Législatives 2024 : le débat de la 2nde circonscription de Haute Corse

  • il y a 3 mois
Finalement pas de triangulaire dans la seconde circonscription de Haute Corse, après le désistement de la candidafe RN en faveur de François-Xavier Ceccoli. Le candidat de droite a devancé, au premier tour des législatives, de 2.402 voix le député sortant Jean-Félix Acquaviva.

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Transcription
00:00R.C.F.M. Élections législatives.
00:06Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue pour ce quatrième et dernier débat R.C.F.M. Corse-Matin.
00:13Avant le verdict des urnes au second tour des élections législatives ce dimanche, nous terminons avec la seconde circonscription de la Haute-Corse,
00:21celle qui avait agité le scrutin il y a deux ans, mettant en difficulté le député sortant, le nationaliste Jean-Félix Acquahui,
00:27à qui il avait emporté de seulement 156 voix face à son challenger, François-Xavier Tchéco, le maire de Sainte-Juliane,
00:34ou patron des Républicains dans le département, est parti sans étiquette.
00:38On prend les mêmes et on recommence dans un tout autre contexte, la vague rassemblement national a submergé la Corse et le pays tout entier.
00:47Dans les trois autres circonscriptions, un candidat erraine est en finale, voire en tête.
00:52Ici, l'enjeu est différent, la candidat erraine qualifiée pour une triangulaire s'est désistée au profit de François-Xavier Tchéco,
00:59lui arrivé en tête cette fois-ci avec 15100 voix, 34,05% des suffrages, devant Jean-Félix Acquahui à 12698 voix, 28,63% des votes.
01:12Bonjour à tous les deux et merci d'avoir accepté ce débat.
01:17Pour l'animer, l'encadrer à nos côtés toute la semaine, aujourd'hui aussi, Henri Marianne, rédacteur en chef et directeur délégué de Corse Matin.
01:26Bonjour Henri.
01:27Bonjour Hélène.
01:28Jean-Félix Acquahui, François-Xavier Tchéco, Livre.
01:30Briguer donc cette seconde circonscription très étendue de Galeria-Gisonach, englobant tout l'intérieur de l'île, vaste territoire pour 67903 électeurs.
01:40Les enjeux locaux mais aussi nationaux, vos propositions et programmes, ainsi que les résultats du premier tour et leur analyse sont au menu de cette confrontation.
01:56François-Xavier Tchéco, Livre, vous êtes arrivé en tête dimanche dernier, lundi, avec un réservoir de voix potentiel important suite au désistement de Sylvie Jouart.
02:06Êtes-vous, comme l'a dit Gilles Simeone mercredi soir, le candidat de Marine Le Pen ?
02:10Absolument pas. Je crois qu'aujourd'hui, Gilles Simeone, il rentre dans des discussions qui dépassent le cadre d'une simple élection.
02:18Bon, je peux le comprendre, c'est sans doute la première pierre à son édifice qui s'écroule, donc il va utiliser tous les moyens, il va dire toutes les choses.
02:25Mais je ne suis pas du tout le représentant de Marine Le Pen, je suis le représentant de ma famille politique.
02:29Et simplement, pour des raisons que nous évoquerons peut-être, le Rassemblement national a décidé de retirer sa candidate qui, je le rappelle, avait déjà dit lors du premier débat que, de toute façon, elle voterait pour moi.
02:39Jordan Bardella, sur France 2, a dit qu'il y a un candidat qui s'est retiré après un accord passé. Est-ce que c'est ce qui s'est passé ?
02:46En tout cas, ce n'est pas ma circonscription que ça concerne, donc je ne sais pas ce qu'a dit M. Bardella exactement.
02:50Il a parlé d'accords locaux pour élargir sa majorité, on a compris que c'était son but.
02:54Voilà, alors je ne sais pas de quels accords locaux il passe, mais ce n'est pas le mien.
02:57Ce n'est pas votre cas. Si vous êtes élu, pour finir la clarification, François-Xavier Tchécolle, il vous siégerait avec votre famille politique, vous l'avez dit. Est-ce que vous voterez pour la confiance à un gouvernement Bardella ?
03:08Alors d'abord, je siégerais pour ma famille politique, bien évidemment, comme je l'ai toujours dit, c'est au moins la dixième fois que je le répète, mais effectivement, je resterai dans ma famille politique.
03:16Ensuite, la confiance pour M. Bardella ou la confiance pour M. Mélenchon, quand on regarde la Lune du Figaro aujourd'hui, on s'aperçoit que c'est plutôt le président de la République et l'extrême gauche qui sont en piste
03:26pour diriger la France. Moi, je vous répondrai de manière très responsable. Avant de vous répondre avec qui et à qui je donnerai ou pas mon vote, j'attendrai de savoir aujourd'hui qui va diriger vraiment la France.
03:38Que ce soit, par exemple, la gauche unie au président de la République ou que ce soit l'extrême droite.
03:44Mais vous comprendrez aisément qu'avant le discours de politique générale, avant toutes ces choses, on est quand même des gens responsables. Il faut savoir exactement ce qui va se passer.
03:51Jean-Philippe Sacoyeu, vous avez expliqué tout au long de cette campagne vouloir reformer le groupe Lyott. Ce n'est pas gagné en cas d'élection, sans possibilité de reconstituer ce groupe.
04:01Et même si c'est le cas, est-ce que vous pensez que cette coalition très hétéroclite dont on commence à parler et qui se dessine au niveau national est la solution face au RN ?
04:11Moi, je vais être très clair. Nous avons toujours dit que nous constituerions un groupe indépendant. Nous l'avons déjà fait et prouvé en 2017.
04:19Un groupe constitué de centristes libéraux, de sociodémocrates. Je pense évidemment à Charles de Courson, Bertrand Pancher, Christophe Néguelen, mais aussi à Béatrice Descamps, qui était une proche de Jean-Louis Bourleau.
04:28Des sociodémocrates. Et nous allons essayer de le reconstituer avec des députés d'outre-mer. Donc un groupe indépendant qui n'a jamais tendu la main de manière, je dirais, trop proche à Jean-Luc Mélenchon, contrairement à ce que l'on pense.
04:39Puisque je vais être très clair, nous avons discuté avec tout le monde. Nous avons discuté avec le MoDem. Nous avons discuté avec des Républicains. Nous avons discuté avec, évidemment, d'autres groupes.
04:47Nous étions un groupe d'opposition à la majorité présidentielle. Nous le resterions si nous étions encore élus, clairement. Et pour rentrer dans le détail, parce que je pense que c'est un moment important.
04:56On vit une crise structurelle. Moi, je ne suis pas là pour faire, et François-Xavier le sait, je n'attaquerai jamais les personnes, ni même de polémiques, mais il faut quand même qu'on clarifie les choses sur le sujet de la possibilité que l'extrême droite arrive au pouvoir.
05:08Alors, premièrement, je ne mets pas tout le Front Populaire de la même façon qu'au Rassemblement National en termes de valeurs. Pour moi, les communistes, pour lesquels, par exemple, appelle à voter Xavier Bertrand ou d'autres, qui sont des partis qui ont fait la résistance, qui ne sont pas pour le communautarisme islamiste, sont respectables, même si je ne partage pas leurs idées.
05:28Par contre, je suis, aujourd'hui, totalement opposé à ce qu'est Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre. Ça, c'est une évidence. Je le dis clairement.
05:34Je crois que c'est évident, y compris à gauche.
05:36Y compris à gauche, mais je parle pour moi, parce que c'est moi qui suis candidat à cette élection. C'est important de le dire, premièrement. Deuxièmement, il y a la probabilité que le Rassemblement National arrive au pouvoir. Nous sommes, en ce qui nous concerne, totalement opposés à l'état-major du Rassemblement National.
05:52Nous prenons en compte le vote de contestation dans les urnes. Il faut le prendre en compte sociétalement. Et je pense que tous les candidats doivent le prendre en compte. Il y a eu un vote contestataire lié à des situations de précarité, lié à des messages donnés qui ne sont pas forcément un message d'adhésion au Rassemblement National.
06:06Il y a des thèmes qui font peur. Il faut y répondre. Mais l'état-major, lui, a une politique qui est contre nos valeurs et contre ce que nous portons pour la Corse.
06:14Je voudrais revenir sur un point important qui est de clarification. Ce n'est pas Mme Jouard qui s'est désistée. D'ailleurs, François-Xavier vient de le dire. C'est le Rassemblement National à Paris qui a décidé de faire retirer Mme Jouard, qui, elle, était surprise de son retrait.
06:28Donc, déjà, je pense que les électeurs du Rassemblement National à cette conscription doivent se sentir trahis parce que c'est un vote démocratique qui a fait que Mme Jouard se trouvait au second tour. Premier élément.
06:38Deuxième élément, ça fait partie uniquement des trois cas de désistement dans une triangulaire où le Rassemblement National décide, et vous avez cité Jordan Bardella qui s'est exprimé hier, de retirer quelqu'un pour soutenir quelqu'un d'autre.
06:50C'est factuel ce que je dis. On peut le vérifier. Moi, je ne suis pas là pour tout simplement. Dans ces cas-là, Jordan Bardella dit, c'est lui qui parle, ce n'est pas moi, que c'est en raison d'accords pour élargir sa majorité. Deuxième élément de clarification à obtenir.
07:04Et troisième élément, François-Xavier Tchicol a dit recevoir ce soutien de manière heureuse. C'est le terme évoqué.
07:13Oui, mais quand les électeurs veulent voter pour moi, je ne cadre pas les électeurs.
07:17Vous êtes contre les états-majors ?
07:19Oui, évidemment, sauf que c'est l'état-major qui donne quittude à François-Xavier Tchicol, ce n'est pas les électeurs. Les électeurs, on verra dimanche.
07:25Vous parlez aux électeurs ?
07:27Exactement, sauf que c'est l'état-major qui décide d'être faiseur de roi. C'est Marine Le Pen et Jordan Bardella.
07:33Ils peuvent s'exprimer quand même.
07:35Je termine le propos, ensuite vous répondrez.
07:37Chacun a commencé de manière assez écoutable.
07:39J'ai eu une question très courante.
07:41Ça déroule depuis cinq minutes.
07:43Je termine mon propos, c'est les journalistes qui guident l'émission.
07:47Justement, François-Xavier Tchicol, certains de vos électeurs, dont parle Jean-Félix Akouabi, pourraient être déçus de ce ralliement accepté de manière heureuse.
07:55Je souhaite dire à M. Akouabi que quand M. Cardi, l'ancien candidat du RN, a dit il y a quelques semaines qu'il vous soutenait.
08:03Je n'ai pas entendu de cri ou d'éberlument de votre part disant que vous ne pouvez pas accepter les voix du RN, même s'ils viennent d'un candidat.
08:11On se trouve depuis les candidats maintenant.
08:13Voilà, donc si vous voulez, à un moment donné, on ne peut pas choisir ses électeurs en fonction de savoir s'ils votent ou pas pour vous.
08:19Jusqu'à présent, la communauté de destin qui vous était si chère.
08:23M. Simeoni, quand ces gens-là votaient pour vous, ils étaient les bienvenus.
08:28Peu importe qu'ils soient du continent, portugais ou maghrébins, et ces gens-là étaient les bienvenus parce qu'ils votaient pour Femmouagoursk.
08:35Aujourd'hui, du moment que certains, déçus par plein de choses, alors je ne vais pas rentrer dans le débat de la déception.
08:42Mais vous n'avez pas peur de décevoir votre base ?
08:44Vous pouvez, sincèrement, laissez-moi. Ils étaient prêts pendant cinq minutes sans être interrompus.
08:47Vous avez bien déroulé au début aussi.
08:49Non, non, je n'ai pas du tout déroulé, ça a duré deux secondes.
08:51Je vous disais très simplement, à un moment donné, M. Aquavive, la déception était à la hauteur des attentes.
08:56Aujourd'hui, vous avez déçu.
08:58Et qui plus est, vous avez tenu, pas vous directement, mais M. Simeoni et le maire de Bastia, des propos très durs dans des mythiques contre le RN.
09:06Donc après, vous vous étonnez qu'au bout d'un moment, après des propos très durs d'une part,
09:10et de deux, la candidate du Front de Gauche, qui a quand même appelé immédiatement à voter pour vous,
09:16dont on le sait que, quelque part, elle représente aussi les couleurs, je termine, de M. Mélenchon.
09:21Même si, aujourd'hui, vous avez l'air d'avoir pu vous connaître. C'est assez marrant, d'ailleurs, comme ça change.
09:24Dans votre circonscription, rappelons que c'était la candidate écologiste.
09:26Oui, mais elle représente quand même, dans le fait qu'elle était téléviste, la famille mélenchoniste.
09:32Donc, ce que je veux dire par là, c'est qu'à un moment donné, peut-être que le RN aussi peut réagir en disant,
09:36finalement, on a des gens qui nous attaquent sans arrêt et qui sont soutenus par les mélenchonistes.
09:40Et on peut, à ce moment-là, moi, c'est la seule chose que je dis.
09:42Jean-Félix Lacroix, est-ce que vous comptez sur les déçus de François-Xavier Chicole ?
09:45Je vais quand même arrêter. C'est un point de clarification qui est très important.
09:48Mme Jouard ne s'est pas retirée de par elle-même. Ce n'est pas elle qui a appelé à voter François-Xavier Chicole.
09:52Ça serait un élément différent. Là, ce que l'on critique, et ce qui est très important,
09:56c'est que c'est Marine Le Pen et Jordan Bardella de Paris qui décident d'introniser un candidat.
10:02Ça n'a rien à voir avec un candidat de gauche ou d'extrême droite qui se retirent pour appeler un candidat lorsqu'il était en lice,
10:08sachant que Mme Jouard devait être en lice.
10:10Je pense que vous avez réglé vos querelles d'état-major.
10:12Ce n'est pas une histoire d'état-major, c'est très important.
10:14Les milliers d'électeurs qui ont voté pour Mme Jouard.
10:16Mais je vais terminer mon propos parce que vous ne me coupez pas, M. Chicole.
10:19Vous me coupez sur les plats à l'instant.
10:21C'est un état-major qui décide d'en haut de Paris de manière verticale et centraliste.
10:25Il n'y a que trois cas en France.
10:27Et il le dit, il veut élargir sa majorité.
10:31Je constate que la famille politique de François-Xavier Chicole,
10:35vous avez François-Xavier Bellamy qui, au deuxième tour des élections, dit qu'il faut voter RN.
10:39Il penche vers l'extrême droite.
10:41Vous avez de l'autre côté Xavier Bertrand,
10:43vous avez Xavier Bertrand,
10:45vous avez Xavier Bertrand, Dominique Villepin,
10:47Dominique Villepin, Xavier Bertrand et d'autres qui appellent à voter.
10:50Au contraire, c'est moi, M. Arcavide.
10:52Moi, c'est moi.
10:54Je voudrais que vous me laissiez parler.
10:56Moi, je vous laisse parler.
10:58Donc, vous avez dans la famille LR un éclatement de tendance.
11:01Je constate qu'à ce stade, aujourd'hui,
11:03François-Xavier Chicole a dit oui au fait que
11:07Bardella et Le Pen l'intronisent.
11:09Je ne sais pas quelle est sa position sur, par exemple,
11:13Xavier Bertrand qui risque la purge,
11:15qui risque la purge,
11:17parce qu'il a osé dire qu'il fallait un arc républicain différent,
11:19comme Dominique Villepin d'ailleurs,
11:21voire même Édouard Philippe qui appelle à voter communiste.
11:23Donc, on voit bien que dans ce cadre-là,
11:25dire je vais siéger ma famille politique,
11:27c'est soit on va vers la tendance Bellamy et donc,
11:29on colle à l'extrême droite.
11:31Ce n'est pas notre choix, mais c'est un choix très important.
11:33En ce qui nous concerne,
11:35il n'y a pas de différence entre les électeurs, vous avez raison,
11:37les Etats-majors. Les électeurs, il faut les prendre en compte.
11:39Mais là, ce qui se passe de Paris,
11:41c'est des calculs et des combinations.
11:43Mais est-ce que ça marche encore ?
11:45On verra, parce qu'il y a beaucoup de consignes.
11:47Nous avons évidemment beaucoup de troubles qui remontent sur le terrain.
11:49En ce qui me concerne,
11:51je n'ai pas reçu de Paris
11:53d'intronisation, ni de LFI,
11:55ni du PS, ni de qui que ce soit.
11:57C'est une candidate.
11:59Publicement, je ne l'ai pas reçue et je le dis clairement.
12:01Ici, c'est une candidate qui s'est retirée,
12:03qui ne pouvait pas se présenter, de toute façon, contrairement à Mme Jouard,
12:05et qui a appelé à voter comme d'autres candidats.
12:07C'est une situation totalement différente.
12:09Je rappelle que Mme Mouchou,
12:11qui a reçu le soutien de Mme Le Pen
12:13et de M. Bardella au deuxième tour,
12:15qui est une candidate horizon,
12:17a refusé
12:19le soutien de Mme Le Pen
12:21et de M. Bardella en disant que c'est les électeurs qui choisissent.
12:23Elle a refusé en disant que je combats à l'extrême droite.
12:25Ce n'est pas le propos, malheureusement.
12:27On verra ce que vous dites aux électeurs,
12:29mais si Mme Sanchez était arrivée
12:31en triangulaire et c'était d'exister à votre profit,
12:33est-ce que vous auriez considéré que c'était une intronisation de Mélenchon ?
12:35Si ça avait été une décision parisienne,
12:37j'aurais dit ce que je vous dis.
12:39Je ne suis pas d'accord pour que M. Mélenchon soit Premier ministre.
12:41Pourquoi Mme Sanchez décide sans que
12:43M. Sanchez soit majorité solidaire ?
12:45Si LFI avait dit de la même façon,
12:47comme m'a dit M. Bardella hier
12:49au journal télévisé de France 2,
12:51de sa tour parisienne, bien verticale,
12:53c'est moi qui décide de tout, parce que c'est ça le problème,
12:55y compris en trahissant les électeurs du premier tour.
12:57J'aurais dit mon propos,
12:59mais je ne suis pas d'accord pour que
13:01M. Mélenchon soit Premier ministre.
13:03M. Bellamy a dit ceci,
13:05au second tour, si un candidat RN
13:07fait face à un adversaire Front Populaire,
13:09bien évidemment ce sera
13:11un bulletin d'extrême droite dans l'urne.
13:13Très exactement.
13:15M. Bellamy a déjà répondu qu'il s'était trompé.
13:17C'est lui qui le dit, c'est pas moi.
13:19Moi je voudrais quand même dire quelque chose.
13:21Aujourd'hui, M. Acquavive, il fonctionne
13:23comme l'objectif territorial depuis des années.
13:25Quand les électeurs votent pour lui, tout va bien,
13:27il y a des élections d'originaires et autres.
13:29Je répète, quand M. Cardi a annoncé publiquement
13:31qu'il vous soutenait, vous n'avez pas eu un mot pour dire
13:33je refuse ce soutien.
13:35Donc vos histoires,
13:37ce n'est pas l'état-major parisien qui se met d'accord
13:39avec M. Bellamy.
13:41Je peux finir s'il vous plaît ?
13:43Moi ce que je remarque, M. Acquavive,
13:45c'est que vous êtes un opportuniste.
13:47Comme M. Miller a parlé à M. Mélenchon.
13:49Vous avez un petit peu raison.
13:51Mais bien sûr que j'ai raison.
13:53Vous êtes un opportuniste en vérité.
13:55Quand c'était Mélenchon qui faisait l'appui et le bloc au temps du gouvernement,
13:57vous étiez mélenchoniste
13:59compatible, voire
14:01gouvernement compatible. Aujourd'hui, vous voyez
14:03le vent tourner, vous vous dites, attendez, comment je vais faire ?
14:05Je termine, pendant que j'ai peur, regardez mon
14:07strapontin s'il vous plaît, M. Acquavive.
14:09Personne n'est dupe.
14:11La politique de M. Simeoni sur les nouveaux
14:13arrivants et le reste, tout le monde la connaît.
14:15Les communautés de destin. Le problème, encore une fois,
14:17c'est que les gens ne sont pas dupes comme vous.
14:19Aujourd'hui, vous essayez de faire croire aux gens que vous êtes rentré
14:21dans une discussion pour sauver la Corse.
14:23Pas du tout, c'est pour sauver votre strapontin.
14:25C'est tout ce qui vous intéresse.
14:27Et les gens le savent. Alors, c'est sûr, ça vous permet,
14:29bon, je pense qu'on parlera d'autres choses à un moment donné,
14:31mais ça vous permet de focaliser le débat là-dessus
14:33pour masquer, justement, à un moment donné,
14:35le bilan catastrophique qui est le vôtre.
14:37Alors, François-Xavier Tchécolle, il fait allusion
14:39à ce front local qui s'est
14:41constitué, en effet, pour
14:43reconduire les sortants
14:45qui va de la gauche à Laurent Marquand,
14:47en passant par la famille nationaliste,
14:49toute la famille nationaliste.
14:51Est-ce que ce n'est pas un petit peu tard ?
14:53Écoutez, moi, je suis très clair dans cette élection.
14:55Je soutiens Paul-André Colombagne
14:57face à M. Filogne.
14:59Je soutiens Michel Castellagne face à un
15:01candidat inconnu, M. Marchal, qui se fait représenter
15:03par un suppléant aux élections.
15:05Je soutiens Laurent Marquand,
15:07je lis, sans problème,
15:09face au candidat du
15:11Rassemblement national.
15:13Et je suis très clair
15:15sur cette question.
15:17Un des éléments importants de cette élection,
15:19c'est que M. Tchécolle ne soutient pas
15:21Michel Castellagne face au Rassemblement national,
15:23ne soutient pas M. Colombagne face à
15:25M. Filogne et pour cause, parce que c'est
15:27M. Filogne qui intervient, et
15:29a d'abord dit, je laisse les acteurs libres,
15:31c'est Viesti qui le dit, c'est pas moi,
15:33pour Laurent Marquand, avant de dire je soutiens
15:35Laurent Marquand. Si ça, ça concourt
15:37pas à un problème d'ambiguïté,
15:39d'ambiguïté, alors que nous vivons une crise
15:41grave, historique, importante,
15:43je reviens à la réalité politique.
15:45M. Tchécolle, vous n'avez toujours resté au sous-temps de la République.
15:47Vous n'étiez pas militant.
15:49Vous êtes allélu parisien aux chaussures de luxe.
15:51Le quart-pente, les travilles,
15:53vous n'avez jamais mis les pieds sur le terrain.
15:55Vous n'étiez jamais là,
15:57ni pour les bourrouges, ni pour l'argenté,
15:59ni pour lutter contre la spéculation
16:01fondamentale, vous n'étiez pas là.
16:03Nous avons vu vos résultats.
16:05Vous n'étiez pas, et tout le monde le sait.
16:07Je reviens sur ce propos.
16:09Ça, c'est un élément de clarification.
16:11C'est un élément de clarification et le décor s'entend.
16:13On est d'accord qu'il arrive au second tour, Hélène faisait référence, je pense, au premier tour et à la division nationaliste.
16:19Est-ce que les années passées ne vous ont pas éloigné de vos électeurs, ces guerres intestines ?
16:24Je crois que le fait nouveau de cette élection, c'est surtout...
16:26Ils ont laissé s'installer le RN, le fait nouveau.
16:28Je crois que le fait nouveau, c'est l'élection du RN, ça je crois que tout le monde en convient.
16:31Mais les divisions y ont peut-être contribué.
16:35Si vous voulez que je m'exprime, je m'exprime.
16:39D'autres adversaires dans d'autres mairies, y compris des adversaires politiques,
16:44étaient étonnés de voir arriver dans leur mairie des personnes qui votaient RN.
16:47Donc ça ne concerne pas que la majorité territoriale.
16:49Ils étaient étonnés dans leur mairie, où ils avaient une maîtrise électorale et politique,
16:52de voir arriver en file indienne des gens qui votaient RN.
16:55Donc ça allait bien au-delà de la question locale.
16:57On sait très bien que les gens votaient RN pour voter Jordan Bardella, c'est une réalité,
17:01puisque malheureusement il y a la question des candidats qui s'est posée dans cette élection,
17:04leur réalité d'enracinement ou pas sur les territoires.
17:07Je m'arrêterai là.
17:08Et c'était plus un message parisien lié au débat français,
17:11notamment au rejet du président Macron, c'est une réalité,
17:14qu'une question locale.
17:15Vous l'avez dit vous-même, on n'était pas...
17:17Et ça, évidemment, c'est un fait nouveau.
17:19Nous devons le prendre en compte à deux niveaux.
17:20Il y a un dégagisme de Macron, mais pas de Siméon.
17:22Écoutez, je crois qu'à un moment donné, dire que c'est un vote anti-Siméon,
17:26les gens qui sont de la RN, pose leur question, vous verrez que non.
17:28Oh, mais que si.
17:29Non, vous savez que non.
17:31Je sais que si.
17:32Vous savez que ce vote a eu lieu en France de la même façon, en Corse de la même façon,
17:35et d'ailleurs, il y avait une exception.
17:38Les explications ne sont peut-être pas les mêmes.
17:41Il y avait des centaines de personnes qui n'ont pas voté pour eux.
17:43Les explications ne sont peut-être pas les mêmes en fonction du territoire.
17:46En ce qui nous concerne, nous faisons la différence entre des gens qui votent
17:53parce qu'ils ont donné un signal.
17:54Et ça, ce signal, la responsabilité, on doit le prendre en compte.
17:56Clairement, on doit le prendre en compte.
17:58Puis le score, c'est un très gros signal, quand même.
18:00Oui, mais c'est un signal, évidemment, qu'il faut prendre en compte.
18:02Mais il n'y a pas que nous qui devons le prendre en compte.
18:04Parce que je rappelle quand même, puisque M. Tchikolik, c'était une sanction,
18:07que parmi les soutiens de M. Tchikolik, il y a M. Santigne.
18:09M. Santigne, il devait recevoir une Légion d'honneur par M. Darmanin.
18:11Donc le maire de Calais, il devait recevoir une Légion d'honneur.
18:15Ravidement, il s'est fait roussard.
18:17C'est-à-dire qu'il était Darmanino-compatible.
18:19Arrêtez de mettre le rétroviseur.
18:21Ça fait dix ans que vous êtes au pouvoir.
18:23Vous êtes ridicule.
18:24Des gens qui étaient là, dans la Macronie libérale, qui les soutenaient,
18:27qui font le saut d'accepter aujourd'hui le soutien de Jean-Marc Bardella.
18:30Quand on sait que M. Santigne n'a pas été invité à l'Élysée à partir de là.
18:33M. Santigne n'a pas été invité à l'Élysée parce que M. Simard, il s'est opposé.
18:37Alors, on n'est pas là pour parler d'enjeu.
18:39Vous qui refusez de porter...
18:41Mon grand-père était blessé de guerre.
18:42Vous qui refusez de porter...
18:43Mon grand-père était blessé de guerre.
18:44Vous refusez de porter...
18:45Vous n'allez pas sur ce terrain-là.
18:46Vous n'allez pas sur ce terrain-là avec moi.
18:48C'est vous qui croyez...
18:50Vous refusez de mettre...
18:52Vous refusez de mettre...
18:54On n'entend plus rien.
18:58Vous parlez à vos électeurs.
19:02On n'entend plus grand-chose, s'il vous plaît.
19:05C'est pour ça que vous avez échappé à beaucoup de choses.
19:07C'est pour ça que vous avez échappé à beaucoup de choses.
19:09S'il vous plaît, vos électeurs à qui vous vous adressez ne comprennent plus rien.
19:13Cherchez des excuses.
19:15Cherchez des excuses.
19:17On parle à vos électeurs.
19:19S'il vous plaît, revenons au débat.
19:22On va finir cette discussion à l'intérieur.
19:25Reparlons à nos auditeurs, s'il vous plaît, et à vos électeurs.
19:28François-Xavier Tchécolli, on parlait des électeurs du RN de ce vote.
19:32Il n'est pas d'adhésion.
19:33Pour vous, c'est du dégagisme ?
19:35C'est un vote sanction.
19:36Comme sur le continent.
19:37Monsieur, vous vous rendez compte que M. Aquavive nous parle de M. Santini
19:40qui était élu jusqu'en 2010.
19:42Mais on croit rêver.
19:43Ça fait dix ans qu'ils sont au pouvoir.
19:45Et il nous ferait croire presque que ce sont les challengers.
19:47Ils ont échoué en tout.
19:49Ils ont échoué sur l'accession à la propriété.
19:50Ils ont échoué sur le pouvoir d'achat.
19:52Ils ont échoué sur la sécurité.
19:54Ils ont échoué sur les transports.
19:56Il y a deux ans, vous me disiez que vous nous alliez nous sortir une voie
19:58pour l'accession à la propriété.
19:59M. Aquavive, on l'attend toujours.
20:01Votre loi sur le problème du foncier.
20:05La loi sur votre compagnie maritime, on l'attend toujours.
20:08Finalement, vous avez déçu tout le monde.
20:10Mais vous en rajoutez une couche, maintenant.
20:12C'est que vous avez déçu aussi parce que finalement, vous utilisez des méthodes
20:15que vous aviez commencé à utiliser.
20:17Le planisme, il suffit de voir votre directeur général adjoint à la collectivité
20:21qui se permet de faire un poste tout en étant en poste lui-même.
20:25L'aide aux communes, je viens d'en parler.
20:27Finalement, mais qu'est-ce qui s'est passé ?
20:29Vous êtes sanctionné par les vôtres aussi.
20:31Parce que les accords de 2021, l'échec de 2021, c'est de votre faute.
20:35C'est vous qui avez trahi les nationalistes.
20:37C'est vous qui avez foulé aux pieds les accords.
20:39Et vous voudriez qu'aujourd'hui, ces gens-là vous pardonnent
20:42alors que le seul but, c'est de sauver votre place.
20:44Ça ne dut personne.
20:46Pour finir sur l'explication de ce vote, de cette vague erraine,
20:50au sort du premier tour, vous m'avez dit qu'il s'agit d'une colère, bien sûr,
20:55mais aussi d'un phénomène de résidentialisation,
20:58un phénomène finalement sociologique.
21:01Dans beaucoup de nos petits villages de l'intérieur,
21:04la résidentialisation, l'immigration, on y viendra aussi.
21:08Ce n'est pas vraiment le premier problème.
21:11Pedra Zeren, Foudic, Sarah Evimo, Kana Liouard, pour ne citer qu'eux,
21:16ils ont placé en premier l'ERN.
21:19Je vais revenir sur des points développés, s'il vous plaît.
21:22Madame Hélène, vous ne pouvez pas laisser passer ce qui a été dit
21:24sans qu'il y ait une réponse démocratique.
21:25Vous pouvez répondre.
21:26Voilà, je vous remercie.
21:27Sur la question du clientélisme, sous notre mandature,
21:30on a aidé toutes les communes, qu'elles soient de droite, de gauche
21:34ou nationaliste, et l'ensemble des services hommes et femmes
21:37qui sont derrière les élections, qui restent des fonctionnaires
21:40ce sont des hommes et des femmes qui sont atteints
21:42lorsqu'on parle de clientélisme parce qu'elles aident
21:43dans leur rayon de territoire tout le monde.
21:45Et je mets à défaut quiconque de démontrer que lorsqu'il est
21:48de droite, de gauche ou opposé à moi-même,
21:50il n'a pas ses aides, c'est faux.
21:52Y compris que j'entends certains propos dans les meetings
21:54de certains maires sur lesquels on a fait pression,
21:56ce qui est totalement faux.
21:57On peut amener des preuves quand ils le veulent,
21:59où ils le veulent, chiffrées.
22:00Non seulement les aides ont été augmentées,
22:01mais tout le monde y a droit.
22:03Monsieur Tchicol, comme n'importe qui d'autre, et c'est normal.
22:05C'est notre politique.
22:06J'ai été maire, moi, de l'autre.
22:07Si ce n'était pas le cas, il fallait que je fasse
22:08des conférences de presse pour avoir les aides à l'eau
22:11dans une commune de 1000 mètres latitude avec 150 habitants.
22:14Aujourd'hui, ça a changé.
22:15Fort heureusement, on a les arguments d'Estrade
22:17et puis il y a la réalité.
22:18Quant aux fonctionnaires en question,
22:20le fonctionnaire en question a donné un point de vue personnel,
22:22qui est le sien.
22:24Ce n'est pas la mer à boire.
22:25Néanmoins, il a commis une erreur et il fait l'objet,
22:28dès ce matin, d'une enquête administrative
22:30et d'une sanction de suspension, ce qui prouve bien.
22:33Il est suspendu ?
22:34Oui, ce qui prouve bien.
22:35C'est lui-même, d'ailleurs, dans un communiqué.
22:36C'est ce qui prouve bien que nous sommes dans l'équité
22:38en ce qui nous concerne.
22:40Donc, là-dessus, clientélisme et équité restent la règle.
22:43Et pourtant, c'est un individu que vous connaissez et d'autres
22:46qui ne méritent pas d'aller trop loin dans le procès
22:48parce que c'est quelqu'un avec d'autres,
22:49je pense aux femmes et aux hommes qui l'accompagnent,
22:51qui va dans tous les territoires, pour toutes les communes.
22:53Corté, par exemple, qui est avec vous, au sens de la mairie,
22:56et qui pourtant a été aidé normalement.
22:58L'aéroport de Calvi, que nous avons aidé à 11 millions d'euros,
23:00c'est Calvi.
23:01Et d'autres communes rurales que je pourrais citer,
23:03qui ont droit au fonds de montagne,
23:04qui ont droit à l'adressage, qui ont droit à des tas d'aides.
23:06Et les fichiers sont publics pour le fonds de montagne,
23:09pour le fonds de solidarité territoriale,
23:10pour l'aide aux communes.
23:11Donc, ce procès-là, on ne peut pas l'accepter.
23:13On peut regarder tout le monde les yeux dans les yeux,
23:15tranquillement les yeux dans les yeux.
23:17Ensuite, ça, c'est pour la précision du DGA en question.
23:20Donc, je ne serai pas celui qui hurlerait avec les loups.
23:23Et il y a une procédure en cours, donc, contradictoire.
23:25Nous l'avons décidé nous-mêmes.
23:27Et personne ne nous a mis la main sur les poules pour le décider.
23:30Donc, ça, c'est un premier point.
23:31Quant à la question de nos échecs respectifs,
23:34je crois qu'à un moment donné, il faut être...
23:36Nous ne sommes pas dans une territoriale, je l'ai dit,
23:38nous sommes législatives.
23:39Néanmoins, je vais parler...
23:40Je vais parler quand même...
23:41Oui, mais je suis obligé de répondre à des choses,
23:42quand même, de manière factuelle, pour les causes.
23:44Donc, à un moment donné, il faut être clair.
23:47Aujourd'hui, nous avons un ancien président de la République
23:50qui n'est plus au pouvoir, c'est vrai,
23:51mais qui, à une estrade, dans un meeting, dit
23:53« On s'en fout du programme. »
23:55Ce qui compte, c'est de faire tomber, je cite,
23:58c'est de faire tomber à quoi vivre pour faire tomber Simeone.
24:00Donc, ce sont des termes guerriers, agressifs.
24:02Moi, je n'emploie jamais ce genre de termes guerriers
24:05contre des personnes, jamais.
24:06Deuxièmement, M. Santini, qui nous écoute,
24:08qui nous écoute, j'espère, pour lui, qui nous écoute,
24:10c'est celui qui nous laisse 100 millions d'euros de dettes
24:11de la Corsica-Félix qu'on a payé aujourd'hui.
24:13C'est celui qui nous a laissé 350 millions d'euros
24:15de trains qui ne sont jamais arrivés.
24:17C'est celui qui nous a laissé 2 tiers de la dette actuelle.
24:21800 millions d'euros de la dette actuelle.
24:24Voilà pour mettre les points sur le « i » et les parts sur les « t ».
24:27Sur ce propos-là, je ne pouvais pas laisser passer
24:29ce genre de choses.
24:30Et comme on ne s'en fout pas du programme, on y passe.
24:41Alors, j'ai essayé d'en parler à la fin de cette partie
24:44concernant les préoccupations des Corses,
24:45jusque dans les plus petits villages.
24:47En effet, le thème de prédilection du RN,
24:49qui dans certains d'entre eux a fait tomber,
24:51là on le sait, c'est l'immigration.
24:52Ça a pris beaucoup de place dans cette campagne.
24:55François-Xavier Ceccoli, vous l'avez dit bien avant
24:58ce fameux désistement, vous, vous revoteriez
25:00pour la loi immigration telle qu'elle.
25:02C'est la préoccupation de vos électeurs ?
25:04On vous en parle vraiment sur le terrain ?
25:06Bien sûr.
25:07Aujourd'hui, les sujets les plus importants, bien sûr,
25:09alors il y a le local et le national.
25:11Il faut faire la différence.
25:12Les sujets les plus importants au niveau local,
25:14c'est par exemple la santé.
25:15Aujourd'hui, on assiste à une fracture terrible
25:17entre le nord et le sud.
25:18Nos amis ajaxiens ont une chance d'avoir un hôpital
25:19ultramoderne, une clinique.
25:20Et nous, malheureusement, nous continuons
25:21avec ce vieil hôpital.
25:22C'est le pouvoir d'achat.
25:23Mais quand vous parlez plutôt du niveau national,
25:25l'immigration et l'insécurité, c'est un sujet majeur.
25:28Vous voyez ?
25:29Alors oui, parce qu'il faut de l'immigration,
25:32mais il faut de l'intégration.
25:33Donc c'est une question de pertinence et de dosage.
25:35Il faut que les choses se fassent bien.
25:36Vous savez, on a des populations qui sont aujourd'hui
25:38en grosse déshérence.
25:39On n'a pas, et vous avez raison de le dire,
25:41ces problématiques en Corse aujourd'hui,
25:43mais les gens ont peur qu'elles arrivent.
25:45Et petit à petit, vous l'avez dit aussi,
25:47le RN, personne ne le voyait en Corse.
25:49Et finalement, il est là.
25:50C'est tout sur son argument.
25:51Ce n'est pas encore notre problème,
25:52mais ça pourrait le devenir.
25:53Mais c'est la vérité.
25:54C'est ce que disent les candidats.
25:55Je termine juste pour ça.
25:56Et comme vous savez que 88% des atteintes
25:58à la personne en région parisienne
26:00sont l'œuvre des étrangers.
26:01Oui, mais en plein oriental.
26:02Vous pouvez le mettre sous le tapis ou l'écouter.
26:04Mais faisons en sorte que ça n'arrive pas
26:05en plein oriental.
26:06Mais est-ce que les gouvernements successifs,
26:08notamment ceux de votre famille politique à droite,
26:10ont été dans le déni sur les questions d'immigration ?
26:13Nicolas Sarkozy, en 2007, est largement élu.
26:15Il a une majorité écrasante à l'Assemblée.
26:17Au Sénat, il a les grandes villes de France.
26:19Il a 17 ou 18 régions sur 22 à l'époque.
26:22Ce n'est pas une forme de déni, de démission.
26:24Non, mais je crois que vous avez raison de dire ça.
26:26C'est-à-dire que depuis 17 ans,
26:27ça fait quand même vieux déjà maintenant.
26:28Et à l'époque, on n'a pas forcément su,
26:30en tout cas pas moi,
26:31mais effectivement M. Sarkozy, régler ce problème.
26:33Peut-être qu'il a été sous-estimé.
26:37Et je pense que malheureusement,
26:39aujourd'hui, et d'où le vote RN,
26:41il faut être tout à fait honnête,
26:42c'est que finalement, les gens s'aperçoivent
26:44que des problématiques qui ont été mis sous le tapis
26:47aujourd'hui arrivent en pleine face.
26:48Alors juste une chose là-dessus.
26:49Vous savez, les électeurs RN,
26:51ils portent des messages.
26:53Et ces messages, le peuple doit les écouter.
26:55Et les élus doivent les écouter.
26:56C'est-à-dire qu'à un moment donné,
26:57quand on vous parle des choses,
26:58ce n'est pas aux élus que nous sommes
27:00de dire celui-là, je le prends, celui-là, je le laisse.
27:02Et c'est pour ça que je dis la chose suivante.
27:04Dans cette élection, les électeurs seront libres
27:05à un moment donné.
27:06Ils pourront décider en fonction des points centraux
27:10qui animent les uns et les autres pour qu'ils vont voter.
27:12Vous parlez d'insécurité.
27:13Est-ce qu'il y a une peur de dilution culturelle ?
27:16Mais je pense que...
27:18Alors, ce n'est pas la même chose,
27:19mais il y a aussi ce sujet-là, bien évidemment.
27:21Aujourd'hui, tout est lié.
27:23Mais l'insécurité dont parle le RN,
27:25je pense que c'est plutôt une peur d'insécurité.
27:27Est-ce que vous pensez, par exemple,
27:28pour revenir à des problématiques peut-être plus d'actualité ici,
27:30que la situation de la langue corse,
27:32elle est due à une dilution ?
27:33Alors, en tout cas, la situation de la langue corse,
27:35malheureusement, vous allez encore dire
27:36que je parle des territoriales,
27:37mais rien n'a été fait pour la langue corse,
27:38malheureusement, depuis 2015.
27:39Elle est en train de chuter au fur et à mesure.
27:41Et en tout cas, les méthodes,
27:42je ne dirais pas que rien n'a été fait,
27:43mais les méthodes qui ont été utilisées n'ont pas marché.
27:45C'est un échec, voilà.
27:46Donc aujourd'hui, il faut aussi se poser une question
27:47sur notre culture, sur ce que nous sommes.
27:49J'avais raconté un jour que nous sommes les...
27:51On nous amenait à l'église le dimanche,
27:53et la veille de Noël, on nous apprenait
27:54les rites païens de l'autre,
27:55tu lis au Vogue, et du reste.
27:56Voilà ce que nous sommes.
27:57Et ça montre bien que ce genre de choses,
27:58aujourd'hui, il va falloir les défendre
27:59pour que nous restions effectivement ce que nous sommes.
28:01Jean-Félix Acoyu, à vous, on le sait,
28:03parce que vous l'avez toujours dit,
28:04vous préférez recadrer la place réelle
28:06de l'immigration extra-européenne,
28:08puisqu'on va faire la différence,
28:09dans la totalité des flux qui arrivent en Corse,
28:11et pour cause.
28:12Il y a deux sujets, en fait.
28:13Il y a la loi nationale,
28:14la loi immigration nationale,
28:15au sens du débat national,
28:17et puis il y a ce qui se passe en Corse.
28:19Sous la loi nationale,
28:20en ce qui nous concerne,
28:21je parle du groupe Lyot,
28:22le groupe indépendant,
28:23nous avons voté en commission,
28:24parce qu'il est passé à l'Assemblée nationale,
28:26après le passage au Sénat,
28:27la loi.
28:28Elle nous paraissait équilibrée.
28:29La loi immigration ?
28:30Oui, c'est-à-dire qu'il y avait
28:31une partie de lutte légitime
28:32contre l'immigration irrégulière,
28:33et puis il y avait effectivement
28:35le fait d'éviter de toucher
28:37à l'aide médicale d'urgence,
28:38à des choses humaines,
28:39qui en plus n'étaient pas attractives
28:41par rapport à l'immigration,
28:42contrairement à ce qui peut être véhiculé,
28:43par exemple.
28:44Lorsqu'il y a eu, on va dire,
28:46un retour en arrière
28:47lié à une politique de convergence
28:49entre le Sénat,
28:50y compris pour des raisons médiatiques ou politiques,
28:52nous nous sommes obtenus.
28:53Nous nous sommes obtenus
28:54parce qu'il y avait un déséquilibre.
28:55Quand des personnes arrivent,
28:56sont là depuis cinq ans,
28:57cotisent, travaillent,
28:58qui sont d'immigration régulière
29:00et qu'elles doivent attendre
29:01pour avoir des prestations sociales,
29:02par exemple,
29:03ça ne paraît pas juste.
29:04Alors, il ne faut pas les faire travailler,
29:05il ne faut pas qu'elles aient des cotisations.
29:07Ou elles cotisent,
29:08elles ont leurs prestations,
29:09et là, c'était une dérive.
29:10Par exemple,
29:11c'est ce que nous avons fait
29:12de manière responsable,
29:13de manière juste et équilibrée.
29:14Concernant la Corse,
29:15il y a un problème démographique,
29:16oui,
29:17il y a un problème de peur démographique,
29:18il y a un problème aussi
29:19de peur de dilution culturelle.
29:20Vous l'avez dit,
29:22plus qu'ailleurs,
29:23par rapport à la corsisation,
29:24à la corsitude.
29:25Mais 70% des flux en Corse,
29:27c'est la réalité,
29:28l'objectif,
29:29viennent du continent français,
29:30ce n'est pas une immigration maghrébine.
29:32Vous avez 30% qui restent,
29:34sur les 30% qui restent,
29:35vous avez 30% des 30%
29:37qui sont l'immigration maghrébine,
29:38et le reste,
29:39l'immigration européenne,
29:40des Italiens,
29:41des Portugais,
29:42des Roumains,
29:43des Ukrainiens.
29:44C'est totalement différent
29:45que le 9.3 ou autre.
29:46Quant à l'insécurité,
29:47oui,
29:48il peut y avoir des sujets d'insécurité à traiter,
29:49il faut entendre ça,
29:50la principale sujet d'insécurité en Corse,
29:52c'est le problème de dérive mafieuse,
29:53ou de pré-dérive mafieuse.
29:54C'est ça notre sujet en Corse.
29:56C'est la question de la loi Varsman,
29:58du groupe Lyot,
29:59sur notamment les biens mal acquis,
30:01et c'est ce sujet-là
30:02auquel nous nous répondons
30:03avec les collectifs,
30:04c'est ça notre problème de sécurité,
30:05lié au trafic de droits qui augmente,
30:07c'est très clairement ça notre problème.
30:10Donc je crois qu'il faut adapter
30:12les réponses à la réalité
30:13de ce que nous sommes
30:14sur ces questions-là,
30:15tout en répondant aux préoccupations,
30:16mais véritablement,
30:17on ne peut pas transcrire le débat
30:19des télés,
30:20des chaînes d'infos continues,
30:21ou des réseaux sociaux,
30:22à la Corse,
30:23avec ces réalités que je viens d'évoquer
30:24qui sont différentes.
30:25François-Xavier Ceccoli,
30:26l'immigration continentale,
30:27c'est une immigration ?
30:28Pas du tout.
30:29Pas du tout.
30:30Mais le problème, si vous voulez,
30:31ce n'est pas qu'il y ait
30:32une immigration légitime,
30:33on fait partie de la République.
30:34Le problème, c'est qu'aujourd'hui,
30:35il y a eu une absence de courage
30:37sur la gestion du foncier en Corse.
30:40Un exemple simple,
30:41le paduc doit être révisé depuis trois ans,
30:43c'est une obligation légale.
30:44Alors je ne sais pas
30:45par quel tour de magie
30:46M. Siméon y échappe à l'obligation,
30:47mais en tout cas,
30:48il ne l'est pas fait.
30:49Donc il y a un manque de courage politique total
30:51dans ce qui est
30:52l'aménagement du territoire
30:53et l'accès à la propriété des jeunes.
30:55Moi, j'avais déjà demandé la dernière fois
30:56à ce qu'on permette aux maires
30:58de définir un taux de résidence secondaire.
31:00Pourquoi ?
31:01Parce que le maire est responsable.
31:02S'il veut faire,
31:03je suis désolé de le dire,
31:04mais malheureusement pour M. Acquavive,
31:05les deux communes de Haute-Corse
31:06où le taux de résidence secondaire
31:07sont plus importants,
31:08c'est Palasque et Belgodère.
31:09Plus de 75 %.
31:10Vous voyez encore la différence
31:11entre Parle et Facu.
31:13Donc on voit bien que derrière toutes les paroles...
31:15Peut-être un micro-région aussi
31:16qui est attractive,
31:17très attractive.
31:18Non, mais il y a Calvi aussi peut-être, non ?
31:19Et il y a d'autres communes.
31:20C'est plus élevé que Calvi et les autres.
31:21Donc ce que je veux vous dire par là,
31:22c'est qu'encore une fois,
31:23on a beaucoup d'enfumage.
31:24On nous raconte beaucoup de choses,
31:25mais à la fin, rien ne change.
31:26Et je continuerai en disant
31:27que sur les résidences secondaires,
31:28c'est ça qui pose problème aux Corses.
31:30C'est à un moment donné,
31:31on n'arrive plus à loger les jeunes.
31:32Qu'ont-ils fait
31:33pour permettre aux jeunes
31:34de se loger mieux ?
31:35Rien.
31:36Et ce n'est pas...
31:37Un droit constant,
31:38c'est quand même compliqué.
31:39Mais vous parlez à des futurs députés.
31:40Mais justement, Jean-Philippe,
31:41quand vous avez dit Chécolli,
31:42vous avez commencé à en parler tout à l'heure.
31:43Vous faisiez référence
31:44à la proposition de loi Jean-Philippe Saccoy.
31:45M. Calvi nous avait annoncé
31:46une super mesure.
31:47Votre proposition de loi...
31:48Si M. Chécolli ne laisse pas répondre...
31:49Je vais peut-être répondre.
31:50Il est actuellement...
31:51Vous savez que je n'ai pas l'air
31:52de ne pas le couper.
31:53Il est en avance
31:54en termes de temps de parole.
31:55Je ne le coupe pas.
31:56Vous êtes en avance.
31:57Je suis gentil, voyez-vous.
31:58Mais Jean-Philippe Saccoy,
31:59ça, vous le savez.
32:00Votre proposition de loi,
32:01est-ce qu'elle est bloquée
32:02comme l'autonomie ?
32:03Mais elle est bloquée par le Sénat.
32:04Et pourquoi elle est bloquée
32:05par le Sénat, d'après vous ?
32:06Parce que la couleur politique
32:07du Sénat ne voulait pas
32:08nous avancer en la matière.
32:09Par contre, je vais revenir
32:10sur le sujet.
32:11C'est un sujet important.
32:12Lorsqu'on fait des amendements
32:13qui sont passés
32:14pour réguler les meublés touristes,
32:15parce que ce sont mes amendements
32:16qui sont passés
32:17dans la loi contre le Airbnb.
32:18Je n'ai pas entendu
32:19les forces politiques
32:20quand on a fait passer
32:21des amendements
32:22pour que le zéro artificialisation net
32:23évite d'être trop vertical
32:24pour la Corse.
32:25C'est le Sénat qui l'a fait.
32:26Non, non, non.
32:27Propres à la Corse.
32:28C'est le Sénat.
32:29Les amendements propres à la Corse.
32:30Ce sont mes amendements.
32:31Ce sont mes amendements.
32:32C'est le Sénat.
32:33Pour que l'on fasse,
32:34à travers la révision du PADUC,
32:35justement, faire en sorte
32:36que les communes rurales
32:37et de montagnes puissent construire
32:38et qu'on fasse maigrir
32:39celles qui ont spéculé trop
32:40ou qui se sont trop étendues.
32:41On a agi.
32:42C'est un bilan.
32:43Vous avez agi ?
32:44Il n'y a jamais eu autant de permis.
32:45L'amendement est passé.
32:46Il n'y a jamais eu autant de permis.
32:47On va l'appliquer.
32:48Vous êtes contre sa proposition ?
32:49Je termine.
32:50Madame Batty.
32:51Je suis en retard, monsieur.
32:52A quoi vu ?
32:53Non, non.
32:54Madame Batty.
32:55C'est votre monologue.
32:56Je veux bien qu'on débatte.
32:57Oui, mais vous faites un monologue.
32:58Si lorsqu'on parle,
32:59moi j'écoute
33:00et que lui...
33:01Elle vient de me donner la parole.
33:02Vous avez quatre minutes d'avance.
33:03Elle vient de me donner la parole.
33:04Deux niveaux.
33:05J'arrête très lent.
33:06Après, je me laisserai
33:07quatre minutes de plus.
33:08Non, non.
33:10Non, mais c'est sérieux.
33:11Je ne peux pas avoir quatre minutes de retard
33:12et laisser faire ça.
33:13Attendez.
33:14Alors, il y en a un qui termine
33:15et puis l'autre...
33:16C'est léger.
33:17C'est un peu le principe.
33:18Oui.
33:19Donc aujourd'hui, effectivement,
33:20il faut aller plus loin.
33:21Il faut un droit de préemption renforcé.
33:22Il faut un droit de préemption renforcé
33:23pour la collectivité de Corse
33:24lorsque les petites communes
33:25ne peuvent pas le faire.
33:26Nous, nous disons que nous sommes pour.
33:27Il ne me semble pas
33:28qu'il soit pour en face.
33:29Justement, il va nous répondre.
33:30La taxe de transaction immobilière.
33:31Nous sommes pour la taxe
33:32de transaction immobilière
33:33d'un certain niveau.
33:34Il y a un milliard 600 millions d'euros
33:35de transactions.
33:36On pourrait rapporter
33:37250 millions d'euros
33:38à la collectivité
33:39pour créer du logement intermédiaire,
33:40du logement social,
33:41de l'accès à la propriété.
33:42Donc, effectivement,
33:43il faut mettre de l'équilibre
33:44là où il y a des déséquilibres.
33:45Mais ça passe exactement
33:46par l'évolution d'un statut,
33:47par l'autonomie.
33:48Est-ce que vous êtes contre tout ça ?
33:49Mais pas du tout.
33:50Mais ce qui est extraordinaire
33:51avec M. Aquavive,
33:52c'est que chaque fois qu'il arrive ici,
33:53il nous présente des choses
33:54comme si c'était le Challenger.
33:55Qu'avez-vous fait, M. Aquavive ?
33:56Où sont vos résultats ?
34:05Voilà.
34:06Vous avez échoué là-dessus.
34:07Alors maintenant, vous nous expliquez
34:08ce que vous feriez
34:09si on vous réalisait.
34:10Mais les gens,
34:11ils en ont un peu marre.
34:12Ça fait 7 ans qu'ils vous font confiance.
34:13Donc, ébroumez.
34:14Ça commence à suffire.
34:15Donc, le problème, il est là,
34:16M. Aquavive.
34:17Et si vous voulez,
34:18tout passe par là.
34:19Vous essayez de dissimuler,
34:20vous aussi, sous le tapis,
34:21l'enjeu local
34:22parce qu'on ne peut pas vous défendre,
34:23sauf avec de la mauvaise foi.
34:24Qu'avez-vous fait pour nous ?
34:25Il a quand même son bilan
34:26et il vient de développer...
34:27Oui, mais quel résultat,
34:28si vous me permettez ?
34:30Non, moi, je m'intéresse aux résultats.
34:31Mais les résultats de l'amendement,
34:32ça ne vous intéresse pas ?
34:33Mais bien sûr.
34:34C'est pas les résultats qu'on vote.
34:35Les résultats, on ne les vote pas.
34:36On regarde combien il y a
34:37de permis de construire.
34:38Je peux terminer.
34:39Vous avez 5 minutes d'avance.
34:40Donc, je disais,
34:41combien de permis de construire
34:42depuis toutes ces années ?
34:43Quelle bétonisation.
34:44Vous avez échoué là aussi
34:45et vous avez trahi là aussi vos valeurs
34:46parce que vous avez raconté
34:47beaucoup de choses.
34:48Je vous les répète,
34:49quand ce sont des communes nationalistes
34:50qui ont le plus de résidences secondaires
34:51en Haute-Corse,
34:52il n'y a pas de quoi pavoiser.
34:59On va rester dans les moyens
35:00et dans le niveau de vie des gens
35:01puisque la priorité des électeurs,
35:04ici comme ailleurs,
35:05c'est le pouvoir d'achat
35:07en tête de ces préoccupations.
35:09Donc, sur la question des prix du carburant,
35:10on en a beaucoup parlé
35:11dans les autres circonscriptions.
35:12Vous, ça a été au cœur de votre travail,
35:14de votre bilan, justement.
35:15François-Xavier Tchekoli,
35:17vous êtes toujours pour un blocage des prix
35:18comme en 2020 ?
35:19Tout à fait.
35:20Moi, je suis pour qu'on bloque les prix
35:22sur un décalage par rapport au continent.
35:24Je ne suis pas pour la baisse de la TVA
35:25parce que, malheureusement,
35:26la baisse de la TVA,
35:27elle profite toujours
35:28à celui qui, à un moment donné,
35:29fait commerce.
35:30Comme quand il y a des passerelles
35:31parce que le Front Populaire aussi veut bloquer le prix.
35:32Loin de moi l'idée.
35:33Vous savez, monsieur Aquavive a dit,
35:34et pour une fois,
35:35je partage à 100%
35:36qu'il avait beaucoup de respect
35:37pour les communistes.
35:38C'est mon cas aussi
35:39parce que je me souviens très souvent,
35:40sachez-le,
35:41de leur côté résistant.
35:42Et sur ce point-là,
35:43au moins, nous sommes d'accord.
35:44Mais sur le blocage des prix,
35:45plusieurs économistes,
35:46y compris des économistes libéraux,
35:48affirment que c'est un mécanisme
35:51un peu pervers,
35:52que ça peut provoquer des pénuries
35:54ou alors une hausse des prix
35:56et un peu larver
35:57parce que les entreprises produisent moins
35:59pour faire monter les prix.
36:00Ça, si vous voulez,
36:01aucune solution n'est parfaite.
36:03Mais ce que je peux vous dire,
36:04c'est que là où les prix sont bloqués,
36:05et bien sûr où on garantit l'approvisionnement,
36:07parce que c'est à l'État
36:08de garantir l'approvisionnement,
36:09il n'y a aucun problème.
36:10Le problème que nous avons ici,
36:11vous le savez,
36:12le gouvernement et l'exécutif
36:14nous avaient vendu à l'époque
36:15une enquête de tout premier plan.
36:17On allait savoir,
36:18que les choses soient claires.
36:19Ce n'est pas les pompistes
36:20qui se mettent l'argent dans la poche.
36:21Ce n'est pas les pompistes
36:22qui font la marche.
36:23L'enquête a été faite,
36:24elle est transmise.
36:25Mais elle n'est jamais sortie.
36:26Sauf que,
36:27je n'ai jamais entendu depuis des années
36:28l'exécutif dire
36:29insister pour qu'elle sorte.
36:30Moi, ce que je remarque,
36:31c'est qu'aujourd'hui,
36:32cette enquête n'est jamais sortie
36:33et qu'on n'a pas encore réussi
36:34à identifier où était le problème.
36:35Donc, c'est ce genre de choses
36:36qui n'est pas saine.
36:37Et vous, M. Akwawi,
36:38peut-être que vous auriez pu
36:39le dénoncer ces derniers temps
36:40en disant
36:41on attend cette enquête,
36:42on l'attend.
36:43Et force est de constater
36:44qu'aujourd'hui,
36:45tout ça reste encore au même niveau.
36:47Alors, si vous permettez quand même,
36:48je voudrais...
36:49Et répondez, évidemment.
36:50Merci, merci, Mme Mathilde.
36:51C'est gentil.
36:52C'est gentil.
36:53Bon, d'abord,
36:54ce qui est dit sur le fait
36:55qu'on ne soit pas manifesté publiquement,
36:56on s'est manifesté à plusieurs reprises,
36:57à plusieurs reprises,
36:58au sein du Parlement,
36:59dernièrement.
37:00L'enquête devait être transmise
37:01par Bruno Le Maire
37:02et par les préfets.
37:03Ils ont trahi leur parole.
37:04Ça a été même débattu
37:05à l'Assemblée de Corse
37:06et fait l'objet de rapports
37:07pour justement dire
37:08qu'il n'était pas normal
37:09que l'enquête n'ait pas été transmise.
37:10Tout ça a été dit.
37:11Donc, je remets les choses
37:12à l'endroit sur cette question.
37:13Ensuite, sur la question
37:14de la régulation des prix du carburant,
37:15il y a une part
37:16qui était demandée
37:17dans l'enquête, justement,
37:18d'évaluation des surco-objectifs
37:19de l'insularité,
37:20de ce qui était de l'ordre
37:21de l'abus de position dominante.
37:22Et nous avons toujours dit
37:23que nous étions favorables
37:24à des mesures fiscales
37:25s'il y avait surco-objectivés
37:26et, évidemment,
37:27régulation des prix du carburant.
37:28Et là, en la matière,
37:29l'État pouvait faire.
37:30Par décret, il pouvait faire.
37:31Comme dans les territoires
37:32ultramarins ?
37:33Nous avons demandé,
37:34par l'article du Code de commerce,
37:35l'État.
37:36Nous l'avons fait par amendement
37:37plusieurs reprises.
37:38Quand je dis nous,
37:39je parle des trois députés nationalistes,
37:40même de Laurent Marcange.
37:41Nous l'avons fait.
37:42Jamais le gouvernement central,
37:43alors que nous l'avons interpellé
37:44trente fois,
37:45n'a voulu faire ça.
37:46Ça veut dire tout simplement
37:47qu'il faut un pouvoir autonome.
37:48Il faut transférer
37:49et qu'on puisse dire
37:50l'Assemblée délibérante
37:51et qui prendrait,
37:52au-delà des joutes électorales,
37:53certainement cette mesure
37:54de manière unanime.
37:55Il faut être clair.
37:56Il faut un pouvoir autonome.
37:57Et là, on touche
37:58à l'évolution institutionnelle.
37:59Si le gouvernement central
38:00ne le fait pas,
38:01alors qu'à corps et à cri,
38:02la société le demande,
38:03pas qu'une force politique,
38:04la société le demande,
38:05il va bien falloir
38:06que l'on prenne notre destin
38:07en main sur cette question
38:08tous ensemble,
38:09y compris pour le droit au logement.
38:10Je reviens sur la spéculation.
38:11Je suis désolé.
38:12Nous avons lutté,
38:13combattu.
38:14On n'a pas attendu
38:15d'être député pour le faire.
38:16On continuera de le faire.
38:17Nous n'avons jamais été
38:18pour la résidentialisation secondaire
38:19le PADUG de 2007,
38:20par exemple,
38:21l'été,
38:22pour la résidentialisation secondaire
38:23le PADUG de 2007.
38:24Nous disons,
38:25nous n'avons pas échoué,
38:26nous agissons,
38:27nous avons des amendements,
38:28le PADUG va être révisé,
38:29et que le ZAN.
38:30Mais néanmoins,
38:31nous disons,
38:32je suis heureux de voir
38:33que François-Xavier Chicot
38:34est maintenant pour l'autonomie
38:35sur cette question,
38:36nous disons qu'il faut taxer,
38:37préempter,
38:38et un statut de résident.
38:39Et nous nous battrons
38:40toujours sur cette question.
38:41Le logement carburant,
38:42sur l'alimentation,
38:43les taxes sont déjà très basses.
38:44Et encore faut-il
38:45que les distributeurs
38:46et les producteurs
38:47jouent un rôle
38:48dans l'alimentation.
38:49C'est ce qu'il faut faire.
38:51Et encore faut-il
38:52que les distributeurs
38:53et les producteurs
38:54jouent le jeu.
38:55Par exemple,
38:56on a vu les limites
38:57avec la conférence sociale.
38:58Est-ce que le problème
38:59se situe sur les transports
39:00comme le dit François Fillon
39:01et François-Xavier Chicot ?
39:02En tout cas,
39:03il y a un problème
39:04de prix des transports
39:05en Corse.
39:06Le nier,
39:07c'est une évidence.
39:08Le prix du fret,
39:09vous voulez dire ?
39:10Je parle de tous les transports
39:11en vérité,
39:12y compris,
39:13vous avez raison,
39:14je parle de tous les transports.
39:15Soyons clairs,
39:16aujourd'hui,
39:17quand j'entends malheureusement
39:18le directeur général
39:19de Corse,
39:20on croit pleurer.
39:21Comment voulez-vous
39:22que notre tourisme...
39:23Ça c'est hors tarif résident
39:24et plutôt l'été.
39:25Non, c'est tout le temps,
39:26mais encore plus fort l'été
39:27comme vous le dites.
39:28Mais le problème,
39:29c'est que ça existe.
39:30Mais vous savez,
39:31notre tourisme,
39:32contrairement à ce que
39:33certains ont dit
39:34où il ne fallait plus
39:35faire de pub l'été,
39:36notre tourisme,
39:37il vit surtout l'été.
39:38Donc,
39:39quand vous avez des billets
39:40à 700 euros,
39:41comment voulez-vous
39:42qu'ensuite
39:43nos professionnels du tourisme,
39:44les gens qui en vivent,
39:45les gens qui en vivent
39:46par percolation,
39:47c'est-à-dire nos artisans,
39:48les gens qui en vivent
39:49par percolation,
39:50les gens qui en vivent
39:51par percolation,
39:52les gens qui en vivent
39:53par percolation.
39:54Donc,
39:55si on parle des marchandises,
39:56est-ce qu'il faut revenir
39:57à plus de local ?
39:58C'est assez consensuel,
39:59mais vous êtes,
40:00par exemple,
40:01agriculteur.
40:02Quelle est votre vision
40:03du développement
40:04de l'agriculture corse ?
40:05Alors, bien évidemment.
40:06Moi, je suis pour
40:07qu'on développe.
40:08Alors,
40:09l'autonomie est illusoire
40:10en matière agricole,
40:11mais y tendre,
40:12c'est vertueux.
40:13Voilà.
40:14Le problème,
40:15c'est qu'on arrive
40:16à la première question.
40:17Si on a un agriculteur
40:18qui s'installe
40:19en matière de vignes,
40:20attention,
40:21nous ne financerons pas
40:22l'irrigation.
40:23Vous savez pourquoi ?
40:24Ce n'est pas une histoire
40:25biologique.
40:26C'est que ce problème
40:27de l'eau,
40:28il est en train
40:29de tuer la Corse.
40:30Il y a encore
40:31quelques années,
40:32nous étions
40:33en condition restreinte
40:34à partir du mois
40:35de juin ou de juillet.
40:36Là, nous y sommes
40:37depuis le mois de février.
40:38Et qui a la compétence
40:39au brut ?
40:40Alors,
40:41la dernière fois,
40:42Monsieur Lacolise m'a répondu
40:43sur l'eau des mers.
40:44Ça n'a rien à voir.
40:45La compétence au brut,
40:46en vérité,
40:47elle aussi,
40:48on les intoxique.
40:49Il y a du court,
40:50du moyen et du long terme.
40:51Le court terme,
40:52c'est lutter contre les fuites,
40:53installer des systèmes
40:54pour vérifier
40:55qu'on n'arrose pas trop.
40:56Et le long terme,
40:57je terminerai juste là-dessus,
40:58ce sont les fameux barrages
40:59qu'il faut bien commencer un jour
41:00pour les avoir 15 ans.
41:01C'est très controversé
41:02parce qu'avec le réchauffement
41:03climatique,
41:04il y a un déficit
41:05pluviométrique important
41:06et qu'il faut aussi les remplir.
41:07Les spécialistes de la météo
41:08disent que dans les années
41:09qui viennent,
41:10ça risque de ne pas être évident.
41:11Vous avez raison
41:13Je vous prends un exemple.
41:14J'avais été invité dans une émission
41:15de Viasté
41:16où, justement,
41:17la Catalogne a ce problème.
41:18C'était la Catalogne,
41:19c'est la troisième année de sécheresse,
41:20donc il n'y a pas de solution.
41:21Nous, il tombe 8 milliards
41:22de mètres cubes d'eau.
41:23Nous en captons
41:24un peu plus de 100 millions.
41:25Vous voyez donc,
41:26en vérité,
41:27c'est juste un problème
41:28d'infrastructure.
41:29Et ça,
41:30ça aurait dû être en haut
41:31de la liste des négociations
41:32avec l'État
41:33pour la fameuse autonomie.
41:34Or...
41:35Certains de vos opposants,
41:36notamment sur les réseaux sociaux,
41:37parlent d'une position
41:38de l'agribusiness.
41:39Finalement,
41:40vous vous concernez
41:41dans une vision très libérale
41:42de l'économie capitaliste.
41:43C'est un petit peu loin
41:44de vos valeurs gaullistes sociales
41:45desquelles vous vous réclamez ?
41:46C'est assez fantastique.
41:47L'agribusiness.
41:48Ça veut dire que
41:49on retrouve, bien sûr,
41:50c'est déloyal,
41:51vous avez compris,
41:52mais on retrouverait
41:53que les gens qui vivent
41:54dignement de leur métier
41:55seraient malhonnêtes.
41:56Par contre,
41:57ceux qui vivent
41:58des subventions
41:59et des subsides
42:00sans fonctionner,
42:01eux seraient honnêtes.
42:02Vous voyez, là aussi,
42:03comment voulez-vous
42:04que les entrepreneurs en Corse
42:05et les artisans
42:06essayent d'avancer
42:07et on leur met des bâtons
42:08dans les roues.
42:09Jean-Félix Aquahue,
42:10sur l'agriculture,
42:11votre parti fait aux affaires
42:12à la région.
42:13Évidemment,
42:14on n'est pas dans cette élection
42:15mais parle de production,
42:16d'agriculture, de production
42:17mais peine à changer les choses,
42:18notamment depuis une dizaine
42:19d'années.
42:20Est-ce qu'une fois
42:21le dark seul à la manœuvre,
42:22ça changera ?
42:23Non, d'abord,
42:24il n'y a pas que le dark
42:25seul à la manœuvre.
42:26Sur la question de l'eau
42:27qui est une question essentielle,
42:28d'une part,
42:29c'était à l'agenda
42:30des discussions avec Beauvau.
42:32L'eau potable aux communes
42:33où il y a un vrai problème
42:34où l'agence de l'eau de Lyon
42:35décide pour nous
42:36avec moins de moyens qu'avant
42:37et il a fallu qu'on se substitue
42:38de manière extra-légale
42:39la collectivité,
42:40notamment pour les communes
42:41de Montagne.
42:42Oui, extra-légale.
42:43L'agence de l'eau
42:44sur le terrain.
42:45Sur le terrain de l'État
42:46parce que l'État n'arrivait plus
42:47sur l'agence de l'eau
42:48à financer notamment
42:49les compteurs
42:50mais aussi
42:51les extensions
42:52de financement.
42:53Nous l'avons bien fait
42:54puisque toutes les communes
42:55ont pu permettre
42:56d'avoir un réseau d'eau
42:57rénové,
42:58celle qui le demandait.
43:01Ensuite sur la question
43:02de l'eau brute.
43:03Il y a eu un rapport
43:04qui a été voté à l'unanimité
43:05donc toute force
43:06a été confondue.
43:07Enfin, un travail a été réalisé
43:08par Gilles Jovanange
43:09et de manière très simple
43:10donc 240 millions d'euros
43:11sur 10 ans
43:12financés.
43:13Donc ça, c'est en dehors
43:14de la négociation
43:15que nous avons
43:16avec l'État
43:17mais qui n'a pas répondu
43:18malheureusement
43:19parce que ça,
43:20on est tributaires
43:21à une discussion
43:22d'un rapport de force
43:23avec l'État
43:24mais aussi de manière pragmatique
43:25donc 240 millions d'euros,
43:26160 millions d'euros
43:27pour les retenues,
43:2880 millions d'euros
43:29pour l'irrigation agricole
43:30bien sûr dans une optique
43:31de sobriété
43:32et là, vous avez raison Henri-Marianne,
43:33c'est bien sûr qu'il y aura
43:34des barrages.
43:35Il y en a un prévu en Balagne,
43:36il y en a un prévu
43:37dans la Légeanne,
43:38il y en a un prévu
43:39dans l'extrême-sud,
43:40je l'ai dit au premier débat,
43:41je l'aurais dit au second débat,
43:42j'ai exactement dit la même chose
43:43au premier débat
43:44mais simplement,
43:45il y a la question
43:46du remplissage des barrages.
43:47Oui, il y a 8 milliards de mètres
43:48cubes qui tombent
43:49mais en Sardaigne
43:50qui ont rattrapé le retard
43:51des barrages,
43:52ils ne remplissent que 30%
43:53c'est le changement climatique,
43:54ça n'a rien à voir
43:55avec la population,
43:56c'est la vitesse d'exécution
43:57du changement climatique
43:58qui fait qu'ils n'arrivent pas
43:59à remplir les barrages
44:00de manière...
44:01C'est-à-dire que nous avons
44:02une politique de barrage
44:03et d'irrigation aujourd'hui en cours
44:04mais qui doit être au rythme
44:05du changement climatique
44:06donc 240 millions d'euros
44:07sur 10 ans
44:08alors que de 2000 à 2020,
44:09il n'y a eu que 70 millions d'euros
44:11par le PUE engagé
44:12parce qu'on mettait l'argent ailleurs,
44:13on mettait l'argent ailleurs,
44:15ça c'est concret,
44:16c'est maintenant,
44:17il y a des projets déjà en cours,
44:18il y a des études de fait,
44:19il y a des concertations en cours,
44:20il y a des rehaussements de barrages,
44:21évidemment,
44:22on est en concret,
44:23ce n'est pas un débat législatif
44:24mais je devais le préciser quand même,
44:26un débat territorial.
44:27Les 700 millions d'euros
44:28de Jordan Bardella,
44:29c'est pas réaliste ?
44:32Écoutez,
44:33moi je pense que le Rassemblement National
44:34est en train de faire
44:35du patinage artistique
44:36en train de mesure économique,
44:37c'est-à-dire que c'est ça le problème,
44:38il revient sur des questions de TVA,
44:40il dit qu'il ne remettrait plus en cause
44:42le système de retraite
44:43alors qu'il était contre,
44:44moi sur la question nationale
44:47de la peur de l'accès au pouvoir,
44:49parce que c'est un petit peu ça,
44:50du Rassemblement National,
44:51de la crédibilité économique
44:52du Rassemblement National,
44:53je crois que les choses dans les débats
44:54sont déjà engagées
44:55et peuvent faire peur.
44:56Donc ça c'est une réalité
44:57du débat national
44:58où nous serons très vigilants
44:59si nous sommes élus évidemment.
45:00Il y a un thème majeur
45:01qu'on a un petit peu survolé jusqu'ici,
45:02c'est la santé,
45:03j'aimerais quand même qu'on prenne
45:04un petit instant,
45:05premier enjeu finalement,
45:06parce que sans eau il n'y a pas de vie,
45:08mais sans système de santé convenable,
45:10c'est difficile aussi.
45:11Le CHU,
45:12on y était presque,
45:13a dit Paul-André Colombagne,
45:15pour vous,
45:16François-Xavier Tchicot,
45:17la priorité c'est l'hôpital de Bastia ?
45:19Oui,
45:20oui, oui,
45:21la priorité c'est l'hôpital de Bastia,
45:22mais je ne suis pas contre le CHU,
45:23alors en vérité,
45:24il y en a plusieurs,
45:25la priorité c'est l'hôpital de Bastia.
45:26Ça peut avancer en même temps,
45:27comme le disent les nationalistes ?
45:28Tout à fait,
45:29ça peut avancer en même temps.
45:30Le sujet de l'hôpital de Bastia
45:31il est très important,
45:32parce que pour pouvoir sortir
45:33un hôpital de terre,
45:34il faut à peu près 10 à 12 ans,
45:35entre le moment où vous commencez
45:36vraiment à le finaliser
45:38et le temps qu'il arrive.
45:39Donc vous voyez,
45:40si on ne commence pas aujourd'hui,
45:41la situation ne va pas s'améliorer
45:42dans les 10 ans,
45:4312 ans qui viennent.
45:44Donc ça c'est une priorité absolue,
45:45mais elle n'est pas suffisante.
45:46Donc c'est là aussi
45:47où on voit toute la nécessité
45:48de continuer à avoir
45:49ces aides nationales
45:50et de continuer
45:51à avoir ce soutien,
45:52parce que ce n'est pas
45:53l'épargne des Corses
45:54qui va permettre
45:55de payer cet hôpital.
45:56Vous avez un hôpital aussi,
45:57deux jours,
45:58sur le modèle de suite Calvi,
45:59qui est absolument nécessaire
46:00du côté de Gizona-Ciapponelli,
46:01et puis après,
46:02vous avez aussi le problème
46:03de tout ce qui va aller
46:04avec le maintien à domicile
46:05des personnes,
46:06qui est un enjeu majeur.
46:07Donc je crois que la santé,
46:08c'est un enjeu extrêmement important.
46:09Deux structures hospitalières
46:10en même temps,
46:11un CHU et un hôpital.
46:12Un CHU,
46:13c'est 500 millions d'euros.
46:14Ça fait quand même
46:15une facture bien élevée
46:16et c'est des finances publiques
46:17plutôt exsangues.
46:18Mais je vous donne
46:19mon point de vue.
46:20Pour moi,
46:21le nouvel hôpital de Bastia,
46:22c'est le nouveau CHU.
46:23Non, alors c'est pas
46:24l'un et l'autre.
46:25Non, c'est pas l'un et l'autre.
46:26C'est pas le même projet,
46:28le CHU adaptateur.
46:29Non, mais comprenons-nous.
46:30L'hôpital,
46:31c'est la partie soins.
46:32La partie universitaire
46:33et recherche,
46:34c'est la partie CHU.
46:35Rien ne vous empêche.
46:36Donc Bastia, le CHU à Bastia.
46:37Exactement.
46:38Le siège du CHU à Bastia.
46:39Le siège du CHU à Bastia
46:40en même temps qu'un hôpital.
46:41Je vous réponds clairement.
46:42Pour le coup,
46:43ça avait divisé un petit peu
46:44chez votre famille.
46:45Vous avez fini par tomber d'accord.
46:46Non, mais je crois qu'il y a
46:47une confusion entre
46:48les infrastructures
46:49et la mode...
46:50Et non, j'ai parlé des deux
46:51ensemble.
46:52Je vais peut-être pouvoir parler
46:54Donc, il y a une confusion
46:55entre les infrastructures
46:56et le mode de gouvernance
46:57de construction d'un CHU.
46:58Un CHU,
46:59c'est d'abord
47:00une universitarisation
47:01avec des professeurs.
47:02Il y a déjà M. Papazian
47:03avec de la recherche,
47:04donc avec une université.
47:05Oui, il faut que ce soit
47:06arrimé à...
47:07Et des formations.
47:08Il y a l'ouverture
47:092e et 3e année
47:10grâce à l'Université.
47:11Je rappelle que la collectivité
47:12finance 95 millions d'euros
47:13à l'université,
47:14y compris pour ce faire.
47:15Donc, il y a une montée en puissance
47:16d'abord à faire
47:17en universitarisation,
47:18en recherche.
47:19Deuxièmement,
47:20il y a une gouvernance.
47:21Il y a un réseau
47:22des hôpitaux existants.
47:23D'abord, un groupement régional.
47:24Donc, Hôpital de Bastia,
47:25Hôpital d'Ajaccio,
47:26mais aussi
47:27Hôpital de Corté
47:28avec la rénovation infrastructurelle
47:29des urgences,
47:30son extension,
47:31le pôle médico-social en cours
47:33à Corté pour l'accueil
47:34des personnes âgées
47:35sur lesquelles nous étions
47:36en train de travailler
47:37à la fois du pôle territorial
47:38mais aussi des discussions
47:39avec le ministère de la Santé
47:40et enfin,
47:41les antennes de Calvi
47:42et évidemment,
47:43l'hôpital de Jouy-en-Fiumau.
47:44Tout ça doit être en réseau.
47:45Ça coûte combien ?
47:46Non, mais je termine
47:47avec l'organisation d'un CHU
47:48qui est une histoire
47:49de gouvernance,
47:50d'universitarisation,
47:51de recherche
47:52et de compétences
47:53à organiser
47:54et de métiers
47:55et de spécialités à organiser
47:56avec l'infrastructurelle.
47:57Là, vous parlez
47:58de l'infrastructurelle,
47:59pas du CHU.
48:00On peut commencer
48:01le début du CHU
48:02et continuer
48:03sur la revendication
48:04infrastructurelle.
48:05Évidemment qu'il faut
48:06demander à l'État
48:07un rattrapage
48:08sur un certain nombre
48:09de choses,
48:10notamment l'hôpital de Bastia
48:11sur lequel Michel Castellagne,
48:12entre autres,
48:13nous étions derrière lui,
48:14s'est battu.
48:15Sur l'hôpital de Corté,
48:16il y a des solutions.
48:17Ce sont des questions
48:18qui sont posées
48:19qui sont légitimes
48:20et qui font l'objet
48:21du plan de rattrapage économique
48:22étant donné que la santé
48:23est une priorité
48:24qui, de notre point de vue,
48:25n'est pas forcément
48:26à mettre dans le statut
48:27de l'autonomie.
48:28Je le dis clairement,
48:29c'est une question
48:30de compétences mixtes
48:31pour adapter les normes
48:32à l'île-montagne.
48:33Je rappelle quand même
48:34les médecins et les infirmiers
48:35qui demandaient
48:36être mieux rémunérés
48:37dans le rural
48:38pour l'île-montagne.
48:39Et là, ce sont des questions
48:40à la fois de normes,
48:41de rémunération,
48:42d'organisation des équipes
48:43de soins de proximité
48:44et de santé.
48:45Donc, le plan de rattrapage
48:46économique
48:47est déjà établi,
48:48il fédère,
48:49et il est en mieux.
48:50On est à quasi-égalité.
48:51Vous avez une poignée de secondes
48:52pour terminer.
48:53Le mot de la fin,
48:54François-Xavier Tchécole
48:55et Jean-Félix Lacolle.
48:56Le mot de la fin,
48:57il est assez simple.
48:58Aujourd'hui, vous savez,
48:59les Corses ne sont pas dupes.
49:00Ils ont vécu, subi,
49:01M. Aqua vive
49:02depuis bientôt sept ans.
49:03Ils ont vu ou plutôt
49:04ils n'ont pas vu de résultats
49:05et malheureusement,
49:06il est temps de changer.
49:07Ça ne peut plus durer.
49:08Il y a d'abord eu
49:09les trahisons vers les nationalistes,
49:10les trahisons vers la Corse,
49:11les trahisons
49:12et puis, bien sûr,
49:13les échecs patent.
49:14Je termine,
49:15il reste encore dix secondes
49:16et je finis en vous disant
49:17que si on veut changer les choses,
49:18il va falloir que tous les électeurs,
49:19quelle que soit leur obédience politique,
49:20votent pour ce changement.
49:21Aujourd'hui, ce n'est pas pour moi,
49:22c'est le changement.
49:23A vous.
49:24Écoutez,
49:25je n'utiliserai pas
49:26les termes outranciers
49:27qui viennent d'être évoqués.
49:28Moi, je gagnerai
49:29ou je perdrai cette élection
49:30sur mes convictions
49:31et pas dans le déshonneur.
49:32On sait d'où on vient,
49:33on sait ce qu'on veut faire,
49:34on sait qu'on veut aller,
49:35on sait ce qu'on a obtenu
49:36dans les bilans.
49:37Je ferai barrage aux extrêmes
49:38et notamment au Rassemblement national,
49:39à l'État-major,
49:40tout en écoutant
49:41la détresse des électeurs.
49:42C'est ça, l'essentiel.
49:43Mais je ne me réunirai pas,
49:44je resterai droit dans mes bottes
49:45sur ce que nous sommes
49:46et les Corses savent
49:47qui nous sommes.
49:48C'est la fin de ce débat.
49:49Merci beaucoup à tous les deux
49:50d'y avoir participé.
49:51Merci Henri-Marie Agny
49:52de nous avoir accompagnés
49:53pour celui-ci
49:54puis pour les trois autres.
49:55Merci à la technique,
49:56à nos auditeurs,
49:57la campagne se termine
49:58ce vendredi soir à minuit.
49:59Verdict dimanche soir
50:00à suivre sur nos ondes
50:01et nos réseaux sociaux
50:02avec la soirée électorale
50:03et évidemment
50:04la matinale spéciale
50:05de lundi prochain.

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