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À l'occasion de l'édition spéciale au lendemain des élections européennes et de l'annonce surprise de la dissolution de l'Assemblée nationale, Dimitri Pavlenko reçoit Stéphane Vojetta.

Retrouvez "Europe 1 Matin" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-6-9

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Transcription
00:00 - Nous sommes en ligne avec le député Renaissance des Français de l'étranger Stéphane Vogeta.
00:04 Bonjour Stéphane Vogeta.
00:06 - Bonjour à tous.
00:08 - Bienvenue sur Europe 1.
00:10 Bon, deux questions en une très rapidement.
00:13 D'abord, j'imagine que vous n'étiez pas dans la confidence,
00:16 ou peut-être allez-vous nous le dire, de cette dissolution.
00:18 Et comment on fait campagne en trois semaines quand, comme vous,
00:21 on est en charge d'une circonscription qui n'est pas, comment dire, c'est pas juste à côté quoi ?
00:25 Comment on fait ?
00:27 - Non, écoutez, effectivement, je n'étais pas dans la confidence et je n'ai pas l'habitude de l'être.
00:32 Et écoutez, comme tous les députés, on va faire campagne le plus rapidement possible.
00:37 On va remettre le pied à l'étrier.
00:39 Les députés sortant, en l'occurrence, nous avons évidemment l'avantage d'avoir un travail qui est en cours
00:45 du côté de la majorité présidentielle et un bilan individuel que nous pourrons défendre.
00:49 En ce qui me concerne, je vais reprendre mon bâton de pèlerin,
00:52 en l'occurrence une voiture qui me permettra sans doute de faire à nouveau un road trip
00:55 autour de la péninsule ibérique qui est ma circonscription.
00:58 - Bon, vous n'avez pas l'impression quand même d'un désaveu de la politique du président de la République
01:03 quand on voit le score de Valéry Ayé qui, par-delà sa prestation personnelle,
01:08 paye pour le président avec une chute de 8 points entre le début de sa campagne pour les européennes
01:13 et hier soir le scrutin.
01:16 Vous n'y voyez pas, vous, un désaveu de la politique du président ?
01:20 - C'est évident qu'il s'agit d'un vote sanction et la réaction du président de la République
01:25 qui actionne l'un des leviers institutionnels les plus significatifs qui sont à sa disposition,
01:32 répond à ce vote sanction, répond à cette expression démocratique des Français
01:37 qui réclament la parole.
01:41 Eh bien, on va leur donner la parole et ce sera maintenant à chacun, dans chaque circonscription,
01:46 de faire son choix, son âme et conscience, entre les différentes propositions politiques qui seront présentées à lui.
01:51 - Alors on apprend ce matin d'ailleurs que Gabriel Attal a évidemment tout de suite vu Emmanuel Macron
01:57 après cette annonce, il lui a proposé sa démission, de jouer le rôle de fusible.
02:01 "Ma démission, moi Premier ministre, plutôt que la dissolution", refus d'Emmanuel Macron
02:05 qui au contraire lui confie la mission de conduire cette campagne express avant le 30 juin, Stéphane Vogeta.
02:13 C'est un bon choix, vous pensez le Premier ministre ? Vous n'allez pas me dire le contraire, j'imagine ?
02:18 - Écoutez, le Premier ministre est un bon choix, je pense qu'il a une bonne image,
02:22 il a pu contribuer tant que faire soit peu à la campagne européenne.
02:27 Maintenant, bien franchement, sur les 15 prochains jours, les 3 prochaines semaines,
02:31 il s'agit d'un dialogue entre chaque député, chaque candidat et ses électeurs.
02:36 Et je pense que dans le cas des députés de la majorité présidentielle,
02:39 moi j'en fais partie, même si j'étais un candidat dissident, j'avais été élu contre le candidat de la majorité,
02:44 contre Emmanuel Valls si vous vous souvenez, ça sera un dialogue différent.
02:48 Je n'irai pas moi avec une étiquette de député macroniste, ce que je ne suis pas,
02:52 et nous irons chacun avec nos bilans, avec notre proximité avec nos électeurs.
02:56 Et c'est quelque chose de très différent d'une élection nationale.
03:01 Nous ne sommes pas sur une élection législative qui advient 15 jours après une élection présidentielle.
03:06 Maintenant, les électeurs vont avoir un choix clair à faire.
03:09 Et une des variables de ce choix, c'est est-ce que l'on veut envoyer Jordan Bardella à Matignon ?
03:13 Est-ce que l'on veut donner le pouvoir au populiste ?
03:15 - Je vous entends mettre quand même un peu le président de la République à distance de la campagne que vous allez devoir mener.

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