À l'occasion de l'édition spéciale "Élections législatives", Dimitri Pavlenko reçoit Jean-Michel Salvator, communiquant et chroniqueur politique. Ensemble, ils reviennent sur le bilan de cette campagne des élections législatives.
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00:00Oui, sur Bardella, moi je partage ce que dit Catherine sur le fait qu'il dégage une autorité évidente.
00:07Je trouve que son talent d'Achille quand même, c'est qu'il n'y a pas de dream team autour de lui.
00:11Et que malgré tout, si vous voulez, il est aux portes du pouvoir.
00:15On pense que dans 15 jours, il peut être Premier ministre, mais avec qui ?
00:19Alors évidemment, on n'est pas obligé de connaître tous les titulaires des ministères,
00:24mais là, on n'a aucune idée, par exemple, sur le titulaire du ministère des Finances.
00:30On dit Jean-Philippe Tanguy, a priori.
00:32Oui, enfin, ce n'est pas ce qu'on lit ici.
00:35On a le sentiment qu'ils reconnaissent qu'il n'est peut-être pas tout à fait au niveau.
00:39Moi, je n'ai pas d'info, mais je lis ce que disent les confrères.
00:42Et c'est vrai que ne pas avoir dans sa manche un ministre des Finances aujourd'hui,
00:46alors que la France est placée en procédure pour déficit excessif,
00:50que la France a une dette de 3 100 milliards,
00:53que la France va devoir emprunter 280 milliards d'euros cette année.
00:58On a absolument besoin d'avoir auprès d'un futur Premier ministre,
01:03quelqu'un qui incarne une certaine stabilité et une certaine confiance.
01:07Parce que le risque de tout ça, c'est la crise financière.
01:10Et on a très bien vu en Grande-Bretagne que l'Istrus,
01:13elle avait un programme qui n'était absolument pas réalisable.
01:16Et qu'elle a été balayée en 47 jours,
01:19parce que précisément, elle n'inspirait pas confiance.
01:22Et donc là, je reviens là-dessus, sur Bardella,
01:26pas de Dream Team, pas de ministre des Finances évident,
01:30pas de ministre de la Défense évident alors qu'on est en guerre,
01:32pas de ministre des Affaires étrangères,
01:34et puis un grand point d'interrogation,
01:36quel sera le rôle de Marine Le Pen lorsque Bardella sera matinée ?
01:40Moi, je vais nuancer, parce que je crois qu'il y a eu une très grande intelligence tactique
01:42du Rassemblement national dans ces 15 derniers jours,
01:44mais on développera...
01:46Oui, mais moi, je suis tout à fait d'accord avec Jean-Michel Salvatore,
01:50c'est parce que Marine Le Pen n'a jamais fait d'alliance,
01:52elle a toujours été un parti homogène.
01:54Bon, elle comptait avoir 35 députés il y a deux ans,
01:56elle en a 88.
01:57Bon, c'est des néophytes,
01:59et la plupart ne sont pas des vanguardes.
02:01Donc si, on ne peut pas puiser dans ce réserve-là,
02:04à part Jean-Christophe Candy,
02:05il y en a peut-être 5 ou 6, Sébastien Chenu,
02:08enfin, on ne les connaît pas tous,
02:10mais très peu ont émergé, très peu étaient déjà formés,
02:13et là, vous vous rendez compte, demain,
02:15si avec 19%, elle a fait 88,
02:18avec 36%, elle en fera au moins 240, peut-être plus.
02:22Mais ça sera une masse de gens,
02:24il faut voir comment ont été données les investitures.
02:26Ce sont des amateurs, comme les macronistes en 2017.
02:28Comme les amateurs, soyez fiers d'être des amateurs,
02:31mais pour faire justement une Dream Team,
02:33avec des poids lourds, qui ont déjà été ministres et tout ça,
02:36il n'y a pas.
02:37Alors, où va-t-elle puiser ?
02:39Peut-être chez les LR ralliés autour d'Éric Chottier.
02:42Allez, on marque une pause, chers auditeurs.
02:44Jean-Michel Salvatore, Catherine Ness sont avec nous.