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00:00Il est 8h16, Colette Capdevielle, députée PS-NFP de la cinquième circonscription des Pyrénées-Atlantiques
00:07est l'invitée d'ici matin ce lundi.
00:09Quelle est la stratégie du Parti Socialiste vis-à-vis du gouvernement de François Bayrou ?
00:13Pourquoi faire ? C'est quelques-unes des questions que vous allez lui poser.
00:16Yves Tussaud, bonjour.
00:17Oui, bonjour Colette Capdevielle.
00:19Bonjour Yves Tussaud.
00:20Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:22C'est quoi la priorité pour le Parti Socialiste à l'Assemblée Nationale ?
00:25C'est de s'émanciper de la France Insoumise ou c'est de soutenir François Bayrou ?
00:30La priorité c'est d'avoir fait en sorte que ce budget soit le moins mauvais possible.
00:36Nous avons par la négociation permis de remettre le dossier des retraites sur la table.
00:41Enfin, que les partenaires sociaux puissent discuter.
00:45Nous avons sauvé 4000 postes dans l'éducation nationale et nous avons pu discuter.
00:50Ce budget ne nous convient pas, nous sommes dans l'opposition, donc nous travaillons.
00:54On est dans une configuration politique très particulière.
00:57Un tiers de l'hémicycle c'est le Rassemblement National, l'extrême droite.
01:01Un tiers c'est ce qu'on appelle le bloc central.
01:05Et ensuite il y a un tiers qui est la gauche.
01:07Et donc on travaille ensemble.
01:09La gauche travaille ensemble, même si on n'a pas eu forcément la même appréciation.
01:14Difficilement parce que même des députés socialistes de ce territoire,
01:17Ignac Etchanis et Yo Dufo, lors du discours de Politique Générale,
01:20ont censuré le gouvernement Bayrou.
01:22Entre vous même, sur ce territoire, vous n'étiez pas en cause ?
01:26En fait, on travaille ensemble sur tous les dossiers.
01:28On est tout le temps ensemble sur tous les dossiers majeurs du territoire.
01:32Nous avons exactement la même vision, et ce depuis l'élection.
01:37Nous avons pensé, il y a eu un vote,
01:39nous avons pensé que même s'il était mauvais,
01:41les collectivités locales, tout le secteur associatif,
01:44avaient besoin d'un budget pour débloquer la situation.
01:47Moi je ne pouvais pas dire non à, par exemple,
01:51Bayonne Nord qui a besoin d'emplois aidés,
01:54des services civiques qui ne pouvaient pas être payés,
01:56donc il fallait un budget.
01:57Donc c'était la raison pour vous de voter ce budget.
02:01Le débat aussi à l'Assemblée Nationale,
02:03il tourne autour de l'immigration,
02:06avec les propos de François Bayrou,
02:08qui a évoqué le Premier Ministre la submersion migratoire,
02:11que certains peuvent ressentir.
02:12Votre parti annonce le dépôt d'une motion de censure là-dessus.
02:16François Bayrou, pas plus tard qu'en fin de semaine, ce week-end,
02:19dit qu'il souhaite ouvrir un débat plus large
02:22sur qu'est-ce qu'être français.
02:24Ce débat, il sera incontournable ?
02:26En fait, c'est une manière, encore une fois,
02:29comme l'a fait Nicolas Sarkozy,
02:30de détourner les Français des véritables problèmes.
02:33Les véritables problèmes, c'est le pouvoir d'achat,
02:36c'est la retraite.
02:37L'immigration n'est pas une question qui fait débat ?
02:40L'immigration, ça revient sans arrêt.
02:42C'est une question que la droite remet sans arrêt sur le tapis.
02:46Il n'y a pas de subversion migratoire.
02:48Moi j'aimerais qu'un jour,
02:51les étrangers, pour une journée,
02:53cessent de travailler,
02:54tous ceux qui travaillent en France.
02:55Mais on fermerait les maisons de retraite,
02:57on fermerait les hôpitaux
02:58et la plupart des restaurants parisiens.
03:00Je vous propose quand même d'écouter cette déclaration
03:02du préfet des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Marie Girier.
03:04C'était le 4 février dernier, il était à Anglette.
03:06C'était à l'occasion d'une cérémonie
03:08pour célébrer les 80 ans de la création
03:10des compagnies de CRS.
03:12Cette année, grâce au CRS,
03:14c'est près d'une cinquantaine de passeurs
03:16qui ont été interpellés.
03:18Et on le sait, les flux sont plus importants
03:20en provenance de l'Espagne,
03:22ce qui conduit depuis quelques semaines
03:24à ce que les Pyrénées-Atlantiques
03:26soient, en termes de flux
03:28de migrants irréguliers,
03:30le premier département d'entrée en France.
03:32C'est un enjeu important
03:34parce que ces flux-là
03:36se retrouvent derrière sur l'augmentation
03:38de la délinquance générale
03:40que l'on soit à Bayonne
03:42ou dans la partie littorale du Pays Basque.
03:44Il vous inspire les propos du préfet ?
03:46Très étonné.
03:48Très étonné parce que
03:50j'étais à l'audience solennelle de rentrée
03:52et je n'ai pas entendu les mêmes propos
03:54de la part du procureur de la République.
03:56Moi, j'aimerais que le préfet
03:58s'appuie sur des chiffres précis
04:00département des Pyrénées-Atlantiques
04:02et les Alpes-Maritimes, par exemple,
04:04ou Perpignan, qu'on sache exactement
04:06de quoi on parle. Des chiffres !
04:08Eh bien, nous lui poserons la question puisqu'il sera
04:10notre invité le 18 février prochain.
04:12Très exactement. Mais est-ce que cela
04:14justifie de renforcer les contrôles à la frontière ?
04:16Mais les contrôles à la frontière
04:18ont lieu. Il est évident
04:20qu'il faut absolument interpeller
04:22les passeurs, c'est-à-dire ceux qui s'enrichissent
04:24sur le fait de
04:26faire traverser
04:28à des migrants
04:30la frontière, bien évidemment.
04:32Mais ensuite, nous travaillons beaucoup
04:34et notamment à gauche
04:36pour renforcer l'aide au développement.
04:38Parce que ce qu'il faut faire, c'est que ces jeunes
04:40qui fuient la misère, qui fuient souvent des pays
04:42en guerre, ou des pays où il n'y a pas
04:44de démocratie, ces jeunes qui
04:46fuient au péril de leur vie,
04:48il faut aider ces pays.
04:50Et l'aide au développement est majeure
04:52si l'on veut éviter justement
04:54trop d'immigration.
04:56Ici Pays Basque, 8h22 ce matin, nous discutons
04:58avec Colette Capdevielle, députée PS
05:00NFP de la cinquième circonscription
05:02du 64. Deux questions, Colette
05:04Capdevielle. La première sur les agriculteurs. Ils
05:06ressortent leurs tracteurs ce matin.
05:08Ils vont bloquer l'autoroute
05:1063 à Angleterre.
05:12Ça fait un an
05:14qu'ils demandent des réponses
05:16sur le Mercosur et sur la taxation
05:18des énergies. Ça fait un an qu'ils n'ont pas de réponses.
05:20Ça ne peut pas durer. Non, ils n'ont pas de réponses
05:22de la part du gouvernement
05:24qui finalement leur répète
05:26toujours la même chose en boucle, mais qui finalement
05:28ne fait rien. Le budget, par exemple,
05:30ne les défend pas.
05:32Et la question du Mercosur est essentielle
05:34pour eux, puisque c'est une concurrence
05:36complètement déloyale. Il faut
05:38défendre les agriculteurs. Il faut
05:40défendre l'alimentation en circuit
05:42court. Moi, je comprends
05:44parfaitement leurs combats. Je vais les rencontrer
05:46aujourd'hui. Je les rencontre
05:48régulièrement. Le
05:50Pays Basque, d'ailleurs, est concerné
05:52avec un mode d'agriculture
05:54qui est peut-être un peu différent
05:56avec des plus petites
05:58exploitations, mais
06:00c'est un monde qui est dans une souffrance
06:02totale. Un dernier mot
06:04sur la décision de la Cour administrative
06:06qui s'appelle de Bordeaux, qui oblige la ville de Biarritz
06:08à débaptiser le quartier de la Négret. Ça doit se faire
06:10dans les trois mois. C'est une décision qui a
06:12beaucoup fait parler.
06:14Il était temps qu'elle tombe, cette décision. Vous avez
06:16été dans ce dossier, il y a quelques années, de cela.
06:18En tant qu'avocate.
06:20En tant qu'avocate, effectivement.
06:22Ça fait des années
06:24et des années.
06:26Galérie Gouré-Hussein, qui était
06:28conseiller municipal à Biarritz, avait commencé
06:30ce combat. La justice
06:32a rendu une décision. Alors moi, je pense
06:34qu'il faut que les esprits se calment.
06:36Avant que la justice n'ait été saisie,
06:38la ville de Biarritz
06:40pouvait entamer
06:42un débat qui était nécessaire.
06:44Moi, je pense qu'il faut faire beaucoup de pédagogie
06:46par rapport à cela. Nous avons changé
06:48d'époque. Il y a aujourd'hui des
06:50mots qui blessent. Qui aurait l'idée
06:52de surnommer une rue
06:54la rue du Bougnoul, la rue du
06:56Youpin, la rue du
06:58PD ? Personne. Mais personne
07:00n'aurait cette idée. Donc aujourd'hui, il y a des mots
07:02qui peuvent blesser par rapport à leur
07:04connotation. Et moi, je crois
07:06qu'il faut que chacun se calme
07:08et puis qu'on fasse
07:10un travail de pédagogie. Moi, j'invite
07:12chacun à réfléchir
07:14et à... Rien n'est bloqué.
07:16Rien n'est figé. Et puis surtout,
07:18moi, je suis députée
07:20et je respecte les décisions de justice.
07:22Merci, Colette Cardeviel,
07:24d'avoir accepté l'invitation. D'ici matin,
07:26bonne journée à vous. Merci.

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