Duel entre le Rassemblement national et le parti de la majorité territoriale dans la première circonscription de Haute Corse. Le député sortant devance de 1.107 voix la candidature du Rassemblement national. Revivez le débat entre Michel Castellani et Tony Cardi.
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00:00de retrouver Patrick Vinchigueret et Henri Marianne pour le débat RCFM Corse-Matin
00:05de la première circonscription de Haute-Corse.
00:10RCFM, élection législative.
00:15Bonjour, après les débats de la première et de la deuxième circonscription de Corse du Sud,
00:19voici venu l'heure de notre troisième débat RCFM Corse-Matin
00:24consacré à la première circonscription de la Haute-Corse
00:27qui part de la pointe du Cap-Corse pour arriver à Luciane,
00:30en passant par la Conca d'Or, le Nébieux et bien sûr Bastia,
00:34une circonscription à large dominante urbaine,
00:37quelques 62 000 inscrits.
00:39Un face-à-face entre le député nationaliste sortant, Michel Castellane,
00:44arrivé en tête dimanche dernier avec 31,74% des suffrages.
00:48Et surprise de ce scrutin, le candidat Rassemblement national, Jean-Michel Marchal,
00:54près de 29%, qui pour des raisons personnelles n'est pas avec nous aujourd'hui,
01:00remplacé par son suppléant Tony Card.
01:03Messieurs, bonjour.
01:04Bonjour.
01:05Vous avez 50 minutes pour convaincre,
01:08et avec moi pour conduire ce débat Henri Marianne,
01:11directeur régional et rédacteur en chef de Corse-Matin.
01:14Bonjour Henri.
01:15Bonjour Patrick, bonjour à tous.
01:16Nous allons nous intéresser dans un premier temps aux répliques causées par le séisme du premier tour
01:21qui a vu au plan national l'ERN devenir la première force du pays.
01:25Front républicain, barrage anti-RN, possibilité d'une large coalition gouvernementale.
01:31Et ici en Corse, les nationalistes qui, désunis au premier tour,
01:35appellent à l'union sacrée.
01:37Coup de projecteur ensuite sur les programmes, pouvoir d'achat, logement, immigration, santé.
01:42Vous nous livrerez vos solutions.
01:45Tout d'abord, Tony Card, une question que l'on vous a posée mille fois depuis dimanche,
01:50mais on est obligé de vous la reposer.
01:53On a très peu vu Jean-Michel Marchal avant le premier tour,
01:56il a disparu depuis, pour des raisons personnelles, avez-vous dit, on respecte.
02:01Cela dit, sera-t-il en capacité de siéger au palais Bourbon s'il est élu,
02:06ou là encore vous allez le remplacer ?
02:08Non, non, il sera en capacité.
02:10Moi, je ne suis que la personne qui fait le service après-vente.
02:14Oui, mais M. Card, il a peut-être des problèmes personnels que nous respectons,
02:18mais il ne s'est pas manifesté du tout, ni sur les réseaux sociaux,
02:21pas communiqué, remercié ses électeurs.
02:24C'est un peu le candidat fantôme, non ?
02:26Non, non, pas du tout, pas du tout.
02:28Il a son papa là, qui est en train de partir, il a 94 ans,
02:33il est monté en urgence, il n'y a pas eu de résultat.
02:36Il venait juste de perdre sa mère, il y a à peine six mois,
02:40et puis là maintenant, c'est son père.
02:42C'est pour ça que, lui aussi, parce qu'au départ, c'était moi qui était prévu pour faire la législative,
02:48mais comme nous pensions que l'Assemblée allait être dissoute au mois de septembre,
02:53donc je me suis porté, j'ai accepté la proposition de M. Fillon et de Marine Le Pen.
02:58Bon, comme M. Le Pen est un candidat,
03:02comme coup de théâtre, après le coup de bon mot qu'il a reçu sur la tête, M. Macron,
03:08il a dissout aussitôt.
03:10Et vous avez choisi, vous avez parachuté un candidat.
03:13On ne peut pas parachuter, puisqu'il est déjà sur place,
03:16ça fait quand même quatre ans qu'il est en Corse, en plus il vit avec une Corse à l'Asse.
03:19Parachutage politique, s'il y a depuis quatre ans.
03:21Michel Castellane, en 2022, vous vous étiez retrouvé face à Julia Morgant au second tour,
03:27Julia Morgant est installée dans le paysage politique bastien.
03:30Cette fois, vous êtes face à un inconnu.
03:33On vous a senti quelque peu désarçonné au soir du premier tour.
03:37Ce n'est pas habituel de se trouver en face d'une ombre.
03:41Vous savez, je crois que la moindre des choses, quand on veut représenter un territoire,
03:45parce que le rôle d'un député, c'est également ça,
03:47c'est de représenter les intérêts d'un territoire,
03:49c'est d'avoir un député qui est un député,
03:53c'est d'avoir un député qui a des racines locales.
03:57Moi, je respecte énormément monsieur Marshall.
03:59Je souhaite d'ailleurs le meilleur pour son père, évidemment.
04:03Mais je n'ai jamais vu, moi, ce monsieur.
04:06Franchement, comment peut-on avoir l'impression...
04:08Vous ne l'avez jamais vu sur Bastia ?
04:10Pas une fois, mais je n'ai pas trouvé...
04:12Même pas durant la campagne ?
04:13Je n'ai pas trouvé une personne qui m'a dit avoir rencontré ce monsieur.
04:17C'est simple, c'est le prototype du parachuté.
04:21Mais moi, je n'ai pas à me positionner...
04:23Les gens savent que je connais une par une les 45 communes de la Circo,
04:28que je suis rentré dans toutes les mairies plusieurs fois,
04:31toutes, je dis bien, que je connais des gens dans tout,
04:34que je suis identifié partout,
04:36et qu'à l'Assemblée nationale, je serai identifié comme représentant de la Corse.
04:41Alors que monsieur Marshall, je suppose que s'il arrive à Paris,
04:46il sera noyé au milieu de 270 autres députés et reines,
04:50et qu'il aura bien des difficultés à expliquer la question de Corse.
04:53Tony Card, que répondez-vous à Michel Castellani ?
04:56C'est troublant, en fait.
04:57Oui, non, mais en réalité, le seul responsable, c'est moi.
05:00Parce que je ne pensais pas pouvoir faire cette campagne en 20 jours,
05:03donc j'ai décliné l'invitation.
05:05Mais après, il s'avère effectivement que j'ai encore les moyens de faire le boulot.
05:11Mais bon, ce n'est pas sa faute, c'est la mienne.
05:14C'est plutôt la mienne.
05:15Michel Castellani, vous siégez depuis 7 ans maintenant,
05:18et vous dites, je ne connais pas monsieur Marshall, je ne l'ai jamais vu,
05:21et les gens que je croise me disent ne l'avoir jamais vu.
05:24Est-ce que justement, ce n'est pas un peu un constat accablant pour vous ?
05:28Vous êtes talonné par un inconnu, alors que vous êtes député sortant.
05:31Ah, mais moi, ça, je dis qu'il faut toujours écouter le poids des urnes.
05:35Quand quelqu'un met un bulletin de vote dans une urne, ça a toujours un sens.
05:41Moi, sans prétention, mais avec le boulot que j'ai abattu depuis 7 ans,
05:46voir que je suis devancé par monsieur Marshall dans 15 communes sur 45,
05:51ça a quand même un sens.
05:52Quel sens vous lui donnez ?
05:53Je serais fou de ne pas en tenir compte.
05:56Moi, je crois qu'il y a une détresse sociale qui est très importante.
06:00Les gens ont des difficultés énormes au quotidien.
06:03A l'Assemblée nationale, nous avons bagarré avec beaucoup de monde.
06:07On va y revenir, Michel Castellani.
06:09C'est une partie de votre bilan, ça fait partie aussi de vos propositions.
06:12On reste un peu sur les soucousses créées par ce premier tour.
06:15En Corse, ici, Michel Castellani et les nationalistes d'Angelina Simeone,
06:19en passant par Bénédette, fontairent leur désaccord et appellent à l'Union
06:24pour voter en faveur des 4 députés sortants.
06:26J'ai bien dit les 4, y compris Laurent Marcangé.
06:29Le péril de l'Assemblée nationale est si grand ?
06:32Moi-même, j'ai fait cet appel-là il y a deux jours.
06:36Moi, je n'ai jamais été de ceux qui ont mis la machine à perdre en marche.
06:40Dans mes contacts personnels, dans mon quotidien, dans mes votes, dans mes gestes,
06:44je n'ai jamais été quelqu'un...
06:46Vous parlez des nationalistes entre eux ?
06:48Non, je ne suis agressif envers personne.
06:51Je suis ma ligne, je la suis.
06:54L'appel est fait à destination de l'ensemble des électeurs.
06:59C'est l'ensemble des électeurs qui ont à juger.
07:02C'est vrai qu'ils ont jugé un programme, pour moi, une façon d'agir,
07:05de représenter la Corse et la Circo.
07:08Mais c'est vrai qu'il y a aussi un message politique général.
07:12Cette élection, il ne faut pas se cacher, c'est une élection décisive.
07:15Il va y avoir une profonde rupture en France.
07:18Le risque est très élevé de voir la France dirigée par un gouvernement d'extrême droite.
07:22Ce n'est pas neutre.
07:24Le risque est très élevé de voir aussi une profonde division dans l'opinion
07:28et une chambre qui en est le reflet politique, d'ailleurs.
07:32Le risque est très élevé de voir s'envoler les espoirs de la Corse
07:36d'être dotée d'institutions qui sont adaptées à cette situation,
07:39qui sont indispensables.
07:41Vous imaginez un peu le boulot que vont avoir les nouveaux députés.
07:47C'est vrai que nous avons appelé à renouveler les sortants.
07:51Parce que nous sommes différents.
07:55Mais nous sommes racinés dans la démocratie et nous sommes racinés en Corse, tous les quatre.
07:59Tony Card et votre réaction à ce front républicain anti-Rassemblement national
08:04qui se dresse ici comme sur le reste du territoire contre vous.
08:08Vous comprenez cette peur que vous inspirez ?
08:11D'abord, ce n'est pas une raison parce que nous sommes extrêmement droits
08:15que nous sommes d'extrême droite.
08:17Et puis le chaos à l'heure actuelle, ce n'est pas nous qui l'avons semé.
08:22C'est la gauche caviar et la droite saumonnaie qui est responsable de ce chaos,
08:26de ce qui se passe en France.
08:28Et puis je peux vous dire, ils peuvent faire ce qu'ils veulent.
08:31Les Français vont quand même voter.
08:33On est là pour sauver notre pays.
08:35Pour l'instant, les projections en termes de sièges sont très amoindries
08:39par rapport à celles du premier tour.
08:41Vous seriez très loin de la majorité absolue.
08:44Oui, de 16 sièges.
08:48Selon le dernier sondage, c'est plutôt 50.
08:51Vous arrivez autour de 230 sièges après les désistements du début de semaine.
08:55Il en faut 289, donc ça ne fait pas 13.
08:57Non, mais vous verrez, parce que nous avons déjà quelques renseignements intéressants.
09:02On parle d'une coalition très large pour faire face aux RN.
09:07Qu'en pensez-vous ?
09:08Quelle honte, mais franchement, vous n'en avez pas compte un peu là ?
09:11Le LFI va se mélanger, va donner son appui à la droite et l'air,
09:15ou au gauchiste ou à Macron.
09:18Non, le chef de l'État a dit lors du dernier conseil des ministres
09:21qu'il n'y aurait pas d'accord avec le LFI pour gouverner.
09:23Franchement, il n'a jamais dit la même chose du jour au lendemain.
09:27A chaque fois, il change.
09:29On ne peut pas faire confiance à cet individu,
09:32qui est dangereux pour la France, d'ailleurs.
09:34Il s'agirait, selon vous, d'une coalition contre nature ?
09:37Bien sûr.
09:38C'est la carpe les hérissons, franchement.
09:42Michel Castaner, depuis mardi, en tout cas,
09:44le scénario d'une large coalition gouvernementale est fortement envisagé,
09:48pouvant aller du LR Laurent Wauquiez à François Hollande,
09:51de l'écologiste Marine Tondelier à Gabriel Attal, le Premier ministre,
09:56en passant par les communistes et d'ex-éléphistes comme François Ruffin.
10:00Si vous êtes élu, vous pourriez en être avec d'autres députés du groupe Lyot ?
10:07Nous, à Lyot, nous avons signé une charte qui est très précise.
10:12Quand on est député de Lyot, on est quand même en responsabilité politique.
10:17Cette charte, elle dit respect, d'abord, des principes démocratiques,
10:22de l'humanisme, des droits de l'homme, de la liberté individuelle,
10:26respect de la solidarité sociale, respect de la maîtrise des budgets publics,
10:32parce qu'il faut en parler, la situation de la France est ce qu'elle est,
10:36et enfin, décentralisation et statut spécifique pour la Corse.
10:40Donc, c'est une base programmatique.
10:42Sur cette base, vous pensez pouvoir coaliser des gens comme François Hollande,
10:47Marine Tondelier, enfin, je vais citer les noms tout à l'heure.
10:50Vous savez, on ne peut pas faire de politique fiction,
10:53mais par contre, ce qu'on peut dire clairement aux électeurs,
10:56c'est qu'effectivement, nous sommes sur un programme que je viens de citer,
11:00je ne vais pas le répéter, et que sur cette base-là,
11:02si nous pouvons le faire passer, le renforcer, tant mieux, on ne se privera pas.
11:07Nous, en tout cas, on ne va pas se dérober, c'est clair.
11:09– Michel Castellagne, dans le Liott, ancienne mouture,
11:11c'est-à-dire avant la dissolution, vous étiez dans l'opposition.
11:15Est-ce qu'aujourd'hui, si toutefois, Liott arrive à constituer à nouveau
11:19un groupe parlementaire, ce qui n'est pas acquis
11:21quand on regarde les projections du second tour,
11:23est-ce que vous pourriez, comme l'a demandé Patrick,
11:26faire un changement de pied et aller vers une coalition de gouvernement ?
11:29Ce serait un grand écart quand même.
11:30– Tout le monde sera obligé de faire des concessions.
11:33– Messieurs, je ne crois pas que ce soit comme ça que ça se passe.
11:36Nous, on a une ligne politique.
11:38On n'a pas été systématiquement dans l'opposition à Paris.
11:41C'est vrai qu'on a été durs.
11:42On a même balancé à un moment donné une motion de censure
11:45qui a failli passer à neuf voix près.
11:47Quand il fallait se battre, on s'est battus.
11:49Mais sur beaucoup d'autres sujets, on a participé de façon constructive.
11:53Et là, c'est dans cet esprit-là qu'on rentre.
11:56Vous avez dit tout à l'heure, Kassian, que vous êtes dans le front anti-RN.
12:00C'est vrai qu'on a des valeurs qui sont passées du RL.
12:03– Tonicard n'a pas tort en parlant de Carpe et de Lapin ou de Hérisson.
12:07Je n'ai pas très bien compris.
12:09– Attendez, il y a un choix décisif, je l'ai dit tout à l'heure,
12:12pour la société française.
12:14Nous, nous sommes du côté de la démocratie, de la liberté individuelle,
12:18je l'ai dit très clairement.
12:20Mais c'est notre esprit.
12:22Il est constructif.
12:23Ce n'est pas de dire qu'on éventille quelque chose.
12:25Ce serait négatif de rentrer dans une élection avec cet esprit-là.
12:28Vous savez, ce qui est important dans une société, c'est quand même le lien social.
12:32Moi, je suis très inquiet quand je vois la profonde division
12:34qu'il y a dans la société française aujourd'hui.
12:37Il ne faudrait pas que ça dérape ou que ça devienne une forme de guerre civile larvée.
12:41Ce serait désastreux.
12:42La France a déjà suffisamment de difficultés comme ça.
12:44– Tonicard ?
12:45– Oui, alors je vais vous dire, nous n'allons pas recevoir des leçons de morale
12:50de la droite et de la gauche parce qu'il paraît que depuis 40 ans,
12:53nous avons élu les meilleurs candidats des meilleures parties de France.
12:57Vous voyez ?
12:58Ces gens-là, en 81, ils ont hérité d'un pays qui était très riche.
13:02Et notre budget était à l'équilibre avec Raymond Barre.
13:05Vous voyez ?
13:06Et en 40 ans...
13:07– Ce n'était pas en 81 Raymond Barre.
13:09– Avant 81, je vous l'ai dit.
13:11Eux, ils ont hérité d'un pays riche avec le dernier budget en équilibre
13:17qui était avec Raymond Barre.
13:19D'accord ? Bon.
13:20Et je continue.
13:21Et ces gens-là ont détruit notre pays en 40 ans.
13:25Vous comprenez ?
13:26Notre pays qui était industrialisé est devenu une ruine.
13:30À l'heure actuelle, nous avons des musées à ciel ouvert.
13:33Dans le nord, nous avons le musée du textile, de la pêche et de l'agriculture.
13:38Dans l'est, nous avons le musée de la sidérurgie et de l'horlogerie.
13:43Dans le centre, nous avons le musée de la chaussure.
13:46Dans l'ouest, nous avons le musée de la pêche et de l'agriculture.
13:49Et dans le sud, nous avons le musée de l'agriculture.
13:52– Et ? Où voulez-vous en venir ?
13:54– Je veux dire qu'on n'a pas de leçons à recevoir des gens
13:57qui ont détruit notre pays à l'heure actuelle.
14:00Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que depuis 40 ans,
14:03on a déshabillé Pierre, Paul et Jacques pour habiller Mohamed, Salif et Longui.
14:08D'accord ?
14:09Et à cause d'eux, la France est devenue une vieille fille
14:12qui élève les enfants des autres.
14:13On n'a pas à recevoir de leçons pour savoir qui c'est qui est le plus démocrate.
14:17– Allez, on va passer au programme Focus sur vos propositions.
14:23RCFM, élection législative.
14:30Michel Castedagne, au début de la campagne, vous avez mis en avant votre bilan
14:34par rapport aux promesses des autres candidats.
14:37Apparemment, je sais que vous êtes un amoureux du foot,
14:40ça n'a pas suffi pour plier le match.
14:43Votre bilan.
14:45– Non mais mon bilan, il existe, il est ce qu'il est, il ne s'est pas évaporé.
14:49Les gens savent qui je suis, ils savent quelles lignes j'ai suivies,
14:54ils savent le boulot que j'ai fait, ils savent que je me suis mouillé.
14:58Je ne reviens pas sur les grands principes
15:00parce que je suis intervenu bien des fois sur le budget général de la France.
15:03Justement, on pourrait en parler et sur les questions de société
15:06et sur les traités internationaux et sur la construction européenne.
15:09Mais pour la Corse, au viol.
15:11Des fois, j'entends dire qu'ils n'ont servi à rien.
15:13Dites-moi, à chaque loi des finances, j'ai bagarré
15:16et je me suis démerdé pour faire renouveler le crédit d'impôt.
15:20Ça n'a l'air de rien.
15:22C'est 100 millions qui tombent sur la Corse chaque année.
15:25Sur la continuité territoriale, il a fallu aller plaider
15:28les 40 millions supplémentaires.
15:31Ce qui était normal, c'était pu revaloriser depuis 2009.
15:35Sur les moyens de lutte contre l'incendie, parlons-en.
15:38Je vous signale que quand il y a eu la loi ministère de l'Intérieur,
15:42il était dans le projet, ce qui était juste d'ailleurs,
15:46de doter le sud-ouest de moyens et de prendre une partie en Corse.
15:50Qui c'est qui est allé au charbon ? C'est le cas de le dire.
15:53Qui c'est qui a lutté pour qu'on ne touche pas les moyens ?
15:56Mais vous savez que les préoccupations sont souvent ailleurs.
15:59Pouvoir d'achat, emploi, etc.
16:01Et en tout cas, ça ne nous a pas permis de creuser l'écart
16:04avec notre poursuivant, le candidat RN.
16:06Dites-moi, chaque fois qu'il y a eu une loi sociale,
16:10un chèque à distribuer.
16:12Systématiquement, qui c'est qui est allé en commission des finances ?
16:15Qui c'est qui est allé dans l'hémicycle pour proposer
16:17des moyens spécifiques pour la Corse ?
16:19Qui ?
16:20Voilà, ce sont des choses, vous parlez du bilan.
16:22Moi, le bilan, je vais vous dire, je n'ai pas de fierté particulière.
16:25Je n'ai fait que mon boulot, mais je l'ai fait.
16:27Je n'ai pas honte non plus.
16:29Et vous m'avez coupé, parce que je n'avais pas fini
16:32d'évoquer l'hôpital et puis les batailles pour les écoles immersives.
16:35Parce qu'il faut partager la parole.
16:37Tony Cardi, Michel Castellani, est-ce qu'il a été un bon député ?
16:41Est-ce qu'il a défendu les intérêts de la Corse ?
16:44Je pense qu'il a essayé de défendre les intérêts de la Corse.
16:47Est-ce qu'il a réussi ?
16:49Réussi, pas tout à fait.
16:51Le problème, c'est toujours le pouvoir d'achat.
16:53Le pouvoir d'achat des Corses ?
16:55Est-ce que vous trouvez normal, 30 secondes,
16:58est-ce que vous trouvez normal qu'une remorque
17:01qui part de Marseille pour Bastia,
17:05c'est 1400 euros.
17:07La même remorque qui part de Marseille et qui va en Sardaigne,
17:10c'est 500 euros.
17:12D'accord ? Est-ce que vous trouvez ça normal ?
17:14Après, il ne faut pas s'étonner.
17:16Ça, c'est le mécanisme de DSP.
17:18C'est un mécanisme qui existe depuis 1976.
17:20C'est la continuité territoriale.
17:22C'est aussi une réalité.
17:24Comment ça se fait ?
17:26Il y a le consortium qui a des bateaux, les transporteurs,
17:28et ils ont en plus les magasins.
17:30Alors, qui c'est qu'ils sont ?
17:32Non, c'est la faute du député sortant
17:34si le consortium a racheté l'ex-SNCM.
17:36Il n'était pas élu encore.
17:38Ça, d'accord.
17:40Comme il les connaît très bien,
17:42il pourrait leur dire aux idées là,
17:44d'accord ?
17:46Vous profitez de tout.
17:48Celui qui souffre, c'est le petit Corse
17:50qui habite dans les HNM,
17:52qui touche 1200 euros par mois
17:54et qui ne peut pas se payer.
17:56Dans son bilan, Michel Castellan
17:58n'a pas parlé des discussions sur l'autonomie.
18:00On l'a bien compris,
18:02pour le RN, c'est non.
18:04C'est une élite haute.
18:06Vous n'êtes pas des farouches partisans de l'autonomie.
18:08D'ailleurs, la candidate
18:10à Jackson, Ariane Carrena,
18:12a dit que la Corse, c'est la France.
18:14Un point, c'est tout.
18:16Tolicard, il n'y a pas de place pour le peuple corse,
18:18la défense de la langue corse ?
18:20Oui, bien sûr. Il y aura un institut justement
18:22dans la défense corse.
18:24Mais pour l'autonomie, je préfère vous dire tout de suite,
18:26il ne faut pas non plus exagérer.
18:28Il n'y a pas d'autonomie qui va remplir les frigos
18:30et les poches des Corses.
18:32En plus, il ne faut pas oublier que nous sommes en Corse
18:34et que nous avons quand même
18:3625 bandes de criminels qui n'attendent que ça.
18:38Et moi, je n'ai pas envie
18:40que ce soit,
18:42avec l'arrivée de toute cette
18:44manne financière en Corse,
18:46que ce soit à la Sécu, au Pôle emploi,
18:48à l'éducation nationale,
18:50que ce soit des amis d'amis
18:52qui vont
18:54profiter
18:56de cette occasion.
18:58Et on risque d'avoir
19:00une banqueroute, vous comprenez ?
19:02Et là, cette fois-ci, il n'y aura plus l'État pour remplir les caisses.
19:04Le projet d'autonomie ne prévoyait pas un transfert
19:06de ce qu'on appelle les pouvoirs régaliens.
19:08Les pouvoirs de police et de justice restaient à l'État.
19:10Eh bien, ces pouvoirs-là restaient à l'État.
19:12Je parle de l'autre
19:14manne financière, la Sécu,
19:16le Pôle emploi et tout ça, vous comprenez ?
19:18Parce que si par malheur...
19:20Vous pensez qu'il pourrait y avoir un effet d'aubaine ?
19:22Ecoutez-moi bien, ce n'est pas fini.
19:24Si par malheur, il y a la banqueroute dans une partie
19:26de ses offices,
19:28qui c'est qui va payer les conséquences ?
19:30C'est encore le petit retraité,
19:32parce qu'il va lui rester une main devant, une main derrière,
19:34parce que là, le continent ne sera plus là
19:36pour renflouer les caisses, vous comprenez ?
19:38Et puis il ne faut pas oublier, il y a une chose qu'il faut compter,
19:40c'est que la nation,
19:42c'est le seul bien de ceux qui n'ont rien.
19:44Michel Castellani, vous entendez ce discours ?
19:46Vous pouvez débattre, d'ailleurs.
19:48Pour entendre, je l'entends.
19:50Et j'espère que les auditeurs aussi l'entendront.
19:52Moi, je rappelle que Marine Le Pen
19:54s'est prononcée pour la suppression des régions,
19:56c'est dans le programme,
19:58qu'elle s'est opposée à la loi Molac,
20:00qu'elle a voté contre
20:02le rapport sur les îles qu'avait proposé
20:04François Alfonse,
20:06que Sébastien Chenu est venu à Jackson
20:08il y a quelque temps pour dire qu'il était opposé au statut particulier.
20:10Alors écoutez, là, il faut être clair.
20:12Il faut que les Corses sachent ce qu'ils veulent.
20:14L'autonomie,
20:16ce n'est pas une baguette magique.
20:18Mais l'autonomie, ça va être les moyens
20:20quand même d'essayer de mordre un peu
20:22sur nos réalités économiques, sociales,
20:24culturelles. On ne parle que du frigidaire.
20:26On ne parle que de frigidaire.
20:28Si le statut de la Corse actuelle
20:30était bon, les frigidaires seraient pleins.
20:32Excusez-moi. Si les frigidaires sont
20:34vides, c'est aussi parce que le statut
20:36actuel n'est pas extraordinaire
20:38et efficace.
20:40Nous importons 85% de notre consommation.
20:42Comment vous allez faire ?
20:44Et vous, comment vous allez faire ?
20:46On ne peut pas se permettre de faire l'autonomie.
20:48Justement,
20:50Monsieur Cardi,
20:52vous êtes en train d'expliquer que j'ai raison.
20:54Vous avez raison.
20:56Bien sûr que j'ai raison.
20:58Vous trouvez que la situation actuelle
21:00est désastreuse. Vous avez raison.
21:02Mais qu'est-ce que vous proposez ?
21:04Vous proposez de revenir en arrière
21:06dans un état de la Corse qui serait un désastre,
21:08qui a été un désastre dans le passé.
21:10Nous, on ne demande pas des institutions
21:12par plaisir d'avoir des institutions.
21:14On demande les moyens
21:16pour pouvoir améliorer la situation
21:18économique et sociale. Après, vous avez joué
21:20sur la peur que fait l'autonomie et vous avez raison.
21:22Moi, les gens m'arrêtent dans la rue et me disent
21:24est-ce qu'on va me payer mes pensions ?
21:26Je vous rappelle que l'autonomie, un,
21:28elle sera sous le contrôle du Conseil constitutionnel
21:30et du Conseil d'État. On ne pourra pas faire n'importe quoi.
21:32Et qu'il n'y aura pas de moindisance sociale.
21:34Oui.
21:36Comment on fait alors, justement ?
21:38Puisqu'on importe 85% de notre consommation
21:40personnelle, on va faire quoi ?
21:42Eh bien, on va voir ce que ça fait.
21:44Qu'est-ce que vous proposez ?
21:46Non, mais attendez. Est-ce que vous savez que les gens
21:48qui vont dans les supermarchés,
21:50si à un moment donné, ils veulent
21:52se payer une huile d'olive corse,
21:54c'est 22 euros le litre. Alors, ils sont obligés
21:56de descendre à une huile d'olive
21:58française de moins bonne qualité à 14 euros.
22:00Et certains,
22:02malheureusement, ils vont encore descendre
22:04en dessous avec la marque
22:06de l'enseigne. Et c'est pareil pour le fromage.
22:08Oumayougou, c'est au
22:10Tchouaresta.
22:12Je ne comprends pas ce que vous me dites.
22:14Excusez-moi, je ne suis pas assez intelligent
22:16pour comprendre ce que vous me disiez.
22:18Justement, on va aggraver la situation.
22:20Mais vous soulignez...
22:22Nous avons trop de misère en Corse.
22:24Vous ne le voyez pas.
22:26Vous soulignez le désastre social de la Corse. Là, on est d'accord.
22:28Mais vous proposez de rien faire.
22:30C'est ça qui est terrible.
22:32Vous entendez aussi, c'est peut-être ce que veut dire
22:34Tony Card, et c'est ce qu'a dit
22:36Laurent Markandjie lundi
22:38lors du premier débat. Laurent Markandjie,
22:40qui est un ardent défenseur
22:42de l'autonomie. Il a mouillé la chemise
22:44dans le processus de Beauvau. Il dit
22:46« Je me suis aperçu, au résultat de dimanche
22:48soir, à la lumière de ces résultats,
22:50que manifestement, ce n'est pas une
22:52priorité pour les Corses. »
22:54Oui, c'est vrai qu'on a peut-être
22:56manqué de pédagogie. Ce que voient
22:58les gens, c'est immédiatement...
23:00Et peut-être qu'on a mis les autres
23:02problèmes sur le tapis. C'est leur situation quotidienne.
23:04Mais pas du tout. Tout est lié dans une société.
23:06Il ne faut pas faire semblant de dire que les choses
23:08ne sont pas liées. Une société, c'est une
23:10mécanique, macro-économique,
23:12macro-sociale.
23:14Une chose entre nous autres, ce sont les
23:16engrenages sociaux. Nous sommes
23:18dépendants. On parlait tout à l'heure du système de transport.
23:20Vous pouvez me parler aussi
23:22du cartel sur l'essence,
23:24du cartel sur le commerce.
23:26On est un marché
23:28final. On est un marché dépendant.
23:30Et c'est ça qu'il faut casser. Écoutez, moi,
23:32je vois les gens qui ont été au pouvoir
23:34pendant des décennies, qui avaient tout
23:36en main, les sénateurs, les députés, le Conseil
23:38général, les mairies, qui nous ont
23:40amenés dans ce chemin et qui maintenant viennent
23:42nous donner des leçons.
23:44Ça fait rire.
23:46Est-ce que vous êtes d'accord ou pas avec ce qu'a dit Laurent Marquand,
23:48avec le recul aujourd'hui, que
23:50effectivement, c'est à l'aune des résultats de
23:52dimanche dernier, que ce n'est pas une priorité pour les Corses ?
23:54Vous êtes d'accord avec lui ou pas ?
23:55Bien sûr que je suis d'accord avec lui.
23:57Mais l'idée, quand on est un homme politique,
23:59on réfléchit et on essaie de proposer
24:01des solutions. Un médecin, quand il a
24:03un malade en face de lui, il fait un diagnostic
24:05et il applique des médicaments,
24:07des procédures médicales.
24:09Nous, c'est exactement ce qu'il faut que nous fassions
24:11et c'est exactement ce que nous faisons.
24:13Maintenant, il faut avoir conscience aussi des choses.
24:15On peut toujours faire de l'enfumage, l'huile d'olive,
24:17tout ça, bien sûr que je le sais.
24:19Mais l'huile d'olive, ce n'est pas un programme.
24:21C'est important.
24:23C'est un aparté comme ça, pour vous expliquer.
24:25C'est un aparté partagé
24:27par les éditeurs, quand même.
24:29C'est pas entre soi,
24:31on n'est pas dans une parterre des côtes.
24:33Non, parce que moi,
24:35on a du besoin de l'inonde.
24:37Maintenant, je vais vous dire une chose.
24:39Moi, ma vie, elle est faite, vous savez.
24:41Franchement, je vais...
24:43On peut se dire, il va l'ouvrir, ce coup.
24:45On va sortir du métier au 18.
24:47On va faire tout le menu de la surprise.
24:49On referme cette parenthèse sur l'autonomie
24:51qui, d'ailleurs, est refervée au plan
24:53national, au plan des discussions.
24:55Et on évoque d'autres thèmes.
24:57On va commencer par un thème qui vous est cher,
24:59Tony Gard, l'immigration.
25:01Ce n'est pas nouveau depuis toujours.
25:03Le RN prône la préférence nationale,
25:05une régulation drastique de l'immigration.
25:07Et pourtant, tous les patrons
25:09l'assurent, on a besoin
25:11de cette immigration. Notre économie,
25:13on en a besoin.
25:15George Mellon est d'ailleurs en Italie,
25:17malgré ses discours anti-immigration
25:19et qui vous est proche, a régularisé
25:21l'an dernier 450 000
25:23immigrés. Vous entendez
25:25cet argument des chefs d'entreprise,
25:27ce principe de réalité ?
25:29Que je vous explique tout de suite,
25:31depuis au moins 40 ans, nous avons
25:33régularisé,
25:35on va dire, tous les clandestins qu'il y avait en France.
25:37Et moi, je peux vous dire, je m'en souviens très bien,
25:39parce que quand Mitterrand est arrivé au pouvoir,
25:41ça se passait dans le 19e arrondissement où je
25:43travaillais, il y avait le boulevard
25:45de l'Aubervilliers, ils étaient là en train de
25:47régulariser tous les clandestins. Lui, il s'attendait
25:49qu'il n'y avait que 150 000 clandestins.
25:51On en a eu déjà 400 000 et c'était
25:53en 1981. Bon, alors le problème,
25:55c'est qu'avec ces clandestins qui sont régularisés,
25:57parce qu'effectivement, ils travaillent souvent dans
25:59des métiers difficiles, on est d'accord avec vous,
26:01mais une fois qu'ils sont régularisés,
26:03ils s'en foutent, ils quittent le boulot.
26:05Vous comprenez ? Et ils viennent
26:07grossir leur emploi. Vous avez des statistiques.
26:09Mais au-delà des
26:11affirmations, vous avez des chiffres
26:13qui sont sourcés par qui ?
26:15La preuve, c'est que ces boulots ont toujours besoin
26:17de cette main d'œuvre, parce qu'une fois qu'ils les ont
26:19régularisés, ils se cassent, c'est trop difficile.
26:21Comment on fait ? Concrètement, comment on fait ?
26:23On ne régularise plus ?
26:25Surtout pas, non, non, surtout pas.
26:27Pour certains métiers, par exemple, en Plaine-Orientale,
26:29pour cueillir des clémentines. Qui cueille
26:31des clémentines ? On peut faire des exceptions, effectivement.
26:33On peut faire des exceptions, faire venir
26:351 000 Marocains qui s'y connaissent,
26:37et bien entendu, on les paye correctement.
26:39Notre SMIC à eux, à nous, pas à eux,
26:41bien entendu, mais après, ils rentrent chez eux
26:43comme ça s'était toujours fait. Mais le problème,
26:45encore, c'est que, encore, c'est
26:47au général, c'est que nous n'avons plus
26:49besoin, nous avons déjà 6 millions de chômeurs,
26:51on ne va pas encore importer des chômeurs,
26:53parce que qui dit chômeurs ?
26:54Hier, M. Fillon, il a dit que c'était 5.
26:555 de quoi ?
26:56Millions de chômeurs, donc vous avez pris
26:581 million en 2014.
26:59Non, entre 5 et 6 millions, vous savez, là.
27:01Non, non, non, mais la catégorie A,
27:03B et C, on sait ce que c'est, d'accord ?
27:05On élimine certaines personnes pour faire baisser les chômeurs.
27:07Bon, ça, c'est bien mieux discours, comme le faisait
27:09remarquer Marzi, c'est Georges Marchais
27:11qui le tenait.
27:12Même lui, même lui.
27:14Marchais qui était communiste.
27:16Vous entendez ce discours, cet argument,
27:18c'est pas vous qui êtes un économiste.
27:20Oui, c'est un sujet très important.
27:22Vous savez très bien qu'il est au cœur de l'élection
27:24dans toute la France, pas qu'en Corse.
27:26Moi, j'ai démissionné de la commission des
27:28finances pendant un mois, pour aller
27:30dans la commission spéciale immigration.
27:32Quand Gérald Darmanin
27:34a proposé.
27:36Et j'ai travaillé, on a fait 58 heures
27:38de travail dans la commission.
27:40J'ai toujours défendu le double approche.
27:42Parce qu'on traite d'êtres humains,
27:44ici, on ne traite pas de marchandises ou de traités
27:46commerciales. Il faut une approche humaniste
27:48et il faut une approche réaliste.
27:50Humaniste, moi, j'ai fait passer, et j'en suis fier,
27:52des amendements où l'on entendait...
27:54Et vous n'avez pas voté la loi, à la fin de
27:56l'élection. Parce qu'elle avait été durcie exagérément.
27:58J'ai fait adopter...
28:00Le RN, en revanche, l'a voté.
28:02Strictement, parce qu'on aurait pu
28:04faire mieux.
28:06Vous l'avez voté. J'ai fait adopter
28:08des amendements
28:10pour soigner des gens, pour ne pas
28:12enfermer des mineurs en centre de rétention,
28:14pour ne pas imposer 7000 euros de caution
28:16à des étudiants trajets, bref. Mais j'ai aussi
28:18défendu le principe de réalisme.
28:20C'est vrai que la France a tout à fait le droit
28:22et le devoir, même, de maîtriser
28:24ses flux migratoires.
28:26C'est vrai que quand il y a une OQTF qui est
28:28prononcée, il faut qu'elle soit exécutée.
28:30C'est vrai qu'il faut lutter contre le communautarisme
28:32qui est le contraire même
28:34du vivre en société.
28:36Est-ce que sur cette question, il n'y a pas eu déni
28:38ces dernières années, une part d'angélisme ?
28:40Écoutez, il y a une
28:42pression migratoire qui est considérable
28:44aux frontières de l'Europe, vous le savez très bien,
28:46et cette pression va augmenter.
28:48C'est pour ça que je dis qu'il va falloir prendre
28:50des mesures. Il ne faut pas faire d'angélisme
28:52sur cette question, mais de façon humaine.
28:54Parlez-moi de la Corse.
28:56La Corse a doublé sa population,
28:58en 30 ans.
29:00Et dans ce laps de temps,
29:02il y a eu malheureusement plus de décès
29:04que de naissances. Ça veut dire quoi ?
29:06Ça veut dire que notre population augmente à 5000 unités
29:08par an uniquement par excédent migratoire.
29:10Vous voyez ce que ça pose comme problème.
29:12D'abord en termes de logements, en termes d'infrastructures,
29:14en termes d'écoles, mais aussi en termes de cohésion sociale.
29:16Quand un député doit s'interroger
29:18sur la cohésion sociale...
29:20Sur ce point, vous rejoignez en partie
29:22Tony Cardy. Henri ?
29:24Alors, attendez, il y a un point important.
29:26Non mais sur l'immigration...
29:28Il y a quand même un temps par heure qui est conclu.
29:30Excusez-moi.
29:32Il ne faut pas oublier quand même
29:34que l'actualité nationale
29:36et internationale nous donne raison.
29:38D'accord ? Voilà.
29:40Alors sur... Jordan Bardella veut revenir
29:42sur le droit du sol.
29:44C'est dans votre programme.
29:46Ça se heurte quand même à quelques obstacles.
29:48Notamment des obstacles constitutionnels.
29:50Il faut réformer la Constitution. Il faut l'accord du président de la République.
29:52Il faut que le président de la République dise
29:54si cette réforme se fait par référendum
29:56ou en convoquant le Congrès.
29:58Vous n'avez pas les 3 cinquièmes pour la voter. Vous faites comment ?
30:00On ne pourra pas. On verra.
30:02Vous renvoyez.
30:04Ou alors à la prochaine présidentielle.
30:06Quand il partira.
30:08D'accord. Donc le droit du sol, on n'en parle pas
30:10si Jordan Bardella arrive à Matignon
30:12jusqu'à la prochaine présidentielle. C'est bien ça ?
30:14Oui. On va en parler. Mais si on n'a pas les moyens de l'effectuer,
30:16on la fera quand on sera à la présidence.
30:18Tout simplement.
30:20Je ne pense pas que ça règle le problème des 3 cinquièmes.
30:22Ce ne sera pas majoritaire au Sénat.
30:24Ne vous inquiétez pas. On arrivera.
30:26Les Français, ils commencent à se réveiller.
30:28Et R.A.O.R.
30:30Vous êtes un ancien policier.
30:32Policier à la retraite, c'est ça ?
30:34Le rassemblement national
30:36fait souvent le lien entre
30:38immigration et insécurité.
30:40Vous avez des éléments ?
30:42En Corse, beaucoup moins.
30:44En Corse, grâce à Dieu,
30:46nous ne sommes pas encore atteints par cette
30:48petite délinquance qui fait des dégâts
30:50et qui fait vraiment des soucis,
30:52surtout pour les petites gens.
30:54Ici, nous avons quand même une
30:56plus grosse criminalité.
30:58Sur le continent, malheureusement,
31:00avec plus de 250 coups de couteau par jour,
31:02des vols, des agressions, des viols.
31:04Et les viols, on va en parler quand même.
31:06La plupart, c'est tous les gens qui sont sous
31:08au QTF. Il ne faut pas exagérer.
31:10Vous parlez de délinquance
31:12il y a quelques secondes. Vous avez fait référence
31:14il y a quelques minutes aux 25 bandes
31:16criminelles recensées par le SIRASCO,
31:18qui est l'organisme qui monite.
31:20Ils ne sont pas concernés par la petite délinquance.
31:22Moi, je l'ai lu, le rapport du SIRASCO.
31:24Je n'ai pas trop vu de personnes issues
31:26d'immigration. On ne sait qu'écho aussi.
31:28Ah oui, mais alors ?
31:30Après, il suffit de voir les procès.
31:32Il y en a qui ne sont pas corses.
31:34Le prophète.
31:36Donc, vous faites le lien.
31:38Michel Castellalon, on revient un peu à la Corse.
31:40Vous l'avez évoqué tout à l'heure.
31:42Une population doublée en 30 ans.
31:44Faut-il en finir avec la communauté de destins
31:46que vous avez longtemps défendue,
31:48vous, les nationalistes ?
31:50Non, au contraire, il faut la mettre en avant plus que jamais.
31:52Quand on est député,
31:54on a la responsabilité du lien social.
31:56Une société, ce n'est pas
31:58une agrégation d'individus.
32:00Moi, je respecte profondément
32:02la personnalité de chacune
32:04et de chacun dans ce qui est là
32:06de particulier, de sexualité, de religion,
32:08de tout ce que vous voulez.
32:10Mais, je sais aussi qu'une société,
32:12c'est le vivre ensemble.
32:14Il faut des signes communs,
32:16des signes sociétaux. Je sais qu'il faut
32:18une langue. Je sais qu'il faut des proverbes.
32:20Je sais qu'il faut l'attachement à une île.
32:22Je sais qu'il faut un attachement
32:24à certains clubs sportifs.
32:26Je sais qu'il y a des fêtes religieuses ou pas.
32:28Je sais que si on n'a pas ça en commun,
32:30la société, elle n'est pas très belle,
32:32pas très jolie. Et moi, je le dis, je le répète,
32:34moi, je n'ai pas envie que mes
32:36enfants vivent dans un mélange
32:38de Sarcelles et de Saint-Tropez.
32:40C'est clair, c'est précis,
32:42mais il ne suffit pas de le dire. Après,
32:44ce n'est pas facile.
32:46Il y a quelques minutes, Nadion a tenu
32:48une conférence de presse et a plaidé pour un corps
32:50électoral corse légitime
32:52après le résultat des législatives. Est-ce que ça ne va pas
32:54un peu à l'encontre de ce que vous venez
32:56de dire ? Grosso modo,
32:58les nouveaux venus ne sont plus les bienvenus.
33:00Moi, je vais prendre les choses
33:02autrement. C'est vrai que
33:04le vote massif
33:06pour le RN, on l'a dit tout à l'heure,
33:08relève de problèmes
33:10sociaux tout à fait certains.
33:12Mais c'est vrai aussi qu'on a vu
33:14une espèce de vote communautariste
33:16de gens qui viennent de débarquer en Corse,
33:18comme ils auraient pu débarquer au Canada
33:20ou en Australie, qui sont complètement étrangers
33:22à ce que nous sommes, complètement,
33:24qui sont en apnée ici
33:26et qui ont des réflexes de vote continental.
33:28Donc, ils ont voté... Y compris dans les petits
33:30villages de Castaniche, du Cap
33:32Corse, reculés, où il n'y a
33:34pas de nouveaux venus depuis longtemps ?
33:36Un vote, il est composite. Oui,
33:38ça peut se faire même dans des petits villages. Moi, je vois
33:40chez moi à Cisco, il y a énormément de gens qui viennent
33:42de débarquer, qui ne me connaissent même pas.
33:44C'est pas spécialement à Cisco. Alors que je suis,
33:46moi, par mes ancêtres, je suis dans la
33:48commune depuis 600 ans au moins.
33:50De Todicardi.
33:52Moi, le seul vote communautaire que je vois,
33:54c'est celui de la communauté
33:56du destin. Depuis
33:5880, vous les avez appliqués.
34:00Après, il ne faut pas l'oublier, effectivement. Mais ça,
34:02tout ça, c'est à cause de l'Europe aussi. Il ne faut pas l'oublier.
34:04Parce que l'Europe, elle veut à tout prix
34:06détruire notre civilisation.
34:08Elle va nous importer plus de 6 millions
34:10d'étrangers venus d'Afrique et du Maghreb.
34:12Bon. Et moi, surtout ceux que je
34:14ne veux pas en Corse. Vous défendez la Corse. Oui, je veux bien.
34:16Moi, la seule chose, moi,
34:18je vais vous dire. La Corse est une terre chrétienne.
34:20Elle est faite d'églises et de clochers.
34:22Elle n'a pas vocation à devenir une terre
34:24d'islam, faite de mosquées et de
34:26minarets. C'est pas mon programme.
34:28Non, non, non. Je vous le dis tout de suite. Parce que
34:30moi, je ne veux pas que dans 40 ans, la Corse
34:32devienne le Kosovo
34:34de la Serbie.
34:36C'est pas mon
34:38programme.
34:40C'est parti comme c'est parti. Je vous le dis.
34:42Vous êtes trop gentils. Vous ne savez pas ce qui va nous arriver.
34:44On va vous fermer peut-être.
34:46On va vous fermer peut-être.
34:48Jamais ils n'auraient pensé qu'ils allaient perdre le Kosovo.
34:50Parce que le Kosovo, c'est quand même...
34:52On est en train de perdre nos éditeurs.
34:54Le Kosovo, ce n'est qu'un grand...
34:56Je suis d'accord. Je ne suis pas
34:58de le dire. Vous savez, une société,
35:00c'est un fleuve qui coule. C'est très
35:02difficile de modifier le cours. Je veux dire,
35:04même si on était indépendant
35:06demain matin, on aurait des grosses
35:08difficultés à modifier sur le fond
35:10ce qu'est notre société.
35:12Quant à l'Europe... Excusez-moi,
35:14une seconde.
35:16L'Europe, Dieu sait que je me suis battu
35:18à l'Assemblée nationale, à la tribune et tout,
35:20cent fois, pour dire que l'Europe,
35:22ça ne devait pas être simplement
35:24une lutte pour les marchandises,
35:26pour la concurrence, pour le moindaisement social,
35:28qu'il fallait donner une âme à l'Europe,
35:30reconnaître les peuples dans ce qui sont les régions.
35:32Et évidemment que l'Europe...
35:34On a donné un corps à l'Europe,
35:36on ne lui a pas donné une âme.
35:38On va revenir
35:40au programme avec une question concrète
35:42sur la santé.
35:44La proposition de loi de Paul-André Colombagne
35:46pour la création d'un CHU,
35:48un centre hospitalier universitaire en Corse,
35:50cette proposition doit-elle être reprise ?
35:52Michel Casselagne.
35:54Écoutez, il y a
35:56un double problème à Bastia.
35:58Il y a un hôpital qui est complètement
36:00inadapté,
36:02dépassé, obsolète,
36:04et donc c'est une bataille majeure.
36:06Moi je suis intervenu, tout le monde le sait,
36:08à 14 reprises dans l'hémicycle,
36:10au ministère de la Santé, bref.
36:12Et puis il y a la question du CHU.
36:14Le CHU, j'ai dû me battre seul.
36:16La priorité c'est quoi ? C'est le CHU ou l'hôpital de Bastia ?
36:18Non, la priorité pour nous,
36:20c'est l'hôpital de Bastia, très clairement.
36:22Mais ça n'est pas opposable
36:24au CHU.
36:26Le CHU c'est un moyen d'améliorer
36:28grandement la prise en charge
36:30de la maladie en Corse, évidemment.
36:32Moi je ne suis pas contre le CHU.
36:34J'étais contre le fait qu'on avait une proposition de loi
36:36qui mettait Bastia dehors.
36:38J'avais marqué, on fait un CHU au chef-lieu de région.
36:40Je ne pouvais pas signer ça.
36:42Donc vous avez rééquilibré la proposition de Tony Card
36:44sur ce sujet qui intéresse beaucoup la circonscription.
36:46Effectivement. Moi depuis hier,
36:48M. Castellane m'a dit qu'ils avaient trouvé
36:50le foncier pour bâtir le nouvel hôpital.
36:52Nous ferons tout, quand nous aurons
36:54la majorité, bien entendu,
36:56pour que le nouvel hôpital de Bastia soit construit.
36:58Et le CHU, vous êtes pour ou vous êtes contre ?
37:00Pour l'instant, écoutez-moi, nous avons un pays
37:02qui est en ruine, d'accord ? Nous avons
37:043 100 milliards, 160 milliards de déficits.
37:06Vous voyez, parce qu'on vient de se prendre encore
37:0860 milliards. Parlez dans le micro, Tony Card, s'il vous plaît.
37:10Il y a 3 jours.
37:12D'accord ? Un CHU, c'est...
37:14C'est 400 millions.
37:16C'est 400 millions.
37:18400 millions, il faut les prendre à l'éducation nationale
37:20et à la santé.
37:22Donc pas de CHU en Corse. Pour l'instant, on ne peut pas.
37:24Donc on laisse partir les malades,
37:26notamment ceux qui souffrent d'ALD,
37:28prendre l'avion régulièrement,
37:30aller à Paoli Calmet, aller à Paris,
37:32aller à la Timone. Ça a un coût
37:34pour l'habitant, pour la sécurité sociale.
37:36C'est une logistique terrible.
37:38Elle est tellement...
37:40Elle est tellement...
37:42Quand vous voyez
37:44que nous faisons venir
37:46des étrangers qui n'ont jamais cotisé
37:48et qui viennent se faire soigner
37:50gratuitement chez nous, on peut payer
37:52quand même des Corses
37:54pour partir, qui eux ont cotisé,
37:56comme un médius en France.
37:58Vous mettez un terme à l'AME,
38:00l'aide médicale d'État.
38:02On a toujours le droit
38:04de soigner les personnes qui ont des maladies.
38:06Mais après, on ne va pas se les garder.
38:10Ce que vous ne savez pas que j'ai appris,
38:12c'est un chirurgien
38:14strasbourgeois qui l'a dit récemment.
38:16Vous savez que les...
38:18Oui, oui, pardon.
38:20Les organes de rein,
38:22on va dire, de la tonation arrière,
38:24on fait venir, on soigne des Roumains
38:26qui viennent se faire opérer chez nous
38:28et on les garde chez nous.
38:30On ne peut pas les renvoyer à cause des rejets.
38:32Et après, ils font venir toute leur famille.
38:34C'est encore la Sécurité française qui paye.
38:36Et moi, j'ai...
38:38Non, non, non.
38:40On digresse un peu.
38:42On va avancer.
38:44On en parle tout à l'heure.
38:46Et on évoque un sujet aussi
38:48qui vous intéresse particulièrement, c'est le pouvoir d'achat.
38:50Alors, si selon l'INSEE
38:52ces dernières années, celui-ci augmente,
38:54modérément, mais augmente,
38:56on a bien compris que le ressenti
38:58est tout autre.
39:00Beaucoup estiment qu'il y a un déclassement.
39:02Vous, vous avez des propositions
39:04sur ce point-là.
39:06C'est la baisse de la TVA
39:08sur les produits de première nécessité,
39:10sur le prix du carburant.
39:12C'est des exonérations patronales
39:14pour faire augmenter les salaires.
39:16Mais où on prend l'argent ?
39:18Les caisses de l'Etat,
39:20aujourd'hui, on l'a bien compris, ne débordent pas.
39:22Vous l'avez dit en plus.
39:24C'est pour ça. Donc, nous allons faire des économies.
39:26Déjà sur l'immigration.
39:28Nous allons travailler
39:30pour, justement, les fraudes sociales
39:32et les fraudes fiscales. Parce qu'il y a quand même
39:34des milliards en jeu qui disparaissent.
39:36On ne sait pas pourquoi et comment. Parce qu'en plus, non seulement
39:38ils viennent se faire soigner,
39:40mais en plus, ils touchent même là-bas.
39:42Donc, ça aussi, ce n'est pas normal.
39:44C'est un peu le bouc émissaire, l'immigré, pour vous.
39:46C'est 75 milliards d'euros par an.
39:48Qui dit ça ?
39:50Ce chiffre vient de...
39:52Ça a été vérifié.
39:54Par les statistiques,
39:56la fouchette, c'est 55 millions
39:58à 85.
40:00Vous ne pouvez pas savoir.
40:02Mais si je vous dis
40:04ce que j'ai vu, moi, vous tombez du cul par terre.
40:06Je vous le dis.
40:08Donc, baisse de la TVA, baisse des charges patronales.
40:10Effectivement.
40:12Et vos exonères et d'impôts
40:14les moins de 30 ans.
40:16Les moins de 30 ans, ça, oui.
40:18Et puis, il y a les footballeurs qui touchent 5000 euros par an.
40:20On va défiscaliser
40:22les médecins qui iront dans le rural
40:24pendant 5 ans.
40:26Et même ceux qui viennent les remplacer.
40:28Parce que nous avons un désert médical.
40:30Parole à Michel Castellane qui fait partie,
40:32il l'a rappelé tout à l'heure, de la commission des finances.
40:34Je vous rappelle
40:36que je suis professeur d'économie aussi.
40:38Et que j'ai lu le programme du Rassemblement national.
40:40C'est un programme à 200 milliards.
40:42Attrape tout.
40:44On baisse les impôts, on supprime la TVA dans certains domaines.
40:46On augmente les enseignants.
40:48C'est un programme
40:50un peu tout, qui n'est pas applicable.
40:52Tout le monde le sait.
40:54Regardez ce qu'a dit Tirole.
40:56Prix Nobel d'économie.
40:58Il renvoie tous à nous.
41:00C'est ça, absolument.
41:02Je vais vous dire.
41:04La France, c'est un pays qui, pour vivre à l'heure actuelle,
41:06emprunte 850 millions
41:08tous les matins. Tous les matins,
41:10c'est 850 plaques.
41:12On a 3100 milliards passés
41:14d'endettement. On a payé 57 milliards
41:16de remboursement d'intérêt
41:18l'an dernier. Donc tout ça pour dire quoi ?
41:20C'est que nous, nous avons
41:22un programme qui est réaliste.
41:24Il faut d'abord
41:26économiser là où il faut le faire.
41:28Moi, je ne suis pas d'accord pour
41:30qu'on paie les cabinets conseils. Il y en a eu pour 500 millions
41:32l'an dernier, alors qu'il y a des hauts fonctionnaires
41:34qui sont payés pour ça.
41:36Tous les gouvernements l'ont fait.
41:38Il faudra arrêter. Deuxièmement,
41:40ce n'est pas la peine d'aider les ménages aisés.
41:42Quand ils font venir une dame pour faire le ménage
41:44à la maison, ça, il y en a pour 200 millions.
41:46C'est pas utile.
41:48Troisièmement,
41:50le CIR, le Crédit Impôt Recherche,
41:52bon bref, abrégons.
41:54Il y en a pour un milliard d'économies. Deuxièmement,
41:56il faut engager de nouvelles recettes.
41:58Écoutez bien, vous qui écoutez la radio
42:00à l'heure actuelle, qui écoutez RCFM,
42:02le CAC 40 a sorti
42:04l'an dernier 154 milliards
42:06de bénéfices. Ce sont les chiffres officiels.
42:08154 milliards.
42:10Ils ont distribué 68 milliards
42:12de dividendes. 68 milliards
42:14de dividendes. Ils ont distribué
42:1630 milliards de rachats d'actions.
42:18Vous imaginez ?
42:2030 milliards
42:24de rachats d'actions. C'est un scandale
42:26parce que ça veut dire que c'est
42:2830 milliards distribués sans payer un sou d'impôt
42:30là-dessus. Donc ça veut dire que vous taxez
42:32comme voudrait le faire le nouveau Front Populaire.
42:34J'en suis au deux tiers de ma démonstration.
42:36Un, économiser,
42:38il faut le faire. Deux,
42:40reprendre l'argent là où il est
42:42sur la spéculation financière.
42:44Trois, là oui, on aide
42:46les petits gens. C'est ce que nous, nous avons toujours
42:48proposé à Lyott.
42:50On a une politique vraiment sociale.
42:52Je n'ai pas le temps de distribuer.
42:54On n'a pas le temps, on arrive quasiment au terme.
42:56Mais ça c'est bien malheureux.
42:58De ce débat. Et Tony Clark
43:00a un déficit en paroles.
43:02Effectivement, votre programme,
43:04le programme du Rassemblement National,
43:06partout, les économistes, tous, il n'y a pas que
43:08le prix Nobel d'économie, Jean Tirole,
43:10on s'est éléré comme catastrophique.
43:12Trop dispendieux et catastrophique.
43:14Et en plus, vous voulez revenir sur la réforme
43:16des retraites.
43:18D'abord, il ne faut pas oublier, comme je l'ai dit tout à l'heure,
43:20on ne va pas recevoir de leçons
43:22de morale et même de finance
43:24de la part des
43:26Mozart de la finance, que sont
43:28M. Macron et M. Le Maire.
43:30D'accord ? Parce qu'à cause d'eux,
43:32d'abord à cause de M. Sarkozy,
43:34nous avons perdu le triple A. Nous sommes
43:36descendus au double A.
43:38À l'heure actuelle, d'accord ?
43:40Et il a raison.
43:42À l'heure actuelle, effectivement,
43:44nous payons 57 milliards
43:46d'euros d'intérêts.
43:48Mais il y a 10 ans,
43:50grâce aux recettes
43:52de l'impôt sur le revenu,
43:54nous pouvons
43:56payer déjà les intérêts.
43:58Mais justement, vous voulez supprimer une partie de l'impôt
44:00du revenu pour les moins de 30 ans.
44:02C'est un peu confus, là, comme raisonnement.
44:04Non, mais avec toutes les économies que nous allons faire,
44:06comme je vous ai dit tout ailleurs,
44:08sur l'immigration, sur
44:10la fraude fiscale,
44:12la fraude sociale, vous verrez que les caisses
44:14vont commencer à se remplir. Et quand
44:16on pourra faire travailler beaucoup plus de personnes,
44:18les recettes vont rentrer dans les caisses de l'État.
44:20Michel Castellani,
44:22vous parliez d'économie tout à l'heure.
44:24Est-ce qu'on revient sur
44:26la réforme de la retraite à 64 ans ?
44:28Le groupe Lyot, on le sait,
44:30c'était farouchement opposé
44:32à cette réforme, et alors que
44:34le Corps, récemment, vient de dire qu'à l'horizon
44:362030, il y aurait, malgré
44:38cette réforme, 15 milliards de déficits.
44:40Et vous, vous voulez revenir à 62 ans,
44:42voire 60 ans ?
44:43Non, moi, je ne veux revenir à rien. Je veux revenir
44:45à un équilibre durable. Je veux
44:47revenir à une position qui soit
44:49tenable, parce que
44:51là, on parle vraiment de la retraite
44:53de millions de personnes. Dieu sait que nous avons mené une
44:55bataille, mais on n'a pas mené une bataille
44:57idéologique, on a essayé de mener une bataille sociale
44:59et réaliste. Et on verra
45:01comment les choses se présentent, parce que moi, je ne sais
45:03pas ce que sera la future Assemblée nationale,
45:05mais en tout cas, on mènera cette bataille.
45:07Moi, ce que je voudrais vous dire, dans le temps qui me reste,
45:09quand même, il faut que les gens le sachent. Si
45:11M. Marshall est élu, je lui souhaite bien du plaisir
45:13à défendre la Corse, s'il en a
45:15envie, s'il le peut, avec
45:17ses collègues. Le candidat
45:19du RN, territoire de
45:21Belfort, nous traite
45:23de la façon suivante. Quelques dizaines
45:25de milliers de skinheads, fromages de
45:27chèvre, nation,
45:29de nationalisme rance et ethnique.
45:31Et qu'il y a aussi des
45:33candidats du RN.
45:35D'abord, c'est pas intelligent
45:37de sa part, d'accord ?
45:39Ah oui, je peux vous le dire.
45:41Moi, je ne suis pas un skinhead de fromage de chèvre.
45:43D'accord, c'est vraiment
45:45pas intelligent de sa part, d'accord ?
45:47Je vous le confirme. Non, non, non.
45:49Et puis, je lui dirai devant. Ne vous inquiétez pas pour ça.
45:51D'accord ? Nous sommes corse avant tout.
45:53Et après, excusez-moi.
45:55Il y a une candidate qui a été prise en photo
45:57avec une casquette de la Waffen SS.
45:59Il y en a une autre qui a dit qu'elle n'était pas raciste
46:01parce que son gynécologue est juif.
46:03Elle a été désavestie.
46:05Non, non, non. On laisse tomber.
46:07Tony Cardi, regardez-moi.
46:09Il ne faut pas oublier qu'en 2022, nous avons eu
46:11un gynécologue à Bastia qui avait mis
46:13une pompe carte sur l'équivalent pour Marine Le Pen.
46:15Je ne l'accepte plus. Je ne suis pas candidat.
46:17Oui, un gynécologue. Oui, oui.
46:19Bon, et après, on parle de retraite.
46:21D'accord ? Mais il faut le savoir, ça.
46:23Des étrangers qui ont
46:25arrivé à 65 ans chez nous pour la première fois,
46:27qui n'ont jamais travaillé,
46:29qui n'ont jamais cotisé en France,
46:31vont percevoir 980 euros
46:33par mois et 1100-1600
46:35avec leur épouse. Et nous,
46:37nos corses qui sont à la retraite depuis longtemps,
46:39ils ne touchent même pas 600 euros par mois.
46:41Alors là, c'est d'accord, et moi, c'est de l'abus,
46:43et il faut que ça s'arrête. Allez, on arrive
46:45quasiment au terme de ce débat.
46:47Vous avez chacun une minute,
46:49enfin, en tout cas, une poignée de secondes
46:51pour tenter de convaincre. Allez, on commence par vous, Tony Cardi.
46:53Ah, par moi ? Bon, mais
46:55je vais vous dire que
46:57nous savons que
46:59quand la France a la fièvre,
47:01la Corse, elle est malade.
47:03Alors, aidez-nous
47:05afin de soigner la France
47:07et guérir la Corse.
47:09Voilà qui était concis. A vous,
47:11Michel Casselani. Nous sommes dans un monde dangereux.
47:13Je vous porte
47:15la garantie d'une présence
47:17à l'Assemblée nationale réfléchie et responsable.
47:19Nous sommes dans l'incertitude politique,
47:21seulement qu'on puisse dire, je vous porte la garantie
47:23de ne jamais déroger aux principes
47:25de démocratie et de liberté.
47:27Nous sommes dans une société en souffrance.
47:29Autant de gens peinent. Je vous porte la garantie
47:31d'une politique sociale solidaire.
47:33La Corse a besoin de progresser
47:35dans tous les domaines.
47:37On n'a eu aucune raison d'espérer
47:39qu'il y aura du bravo.
47:41Espérons que tous ensemble, nous pourrons faire
47:43comme nous l'avons toujours fait au mieux. Allez, réponse
47:45dimanche soir, fin de ce débat de la première
47:47circonscription de Haute-Corse. Merci,
47:49Michel Casselani. Merci, Tony Cardi.
47:51Merci à vous. De vous être prêté à l'exercice
47:53à trois jours du second tour.
47:55Un grand merci également, Henri Marianne,
47:57de m'avoir accompagné. Prochain
47:59et dernier débat RCFM Corse ce matin,
48:01celui de la deuxième circonscription
48:03de la Haute-Corse, Corté-Balagne.
48:05C'est demain à partir de 12h10
48:07sur RCFM, ABG.
48:09Allez.
48:11RCFM,
48:13élection législative.