• il y a 4 mois
Vendredi 28 juin 2024, SMART BOURSE reçoit Michel Ruimy (Économiste associé, SPAK) , Bertrand Lamielle (Directeur, Portzamparc Gestion) , Jean-François Bay (Directeur général, Quantalys) et Laurent Albie (Responsable, Next Momentum)

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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne pour rester à l'écoute
00:13des marchés, chaque soir sur Bismarck à 17h pour la grande édition. Si vous nous suivez en direct,
00:19à retrouver évidemment en replay sur Bismarck.fr et à écouter en podcast sur l'ensemble de vos
00:25plateformes. Préférée au sommaire de cette édition ce soir, comme chaque dernier vendredi du mois,
00:31nous dresserons le grand tableau de bord des marchés avec nos trois invités qui seront avec
00:37nous dans quelques instants pour revenir sur ce mois de juin et évoquer les perspectives du second
00:42semestre avec au moment où on se parle une séance compliquée pour les actions françaises notamment
00:48avec un CAC 40 qui est vraiment repassé sous les 7500 points. Le contexte politique français est
00:54plus que jamais présent dans les esprits des investisseurs puisque nous sommes à 48 heures du
01:00premier tour des élections législatives. Dans ce contexte, on a vu le rendement de l'obligation
01:05française à 10 ans bondir aux alentours de 3,30% aujourd'hui et le rendement de l'obligation
01:11allemande de même échéance est stable autour de 2,45%. L'écart se creuse à deux jours du premier
01:18tour avec un spread à environ 85 points de base, un spread au plus haut depuis 2012 et les chiffres
01:25de l'inflation US n'inversent pas du tout la tendance européenne, ils ressortent conforme aux
01:30attentes. L'inflation Coeur ressort à 2,6% sur un an en mai après 2,8% le mois précédent. Vous aurez
01:38tous les détails de la séance du jour et des données macroéconomiques avec Siby Loujan dans
01:42un instant sur ce plateau. Enfin, dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous vous proposons
01:48de revisionner une interview de Michel Ruimi, économiste associé chez SPAC qui parlait d'agence
01:54de notation. Une interview au micro de Grégoire Favret à retrouver à partir de 17h45.
02:01Mais d'abord, avant d'accueillir nos invités, les infos clés du jour sur les marchés avec vous
02:16Siby Loujan. Bonsoir Sibyl. Bonsoir Pauline. Alors Sibyl, que s'est-il passé aujourd'hui sur les
02:21marchés financiers ? Alors c'est une quatrième séance de baisse consécutive pour le CAC 40,
02:26l'indice a perdu jusqu'à 0,8% au cours de la séance, soit une baisse de près de 2% pour les
02:33cinq derniers jours. Une baisse du CAC 40 tirée par L'Oréal, Sibyl. Effectivement, L'Oréal recule de
02:383% en début de séance lors d'un événement organisé par JP Morgan. Le directeur général du groupe
02:44L'Oréal a déclaré avoir revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le marché des
02:49cosmétiques alors que le groupe visait une croissance de 5%. Celle-ci a été réévaluée
02:55entre 4,5% et 5% en cause notamment la stagnation du marché chinois. Or CAC 40, on peut aussi citer
03:04Air France-KLM qui poursuit sa chute et perd 4% dans la journée après un abaissement des
03:10recommandations de Barclays qui évoque un contexte politique très difficile à gérer en France et aux
03:16Pays-Bas. Une inquiétude de la part des investisseurs qui se matérialise
03:21au niveau des titres obligataires. Oui, à la mi-journée, le rendement de l'obligation à 10 ans de la France a
03:27pris 4 points de base à 3,3% témoignant d'une certaine inquiétude des investisseurs à propos
03:34des résultats de dimanche lors des élections législatives. L'écart avec le Bund allemand de
03:39même échéance s'est creusé. Le spread a atteint 84 points de base, son plus haut niveau depuis 2012.
03:46Du côté des indicateurs, le marché français ne montre aucune réaction aux chiffres plutôt
03:51positifs de l'inflation américaine. Effectivement, l'indice des prix PCE a ralenti d'un dixième à
03:572,6% sur un an en mai. L'indice Core PCE se situe également à 2,6%, une baisse de 0,2 points.
04:05Les dépenses des ménages américains ont-elles augmenté de 0,2% en mai par rapport au mois
04:11précédent, tandis que leurs revenus ont progressé de 0,5%. Wall Street a ainsi ouvert dans le vert
04:18avec des indices en légère progression. Plusieurs indicateurs ont également été publiés en Europe,
04:23Sybille. Oui, le chômage en Allemagne a légèrement augmenté en juin, une première depuis le mois de
04:29décembre. Il a gagné 0,1 point à 6% selon les données corrigées des variations saisonnières
04:35publiées par l'agence pour l'emploi dans un communiqué. Le PIB britannique a progressé de
04:410,7% pour ce premier trimestre, soit 0,1% de plus que prévu a annoncé l'Office national des
04:48statistiques. Enfin, selon les chiffres de l'INSEE, l'inflation en France est stable sur un mois et à
04:542,1% sur un an. Quels sont les indicateurs à attendre la semaine prochaine ? Alors la première
05:00semaine de juillet est marquée par plusieurs indicateurs, notamment le taux de chômage de la
05:05zone euro puis des Etats-Unis. Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse avec
05:10Sybille Ahoudjian qui nous accompagne sur Bsmart.
05:22C'est le dernier vendredi du mois dans Smart Bourse. Nous dressons le grand tableau de bord des
05:28marchés avec nos trois invités, trois experts pour trois dimensions d'analyse de marché. Jean-François
05:34Abbe, directeur général de Cantalice. Bonsoir Jean-François. Oui, bonjour Pauline. Bertrand
05:39Lamiel, directeur de Ports-en-Pars Gestion. Bonsoir Bertrand. Bonjour Pauline. Et Laurent Albi qui
05:43nous accompagne également, responsable de Next Momentum. Bonsoir Laurent. Bonsoir Pauline. Merci
05:48à vous trois d'être là. Donc on va évidemment parler de ce qui se passe sur les marchés. On va
05:53faire une rétrospective du mois de juin, un mois de juin qui n'a pas été de tout repos d'ailleurs.
05:58Le contexte politique français est plus que jamais présent dans les esprits des investisseurs puisque
06:03nous sommes à deux jours du premier tour des élections législatives. Jean-François, pour
06:09commencer, quand on regarde les flux, ce qui saute aux yeux c'est que les investisseurs européens
06:14deviennent négatifs. Oui effectivement. Oui Pauline, effectivement, je ne sais pas si on a les
06:21graphiques qui vont s'afficher mais si on fait un focus d'ores et déjà sur le mois de juin, on voit
06:28que c'est un peu la fuite des capitaux. C'est une sortie rouge vif sur les actions France, Euro,
06:34Europe. Ce n'était déjà pas terrible sur l'année 2024. Les classes d'actifs risquées, actions
06:41diversifiées n'étaient pas au mieux. On voit le graphique là sur la très longue période. Donc on
06:47va pas monter en 2010 mais on voit déjà que 2021 c'était une très bonne année à la fois en marché
06:53et en collecte. 2022 c'était la catastrophe, on se souvient des actions des banques centrales. Donc
06:58très mauvaise année sur les marchés, très mauvaise année sur la collecte. 2023 les investisseurs
07:03reviennent post dislocation sur les marchés mais plutôt sur une approche obligataire. On voit du
07:10noir et du bleu en positif et plutôt du négatif sur la partie diversifiée, fonds diversifié,
07:18actions. Donc le rebond de 2023 n'a pas profité aux investisseurs. En tout cas ils ne se sont pas
07:22engouffrés sur ces thématiques et 2024 ça se poursuit. Donc on a les six premiers mois,
07:29le premier semestre de 2024 qui reste un petit peu en demi-teinte on va dire ou pas terrible
07:34pour l'industrie de la gestion avec des investisseurs qui restent très averses au risque. Le
07:39mois de mai était plutôt positif, on a vu un retour des investisseurs notamment sur des small
07:43cap, il y avait une sorte de dispersion, ça ruisselait sur l'ensemble des classes d'actifs.
07:49La dissolution arrive, le mois de juin repart vers le sud, les investisseurs ressortent des
07:55marchés et retrouvent un peu les vieux réflexes de 2023 et début 2024. Donc on sort des actions
08:02France, Euro, Europe et on arbitre en faveur des actions américaines. C'est plutôt sur des grandes
08:09valeurs, on verra tout à l'heure dans le détail. Et l'autre élément, l'enseignement sur le mois
08:15de juin s'il fallait donner une synthèse tout de suite rapide, c'est une collecte sur des fonds
08:18monétaires. Donc c'est Fly to Visibility et Fly to Quality, to Liquidity. Donc on revient sur des
08:25fonds monétaires alors que la plupart du temps c'était plutôt sur de l'obligataire ou obligataire
08:30court terme genre Goovis US qui aussi profite d'investissement. Mais en tout cas voilà il y a
08:35un stress sur les marchés, les investisseurs qui en profitent pour sortir. Ce qui est assez aussi
08:39amusant, on verra tout à l'heure dans le détail, c'est que les investisseurs retail sont concernés,
08:44la plupart du temps ils étaient relativement zen par rapport à l'environnement de marché,
08:49on avait des flux de collecte réguliers de la part des distributeurs. Là on a des très très
08:53fortes décollectes sur des fonds assez symptomatiques genre Affaires, Actions Euro, les grands fonds
08:58en fait retail, des grands assureurs, des grands réseaux d'épargne en français qui se sont mis
09:04à vendre. Donc il y a un peu un phénomène de fuite des capitaux en ce moment, toutes choses étant
09:08égales par ailleurs, mais qui se matérialisent sur les actions françaises. Donc ça concerne
09:13aussi bien les institutionnels que les particuliers c'est ça ? Oui alors je pense que chez les
09:18institutionnels il va y avoir un peu des arbitrages ou des couvertures ou des
09:23désensibilisations mais avec des paquebots puisque quand vous êtes assureur vous avez 4-5% d'actions,
09:28vous n'allez pas faire de mouvements massifs à trois jours d'une élection. En revanche,
09:33et on voit un peu la tendance qui s'était matérialisée ces derniers mois sur je fais
09:41attention à l'Europe qui est un peu le maillon faible, depuis la guerre en Ukraine j'allais
09:45dire un peu, début 2022, c'est pas un engouement fort pour les actions européennes, au contraire,
09:49et plutôt toujours sur des actions américaines qui profitent un peu de cette visibilité, de
09:55cette relance industrielle, politique monétaire, politique budgétaire surtout cette fois-ci. En
10:02revanche les particuliers ont une réaction un peu épidermique liée à la dissolution et donc c'est
10:08une phase d'abandon en disant je sors des actions françaises, des actions européennes et c'est un
10:15petit peu nouveau et pour faire le lien avec l'autre élément c'est en faveur du monétaire et pour des
10:23particuliers ça va être plutôt en faveur du fonds en euros ou du livret A. Donc on n'utilise pas les
10:27mêmes leviers mais les réflexes sont un peu là. C'est ce que j'allais dire sur l'épargne de
10:31précaution, on a vu donc un retour en force des fonds en euros et un succès pour le livret A,
10:38Jean-François. Oui donc c'est lié à la fois au niveau de taux d'intérêt, quand vous avez un
10:42livret A qui vous rapporte du 3%, l'inflation est à 2,2, vous dites et c'est validé jusqu'en
10:48février 2025 donc il serait bête de pas en profiter. Donc vous avez un 3 milliards par
10:53mois toujours sur le livret A et donc on bat des records dans le cours. Et la deuxième chose c'est
10:59le fonds en euros, on est toujours un peu sur ces niveaux de taux d'intérêt, taux obligataires donc
11:02c'est un gros proxy pour faire du marché obligataire quand vous êtes particulier. Il y a des fonds
11:07euros boostés, pour la première fois donc c'est pas moi qui le dit c'est France Assureur, l'association
11:12professionnelle, depuis 2021 c'est la première fois qu'on retrouve une collecte nette positive sur
11:17des fonds en euros alors qu'on se posait beaucoup la question de la mort des fonds en euros et la fin
11:23de ce rendement notamment lié au taux négatif. Là on retrouve du grain à moudre et alors l'autre
11:28mouvement c'est plutôt au détriment des unités de compte, on est passé de 41% en moyenne de
11:34cotisation sur des unités de compte à 35%. Les investissements sur les unités de compte sont en
11:39baisse, sont en négatif et en baisse de 8% alors que c'est en forte hausse sur les fonds en euros.
11:44Donc on retrouve cette aversion au risque auprès des investisseurs qui veulent de l'épargne de
11:49précaution, de liquide et qui en plus rémunèrent bien. Je vous propose de passer sur le monétaire
11:58et les obligations donc ça collecte par contre les actions et les diversifier pas vraiment.
12:06Oui alors donc on retrouve un peu cette tendance sur plusieurs mois, on voit que là on a fait un
12:10focus sur 4 ans et on voit les derniers mois on a eu une annonce de banque centrale, de pivot,
12:16de baisse des taux donc les investisseurs ont suivi ce mouvement sur les obligataires. Les
12:21classes d'actifs obligataires sont celles qui ont plus collecté sur 2024. Vous vous souvenez des
12:25célèbres fonds obligataires à échéance, enfin voilà donc on a repris du risque de taux,
12:30les taux rémunèrent et en plus le signal à envoyer par les banques centrales c'est je vais
12:35baisser les taux donc j'essaye de cristalliser un taux qui est affiché pour pouvoir le porter
12:40pendant 4-5 ans. Donc ça c'est ce qui a bien marché. Sur période récente on voit une inflexion
12:46en noir sur les fonds monétaires, ce que je disais le mois de juin était très positif sur
12:51les 11 milliards d'euros de collecte sur le monétaire. Alors le mois de juin n'est pas
12:55encore terminé donc c'est encore de l'estimer mais ça serait bien le diable que ce soit pas
13:00dans ces ordres-là et inversement les actions c'est négatif mais j'allais dire pas tellement
13:08négatif jusqu'au mois de juin. Là le mois de juin ça souffre un peu mais j'allais dire que
13:12les investisseurs sont restés relativement zen avec cette bascule, je sors de l'Europe,
13:17je continue à investir sur les US et donc au final vous dites globalement sur les actions
13:22que ce soit Europe ou US ça n'a pas trop bougé, le bain de sang vient des fonds diversifiés,
13:26moins 70 milliards et dans ces moins 70 milliards les fonds flexibles sont à moins 50 milliards
13:34depuis le début de l'année. Vous avez tous les fonds patrimoniaux en tête, les terminiacs
13:38patrimoine etc. ou les fonds diversifiés profilés qui souffrent de l'environnement actuel,
13:43on voit sur le graphique qui suit la descente aux enfers de ces approches un peu flexibles,
13:48un parce que c'est difficile de diversifier dans la période avec l'obligataire et les
13:56investisseurs ont bien compris que c'était piloté par les banques centrales donc finalement autant
14:01faire des produits purs, je fais des actions pures ou des obligations pures, on l'a vu le
14:05succès des fonds obligataires, je sais où j'investis, je sais combien ça me rapporte versus
14:11des fonds flexibles qui sont un peu gérés justement parfois en boîte noire donc l'investisseur n'a pas
14:17forcément confiance et en plus je le disais par rapport aux réseaux de distribution, les réseaux
14:21ont mis le paquet sur fonds euros, livrets A, produits bancaires, produits structurés et autres
14:27produits un peu en mode commando et donc sont allés chercher les capitaux sur là où ils étaient c'est
14:32à dire sur des fonds diversifiés. Et si on fait le focus sur un mois donc fin mai, fin juin même
14:38si le mois n'est pas terminé. Voilà c'est un peu le graphique spécial dissolution et on voit un peu ce qui s'est passé
14:44donc déjà premier élément à gauche on voit que c'est rouge vis sur les actions européennes, les
14:49investisseurs sont sortis trois fois plus sur le moins sur ces classes d'actifs actions Europe que
14:56sur les mois précédents, vous allez me dire c'était déjà pas terrible, c'était déjà un peu négatif
15:00mais là c'est encore plus pire et le deuxième enseignement c'est qu'on voit que ça bascule
15:04donc ces sorties sont quand même arbitrées sur des actions US, tech, grandes valeurs, les
15:127 magnifiques donc on joue j'allais dire bêtement les grands indices américains qui eux en profitent
15:16visiblement et en tout cas en provenance de l'Europe clairement, actions monde, actions US mais on sait
15:22qu'actions monde c'est à 70 % US donc ça reste très US tout ça et l'autre élément à l'extrême droite
15:29j'allais dire sans jeu de mots c'est gros investissement sur des fonds monétaires vous
15:35voyez 11 milliards de collecte sur le mois sur des fonds monétaires donc là encore au bas des
15:39records sur cette classe d'actifs. Comment expliquer la tendance sur les fonds flexibles Jean-François ?
15:46Alors sur les fonds flexibles on en a déjà un petit peu parlé tout à l'heure donc on a vu le
15:52graphique peut-être qu'on peut faire deux focus sur les ETF et l'ESG pour terminer un peu la
15:58tendance voilà ça permettra de donner un éclairage parce que c'est des thématiques qu'on
16:03suit beaucoup sur Bsmart. La première bascule c'est je le disais tout à l'heure des
16:08investisseurs qui sont sortis de l'Europe qui s'engouffrent sur des ETF sur des actions
16:13américaines via des ETF sur deux ans donc c'est pas juste le mois de juin sur deux ans c'est 200
16:18milliards d'euros en faveur des ETF actions moins 200 milliards en défaveur des fonds actifs donc
16:24les investisseurs jouent un peu cet effet large cap monomaniaque autour des grandes valeurs des
16:31méga cap américaines je sais pas combien de temps ça peut durer mais pour l'instant ça a l'air de
16:36marcher les Nvidia et autres sont toujours plutôt bien orientés et le deuxième enseignement c'est
16:41l'ESG puisque c'est une approche qu'on regarde qu'on aime bien regarder chez
16:46Cantalis et on voit que pendant longtemps ça a plutôt bien résisté 2023 les investisseurs
16:51restaient relativement zen sur ces approches et on voit que depuis quelques temps c'est plutôt
16:57en sortie sur des approches ESG donc on a des fonds ESG et des thématiques ESG qui souffrent
17:05énergie renouvelable etc et on a au contraire cette bascule en faveur des non ESG alors le
17:12non ESG c'est des thématiques tech on en a parlé les tech US c'est des thématiques industrie quand
17:18vous faites de l'industrie le réarmement enfin réindustrialisation ensuring aux états unis
17:24donc le réindustrialisation de nos territoires c'est un thème qui a été beaucoup abordé et
17:32aussi la partie défense typiquement qui est joué et donc là on n'est pas du tout sur l'ESG et donc
17:38c'est ce que vont rechercher en ce moment des investisseurs donc on retrouve là encore l'effet
17:43investissement en action un peu flat pas terrible pas vraiment de gros mouvements si on regarde à
17:49grosse loupe les actions mais dans le détail on voit des vraies dispersions d'approche on a
17:56parlé Europe US on a parlé ESG on a parlé ETF ou actifs enfin voilà il est vrai choix et un
18:02changement de paradigme qui est très fort de la part des investisseurs européens. Merci
18:06beaucoup Jean-François pour ces précisions Bertrand je me tourne vers vous alors on va
18:12commenter le contexte de marché au terme de ce mois de juin et surtout au terme de trois
18:17semaines chahutées et puis et puis on va reprendre évidemment la question qui est posée par les flux
18:24qu'évoquait Jean-François sur la collecte des obligations et le monétaire mais d'abord Bertrand
18:30d'un point de vue plutôt des investisseurs quelles sont les questions que vous posent les clients
18:35est-ce qu'ils sont inquiets à propos de leur portefeuille et de la situation politique ? Oui
18:40forcément il y a un petit peu on sent bien qu'il y a l'inquiétude qui monte et donc face à ça donc
18:47l'inquiétude est un phénomène qui devient un phénomène ambiant nous dans notre approche on
18:53va essayer de raisonner au maximum sur cette inquiétude et d'aller regarder factuellement
18:59les facteurs de stress du marché donc il y en a un qui est immédiat qui est quand bien même on fait
19:06plutôt des actions chez Ports & Pars c'est d'aller regarder ce que nous disent les obligataires sur
19:11les taux longs et là on le voit autant en Allemagne aux Etats-Unis on voit les groupes donc
19:17Allemagne au-dessus France au mieux voilà jusqu'à présent ça a bougé à peu près à l'unisson avec
19:21plus ou moins d'ampleur mais globalement à l'unisson et on voit dans les ellipses que là pour le coup
19:26Allemagne et Etats-Unis ont amorcé une baisse des taux longs et que c'est pas du tout le cas
19:32c'est pas du tout le cas en France donc en fait il y a une prime de risque qui s'est installée depuis
19:36la dissolution sur la dette française qui fait qu'elle reste sur des niveaux élevés elle se
19:41graffe depuis j'ai dû le faire il y a deux ou trois jours donc il est remontant encore un petit
19:45peu et le toit allemand a baissé encore un petit peu donc on voit bien que du côté des de ceux qui
19:50vont prêter qui vont aux états il y a une prime de risque qui s'est agrandie sur l'état français
19:56et c'est pas le cas du tout sur les deux autres grands pôles où on peut trouver de avec des bons
20:01niveaux de notation donc ça c'est le premier niveau. Sur la remontée du risque les indicateurs
20:07à surveiller peut-être ? On a les indicateurs de volatilité donc en fait le stress qui est
20:15présent sur le marché action donc on va regarder aux Etats-Unis et en Europe et là on voit
20:19effectivement qu'on a à peu près le même schéma c'est à dire aux Etats-Unis ça reste très bas on
20:24a un indice de volatilité qui reste sur des points bas on était même avant la dissolution sur des
20:29points bas historiques à 11 qu'on n'avait pas vu depuis très longtemps je parle en dizaines d'années
20:33immédiatement ça a choqué un peu sur sur l'Europe et donc on voit que la volatilité est remontée
20:39maintenant il faut raison garder on le voit sur les graphes la volatilité est remontée mais voilà
20:44j'ai pris à dessein un graphe qui remonte à 2020 quand on est en situation de stress panique sur le
20:51VIX en bleu on était monté à 80 là on est juste remonté à 20 donc et tant qu'on sera pas du côté
20:57des 30-35 on sera pas en stress panique mais on voit bien que au niveau des investisseurs il y a
21:02ça se matérialise ça se matérialise les gens sont prêts à agir il y a eu des volumes qui ont
21:07augmenté pareil sur les marchés donc on voit qu'il y a un environnement où tout le monde a bien
21:12compris que ce qui sortirait des urnes ce dimanche et 15 jours après forcément aurait un impact sur
21:191 l'économie française 2 les actions qui ont une partie les sociétés qui ont une partie de leur
21:24activité sur le sur le territoire français pour autant donc certes le risque remonte la sensation
21:31de risque remonte il faut quand même raison garder parce que si on va sur le sur le prochain
21:35graph sur le vrai stress sur le sur le vrai stress encore donc là on revient pareil sur les écarts
21:40entre l'emprunt allemand et l'emprunt français donc le spread donc on le voit dans l'encadré là
21:46on voit bien que ça remonte pour tout le monde donc c'est pas une situation franco-française sur
21:50le spread portugais espagnol grec et italien ça remonte pour tout le monde plus vite faut être
21:56complètement transparent plus vite sur le taux français mais surtout les autres donc en fait
22:01c'est plus la dette allemande qui devient une valeur refuge au détriment de quasiment toutes
22:06les autres de la zone euro avec un bémol évidemment sur la sur la situation française et pareil quand
22:11on dézoome et qu'on va regarder le vrai stress sur la dette c'est en 2011 au moment où on a pensé que
22:18la zone euro pouvait éclater donc vous voyez un peu où on en était en termes de stress en noir
22:23c'est le spread grec qui était c'est pu exploser à ce niveau là j'ai pas de termes donc oui en ce
22:31moment le stress remonte mais voilà on n'est pas non plus sur des niveaux énormes et après quand
22:37on va regarder du côté des valeurs on voit effectivement que certaines ont été identifiées
22:43à tort ou à raison comme étant franco-française comme ayant voilà une partie de leur activité
22:48qui pouvait être touché par la mise en application du programme de l'extrême droite ou de l'extrême
22:52gauche et qui ont immédiatement perdu dit 10-15% mais c'est pas le cas partout le cas
22:59que certes a reculé mais l'euro stocks beaucoup moins et puis surtout pendant ce temps là aux
23:03états unis ça se passe très bien les états unis continuent à être tirés notamment par les grandes
23:08capitalisations et vous avez le spy et le nasa qui continuent à enchaîner des séances de hausse
23:13donc pour un investisseur qui a la possibilité de se diversifier il y a des choses à faire et
23:18donc nous notre message vis-à-vis des clients c'est de dire il faut se préparer à agir il faut
23:23regarder raisonnablement ce qui est en train de se passer sur le marché si on pense que sur
23:27certains titres il y a des attaques qui sont trop fortes donc là on a nos indicateurs qui nous qui
23:32nous aident là dessus se dire ok là il se passe quelque chose et il vaut mieux se tenir à l'écart
23:37pour le moment mais sur le reste si les titres sont bien et ne sont pas attaqués surtout conserver
23:43parce que quelque part un titre qui n'est pas attaqué dans la période de stress qu'on connaît
23:46c'est bien la traduction du fait que les investisseurs 1 ne les vendent pas 2 s'ils ont de
23:51la monnaie vont plutôt aller là dessus que sur le reste donc globalement on reste en confiance donc
23:55c'est ce message là et il faut éviter les situations où on va sur réagir parce que c'est
24:03rarement bon et si on regarde oui les types de réactions post élection un rappel à l'humilité
24:09sur les 10 heures j'ai repris des élections où à chaque fois il y avait une tension assez forte c'est
24:14à dire que si on prend donald trump donald trump première élection tout le monde disait bon d'abord
24:21la maison blanche c'est pas pour donald trump c'est pas possible accessoirement son programme
24:25économique ça va mettre wall street par terre les américains vont jamais y aller bon ils y
24:29sont allés et là immédiatement on le voit dans l'île seule verte le marché a démarré et en
24:34trombe donc une des réactions possibles c'est ça n'arrivera pas et quand ça arrive finalement
24:40c'est tout l'inverse de ce qu'on avait pu prévoir sur le brexit tout le monde disait était une
24:46allume dire les anglais ne feront jamais cette folie ils n'iront jamais au brexit c'est tout le
24:50monde était d'accord pour dire que c'était une catastrophe économique et que ça ne se ferait pas
24:54bon la réalité c'est que ça s'est fait donc tout le monde était battu à plate couture sur les
24:57pronostics derrière on a vécu 15 jours trois semaines de marché franchement affreux et au
25:04bout d'un moment les investisseurs ont repris raison ont remis les chiffres dans les cases sont
25:08libres à non finalement c'est pas et en trois mois six mois on a reconstruit une tendance haussière
25:13sur sur sur les marchés sur l'élection de macron c'est la même chose tout le monde était là en
25:19train de dire le deuxième tour ce sera un mélenchon le pen et donc évacuer complètement
25:25la possibilité à macron diet alors que c'est parce que les années sondage et globalement s'il s'est
25:30passé quoi les marchés ont baissé on a eu des ventes relativement fortes de la part de pas mal
25:34d'investisseurs et au moment où macron était sur le leur chez plus c'est le premier tour deuxième
25:39tour on a un gap de huit et demi pour cent sur sur le marché qu'on a pu combler que six ou huit
25:46mois plus tard donc celui qui est sorti du marché à ce moment là quand il voit une hausse pareil
25:50et qui continue dans les semaines qui suivent la proba qu'il attende six mois pour finalement ne
25:56retrouver que son prix de vente est assez faible donc là donc c'est des investisseurs qui ont
26:01probablement remis de la monnaie plus cher que ce qu'ils avaient vendu et donc c'est ça n'a pas
26:06marché et sur mélanie alors sur mélanie c'est pas évident parce que on se trouve là le 30 septembre
26:1322 c'est le point de redémarrage des marchés et donc le mib italien redémarre mais comme tous les
26:19autres marchés donc le fait qu'elle arrive au pouvoir on peut pas lui imputer la hausse du
26:22marché puisque globalement c'est emporté enfin toute l'europe à ce moment là est emporté par la
26:25hausse bon un minimum on peut dire c'est que a priori ça n'a pas empêché le mib de monter un peu
26:31moins vite au départ que les autres indices mais globalement voilà donc juste pour dire que sur les
26:35élections et objectivement quand on regarde ce qui s'est passé sur quatre élections dernières il
26:40faut être enfin on peut avoir tous les types de réactions de la part du marché donc il faut être
26:44extrêmement humble par rapport à ça et je pense qu'il faut s'en tenir aux actions qu'on a en
26:48portefeuille et si elles ont toujours un bon comportement si voilà elle se comporte mieux
26:53que le marge elles sont en tendance sociale se comporte mieux que le marché et qu'on voit dans
26:57les séances qu'on a eu que globalement elles sont moins attaquées quand ça baisse elle repartent
27:01mieux quand ça hausse c'est qu'on a les bonnes actions pour les autres qui ont fait exactement
27:05l'inverse voilà si vous en avez trop en portefeuille il faut commencer à réfléchir à dire il faut que
27:09je trouve autre chose et sur les marchés tirés donc qui sont toujours tirés par les grosses
27:14capitalisations sur indices et ben ça ça change pas et ça fait je sais pas combien de temps que
27:20le dit mais effectivement aux états unis c'est très compliqué de se faire une place sur le
27:24podium si on n'est pas une super méga cap donc en gros mis à part tesla on va dire les six
27:29magnifiques continue à très très bien se comporter et à tirer les indices à la hausse c'est un peu
27:35moins le cas donc on le voit là donc la courbe bleu clair là qui monte ça veut dire que le
27:40s&p fait beaucoup mieux que le s&p équipondéré où chaque valeur aurait un cinq centièmes de
27:45la de l'indice sur la france quand on prend le cac versus cac équipondéré on voit que c'est
27:53toujours une tendance haussière mais voilà on va regarder total fait doit être à zéro depuis le
27:58début d'année lvmh autour de autour de zéro donc et on voit inversement des publicistes des renault
28:05qui sont les tout petites capitalisations dans le dans le cac 40 qui font des performances de
28:09l'ordre de 20 30% donc c'est moins net il ya un peu plus de place en france et en europe sur le
28:15stock picking quand on regarde les secteurs qui se comportent bien aux états unis bas c'est simple
28:20il y en a deux c'est la tech et les communications sachant que dans les communications vous avez
28:25netflix et méta donc on va dire que c'est de la tech et donc là vous avez ce secteur là qui doit
28:30faire à peu près 37 ou 38 % de la cote qui tire pour tous les autres secteurs ils sont ils font
28:37moins bien ils peuvent monter mais ils font moins bien que le s&p 500 donc aux états unis et c'est
28:43d'ailleurs probablement pour ça qu'il ya des fins pas que pour ça mais que les etf marchent bien
28:47c'est pas la peine de s'embêter vers du stock picking vous prenez un etf s&p un etf nasdaq
28:52accessoirement il y en a qui sont les jpa et vous laissez porter sur sur la tendance en europe on a
28:58la chance d'avoir plus de secteurs qui marchent il ya la tech évidemment mais on a aussi l'industrie
29:03on a des petits secteurs comme les médias comme la distribution les financières alors même si
29:09elles ont été un peu secoué sur les dernières semaines globalement se comporte bien donc il ya
29:13un peu plus de champs en europe pour faire son marché la santé pas mal aussi la santé en
29:19train de revenir mais alors pareil la santé c'est disloqué c'est pas forcément les grands labos
29:22mis à part mis à part nouveau nordisque mais on commence à revoir un peu des noms qui reviennent
29:29sur le sur le devant de la scène et dernière chose sur la situation qu'on a connu dernièrement
29:35on voit les indicateurs de stress qui montent par contre il n'y a pas le départ d'une rotation
29:41sectorielle c'est à dire que on aurait pu voir revenir les services aux collectivités on aurait
29:48pu voir revenir les télécoms voilà qui sont par essence en général vu comme comme défensif et
29:55inversement ça aurait tiré à boulets rouges sur l'industrie et autres non pour l'instant rien et
30:01même à l'intérieur des secteurs il n'y a pas vraiment les leaders sont pas forcément attaqués
30:06donc la situation reste intacte donc c'est pour ça c'est ce qui nous fait dire que à ce stade
30:11oui le stress est monté mais les investisseurs au moment où on se parle se sont pas mis en tête
30:18de faire une rotation rapide de leurs actifs merci beaucoup bertrand laurent si vous nous
30:25éclairez avec vos outils d'analyse technique que se passe-t-il sur le k40 est-ce que c'est
30:32grave et je rappelle aussi que nous sommes donc à 48 heures du premier tour des élections
30:36législatives laurent est ce qu'on peut dire qu'on est dans le flou total non pas encore c'est grave
30:46docteur alors ça est ce que c'est grave on le saura lundi bon alors je vais pas reprendre les
30:54arguments présentés par jean-françois et bertrand qui ont assez brillamment exposé le tableau
30:59général donc je suis d'accord le stress est présent il n'est pas du tout exacerbé après il y a eu
31:10trois temps il y a eu le résultat des européennes une semaine horrible bon 6% de pertes sur le
31:15cac personne ne savait ce qui se passait ensuite il ya eu un retour à la calmie une espèce de
31:20retour au calme on ne savait pas exactement ce que signifiait ce retour au calme et puis là depuis
31:25aujourd'hui en fait ça se retent bon on sent que voilà ça chauffe un petit peu parce que c'est
31:32dans 48 heures et que tout d'un coup on a l'impression que ça se passe parce que ça arrive
31:35en fait voilà alors peut-être aussi parce qu'il ya des résultats de sondage je ne sais pas mais
31:39en tout cas il ya effectivement une petite tension qui est perspective perspective sur le cac toute
31:46chose égale par ailleurs on est sur un point d'achat techniquement parlant si on fait totalement
31:50abstraction de la situation éminemment opaque et je rejoins bertrand sur sur le sentiment donc
31:59des investisseurs qui voit bien que la situation peut être dangereuse mais pour le moment on a
32:04l'impression que ça bouge pas trop on est sur un point d'achat pourquoi parce qu'on est dans une
32:08tendance haussière de moyen terme sur le cac on est sur un ancien sommet donc sur une résistance
32:13il ya un principe d'analyse technique assez connu assez simple qui est le principe de changement de
32:17polarité un ancien prix élevé quand il a été dépassé ça devient une opportunité d'autant
32:23plus que techniquement il ya des arguments qui me font penser que ces 7500 points sont un niveau
32:28important maintenant compte tenu de ce qui va se passer dimanche personne ne sait comment va se
32:33réveiller lundi avec sur le cac 40 donc peut-être que ce niveau va être enfoncé donc le stress il
32:41apparaît sous 7500 points voilà concrètement on est à 7500 je crois qu'on est un petit peu en
32:45dessous maintenant à quelques minutes de la clôture ça va beaucoup bouger lundi il ya un
32:50gros niveau à 7500 points peut-être qu'on va l'enfoncer lundi mardi mercredi peut-être que
32:54ça va revenir après en tout cas si ça revient pas au dessus on part dans une zone de risque
32:59de tension vraiment de tout oui c'est à dire que pour le moment on est un petit peu dans le
33:04brouillard avec une possibilité de lecture de reprise de la tendance c'est parce que je
33:10recommanderais à quelqu'un de payer la tendance ce soir mais on est quand même sur un niveau qui
33:15est important si on casse les 7500 points on peut aller à 7340 on peut même aller à 7100 points
33:22donc il faut il faut que le cac soit soutenu par les investisseurs sur cette zone à 7500 parce
33:28que on est sur un point pivot et si ce point lâche ça veut dire que la correction qui est
33:34déjà de 10% depuis le point haut précédent en fait on ouvre la boîte de pandore c'est à dire
33:41qu'après on sait plus où est ce qu'on peut aller on peut même retourner sur les 6800 points bien
33:46que ce soit pas du tout mon scénario central donc première conclusion le cac toujours sur un point
33:53d'achat fragile à 48 heures d'une échéance importante si ce point est enfoncé alors
34:00effectivement ça sera clairement une situation de stress qui pour le moment même si on sent qu'elle
34:07est en train de pointer elle n'est pas encore manifeste ça on le verra peut-être donc lundi
34:12et encore après le deuxième tour et la semaine la semaine prochaine va être importante parce
34:16qu'il peut y avoir pas mal de frayeurs lundi ce qui va être important c'est qu'est ce qui se
34:20passe dans une semaine vendredi prochain où est ce qu'on est voilà donc parce qu'il peut y avoir
34:25encore une fois un petit peu de volatilité fait le point vendredi prochain voilà on revient sur
34:29exactement parce que ça sera un petit peu la poussière sera retombée on en comprendra beaucoup
34:36plus et beaucoup mieux vers quoi on se dirige pour le deuxième tour quel type de gouvernement
34:41on risque d'avoir et donc là les arbitrages ils vont se faire un petit peu avec de la matière
34:45là on n'a pas beaucoup de biscuits pour comprendre effectivement l'arbitrage plus stratégique oui
34:49voilà donc pour le moment on est dans le noir et vendredi prochain on en saura beaucoup plus
34:55sur l'oat laurent qu'est ce qu'on peut dire de cette courbe elle est calme c'est vrai qu'on repart
35:07à la hausse mais on est dans un range entre 250 et 350 et encore une fois ce qui est intéressant
35:13de dire c'est à partir de quel moment ça va commencer et que il y aura effectivement du
35:20stress sur la prime de risque c'est au dessus de 350 d'accord on est sous 350 sur l'oat on a eu de
35:26toutes les manières une dégradation de la note de la dette française par espace par acnp donc
35:32il y a quand même des éléments qui font monter le rendement de l'oat mais on n'a rien franchi si
35:39on dépasse les 350 alors effectivement là encore on est dans le stress et ça peut aller à 380 et
35:45même à 4 ça ça serait vraiment une très mauvaise nouvelle une très très mauvaise nouvelle parce que
35:51ça voudrait dire serait si ça arrivait bah ça veut dire que les actions elles vont être très
35:56vraisemblablement elles aussi partie vraiment à la baisse et que il y aura une vraie défiance par
36:02rapport à la capacité du gouvernement français aujourd'hui et pour donner un exemple on est au
36:06dessus du 10 ans portugais oui donc ça donne un point de repère et si on allait sur ces niveaux
36:11là on serait au dessus de la grèce d'accord donc c'est pas bon c'est pas fort j'aime beaucoup les
36:18grecs mais c'est pas une référence forcément positif pour les 10 ans il ya encore un petit
36:23peu de marge avant d'atteindre ces niveaux laurent voilà et donc absolument et si on reste sous 350
36:28bah c'est la bonne nouvelle ça veut dire qu'effectivement on trouve une manière de gérer
36:35la situation et il ya surtout des investisseurs internationaux qui vont pas vendre la dette
36:41française de manière importante qui expliquerait donc la remontée des taux il ya donc l'oat et il
36:47ya le spread donc l'écart entre l'oat et le bond allemand donc sur le l'autre graphe que vous avez
36:55apporté laurent qu'est ce qu'on peut dire de ce spread et bah qu'on est un petit peu dans la zone
36:59limite à 80 points de base d'accord voilà parce que vous le voyez ces 80 points de base ils avaient
37:05été déjà d'actualité en 2017 et en 2012 comme vous le disiez tout à l'heure donc on a un spread
37:11qui revient sur des niveaux d'il y a environ 12-13 ans et on est en train de les franchir puisque la
37:17résistance est à 80 points de base maintenant à 83 et que là aussi si ce spread il s'écarte ça
37:23sera à la fois parce que le boon sera considéré comme une valeur refuge et parce qu'encore une
37:29fois on peut avoir un rendement de l'oat qui va continuer de monter donc on est on est dans la
37:34zone de tension mais on n'a pas franchi ce niveau avant le premier tour et encore une fois on va
37:44voir qu'est ce qui va se passer à partir de la semaine prochaine on peut facilement aller sur
37:48les 100 points de base si le résultat est mal interprété par les investisseurs on pourrait même
37:53aller sur les 130 points de base là pour le coup il y aurait ça changerait ça serait pas bon ça
37:59changerait vraisemblablement quelque chose du niveau de la BCE parce que malgré tout la baisse
38:04de taux si on voit qu'on a un spread qui décolle comme ça ça serait pas bon donc on est on est
38:11borderline et on va voir effectivement comment les choses vont se passer la semaine prochaine
38:15mais je rebondis juste Laurent est-ce que vous pensez que la BCE pourrait intervenir dans un tel
38:19cas non je sais pas mais si on a un spread qui commence à partir à 130 140 150 points à mon
38:25avis il va y avoir qu'il va se passer quelque chose voilà d'abord que ça n'a pas intérêt
38:30à voir laisser les taux montés et les états n'ont plus avoir des taux de trop important elle
38:35est porteuse de dettes souveraines donc n'a pas envie non plus de subir un petit peu ça on parlait
38:42de valeur refuge j'ai oublié de dire tout à l'heure dans le tiercé gagnant tech us monétaire
38:46mais j'ai oublié l'or beaucoup de collecte sur les fonds or qui servent un petit peu de
38:51valeur refuge en absence de taux d'intérêt de taux souverains un peu plus elle puisqu'on
38:57voit que ça se coupe pas mal sur les taux français donc les investisseurs utilisent aussi l'or en ce
39:02moment pour protéger leurs allocations n'a pas parlé mais voilà je referme la parenthèse je
39:09peux en ouvrir une autre très rapidement parce qu'il y a aussi une autre thématique qui me
39:12plaît en ce moment c'est l'investment grade aussi bien aux états unis je pense qu'il y a
39:18effectivement aussi une poche à sur laquelle on peut réfléchir et on va passer à l'euro
39:25dollar donc oui là le rouille ça a baissé ces dernières années à un euro sous un dollar 0 7 en
39:34moyenne c'est ça laurent oui alors le niveau de stress sur l'euro dollar pour nous c'est sous les
39:391 0 5 on voit qu'on évolue à l'intérieur d'un range entre 1 0 5 et 1 11 si on casse le niveau
39:46à 1 0 5 c'est pas bon parce qu'encore une fois ça ouvre un potentiel de baisse dont on maîtrise
39:52mal les retombées on pourrait aller à 1 0 2 si on casse 1 0 5 peut-être qu'on ira la parité je
39:58ne sais pas en fait mais on est sur un range qui est bien délimité bien borné entre 1 0 5 et
40:041 11 tant qu'on reste dans ce range ça va d'accord si on casse les 1 0 5 c'est un facteur de stress
40:11dans un environnement où la bce a commencé à baisser ses taux directeurs avant même la fête
40:17ce qui est historiquement incroyable fin qu'il y ait passé une première notable c'est une
40:21première et donc ce qui n'aide pas non plus l'euro versus dollars tout à fait après pour
40:27voir le vert à moitié plein c'est que ça pour l'investisseur européen qui achète des matières
40:32américaines des actions américaines il bénéficie du change oui on a on a le vent dans le dos sur
40:36l'échange et inversement importé du pétrole donc on s'a un impact sur le pouvoir d'achat
40:43si j'ai si l'euro continue à baisser oui on importe de l'inflation ce qu'on a fait d'un côté
40:50pour protéger le pouvoir d'achat sera sans doute contre carré par la la baisse de l'euro et la
40:55hausse du dollar on importera de l'inflation notamment quand on importe du pétrole ou des
40:58matières premières et d'accord donc et ben je pense qu'on a résumé ce mois de juin à merveille
41:06j'avais juste une dernière question à vous poser très rapidement et à tous les trois jean-françois
41:12pour commencer quels sont selon vous les enjeux pour le pour le semestre à venir là les enjeux
41:18vous voulez dire pour pour qui pour l'investisseur français pour l'investisseur oui pour l'investisseur
41:23et tout à fait alors je pense que les enjeux c'est déjà de protéger l'allocation parce que
41:28c'est difficile de faire des choix tactiques dans l'environnement actuel et bertrand l'a bien
41:33expliqué on a tendance à vouloir paniquer un peu revenir sur les fondamentaux ses objectifs
41:39sa tolérance au risque etc et essayer de retrouver de la diversification là où les
41:44classes d'actifs se recorrèlent un petit peu et la volatilité augmente on parlait de l'or on
41:48parlait des goûts vis-u-s on parlait des actions américaines actions internationales donc tout ne
41:53va pas mal il y a des thématiques qui se portent plutôt bien et donc voilà ne pas paniquer et
41:59être engueué par l'actualité et sortir pour essayer de regagner de la diversification dans
42:07son portefeuille bertrand lamiel sur le sur les semaines là qu'on les indices ont été attaqués
42:16nous typiquement on a vu que justement le fait d'avoir un portefeuille avec de la diversification
42:21sur notamment les valeurs américaines les valeurs européennes en fait on a quasiment pas lâché de
42:28performance donc oui on a vu le cac revenir très fortement mais à partir du moment où ça faisait
42:34un moment par exemple que luxe était moins bien orienté donc on l'avait sensiblement baissé dans
42:37nos allocations on a à peu près bien traversé cette période de stress donc je pense qu'il faut
42:42voilà les indices ça bouge mais il faut rester au niveau des au niveau des valeurs et donc encore
42:49une fois tant qu'elles sont bien orientées qu'elles ont plutôt bien traversé cette période de stress
42:53rester dessus et puis on verra on verra pour la suite l'oral bien ce que vous êtes d'accord avec
42:58tout ça oui je suis d'accord j'irai plus loin moi je pense qu'il faut passer défensif je pense que
43:04l'histoire de la big tech aux états unis c'est une histoire qui est qui est là pour durer maintenant
43:09quand on voit la performance d'une as d'accent et l'importance de la tech aux états unis ça commence
43:15à devenir cher je pense que ça vaut le coup de commencer à chercher ailleurs et en europe compte
43:20tenu de tout ce qui se passe je pense aussi que c'est le moment de passer défensif donc je pense
43:24qu'il faut faire une rotation dans son portefeuille et être plus défensif pour moi c'est ça l'enjeu
43:29je pense que cette deuxième partie d'année va être beaucoup moins intéressante que la première
43:33parce qu'elle a quand même été assez spectaculaire aux états unis je pense qu'on a fait déjà beaucoup
43:37de perfs et je pense que cette deuxième partie d'année elle va être un petit peu plus compliquée
43:40et je pense que ça serait bon d'avoir un petit peu moins de bêta et d'être un peu plus sur la
43:45réserve et puis les produits de taux délivrent du rendement oui on oublie que les obligations
43:49délivrent sont sur des niveaux qui délivrent du rendement et un rendement intéressant net
43:53d'inflation donc moi je suis très obligé d'être en faveur du défensif oui oui absolument merci
43:57beaucoup à tous les trois merci laurent albi vous êtes responsable de next momentum merci
44:03jean-françois baie directeur général de cantalice et merci bertrand lamiel directeur de portes en
44:08part gestion merci et dans le dernier quart d'heure de smart bourse on vous propose de
44:23revisionner une interview de michel rumi économiste associé chez spac il répondait le 26 avril dernier
44:30aux questions de grégoire favet sur bismarck une interview qui portait sur les agences de notation
44:36on regarde tout de suite alors en fait ce qu'il faut bien voir c'est qu'il ya à peu près 130
44:43agences de notation dans le monde mais bien sûr on connaît les plus les trois plus grandes c'est
44:48à dire fitch moody's and standard and poor's et qui détiennent à elle seule à peu près 90% du
44:55marché de la notation donc en ce sens c'est pour ça que l'on on les connaît très bien et en fait
45:01afin de desserrer cette je dirais cette ma mise un cet oligopole comme on l'appelle en économie
45:06et bien la bce a récemment c'était en novembre 2023 agréé une agence européenne qui s'appelle
45:15qui d'ailleurs non si j'étais bachlin et donc du coup ce qu'il faut voir c'est que parmi ces 130
45:22première des choses il y en a très peu qui note les souverains les souverains d'accord donc bien
45:27sûr on entend les trois plus grandes alors ceci dit c'est quoi c'est que première des choses c'est
45:32que quand on prête en un risque et donc le ce risque à un prix qu'on appelle prime de risque
45:37et l'idée que cette prime de risque va s'ajouter aux taux d'intérêt on va dire qui va qui sont
45:44appliqués et donc une agence de notation son rôle et sa mission c'est de d'abord c'est une
45:50entreprise privée ce qu'il faut bien voir qui va estimer la capacité d'un émetteur aussi bien
45:56l'état une entreprise publique ou privée ça peut être une ville éventuellement à rembourser sa
46:01dette donc en quelque sorte elle évalue de manière synthétique et statistique ça je dirais sa
46:07solvabilité et donc dans une certaine mesure elle évalue cette prime de risque et qu'est ce qu'il
46:12faut voir c'est que plus cette note est élevée et plus la probabilité de faire faillite est
46:18faible mais ce qui est très important par rapport aux analystes financiers c'est que s'il ne s'agit
46:23pas d'une recommandation dans la mesure où c'est ni de recommandation d'achat ni de vente et donc
46:28devant cette impartialité en fait on s'aperçoit que ces agences de notation et notamment leur
46:36notation font sont des marqueurs de marché et donc sont faits des références et donc dans
46:41une certaine mesure on peut dire que les agences de notation sont des acteurs indirects de l'avenir
46:47de certains acteurs économiques. Qu'est ce qui détermine la notation formée formalisée par ces
46:53agences ? Alors première des choses c'est que la notation financière n'est pas une je dirais
46:59l'application ou des formules mathématiques comme ceci etc c'est une forme de prévision dont la
47:06pertinence va dépendre en fait de la situation conjoncturelle et donc on va prendre si on prend
47:11par exemple une entreprise elle va s'appuyer sur des caractéristiques financières et économiques
47:16et première des choses elle va s'attacher à avoir des paramètres quantitatifs ça va être le bilan
47:22ça va être la capacité je dirais de générer des revenus ça va être également la rentabilité
47:29financière et elle va comparer ses paramètres avec d'autres acteurs je dirais comparables
47:36exactement par contre pour un état ça va être le PIB ça va être l'inflation ça va être
47:42l'endettement public ça va être d'autres paramètres macroéconomiques et puis également il va avoir
47:46des facteurs qualitatifs notamment c'est la qualité de la gouvernance là on va dire aussi
47:53la responsabilité sociale de l'entreprise etc etc et pour les états ça va être la crédibilité
47:59des politiques engagées et surtout la soutenabilité et bien sûr la stratégie à venir et ce qu'il faut
48:05bien voir c'est qu'en plus parce que nous sommes dans un état souverain et bien il y a des paramètres
48:09plus globaux par exemple on va dire les tensions sociales éventuelles c'est lorsque on a parlé
48:15notamment de la France il y a quelques mois et bien on a pris en place on va dire c'est je
48:22dirais les tensions qui pouvaient juger sur le financement des retraites. Dans quelle mesure
48:28ces notations sont-elles fiables ou autrement dit est-ce que ces notations sont faillibles
48:35dans une certaine mesure ? C'est ça le fait c'est que ces notations d'abord elles ne sont pas
48:41infaillibles dans la mesure où première des choses elle varie au cours du temps et c'est
48:50surtout qu'elles s'appuient sur on va dire des évaluations humaines donc qui sont soumises on
48:55va dire à des je dirais variations et surtout des erreurs la première erreur le plus on va dire la
49:01plus remarquable c'était à peu près 15 ans et bien lorsqu'elles ont apprécié la situation de
49:06Lehman Brothers elles ont considéré que cette banque était si grande que l'état ne pouvait pas
49:13ne pas soutenir cette on va dire cette banque systémique que j'utilisais et en fait elles se
49:19sont ratées entre guillemets et c'est ça qui fait qu'on peut dire que c'est pas systématiquement
49:24quelque chose de rationnel. C'est sûr qu'il y a eu une décision prise au niveau notamment du
49:30trésor américain sur Lehman qui effectivement a complètement balayé la notation enfin les
49:35arguments que les agences pouvaient avoir sur la notation de Lehman Brothers. Qu'est-ce que
49:40ça change d'être dégradé ? Alors je rappelle il y a un système de notation et souvent on attache
49:45également des perspectives aux notations donc on peut soit réévaluer la perspective qui est
49:51attachée à la notation soit la notation elle-même. Qu'est-ce que ça change dans le cadre d'un état
49:56souverain en l'occurrence Michel ? Alors de manière générale l'abaissement d'une notation et des on
50:02va dire des perspectives si vraiment elles sont négatives va se caractériser par une remontée
50:07des taux d'intérêt mais ce qu'il faut bien voir c'est pas réglementaire c'est en fait une relation
50:12de cause à effet ce qui peut être logique dans la mesure où le prêteur peut se dire bah tiens je
50:18prends un risque donc ça serait bien de pouvoir rentabiliser on va dire. Alors ce qui va se
50:23passer c'est que ça va poser des problèmes pour le financement des politiques publiques ça va être
50:28aussi la capacité à assainir les finances publiques également et puis surtout à mener ses stratégies
50:33donc une certaine mesure une dégradation amène aussi je dirais une perte de souveraineté puisque
50:40je suis totalement dépendant des extérieurs puisque par exemple dans le cas de la France à
50:44peu près il y a à peu près 55 à 60% de la dette qui est achetée par le reste du monde. Et donc
50:50c'est pour cela que dans une certaine mesure et bien les agences de notation sont souvent accusées
50:56de contribuer à détériorer la situation qui était déjà pas terrible. C'est procyclique. Exactement
51:03On s'en souvient l'engrenage crise souveraine pour ceux qui la suivaient de presse c'était
51:13vraiment effectivement ce côté procyclique. Tout à fait et ça c'était trop rapide. La Grèce est
51:22devenue très spéculative. Justement là quand on est dans le registre des critiques qu'on peut
51:27émettre sur le fonctionnement de ces agences quelles sont les critiques qui vous paraissent
51:32pertinentes, légitimes, rationnelles ? C'est ce qu'il faut. Il y a deux grandes critiques d'abord
51:38premièrement un conflit d'intérêt dans la mesure où le modèle économique qu'elle développe c'est
51:43à dire que c'est le principe de l'émetteur payeur on va dire dans la mesure où il ne faut pas oublier
51:48que l'émetteur c'est son client et donc d'un certain côté on n'ose pas trop être trop on va
51:53dire terrible dans la notation et donc on fait attention. Donc c'est peut-être un problème de
51:58conflits d'intérêts. Et puis deuxième chose aussi c'est la pertinence des notations qui en
52:03matière d'évaluation du risque souverain par exemple en 2011 les Etats-Unis alors que
52:08Standard & Poor's les avait dépréciés et bien les Etats-Unis ont dit non non je ne suis pas
52:12d'accord vous faites de mauvais calculs et en fait tout le monde n'avait pas pris les mêmes bases
52:16de calculs en quelque sorte. Et en même temps et surtout c'est le fait qu'elles n'ont pas su
52:24anticiper on va dire les dégradations de certains émetteurs c'est le cas de la crise asiatique c'est
52:29le cas de Enron c'est le cas des subprimes et il ne faut pas oublier si pour l'anecdote que
52:34quelques semaines avant son je dirais la faillite de je dirais de Vivendi Universal elle était
52:41estampillée triple A et donc c'est ça qui pose problème. Je précise sous votre contrôle Michel
52:46mais les souverains ne payent pas pour être noté. Non tout à fait. Ce qui est quand même une grande
52:50différence par rapport à des émetteurs privés et pour revenir à l'EMAG je me souviens
52:54c'est le phénomène de rating shopping c'est à dire que alors évidemment on titrisait à tout va
52:59etc et en fait on allait voir les agences S&P, Moody's ou Fitch je vais voir S&P est-ce que vous
53:04me notez ça combien vous me le mettez pas triple A bon c'est pas grave je vais aller voir chez
53:07Moody's je paierai Moody's pour me faire ma notation donc ce qui a effectivement entretenu
53:14certains doutes autour de ces CDO et c'est ça qui pose problème. Comment est-ce qu'ils ont
53:24géré ce sujet des conflits d'intérêt depuis la grande crise ? Alors ce qui se passe c'est
53:30qu'en Europe en fait c'est l'union européenne qui a cherché justement à encadrer cela et donc
53:35qu'est-ce qu'elle a dicté notamment c'est première des choses c'est que les agences doivent être
53:40enregistrées dans les pays où elles exercent on va dire d'une certaine manière et deuxième chose
53:44il faut que leur méthode soit plus transparente dans la mesure du possible parce que c'est toujours
53:48difficile après de donner sa méthode et donc l'idée est qu'on les surveille et ça peut aller jusqu'à on
53:56va dire perdre leur accréditation et puis bien sûr à des sanctions il faut pas oublier qu'en
54:002021 et bien c'était Moody's qui avait payé à peu près un peu moins de 4 millions d'euros parce
54:06que son actionnaire principal c'était Berkshire Hathaway ou Warren Buffett qui avait je dirais
54:13avait des parts dans le capital de certaines sociétés qui avaient été notées et donc c'est
54:20pour ça quoi. Ça coûte combien une notation pour finir Nuance 30 secondes Michel ? Difficile d'évaluer
54:24non parce que tout le monde... C'est quoi la clinique tarifaire notée par Moody's ? L'idée c'est que c'est toujours quand on parle
54:31d'argent on n'en parle pas mais certaines certaines estimations font qu'il y en a qui s'appelait de
54:37quelques dizaines de milliers pour une PME à des millions d'euros pour une banque importante. Je
54:42prends un exemple la ville de Paris avait budgété un million d'euros pour je dirais sur quatre ans
54:47pour évaluer son risque de crédit. Et voilà c'était Michel Ruimi économiste associé chez SPAC qui
54:57répondait aux questions de Grégoire Favet le 26 avril dernier. Smart Bourse c'est fini merci à tous
55:04de nous avoir suivis n'hésitez pas à nous regarder en replay sur bsmart.fr ou à nous écouter en
55:11podcast sur toutes les plateformes de podcast lundi. Vous retrouverez Grégoire Favet pour
55:17l'édition du midi à 13h30 et le soir à 17h en direct sur bsmart. Bonne soirée bon week-end à tous

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