Sport Planète - Spéciale sports d'hiver !

  • il y a 3 mois
Dans cette émission, Gaëlle Millon reçoit Edwige Michau, co-fondatrice de Barooder, une marketplace outdoor de seconde main, Matthieu Navillod, ancien skieur professionnel et président de l'association "Une Bouteille à la Mer" et Nicolas Plain, scientifique et parapentiste !

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00:00...
00:21Bonsoir à toutes et tous.
00:23Bienvenue, merci d'être avec nous pour ce nouveau numéro
00:26de Sport Planet, le 9e, déjà le 1er numéro
00:29de 2023, l'occasion, donc, de vous souhaiter
00:31une très belle année sportive et responsable,
00:34avant de vous présenter nos invités.
00:36Voici le sommaire de cette émission.
00:38...
00:40Vous cherchez un équipement pour faire de l'escalade ou du trail ?
00:44Vous ne souhaitez pas ou ne pouvez pas vous équiper
00:47avec du matériel neuf ? Barwooders est là pour vous.
00:49Cette plateforme est le marché de la seconde main
00:52pour l'outdoor. Edwige Michaud, sa confondratrice,
00:55va nous en parler.
00:56A quelques jours des vacances d'hiver,
00:58des stations doivent s'adapter aux changements climatiques
01:01et à une neige qui se fait parfois désirer.
01:04Mathieu Navillot connaît ce milieu par coeur.
01:06Il l'aime et veut à tout prix le préserver.
01:09Enfin, notre éco-aventurier du mois est ingénieur,
01:12spécialisé dans les sciences du climat et de l'environnement,
01:15mais aussi athlète et explorateur.
01:17Il arpente la planète pour trouver des solutions
01:20aux dérèglements climatiques en se déplaçant,
01:23le plus souvent en parapente. Il s'appelle Nicolas Plain.
01:27Bonjour à tous les trois. Merci beaucoup d'être là.
01:30On doit vous avouer quelque chose.
01:32On a commencé l'émission avant le générique.
01:35Ils ont déjà beaucoup échangé entre eux
01:37et on s'est rendu compte qu'ils avaient beaucoup de points communs.
01:41C'est vers Edwige que je vais me tourner pour débuter cette émission.
01:45Co-fondatrice de Barwooders, je le disais il y a quelques instants,
01:48Barwooders, cette plateforme dédiée aux vêtements et aux matériels
01:52de sport outdoor d'occasion. Edwige, c'est le bon coin de l'outdoor
01:55mais un peu trop réducteur ?
01:57C'est quelque chose de plus précis.
01:59On vient apporter des garanties à un univers dédié aux passionnés de sport.
02:03C'est un espace communautaire où les gens peuvent acheter et vendre.
02:06Nous avons une application mobile et nous permettons de simplifier
02:10l'expérience d'acheteurs et de vendeurs pour les passionnés de sport.
02:14Ils ont besoin d'être plus approfondis
02:16que sur des plateformes généralistes.
02:18Qu'est-ce qu'on trouve sur Barwooders ? Quel type d'équipement ?
02:21Pour l'instant, tous les équipements de sport de plein air,
02:25des skis, des matériels d'escalade.
02:27Ce qu'on vient apporter, c'est des précisions sur le type d'équipement
02:31et même des options de réparation, inspection
02:33et même une possibilité de garantir les produits.
02:36C'est en ça que Barwooders est innovant par rapport à une marketplace classique.
02:40C'est pour tout ce conseil que vous donnez ?
02:42Bien sûr. Pour vous raconter l'idée de la genèse de Barwooders,
02:45je cherchais à m'équiper avec une veste Gore-Tex de seconde main
02:49pour des raisons écologiques et économiques.
02:51Je suis allée sur les plateformes généralistes
02:53et j'avais la possibilité de me faire arnaquer
02:56sans garantie et sécurité du côté acheteur.
02:59Donc Barwooders apporte tout cet environnement de confiance
03:03qu'on peut trouver sur des plateformes comme pour l'électronique
03:06ou pour le luxe avec les vestiaires collectives.
03:09Quand on parle d'équipement outdoor sur une année,
03:12on sait ce que ça représente en termes d'achat ?
03:14Les gens s'équipent énormément ?
03:16Bien sûr. Aujourd'hui, il y a un problème qui est majeur,
03:19qui est énorme et que les gens ne réalisent pas forcément.
03:21Aujourd'hui, chaque année, en Europe,
03:23il y a 250 millions d'équipements qui sont produits et vendus.
03:26Et aujourd'hui, seul 1 % est actuellement dans le marché de la seconde main.
03:31Vous vous rendez compte ? Le boulevard qu'il y a à faire,
03:34c'est une véritable révolution qui est en marche
03:36et que nous sommes en train de saisir et d'embarquer
03:39plus de 100 000 utilisateurs vers ce changement.
03:41Alors, 100 000 pour le moment,
03:43il y en aura un peu plus après cette émission
03:45puisque Mathieu et Julien, normalement,
03:47devraient aller s'inscrire sur la plateforme.
03:51Parce qu'évidemment, Mathieu, quand on est skieur comme vous,
03:54du matériel, on en a beaucoup
03:56et beaucoup qui se peuvent encore servir et dont on ne se sert plus.
04:00Oui, beaucoup, beaucoup.
04:01Alors, nous, on a la contrainte, avec le ski,
04:04de devoir changer d'équipement tous les ans
04:06parce qu'il y a des collections.
04:08Et puis parce qu'il y a beaucoup de prototypages.
04:11Moi, je travaille aussi en conseil technique,
04:12donc il y a beaucoup de prototypages.
04:14Et du coup, on passe une quantité de matériel assez importante.
04:17Et ça, c'est pas...
04:19En tout cas, aujourd'hui, avec les marques,
04:20c'est pas compressible.
04:22On est obligés d'avoir un nombre de prototypes...
04:25Pour la performance et pour...
04:26Pour la performance, pour que ce soit efficace,
04:27pour que ce soit sécuritaire.
04:29Et tout ça, c'est du matériel qui peut...
04:31Alors, pas le prototypage, mais les collections,
04:33qui peut aller en seconde main.
04:34Et c'est pour ça qu'Edwidge veut vider mon garage.
04:37Exactement.
04:38Et Edwidge récupère aussi les parapentes, Julien.
04:39Oui, mais c'est parfait.
04:41Celle-ci avec les parapentes.
04:42Partout que je passe, je récupère du matériel, il y en a partout.
04:45Mais finalement, c'est ça le point, en fait.
04:46C'est qu'on a tous dans nos placards
04:48une quantité de vêtements et d'équipements
04:49absolument extraordinaires, qu'on sous-estime.
04:51Et c'est de la vraie valeur.
04:53Aujourd'hui, on parle de pouvoir d'achat partout en France.
04:55Les gens ont du pouvoir d'achat chez eux,
04:57dans leurs placards, dans leurs garages,
04:59et ne s'en rendent parfois même pas compte, en fait.
05:01Et puis, en tant que sportif, on aime bien avoir un peu,
05:03enfin, des vêtements adaptés à nos pratiques et tout ça.
05:06Et donc, c'est vrai qu'on a tendance à changer beaucoup.
05:09Et c'est une super solution.
05:10Et je préciserais peut-être une chose,
05:11c'est que dans le cadre du parapente, justement,
05:13c'est des équipements qui sont très techniques,
05:15qui ont besoin d'être inspectés par des experts.
05:18Et finalement, des plateformes généralistes
05:19ne peuvent pas toujours offrir ce service.
05:21Nous, on passe par des experts qui certifient de manière légale
05:24les ailes de parapente, par exemple.
05:25Oui, ça, c'est hyper important,
05:26parce que sur ce genre de matériel, effectivement,
05:28on sait, quand on va sur Barwooders,
05:31que le matériel qu'on va acheter et utiliser est de bonne qualité.
05:35Exactement.
05:38Le fonctionnement, clairement, pour avoir accès à tout ça,
05:41c'est quoi ? C'est juste une appli ?
05:43Oui, déjà, c'est une application mobile.
05:45Il faut télécharger l'application.
05:46Puis, très simplement, la vente, c'est gratuite et en trois clics.
05:49On peut vendre son produit.
05:51On a même développé un service pour les passionnés de sport
05:53et les gens très occupés, comme Mathieu et Nicolas,
05:55où ils peuvent même envoyer un carton,
05:57c'est-à-dire qu'ils mettent tout dedans.
05:58Et on a ouvert un entrepôt logistique
06:00qui est capable de tout gérer pour eux,
06:02de l'ouverture du carton à la prise de photo,
06:05mise en ligne, stockage et expédition à l'acheteur.
06:07Donc, ça veut dire qu'ils peuvent faire leurs expéditions
06:09et vendre leur matériel en même temps.
06:10Donc, on a vraiment pensé à tout.
06:12Et finalement, du côté acheteur, c'est assez simple.
06:14Ils peuvent vraiment flâner sur le site,
06:16voir les ambassadeurs qui nous soutiennent
06:19et acheter leurs équipements.
06:20Bon, il n'y a plus aucune raison pour que le garage de Mathieu
06:24reste plein après cette émission.
06:26Vous travaillez donc avec des particuliers,
06:29des passionnés de sport, avec des marques aussi
06:31qui peuvent vous aider, leurs invendus,
06:34comment ça se passe, leur fin de collection, justement ?
06:36Je dirais plutôt, on n'est pas sur du matériel neuf,
06:38on est vraiment sur du matériel seconde main.
06:39Donc, ça peut être les produits qui ont été réparés,
06:41qui n'ont pas été revendus, ou le parc de test.
06:44On en parlait avec Mathieu.
06:45Chaque année, les marques ont énormément de produits test
06:48à faire savoir auprès de leurs clients ou ambassadeurs.
06:51Et c'est du matériel qui reste invendu.
06:53Donc, nous, on propose d'offrir une solution pour ça.
06:56Une grande marque comme Décathlon, par exemple,
06:59s'est mise à la seconde main.
07:00Est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
07:02Alors déjà, tout est une très bonne nouvelle.
07:04Je pense qu'aujourd'hui, on a un point commun,
07:05c'est qu'on veut changer le monde du sport.
07:06Il y a énormément de choses à faire.
07:08Donc, tout acteur qui se lance dans la seconde main,
07:10c'est une très bonne nouvelle pour nous.
07:11Ensuite, eux sont vraiment spécialisés sur leurs marques.
07:14Nous, ce qu'on vient...
07:15Vous m'en parlez tout à l'heure de partenariats.
07:16On travaille avec Garmin, Millet, Mavic pour le vélo.
07:20Donc, on travaille avec des marques qui sont quand même très techniques.
07:22Notre mission, aujourd'hui, elle est simple,
07:23c'est de rendre le sport durable et accessible à tous.
07:26On donne accès aux meilleures marques
07:28à un prix qui, finalement, défie toute concurrence.
07:31Baroudeurs, vous retenez bien ce nom.
07:33Et puis, vous faites comme nos deux invités.
07:36Vous allez, bien sûr, vous connecter sur la plateforme.
07:38On va maintenant passer à notre Zoom Echo.
07:41Musique d'ambiance
07:44...
07:50Et on va rester dehors, justement,
07:52en pleine période de sport d'hiver,
07:54de la montagne et des massifs qui souffrent.
07:57Notamment, vous en entendez beaucoup parler du manque de neige.
08:00Les prévisions, dans les années qui viennent,
08:02ne vont pas vers l'optimisme, d'ailleurs.
08:05Pas trop d'amélioration de l'enneigement
08:07dans les prochaines années.
08:08Mathieu Navillot, vous êtes un grand amoureux de la montagne,
08:11un peu comme tout le monde sur ce plateau,
08:13originaire de Tignes, en Savoie.
08:16Vous avez été skieur pro,
08:18membre de l'équipe de France de ski freestyle.
08:20Aujourd'hui, vous pratiquez toujours le ski freeride,
08:22le ski de randonnée.
08:24Vous aimez l'écologie, la nature, évidemment.
08:27Président de l'association Une Bouteille à la Mer,
08:29dont on vous a déjà parlé sur ce plateau.
08:32Comment il va, votre terrain de jeu ?
08:34Quelle est la montagne ?
08:36Eh bien, quand je vais dehors, il va bien.
08:38Ça dépend d'où je vais.
08:40Ça dépend dans quelles rivières je vais me balader,
08:42dans quels vallons on va mettre les skis ou les baskets,
08:45et parfois les voiles de parapente.
08:49Mal pour le moment, mais ça progresse.
08:50Et voilà, dans l'ensemble, au pied des stations,
08:54je trouve qu'il y a un énorme boulot,
08:57ce qui est motivant aussi pour faire cette transition.
09:00Puisque la montagne, pour moi,
09:02donc la montagne, ça comprend tout un tas de choses,
09:05les forêts, les rivières, les torrents,
09:08les vallons, les prairies.
09:10Les glaciers, dont on parle beaucoup aussi,
09:12et qui se réduisent avec l'hiver ?
09:14Les glaciers, on le voit très bien.
09:16C'est un super indicateur visuel.
09:17On va se balader sur les glaciers.
09:19Par exemple, le glacier de la Grande Motte à Tignes.
09:21Aujourd'hui, le pied du glacier où on skie, il y a un lac.
09:24En très peu d'années, ça a énormément évolué.
09:26C'est très visuel.
09:27Mais je pense qu'il ne faut pas s'arrêter aux glaciers
09:29et qu'on peut regarder l'état des rivières,
09:31notamment des affluents de l'Isère,
09:33qui est dans un état plutôt...
09:35Juste pour être honnête,
09:36c'est qu'un œil sur cet environnement,
09:39c'est assez catastrophique, de mon point de vue.
09:42Est-ce que vous vous sentez un petit peu responsable ?
09:45Complètement.
09:46Complètement responsable.
09:48C'est pour ça qu'on a co-construit avec des amis
09:51une bouteille à la mer.
09:53C'est pour se rendre utile et participer à respecter,
09:56à encourager les gens à respecter ce qui nous a fait grandir,
09:59vivre, et ce de quoi on dépend.
10:01Notre environnement, qui est la montagne,
10:04et puis les vallées aussi.
10:05Mais oui, je me sens responsable de par ma pratique.
10:08C'est pour ça que j'essaye de la...
10:10Je fais tout pour la faire évoluer, aller dans le bon sens
10:13et participer à cette transition
10:16pour enfin arriver vers le respect de notre environnement de pratique.
10:19Justement, vous faites toujours du ski aujourd'hui.
10:22Qu'est-ce que vous avez fait évoluer dans votre quotidien ?
10:25Je fais du ski, oui.
10:27Pour faire tout correctement, il faudrait que je réduise vraiment,
10:31mais je n'ai pas le choix.
10:32Mon activité en dépend, mon équilibre, mon plaisir.
10:35Mais j'ai changé ma pratique.
10:36Alors là, ça fait quatre ans, je crois que je n'ai pas pris l'avion.
10:40Donc je ski dans les Alpes, parce que les Alpes, c'est immense.
10:42C'est un terrain de jeu qu'il y a à découvrir et redécouvrir
10:45et dont je ne ferai jamais le tour, donc je reste au local.
10:49Je prends les transports en commun.
10:51Je suis venu à Paris depuis la maison
10:54jusque Paris en transport.
10:56Je fais l'effort à peu près tout le temps.
11:00Je vais au ski à vélo.
11:01J'évite de prendre la voiture pour aller dans des stations lointaines
11:04si les conditions n'en valent pas vraiment le coup.
11:06Je fais gaffe à mon alimentation.
11:07J'essaie de travailler sous tous les angles en continuant à pratiquer le ski.
11:12Et parfois, le ski sur cailloux, ça vous arrive ?
11:15Voilà, oui.
11:16C'est à ne pas reproduire forcément chez vous.
11:20On va voir quelques images.
11:21Oui, celle-ci, c'est à ne pas faire.
11:25Voilà.
11:27Ça pique trop.
11:28Ça pique trop et puis ça doit...
11:30Pour les articulations, les genoux et tout, ça doit être...
11:34Pour les articulations, je ne pense pas que ce soit terrible.
11:37En revanche, pour le matériel, en toute honnêteté, c'est assez correct.
11:41Parce qu'en fait, les pierres roulent et ça ne fait que marteler le matériel.
11:44Il est toujours utilisable.
11:46Il y a des jolies chutes, je crois, de temps en temps.
11:48Oui, ça, c'est un beau raté.
11:50Ça arrive.
11:51Bon, le...
11:52C'est pour ça qu'il ne faut pas faire.
11:53Il ne faut pas faire.
11:54C'était dans quel cadre que vous avez fait ça,
11:56pour le tournage d'un documentaire ?
11:57C'était dans ce film, celui-ci.
12:01C'était dans le cadre de l'anniversaire d'une émission télé de Sport Extrême.
12:05Et ça, c'était un film pareil pour montrer
12:09qu'on arrive à même skier sur la lune.
12:12Et déjà, à cette époque, c'est un peu plus vieux,
12:14mais à laisser des déchets sur la lune.
12:17Est-ce qu'on voit un peu l'état des skis en dessous, à la fin de la piste ?
12:20Elle est inquiète.
12:21Elle est vraiment inquiète.
12:23Au cas où...
12:24Est-ce que les skis sont dans le garage et vont finir sans baroudeurs ?
12:27Ils sont toujours chez la marque.
12:30Il y aura peut-être un petit tri qui va s'occurrir.
12:33Il y aura effectivement une belle inspection.
12:35Puisqu'on parle des sponsors, vous travaillez avec des sponsors,
12:39est-ce que vous les faites évoluer aussi
12:41pour qu'on utilise des matériaux plus propres,
12:46plus respectueux de la nature ?
12:47Vous avez ce pouvoir-là avec eux ?
12:49Je pense que les sportifs, je ne sais pas personnellement si j'ai les pouvoirs,
12:52mais en tout cas, on travaille à faire mieux.
12:54Et ça, c'est un aspect super intéressant du conseil technique chez les marques.
12:58C'est ce qui m'intéresse aussi quand je travaille avec des sponsors.
13:01Ce n'est pas que récupérer du matériel, c'est réfléchir à l'avenir avec eux
13:04parce que l'état de santé de notre environnement
13:08a un flux sur la marque.
13:11Et du coup, on travaille avec eux.
13:13Et je pense que certains sportifs ont des vrais bras de levier dans les marques.
13:17Quand on va discuter avec une marque en tant qu'athlète,
13:20généralement, on prend le temps de nous écouter
13:22parce que déjà, on n'est pas toute la journée sur place
13:25et on ne crée pas l'ennui.
13:26Et quand on est, je pense, au développement produit,
13:30on est suffisamment occupés à développer du produit,
13:34à vendre, à travailler pour la marque.
13:37Et on n'a pas forcément le temps de s'occuper de ce qui se passe autour.
13:40Quand on est athlète, on a le temps de le faire.
13:42Et du coup, on a une parole.
13:44Et du coup, on pense aussi, on alerte sur la deuxième vie des produits
13:48et la façon dont on récupère peut-être certaines parties
13:52pour les réutiliser quand on ne les met pas sur une plateforme.
13:55Ça, forcément, on y travaille avec les gens qui sont experts
13:59dans les produits et dans les matériaux.
14:03Forcément, on influe en leur disant comment on va pouvoir le retraiter.
14:07Moi, je sais que sur la partie ski, on y travaille énormément,
14:10notamment avec la fibre,
14:11notamment avec tout ce qui ne va pas pouvoir se retraiter correctement.
14:14Et on essaye d'aller vers du mieux.
14:17Et ça, ça marche plutôt très bien.
14:19Edwige, vous travaillez, vous, avec des stations aussi
14:21qui, en fin de saison...
14:23On travaille avec énormément de professionnels
14:25qui regroupent tous les loueurs de skis dans les stations,
14:28qui ensuite réparent, reconditionnent et revendent sur Barwooders.
14:31Mais ce que dit Mathieu est intéressant,
14:33je pense que ce qui est important aussi en termes d'empreintes carbone,
14:37c'est finalement la durée de vie du produit.
14:39Ce qui coûte le plus cher en termes de consommation énergétique,
14:42c'est de produire le produit.
14:43Donc finalement, de l'éco-concevoir optimisé, c'est une très bonne chose.
14:47Mais ce qu'il faut avant tout, c'est aussi allonger la durée de vie
14:50puisque c'est ça qui va réduire l'impact global de la pratique du sport.
14:55Mathieu, reparlons en quelques mots d'Une bouteille à la mer,
14:58cette association dont on a parlé ici,
15:01notamment pour cette action que vous avez menée
15:03avec l'équipe de France de basket
15:05et ses stars autour de la problématique de l'eau.
15:09Qu'est-ce qui en est ressorti ?
15:11Qu'est-ce que vous en avez tiré de cette expérience-là ?
15:13Énormément de choses.
15:15J'en ai tiré beaucoup de satisfaction
15:17parce que ce n'est pas mon milieu.
15:19C'est un sport populaire qui touche énormément de personnes.
15:23Donc j'en retire beaucoup de satisfaction
15:25parce qu'on a touché un large public
15:26et on va continuer à toucher un large public.
15:28Je suis très content d'avoir rencontré des sportifs et sportives
15:31dont je suis plutôt éloigné
15:33puisque je viens des milieux de l'outdoor
15:35et pas du tout des sports en salle et sports en équipe.
15:38Et ils m'ont apporté énormément
15:40parce qu'en fait, ils ont été touchés par l'action.
15:42Il faut savoir que ces sportifs et sportives,
15:44ils se sont rendus volontaires pour le shooting
15:48pour donner leur image pour cette problématique de l'eau.
15:51Et j'en tire beaucoup de satisfaction
15:54puisqu'ils étaient très motivés et qu'ils ont vraiment joué le jeu.
15:58Derrière l'exposition,
15:59j'espère qu'elle va toucher beaucoup de monde
16:01et de la meilleure des manières.
16:02On essaie de faire un format plutôt sympathique
16:05qui touche au plus large 777 ans et encore mieux.
16:09Et puis, on verra ce qu'on en retire
16:11et surtout ce que les gens arrivent à en retirer.
16:13Si on a bien bossé, ils en retireront beaucoup de belles choses.
16:17Alors là, vous avez travaillé sur l'eau.
16:18Vous avez aussi travaillé l'automne dernier sur la qualité de l'air.
16:21Expliquez-nous comment.
16:22Eh bien, on est en train...
16:24On a même travaillé tout à l'heure autour d'un café avec Nicolas.
16:28C'était super intéressant.
16:29Comment on adopte et on fait adopter à des sportifs
16:33au niveau des capteurs de qualité de l'air
16:36pour faire du captage, ça se dit comme ça,
16:38et pour pouvoir rendre ces captages disponibles aux scientifiques
16:42et que le scientifique puisse l'analyser
16:44et puisse nous dire si l'air de nos montagnes est correct ou non
16:48et s'en servir plus tard pour faire avancer les choses
16:52et toujours pour participer à cette transition.
16:54Essayer de donner des billes, je vais dire, aux sportifs
16:58pour se rendre utile et pour accompagner le scientifique
17:01vers une transition correcte.
17:04Là, sur l'air, ça pourrait être sur l'eau,
17:06ça pourrait être sur plein de thématiques,
17:08mais on va commencer par l'air.
17:10Les stations, elles, de leur côté, sont dans l'obligation aujourd'hui
17:13de s'adapter de plus en plus, notamment, je le disais tout à l'heure,
17:17face à ce moindre enneigement,
17:19pour développer des activités que l'on appelle 4 saisons,
17:22ce tourisme 4 saisons auquel réfléchissent de nombreuses stations.
17:26C'est le cas de Pras-sur-Arly et Saint-Gervais,
17:28dans la vallée du Mont-Blanc.
17:29Nous y sommes allés.
17:31C'est un reportage que vous découvrez maintenant.
17:34Avec le réchauffement climatique et la baisse continue du taux d'enneigement,
17:37l'avenir de nombreuses stations de ski est remis en question.
17:41À Pras-sur-Arly, petit village situé dans le pays du Mont-Blanc,
17:44un nouveau plan d'eau vient d'être mis en activité en décembre dernier.
17:48À travers ce projet, la municipalité a un double objectif.
17:52L'aménagement, bien sûr,
17:54sert à pérenniser l'activité hiver,
17:58avec une production de neige qui permet d'assurer les débuts de saison,
18:02mais, bien sûr, c'est surtout un objectif
18:04d'offrir un produit supplémentaire en été
18:08qui va rendre le village encore plus attractif.
18:11Ce plan d'eau va permettre de pérenniser l'activité économique de la station
18:15tout en répondant à des critères environnementaux.
18:18L'accès au lac va être facilité par une passerelle
18:22qui relie les deux côtés de la rivière.
18:25Un point important également,
18:26c'est que l'alimentation du lac à peu près 120 m3 heure
18:31pendant 12 heures en été,
18:33pour permettre une qualité de l'eau suffisante pour la baignade,
18:36va permettre aussi de rejeter à la rivière, à l'Arly, qui est juste à côté,
18:41en pleine période d'étiage,
18:43ce volume d'eau qui va soutenir la rivière
18:46dans ces périodes de sécheresse difficiles.
18:49De nombreuses actions en faveur de l'environnement
18:51ont été adoptées par la commune
18:53afin de compenser les travaux effectués lors de la construction du lac.
18:57Des mesures compensatoires ont aussi été nécessaires.
19:01Par exemple, un défrichement en alpage
19:05de plus de 2 hectares
19:07et une replantation de 250 arbres a été réalisée
19:12suite au déboisement léger qui a été fait en bordure de lac.
19:18Un projet peut en cacher un autre.
19:20Direction Saint-Gervais, à quelques kilomètres de Pras-sur-Arly.
19:24Depuis décembre 2022, il s'agit d'une station flocons verts.
19:28Ce label, créé par l'association Mountain Riders en 2011,
19:32valorise les destinations touristiques
19:34ayant une politique ambitieuse de développement durable.
19:37Dans la lignée de cette transition écologique,
19:39la commune va construire un ascenseur valéen.
19:42Les habitants de Saint-Gervais, mais aussi les touristes,
19:44pourront bénéficier d'un moyen de transport
19:47facilement accessible et respectueux de l'environnement.
19:50Bien évidemment, c'est d'abord pour les habitants,
19:52pour faire du domicile-travail,
19:54pour permettre aux lycéens d'aller dans la vallée,
19:56pour permettre aux jeunes d'aller faire du sport
19:59et puis, bien sûr, pour permettre aux touristes
20:02d'avoir une mobilité supplémentaire.
20:05Surtout que l'ascenseur valéen part de la gare SNCF,
20:10qui est une tête de ligne.
20:11C'est-à-dire qu'on vient de Paris, on vient de Bruxelles,
20:13on ne peut pas aller plus loin que Saint-Gervais.
20:15Et donc ça, ça va être la révolution de la mobilité
20:18et non pas le remplacement de quelques appareils obsolètes.
20:22En parallèle, un ascenseur hydraulique
20:24va également être construit.
20:26Ce projet 100% énergie renouvelable est unique en son genre.
20:30L'idée, elle est venue, puisque Saint-Gervais est une commune à étage,
20:33de relier le fond du parc thermal jusqu'au bourg de Saint-Gervais
20:37avec un petit moyen de type funiculaire ou ascenseur incliné
20:42et qui utilise la force motrice des eaux usées.
20:45C'est-à-dire qu'on donne une deuxième vie
20:47et une deuxième utilité aux eaux usées,
20:50permettre de mouvoir une cabine
20:52et permettre aussi de produire de l'électricité.
20:55La mise en fonctionnement de ces deux ascenseurs
20:56est prévue pour fin 2023.
20:58Les projets novateurs de ces deux stations
21:01correspondent parfaitement aux attentes de la région,
21:03qui souhaite faire des Alpes la 1re montagne durable.
21:08On a entendu ce label, Flocon Vert,
21:10label des montagnes d'avenir qui récompense ces stations qui agissent.
21:14Mathieu, c'est un bon début ou c'est encore un instrument d'affichage
21:19comme on en a un peu trop souvent ?
21:21Je pense que c'est forcément un bon début
21:24et que c'est forcément positif, puisque ça va de l'avant.
21:27Après, dans le détail, je ne m'avancerai pas.
21:32Mais il y a forcément...
21:33On n'a pas le droit à des jokers dans cette émission.
21:36Non, mais je vais rester très léger sur le sujet.
21:38Non, c'est un pas en avant, parce que ça fait du bien.
21:40Après, il y a tellement de travail à l'heure actuelle dans les stations
21:43qu'il ne faut pas, je pense, s'enflammer sur un logo vert ou une appellation,
21:48mais que malgré tout, ça fait du bien.
21:50Et que ça fait probablement avancer certaines stations
21:53pour essayer de faire mieux.
21:55Voilà, c'est le motif.
21:56Parce qu'on le sent, l'opinion publique, de plus en plus,
21:59ne supporte plus certaines choses.
22:01On l'a encore vu avec cette neige artificielle
22:04qui a été apportée par camion au Grand Bornand
22:06lors de l'étape de Coupe du Monde.
22:08On sent bien que ce genre de choses,
22:10clairement, il y a un warning direct de la part des gens, tout simplement.
22:14Oui, et je pense, en tout cas, moi, j'adore ça
22:19et j'adore que les gens se sentent investis
22:21et puissent dire non à ce genre de choses.
22:23Moi, c'est des choses qui ne me plaisent pas
22:26et pourtant, toute mon activité, toute ma vie, dépend du ski,
22:28mais le ski, à tout prix, ne me convient pas.
22:31Et c'est pour ça que je pense que c'est stimulant, aujourd'hui,
22:34que de prendre part à la transition dans les stations,
22:36puisque les stations ont les moyens de faire une transition correcte
22:39et en humain, et en financier, et sur tout un tas de choses.
22:42Donc, c'est plutôt très cool d'être là-haut
22:43et que de pouvoir faire la transition
22:45et pouvoir arrêter avec ces choses qui sont plutôt aberrantes.
22:49C'est le bon sens, aujourd'hui, effectivement.
22:51Un dernier petit mot, Nicolas, avec vous,
22:53vous avez été ambassadeur en 2020 de l'Union européenne
22:55pour les Alpes et vous avez notamment travaillé
22:57sur ce concept de tourisme quatre saisons.
22:59Ça avait donné quoi ?
23:00L'idée, c'est qu'on accompagnait plutôt les stations de moyenne montagne,
23:03comme Villers-de-Lands ou Métabier, dans le Haut-Doubs,
23:06à voir comment on pouvait mettre en place des solutions
23:08pour répondre à ce dérèglement climatique, à ce réchauffement,
23:11qui fait qu'il y a moins de neige,
23:13comment on peut trouver d'autres activités
23:14qui sont aussi génératrices de revenus
23:16et comment on peut essayer de trouver des solutions
23:19pour ne pas être au pied du mur dans cinq ans
23:20où il y aura vraiment beaucoup moins de neige
23:22et où on se dira qu'il faut trouver un autre modèle économique.
23:24Qu'est-ce qu'on a, du coup ?
23:25Par exemple, sur Méaudre-Autran,
23:28on a des luges quatre saisons qui se développent.
23:30On a par exemple aussi du ski de fonde d'été
23:32qui se développe avec la pratique du yoga aussi.
23:35Donc vraiment tout un panel de solutions
23:36qui sont proposées à une clientèle
23:37qui est vraiment contente un peu de changer aussi de sport
23:41et qui trouve un intérêt et qui revient ensuite
23:43à les années suivantes, donc c'est plutôt positif.
23:45Pas de ski sur cailloux.
23:46Pas de ski sur cailloux.
23:47Attention.
23:49Allez, je vous en donne la parole, Nicolas,
23:51dans quelques instants,
23:52juste après les infos, en bref, de Sportplanète.
24:04Avec le départ de la première étape de The Ocean Race
24:07qui a été donnée dimanche 15 janvier,
24:08une course autour du monde en équipage avec Escale,
24:10dont on vous a déjà parlé il y a quelques temps
24:13et qui promet une navigation avec du sens sur un océan en crise.
24:17Tous les monocoques ont embarqué des capteurs
24:19pour recueillir des données précieuses,
24:20notamment dans les zones des mers du sud peu fréquentées.
24:23Et la course a un objectif de réduire de 75 %
24:26son empreinte carbone par rapport à la dernière édition,
24:29notamment en réduisant les déplacements
24:31lors de chaque étape.
24:33La France accueille les championnats du monde de ski
24:35à partir du 6 février à Meribel et Courchevel,
24:38un grand événement qui veut évidemment limiter son impact
24:41avec la mise en place de navettes
24:42pour se rendre sur les sites de compétition.
24:44La priorité est donnée aux produits locaux et de saison
24:46et l'objectif de zéro plastique à usage unique.
24:51Et enfin, la conclusion du Dakar en Arabie saoudite,
24:534e édition, événement qui fait grincer quelques dents.
24:56Forcément, pour les pilotes, il faut assumer l'image
24:58d'un sport polluant, alors certains,
25:00à l'image d'Alexandre Giroud, vainqueur dans la catégorie quad,
25:03se rapprochent d'associations.
25:05Lui, il a choisi Okogreen, à laquelle il va verser 2000 euros
25:08pour compenser une petite partie de son empreinte carbone
25:11et financer des actions dans le domaine de l'agriculture.
25:14On dira que c'est déjà ça.
25:16On va maintenant parler éco-aventure avec Nicolas Plain.
25:30Si, si, il était là, le petit jingle,
25:32Nicolas Plain, homme aux multiples vies et casquette.
25:35Alors, dans les titres, j'ai essayé de faire la liste
25:37de tout ce que vous faites, mais bon, je n'ai pas pu tout dire.
25:40Et notamment, je n'ai pas parlé des documentaires
25:42que vous avez réalisés, notamment celui qui s'appelle
25:45Il faut sauver les Alpes.
25:47Quel est l'objectif à travers eux ?
25:49L'idée, c'est de faire des documentaires
25:51qui sont vraiment très positifs et très optimistes,
25:53même si c'est des sujets qui sont graves,
25:54sans qu'on soit naïf, en fait.
25:56Donc, on montre les solutions concrètes qui existent sur le terrain
25:59pour accélérer cette transition écologique et sociale
26:01avec des personnes qui les portent,
26:02soit dans leur vie personnelle, professionnelle ou associative,
26:05et qui essayent tous les jours d'accélérer cette transition.
26:09Et l'idée, c'est qu'à la fin des documentaires,
26:10le téléspectateur, il ait vu des personnes comme lui qui agissent
26:13et il ait aussi, lui, envie d'agir et de se lever de son canapé
26:16pour prendre part à cette transition.
26:19Il y a une volonté de pédagogie,
26:20une volonté de vulgarisation aussi de ces sujets.
26:23Vous, vous êtes un scientifique.
26:25Parfois, peut-être qu'il y a des sujets qui ne sont pas assez accessibles
26:29pour qu'on les prenne vraiment à bras-le-corps.
26:32C'est un peu l'idée aussi ?
26:32Tout à fait, c'est un peu le problème de la science.
26:34Moi, par exemple, quand j'ai fait ma thèse et mes articles scientifiques,
26:36si aujourd'hui, je les relis, je ne les comprends pas forcément.
26:39Donc, en fait, il y a vraiment un gros besoin de sensibilisation,
26:42de vulgarisation et surtout, quand on parle de thématiques
26:44qui entraînent le grand public, il faut qu'on vulgarise ces thématiques,
26:48cette science, ce climat et cette biodiversité.
26:50Et c'est vraiment ce qu'on essaie de faire avec les projets documentaires,
26:53c'est d'utiliser la science, de vulgariser la science
26:55pour comprendre des problématiques compliquées
26:57et ensuite de montrer les solutions pour agir concrètement.
27:01Alors, concrètement, ce glaciologue que vous avez emmené en parapente
27:04au-dessus du glacier, comment ça s'est passé ?
27:08Qu'est-ce qui vous en avait retiré de ce moment-là ?
27:11C'était génial, en fait, on a emmené Luc Moreau et Ludovic Ravanel,
27:14donc qui sont deux scientifiques de la vallée de Chamonix.
27:17Et en fait, quand on part, par exemple, avec Ludovic Ravanel,
27:19de l'aiguille du midi et qu'on survole le glacier des Bossons,
27:21qui nous dit, voilà, il y a 30 ans, moi, le glacier,
27:23on avait peur qu'il détruise notre maison
27:25et aujourd'hui, il est 500 mètres plus haut que la maison
27:26et en fait, mes ancêtres, s'ils revenaient aujourd'hui
27:29dans la vallée de Chamonix, ils ne comprendraient tout simplement pas.
27:32En fait, c'est des choses qui sont très fortes
27:33et on peut le vivre en parapente avec les émotions qui sont décuplées
27:37et cette vision vraiment du haut qui nous permet de comprendre
27:39les écosystèmes, de comprendre les glaciers
27:41et de comprendre leur évolution.
27:42Et ça, c'est très fort pour capter l'attention du grand public
27:44et de faire passer ensuite des messages.
27:46L'importance donnée à la science, aux scientifiques, Mathieu,
27:49ça, c'est quelque chose qui est fondamental pour vous aussi.
27:52En gros, vous prenez position une fois que les scientifiques ont dit
27:55c'est bien, c'est pas bien.
27:57C'est ça. Moi, je pars du principe que je n'ai pas les compétences
28:01pour prendre la parole sur tout un tas de sujets,
28:03donc je me réfère aux gens qui ont les compétences
28:05et c'est la plupart du temps le scientifique.
28:07Et c'est pour ça que nous, on essaye de se faire le relais du scientifique,
28:10essayer de vulgariser, de rendre accessible
28:13et puis de donner une parole à certains scientifiques
28:16qui l'ont peut-être moins que certains sportifs.
28:18Et je trouve ça très intéressant.
28:20Si j'avais eu l'énergie pour faire tout un tas d'études,
28:23je pourrais prendre la parole,
28:24mais j'évite de le faire quand je sais pas.
28:26Par contre, je peux apprendre à quelqu'un à faire du chasse-neige.
28:28Avec plaisir, ça, je sais faire.
28:30C'est génial ce que fait Mathieu et l'association
28:32et tous les sportifs aussi qui s'engagent là-dessus
28:35parce qu'on a besoin de toutes les personnes dans la société
28:37pour vraiment gagner cette course contre le réchauffement climatique.
28:41Ils vont repartir tous les trois ensemble, je vous le dis.
28:43Il y a des petites connexions qui se font sur ce plateau,
28:46c'est assez chouette.
28:47Mathieu fait du chasse-neige, vous, vous faites du parapente
28:51et notamment, c'est l'un de vos instruments favoris
28:55pour faire passer tous ces messages.
28:57Qu'est-ce qu'on voit depuis là-haut ?
28:58Du parapente, on voit plein de choses.
29:00Parce qu'on était, par exemple, au sommet du Mont-Blanc
29:02à 5000 mètres d'altitude en juin,
29:04quand il y avait eu la canicule.
29:05De là-haut, on se rend compte de la fonte des glaciers,
29:08on se rend compte aussi de comment sont organisées les habitations,
29:12les vallées, l'urbanisation
29:14et de comment sont structurées cette société et ces écosystèmes.
29:19Ça nous permet ensuite de mettre en place,
29:21de voir comment les solutions peuvent être mises en place
29:23et les personnes pour les porter.
29:25C'est super intéressant.
29:26Aujourd'hui, quand on parle de solutions, très concrètement,
29:29quelles sont celles que vous proposez ?
29:32Il y a Mathieu qui en parlait un peu tout à l'heure,
29:34des solutions dans la vie plutôt personnelle.
29:35Ce qu'on peut faire,
29:37c'est éviter sur l'alimentation, sur les transports,
29:40sur plein de sujets différents.
29:41Nous aussi, on monte des solutions dans la vie professionnelle.
29:43Par exemple, comment des entreprises comme EDF ou Schneider Electric
29:47ou d'autres s'engagent pour mettre en place ces solutions.
29:49On a vu dans un barrage qu'EDF avait fait il y a plus de 50 ans,
29:55comment aujourd'hui, ils prennent en compte la biodiversité
29:58pour essayer de pouvoir...
29:59Il y a les poissons, il y a les loutres,
30:01il y a d'autres types d'animaux qui doivent passer ces barrages.
30:04À l'époque, on se fichait complètement de ces thématiques.
30:06Aujourd'hui, on prend conscience de l'impact que ça a.
30:09Aussi, dans la vie associative,
30:10on peut s'engager tous dans des associations.
30:12Le REAPER qui a été fait dans la vallée de Larves,
30:14qui est une vallée très polluée,
30:16pour éviter de jeter dans l'incinérateur,
30:17c'est une super solution pour,
30:19un peu secondement aussi, comme je disais avec Barwooders,
30:22de réparer des objets pour leur donner une durée de vie plus longue,
30:25éviter de créer du carbone et des polluants quand on les fait,
30:27mais aussi quand on les jette.
30:30Sur la seconde vie, voire la fin de vie, effectivement.
30:33Vous vous entendiez bien sur ce plateau,
30:35mais maintenant, ça va être chacun pour votre pot.
30:37C'est l'heure de l'écolo-quiz.
30:49Allez, quelques petites questions.
30:51Le premier qui répond, bien sûr, marque un point.
30:53Première question, combien de tonnes de CO2
30:55sont émises dans les stations de ski françaises chaque année ?
31:00C'est un gros chiffre.
31:01Beaucoup trop gros chiffre.
31:03A réponse A, réponse B, réponse C.
31:04Non, il n'y a pas de question à choix multiple.
31:07Alors, combien de tonnes de CO2 ?
31:10C'est qui commence comme ça ?
31:11Il faut se lancer, il faut y aller.
31:13Combien de tonnes de CO2 ?
31:16Euh...
31:18Un million, non ?
31:19Un peu moins.
31:21Un peu moins, mais déjà beaucoup.
31:22900 millions de tonnes.
31:24800 000.
31:26800 000 tonnes !
31:28800 000 tonnes de CO2 !
31:30Est-ce qu'elle avait vu la réponse affichée ?
31:32Les principales sources, on en parlait tout à l'heure,
31:35le transport de personnes, évidemment, le logement,
31:37construction, voire riz,
31:39et puis 2 % induits par l'organisation
31:40et la gestion de l'activité ski,
31:42donc le transport, vraiment, le pire pour une station.
31:45Si je gagne le quiz, est-ce que vous mettez
31:46tous vos équipements sur un robot ?
31:49On négociera ça après.
31:51Qu'est-ce qui...
31:52C'est juste pour cette question, c'est vraiment génial,
31:53parce qu'en fait, pour résoudre un problème,
31:55il faut déjà comprendre d'où viennent les émissions,
31:56et c'est super de l'avoir fait, d'avoir ces informations.
31:5957 % provient du transport de personnes,
32:01donc voilà, c'est là-dessus qu'il faut qu'on travaille vraiment.
32:04Qu'est-ce qui fait la spécificité de la station de Cerchevalier ?
32:08Ah, ça, je sais.
32:09Mathieu sait.
32:10L'éolien pour l'énergie.
32:12Premier domaine skiable au monde à produire sa propre électricité
32:16en combinant, effectivement, trois énergies renouvelables,
32:18hydroélectricité, photovoltaïque et petit éolien.
32:21On accorde le point, par ici.
32:23Il faut se reprendre, Nicolas, ça ne va pas du tout.
32:25Dans quelles stations, une journée par an
32:28est dédiée au nettoyage intégral des pistes ?
32:31Une action appelée Écolovie.
32:34Alors, est-ce que c'est les arcs ?
32:36Ce n'est pas les arcs.
32:39Journée annuelle pour le nettoyage des pistes, Écolovie,
32:43dans la station de Châtel,
32:45qui propose le tri dans le village, le tri sur le domaine skiable,
32:48l'économie en eau, réseau de navettes gratuites,
32:50borne de recharge des véhicules électriques au centre du village,
32:53etc., etc.
32:54Châtel, voilà, j'espère que Châtel a son floc ouvert,
32:57parce que Châtel a l'air pas mal engagé.
33:00Une petite citation, maintenant.
33:01Qui a dit ?
33:02Il faudrait déjà que la Fédération internationale de ski
33:05prenne le problème à bras-le-corps.
33:06On a l'impression qu'on n'entend jamais parler d'environnement à la FISE.
33:09La première mesure serait d'adapter le programme
33:11pour faire moins de kilomètres dans une saison,
33:14ne pas faire des aller-retours entre les États-Unis et l'Europe,
33:17ne pas rajouter d'étape en Chine
33:18parce qu'ils veulent faire la promotion de leurs montagnes.
33:21Alors, qui s'est engagé ?
33:22Yoann Claret.
33:24Ce n'est pas Yoann Claret,
33:25mais il a eu un petit quelque chose autour du cou.
33:27Alexis Peintureau.
33:28Non, pas Alexis Peintureau.
33:30Ou Périne Belen ?
33:31Non.
33:32Il est champion olympique à Pékin l'hiver dernier.
33:37Je suis là, là, c'est moi.
33:38En slalom.
33:39Non, mais là, c'est Clément Noël.
33:41Clément Noël, exactement.
33:43Clément Noël qui s'est exprimé assez fortement sur le sujet.
33:48Bravo, Clément.
33:50Où vont se dérouler les Jeux asiatiques d'hiver en 2029 ?
33:54On avait mis un carton.
33:56En Arabie saoudite.
33:57En Arabie saoudite à Néome,
33:58cette mégalopole futuriste en construction dans un...
34:03Voilà.
34:04Ce n'est pas possible.
34:05Si, si, c'est possible.
34:06C'est un désert.
34:08C'est un désert, exactement.
34:09Et enfin, qui a dit, justement, sur ce pays-là,
34:13en Arabie saoudite, il n'y a rien, pas de sport d'hiver,
34:16pas de sport de glace, pas de station de ski ?
34:19On a cité son nom tout à l'heure.
34:22Yoann Claret.
34:23Non, c'est l'autre.
34:24Alexis Pintureau.
34:25C'est Alexis Pintureau.
34:26Bravo, Alexis.
34:27Le skieur tricolore qui s'engage quand même un petit peu sur ce sujet
34:31et qui ose prendre position.
34:33On arrive au terme de cette émission, de ce Sport Planète.
34:36Merci à tous les trois d'avoir été là.
34:38On va vous laisser aller vous inscrire sur Barwooders
34:40et puis vous souhaiter une très belle saison de ski
34:43quand même qui va débuter
34:45en espérant qu'elle soit la plus responsable possible.
34:48Nous, on se retrouve très vite sur Sport en France
34:50pour un nouveau numéro de Sport Planète.
34:52À bientôt.

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