Législatives 2024 : le débat de la 2ème circonscription de Corse du Sud entre PA.Colombani et F.Filoni

  • il y a 3 mois
Duel entre le Rassemblement national et le PNC dans la seconde circonscription de Corse du Sud, où François Filoni (Rassemblement national) est sorti vainqueur du premier tour des élections législatives avec 3.354 voix de plus que le député sortant Paul-André Colombani.

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Transcription
00:00seconde circonscription de Corse du Sud, avec les candidats qui sont sélectionnés donc pour dimanche prochain.
00:10RCFM ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
00:14Bonjour, bonjour à toutes et à tous à quatre jours du second tour des élections législatives. Nous vous proposons le deuxième débat
00:21RCFM Corse Matins. Ce mercredi place en effet à la seconde circonscription de Corse du Sud, une circonscription
00:28étendue de quelques 62.495 inscrits et qui défie les logiques de territoire. Elle va de Porto Vécu à
00:36Grosset au Prougne, en passant par Bonifacio, et l'ancien sixième canton d'Ajaccio.
00:42A l'issue du premier tour, les électeurs ont permis aux sortants de se qualifier. Paul-André Colombagne, avec
00:4810.266 voix, il arrive en seconde position derrière le candidat du Rassemblement
00:54National, représentant du parti en Corse, François Filogne, qui en totalisait 813.620 dimanche soir. Bonjour à tous les deux et merci
01:03d'avoir accepté ce débat.
01:06Ces résultats, le contexte régional, les raisons de ce vote, les reports
01:11envisagés pour ce second tour, mais aussi les programmes de nos candidats, les enjeux régionaux
01:16et enfin nationaux, sont au programme des 50 prochaines minutes de ce débat RCFM Corse Matins. A mes côtés, pour
01:23l'animer, Henri Mariani. Bonjour Henri. Vous êtes donc directeur délégué et rédacteur en chef du journal.
01:36Paul-André Colombagne, on l'a dit, vous êtes donc arrivé second dimanche soir.
01:41Aujourd'hui, sans report de voix évident, en tout cas très important, est-ce que vous êtes en danger ?
01:47Alors, tout d'abord, je vous remercie pour cette invitation à ce débat. Je voulais aussi
01:52commencer par remercier les plus de dix mille électeurs qui ont voté pour moi, qui m'ont renouvelé cette confiance.
01:59Aujourd'hui, je veux dire, nos scores n'ont pas baissé et on est face à une vague,
02:04une vague de certains, un peu les bleus marines, que moi je qualifierais de marée noire.
02:09Cette marée noire, on l'a vu déferler sur l'Europe à travers le scrutin des législatifs,
02:14le scrutin des européennes,
02:17et bien on s'y attendait, on ne la voyait pas aussi élevée. Moi, si vous m'aviez dit que j'allais faire ces scores-là
02:22samedi soir, si on m'avait prédit, j'aurais probablement dit c'est très bien pour moi, je suis bien comme ça.
02:26Elle est effectivement très élevée, on doit y faire face aujourd'hui.
02:30Comme la participation ?
02:31Exactement. Aujourd'hui, moi, je pense que c'est aussi un plafond de verre, c'est-à-dire que le Rassemblement National
02:37a touché un petit peu les limites, je le vois mal aller chercher d'autres alliés dans cette élection.
02:43Et vous, c'est quel sens de l'élection ?
02:45J'y viens, donc aujourd'hui, clairement, il n'y a pas eu besoin de faire d'appel du pied dans la famille nationaliste,
02:51à Corinth-Fontes, au FEM, il n'y a pas eu besoin
02:55naturellement, du côté des gens, des progressistes, de Jean-Baptiste Luchoni,
02:59de faire d'appel du pied non plus, ils se sont ralliés naturellement à cette candidature, et bien évidemment,
03:05également aussi
03:07la mairie d'Ajaccio et les soutiens autour de Laurent Marconnet.
03:10Et inversement, oui, vous lui rendez la parole.
03:12Oui, nous aujourd'hui, Laurent a travaillé avec nous sur le contexte de l'autonomie,
03:16donc c'est normal de dire qu'il faut les quatre mêmes députés pour la Corse à Paris.
03:20C'est un véritable front républicain isolant, Henri, vous ne me contredisez pas.
03:26Votre parti, le PNC, a changé sa doctrine jusque dans la seconde circonscription de Haute-Corse, l'heure est grave ?
03:32Notre parti n'a pas changé sa doctrine, il y a une démarche avant de s'aimer
03:37avec certaines personnalités qui sont à nos apparentés, mais qui restent sur leur base.
03:45Nous, aujourd'hui, on appelle clairement à ce que les quatre députés sortant soient réélus en Corse,
03:50parce qu'il y a un enjeu qui dépasse la Corse aujourd'hui.
03:55M. Colombagné, l'explication du vote RN vu dans le camp nationaliste,
03:59c'est le vote des continentaux et des fonctionnaires de passage.
04:02On l'a souvent entendu, ça, on l'a longuement entendu.
04:04C'est toujours votre analyse aujourd'hui ?
04:06Non, jamais de la vie.
04:07Donc il y a des Corses qui ont voté RN ?
04:08Oui, mais comme partout ailleurs.
04:09Et des Corses qui ont voté nationaliste ?
04:11Mais bien sûr.
04:12Et qui aujourd'hui votent RN ?
04:13Mais bien sûr.
04:14L'analyse peut-être méritera qu'on aille longuement sur ce terrain avec les deux candidats,
04:18mais peut-être pour déjà donner la parole à François Fillon en ouverture de ce débat,
04:23ce front austral, comme on disait avec Henri, vous le craignez aujourd'hui ?
04:28Laurent Marcange, il y a appel à voter Colombagné, inversement, on se ligue contre vous ?
04:33Je ne sais pas ce que ça a donné ce front.
04:35Moi, ce que je vois, c'est que les citoyens se tournent vers moi parce qu'on vient avec des solutions.
04:39Je le dis, le vieux monde, les tambouilles, les magouilles, tout ça,
04:45je ne sais pas ce que ça représente ce front.
04:47Parce qu'aujourd'hui, où est le programme ?
04:49Est-ce que c'est le programme de M. Mélenchon ?
04:51Est-ce que c'est le programme de M. Macron ?
04:53Les gens n'y comprennent plus rien avec eux.
04:55Par contre, il y a une réalité qu'elle est nationale, elle est locale,
04:58c'est-à-dire 11 millions de pauvres, 6 millions de chômeurs, 4,5 millions de mal logés,
05:03et on vous dit tout va bien, ne touchez à rien, nous, on va continuer comme ça.
05:07Je rappelle qu'en Corse, on est à 80 000 personnes en dessous du seuil de pauvreté,
05:11on atteint la misère, et les réponses ne sont toujours pas là.
05:14Si vous êtes corse aujourd'hui, vous êtes puni.
05:16J'ai fait entrer dans la doctrine du Rassemblement National la corsisation.
05:21Ça veut dire que oui, il y a des spécificités dans l'île,
05:24oui, on va travailler sur un statut particulier où on va prendre en compte les problématiques des corses,
05:29on ne va pas prendre en compte les problématiques de la région parisienne.
05:32Il y a des spécificités.
05:34Je rappelle que l'article 1 de la Constitution a été modifié en 2008,
05:37et que pour certains, c'est passé sur les radars.
05:39Si la France était jacobine de 1958 à 2008,
05:43cette modification de la Constitution, elle était claire.
05:45La France est une, indivisible, elle est laïque, elle est démocratique,
05:49elle est sociale et elle est décentralisée.
05:51Ça veut dire qu'aujourd'hui, on peut ramener la respiration démocratique dans les territoires.
05:56Bien sûr, il y a une contrepartie, il faut renforcer l'article 72 de la Constitution
05:59qui permet aux préfets de contrôler ce que l'on fait.
06:01Autrement, malheureusement, on a vu bien souvent des françons arriver en Corse et on a arrosé du sable.
06:05Vous avez résumé donc votre programme.
06:08Mais déjà sur cette explication de vote, François Filogne,
06:11donc vous, comment vous l'expliquez ce raz-de-marée ?
06:13Les Corses, Ibaïzane, Ayanté-Aiguille, ont cédé aux sirènes du Rennes ?
06:17Ils n'ont pas cédé aux sirènes, ils ont cédé aux propositions.
06:19Quand on se dit nationaliste et qu'on fait la communauté de destin
06:22et qu'on laisse sur le carreau tous les jeunes corses,
06:25tout ça, ça va être aggravé par le pacte migratoire.
06:27Je vais m'expliquer en deux minutes.
06:29Quand vous allez, vous, maire d'un petit village,
06:31décider de faire dix logements et que le préfet va vous dire qu'il faut prendre dix migrants,
06:34ça veut dire que vous avez dix fois l'amende de 20 000 euros si vous ne les prenez pas.
06:38Ça veut dire qu'on écarte, on donne la préférence étrangère,
06:41alors que nous, nous prenons la préférence nationale et le localisme qui va permettre...
06:44Vous pourrez détailler vos propositions dans la partie des programmes,
06:47mais sur cette explication de vote, sur le choix du Rennes...
06:49Les nationalistes, aujourd'hui, c'est quoi ?
06:51Les gens ne savent plus ce que ça veut dire.
06:53Oui, il y a des historiques qui, eux, se sont battus
06:56avec la demande de reconnaissance, le statut de résident, tout ça,
07:00mais je pense que les nationalistes, aujourd'hui, ils ont négocié, eux.
07:03Non, il n'y était pas la négociation. Ils ont cédé sur tout.
07:05Donc, ils ne sont plus reconnus. Les gens disent...
07:07Vous aviez demandé d'être reçus, pourtant, avec Jordan Bardella par le ministre Darmanin.
07:10Je pense qu'on aurait dû être reçus,
07:12compte tenu qu'on avait fait 58 % à l'élection présidentielle
07:15et que la démocratie, moi, j'aurais souhaité que le Parti communiste soit reçu,
07:18que le Parti socialiste, qu'on associe toutes les forces vives de l'île
07:21et même les organisations syndicales, même si aujourd'hui...
07:24Donc, vos projets qu'on développera et dont vous estimez que les financements
07:27viendront par la promesse de Jordan Bardella,
07:29ils ne viennent pas, donc, d'une discussion dans le cadre de l'avenir institutionnel de l'île.
07:34Mais c'est lié. Si, demain, vous faites l'autonomie,
07:36vous vous retrouvez avec l'autonomie de type Nouvelle-Calédonie,
07:38vous ne pouvez pas construire un CHU.
07:40Les 350 millions, vous les prenez où ?
07:42Ce qui veut dire que, nous, on a quand même une forme de pragmatisme.
07:44On va faire en sorte que la solidarité nationale,
07:46qui est la première richesse de la Corse, continue à survivre.
07:49Paul-Henri Colombard.
07:51Comme d'habitude, c'est très difficile de débattre avec M. Filogne,
07:54parce qu'en une phrase, il y a trois idées différentes.
07:59Il y a plein de contradictions.
08:01Il y a plein de contradictions.
08:02Donc, je vais essayer de parler des choses que j'ai réalisées en tant que député aujourd'hui.
08:07Il a ouvert le mot sur le CHU, donc voilà.
08:10Moi, ça a été ma principale réalisation.
08:11Je me suis battu pour ça pendant ces deux ans.
08:14Aujourd'hui, il y a 30 000 Corses qui sont obligés de se déplacer sur le continent.
08:19Aujourd'hui, il y a une seule région en France
08:21qui n'est pas dotée de centres hospitaliers universitaires.
08:25Aujourd'hui, la Corse, si vous avez besoin d'un rendez-vous en pneumologie,
08:28il n'y a pas de spécialistes.
08:29Il manque des spécialistes.
08:31Donc, il faut absolument rendre cette terre attractive
08:34pour la formation et l'enseignement,
08:36et pour que des spécialistes puissent s'installer chez nous.
08:39C'est votre projet du CHU ?
08:40C'est le projet du CHU.
08:41Aujourd'hui, c'est indispensable à l'avenir de la Corse.
08:44Ce projet, j'ai su rassembler,
08:46parce que je suis capable de rassembler 125 députés
08:50qui ont co-signé ma proposition de loi.
08:54Cette proposition de loi a été votée à l'unanimité,
08:57sauf la présence...
08:58Je ne l'explique pas, parce que je ne l'explique pas.
09:01Tous les groupes étaient présents au moment du vote,
09:03sauf le Rassemblement national.
09:04Et ça, il faut que le représentant ici l'assume.
09:07Il a fait l'explication, François Fillon ?
09:09Si vous voulez voter contre, on serait venus.
09:12Pour sortir de ce...
09:13Je ne crois pas qu'il fasse un tempéreux d'expulsion.
09:15C'est un message adressé aux Corses.
09:19Aujourd'hui, M. Bardella, on nous a fait une campagne.
09:22M. Bardella est Premier ministre, M. Bardella est Premier ministre.
09:24Tous les sondages montrent que M. Bardella ne sera pas Premier ministre.
09:28M. Bardella n'aura pas de majorité absolue.
09:31C'est impossible d'appeler...
09:32Reste à savoir ce qu'il fera en train d'accord avec les élus de droite sultiste.
09:36Aujourd'hui, on tente, pour sauver quelques circonscriptions,
09:40des accords locaux qui ont ni que ni sens.
09:43Vous regardez ce qui s'est passé dans une circonscription à côté.
09:45Mme Jouard, il y a 577 circonscriptions.
09:49Il y a trois députés Front National qui ont été débranchés, entre guillemets,
09:52dont une seule contre sa volonté, c'est Mme Jouard qui l'a dit dans toute la presse.
09:56C'est quand même un peu surprenant, c'est la politiquée.
09:58Donc quand M. Fillon, il commence à parler de vieux monde,
10:01ce n'est pas la personne la plus qualifiée pour pouvoir parler de vieux monde ici, à cette table,
10:04avec le parcours politique qu'il a eu de tous les extrêmes.
10:08Et ça, c'est encore une fois, quand je décris un parcours politique,
10:12c'est sans aucune animosité ou insulte pour la personne ou l'homme de M. Fillon.
10:17Il y a la réalité des chiffres aussi.
10:19François Fillon a pris 10 000 voix en deux ans, le RN 30 000.
10:23À quoi est-ce que vous l'attribuez ?
10:24Est-ce que vous étiez trop concentré sur les questions institutionnelles ?
10:29Je parle des députés nationalistes et peut-être moins sur la préoccupation
10:32des habitants, des citoyens, des Corses.
10:34Parce que parler de CHU, c'est très bien.
10:36Parler de CHU, c'est lutter contre la précarité, c'est lutter contre...
10:39C'est pour favoriser l'accès aux soins et tout ça.
10:41Je vous rejoins, M. Fillon a pris 10 000 voix en Corse.
10:43Ce n'est pas M. Fillon qui les a prises, il n'y a même pas son nom sur le tract.
10:46C'est M. Bardella, c'est le nom de M. Bardella.
10:48Et c'est la suite.
10:50On a su polariser le débat entre Bardella et Mélenchon.
10:56Il n'y a pas eu la place pour parler du reste.
10:58M. Fillon a dit Bardella partout, Bardella y compris jusqu'au dernier mot de son tract.
11:02Jordan Bardella, au niveau national, fait une campagne de dégagisme envers Emmanuel Macron
11:05et se suicide là-front envers Gilles Siméon et par la même des nationalistes.
11:10Il y a un fort mécontentement qui s'est exprimé contre Emmanuel Macron.
11:14Moi je rappelle que j'ai siégé dans un groupe qui faisait partie de l'opposition à Emmanuel Macron.
11:17On a combattu sur les retraites, on a combattu sur l'assurance chômage, tout un tas de points.
11:22Aujourd'hui, ce n'est pas M. Fillon et son travail qui dit être de terrain.
11:26Il y a des candidats qui étaient absolument inconnus dans les autres circonscriptions
11:29qui ont fait exactement le même score que M. Fillon.
11:31Donc c'est une vague qui est nationale.
11:33C'est une vague qui est nationale et européenne sur le nom de Bardella.
11:35Ce qui n'a rien à voir avec la politique locale en Corse.
11:40Paul-André Colombagne, sur le terrain, pendant que le RN écumait les boîtes aux lettres de tracts depuis deux ans.
11:44Est-ce que vous étiez sur le terrain en vous reprochant à vos adversaires du premier tour de ne pas y être ?
11:50Mais ça c'est un peu la petite musique qui s'est installée.
11:54Moi j'ai rencontré des dizaines d'associations sur le terrain.
11:56J'ai participé à des dizaines de réunions avec les maires.
11:59J'ai participé au sauvetage de la maternité de Portevet que j'étais en première ligne.
12:04Si je vous montre les messages que j'avais à ce moment-là,
12:07parce que c'était au même moment de le vote contre la motion de censure.
12:10Moi j'ai voté pour la motion de censure et en même temps j'ai réussi à sauver la maternité de Portevet.
12:15Vous faites de très bons scores à Portevet, dans l'Altaro,
12:18comme et dans ce fameux sixième canton d'Ajaccio, le quartier populaire.
12:21François Fillon y capte un électeur sur deux.
12:24C'est vrai.
12:24C'est un reproche qui vous est adressé.
12:26Mais ça je ne le nie pas.
12:28Je ne le nie pas maintenant.
12:30Moi après j'ai ma vie, j'ai fait un choix particulier de maintenir une partie de mon activité professionnelle.
12:37Parce que je suis un homme indépendant et libre et je ne veux pas dépendre uniquement des revenus de la politique.
12:43Voilà, tout simplement.
12:44C'est une façon d'être sur le terrain.
12:46Et ça permet d'être au contact des gens, au contact de la souffrance des gens de tous les jours.
12:51Donc voilà, après, je veux dire, le sixième canton c'est une physiologie particulière.
12:56Et on y trouve aussi une forte implantation de Jean-Baptiste Luchon.
12:59Je veux dire, parce que ça correspond aussi à une sociologie de la ville.
13:02François Fillon, dans ces quartiers, comment vous avez abordé le problème ?
13:06Comment avez-vous su convaincre ?
13:08En étant au quotidien à leur côté, quand vous avez des mesures complètement de rois de Corse qui décident de supprimer un rond-point
13:16qui va faire que les gens vont faire trois quarts d'heure pour rentrer chez eux.
13:19On nuit à leur intérêt.
13:21Quand on fait signer une pétition à 5 000 personnes sur 11 000 qui disent
13:26Je vous en supplie, rendez-nous ce rond-point, que derrière, le roi de Corse, lui, il n'entend rien.
13:30Comprenez que ça commence à faire lourd quand il y a des problématiques.
13:33C'est parce qu'il n'y a même pas les ronds-points qui font l'élection.
13:35Ça dépend des élections.
13:37Si vous me laissez terminer, je vais...
13:39Non mais c'est une question.
13:41Ça fait partie de cette proximité qu'aujourd'hui, les gens ont confiance en moi.
13:44Et que ceux qui parlaient de nationalisme, de corsisme et de machin, ils n'ont rien fait dans ce domaine.
13:48Et nous, aujourd'hui, on les rassure, parce qu'avec la préférence nationale et le localisme, les gens se disent
13:53Tiens, peut-être qu'ils vont moins parler, mais ils vont mieux agir.
13:56Je rappelle qu'aujourd'hui, peut-être dans le bassin jacquesien, il y a 10 000 personnes qui sont à la recherche d'un logement.
14:01Les réponses...
14:03Le mythe du rond-point de Bodichon.
14:05Excusez-moi, je vous coupe la parole.
14:07Il faut réajuster.
14:09Un rond-point, ça ne se fait pas en quelques heures.
14:11Un rond-point, il faut plusieurs années.
14:13Un rond-point, et la rocade en particulier, ça a mis plusieurs années à sortir.
14:17M. Filogne, à l'époque, a dirigé les différentes majorités, à la fois celles de Simon Renucci et celles de Laurent Marcandier.
14:26Et c'était au moment où on faisait cette rocade et ces rond-points.
14:29C'est M. Filogne qui a oublié de faire un rond-point à Bodichon, et aujourd'hui, il va manifester dans la rue.
14:33Ça fait partie de toutes ces contradictions. C'est le personnage que je respecte.
14:36On va développer ce que chacun a fait.
14:38Vous ne me respectez pas. Vous ne pouvez pas dire ça.
14:40Je suis intervenu auprès de la région, je suis intervenu auprès de la municipalité.
14:45Vous étiez aux responsabilités.
14:47Les gens qui nous écoutent, ils ne vont rien comprendre.
14:49En effet.
14:51J'étais aux responsabilités, je suis intervenu, et le rond-point a été remis.
14:54J'ai quitté l'équipe de Laurent Marcandier, parce que moi, quand j'ai des différents, je les assume et je quitte, et je ne reste pas pour les indemnités.
15:00J'ai quitté, comme j'avais fait avec M. Simon Renucci.
15:02Je ne suis pas attaché.
15:04Comme le CGT, comme EFO.
15:06Vous voulez recommencer vos attaques personnelles ?
15:08Peut-être que les infrastructures intéressent les électeurs de votre circonscription, mais les attaques personnelles moins.
15:12Est-ce que je le coupe, M. le Monsieur ?
15:14Ce n'est pas un débat.
15:16Je vais être coupé et je vais le respecter.
15:18Un peu de respect.
15:20Je vous explique.
15:22J'étais aux affaires, je suis intervenu, le rond-point a été remis.
15:24J'ai quitté l'équipe de Laurent Marcandier.
15:26Intervention de la région et de la ville, ils ont laissé faire.
15:28Parce qu'il y avait des projets immobiliers.
15:30Je rappelle qu'il y avait M. Hamann qui faisait un immeuble à côté.
15:32Donc, il y a la spéculation sur la ville.
15:34Le rond-point a disparu,
15:36et il a embassillé 5000 personnes.
15:38Ça, c'est un fait.
15:40Maintenant, vous devez assumer ce que vous ne faites pas.
15:42Qu'est-ce que vous ne faites pas ?
15:44Vous ne faites pas la corsisation.
15:46Vous ne faites pas l'enracinement.
15:48Vous n'avez aucune proposition là-dessus.
15:50J'ai travaillé, moi, sur les problématiques de l'essence.
15:52J'ai fait en sorte qu'un projet de loi,
15:54qui devait être voté le 8 juillet,
15:56permettait à la Corse, demain matin,
15:58dès que le vote est fait,
16:00de baisser de 20 centimes par litre
16:02l'essence à toutes les Corses.
16:04Ça, c'est du concret. C'est pas des chimères.
16:06Quand vous parlez, vous, d'un CHU, je suis pour le CHU,
16:08mais c'est un projet à 10 ans.
16:10Les gens n'en peuvent plus dans les villages.
16:12Pour une intervention médicale,
16:14il faut faire 20, 30, 40 kilomètres.
16:16Toutes ces problématiques méritent d'y passer
16:18un petit moment chacune,
16:20donc on va passer au programme de fuite.
16:26On a parlé des quartiers populaires,
16:28des préoccupations là-bas,
16:30mais qui, évidemment, s'étendent
16:32à toute votre circonscription,
16:34puisque c'est aussi le cas
16:36des petites communes, du rural,
16:38le transport qui est sorti en tête,
16:40les communes du bord de mer aussi,
16:42où les prix explosent.
16:44Partout, finalement, le pouvoir d'achat
16:46arrive en tête des préoccupations
16:48des Corses et des habitants de votre circonscription.
16:50Votre proposition phare,
16:52vous avez commencé à l'annoncer,
16:54François Filogne, c'est la diminution
16:56des taxes sur les produits dont on a le plus besoin.
16:58Pourquoi pas un blocage des prix ?
17:02Le blocage des prix, on ne peut pas le faire.
17:04C'est contraire à la directive européenne.
17:06On peut travailler sur l'essence en Corse
17:08avec une mesure spécifique.
17:10Ensuite, il y a une mesure nationale
17:12de réduction de la TVA.
17:14La première mesure qui a réglementé la TVA
17:16au niveau européen, c'est en 1967.
17:18Ensuite, il y a eu la directive de 1977.
17:20Je vais aller plus vite.
17:22En 2006, il y a eu une autre directive.
17:24En 2022, il y a une directive qui dit
17:26qu'on va redonner du pouvoir aux États membres
17:28en matière de TVA.
17:30Ce qui veut dire qu'au jour d'aujourd'hui,
17:32quand je vous parle, au Luxembourg, la TVA est à 16%.
17:34En Allemagne, c'est à 19%.
17:36En France, c'est à 20%.
17:38Les États membres ont retrouvé une certaine liberté.
17:40Il s'agit de dire qu'il y a aussi 4 types de TVA.
17:42Il y a la TVA normale, il y a la réduite,
17:44il y a la spéciale et il y a celle qu'on appelle parking.
17:46Cela veut dire que les États membres
17:48peuvent décider de faire, en fonction
17:50des besoins du pays pour harmoniser,
17:52à condition que ce ne soit pas du doping social,
17:54mettre la TVA à un certain niveau
17:56dans certains domaines. C'est le cas des zones franches.
17:58Comme à Marseille, il y a une zone franche
18:00et des réductions des TVA.
18:02Ce qui veut dire que dans ce domaine,
18:04il y a un travail qui va être fait pour baisser
18:06la TVA, pour ne pas que
18:08les prix s'envolent.
18:10Sur la Corse, c'est une mesure spécifique.
18:12C'est la même qui est appliquée en Martinique, en Guadeloupe,
18:14à savoir qu'en Corse, on est en situation
18:16de monopole. L'article 412-2
18:18du Code de commerce,
18:20il nous dit quoi ? S'il y a une situation de monopole
18:22et que la concurrence ne peut pas être réalisée,
18:24il appartient au préfet de faire
18:26en Conseil d'État et de faire en sorte
18:28qu'on prend le prix le plus haut, le plus bas,
18:30on fixe le prix médian. Là, il n'y a aucune intervention.
18:32Nous avons déposé le projet de loi.
18:34Il est passé en commission en février 2024.
18:36Il devait venir devant le Parlement en 2028.
18:38Ce qui veut dire que dès que c'est voté,
18:40si nous avons
18:42la majorité, demain matin, il y aura
18:44moins de 20 centimes en Corse sur l'essence.
18:46C'est un projet, on va dire,
18:48en décalé par rapport à la mesure nationale de TVA.
18:50C'est quelque chose de spécifique à la Corse.
18:52En Corse, en plus de la mesure nationale,
18:54on a 13 de TVA.
18:56Il n'y a pas une TVA uniforme.
18:58En Corse, la TVA sur l'alimentaire,
19:00elle est à 2,1 alors qu'elle est à 5,5 au niveau national.
19:02Il y a tout un panel qui est permis.
19:04Justement, on est déjà très bas
19:06sur les produits alimentaires, par exemple.
19:08Sur les produits alimentaires, si vous voulez
19:10corriger ceci, il faut prendre le problème
19:12globalement. Ce qui veut dire, qu'est-ce que c'est
19:14qui coûte cher ? Les transports
19:16sont trois fois plus chers que pour aller en Sardaigne.
19:18Une remorque, elle est à 1.400 pour venir
19:20à Ajaccio, pendant qu'elle va à 500 euros
19:22en Sardaigne. Vous agissez donc sur d'autres leviers.
19:24Ça veut dire que sur ce levier-là,
19:26quand vous avez sur un rayon que ça représente
19:28une remorque, il faut déjà que les Corses mettent 900 euros
19:30de leur poche avant de toucher le rayon.
19:32Si on veut baisser les prix, il faut sortir
19:34dans la situation que nous ont mis les nationalistes,
19:36à savoir que la grande distribution,
19:38elle a le monopole dans le transport.
19:40Ce qui veut dire que c'est des monopoles.
19:42Je rappelle que ces situations
19:44de monopoles sont interdites par la loi.
19:46C'est ce qui a fait que le rapport sur
19:48l'essence...
19:50Mais que le ministère n'a pas trop prêté attention au rapport de l'autorité de la concurrence.
19:52Non, mais attendez. Edouard Philippe
19:54a mandaté M. Le Maire pour faire ce rapport.
19:56Et l'autorité de la concurrence dit
19:58exactement le projet de loi que nous proposons.
20:00Et pas suivi des faits. Paul-André
20:02Colombagne, donc sur ces deux points-là,
20:04sur le carburant tout d'abord,
20:06vous, ces mesures-là, vous êtes contre ? Elles vont enrichir,
20:08vous dites, les pétroliers tout simplement ?
20:10D'abord, il faut être clair.
20:12La proposition de loi, c'est ce qui
20:14m'appelle une opération pour les médias,
20:16pour enfumer un petit peu l'opinion publique.
20:18Parce que ceux qui
20:20connaissent véritablement le dossier,
20:22ils disent, il n'y a pas besoin de proposition de loi.
20:24Il y a un décret dans le Code du Commerce,
20:26qu'on appelle le décret Lurel, qui est déjà
20:28appliqué en Martinique, en Guadeloupe, dans les
20:30Outre-mer. Il suffirait de l'appliquer à la Corse
20:32avec une forte volonté politique.
20:34Ce décret, on a cessé
20:36de le réclamer. Les quatre députés de la Corse l'ont fait
20:38par écrit, par oral, par tous les
20:40moyens qu'on dispose
20:42de l'arsenal législatif.
20:44Accords réacquris.
20:46Voilà, donc on n'a pas
20:48attendu que
20:50M. Fillon dépose
20:52une proposition de loi. Je rappelle que,
20:54au moins jusqu'à dimanche soir, il n'est pas encore député.
20:56Le député, c'est moi.
20:58C'est ça qui est extraordinaire. Il s'est même
21:00déclaré M. Corse.
21:02Sur ce
21:04point
21:06d'essence, il faut être clair.
21:08On est dans une île. Dans
21:10toutes les îles, c'est compliqué d'exercer
21:12les règles de la concurrence normale.
21:14De temps en temps, évidemment, il y a des phénomènes
21:16de captation. Et en Corse, on le subit
21:18à fouet.
21:20Il y a déjà un différentiel de TVA et, malgré
21:22ça, on a des prix plus chers
21:24sur l'essence. Donc, ce que propose M. Fillon
21:26de baisser, au niveau
21:28national, la TVA
21:30à 5%, ça sera faire
21:32enrichir les groupes
21:34qui ont déjà le bénéfice
21:36de ce monopole.
21:37Sur le carburant, il y a eu une enquête de l'autorité de la concurrence,
21:39qui est quand même extrêmement critique,
21:41extrêmement sévère.
21:42Il faut bloquer les prix. Une enquête de la concurrence,
21:44c'est nous qui l'avons fait mettre en place.
21:46C'est nos revendications.
21:48On n'est pas dans la majorité
21:50du président Macron et s'il n'y a pas eu
21:52d'action, ce n'est pas dans notre fait. On ne peut pas nous reprocher ça.
21:54Nous, on a cessé.
21:56Nous, on a fait le travail.
21:58Aujourd'hui, si on
22:00baisse à l'échelle nationale
22:02de
22:0420 à 5%, la TVA
22:06sur l'essence. Déjà, il faut supprimer
22:08des fonctionnaires de police, il faut supprimer des fonctionnaires dans les
22:10hôpitaux. Parce qu'il faut trouver d'autres recettes.
22:12L'argent n'est pas magique.
22:14En Corse, on ne fait qu'aggraver
22:16le problème, comme toutes les mesures que propose
22:18le Front National pour la Corse, parce que
22:20il n'y a pas de logiciel
22:22corse dans l'ORN.
22:24Vous diminuez les recettes de l'État, donc vous compensez
22:26en Corse comme ailleurs ?
22:28Nationalement,
22:30la contribution de la France
22:32au budget européen est à 26 milliards
22:34au jour d'aujourd'hui.
22:3610 milliards sont consacrés à la PAC, c'est un retour
22:38d'infléchage de l'Europe.
22:40Et 6,5 milliards sont consacrés au FEDER.
22:42Nous avons donc
22:44un retour de l'Europe de 16,5 milliards.
22:46Nous avons un excédent
22:48versé à l'Europe qui est de 9,5 milliards.
22:50Nous demandons, nous,
22:52à renégocier.
22:54Vous savez, quand vous laissez 9,5 milliards,
22:56vous donnez des subventions à des pays
22:58qui viennent nous concurrencer.
23:00C'est un débat sur l'Europe.
23:02Essayez de lever un peu le débat, parce que tout
23:04est connecté. Je vous explique
23:06où on finance. On va chercher
23:08ces 2,5 milliards qui nous manquent,
23:10et on les met pour l'essence.
23:14Je peux terminer.
23:16Sur l'essence, en Corse,
23:18c'est clair, il y a un problème
23:20de normes. Je vous explique. Soit vous passez
23:22par le préfet, c'est un règlement,
23:24ou soit vous passez par la loi.
23:26Il y a ce qu'on appelle le conflit de normes. Et je vous invite
23:28à voir la jurisprudence du Conseil constitutionnel
23:30qui dit, en termes de conflit de normes,
23:32EDF contre Fillon. J'ai fait la jurisprudence
23:34du Conseil constitutionnel.
23:36C'est peut-être un peu abstrait pour l'auditeur.
23:38M. Fillon, la contribution
23:40de la France au budget européen,
23:42c'est à peu près 18%.
23:44L'Allemagne, c'est 23%, en gros.
23:46Donc la France est le second pays contributeur
23:48au budget européen. Comment vous
23:50renégociez à la baisse
23:52la contribution de la France au budget européen
23:54dans une période
23:56aussi courte ? Renégocier
23:58des traités, et non pas des décrets,
24:00ça prend des années.
24:02Ça ne prend pas des années. Tous les ans...
24:04Il faut que ce soit à la majorité qualifiée
24:06des pays de l'Union européenne.
24:08Ce n'est pas moi qui le dis, c'est la loi.
24:10Comment est-ce que vous faites concrètement ?
24:12Je pose des questions. Comment est-ce que
24:14vous faites au niveau
24:16européen pour renégocier des traités ?
24:18Ce n'est pas un traité. C'est un traité.
24:20La contribution est un traité, ce n'est pas un décret.
24:22La contribution, dans son principe,
24:24la hauteur de la contribution, c'est
24:26une autre chose. Donc, en ce qui concerne
24:28maintenant, si vous voulez qu'on aille sur
24:30un débat européen, à mon avis...
24:32Non, on ne va pas y aller.
24:34On va pas y aller sur l'essence trop longtemps, même si la problématique
24:36compte beaucoup.
24:38Et à côté de ça, la proposition...
24:40Monsieur Colombat, la proposition, vous,
24:42c'est le vieux monde, on continue,
24:44les Corses sont tondus, les Corses payent
24:46l'alimentaire plus cher, on ne fait rien,
24:48les Corses n'arrivent plus à se loger,
24:50et vous, vous êtes là en train de nous dire
24:52« Reconduisez-moi, je ne vais rien faire ».
24:54Donc, nous, on vous le dit, on va renégocier,
24:56et ça se fait,
24:58parce que la France a une voix au Conseil de l'Europe,
25:00et à côté de ça, si on continue comme ça,
25:02l'Allemagne, qui est à un excédent de 225 milliards,
25:04nous, on est à 87 milliards de déficit.
25:06Comprenez qu'à un moment donné, il faut qu'on rééquilibre,
25:08et qu'on va demander à l'Union Européenne
25:10pas de défaire l'Europe,
25:12de réparer ce qui ne fonctionne pas,
25:14et de consolider ce qui fonctionne.
25:16Il y a beaucoup de choses sur lesquelles vous voulez revenir.
25:18Revenons au niveau national.
25:20Il y a des populations qui sont particulièrement exposées,
25:22puisqu'on parlait aujourd'hui de pouvoir d'achat,
25:24les retraités.
25:26Sur la question des retraites, dans un premier temps,
25:28Jordan Mardela a voulu abroger
25:30la réforme de 2023.
25:32Finalement, il temporise.
25:34Ça peut attendre ?
25:36Non, il ne temporise pas.
25:38Explication. Nous sommes, pour un départ
25:40à la retraite à 60 ans, pour les carrières longues
25:42et pénibles.
25:44Ça, c'est clair. Ensuite, se pose
25:46le problème de ceux qui rentrent à 27,
25:48à 28 ou à 30 ans. Nous disons qu'il faut
25:5040 ans de cotisation. Ce n'est pas la même chose.
25:52Autrement, pour le reste, le départ à la retraite
25:54est à 62 ans, et ceux qui à 62 ans
25:56n'ont pas une retraite complète, ils peuvent quand même partir.
25:58Donc, on revient bien sur la réforme
26:00de retraite.
26:02Vous abrogez le texte, c'est bien ça ?
26:04Parce que ça a été un peu confus.
26:06C'est une question. Vous abrogez le texte ?
26:08Jordan Mardela, s'il est Premier ministre,
26:10abroge le texte. Plusieurs professeurs
26:12de droit constitutionnel disent qu'une abrogation
26:14immédiate est impossible.
26:16Non mais, attendez.
26:18Moi, je vous pose une question. Une abrogation immédiate
26:20n'est pas possible. On ne peut pas
26:22réécrire le texte comme on le souhaite
26:24et fixer la date de départ à la retraite
26:26à 60 ans du jour au lendemain.
26:28Ce sont plusieurs professeurs
26:30de droit constitutionnel qui le disent.
26:32D'où cette temporisation.
26:34Pas vous, mais comment est-ce que fait Jordan Mardela
26:36concrètement ? Nous montons dans un véhicule.
26:38Il a les pneus crevés, il n'a plus de direction, il n'y a plus rien.
26:40Et donc, on va dans le mur ?
26:42Non.
26:44On y est déjà dans le mur, puisque
26:46quand vous avez 3 100 milliards de dettes,
26:48quand vous avez 11 millions de pauvres...
26:50Mais sur l'abrogation du décret.
26:52Si nous avons la majorité,
26:54si nous avons la majorité, je vous rappelle que ce texte
26:56a été voté par la loi.
26:58Si nous avons la majorité, nous allons revenir devant le Parlement
27:00et nous allons refaire re-voter.
27:02Et les professeurs de constitutionnalité,
27:04nous allons voter.
27:06C'est par la loi que vous allez abroger.
27:08Vous voyez, on n'est pas dans une dictature.
27:10Vous ne voulez pas réécrire un texte de loi.
27:12Paul-André Colombagne, sur cette question
27:14de la loi des retraites, vous vous êtes
27:16exprimé contre, finalement.
27:18Vous êtes peut-être... Sur ça, au moins,
27:20on peut vous mettre d'accord. Il faut revenir dessus.
27:22Déjà, nous avons une position qui est fixe et constante
27:24par rapport au parti
27:26qui représente M. Filogne,
27:28qui change d'avis toutes les semaines.
27:30Au passage,
27:32il change d'avis sur tous les sujets, sauf sur la Corse.
27:34On y reviendra.
27:36Sur ce qui concerne...
27:38Sur ce qui concerne...
27:40Sur ce qui concerne les retraites.
27:42Sur ce qui concerne les retraites.
27:44Nous faisons partie d'un groupe responsable,
27:46qui a mené la contestation jusqu'au bout du bout.
27:48Je vous rappelle qu'on a déposé
27:50une motion de censure qui a échoué
27:52à quelques voix, quasiment...
27:54Avec les votes de l'URN.
27:56Ils ne se sentaient pas mauvais.
27:58C'était la deuxième de la Vème République.
28:00En 50 ans, c'est quand même pas mal
28:02pour un petit groupe qui est dans l'opposition.
28:04On disait qu'il fallait la faire,
28:06cette réforme. On en avait besoin.
28:08Mais pas celle qui était proposée
28:10par le président Macron et sa majorité,
28:12parce qu'il n'en avait pas, à notre sens, la légitimité
28:14et qu'il fallait mieux protéger
28:16les femmes, les carrières longues.
28:18On n'a pas su trouver les points d'équilibre.
28:20Aujourd'hui, nous, on a fait
28:22un certain nombre de propositions concrètes
28:24avec notre groupe. Aller taxer les superdividendes.
28:26Et ça, ça fait rentrer de l'argent.
28:28Aller taxer le rachat d'actions.
28:30Et ça aussi, c'est des mesures importantes
28:32qui font rentrer de l'argent.
28:34Nous, on n'a pas que des mesures pour faire sortir de l'argent
28:36et pour faire du populisme. Ça c'est du concret.
28:38Une question qui est valable pour
28:40tous les deux. Il y a eu un rapport du Cor
28:42le dernier en date, qui dit
28:44que malgré cette réforme,
28:46il va manquer 54 milliards
28:48dans les caisses pour financer
28:50le système de retraite. Donc ça veut dire
28:52quoi ? Est-ce qu'on reste sur ce système
28:54de retraite qui est le système de retraite
28:56actuel, ou est-ce qu'on va
28:58vers un système de retraite mixte
29:00avec de la capitalisation, comme ça se fait
29:02dans plusieurs pays européens ?
29:04Est-ce que c'est aussi votre conviction
29:06à tous les deux, ou pas du tout ?
29:08On aurait du mal à éviter ce chemin-là.
29:10Je vous rappelle que quand on a
29:12fait la réforme des retraites,
29:14les caisses de retraite étaient excédentaires
29:16de 15 milliards.
29:18Je vais plus loin.
29:20Vous avez sur des cotisations...
29:22C'était à l'époque du gouvernement
29:24Jospin, les 20 milliards
29:26qui avaient été
29:28fléchés par le gouvernement Jospin
29:30pour abonder... Non, non, je ne confonds rien du tout.
29:32Vous confondez le fonds de réserve.
29:34Moi je vous dis que nous étions...
29:36Vous savez très bien que ça a été intégré au moment
29:38de la fusion des caisses.
29:40Je vous dis que quand on a fait la réforme des retraites, nous étions en excédent.
29:42A ça,
29:44vous avez ce qu'on appelle la contribution
29:46pour le remboursement de la dette de la sécurité sociale
29:48qui vient fin 2023,
29:50qui rapporte 20 milliards à l'État.
29:52Aujourd'hui, ces 20 milliards, en 2024,
29:54ils pouvaient être fléchés pour enflouer
29:56les caisses de retraite.
29:58Puis les 20 milliards où ils sont passés.
30:00Bien sûr, on a continué
30:02à faire du faste au niveau de Macron,
30:04d'où l'endettement de la France.
30:06Ce n'est quand même pas nous qui avons fait l'endettement de la France.
30:08Ce n'est pas nous qui avons fait monter le chômage.
30:10François Fillon, pour conclure,
30:12à la question d'Henri Marianne,
30:14est-ce que vous êtes pour un système qui irait vers une capitalisation ?
30:16Ou en partie.
30:18Nous sommes pour un système qui va permettre,
30:20par l'emploi, parce que nous voulons refaire de l'emploi industriel,
30:22nous voulons refaire du localisme en Corse.
30:24Si nous faisons de l'emploi,
30:26nous équilibrons les comptes.
30:28Donc vous restez par un système par répartition ?
30:30Non, mais je vous explique.
30:32Si vous ne me laissez pas terminer, un exemple.
30:34En Corse, 98% à 96%
30:36de l'alimentaire est importé.
30:38Quel est le rapport des retraites ?
30:40Mais les cotisations,
30:42M. Colomban, elles viennent d'où ? Des salaires ?
30:44Ça, c'est la réponse de la semaine prochaine ?
30:46Non, non, non.
30:48Vous en avez marre, allez.
30:50Vous avez fait votre petit numéro.
30:52Le temps tourne. Est-ce que vous avez une réponse ?
30:54Je vous explique. Nous avons 20 milliards
30:56qui viennent, puisque la
30:58contribution pour le remboursement
31:00de la dette de la Sécurité Sociale est arrivée à son terme.
31:02Il y a 20 milliards qui viennent pour
31:04permettre de compéter. À côté de ça, nous,
31:06c'est lié à l'emploi. Si nous faisons
31:08du localisme, si nous produisons...
31:10Vous lancez l'emploi et donc remplissez les caisses
31:12des retraites. On va avancer.
31:14Il y a une question,
31:16en tout cas même un thème de prédilection
31:18pour vous dans cette campagne, celui
31:20finalement de l'immigration.
31:22On va donner la parole à votre concurrent là-dessus.
31:24Paul-André Colomban, est-ce qu'on vous en parle sur le terrain ?
31:26On en parle tout à fait
31:28sans tabou, notamment sur la Corse.
31:30Moi, je vous rappelle qu'il y a un phénomène
31:32migratoire, je veux dire,
31:34qui se passe en Corse.
31:36Il y a un problème, il y a 100 000 personnes de plus
31:38en 20 ans sur la Corse,
31:40qui engendre un certain
31:42nombre de problèmes. C'est comme si vous ajoutiez 3 millions
31:44d'habitants à Paris, avec les pertes
31:46de repères d'identité, avec
31:48les manques de ressources
31:50en énergie, en eau et tout ce qu'on veut avec.
31:52Donc moi, aujourd'hui, ce problème de
31:54l'immigration, au sens où
31:56vous allez peut-être l'entendre différemment que moi,
31:58je l'ai abordé sans tabou
32:00à travers la loi Asile Immigration
32:02qu'a portée le ministre Darmanin.
32:04La loi Asile Immigration,
32:06c'est la seule loi qui est arrivée en 2 ans
32:08qui allait nous permettre de ça.
32:10Oui, exactement.
32:12Mais le débat était empêché précisément par
32:14le Front National qui nous
32:16a voté cette motion de rejet.
32:18Nous, aujourd'hui, il y avait un fil conducteur
32:20dans cette loi, plus gentil avec
32:22les gentils, plus méchant avec les méchants.
32:24Il fallait en débattre.
32:26On n'a pas eu l'occasion d'en débattre et c'est les alliés de
32:28M. Fillon qui nous ont empêchés.
32:30Est-ce que c'est aussi la question de la dilution culturelle ?
32:32Ça fait partie, ça.
32:34Ça fait partie aussi.
32:36Moi, ce que je veux pour la Corse dans les années qui arrivent
32:38et j'essaye de rassembler autour de ce thème-là,
32:40je ne veux pas une société
32:42qui ne partage plus rien comme en Guadeloupe ou en Martinique.
32:44Je veux des gens qui, quand ils arrivent
32:46en Corse, qui s'installent, qui font une vie en Corse,
32:48s'intéressent aussi
32:50à la culture, à la langue, à notre histoire
32:52et ne soient pas dans
32:54une espèce
32:56de parc à touristes.
32:58Voilà, donc moi, c'est ça
33:00que je cherche à rassembler autour de moi.
33:02François Fillon, on comprend bien dans la réponse de Paul-André
33:04Colombagne que la dilution culturelle
33:06concerne toutes sortes d'immigration.
33:08De votre côté, vous combattez
33:10en particulier l'extra-européenne
33:12avec la fin du droit du sol annoncée.
33:14Oui, et par contre, au pacte
33:16migratoire voté et soutenu
33:18par M. Colombane
33:20et qui a soutenu à l'élection
33:22européenne, votre leader
33:24a soutenu quand même Mme Hayé.
33:26Donc, à un moment donné, il faut assumer les choses.
33:28Vous ne pouvez pas dire blanc, blanc et blanc
33:30et ça ne veut rien dire. Donc, nous,
33:32nous combattons le pacte migratoire et nous proposons
33:34un pacte de co-développement. Nous, nous disons
33:36que ces familles qui quittent l'Afrique déchirées
33:38de partir de chez eux parce qu'ils n'ont pas
33:40les moyens d'y vivre,
33:42il y a une responsabilité européenne de faire
33:44du co-développement, leur permettre d'accéder
33:46à l'eau, leur permettre d'accéder aux soins.
33:48Tout le monde le dit.
33:50Vous parlez des conséquences, vous n'attaquez pas les causes.
33:52Tout le monde le dit.
33:54On ne vous a pas vu dans le sixième,
33:56par contre, on vous voit dans les mosquées,
33:58M. Colombane. Donc, assumez au moins.
34:00Je vous le dis.
34:02Quand vous êtes député, vous ne participez pas.
34:04Quand il y a des ascenseurs en panne
34:06dans le sixième, je suis présent.
34:08Quand il y a des problèmes,
34:10les citoyens viennent me voir.
34:12Vous allez dans des réunions
34:14qui ne sont pas des réunions,
34:16c'est des réunions de travail dans les mosquées
34:18dans lesquelles vous participez. Assumez-le.
34:20J'assume complètement.
34:22Et de votre côté,
34:24vous favorisez votre communauté des destins
34:26et vous dénoncez...
34:28Moi, je n'oppose pas les uns aux autres. Je rassemble.
34:30Je rassemble tout le monde.
34:32M. Fillon, sur la question du droit du sol
34:34au-delà de l'échange politique que vous venez d'avoir
34:36avec votre adversaire,
34:38il y a également là une question constitutionnelle.
34:40Il faut une réforme
34:42de la Constitution. Il faut l'accord
34:44du président de la République, et c'est le président de la République
34:46qui choisit la voie constitutionnelle
34:48de la réforme, c'est-à-dire soit le référendum,
34:50soit la saisine du Congrès.
34:52Si c'est la saisine du Congrès, que l'on peut imaginer
34:54en période de cohabitation, où est-ce que vous prenez
34:56les trois cinquièmes
34:58pour réformer la Constitution et faire appliquer
35:00le droit du sol ? Nous allons respecter la Constitution,
35:02nous allons faire ce que nous pouvons faire
35:04dans le cadre du pouvoir législatif,
35:06et nous allons... Non, bien sûr.
35:08Par contre, quand vous décidez, vous, et que vous soutenez
35:10qu'à Mayotte, il faut faire le droit du sol,
35:12alors c'est à géométrie variable. A Mayotte,
35:14on pourrait faire le droit du sol, et on ne pourrait pas le faire en France.
35:16Mais Mayotte s'est heurtée à la même difficulté constitutionnelle.
35:18Je m'en explique.
35:20Ce n'est pas un peu le mur de la réalité ?
35:22Non, mais nous allons respecter les institutions.
35:24Il y a une étape, il y a une élection qui est
35:26l'élection maire, ça veut dire en 2027,
35:28à partir de là, il y aura la possibilité
35:30de faire... Pas de droit du sol jusqu'en 2027.
35:32C'est ça. Mais si on veut
35:34respecter... Je veux dire, on ne va pas installer une dictature.
35:36Nous sommes dans la démocratie, nous respectons
35:38les institutions. Maintenant, tout ce qui va
35:40nous permettre, un exemple,
35:42de faire la préférence nationale et le localisme,
35:44faire donner du travail, enfin, à nos agriculteurs,
35:46donner du travail à nos jeunes
35:48en Corse, que vous, vous regardez de travers,
35:50parce que vous préférez aller cultiver
35:52des endroits où vous allez tirer un électorat,
35:54parce que c'est ça que vous faites quand vous visitez les mousquets.
35:56François Fillon, puisqu'on parle de réalité, on est dans l'immigration.
35:58Ici, la principale immigration, elle n'est pas extra-européenne.
36:00Est-ce qu'un apport annuel
36:02de continentaux aussi important, celui que
36:04reçoit la Corse, met en péril la culture
36:06corse ? Pour moi, ce n'est pas de l'immigration.
36:08Les Français sont aussi chez eux. Alors, je veux quand même
36:10un petit mot. Pascal Paul
36:12est allé devant l'Assemblée Constituante
36:14quand il a adhéré à la France, parce qu'il a soutenu.
36:16Il a dit, c'est le plus beau jour de ma vie.
36:18J'adhère à une nation, j'adhère à une nation
36:20qui vient de mettre fin à l'esclavage,
36:22aux privilèges, voilà, qu'on a adhéré.
36:24Évidemment, mais sans remonter à Paul,
36:26il y a des réalités, aujourd'hui, culturelles. La langue corse,
36:28elle est parlée par les Corses qui habitent ici.
36:30Est-ce que, avec un apport
36:32important de gens qui ne le parlent pas,
36:34elle ne disparaît pas ? Je n'ai pas eu la chance.
36:36Moi, à l'école, elle n'y était pas. Donc, aujourd'hui,
36:38nous proposons, nous, Rassemblement National,
36:40de créer l'Institut de la Protection
36:42de la Langue et de la Culture Corse.
36:44Ça va permettre de donner les moyens à des auteurs
36:46corses, à des chanteurs corses, de pouvoir
36:48se produire et avoir les moyens pour
36:50sauver cette langue. Et, en plus, ça permettra
36:52à des gens qui ne peuvent pas aller dans
36:54le scolaire, de pouvoir apprendre le corse.
36:56Ça veut dire que nous venons avec des solutions
36:58concrètes. Nous ne faisons pas n'importe quoi.
37:00C'est la proposition d'Emmanuel Macron dans le processus
37:02de Beauvau ? Non. Alors, attendez.
37:04Pour recadrer, parce qu'il y a, encore une fois,
37:06je vous l'ai dit au début... Allez-y, vous êtes un peu en retard.
37:08Donc, il y a un moment où il a fallu
37:10protéger la langue corse. Le groupe Eliott en a
37:12porté la loi Molac. Le Front National
37:14était en face. Le Front National nous a empêchés
37:16de développer la loi Molac et l'école immersive
37:18et tous les avantages... C'est pas nous.
37:20Non, non. L'article 2 de la Constitution.
37:22Il fallait modifier l'article 2 de la Constitution.
37:24Depuis, ils ont changé d'avis pour essayer
37:26de gagner quelques voix en Corse.
37:28Les propos de
37:30M.
37:32Filogni sur la langue corse,
37:34moi, me font peur. On va mettre la Corse...
37:36Les Corses, c'est une espèce en voie de
37:38développement, en voie de disparition.
37:40Donc, qu'est-ce qu'il faut faire ? Il faut le mettre un petit peu aux eaux.
37:42C'est ça. Comme dans un musée.
37:44Non, c'est pas ça. La langue corse, elle doit
37:46vivre dans les écoles. C'est parce que c'est nous qui les défendons
37:48aujourd'hui. Vous défendez les leurs.
37:50Vous défendez une communauté de destins qui n'a plus rien à voir.
37:52Aujourd'hui, on retrouve les attaques
37:54sur les mosquées. Il y a des attaques
37:56racistes, ou limite.
37:58Je ne fais pas campagne dans les lieux
38:00religieux. On ne va pas venir dessus.
38:02Je veux dire, on ne va pas venir dessus.
38:04Nous, aujourd'hui, je veux dire,
38:06c'est clair que la langue corse,
38:08elle a besoin de vivre.
38:10Donc, ça faisait partie du processus
38:12Beauvau. On n'en a pas parlé.
38:14Mais dans le processus Beauvau, il y avait un statut
38:16de résidence qui allait permettre de régler
38:18les problèmes de logement.
38:20C'est anti-maastricht.
38:22La libre circulation des gens. Le statut
38:24de résident n'existe pas. C'est anti-maastricht.
38:26C'est une aberration
38:28juridique.
38:30Dans la Constitution
38:32européenne, il y a effectivement la libre circulation
38:34des biens et des personnes. Mais on peut y déroger
38:36quand cette libre circulation
38:38entraîne des problèmes. C'est ce qui se passe déjà
38:40à Bolzano, en Italie, ou dans certaines provinces
38:42autrichiennes. Et c'est pour ça qu'on nous a proposé
38:44d'adapter à la Corse le statut qui existe déjà
38:46chez eux, qu'on appelle le statut de résidence.
38:48Et qui va permettre de loger les instituteurs
38:50de la commune de Zonde, qui arrivent
38:52et qui, avec 1700 euros par mois, ne peuvent plus se loger.
38:54C'est votre boîte à outils pour le problème
38:56du logement ? Vous me faites justement la transition
38:58avec... Ça fait partie.
39:00Mais nous, l'autonomie, c'est pas du fétichisme, encore une fois.
39:02C'est parce qu'à droit constant,
39:04à droit constant,
39:06toutes les mesures, on les a épuisées.
39:08C'est difficile, quand vous mettez en place
39:10une taxe sur les résidences secondaires,
39:12d'épargner les demeures des Corses, les demeures
39:14patrimoniales. Mais il faut un travail. Et on y arrive
39:16à le faire. Mais compte tenu des projections
39:18de ce que sera l'Assemblée nationale, l'autonomie, aujourd'hui,
39:20vous pourriez au moins la mettre à minima de côté ?
39:22Non, non, non. Les projections,
39:24c'est des projections de M. Filloni.
39:26Les projections de M. Bardet,
39:28le Premier ministre, c'est terminé.
39:30Il y a d'autres voix qui semblent se décider,
39:32notamment avec...
39:36M. Poutou, M. Mélenchon...
39:38Il y a d'autres voix qui semblent se...
39:40En tout cas, le groupe Liott
39:42paraît décimé à l'instant T.
39:44Le groupe Liott n'est pas décimé du tout.
39:46Le groupe Liott fait partie des gens...
39:48Vous pensez avoir 15 députés
39:50pour refaire un groupe ?
39:52On a déjà lu la question, le débat
39:54au législatif en 2022. On n'a eu aucune difficulté
39:56à constituer.
39:58C'est la première difficulté, avoir du temps de parole.
40:00Grâce au groupe Liott,
40:02on a eu la parole sur l'autonomie,
40:04on a eu la parole sur le CHU et tout le reste.
40:06Donc, nous, aujourd'hui, il va y avoir...
40:08Laissez arriver dimanche.
40:10Avant dimanche, il n'y a personne qui sait se projeter.
40:12Si M. Bardella n'a pas
40:14la majorité, il y aura d'autres voix
40:16pour passer sur la notion de l'autonomie.
40:18Et l'autonomie, c'est notre combat.
40:20Je veux dire, l'autonomie, dans le processus de Beauvau,
40:22il y avait un PTIC de plusieurs milliards
40:24d'euros qui étaient prévus. Il y avait le règlement
40:26de la question des prisonniers politiques qui étaient prévus aussi.
40:28Ce n'est pas plus risqué de tout laisser
40:30dans le paquet de l'autonomie qui, elle-même, est en danger ?
40:32Oui, mais...
40:34Laissez tout ça entre les mains de M. Filogne.
40:36Je veux dire, laissez tout ça entre les mains de M. Filogne.
40:38Et là, on ne s'en sort plus parce que
40:40là, la position, elle est claire.
40:42On est contre l'autonomie, contre la langue,
40:44contre la culture corse, contre la reconnaissance du peuple corse.
40:46Donc, il n'y a pas de solution
40:48de sortie. Là, aujourd'hui, il y a un choix de société
40:50qui est clair. Ou on a un vote pour la Corse
40:52ou on a un vote anti-Corse.
40:54François Filogne, sur la question du logement
40:56et plus globalement, l'autonomie
40:58puisqu'elle s'insère...
41:00C'est la solution.
41:02Si je suis élu, comme vous dites,
41:04j'ai déjà préparé la PPL.
41:06Si je suis élu, j'ai déjà préparé la PPL.
41:08Nous allons proposer une loi pour 5 ans
41:10pour permettre
41:12de faire les enregistrements en Corse
41:14et de monter les 100 000 euros
41:16de droits d'enregistrement
41:18à 300 000.
41:20Par couple, ça fera 600 000.
41:22Ça va permettre l'enracinement des populations corses
41:24que vous devez passer là-dessus.
41:26Et surtout, on va faire en sorte que la première résidence
41:28secondaire, elle ne soit pas taxée
41:30parce que votre taxation,
41:32parce que vous ne gérez pas mal vos communes,
41:34ça conduit à quoi ? A ce que les gens quittent les villages
41:36parce qu'ils sont surtaxés.
41:38Pas de taxation de résidence secondaire.
41:40800 000 euros de plus pour la commune
41:42de Tson.
41:442 900 résidences secondaires.
41:46Est-ce que ça ne va pas faciliter la constitution
41:48de société civile immobilière
41:50pour faire de la spéculation
41:52immobilière et foncière à travers les résidences secondaires ?
41:54Je vous rassure,
41:56la spéculation foncière, elle y est déjà.
41:58Donc, on a des mesures
42:00pour y faire face.
42:02Aujourd'hui, ce que vous auriez dû faire
42:04vous sur vos communes, comme la commune d'Ajaccio,
42:06je rappelle qu'elle va être condamnée à 2,8 millions d'euros
42:08pour non-respect de la loi SRU.
42:10Quand vous l'avez gérée, vous...
42:12J'ai géré quoi, moi ?
42:14Vous étiez aux affaires. Les amendes d'aujourd'hui, c'est votre gestion
42:16il y a quelques années. Il faut l'assumer.
42:18Vous avez fini avec vos caricatures.
42:20Je sais que même, allez, on va dire,
42:22Hiroshima, c'est encore nous. Il faut assumer.
42:24Non, pas jusque-là. Terminé.
42:26Je vous le dis,
42:28nous allons faire, nous, une PPL
42:30dans laquelle nous allons permettre,
42:32pour la transition des arrêtés millions, faire en sorte
42:34qu'un maximum de personnes puissent enregistrer
42:36leurs biens et transmettre à leurs enfants.
42:38Je rappelle qu'en Sardaigne, c'est un million d'euros.
42:40On n'a pas besoin. Alors, on me dit, combien ça coûte ?
42:42Alors, je vais vous dire, ça ne coûte rien, parce que quand
42:44vous permettez aux gens de s'enraciner chez eux dans leur logement
42:46et que la transmission se fait,
42:48c'est autant de moins de logements
42:50sociaux qu'il faut faire. Je rappelle qu'en Italie,
42:52il y a 4% de logements sociaux.
42:54En France, il y en a 16%.
42:56Ça veut dire... Et c'est pas fini,
42:58parce qu'on a 10 000 personnes ici, en Corse,
43:00qui attendent un logement, qui vivent presque
43:02chez les parents et n'ont plus de vie intime.
43:04Donc, moi, je vous l'ai dit, votre système
43:06de taxation, nous allons faire les logements qu'il faut,
43:08pas des logements type building comme
43:10ils se font aujourd'hui. On va faire des logements
43:12individuels pour ces gens-là. On n'est pas obligés
43:14de les empiler les uns sur les autres.
43:16Il faut quand même tenir compte de l'évolution, et notamment de la loi
43:18zéro artificialisation nette, qui quand même
43:20n'encourage pas les maisons individuelles.
43:22Il faut sortir aussi
43:24de ce qu'on appelle
43:26le périmètre. Il faut remettre un périmètre
43:28à la loi d'allô. Je vous explique qu'à Marseille,
43:30quand vous avez un problème de logement,
43:32au bout de 3 ans, le préfet est obligé de vous loger,
43:34ou autrement, il va vous loger à l'hôtel. Les préfets,
43:36qu'est-ce qu'ils font ? Ils prennent la loi d'allô, ils envoient les gens
43:38qui sortent des logements sociaux.
43:40On laisse les Corses sur le carreau,
43:42et on voit arriver des gens sans jamais rien régler.
43:44Nous, nous disons, nous allons faire
43:46la préférence localisme,
43:48la préférence nationale, de manière à dire
43:50à nos jeunes Corses, avec nous,
43:52vous pourrez accéder au logement.
43:54On va prendre le temps de parler d'une problématique importante
43:56pour les Corses et comme les autres,
43:58la santé. C'est peut-être la première
44:00infrastructure dont on aurait dû
44:02parler, l'hôpital.
44:04Pour André Colombagne, le CHU, on l'a dit,
44:06sur le bon chemin. Jusqu'ici,
44:08finalement,
44:10l'hôpital de Bastia,
44:12pour la Corse, c'est ce qui vous a aussi
44:14opposé à votre famille nationaliste.
44:16On a vu, finalement, des petites guerres interposées
44:18avec la Haute-Corse, la Corse du Sud.
44:20Vous continuerez à défendre le CHU
44:22avant tout ? Non, non, c'est pas des projets
44:24qui sont opposés. Il y a plusieurs
44:26sujets qui sont distincts, qui marchent en parallèle
44:28et de façon commune.
44:30Il y a eu un petit différent sur le CHU, mais ça, c'est
44:32pas très important parce qu'il a été réglé depuis.
44:34Mais l'hôpital de Bastia, je n'ai pas cessé de défendre
44:36l'idée de l'hôpital de Bastia.
44:38C'est pour ça qu'ils ne réagissent sur la Corse, voire que sur votre circonscription.
44:40C'est évident. Moi, quand je suis
44:42malade, je veux me soigner à Bastia, donc il n'y a pas de querelle
44:44de clocher de ce côté-là. Moi, je n'ai eu de cesse
44:46d'appuyer les demandes de mes collègues sur
44:48l'hôpital de Bastia, dans toutes les réunions,
44:50dans tous les ministères,
44:52avec tous les ministres de la Santé que j'ai croisés.
44:54Mais on n'a pas fait que ça. On a essayé aussi
44:56d'augmenter les budgets de l'hôpital de la Corse, notamment sur le coefficient
44:58géographique d'insularité.
45:00C'était encore en débat il y a quelques semaines.
45:02Je veux dire, ça, c'est des mesures
45:04qu'il faut absolument pour améliorer le financement
45:06des hôpitaux. Et puis après, il faut aussi s'installer,
45:08il faut aussi réfléchir au
45:10financement. Et ça, c'est la...
45:12Vous êtes médecin. Le renseignement national part d'un citation fiscale
45:14pour l'installation des médecins. C'est pas une mesure qui...
45:16Non, mais ça existe déjà. Ça existe déjà à travers la ZRR,
45:18si vous voulez. C'est en Corse, c'est
45:20l'enfumage. Donc, ça existe déjà.
45:22Et même...
45:24Et même...
45:26Et même, si vous voulez...
45:28Et même...
45:30Et même... Vous savez, il y a des plaintes en
45:32diffamation pour ça. Si vous en voulez une, vous l'aurez.
45:34Donc, voilà.
45:36Ensuite, donc...
45:38Sur l'installation des jeunes médecins.
45:40Il faut dire, moi, j'ai travaillé,
45:42et c'est un contrat qui va être
45:44possiblement
45:48répliqué dans toute la Corse
45:50à un contrat spécifique,
45:52par exemple, pour aller s'installer
45:54dans l'Alta Roque. Il y a deux jeunes médecins
45:56qui sont pas loin d'y arriver,
45:58et on a su travailler avec l'Agence régionale
46:00de santé, avec la collectivité de Corse, et avec
46:02l'ensemble des maires de l'Alta Roque. C'est un dispositif
46:04qui est innovant, où on sécurise
46:06un certain nombre de consultations
46:08sur la venue des jeunes médecins, et ça permet
46:10de jeunes médecins... Ça, c'est du concret,
46:12et tout de suite, ça peut démarrer le mois prochain.
46:14Est-ce qu'au contenu de l'urgence, il faut revenir sur la liberté
46:16d'installation des médecins ? Je pense pas.
46:18Je pense pas que ce soit le bon outil, parce que le fond
46:20du problème, c'est qu'aujourd'hui, vous pouvez faire tout ce que
46:22vous voulez, on est au creux de la démographie,
46:24donc je pense pas que ce soit le bon outil.
46:26Mais par contre, là où il faut bien contrôler,
46:28je suis fondamentalement attaché à la liberté
46:30d'installation, mais par contre, justement,
46:32quand on fait le choix de bénéficier
46:34d'aides type ZRR,
46:36qui sont les anciennes zones franches,
46:38alors là, il faut un rendu à la population.
46:40Et là, il faut faire attention,
46:42parce que ça, c'est ce que laisse
46:44arriver M. Filloni, c'est qu'on va voir arriver
46:46des gens qui vont venir s'installer en touriste
46:48et qui vont pas aider nos populations.
46:50François Filloni, puisqu'on parle de vos propositions en matière de santé,
46:52vous parlez de déserts médicaux, mais
46:54aujourd'hui, le territoire entier est un désert médical.
46:56Oui, c'est pour ça que
46:58nous n'avons pas une mesurette. Il y a un plan
47:00de 20 milliards prévus sur 5 ans
47:02au niveau du Rassemblement National. Il y a d'abord
47:04la modernisation des hôpitaux.
47:06Je rappelle qu'il y a
47:08plein d'hôpitaux qui sont
47:10en manque de matériel.
47:12Ensuite, problème des personnels
47:14hospitaliers, parce que M. Colombagne n'en parle
47:16jamais. Nous sommes
47:18les personnels les moins bien payés
47:20parmi les populations européennes.
47:22Nous sommes en dessous de la moyenne.
47:24Donc là aussi, il y a un effort à faire
47:26parce qu'on ne peut pas demander à ceux qui donnent
47:28leur temps, leur sueur
47:30à soigner nos
47:32personnes, qu'ils ne soient pas revalorisés.
47:34Et ensuite, sur le désert médical,
47:36je l'ai dit, nous allons appuyer très fort
47:38pour que la liberté de s'installer,
47:40c'est un principe que là où le privé
47:42peut faire, l'État n'a pas à le faire,
47:44il est incité par l'incitation, non pas par l'obligation,
47:46en disant, si vous installez,
47:48pendant cette période-là, vous ne payerez pas de charges
47:50et pas d'impôts. Et même pour les médecins
47:52qui viendraient de la ville après leurs heures
47:54pour faire des heures supplémentaires,
47:56nous demandons que ça soit exonéré. On veut
47:58inciter, on ne veut pas contraindre.
48:00Pour André Colombagne, il y a en quelques mots pour conclure
48:02sur les personnels hospitaliers, puisque selon
48:04François Fillon, il ne venait en parler jamais.
48:06Le personnel hospitalier, j'étais à leur côté
48:08lors des différentes lois qui ont été votées.
48:10J'ai réclamé
48:12plus de moyens de formation, notamment pour la Corse,
48:14pour pouvoir avoir des formations qualifiantes
48:16accordées pour notre personnel de santé,
48:18pour améliorer les conditions de salaire.
48:20Donc, là encore, je n'ai pas attendu M. Fillon
48:22pour agir. J'ai été aux côtés des médecins libéraux
48:24et des infirmiers libéraux qui travaillent
48:26loin dans nos territoires pour essayer de faire
48:28reconnaître leurs spécificités et pour que
48:30ces spécificités soient mieux indemnisées.
48:32Donc, voilà.
48:34On n'a pas attendu M. Fillon
48:36pour travailler
48:38sur le terrain. C'est une action constante et de tous les jours.
48:40Je vais vous laisser le mot de la fin
48:42puisque vous étiez un petit peu en retard.
48:44Ce débat touche à sa fin.
48:46Il y a bien des choses dont on aurait pu parler.
48:48Je pense à l'eau, je pense aux déchets, mais on en parle par ailleurs
48:50toute l'année avec vous
48:52et avec d'autres. Donc, on va en faire l'économie.
48:54Merci à vous, en tout cas, d'avoir
48:56participé à ces échanges.
48:58Merci à tous les deux.
49:00Merci Henri et Marianne, évidemment, de m'avoir
49:02accompagné, à nos équipes techniques
49:04et à nos auditeurs, bien sûr.
49:06Un débat à réécouter ce soir en intégralité.
49:08Demain, nous serons en Haute-Corse
49:10pour la première circonscription.

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