À l'occasion de l'édition spéciale "Élections législatives", Dimitri Pavlenko reçoit Jean-Michel Salvator, communiquant et chroniqueur politique. Ensemble, ils reviennent sur le bilan de cette campagne des élections législatives.
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00:00Dans les cortèges, qui vous soutiennent souvent en tant qu'un flic mort, c'est un vote pour le RN en moins ou que tout le monde déteste la police ?
00:08Qu'est-ce que vous dites aux gens qui disent ça ? Je ne dis pas que vous dites ça, je dis qu'est-ce que vous dites à ceux qui disent ça ?
00:13C'est absurde, mais on a le droit de rigoler aussi, non ?
00:16Voilà, on a le droit de rigoler et de dire qu'un flic mort c'est un électeur du RN en moins, Jean-Michel Salvatore, c'est ahurissant.
00:22C'est évidemment ahurissant, mais on est habitué, il a quand même déjà dit, la police tue.
00:27Donc à partir du moment où vous dites ça, tout est à l'avenant et finalement, ça contribue à aider le RN à arriver au pouvoir.
00:35Parce qu'évidemment que Mélenchon fait peur, que vous avez toute une partie des socialistes qui ne voudront pas voter pour le Nouveau Front Populaire,
00:44précisément parce que Mélenchon en est l'inspirateur.
00:48Glucksmann raconte très bien, quand il fait sa campagne, qu'en permanence, il a des électeurs modérés de gauche qui lui disent
00:54que nous, on ne votera pas pour le Nouveau Front Populaire parce que vous avez vendu votre âme à Mélenchon et qu'il n'est pas question qu'on vote pour lui.
01:02Il dit ça Jean-Luc Mélenchon, il est 19h45 et une heure, une heure et demie plus tard,
01:07vous avez Olivier Faure qui fait le débat face à Jordan Bardella et Gabriel Attal qui convoquent la notion de force tranquille.
01:14Il reprend le slogan de François Mitterrand de 88 et il dit voilà, la gauche, le Nouveau Front Populaire,
01:20on est là pour rassembler, pour apaiser le pays, nous sommes la force tranquille.
01:24Oui parce que le Nouveau Front Populaire, c'est un cartel électoral, ils ne sont d'accord sur rien
01:30et à partir du moment où les élections seront passées, ils se diviseront sur tout, mais ils sont là finalement pour gagner des postes de députés.
01:38Et d'ailleurs c'était assez amusant de voir le débat d'hier soir comparé au débat de l'autre jour avec Bonpart,
01:45parce que finalement, le Nouveau Front Populaire ne disait pas la même chose lorsque c'était Bonpart qui parlait quand c'était fort,
01:52mais ça on le sait, mais pour revenir sur ce que vous disiez tout à l'heure, sur le fait que d'une certaine façon c'est le tour du Rassemblement National,
02:03c'est vrai qu'on sent ça beaucoup dans l'opinion, il y a un effet, il y a un effet Bardella qui est tout à fait particulier dans l'opinion,
02:10c'est une personnalité qui a très vite accroché, que les gens aiment bien, et ce qui est assez étonnant,
02:16c'est que même lorsqu'il fait des débats qui ne sont pas toujours très réussis, et on a vu le premier débat par exemple qu'il avait fait avant les Européennes face à Attal,
02:26bon, objectivement, il n'a pas été mauvais, mais Attal était techniquement meilleur,
02:30quand on interroge les Français, les Français disaient non, nous on préfère Bardella, parce qu'il y a un effet.
02:37De même, moi j'ai trouvé que le débat de mardi était plutôt à l'avantage de Bardella,
02:41le débat d'hier soir, je ne sais pas ce que vous en pensez Catherine, mais j'ai trouvé qu'Attal était requinqué,
02:48mais il n'empêche quand même qu'il y a cette volonté de les essayer,
02:52et c'est vrai que là finalement, la question juste après la dissolution c'était de savoir s'il y aurait confirmation des tendances des Européennes,
03:01et là on a l'impression que ce n'est pas une confirmation mais que ce sera une amplification.
03:05Une amplification, qu'est-ce que vous en pensez Jordan Bardella, chers auditeurs d'Europe 1,
03:08on vous attend au studio, c'est vrai qu'il a révélé des lacunes, des faiblesses même on peut dire,
03:14surtout cette dernière semaine, Jordan Bardella...