Législatives 2024 - Débat de la 6ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques

  • il y a 2 mois

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00:00C'est le troisième et dernier débat de l'entre-deux-tours, en collaboration avec Le Quotidien Sud-Ouest, Véronique Forcade, bonjour.
00:07Bonjour.
00:08Vous êtes journaliste à l'agence Sud-Ouest de Biarritz et avec nous ce matin pour co-animer ce débat.
00:13Zoom sur la sixième circonscription, c'est celle qui va de Biarritz à Andaï, elle passe par Rustaritz, Sars ou encore Saint-Pé-sur-Nivelle.
00:20Si vous êtes habitant de ces communes, vous aurez le choix dimanche dans l'isoloir entre trois candidats.
00:25Peyo Dufault, bonjour.
00:27Bonjour.
00:27Vous êtes arrivé en tête dimanche dernier, candidat Hea Chebaye, Nouveau Front Populaire.
00:32Vous avez 45 ans, agent SNCF, cégétiste, adjoint maire de Sibourg en charge entre autres de l'urbanisme.
00:39Vous résidez à Sibourg.
00:41Abert Salé est député de la Nation Française, il n'y a pas de contradiction ?
00:45Non, aucune, je ne crois pas.
00:47Abert Salé, ça veut dire qu'on est attaché à son territoire.
00:50Et être député de la Nation Française, c'est représenter le territoire à Paris, c'est le rôle d'un député.
00:55Et qui mieux que quelqu'un qui est ancré dans le territoire pour représenter ses habitants ?
00:59Christian Devese, bonjour.
01:01Bonjour et bon an à tous.
01:02Candidat Modem, ensemble, vous avez 68 ans.
01:05Vous êtes expert comptable, commissaire aux comptes.
01:08Vous êtes maire de Cambo.
01:10Vous résidez en Angleterre.
01:12Certains me disent que c'est curieux.
01:14Écoutez, je pense que les limites administratives que vous recherchez en l'espèce ne sont pas désormais applicables
01:21avec tous les moyens de communication dont on dispose.
01:23Je passe le clair de mon temps sur Cambo.
01:26J'y suis régulièrement dès le matin.
01:28Donc, je n'ai pas de soucis majeurs.
01:29Si ce n'est qu'on en parlera des problèmes de mobilité qui peuvent exister sur ce territoire.
01:34Mais vous savez, les sujets que l'on trouve à Cambo, en Angleterre, à Saint-Jean-de-Luz ou à Biarritz,
01:39avec les nuances d'appréciation locale, ils sont les mêmes sur ce territoire.
01:43Ils ne sont pas liés à la 6e circonscription uniquement.
01:46Merci. Enfin, le troisième homme de ce scrutin, Victor Lastecouère, bonjour.
01:50Bonjour.
01:51Candidatier au 3e rassemblement national.
01:53Vous avez 19 ans, étudiant en histoire.
01:55Vous habitez à Pau.
01:56En fait, vous êtes issu du mouvement conservateur qui était proche d'Éric Zemmour en 2022.
02:02Ce mouvement même issu de Sens commun, qui était proche de François Fillon en 2017
02:07et qui était entre autres en opposition pour le mariage des personnes de même sexe.
02:13Vous êtes dans cette filiation politique, pour que les choses soient claires pour nos auditeurs.
02:17Oui, absolument.
02:18Mais aujourd'hui, notre vision dans ce mouvement-là,
02:20mon conservateur et aujourd'hui avec cette union nationale,
02:23il est bien plus large que ça.
02:24C'est tout simplement la défense de qui nous sommes,
02:26nos identités, la défense aussi de notre pouvoir d'achat.
02:29Enfin bref, les problématiques sont multiples.
02:31Merci.
02:39C'est parti pour le débat.
02:41Christian Dewez.
02:42Oui, simplement une observation, si vous voulez bien.
02:45C'est effectivement dire ma satisfaction de rencontrer, enfin, M. Lestekower.
02:50On s'est bien évidemment rencontré à plusieurs reprises avec Peio sur ce territoire.
02:55On est allé à la rencontre de nos électeurs
02:59et je n'avais pas eu la chance de rencontrer le candidat du Rassemblement national.
03:03C'est faux aujourd'hui, je suis ravi et je le salue.
03:07Et effectivement, au-delà de l'affiche qui est présentée aux électeurs,
03:12où il ne figure qu'en pointillé, je l'ai enfin en face de moi.
03:14Je m'en réjouis et je le salue.
03:17Et plaisir partagé, rassurez-vous.
03:18Voilà, les présentations sont faites, les politesses aussi.
03:21On va passer au débat quand même et on va revenir sur les résultats du premier tour.
03:24Véronique Fourcade, ses résultats de dimanche dernier, je le disais, c'est Peio Dufault qui est arrivé en tête.
03:29Oui, alors dans l'ordre Peio Dufault avec 20,32% des inscrits, 21 649 voix.
03:40Ensuite, Christian Devese, 19 803 voix, 18,59%.
03:45Victor Lastecouère, 18 609 voix, 17,47%.
03:51Ensuite, Emmanuel Brisson, 8,02%.
03:56Pour les Républicains, Jean Téléchea, PNB, 3,46%.
04:02Ce qui représente, je crois que c'est quasiment 5%, que ça représente 3 712 voix pour Jean Téléchea.
04:09Et 8 546 pour Emmanuel Brisson.
04:12Merci pour la précision.
04:13Et puis, il y a eu des consignes de vote très claires cette semaine.
04:17Peio Dufault, vous avez reçu le soutien du candidat du PNB sur la 6e, c'est Jean Téléchea.
04:23Mais c'est un soutien sous condition.
04:25Écoutez.
04:25Il faut pousser les candidats à aller plus à même pour gagner contre le Rassemblement National.
04:30Et moi, je pense que c'est Peio Dufault qui est sorti premier, qui va pouvoir les battre.
04:34On a quand même des inquiétudes et ce soutien qu'on lui donne doit l'engager.
04:39Il va falloir qu'il se positionne encore un petit peu plus comme un aversalé.
04:43Et on lui a demandé justement de s'éloigner des ennemis des aversalés, notamment Jean-Luc Mélenchon.
04:49Il va falloir que tu défendes la langue.
04:52Mais il va falloir aussi que tu défendes des sujets qui sont peut-être plus secondaires pour toi.
04:57Mais il va falloir que tu respectes les entreprises, la décentralisation en France
05:02pour que le Pays basque ait les moyens de décider et de prendre son avenir en main.
05:07C'est un soutien sous condition, Peio Dufault, je vous le disais.
05:10Il va falloir oublier Jean-Luc Mélenchon.
05:12Et plus étonnant, respecter les entreprises.
05:16Alors, respecter les entreprises, évidemment.
05:18Moi, je travaille dans mon activité professionnelle,
05:21mais aussi pour la mairie avec les entreprises tous les jours.
05:24Donc l'activité économique, je la connais sur le territoire.
05:27Je connais les difficultés des entreprises à trouver du foncier de manière assez installée.
05:31C'est un gros frein.
05:32Je connais aussi leurs difficultés pour trouver du personnel,
05:36notamment parce qu'ils n'arrivent pas à loger les gens.
05:38J'ai rencontré les directeurs de cliniques privées à Cambaud,
05:42notamment qui ont des grosses difficultés,
05:44puisqu'à Cambaud, il y a une priorité qui est faite aux meubles touristiques,
05:48puisque M. Devese n'a pas souhaité intégrer la zone tendue,
05:51et d'ailleurs n'a pas voté...
05:54On va venir sur le sujet du logement.
05:56Oui, c'est important.
05:57Et pour les entreprises aujourd'hui, et notamment pour les cliniques privées de Cambaud,
06:00entre autres, ça pose des gros soucis, le logement,
06:03puisqu'ils n'arrivent pas à trouver de salariés qui pourront se loger ici.
06:06Alors, il y a eu un autre soutien fermé cette semaine.
06:09Il est favorable à Christian Devese, c'est celui des Républicains.
06:12Emmanuel Brisson, la candidate LR, a obtenu,
06:14Véronique le disait tout à l'heure, plus de 11% des suffrages.
06:17C'est un réservoir de 8 546 voix.
06:20Christian Devese, il vous engage en quoi ce soutien des Républicains ?
06:24Oui, avant de parler des soutiens dont nous pourrions les uns et les autres bénéficier,
06:28je voudrais dire que le premier tour a permis aux électeurs de cette circonscription
06:32de choisir, d'exprimer des préférences.
06:34Je veux d'abord remercier, effectivement, les 19 803 personnes
06:39qui ont voté pour nous, pour ma candidature.
06:42Je dois dire, bien évidemment, que d'immenses choix doivent être confirmés et amplifiés,
06:47vous venez de le dire,
06:48mais je le dis aussi que confiance en moi pour continuer à rassembler,
06:53à faire barrage aux deux fronts qui sont en fin de mois,
06:55et à lutter contre cette polarisation radicale.
06:58Vous avez deux opposants sur cette triangulaire que vous mettez sur le même pied
07:04pour que les choses soient claires.
07:05Bien évidemment, le second tour sera, pour certains électeurs,
07:08le moment d'éclaircir les opinions indésirables.
07:11Aujourd'hui, je me trouve entre le front,
07:16le nouveau front national qui a été rebaptisé,
07:20et l'ancien front, le nouveau front populaire.
07:24Donc ma situation est sans prise, une fois de plus.
07:27Vous parlez des voix...
07:29– Vous n'avez pas honte de nous mettre dos à dos ?
07:34– Je termine, vous avez 1200 voix d'avance sur le nouveau front populaire,
07:41et seulement 1800 voix sur l'association un peu hybride menée par M. Mélenchon
07:49en parlant de honte.
07:51On pourrait déjà disserter la manière dont M. Choleriabay
07:56est allé s'affilier à cette composante.
07:58– Je veux juste en revenir à ma question, pour qu'on puisse avancer.
08:01Ce soutien LR, est-ce qu'il vous engage à quelque chose ?
08:04– Ce soutien LR, comme tous les autres soutiens, c'est ce que je viens de dire,
08:07les 19 803 voix que nous avons obtenues,
08:10on doit les situer dans le cadre de notre proposition,
08:13à savoir constituer un barrage aux deux fronts, nouveaux et anciens,
08:18qui se dressaient dès le premier tour devant nous.
08:20– C'est dit, Victor Lastecouère, il n'y a pas de soutien infirmé pour vous,
08:24du moins public, à moins qu'il m'ait échappé,
08:26vous voulez convaincre qui vous d'ici dimanche ?
08:28Parce qu'il va falloir trouver des réserves de voix.
08:30– Bien sûr, nous allons convaincre les électeurs de droite,
08:34vous savez aujourd'hui nous proposons des choses claires,
08:36une vision claire, une union réelle nationale pour un gouvernement national.
08:39Aujourd'hui, les LR dans le département et dans la 7 circonscriptions,
08:43ont soutenu en effet la majorité présidentielle, et dans notre cas M. Devese,
08:49mais ça ne respecte pas du tout l'avis des sympathisants,
08:53on sait très bien que la majorité des sympathisants soutiennent plutôt l'action d'Éric Ciotti,
08:58et dans notre cas, vous avez donc des députés, des candidats à la députation de droite,
09:04qui maintenant rejoignent le centre,
09:05écoutez c'est un non-sens, moi j'estime que les masques tombent aujourd'hui,
09:08ce sont des gens qui ont peur pour leur place,
09:11c'était exactement ce qui s'est passé dans le cas de cette explosion du parti LR,
09:15et aujourd'hui nous on se bat pour l'union, ils se battent pour la division,
09:19et vous nous dites que vous vous battez à la fois contre l'extrême droite et à la fois contre l'extrême gauche,
09:23pourtant votre président, votre chef, aujourd'hui s'allie avec l'extrême gauche,
09:28on l'a vu dans ces derniers jours.
09:31Il est quand même difficile chez vous de savoir où se situaient les LR,
09:36donc sont sous deux clés, ils ont explosé ou implosé, vous venez de le dire,
09:41et donc a priori, dès le premier tour, les gens qui faisaient allégeance à Éric Ciotti,
09:45peut-être avant d'ailleurs à Éric Zemmour, que vous avez eu l'occasion de suivre, n'est-ce pas ?
09:51Je pense qu'ils ont fait leur choix, et sont déjà, j'allais dire,
09:56parqués dans les voies du RN.
10:01Donc pour moi votre score n'évoluera que peu,
10:07à la marge près de quelques dissidents, ce qui pourrait s'opérer au niveau des LR,
10:12j'allais dire canales historiques, mais ils ont suffisamment de qualité et de vertu
10:17pour savoir la voie qu'ils ont à choisir.
10:19Mlle Brisson se présentait comme étant une candidate de droite,
10:22ces gens-là ont voté pour une personne qui se disait de droite,
10:25vous pensez simplement qu'ils vont rejoindre le centre,
10:27qui est immobile depuis 7 ans.
10:29On ne va pas vous mettre d'accord là-dessus,
10:31mais forcément il y a un enjeu autour des voix des Républicains sur ce deuxième tour,
10:36on va schématiser, certains peut-être rejoindront à l'extrême droite,
10:40une majorité peut aller sur Christian Devese,
10:42et puis certains vont aller pêcher ou aller à la plage.
10:45C'est simpliste, je pense qu'une grande majorité viendra,
10:47et peut-être à la marge, j'espère qu'à la marge,
10:50parce qu'à aller rejoindre Ciotti,
10:52les Républicains se sont largement exprimés sur le sujet.
10:55Véronique Fourcade, Sud-Ouest.
10:56On peut aussi signaler que certains soutiens d'Emmanuel Brisson
10:59se sont reportés sur Payot du Faux,
11:01comme le médecin surfeur Guillaume Baruc.
11:06Oui, comme le membre du conseil municipal de Cambeau, Payot Etchelekou,
11:13qui faisait partie de l'équipe de M. Devese également.
11:15Oui, Payot Etchelekou, on ne va pas revenir tout le temps sur Cambeau,
11:18parce qu'on pourrait effectivement organiser un débat pour ce faire.
11:20On pourrait faire un feuilleton sur Cambeau.
11:22Oui, je pense, mais on comprend très bien qu'il s'agit d'une décision tout à fait personnelle,
11:28elle appartient à Payot, si on remontait au début de la mandature municipale,
11:33je pourrais vous donner beaucoup davantage d'informations sur le sujet.
11:36Vous êtes un petit peu en avance au niveau temps de parole, Christian.
11:38Je voudrais qu'on parle logement.
11:40Il est 8h19, le temps passe très vite,
11:42et c'est quand même le sujet quasi central de cette circonscription.
11:47Quelle politique pour construire du logement ?
11:51Qu'est-ce qu'on fait avec Airbnb ?
11:53On va essayer d'aller vite là-dessus.
11:55On va commencer avec vous, Victor Lastecouère.
11:56Le RN a-t-il un projet logement sur la sixième circonscription ?
12:00Absolument, d'abord nous défendons la suppression au zéro artificialisation nette.
12:05Vous savez, il y a beaucoup d'enfants dans les villages qui ne peuvent pas se loger,
12:07habiter dans les villages une fois la majorité atteinte,
12:11une fois aussi l'autonomie professionnelle atteinte.
12:15Donc ça, c'est ce que nous défendons.
12:16Et également, on a un manque cruel de travailleurs.
12:19Il n'y a pas de possibilité.
12:20On a des travailleurs qui refusent des propositions d'emploi
12:23parce que justement, ils n'ont pas de possibilité de logement.
12:25Donc oui, c'est une réalité.
12:26C'est le constat. On fait quoi ?
12:27On fait quoi ?
12:28Que proposez-vous ?
12:29Nous proposons évidemment des logements sociaux pour les travailleurs,
12:32pour attirer des travailleurs.
12:34C'est ce que nous défendons, même à l'échelle nationale.
12:36Et c'est ce que nous défendons encore plus ici, dans la sixième,
12:38parce que c'est un problème.
12:39Je vais aller au bout.
12:40Comment faites-vous ?
12:41Le programme est le programme.
12:44Le constat est le constat.
12:46La question sur ce territoire, c'est comment fait-on pour construire des logements ?
12:50Oui, je vous l'ai dit.
12:51Donc la suppression de la zéro artificialisation nette
12:55qui nous permettrait donc de construire dans les villages
12:57des possibilités de logement pour les travailleurs.
13:02Véronique Fourcade, Sud-Ouest.
13:03La loi SRU, vous la conservez ?
13:07Alors ici, nous avons une vision claire des choses.
13:12Nous sommes donc, comme je vous l'ai dit par rapport au logement,
13:14nous voulons favoriser l'installation des travailleurs à long terme.
13:18Donc vous êtes favorable à un pourcentage de logements sociaux
13:22tel que le prévoit la loi SRU ?
13:24Absolument oui, tout à fait.
13:25C'est parce qu'il est prévu dans le programme du Rassemblement National, je crois.
13:30Bien sûr qu'aussi, c'est ce que nous avons conclu.
13:32C'est vrai que le programme du Rassemblement National a tellement évolué
13:36qu'il est difficile de s'y retrouver.
13:38Mais pourtant, je vous conseille de passer un peu plus de temps sur ce territoire
13:42pour apprécier ce sujet, non pas quelques jours,
13:44parce qu'il est fondamental, effectivement, d'apprécier ce sujet.
13:47Justement, revenons à cette problématique du logement.
13:50Vous êtes tous les deux élus.
13:51Christian Dovez, vous êtes maire de Combo.
13:54Vous êtes adjoint à l'urbanisme à Sibourg.
13:56Vous êtes au cœur du sujet.
13:57Ce n'est pas simple de construire du logement.
13:59Et il y a de multiples raisons, Christian Dovez.
14:01Quelle politique faut-il impulser ?
14:03Alors oui, c'est un problème prégnant.
14:06Pas seulement sur le territoire, d'ailleurs,
14:08puisqu'on observe qu'au niveau de l'Hexagone,
14:11on a un déficit de l'ordre de 400 000 logements à l'espèce.
14:14Donc oui, il y a des mesures à prendre.
14:17Et pas des mesures isolées.
14:19On parle du zéro artificialisation nette.
14:25Mais c'est un élément qui vient se superposer à plusieurs autres.
14:29C'est le dernier, peut-être, dont on vient de parler.
14:31Mais le logement, ce n'est pas exactement cela.
14:33Il y a le logement social.
14:35Il y a les logements vacants.
14:37Il y a les logements à l'année.
14:39Bon bref, là aussi, on pourrait passer beaucoup de temps.
14:41Et je suis tout à fait disposé à reprendre ce débat.
14:44Parce que oui, c'est vrai, c'est le problème numéro un sur ce territoire.
14:47– Mais est-ce que l'idée obligatoire désormais,
14:49c'est de rénover et de construire en hauteur ?
14:52De verticaliser les constructions ?
14:55– Alors, si vous évoquez ce sujet, bien évidemment,
14:58vous caressez celui qui est lié au dispositif actuel
15:02qui descend du gouvernement.
15:04Au niveau du Stradet, je parle de la région.
15:06Au niveau de nos territoires, je parle effectivement du SCOT,
15:10de l'AMI Berard, mais également des PLU,
15:13désormais des PLUI, avant d'aller sur les communes.
15:16Donc c'est une action concertée pour voir,
15:19effectivement, pour concrétiser avec chacun des territoires,
15:22ce sujet du ZAN qui est très compliqué
15:25et qui pose certains problèmes, notamment dans les zones rurales.
15:28Je rappelle, vous êtes un petit peu en avance au niveau du temps de parole.
15:30Payot Dufault, on construit comment ?
15:32Est-ce qu'on a les moyens ? Est-ce qu'on a les terrains ?
15:35– Ce que M. Devese a beaucoup parlé, pour ne rien dire.
15:37On a un travail en commun, ici, sur l'agglomération Pays Basques,
15:41et même au-delà, qui travaille autour d'un consensus.
15:44Et la loi sur la compensation a été votée en ce sens,
15:47pour trouver une solution et rendre des logements,
15:50non pas uniquement à l'activité touristique,
15:52mais aussi à l'activité de ceux qui vont vivre et qui travaillent sur ce territoire.
15:56Ça, c'est un gros problème pour le territoire, aujourd'hui,
15:59puisque les prix ont flambé, les gens n'achètent plus pour y vivre,
16:01ils achètent pour investir et faire de l'argent.
16:04Ça, c'est quelque chose qu'il faut qu'on arrive à freiner.
16:06Et M. Devese a voté contre cette loi sur la compensation à l'agglomération.
16:11Du coup, forcément, c'est le premier levier.
16:13Construire, il faut construire, évidemment, on est en train de le faire,
16:16mais il faut densifier, on est obligé.
16:19Comme l'étaient les bourgs de tous nos villages avant,
16:21avec des maisons à 3, 4 étages, c'est ça la densification.
16:25Et rapprocher les gens de leur commerce,
16:28rapprocher les gens de leurs moyens de locomotion,
16:31à pied, avec des facilités pour vivre tous les jours.
16:34– Vous dites 3, 4 étages, c'est ce qui se fait en général, ici.
16:38Mais, visiblement, il va falloir monter au-dessus.
16:41Est-ce qu'il va falloir monter à 6, 7, 8 étages à certains endroits,
16:44à Sibourg, à Cambeau, ailleurs ?
16:46– Il y a beaucoup d'endroits où c'est déjà monté plus haut que ça.
16:48En effet, oui, oui, mais tout à fait.
16:50Aujourd'hui, l'enjeu, la réalité a changé par rapport au logement.
16:54Aujourd'hui, il nous faut des logements.
16:56Et on ne pourra pas construire des pavillons individuels pour tout le monde.
16:58Ce n'est pas vrai, c'est un mensonge, clairement.
17:00Donc, si on en consomme, du foncier,
17:02et notamment la préservation du foncier agricole est primordiale.
17:06C'est essentiel.
17:08Parce qu'aujourd'hui, si on peut se loger,
17:10mais qu'on n'a pas de quoi manger dans l'assiette,
17:12ça ne sert à rien.
17:14Donc, il faut protéger la terre des agriculteurs.
17:16C'est un axe primordial de notre travail.
17:20– Et il faut protéger les terrains pour le développement de l'économie,
17:24l'installation de zones artisanales.
17:26Et donc, le terrain se raréfie.
17:28Donc, il va falloir monter.
17:30Et est-ce que le public a les finances pour faire du logement ?
17:34Rapidement, Christian Devese.
17:36Est-ce que vous avez de l'argent pour faire du logement ?
17:38– D'abord, je voudrais dire que les thèmes,
17:40puisque j'ai parlé pour ne rien dire,
17:42je voudrais préciser, pour ceux qui sont intervenus
17:44de manière bien plus cohérente que moi,
17:46sur la première observation,
17:48il s'agit d'un régime compensatoire qui est à l'étude,
17:50mais à lui seul, il ne permettra pas
17:52de régler le problème du logement social.
17:54Il permettra de réguler certaines situations.
17:56Et d'ailleurs, il a une expérience de vie
17:58qui est tellement faible qu'il faut effectivement
18:00faire un point désormais,
18:02pour intégrer des clauses de revoyure
18:04sur ce principe, parce que c'est nécessaire.
18:06On ne peut pas imposer
18:08à l'ensemble du parc immobilier
18:10ce principe
18:12de compensation aveuglément.
18:14Je vous cite un exemple,
18:16comment considérer une société
18:18qui serait détentrice de plusieurs appartements
18:20au même niveau
18:22qu'un simple retraité qui aurait
18:24un appartement qui donnerait allocation.
18:26Donc, je pense qu'il y a des propositions
18:28qui ont été faites, notamment par un collectif
18:30qui s'appelle Ensoon, qui me paraît
18:32à étudier et qui prévoirait
18:34que la personne qui ne détient qu'un seul
18:36logement ne serait pas
18:38sujette à ce principe de compensation.
18:40Ça, c'est sur le premier point.
18:42Très vite, parce que vous êtes en avance.
18:44Alors, la loi de compensation,
18:46c'était celle-là, et pour ce qui est du reste,
18:48il ne faut pas se limiter
18:50à ce problème
18:52local,
18:54de terres agricoles qui reviennent systématiquement.
18:56Le problème, il est général, je l'ai dit en ouverture,
18:58c'est un problème même national.
19:00Aujourd'hui, oui, clairement,
19:02il y a la loi Etchanis,
19:04qui est en étude à l'Assemblée nationale,
19:06qui n'a pas été suivie
19:08par votre prédécesseur, M. Brue,
19:10ni par une partie de la Macronie.
19:12Moi, si je suis élu, je continuerai à travailler dans ce sens.
19:14Ce qui est encore dit est inexact.
19:16La loi qui était,
19:18la grande loi
19:20qui était initiée sur le logement
19:22autour du
19:24ministre Kasbarian
19:26faisait état de relations très suivies
19:28entre transversalement et transpartisanement
19:30avec tous les députés
19:32de la circonscription
19:34et au-delà du département.
19:36On va devoir faire la pause bientôt,
19:38donc une question et une réponse rapide.
19:40Barcelone
19:42envisage d'interdire Airbnb
19:44d'ici 5 ans.
19:46Est-ce que c'est une
19:48possibilité ? Est-ce que vous dites chiche ?
19:50Christian Dewey.
19:52Je vais vous surprendre peut-être,
19:54mais c'est une solution,
19:56en tout cas, c'est une disposition à étudier
19:58parce que je l'ai dit, un habitement,
20:00un logement,
20:02un principe de compensation
20:04unitaire, pour le reste, oui, il faut s'attaquer
20:06à ces principes.
20:08Forcément, oui. Aujourd'hui,
20:10c'est un des sujets qui met notre
20:12territoire en tension, le logement,
20:14et Airbnb est en train de phagocyter
20:16beaucoup de logements qui ne permettent pas aux gens
20:18qui travaillent et vivent ici d'y vivre correctement.
20:20Donc, oui.
20:22Oui, c'est aussi un problème
20:24pour les professionnels
20:26du tourisme qui proposent
20:28des locations, des gîtes, même au niveau du
20:30camping, c'est vraiment un frein
20:32à ces professions-là, donc absolument, oui.
20:34Alors, moi, je voudrais aller plus avant et faire des propositions
20:36sur ce sujet qui est majeur, on l'a dit,
20:38en l'espèce, et notamment en matière
20:40de fiscalité, parce que rien ne sert
20:42d'égrener ici ou là
20:44un principe de compensation. Donc, on change les règles
20:46de la fiscalité ? Tout à fait. C'est la loi de Chalice.
20:48C'est pas seulement.
20:50Certains éléments de la loi de Chalice. Je vais aller plus loin.
20:52En deux secondes.
20:54Quand on parle de
20:56logements, on parle premièrement, comme vous
20:58et moi, d'une loi qui devrait
21:00intervenir, à mon sens, sur la résidence
21:02principale. Quand on voit qu'on peut taxer,
21:04qu'on peut échapper à une taxation sur une session,
21:06première session de résidence
21:08principale, quel que soit le montant, quel que soit
21:10l'endroit, et cabouter, changer de
21:12territoire, aller sur les voisins et
21:14échapper systématiquement à la plus-value correspondante,
21:16je dis qu'il faut légiférer
21:18sur le montant et sur le délai
21:20de détention. Merci Christian Devese, il est 8h28,
21:22le journal en langue basque Oyana Larsabal,
21:24c'est dans un instant, on se retrouve.
21:26C'est la suite du débat du second tour
21:28des élections législatives sur la sixième
21:30circonscription. C'est avec vous, Yves Tussaud.
21:32Une triangulaire pour cette sixième circonscription.
21:34Christian Devese, Modem Ensemble,
21:36Victor Lasteco, RCIOTI,
21:38RN et Peyo Dufault et Acheba et Nouveau Front
21:40Populaire sont au cœur de ce débat. Sud-Ouest,
21:42France Bleue, Pays Basque,
21:44on le disait, se loger ici est compliqué,
21:46mais se déplacer n'est pas simple, Véronique Fourcade.
21:48Non,
21:50plutôt
21:52autoroutes, autoroutes
21:54urbaines, RER Basque, bus,
21:56Peyo Dufault, que préconisez-vous
21:58pour faciliter les mobilités ?
22:00Alors, travaillant à la SNCF, nous avons
22:02beaucoup travaillé sur l'étoile ferroviaire de Bayonne
22:04et donc le RER Basque,
22:06notamment. Aujourd'hui, je siège
22:08au syndicat de mobilité et nous continuons
22:10à travailler cet axe-là.
22:12Un des éléments essentiels, je crois,
22:14c'est qu'il faut limiter le nombre de camions qui passent
22:16sur cette autoroute. Il y en a 12 000 qui passent par jour.
22:18C'est catastrophique
22:20pour deux choses. Un, parce que ça engorge les routes
22:22et deux, parce qu'il y a aussi la pollution qui va avec.
22:24Or, l'État français
22:26est en train de démanteler Frette SNCF
22:28en ce moment, d'ici à la fin de l'année.
22:30C'est scandaleux. Moi, j'ai travaillé
22:32à Frette SNCF pendant une bonne
22:34quinzaine d'années. C'est
22:36un outil indispensable
22:38de mettre les marchandises sur les rails
22:40comme on savait très bien le faire dans les années 80
22:42et il y a une fuite en avant
22:44du nombre de camions sur les routes,
22:46de la pollution et de l'accidentologie.
22:48Aujourd'hui, il faut changer la donne
22:50et changer la loi.
22:52Le projet d'autoroute ferroviaire Cherbourg-Bayonne
22:54qui est en cours,
22:56qui est mené par une entreprise
22:58privée qui est installée à Cherbourg,
23:00doit aller dans le bon sens ?
23:02Elle va partiellement dans le bon sens.
23:04Aujourd'hui, le transport transfrontalier,
23:06une autoroute ferroviaire, elle devrait partir
23:08du Pays Basque Sud plutôt
23:10d'atterrir tous les camions dans la banlieue de Bayonne
23:12pour aller charger les trains.
23:14Victor Lastecoère, plutôt,
23:16comme le disait Véronique Fourcade de Sud-Ouest,
23:18autoroute rocade urbaine
23:20gratuite, plutôt RER Basque
23:22ou plutôt bus en site propre ?
23:24Alors, tout d'abord,
23:26il est vrai que les commerces de proximité, pour l'instant,
23:28sont assez accessibles à pied et à vélo.
23:30Ensuite, au niveau des marchandises, je rejoins
23:32Monsieur Dufault, le réseau routier
23:34est le principal polluant ici, dans la 6ème
23:36circonscription, au-dessus même de l'agriculture.
23:38Donc, oui, c'est un problème et, en l'occurrence,
23:40je le rejoins, je suis un grand défenseur du train.
23:42On fait ça souvent, nous, parce que
23:44c'est le moyen de transport le plus décarboné,
23:46également le plus facile pour la planète.
23:48Maintenant, il ne faut pas non plus que le train
23:50détruise l'environnement et le paysage.
23:52On l'a vu, il y a eu un projet de LGV
23:54pour passer notamment en Espagne.
23:56Ça, c'est évidemment catastrophique,
23:58parce que ça couperait, en effet, des exploitations agricoles
24:00en deux.
24:02Il y a une ligne qui existe, qui a été rénovée
24:04et qui peut accueillir des TER.
24:06Il y a d'autres projets, je vous parle de la ligne LGV
24:08à une grande vitesse, qui va donc détruire du paysage
24:10et également...
24:12Pour l'instant, le projet de LGV
24:14et d'extension s'arrête à Dax.
24:16Oui, d'accord, mais il y a eu un projet
24:18également pour passer en Espagne.
24:20C'est une réalité, ça, et il y a beaucoup de personnes qui sont contre.
24:22Je m'y oppose également, mais...
24:24Mais pour le quotidien !
24:26Oui, pour le quotidien. Comme je vous l'ai dit, en effet,
24:28les réseaux en commun,
24:30les transports en commun sont une réelle
24:32nécessité ici.
24:34Vous faites du site propre de Bayonne à Andaï ?
24:36Absolument, oui.
24:38Vous savez par où vous passez, comment vous l'organisez, c'est possible ?
24:40Alors, aujourd'hui,
24:42c'est vrai que le réseau routier...
24:44C'est le projet global. Après, il faut pouvoir le mettre en oeuvre.
24:46Oui, bien sûr. Il est vrai, en fait,
24:48l'intérêt, ça va surtout être de désengorger les autoroutes.
24:50Il y a beaucoup de bouchons, notamment dans le BAB
24:52Biarritz-Bayonne-Andaï.
24:54Désengorger ça avec des réseaux
24:56de lignes transports en commun, c'est une nécessité.
24:58Tout à fait.
25:00Christian Devese, rapidement, parce que vous êtes en avance
25:02de parole. Est-ce que vous êtes plutôt
25:04rocade urbaine sur l'autoroute gratuite, en demandant
25:06à Vinci de faire un effort, puisque Vinci a récupéré
25:08des terrains pour passer à 2x3 il y a quelques années ?
25:10Plutôt RER Basque
25:12avec des arrêts réguliers,
25:14un vrai cadencement et des trains qui tournent ?
25:16Ou plutôt bus en site propre ?
25:18Je crois qu'il faut, à l'évidence,
25:20combiner les trois.
25:22Il faut combiner les actions
25:24et trouver de l'équilibre. Je l'ai dit
25:26souvent de fois,
25:28ce qui m'occupe, c'est d'essayer de ne pas
25:30opposer les solutions, mais de les équilibrer
25:32et de trouver la bonne solution
25:34en conjuguant
25:36toutes les possibilités.
25:38On a actuellement, effectivement,
25:42une approche
25:44sur la
25:46terre,
25:48sur le ferroviaire
25:50et même sur l'aérien.
25:52On ne peut pas,
25:54je partage à peu près la vision du président
25:56de la Chambre de Commerce et de l'Industrie,
25:58c'est le dernier domaine d'Indien.
26:00Il faut travailler sur ces sujets, y compris sur la LGV,
26:02y compris sur le tracé préexistant
26:04des trains
26:06de proximité.
26:08Vous savez, il y a une histoire de mine...
26:10Christian Devese, merci. Vous êtes trop en avance
26:12au niveau du temps de parole. Je vous l'ai rappelé dans la
26:14première partie, je vous ai demandé de mesurer
26:16votre temps de parole et là, nous allons
26:18dépasser l'équilibre qui est normal
26:20dans ce débat.
26:22Peyo Dufault, cette contrainte de la
26:24mobilité, elle existe depuis des années
26:26et des années. Et la solution, c'est comme le logement.
26:28C'est un espèce de serpent de mer dont on ne sort pas.
26:30Mais aujourd'hui, il faut
26:32lier plusieurs moyens
26:34de transport, travailler ensemble
26:36et trouver des solutions
26:38autant pour les gens qui habitent
26:40la côte que les gens qui habitent sur les secteurs
26:42ruraux qui sont aujourd'hui malheureusement
26:44enclavés, qui sont obligés d'avoir un véhicule.
26:46Il faut en tenir compte et la
26:48zone zéro émissivité prévue par le
26:50gouvernement ici, je pense
26:52que le gouvernement devrait commencer par trouver
26:54plutôt des moyens
26:56de limiter la pollution.
26:58Le nombre de camions, ça sera un moyen d'éviter
27:00du CO2.
27:02Avant un dernier grand sujet de discussion, une réponse
27:04rapide de votre part.
27:06Sur votre circonscription, il y a
27:08le dossier de la route de la Corniche.
27:10C'est très simple. Est-ce qu'il faut la
27:12fermer et reporter le trafic
27:14sur ce qui existe ou est-ce qu'il faut
27:16juste reculer certains
27:18points de cette route de la Corniche pour
27:20conserver l'axe de circulation ?
27:22Christian Devesse, en un mot.
27:24Effectivement, il faut travailler avec les riverains.
27:26Je pense que la route de la Corniche, il y a deux sujets.
27:28Il y a le tronçon depuis
27:30Socoa jusqu'au
27:32rond-point, jusqu'au Blocos
27:34où effectivement, là il y a le sujet.
27:36Là, il faudra trouver
27:38effectivement une possibilité
27:40de la reculer.
27:42Vous êtes plutôt pour la reculer.
27:44Je suis pour travailler avec les riverains
27:46et voir ce qu'il est possible de faire.
27:48Et pour le reste, il faut l'aménager.
27:50On fait quoi de la route de la Corniche ?
27:52C'est ce qu'on est en train de faire, c'est-à-dire qu'on fait
27:54des essais, on fait des études pour préparer
27:56la suite. Le premier barreau ne pourra
27:58pas être reporté, en effet. Je rejoins
28:00M. Devesse. Mais il faut se préparer à la suite.
28:02Victor Lastécoère, on fait quoi avec la route de la Corniche ?
28:04Je ne suis pas un technicien.
28:06Cependant, il est vrai qu'il y a des choses
28:08à faire au niveau du réseau routier. On l'a dit tout à l'heure.
28:10En effet, il faut
28:12travailler avec les gens qui habitent localement
28:14sur ces endroits.
28:16Pas d'avis précis sur ce qu'on fait ?
28:18Ce n'est pas grave.
28:20J'assume totalement.
28:22Il faut connaître pour savoir de quoi on parle.
28:24Je ne pense pas que le rôle d'un député soit d'être un technicien en plus
28:26et d'être spécialiste sur tous les sujets.
28:28C'est peut-être de prendre des décisions qui concernent
28:30l'avis des habitants de sa circonscription.
28:32Justement, ne vous inquiétez pas.
28:34J'ai eu l'occasion de discuter
28:36avec beaucoup les habitants ici. Je continuerai à le faire. Ne vous inquiétez pas.
28:38Je ne suis pas inquiet, Victor Lastécoère.
28:40Vous avez la chance. Moi, je le suis.
28:42Gravement, par rapport
28:44aux propositions qui n'existent pas.
28:46Merci, Christian Devesse.
28:48Je rappelle que vous êtes en avance.
28:50On va terminer, Véronique Fourcade,
28:52sur la question d'un
28:54possible rassemblement national
28:56aux manettes lundi matin.
28:58Avec une question, Véronique, très pratique
29:00puisqu'ici, nous avons une frontière.
29:02Oui. Que se passe-t-il
29:04à la frontière
29:06lundi matin si vous êtes
29:08aux affaires ?
29:10C'est-à-dire, entre autres, sur le pont Saint-Jacques
29:12et à Biriatou.
29:14Passeport ? Douane ?
29:16Territoire transfrontalier quotidien ?
29:18Il est évident qu'il faut
29:20réguler l'immigration ici.
29:22C'est un de nos sujets.
29:24Dans ce bloc national,
29:26c'est un de nos sujets. Maintenant, il est vrai
29:28que regardons
29:30les programmes des autres qui proposent...
29:32Je vais répondre, s'il vous plaît.
29:34On parle de votre programme.
29:36Que se passe-t-il concrètement à la frontière
29:38pour les habitants du territoire ?
29:40Il est évident que nous devons limiter
29:42les arrivées. Le CRA d'Andaï
29:44est surchargé.
29:46Le CRA, c'est le centre
29:48de rétention. Mais ce n'est pas la frontière.
29:50Non, mais ils sont en charge.
29:52On parle de ce qu'il se passe sur le pont.
29:54Oui, en effet, il y a un problème d'immigration.
29:56Comme c'est le cas partout, je vous l'ai dit.
29:58Il faut évidemment limiter les entrées,
30:00limiter les régularisations.
30:02Ça, c'est quelque chose que nous faisons.
30:04Aujourd'hui, nous avons un problème...
30:06Vous remettez un poste de douane,
30:08vous renforcez les effectifs
30:10de police de douane,
30:12vous surveillez en permanence le passage
30:14sur le pont Saint-Jacques. Vous faites quoi ?
30:16Il y a en effet une surveillance à faire.
30:18On sait que c'est un point de passage important
30:20en Daï, cette frontière du Sud.
30:22Oui, en effet, il est important de mettre en place
30:24des effectifs douaniers importants.
30:26Supplémentaire ?
30:28C'est déjà surveillé 24h sur 24,
30:30ce qui pousse les migrants
30:32à prendre des chemins
30:34dangereux pour eux.
30:36Moi, je voudrais faire part de mon expérience.
30:38J'aimerais terminer, merci.
30:40J'aimerais faire part de mon expérience.
30:42Un matin, en École d'Anna,
30:44le maire m'appelle à 5h du matin pour me dire
30:46« il faut que tu viennes, il y a eu un drame
30:48sur la voie ferrée ».
30:50Et quatre migrants avaient été heurtés
30:52par un train,
30:54dont trois sont morts.
30:56On parle de vie humaine. Honnêtement,
30:58aujourd'hui, je crois que
31:00c'est de la démagogie. Il n'y a jamais eu autant
31:02de contrôle sur la frontière en Daï
31:04qu'il y en a aujourd'hui. Les services de police
31:06sont là 24h sur 24.
31:08C'est de la démagogie que de dire que de les ramener
31:10à Héroune, ça résoudra le problème.
31:12Ce n'est pas vrai. – Christian Devese,
31:14juste en un mot, est-ce que vous,
31:16en termes de surveillance de cette frontière,
31:18est-ce que la situation actuelle
31:20vous convient ? – Il faut encadrer
31:22mieux et accueillir bien.
31:24J'allais dire qu'encadrer
31:26l'immigration, c'est nécessaire.
31:28Mais on a besoin de l'immigration.
31:30Si vous levez un petit peu les yeux du côté
31:32de Marmande et ailleurs, y compris dans ce territoire,
31:34on a besoin de l'immigration, notre économie
31:36a besoin d'immigration. Donc, il faut
31:38continuer à limiter
31:40cette immigration, à contenir cette immigration
31:42dans le cadre d'une politique
31:44que l'on doit partager, non seulement
31:46en France, mais également avec les autres pays
31:48de l'Union Européenne.
31:50Et derrière, donner des pouvoirs entre,
31:52ça existe déjà, entre le ministère de l'Intérieur...
31:54– La frontière, doit-elle rester telle
31:56qu'elle est ? Doit-elle être
31:58plus sévèrement contrôlée ?
32:00– On peut toujours dire qu'on peut mettre davantage de contrôle.
32:02– Vous avez en tête, il s'est passé
32:04avec la Corica qui a fait rentrer
32:06des immigrés, je ne sais pas si ce soit
32:08le meilleur moyen... – Merci Christian, merci.
32:10– Non, non, non, merci Christian Donnez,
32:12vous êtes en avance sur
32:14le temps de parole. Victor Lastecouère.
32:16– Oui, j'aimerais réagir par rapport au propos de M. Dufault,
32:18je ne pense pas qu'il faille jouer
32:20sur l'émotion. Vous savez, si
32:22on n'attirait pas ces personnes-là,
32:24elles ne viendraient pas. Le problème
32:26se place surtout en amont,
32:28au lieu de départ. – Pour vous, la question
32:30c'est que la France attire ces personnes.
32:32– Évidemment, oui. – Vous ne partez pas du
32:34point de départ, c'est-à-dire des lieux de vie
32:36et des conditions de vie de ces personnes.
32:38– Mais vous savez, la plupart des gens...
32:40On ne peut pas accueillir tout le monde,
32:42il faut mettre de l'ordre, on ne peut pas...
32:44L'État n'a pas la charge de l'humanitaire,
32:46ce n'est pas vrai, nous ne sommes pas
32:48faits pour ça. L'État, et c'est juridique,
32:50c'est un territoire, une population.
32:52– Et les entreprises qui ont besoin de main-d'œuvre ?
32:54– Mais excusez-moi, mais ça c'est...
32:56A chaque fois cet argument, il ressort, c'est
32:58qu'on emploie des gens à salaire réduit,
33:00c'est vrai, même dans la restauration,
33:02on profite de ces gens-là, il n'est pas normal
33:04de payer ces gens moins cher, et surtout
33:06de l'exploitation, c'est un peu bizarre
33:08comme discours. – Merci, merci
33:10Victor Lastecoeur, merci Christian Neves.
33:12– Non, je ne pense pas, on n'en a besoin, mais pas
33:14à haute hausse qu'il le veut. – Merci Péhio Dufault,
33:16ce débat est terminé, il sera retrouvé sur les sites
33:18internet de Sud-Ouest, de France Bleu, Pays Basque.
33:20Merci d'avoir accepté le principe de ce débat,
33:22bonne journée. – Merci beaucoup,
33:24Yves Tussaud, bonne journée à vous.
33:26Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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