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00:00Mais au-delà des affirmations, au-delà des chiffres qui sont sourcés, la preuve c'est que ces boulots ont toujours besoin de cette main-d'oeuvre.
00:08Parce qu'une fois qu'ils les ont régularisés, ils se cassent parce que c'est trop difficile.
00:12Alors comment on fait ? Concrètement, comment on fait ? On ne régularise plus ?
00:16Surtout pas, non, non, surtout pas.
00:17Pour certains métiers, par exemple, en Plaine-Orientale, pour cueillir des clémentines, qui cueille les clémentines ?
00:22Effectivement, on peut faire des exceptions. Faire venir mille Marocains qui s'y connaissent, bien entendu, on les paye correctement.
00:29Le smig, notre smig à eux, à nous, pas à eux, bien entendu, mais après ils rentrent chez eux, comme ça s'est toujours fait.
00:35Mais le problème en Corse, c'est que, en Corse et au général ailleurs, c'est que nous n'avons plus besoin, nous avons déjà 6 millions de chômeurs,
00:41on ne va pas encore importer des chômeurs.
00:43Parce que qui dit chômeurs ?
00:44Il y a un monsieur Fillon, il a dit que c'était 5.
00:465 de quoi ?
00:47Millions de chômeurs, donc vous avez pris un million à 24h.
00:49Non, entre 5 et 6 millions, vous savez là.
00:51Bah oui, on est pris un million près.
00:52Non, non, non, mais la catégorie A, B et C, on sait ce que c'est, d'accord ?
00:55Donc on élimine certaines personnes pour faire baisser les chômeurs.
00:57Bon, ça c'est un vieux discours, comme le faisait remarquer Marzi, c'est Georges Marchais qui le tenait.
01:02Même lui, même lui.
01:04Marchais qui était communiste.
01:06Vous entendez ce discours, cet argument, Michel Castellan, et vous qui êtes un économiste.
01:11Oui, c'est un sujet très important, vous savez très bien qu'il est au cœur de l'élection dans toute la France, pas qu'en Corse.
01:17Moi j'ai démissionné de la commission des finances pendant un mois, pour aller dans la commission spéciale immigration.
01:23Quand Gérald Darmanin a proposé.
01:25En fin d'année dernière.
01:26Oui, et j'ai travaillé, on a fait 58 heures de travail dans la commission.
01:30J'ai toujours défendu le double approche.
01:32Parce qu'on traite d'êtres humains, ici on ne traite pas de marchandises ou de traités commerciaux.
01:37Il faut une approche humaniste et il faut une approche réaliste.
01:40Humaniste, moi j'ai fait passer, et j'en suis fier, des amendements où on entendait...
01:44Et vous n'avez pas voté la loi, à la fin de 2018.
01:46Parce qu'elle avait été durcie exagérément.
01:50Le RN en revanche l'a votée.
01:53Strict minimum, parce qu'on aurait pu faire mieux.
01:56Vous avez voté.
01:58J'ai fait adopter des amendements pour soigner des gens.
02:02Pour ne pas enfermer des mineurs en centre de rétention.
02:04Pour ne pas imposer 7000 euros de caution à des étudiants trajets.
02:07Bref, mais j'ai aussi défendu le principe de réalisme.
02:10C'est vrai que la France a tout à fait le droit et le devoir même de maîtriser ses flux migratoires.
02:17C'est vrai quand il y a une OQTF qui est prononcée, il faut qu'elle soit exécutée.
02:20C'est vrai qu'il faut lutter contre le communautarisme qui est le contraire même du vivre en société.
02:25Est-ce que sur cette question, il n'y a pas eu déni ces dernières années ?
02:29Une part d'angélisme ?
02:31Écoutez, il y a une pression migratoire qui est considérable aux frontières de l'Europe.
02:35Vous le savez très bien.
02:36Et cette pression va augmenter.
02:38Donc c'est pour ça que je dis qu'il va falloir prendre...
02:40Il faut prendre des mesures.
02:41Il ne faut pas faire d'angélisme sur cette question.
02:43Mais de façon humaine.