:16leur rentabilité au niveau de l'énergie
24:18et de la production d'énergie
24:20la quatrième chose qu'il convient de faire
24:22c'est les mesures au miroir
24:24c'est à dire que quand on accepte un produit en France
24:26il doit répondre aux mêmes exigences
24:28en termes de normes
24:30que les produits français produits par les français
24:32c'est pas tenable
24:34ce que nous faisons
24:36puis moi je le dis, il y a des choses
24:38où je serai sans pitié
24:40je serai derrière les agriculteurs
24:42il faut arrêter les agriculteurs
24:44en matière d'irrigation
24:46il y a un problème d'eau en France
24:48je vous donne cette information
24:50il y a 9 milliards de mètres cubes d'eau
24:52qui tombent chaque année dans les planètes atlantiques
24:54ce qui est pris
24:56par les agriculteurs
24:58c'est 0,3% de cette ressource
25:00on parle quand même des revenus d'eau
25:02vous les défendez du coup les revenus d'eau ?
25:04la collinère je les défends
25:06il faut arrêter le terme d'emmerder les agriculteurs
25:08alors que c'est si peu
25:10en termes de prise en matière d'eau
25:12donc moi de ce point de vue là
25:14je suis intraitable
25:16je défendrai les agriculteurs dans leur projet
25:18j'ai vu ce qui s'était passé à Syvins
25:20j'ai vu ce qui s'était passé ailleurs
25:22les agriculteurs ils ont besoin aujourd'hui de soutien
25:24ils ont besoin d'aide
25:26et ils ont besoin de respect
25:28il leur a manqué tout ça
25:30l'autre sujet important
25:32dans la Circo
25:34c'est l'aéroport de Pau
25:36dans la Circo et dans le Bern
25:38c'est concurrencé par l'aéroport de Tarbes
25:40il est en difficulté
25:42avec un nombre de passagers qui baisse
25:44comment vous pouvez aider
25:46l'aéroport de Pau
25:48à survivre tout simplement ?
25:50écoutez comme monsieur Habib
25:52aussi le défend
25:54comme l'intégralité des élus locaux du Bern
25:56défendent le sujet, on continuera de se battre
25:58mais à l'heure actuelle
26:00vous avez un problème sur l'aéroport de Pau
26:02que malheureusement on ne peut pas réduire
26:04en réalité résoudre au niveau local
26:06on plaide
26:08enfin les élus locaux
26:10plaident avec l'état
26:12pour l'aéroport de Pau
26:14mais on ne résoudra malheureusement pas
26:16le problème localement
26:18tout le monde est d'accord sur le sujet
26:20pour l'aéroport de Pau, peu importe les bords politiques
26:22qu'il est en grande difficulté
26:24et que ça pose problème
26:26pour notre département qui est déjà très enclavé
26:28alors moi je vais
26:30sur le constat qu'a fait monsieur Casson
26:32je vais essayer d'apporter quelque chose
26:34on m'a proposé trois fois d'être ministre
26:36j'ai refusé trois fois parce que je n'étais pas en accord
26:38avec les propositions
26:40qui m'étaient faites, en tout cas pas en accord
26:42avec la ligne du gouvernement
26:44s'il y a un ministère dont je rêve, à part celui de l'agriculture
26:46c'est celui des transports, pour une chose
26:48c'est rétablir la ligne
26:50Pau-Paris-Orly
26:52le problème de l'aéroport de Pau, c'est patarbe
26:54à mon sens, c'est patarbe
26:56ça c'est le discours ambiant que tiennent les élus
26:58parce que ça évite de prendre
27:00nos responsabilités et de parler de politique
27:02le vrai problème, c'est que nous n'avons plus de ligne
27:04à destination d'Orly
27:06alors que Tarbes, elle, dispose d'une ligne
27:08par volonté à destination d'Orly
27:10et donc il y a un transfert de passagers
27:12de Pau vers Tarbes
27:14le jour où on rétablit la ligne
27:16Pau-Paris-Orly et inversement
27:18on a réglé le problème
27:20donc c'est un problème politique
27:22il faut que les politiques expriment
27:24fermement cette position et qu'ils obtiennent
27:26des pouvoirs publics là-dessus
27:28vous savez Air France
27:30c'est une compagnie
27:32au sein du capital, je crois que la France détient
27:34l'état détient 22% du capital
27:36de mémoire c'est 22%
27:38un ministre des transports prend son téléphone et il exige du président
27:40avec 22% des voix
27:42au sein du conseil d'administration
27:44que l'on rétablisse Pâques-Pau
27:46c'est vrai pour Biarritz, c'est vrai pour d'autres destinations
27:48dans le sud de la France
27:50on a un vrai problème dans ce pays, c'est que
27:52pour beaucoup de décideurs, la France ça s'arrête à Bordeaux
27:54le sud ça existe
27:56et le sud-ouest ça existe
27:58et le sud-ouest il a suffisamment de force
28:00pour s'imposer y compris
28:02à Bordeaux et à Paris
28:12on va aborder un des derniers thèmes
28:14de ce débat d'entre deux tours pour les législatives 2024
28:16entre David Dhabib et Nicolas Creysson
28:18thème qui a été aussi beaucoup
28:20abordé durant cette campagne
28:22celui de la sécurité
28:24localement on parle pas mal
28:26de création de brigade mobile locale
28:28est-ce qu'il faut soutenir
28:30ces dispositifs
28:32Nicolas Creysson, qu'est-ce que vous proposerez
28:34si vous êtes élu député à l'Assemblée nationale ?
28:36Oui, écoutez
28:38c'est juste favorable, après encore une fois
28:40nous on est sur un programme
28:42plus national, donc je pense que le problème
28:44le plus global
28:46nous on propose déjà
28:48de
28:50excusez-moi, je suis très fatigué
28:52parce que l'année a été
28:54au niveau national, vous allez rebondir
28:56sur le programme de votre parti
28:58donc pas au niveau local, au niveau national
29:00nous on propose de mettre en place
29:02des peines d'emprisonnement
29:04même pour les petits délits en réalité
29:06dès le début, on propose de mettre fin
29:08à l'excuse de minorité
29:10il faut mettre fin
29:12au laxisme dans ce pays
29:14qui est principalement judiciaire en réalité
29:16car notre police
29:18fait un très bon travail
29:20le problème arrive en réalité après
29:22donc voilà, c'est mettre fin au laxisme
29:24judiciaire et rétablir
29:26des peines de prison réelles, c'est aussi
29:28l'expulsion des délinquants
29:30étrangers, c'est l'expulsion des fichiers
29:32S étrangers, voilà
29:34David Dhabib, une réaction courte
29:36parce qu'il nous reste peu de temps, on est sur
29:38la fin de ce débat, c'est vous qui avez la parole en dernier
29:40Oui, mais pas là, après
29:42Là tout de suite, il est 8h45, il faut qu'on...
29:44Il faut qu'on termine
29:46ce débat
29:48Il est clair qu'il y a un vrai problème de délinquance
29:50et d'insécurité dans ce pays
29:52D'abord, la première chose, c'est de respecter les policiers
29:54Il y a 25 policiers blessés par jour
29:56Vous avez 12 000 policiers agressés
29:58dans l'année
30:00Moi, il y a un mot que j'ai jamais
30:02connu, c'est les refus d'obtempérer
30:04Je trouve scandaleux, notre société est aujourd'hui
30:06en train d'évoluer négativement
30:08donc il faut rétablir les valeurs, il faut rétablir
30:10l'autorité, il faut
30:12qu'effectivement les mesures judiciaires
30:14soient réellement exécutées
30:16Alors, il n'y a pas que les étrangers
30:18Il n'y a pas que les français
30:20Il faut que chaque personne qui a été punie
30:22par un tribunal
30:24fasse sa peine
30:26et donc nous avons
30:28à faire cet effort
30:30Mais il y a aussi, M. Cresson, à prendre le pays
30:32tel qu'il est, c'est-à-dire à faire
30:34un gros travail de prévention, un gros travail
30:36de réinsertion
30:38Le pays, ça ne peut pas être de mettre dehors
30:40toutes celles et ceux
30:42qui ne correspondent pas
30:44aux canons qui sont les vôtres
30:46Tout le monde qui vit dans ce pays doit avoir une chance
30:48Chaque enfant qui
30:50respire l'air français
30:52doit pouvoir compter sur la solidarité et la fraternité
30:54de tous. C'est ça la France
30:56La France et le Béarn, c'est pas une terre
30:58qui exclue, c'est une terre qui intègre
31:00Et ce sera le mot de la conclusion
31:02Merci David Habib, candidat
31:04sur la troisième circonscription des Pyrénées-Atlantiques
31:06député sortant d'hiver gauche
31:08Nicolas Cresson, pardon, candidat
31:10du Rassemblement National sur cette troisième
31:12circonscription des Pyrénées-Atlantiques
31:14Merci d'avoir été avec nous. Prochain débat
31:16demain matin à 8h15, ça concernera
31:18la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques
31:20entre Jean-Paul Matéi et Monique Becker

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