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Les informés de franceinfo du lundi 24 juin 2024 autour de Bérangère Bonte

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00:0020h, 21h, France Info, les informés, Bérangère Monte.
00:11Bonsoir à tous, Jordan Bardella est-il prêt à gouverner ?
00:14Longue conférence de presse ce matin pour celui qui se voit Premier ministre en cas de majorité absolue du RN
00:20et que ses proches comparent, vous l'entendrez, à Zidane ou Mozart, un surdoué de la politique.
00:25Il promet notamment un Big Bang de l'autorité à l'école dès la rentrée de septembre.
00:29S'il obtient encore une fois la majorité absolue, et on en parlera.
00:33Question ce soir aussi sur ce vote du 9 juin et sur celui qui se profile pour les législatives.
00:39Est-ce un match Paris-Province ?
00:41Comme le voit Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur en vieux sage de Tourcoing,
00:47tandis qu'au même moment Emmanuel Macron, lui, évoque un risque de guerre civile.
00:51Et puis Israël-Gaza, on y revient.
00:54Benjamin Netanyahou annonce que la phase intense des combats touche à sa fin.
01:00Fait-il tout pour empêcher un cessez-le-feu ?
01:03C'est ce que pense Guillaume Ancel, l'ancien officier sur son blog, et qu'il sera d'autres experts.
01:09Il viendra nous expliquer pourquoi.
01:11On en parle de tout ça avec nos informés également, qui sont Jonathan Boucher-Peterson,
01:15éditorialiste politique à Libération, Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien Aujourd'hui en France,
01:22et Patricia Lémonnière, grand reporter qui a couvert aussi bien les grands événements internationaux
01:26que nombre de scrutins français.
01:29Bonsoir et bienvenue à tous les trois.
01:32Jordan Bardella au pupitre donc, des journalistes du monde entier, une longue conférence de presse
01:37avec Eric Ciotti assis aux côtés de Marine Le Pen.
01:40C'était ce matin, le président du RN se dit prêt pour Matignon et annonce des mesures urgentes,
01:46comme la relance du pouvoir d'achat, mais aussi, dans un deuxième temps,
01:50des réformes et un projet de loi de finances rectificatif, avec notamment la baisse de TVA sur le gaz, le fuel et l'électricité.
01:56Mais aussi, donc, un Big Bang à l'école, un Big Bang de l'autorité dès la rentrée de septembre.
02:02J'entends par ailleurs refaire de l'école un asile inviolable, où les querelles des hommes n'entrent pas,
02:09et cela passe, dès la rentrée de septembre, par un Big Bang de l'autorité.
02:13Dès la rentrée, les téléphones portables seront interdits dans les établissements scolaires, dont les lycées.
02:18Nos écoles, je le crois, doivent devenir des zones de sobriété numérique.
02:22Les écrans ne sont pas les principaux pourvoyeurs de la violence, bien sûr,
02:26mais on ne peut pas minimiser leur impact dans les difficultés de concentration ou les comportements mimétiques.
02:32Le vouvoiement des enseignants sera obligatoire et les expérimentations des ports de l'uniforme sera poursuivie.
02:38Je suis, à titre personnel, favorable à son instauration à l'école primaire, mais aussi au collège.
02:45Les informés, il y a quelque chose qui sonne comme quelque chose qu'on a entendu dans la bouche d'un ministre de l'éducation assez récemment.
02:53Est-ce que je me trompe ?
02:54Oui, du ministre de l'éducation, mais aussi du président de la République en ce qui concerne les portables.
03:01Là, on voit très bien, et on fera un tour de table, j'imagine, donc je serai brève,
03:05mais là on voit très bien que Jordan Bardella, qu'est-ce qu'il vise ?
03:08Il vise un électorat particulier.
03:11C'est-à-dire cet électorat qui avait séduit le Premier ministre en lançant toutes ces mesures vis-à-vis de l'école.
03:18Et cet électorat aussi sur lequel cherche à capitaliser Emmanuel Macron quand il disait « Fini les portables ».
03:24Donc il vise aussi cet électorat-là parce qu'il sait que l'école est un des sujets qui préoccupent particulièrement ce qu'on pourrait appeler la classe moyenne française.
03:34Bardella fait du Attal ou Attal fait du Bardella ?
03:37Oui, il y a un peu des doutes.
03:39Il y a des doutes. De toute façon, on a bien vu que la triangulation s'est devenue...
03:42C'est quand même dingue de se la poser dans ce sens-là, voyez, aujourd'hui.
03:45Oui, mais dans les deux sens.
03:47Il y a une façon, comment dire, un peu permanente maintenant d'aller chercher l'électorat de l'autre,
03:52c'est à qui sera le plus autoritaire, le plus dur.
03:55De la part du RN, vous voulez dire ?
03:56De la part du RN, mais également de la part du grand macroniste depuis quand même un certain temps.
04:00On l'a vu sur l'immigration, on entend encore aujourd'hui les propos, on va en parler tout à l'heure,
04:03mais dans Darmanin, on est également sur ce même registre de l'autorité, l'autorité, l'autorité.
04:08Alors donc, d'une part, il y a vraiment cette, c'est ça, cette espèce de martingale,
04:11cette course à qui sera le plus autoritaire.
04:14Alors, en cherchant des mesures dont on sait qu'elles sont des mesures qui, en réalité,
04:18sont peu concrétisables sur le terrain.
04:21Bon, combien de fois, en effet, c'est combien de fois qu'on entend parler
04:24de ces confiscations du téléphone portable ?
04:26Alors, d'abord, c'était en primaire, alors maintenant, en effet...
04:28Là, ça va loin.
04:29Oui, ça va loin, y compris dans les lycées.
04:31Oui, mais ça paraît sincèrement...
04:32Est-ce que c'est applicable ?
04:33Mais voilà, enfin, un petit peu de bon sens.
04:35Est-ce que même c'est souhaitable ?
04:37Ça, je ne sais pas.
04:38Mais simplement, on a l'impression vraiment de ce discours du sanctuaire de l'école
04:41qu'on a entendu dans beaucoup de circonstances.
04:43Moi, j'aimerais bien que, si l'école, c'est un sanctuaire,
04:45qu'on parle plutôt pédagogique, qu'on parle plutôt moyen.
04:48Enfin, on sait très bien.
04:49Tout le monde y est confronté.
04:50On entend les chiffres régulièrement sur les milliers de postes non pourvus
04:52dans la perspective de la prochaine rentrée.
04:54Donc, s'il veut rentrer dans le concret, rassurer, montrer qu'il est prêt,
04:57montrer qu'il a conscience des enjeux,
04:59voilà, on a l'impression que là, on est sur un vernis
05:01qui est un vernis, malheureusement, très commun à beaucoup de forces politiques.
05:04LR ne dit pas autre chose.
05:05Gabriel Attal ne dit pas autre chose.
05:07Il y a quelque chose qu'il faut noter.
05:09Il y a aussi la fin du collège unique, quand même.
05:10Ça, c'est déjà plus connoté sur le plan idéologique.
05:12On appelle ça le collège modulaire, si j'ai bien retenu.
05:15Donc, voilà.
05:16Avec, dès la quatrième, il faut expliquer quoi ?
05:18Des cours adaptés ?
05:19En gros, c'est des orientations.
05:20Et un virage vers ?
05:22Vers la professionnalisation de plus en plus tôt.
05:25À l'allemande ?
05:26Oui.
05:27Après, c'est toujours difficile de comparer les systèmes.
05:28Parce que, si on compare les systèmes,
05:29ça pose la question aussi de la rémunération des profs
05:31et de l'investissement qu'on met.
05:33Et je parle que du collège modulaire.
05:34Oui.
05:35Mais, en tout cas, voilà.
05:36Moi, je pense qu'il y a des sujets majeurs
05:37sur les questions de l'éducation.
05:38Et que là, on est un peu sur la surface,
05:40en se disant, voilà,
05:41l'électorat est un peu en attente d'autorité,
05:43ce qui peut être tout à fait légitime.
05:45J'ai l'impression que l'autorité, ça ne se décrète pas.
05:47C'est le symbole de l'autorité.
05:49En fait, le fait est qu'il y a une demande.
05:51Et notamment, depuis la mort de Samuel Paty,
05:54depuis la mort de Dominique Bernard,
05:56il y a une demande.
05:58Tout le monde propose que, globalement,
06:00il y ait de l'autorité à l'école.
06:01Tout le monde propose, globalement,
06:02ou souhaite une société où il y a du respect
06:04entre le prof et ses élèves.
06:06C'est-à-dire faire de ces sujets-là
06:07des espèces de marqueurs en disant,
06:08moi, je suis le tenant de l'autorité
06:10et les autres sont les tenants de la chianlie,
06:12de la déchéance, de la baisse du niveau.
06:14Voilà.
06:15Moi, je pense qu'il ne faut pas se laisser embarquer
06:16sur ces espèces de petits marqueurs
06:18qui ne veulent pas dire grand-chose
06:19et aller dans le cœur du sujet,
06:21dans le cœur des inquiétudes aussi du corps éducatif,
06:23sur la pédagogie et les moyens.
06:26Oui, mais moi, je pense que
06:28le fameux marqueur dont vous parlez,
06:30il a effectivement l'ordre et le respect.
06:33Ce sont des marqueurs, effectivement,
06:35qui ne veulent peut-être rien dire,
06:36mais qui sont effectivement les marqueurs
06:37du Rassemblement national
06:39et qui correspondent,
06:40et c'est bien là une des raisons de leur succès,
06:42à une vraie demande de la population
06:45d'un retour du respect et de l'ordre.
06:47Et donc, là, ce marqueur-là,
06:50quoi qu'on en pense,
06:51il correspond à une demande de la population.
06:54Oui, mais ça ne répond pas aux enjeux de l'école.
06:57Ça ne répond absolument pas.
06:58C'est un marqueur global.
07:00C'est un marqueur global.
07:01Mais ce sont aussi, pour parler vulgairement,
07:02ce sont aussi des annonces qui ne coûtent pas cher.
07:04C'est-à-dire que, voilà, vous pouvez annoncer ça.
07:06En effet, on l'a assez répété,
07:07c'est vraiment pas le premier à s'avancer sur ce terrain
07:10et du plus autoritaire,
07:11autour de l'autorité,
07:12que de moi, tu meurs.
07:13Donc, il y a vraiment cette course,
07:14elle échalote,
07:15mais ça cache néanmoins, après,
07:17de vraies différences dans les programmes.
07:19Parce que là, on a évoqué très rapidement,
07:20sur la fin du Collège unique et l'orientation,
07:23qu'est-ce qu'elle va être ?
07:24Elle va être un peu forcée vers des filières professionnelles.
07:27Il y a quand même des choix comme ça,
07:29alors qu'ils sont d'ailleurs dans les différents programmes.
07:31Sur l'école, il y a en effet ces côtés extrêmement symboliques,
07:33mais il y a aussi d'autres mesures
07:36qui peuvent, pour le coup,
07:37correspondre à de vrais choix de société
07:39et donc mériter, là, de vrais débats
07:41et qu'ils ne se font pas comme ça,
07:42là va vite, comme on construit un programme,
07:43parce que ces élections,
07:44elles ont pris le tour de cours.
07:45Là, là, vous pensez à quoi ?
07:46En deux mots, puis on reviendra après le fil info,
07:47mais quand vous dites d'autres mesures,
07:49en termes d'autorité, justement,
07:51et de sanctions,
07:52et de privation des bourses.
07:56Les bourses, en effet,
07:57qui seraient réservées vraiment
07:58aux préférences nationales, là aussi.
07:59Mais si on parle des autres programmes,
08:01et ça revient dans la bouche aussi
08:02de plusieurs des candidats,
08:04des têtes de liste,
08:05c'est également une refonte
08:06vers une suppression de Parcoursup.
08:08Et c'est vrai qu'il y a créé
08:09un vrai malaise auprès des étudiants.
08:10Donc là, on sort de la scolarité proprement dite
08:12pour aller vers l'université,
08:13mais il y a également des mesures là-dessus.
08:15Donc, à côté de ce côté extrêmement symbolique,
08:18vraiment, que mettent en avant
08:20les différents candidats,
08:21et évidemment avec cette surenchère RN,
08:23il y a quand même d'autres propositions
08:27qui, elles, mériteraient davantage débat.
08:31Mais, encore une fois,
08:32également au Nouveau Front Populaire,
08:34et y compris chez Attal,
08:36qui revient avec quelques propositions là-dessus.
08:38Alors, on va poursuivre ça
08:39après le Fil Info, évidemment.
08:4120h11 d'abord, Emmanuel Langlois.
08:44Et à six jours maintenant du premier tour,
08:46des législatives anticipées ce dimanche
08:48après la lettre aux Français postée hier soir.
08:50Emmanuel Macron s'exprime à nouveau
08:52dans la campagne, invité d'un podcast
08:54fustigeant le Rassemblement National
08:56La France Insoumise et ceux qui les suivent,
08:58dit-il.
08:59Le chef de l'État a affirmé
09:00que les programmes des deux extrêmes
09:02menaient à la guerre civile.
09:03Fin de citation.
09:05Après le tribunal judiciaire,
09:07le maire de Rouen, Seine-Maritime,
09:09en appelle désormais au ministre de l'Intérieur
09:11pour faire interdire une soirée xénophobe
09:13dans sa ville.
09:14A Nicolas Maier-Rossignol,
09:16qui dénonce l'événement
09:17intitulé à Auslander House,
09:19les étrangers dehors en allemand
09:21organisés par un bar identitaire de Rouen
09:24ce vendredi.
09:25Le trafic a totalement repris
09:27en fin d'après-midi sur l'autoroute A13.
09:29Elle avait été coupée de longues semaines
09:31après la découverte d'une fissure
09:33résultant d'un mouvement de terrain
09:34près d'un chantier.
09:35Après deux mois de travaux,
09:37la circulation vers la Normandie
09:39est donc de nouveau possible.
09:41Et puis les violences ont repris
09:43la nuit dernière en Nouvelle-Calédonie
09:45après la mise en examen et l'incarcération
09:47en métropole de plusieurs militants
09:49indépendantistes.
09:51Ils exigent la libération sur place,
09:53leur libération et leur retour immédiat
09:55d'après le Haut-Commissariat.
09:57Les troubles sur l'ensemble de l'archipel
09:59se sont étendus à toute la Grande-Terre désormais.
10:13Compagnie ce soir de Patricia Lémonière,
10:15grand reporter Henri Vernet du Parisien,
10:17aujourd'hui en France, Jonathan Boucher-Pétersen
10:19de Libération.
10:21On évoque ces mesures présentées,
10:23ce grand programme,
10:25cette longue conférence de presse de Jordane Bardella
10:27ce matin.
10:29Jonathan Boucher-Pétersen,
10:31sur l'éducation, est-ce que vous vouliez...
10:33Henri Vernet, on ne peut pas forcément
10:35rentrer dans le détail de tout.
10:37Je pense qu'il n'en a pas dû suffisamment
10:39pour qu'on en parle plus.
10:41Il y a vraiment des choses qui sont quand même...
10:43Par exemple, l'éducation dans des centres fermés
10:45pour des élèves qui seront en quelque sorte
10:47récidivistes de troubles au sein de l'école.
10:49Il y a quand même des mesures qui vont très loin.
10:51Je suis tout à fait d'accord
10:53que ça va être très loin, mais à chaque fois,
10:55on se dit qu'est-ce qui a été mis sur la table
10:57ces derniers mois ou ces dernières années
10:59par le gouvernement progressiste d'Emmanuel Macron.
11:01On a l'impression que le travail a été fait d'avance
11:03et que ça interpelle presque moins,
11:05tellement on l'a entendu dans des bouches
11:07qui étaient censées être raisonnables.
11:09Après, ça s'inscrit quand même.
11:11Dans l'idée d'envoyer des marqueurs,
11:13de ne pas trop rentrer dans le dur.
11:15Comme vous le disiez, ça ne coûte pas trop cher.
11:17Sur beaucoup de sujets, on a le sentiment
11:19qu'on avance à pas feutré,
11:21qu'on essaie de se laisser du temps,
11:23de se laisser de la marge et de se dire
11:25qu'on verra bien une fois qu'on y sera.
11:27Il y a des choses qui avaient été abrogées,
11:29notamment sous François Hollande,
11:31la loi Ciotti de 2010.
11:33Il dit retour à la loi Ciotti.
11:35On l'a évoqué brièvement sur les bourses
11:37mais aussi suspension des allocations
11:39de la loi Ciotti peut-être.
11:41Un certain nombre de mesures étaient rentrées
11:43dans l'univers collectif.
11:45Là, pour le coup, ils avaient fait marche arrière.
11:47Oui, après, c'est des mesures
11:49qui plaisent sur le plan de l'opinion.
11:51On le voit à chaque fois.
11:53C'est des mesures qui sont porteuses électoralement
11:55qui en même temps décomparent
11:57des gens qui sont un peu plus aux prises
11:59quotidiennement avec ces réalités.
12:01C'est un peu une double peine aussi
12:03pour des parents à qui on demande
12:05d'être au rendez-vous, à qui on vient
12:07voir aventureux de rendre
12:09systématiquement responsables les parents
12:11du comportement de leurs enfants,
12:13notamment quand on voit le profil sociologique
12:15des familles monoparentales,
12:17mères célibataires, comme on a pu le voir
12:19au moment des émeutes.
12:21Il y a une facilité de cette réponse
12:23qui satisfait le plus grand nombre
12:25mais qui malheureusement ne risque pas de rendre
12:27des parents plus costauds et plus accompagnés,
12:29aussi par des travailleurs sociaux,
12:31par un certain nombre de représentants
12:33de la puissance publique,
12:35on sait que la prison est une cata
12:37quand elle arrive trop tôt et qu'elle est
12:39plutôt une école de la récidive
12:41et de la radicalisation criminelle.
12:43De l'autre côté, la non-réponse est
12:45une catastrophe sur le plan de l'opinion
12:47et le sentiment qu'on laisse passer les trains.
12:49La réponse sociale est toujours
12:51plus complexe, elle est toujours plus difficile
12:53à vendre dans une période électorale,
12:55elle est aussi souvent plus efficace.
12:57Big Bang de l'autorité à l'école, ça suppose
12:59une collaboration des personnels
13:01de l'éducation nationale,
13:03on a sans doute vu cette pétition,
13:05une forme de résistance qui s'organise.
13:07704 de l'éducation nationale,
13:09chef d'établissement, inspecteur pédagogique
13:11d'académie et généraux, qui annoncent
13:13qu'ils refuseront d'obéir
13:15un gouvernement RN, parmi eux Emmanuel
13:17Constant, qui est principal d'un collège
13:19dans le Val-de-Marne et également
13:21élu socialiste en Seine-Saint-Denis.
13:23Là, on est dans une situation
13:25où le Rassemblement National
13:27n'est pas dans l'arc républicain
13:29et sur un certain nombre de sujets
13:31et on verra ce qui nous sera demandé.
13:33Si nous considérons que c'est en
13:35contradiction avec les valeurs de la République,
13:37la liberté, l'égalité, la fraternité,
13:39la laïcité, et bien nous désobéirons.
13:41Et on va écouter la réponse
13:43de Roger Chudeau, qui est au RN,
13:45pressenti, on va dire,
13:47pour être le ministre de l'éducation d'un éventuel
13:49gouvernement Bardella.
13:51Si nous arrivons au pouvoir et si j'ai quelque chose
13:53à voir dans l'éducation, j'écrirai à ces gens-là
13:55pour leur dire, vous avez une semaine pour vous rétracter.
13:57Excusez-vous publiquement
13:59car vous avez violé tous les principes
14:01et toute la déontologie de votre fonctionnement.
14:03Et sinon ? Et sinon, vous passez un conseil de discipline.
14:05Voilà.
14:07Il y a quand même une...
14:09Avec toutes les mesures, pour certaines
14:11imprécises, comme vous disiez Jonathan Boucher-Pétersen
14:13qui l'a présenté ce matin,
14:15c'est conditionné quand même au fait
14:17que dans l'éducation, les personnels suivent.
14:19Oui, mais enfin, on voit très bien
14:21la marque là-dedans du Rassemblement National.
14:23C'est...
14:25On est dans l'ordre, vous nous obéissez
14:27et on applique des sanctions.
14:29Il n'y a pas à attendre.
14:31Je crois qu'on rêve
14:33si on pense que le Rassemblement National
14:35va faire une politique souple
14:37dans l'air du temps. Pas du tout.
14:39Ça sera une politique qui sera quand même marquée
14:41politiquement, qui sera sûrement beaucoup plus marquée
14:43idéologiquement qu'on ne le pense aujourd'hui.
14:45Et aujourd'hui, qu'est-ce que fait le Rassemblement National
14:47dans ses déclarations
14:49ou comme lors de la conférence de presse
14:51de Jordan Bardella ? C'est d'essayer de lisser
14:53au maximum ses propositions.
14:55Voilà, on lisse ses propositions.
14:57Quand on écoute
14:59une autre personne, effectivement,
15:01là, c'est presque un dérapage.
15:03Et on voit bien à quel point Jordan Bardella
15:05essaie justement de ne pas déraper.
15:07Et là, effectivement, quand on passe
15:09à un niveau inférieur de responsabilité,
15:11là, on est à la limite du petit dérapage.
15:13Roger Jusdeau, pour ceux qui ne le connaissent pas,
15:15c'est un ancien républicain,
15:17ancien des cabinets de droite,
15:19cabinet de Gilles de Robillard, ministre de l'Éducation nationale,
15:21cabinet de François Fillon
15:23et de Mathignon également.
15:25Et là, on voit la vraie nature.
15:27Il les met carrément en demeure avant même d'être élu
15:29et avant même que les mouvements se concrétisent.
15:31Donc on voit bien, de toute façon,
15:33qu'un bras de fer vraiment énorme
15:35s'instaure si jamais
15:37le RN vient à véritablement pouvoir
15:39entre lui, donc son ministre,
15:41mais plus généralement le gouvernement,
15:43et une bonne partie du monde enseignant,
15:45c'est extrêmement prévisible. Parce que rien n'est plus
15:47aux antithèses de la pensée politique
15:49que ces deux milieux.
15:51Donc c'est vrai que cette
15:53espèce de fronde avant l'heure,
15:55elle pourrait se développer.
15:57On entend d'ailleurs,
15:59comme un petit peu en écho,
16:01quand Emmanuel Macron lui-même tout à l'heure, dans un podcast,
16:03parle de guerre civile
16:05dans le pays, et qu'on entend
16:07parler aussi de mesures qui pourraient se préparer
16:09si jamais il y avait
16:11des manifestations assez violentes
16:13qui accueillaient une telle victoire
16:15au soir du 7 juillet,
16:17voire des mouvements plus importants
16:19dans tel ou tel
16:21point en France,
16:23ce climat, il existe.
16:25Et c'est vrai que là, on voit bien
16:27à quoi se réfèrent
16:29ce principal et d'autres enseignants.
16:31C'est vrai qu'il y a, dans la fonction publique,
16:33il y a bien sûr un devoir de réserve.
16:35C'est ce que rappelle
16:37le futur ministre de l'Éducation
16:39de Jordan Bardella.
16:41Mais il y a aussi,
16:43c'est vrai, un article qui vous dit que
16:45vous êtes légitime
16:47à ne pas obéir à un ordre
16:49qui vous paraîtrait illégal.
16:51Alors évidemment, le tout sera
16:53de pouvoir prouver
16:55que telle mesure, qui paraît aujourd'hui
16:57excessive, qui pourrait être donc prônée
16:59par un gouvernement Bardella
17:01et notamment en matière
17:03d'éducation, serait ou pas illégale. Mais enfin,
17:05c'est vrai que là, on sent quand même se dessiner
17:07un affrontement sérieux
17:09entre quelque chose d'aussi sensible
17:11que le milieu enseignant, que l'éducation,
17:13et vraiment un pouvoir
17:15qui serait expérimenté pour la première fois
17:17dans la Ve République, un pouvoir d'extrême droite.
17:19C'est de ça dont il s'agit.
17:21Mais c'est vrai pour l'éducation, je pense que c'est vrai pour beaucoup de corps de la société.
17:23Pour la justice.
17:25On voit que les syndicats sont clairement
17:27en première ligne dans cette campagne, même sur le plan électoral,
17:29ce qui est quand même
17:31très rare pour eux. Donc oui, c'est ça
17:33qui est compliqué, et je pense que toute l'équation
17:35ou le fil de crête sur lequel essaie de marcher Jordan Bardella,
17:37c'est qu'effectivement, on l'a dit, ils promettent l'ordre,
17:39le rétablissement de l'ordre,
17:41alors que très objectivement, sans leur faire de mauvais procès,
17:43quand on voit comment la société est constituée,
17:45comme on voit comment le pouvoir macroniste, déjà,
17:47a été une source de désordre dans la société,
17:49là on a l'impression qu'on franchirait un palier
17:51encore puissance 10, en fait,
17:53et que dans un premier temps, et pendant peut-être
17:55un bon moment, c'est vrai que
17:57l'arrivée de Jordan Bardella et du RN,
17:59s'ils devaient gagner ces élections législatives,
18:01ce serait d'abord une source de très grande tension dans la société,
18:03parce que voilà, on serait,
18:05on a vu quand Édouard Philippe a fait un peu le tap-dur,
18:07comment ça peut, voilà, comment les corps sociaux
18:09se braquent, on voit quand même que
18:11beaucoup de
18:13pans entiers de la fonction publique ont déjà été,
18:15ont le sentiment d'avoir été maltraités
18:17pendant ces sept dernières années,
18:19donc c'est vrai que si on vient rajouter une étincelle là-dessus,
18:21en plus avec l'enjeu moral
18:23de faire bloc face à un programme qui,
18:25quoi qu'il en dise, restera xénophobe,
18:27discriminant, et une arnaque sociale
18:29pour le plus grand nombre,
18:31c'est-à-dire se vendre comme le parti de l'ordre
18:33quand on va être la principale source de désordre, c'est pas facile.
18:35Après, c'est difficile d'imaginer
18:37que toute la fonction publique soit
18:39unanime sur cette
18:41résistance, et il y a notamment...
18:43Les forces de l'ordre et de sécurité,
18:45elles seront plutôt du côté militaire.
18:47J'imagine, mais c'était déjà le cas aujourd'hui.
18:49C'est déjà le cas aujourd'hui,
18:51il n'y a pas eu de désobéissance sur les forces de l'ordre.
18:53Mais c'est là-dessus, en fait,
18:55qu'alerte, en quelque sorte,
18:57le président. On va y venir.
18:59Gardez votre idée, on va y venir juste après le fil
19:01info de 20h22, Emmanuel Langlois.
19:03Pouvoir d'achat, sécurité
19:05et immigration à six jours du premier
19:07tour des élections législatives
19:09anticipées. Jordan Bardella présentait ce matin
19:11son programme en vue d'une éventuelle
19:13cohabitation avec Emmanuel Macron,
19:15le président du Rassemblement National
19:17qui aspire à devenir Premier ministre.
19:19Annonce notamment un Big Bang de l'autorité
19:21à l'école ou encore la suppression
19:23du droit du sol.
19:25Les programmes des deux extrêmes
19:27mènent à la guerre civile. Nouvelle déclaration
19:29d'Emmanuel Macron dans la campagne.
19:31Il l'a dit ce soir dans un podcast.
19:33Le parquet de Bobigny lui requiert
19:35un an de prison avec sursis
19:37et cinq ans d'inéligibilité à l'encontre
19:39de l'ex-maire de la petite ville de Canteleux
19:41en Normandie, Mélanie Boulanger,
19:43poursuivie pour complicité de trafic
19:45de stupéfiants. La procureure a également
19:47demandé 18 mois de prison avec sursis
19:49à l'encontre de son adjoint
19:51et amant qui servait d'émissaire
19:53a-t-elle dit, entre les chefs présumés
19:55du trafic de drogue et la mère.
19:57Enfin, il y a un peu plus
19:59d'un mois maintenant de l'ouverture des Jeux
20:01Olympiques. Après des mois de course
20:03contre la montre, le prolongement de la ligne
20:0514 du métro reliant
20:07Saint-Denis au nord de Paris à l'aéroport
20:09d'Orly a été inauguré ce
20:11matin. D'ici l'été
20:13prochain, un million de voyageurs
20:15par jour devraient transiter sur cette
20:17ligne.
20:19France Info
20:2120h,
20:2321h, France Info,
20:25les informés, Bérangère Pont.
20:27À six jours du
20:29premier tour des législatives, on est avec Jonathan
20:31Boucher-Pétersen de Libération, Henri Vernet
20:33du Parisien Aujourd'hui en France et Patricia
20:35Allémonnière, grand reporter,
20:37et on va entendre, alors, deux témoignages.
20:39On va entendre le
20:41président de la République, Emmanuel Macron,
20:43qui s'exprimait, voilà, effectivement,
20:45mais vous êtes là pour nous
20:47le rappeler, qui s'exprimait dans un
20:49podcast Génération Do It Yourself
20:51ce soir, et qui
20:53parle donc, vous l'avez déjà dit
20:55mais on va l'entendre, du risque de guerre
20:57civile. Si la réponse
20:59passe par la stigmatisation et la division, on est foutus.
21:01Et moi, je pense que c'est hors-sujet
21:03la réponse de l'extrême droite parce qu'elle renvoie les gens
21:05ou à une religion, à une origine.
21:07Et c'est en ça qu'elle divise et qu'elle pousse à la guerre civile.
21:09Vous avez de l'autre côté, beaucoup de
21:11nos compatriotes qui sont de confession musulmane
21:13et ou issus de l'immigration
21:15parce que l'un ne va pas avec l'autre,
21:17ça ne se recoupe pas, contrairement à beaucoup d'idées reçues,
21:19qui se disent « je ne suis pas bien défendu »,
21:21qui ont peur de l'extrême droite, et qui
21:23vont vers une offre qui est une forme de communautarisme.
21:25Elle n'assume plus du tout
21:27le cadre de la laïcité, c'est-à-dire une république
21:29qui est neutre et bienveillante pour les religions
21:31et elle les enferme dans un communautarisme
21:33qui est un peu électoral.
21:35Mais ça, c'est aussi la guerre civile derrière.
21:37Voilà, alors je voudrais vous faire écouter
21:39un autre témoignage
21:41et puis je voudrais qu'on les observe
21:43un peu en miroir
21:45parce qu'il y a un énorme contraste entre
21:47ce président qui met en garde contre le risque
21:49de guerre civile et le ministre de l'Intérieur,
21:51Gérald Darmanin, qui s'exprimait ce matin sur RTL
21:53et qui, après Edouard Philippe,
21:55après Bruno Le Maire,
21:57même après Gabriel Attal,
21:59prend ses distances, clairement.
22:01Et à Paris, vous allez entendre comme une espèce de vieux sage
22:03de province, écoutez.
22:05Si vous voulez mon avis, cette élection européenne
22:07puis cette élection législative, c'est aussi le fait que
22:09le peuple dit non aux Parisiens,
22:11il dit non aux gens bien-nés,
22:13il dit non aux gens trop diplômés,
22:15il voit que leurs élites n'habitent plus avec eux,
22:17sont totalement distanciées.
22:19Aujourd'hui, c'est les politiques, parce que nous sommes en responsabilité,
22:21mais ça peut être les magistrats, les journalistes, les grands chefs d'entreprise.
22:23Et ça, c'est un moment très important,
22:25inquiétant à comprendre.
22:27Le RN n'est que le catalysateur de ça.
22:29Et donc, il est très positif,
22:31désormais, qu'un certain nombre d'hommes
22:33et femmes politiques comprennent directement le message du peuple.
22:35– Jonathan Boucher-Pétersen,
22:37les deux, vous les reconnaissez comment ?
22:39– C'est marrant, parce que là, on est vraiment
22:41dans l'absolue dissociation
22:43entre moi et le macronisme, parce que quand il décrit,
22:45c'est exactement ce qu'on décrivait en 2017
22:47sur les insiders, ceux qui avaient
22:49leur place dans la société, ceux qui profitaient du progrès,
22:51ceux qui vivaient
22:53dans les métropoles françaises.
22:55Et lui, c'est le petit Gérald
22:57des territoires gaullistes socials,
22:59qui essaye de totalement se dissocier,
23:01alors qu'il n'a pas vraiment réussi.
23:03Évidemment, la politique qui a été menée,
23:05c'est celle d'Emmanuel Macron, mais il est quand même
23:07un artiste. Donc, c'est assez fort, en fait,
23:09cette espèce de tentation de dire lui, c'est lui,
23:11moi, c'est moi. Edouard Philippe est dans la même démarche,
23:13comme vous le rappeliez, de façon un peu plus loin,
23:15en disant loyal, mais libre, en gros.
23:17De plus en plus libre, quand même,
23:19voire en totale rupture.
23:21Le président a tué la Macronie,
23:23la majorité présidentielle.
23:25Il a dit aussi, Gérald Darmanin, qu'en gros,
23:27il ne serait plus ministre,
23:29plus ministre de l'intérieur, plus ministre tout court,
23:31dès le 8 juillet.
23:33Edouard Philippe a utilisé
23:35d'autres mots pour dire, le président a tué la majorité,
23:37je m'efforce de la reconstruire.
23:39Gérald Darmanin,
23:41il faut prendre tous les petits bouts, en fait.
23:43Gérald Darmanin a dit, Edouard Philippe et moi,
23:45on se connaît depuis longtemps, on sait qu'ils boivent souvent
23:47ensemble pour discuter, et qu'il y a comme
23:49une forme de ticket qui semble se dégager,
23:51ou en tout cas la volonté d'avancer.
23:53Il y a eu quelques tensions
23:55ces dernières semaines, ces derniers mois, entre les deux.
23:57Il n'y a plus le temps de construire des itinéraires personnels,
23:59il y a un précipité qui est par cette
24:01dissolution, qui fait
24:03qu'en gros, on va encore plus vite
24:05que prévu basculer dans la photographie
24:07qui doit être celle de 2027.
24:09Je trouve la difficulté, et au-delà même de ce que dit Gérald Darmanin,
24:11juste pour revenir,
24:13je voudrais répondre à la question sur Paris-Province,
24:15c'est, encore une fois,
24:17le macronisme, ça a été
24:19le boulevard du macronisme, ça a justement été
24:21d'être le catalysateur ou le catalyseur,
24:23tout d'un coup j'ai eu à doute en entendant...
24:25Je pense que c'est catalyseur.
24:27C'est dû à Gérald Darmanin.
24:29De cette France à deux vitesses.
24:31LR était quand même beaucoup plus présent
24:33dans les territoires ruraux, dans les villes
24:35d'autour de 10 000 habitants, s'est effondré,
24:37et c'est clairement tout ça qui a basculé vers
24:39l'URN. Après, moi,
24:41je pense que s'il fait un pas de deux avec Edouard Philippe,
24:43on aura très vite le sentiment d'avoir
24:45la haute aristocratie technocratique
24:47en première ligne, et ce sera peut-être
24:49le complément territoire d'Edouard Philippe,
24:51mais voilà, nous vendre la rupture,
24:53faut quand même pas être trop grossier.
24:55Si on reste un moment sur ce match Paris-Province, si on peut l'appeler comme ça,
24:57ça vous semble juste Henri Vernet ?
24:59Oui, alors, dans ce qu'il décrit, il y a du vrai,
25:01bien évidemment, mais ça n'a rien de nouveau.
25:03Je veux dire qu'il y a 60 ans déjà,
25:05le pluadisme qui a prospéré,
25:07d'ailleurs, qui était les débuts de Jean-Marie Le Pen,
25:09donc du père, il y a une soixantaine d'années,
25:11c'était exactement ça. Et tout récemment,
25:13que disaient d'autres ?
25:15Les Gilets jaunes. C'était vraiment l'expression,
25:17cette révolte d'une France qui se sentait
25:19marginalisée, de province
25:21ou périurbaine comme on voudra,
25:23et qui se sentait pas du tout écoutée,
25:25pas du tout comprise. Donc, Gérald Darmanin,
25:27oui, il décrit quelque chose d'assez
25:29juste, mais encore une fois, et en plus,
25:31il y a quand même un ressort électoral, là aussi,
25:33assez puissant. Les élites
25:35contre le peuple, le peuple contre les élites,
25:37alors d'un coup, je suis du côté
25:39du peuple, parce que c'est toujours, évidemment,
25:41plus valorisant. Mais est-ce que c'est la réalité
25:43quand on a été ministre, quand même, pendant
25:45aussi longtemps, et notamment un ministère aussi vital,
25:47aussi sensible que l'intérieur ? Donc là,
25:49il y a quelque chose qui est un peu surprenant.
25:51C'est vrai que, comme vous le disiez,
25:53Jonathan Boucher-Pétersen, le macronisme
25:55et l'exacerbation de cela,
25:57parce que, quand même, on a vu arriver, en quelque sorte,
25:59d'abord, on a assez
26:01glosé, maquinisé, le tableur Excel
26:03qui s'installe, quand même,
26:05comme gris de lecture, souvent,
26:07à la place de l'instinct politique et, notamment,
26:09à la place, non pas de l'instinct, mais de l'expérience
26:11des élus, ce qui a fait énormément
26:13défaut à ce macronisme, de ne pas
26:15avoir réussi une implantation
26:17territoriale, locale, partisane, de ne pas avoir
26:19construit un parti.
26:21Et Gérald Darmanin amenait ça.
26:23Il faisait partie des élus, vraiment, dire
26:25« non, nous ne voulons pas avoir ce succès ».
26:27Exactement. Et puis, la manière dont, encore une fois,
26:29ce gouvernement a réagi aux Gilets jaunes,
26:31ça a montré que,
26:33certes, on entendait des signaux,
26:35on essayait de les comprendre, mais sans jamais apporter
26:37des réponses. Donc, maintenant, c'est peut-être un peu tard.
26:39Ce qui fait que, et j'en viens au bout de mon
26:41raisonnement, c'est de dire que, oui, le constat qu'il dresse,
26:43il est assez imparable,
26:45il y a de cela, mais la manière
26:47dont il le fait, c'est, en effet,
26:49un positionnement politique. C'est la prise de position de
26:51quelqu'un qui sent bien que le macronisme,
26:53même si ça remue un peu, qu'on voit qu'il y a
26:55des petits frémissements dans les sondages,
26:57néanmoins, il paraît un petit peu
26:59quand même en mauvaise posture,
27:01eh bien, moi, Gérald Darmanin,
27:03je prends mes distances, je prends mes positions
27:05politiques, je prends mes pertes
27:07et je pars sur autre chose.
27:09Donc, il y a un côté politicien.
27:11On va poursuivre et on va revenir aussi sur
27:13cette notion de guerre civile
27:15qu'évoque, ou qu'invoque,
27:17le président de la République.
27:19Juste après, le point sur l'info,
27:21puisqu'il est 20h30 sur France Info.
27:29Et bonsoir, Sophie Tussaud.
27:31Bonsoir, Berengère. Bonsoir à tous.
27:33A six jours du premier tour des législatives,
27:35Emmanuel Macron s'attaque
27:37frontalement à ses rivaux dans une
27:39nouvelle prise de parole.
27:41Cette fois dans un podcast, le président
27:43alerte contre les programmes
27:45des deux extrêmes qui mèneraient
27:47à la guerre civile, selon lui.
27:49Un programme que Jordan Bardella a présenté
27:51aujourd'hui avec trois priorités.
27:53Pouvoir d'achat, sécurité et immigration
27:55avec la suppression du droit du sol.
27:57Et il propose également un Big Bang
27:59de l'autorité à l'école dès la rentrée
28:01de septembre. En cas de victoire
28:03de la gauche, le Premier ministre
28:05sera choisi par consensus des
28:07quatre parties du nouveau Front Boculaire.
28:09Déclaration de Marine Tondelier,
28:11la patronne des écologistes, qui affirme que
28:13Jean-Luc Mélenchon ne sera pas
28:15Premier ministre. Un an de prison
28:17avec sursis, cinq ans
28:19d'inéligibilité pour l'ancienne
28:21maire de la petite ville de Canteleu, en Seine-Maritime.
28:23C'est ce que demande le parquet de
28:25Bobigny, à l'encontre de Mélanie Boulanger.
28:27Poursuivi pour complicité
28:29de trafic de stupéfiants.
28:31De nombreuses écoles sont restées fermées
28:33aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie. La nuit
28:35a été marquée par une série de violences
28:37après le placement en détention
28:39provisoire en métropole de
28:41plusieurs indépendantistes. Leur organisation,
28:43la CCAT, réclame leur libération
28:45immédiate et leur retour.
28:47Le bilan de l'attentat au
28:49Daguestan s'est alourdi. Il fait état
28:51à présent de 20 morts et
28:5326 blessés. L'attaque avisée
28:55hier dans le Caucase russe
28:57des synagogues et des églises orthodoxes.
28:59Kylian Mbappé jouera-t-il
29:01demain face à la Pologne ?
29:03C'est la question. Alors que
29:05le match déterminera si les Bleus
29:07se qualifient ou pas pour les huitièmes
29:09de finale. Didier Deschamps en tout cas
29:11se veut rassurant et affirme que
29:13le capitaine qui s'est fracturé
29:15le nez va mieux chaque jour.
29:19France Info
29:2120h, 21h
29:23France Info, les informés,
29:25Bérangère Monte. La guerre civile,
29:27ce sont les mots d'Emmanuel Macron.
29:29Le Paris provint
29:31cette guerre au cœur du
29:33compte de l'élection du 9 juin
29:35et de l'élection législative
29:37à venir. On en parle de tout ça avec nos informés
29:39qui sont ce soir Jonathan Boucher-Pétersen
29:41de Libération Henri Vernet,
29:43du Parisien Aujourd'hui en France, et Patricia
29:45Allemagnière, grand reporter, qui sont
29:47autour de la table donc. Patricia, vous
29:49vouliez réagir sur ce qu'on a entendu
29:51de Gérald Darmanin avec ce
29:53regard et cet affrontement Paris-Province.
29:55Oui, je crois que cet affrontement
29:57en Paris-Province est très ancien
29:59comme on l'a fait remarquer
30:01autour de cette table. Moi, j'ai couvert
30:03les gilets jaunes et j'y suis allée
30:05dans ces
30:07carrefours, ces nuits
30:09où il y avait la soupe populaire
30:11qui était versée. Il y avait vraiment,
30:13on sentait à quel point il y avait une espèce d'éloignement
30:15mais irrécupérable
30:17pratiquement entre cette France
30:19de la périphérie qu'on a
30:21si souvent développée mais aussi cette France des bourgs,
30:23cette France très profonde,
30:25ces gens qui font des travaux
30:27de nuit, qui vont et viennent
30:29dans ces métiers
30:33qui n'ont pas d'avenir.
30:35Et il y avait cette détestation très forte
30:37des élites.
30:39Et pas que des élites, des start-upers
30:41de toute cette
30:43France vantée par
30:45le président Macron. Et ça,
30:47Gérard Darmanin l'a très bien perçu.
30:49Parce que, même si c'est un personnage
30:51sur lequel on peut revenir
30:53sur son parcours et tout ce qui lui était reproché,
30:55les procès, etc. Mais c'est un homme
30:57qui aime labourer en quelque sorte.
30:59Il adore les marchés, il adore créer
31:01cette espèce de connexion.
31:03Souvenez-vous, à l'automne dernier, il avait
31:05voulu commencer à créer pratiquement
31:07son propre parti, déjà prendre son envol.
31:09Il y avait Elisabeth Band qui était venue
31:11à son grand meeting en province.
31:13Il aime, c'est un enfant
31:15de la province, il aime la province.
31:17Et je crois que, même si
31:19il a été, pendant des années,
31:21sous les ors et les lambris de la République,
31:23il y a cette attache profonde
31:25qui est sincère. Et on ne voit pas
31:27Emmanuel Macron, même s'il aime
31:29parler au français,
31:31avoir cette attache,
31:33j'ai envie de dire, presque physique.
31:35Et c'est pour ça que, quand aujourd'hui, le président
31:37– et je ferai la transition comme ça –
31:39nous entraîne sur ce
31:41risque de guerre civile,
31:43parce que je trouve que ces propos
31:45sont très graves et
31:47c'est quand même presque inconscient
31:49de dire que la France est au bord
31:51de la guerre civile et si vous votez l'un
31:53ou si vous votez l'autre, c'est la guerre civile.
31:55Je crois que là,
31:57les propos vont trop loin.
31:59– Henri Vernet, c'est votre avis aussi ?
32:01– Oui, ce sont des propos très graves.
32:03Alors, ça va peut-être faire ringard,
32:05parce que maintenant, on en a des années-lumière.
32:07Mais quand même, un président de la République sous la 5e,
32:09il est censé être au-dessus des partis
32:11et ne pas se mêler d'une campagne
32:13législative. Enfin, je veux dire, c'est énorme.
32:15Mais on a tellement franchi les bornes.
32:17– Une campagne qui l'a déclenché, quand même.
32:19– Non, non, mais totalement. C'est pour ça que
32:21quand je dis années-lumière, je veux dire, maintenant, je suis réaliste
32:23parce qu'en réalité, les bornes ont été franchies
32:25depuis très longtemps et ce système-là,
32:27en fait, il est venu de facto,
32:29il s'est imposé avec le quinquennat, tout simplement,
32:31et l'alignement délégitatif
32:33sur la présidentielle. Et donc, tout ça
32:35a transformé un petit peu notre régime.
32:37Le fait que le président, comme il n'a plus de Premier ministre
32:39qui est finalement un collaborateur,
32:41en effet, il est en première ligne, mais quand même,
32:43on se rend compte à quel point
32:45on a franchi, finalement, on a un peu changé le système.
32:47Et c'est vrai qu'on a une espèce de président
32:49démurge et en même temps un peu apprenti-sorcier
32:51parce que quand même, déclencher la dissolution
32:53de la manière dont ça s'est déroulé,
32:55bon, c'est quand même
32:57une expérimentation hasardeuse,
32:59comme avait dit Jospin de celle de Chirac
33:01en 97. Donc,
33:03et aujourd'hui, les propos, cette façon
33:05d'être à fond dans la campagne
33:07et en agitant,
33:09alors, l'autre jour, parce que
33:11quand on est dans une campagne, qu'en plus, on joue sa peau
33:13dans la campagne, parce que c'est la réalité,
33:15c'est de ça dont il s'agit,
33:17y compris, d'ailleurs, les termes qu'emploie
33:19Edouard Philippe à cet égard sont révélateurs.
33:21Il a tué la majorité.
33:23Une campagne, c'est du gros rouge qui tâche.
33:25Et là, on a un président qui fait du gros rouge
33:27qui tâche. L'autre jour, c'était avec
33:29le vous êtes des immigrationnistes,
33:31avec sa sortie sur les changements
33:33de sexe en cinq minutes
33:35dans les mairies.
33:37Et là, maintenant, en gros, il agite
33:39le risque, la peur de la guerre civile.
33:41C'est énorme. – Si on écoute un peu plus précisément,
33:43si on rentre un peu plus dans ce qu'il essaie
33:45de dire, en gros, quand il parle...
33:47– Oui, c'est une démonstration, c'est vrai. – Non, non, mais quand il parle
33:49de guerre civile, il parle
33:51des extrêmes, les deux,
33:53et il parle, en gros, surtout,
33:55il dit l'extrême droite qui renvoie les gens
33:57ou à une religion ou à une origine
33:59et la France insoumise
34:01qui propose une forme de communautarisme.
34:03Il est dans les mêmes, enfin...
34:05– Oui, il y a ce côté les extrêmes,
34:07bon, pas parallèle, fallable. – Non, non, mais sur les origines,
34:09sur le communautarisme pour la France insoumise
34:11et sur l'origine et la religion à droite.
34:13– Un culte ou une culture de la violence
34:15qui est très ancrée, quand même,
34:17dans les franges de l'extrême droite, c'est quand même
34:19ce qu'on comprend. Qu'après, il pointe
34:21une réponse communautariste de LFI,
34:23comme il dit, qui serait la mauvaise réponse
34:25et qui pose question sur la façon de faire République,
34:27ça, c'est autre chose, c'est tout à fait une critique
34:29assez habituelle, mais ça montre pas
34:31la même idée. Moi, ça m'a fait penser
34:33à ce que François Mollens, l'ancien procureur
34:35de Paris, disait aujourd'hui,
34:37qui pointe aussi le fait que le principal risque,
34:39il est quand même dans une victoire.
34:41Après, on peut avoir des désaccords
34:43avec le programme économique du Nouveau Front Populaire.
34:45– Il est pas sur ce terrain-là.
34:47– Oui, mais c'est un terrain qui serait légitime
34:49et on espère que les débats qui vont avoir lieu
34:51dans ces prochains jours seront un peu plus
34:53sur ces questions-là plutôt que sur l'espèce
34:55de mise à l'index ou de décrédibilisation
34:57de l'autre. Moi, je trouve qu'il y a quelque chose
34:59d'un peu irresponsable, c'est-à-dire qu'il nous explique
35:01dans la lettre aux Français qu'il a pesé
35:03cette décision pendant des semaines.
35:05– Ça, c'était dans la PQR. – Voilà, pendant la PQR.
35:07Une démarche plutôt chiracienne, on va dire.
35:09– Darmanienne, puisque Provence…
35:11– Je suis pas sûr que le mot existe déjà, mais bon,
35:13à lui de le créer. Mais en tout cas,
35:15il y a cette idée de dire que c'est pas une décision
35:17d'enfant gâté ou d'enfant vexé
35:19qui déciderait sur un coup de tête au soir
35:21des Européennes, c'est quelque chose que j'ai pesé.
35:23Et donc, ça veut dire que c'est un président de la République
35:25qui est censé être le père de la nation,
35:27quelqu'un qui apaise, qui soupèce pendant des semaines
35:29la décision de dissoudre, pour nous dire une semaine plus tard
35:31que de cette dissolution peut naître
35:33un risque de guerre civile, avec des acteurs
35:35qui étaient totalement identifiés. Il découvre pas
35:37qu'en gros, en France, les forces majoritaires
35:39qui ont fait 1, 2, 3 à la dernière présidentielle,
35:41c'est le camp présidentiel, l'extrême droite
35:43et une gauche quand même
35:45dominée par la France insoumise.
35:47Donc, je trouve qu'il y a quelque chose
35:49dont on l'a beaucoup dit, apprenti sorcier,
35:51au soir de la décision. J'ai l'impression que chaque jour
35:53qu'il passe, nous montre que c'est même encore
35:55plus grave que ce qu'on croyait.
35:57Et il va plus loin, parce que dans ce podcast
35:59aujourd'hui, il dit qu'il sera
36:01pas responsable. C'est quand même
36:03incroyable. D'ailleurs, personne ne sera
36:05fautif. Personne ne sera
36:07un fautif, mais quand même, les Français
36:09auront voté.
36:11Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est un appel à la responsabilité
36:13de chacun. C'est un appel à la responsabilité
36:15et si le vote est un vote
36:17des deux extrêmes, eh bien,
36:19vous serez les responsables. C'est ça aussi
36:21que l'on entend quand même. Après, il y a aussi une ficelle
36:23qui est assez grosse et qui est connue, c'est-à-dire
36:25c'est moi ou le chaos, c'est le risque de
36:27lâcher en lit. En fait, c'est De Gaulle
36:2968, l'autre dissolution
36:31et qui, c'est vrai, retourne à son avantage.
36:33Il est pris à la gorge par Mai 68, qu'il n'a pas vu nier,
36:35il n'a rien compris. Il fait cette dissolution,
36:37un million de personnes dans la rue.
36:39Et finalement, on se retrouve avec une chambre
36:41totalement trouvable. Mais bien sûr que non, il n'est pas
36:43De Gaulle, ça, on est bien d'accord. Ce que je veux dire, c'est que
36:45cette ficelle-là,
36:47c'est vrai qu'elle est quand même
36:49choquante, parce que les mots... Encore une fois,
36:51ce président qui devient un chef de campagne,
36:53alors même que ses troupes lui disent
36:55s'il te plaît, tais-toi,
36:57tais-toi, on ne veut même pas d'être
36:59en photo pour l'extrême majorité
37:01des candidats Renaissance
37:03ou en tout cas du camp Ensemble.
37:05Et il ne peut pas s'en empêcher
37:07parce qu'on évoquait les gilets jaunes tout à l'heure,
37:09mais il croit malgré tout. Et moi, j'avais
37:11croisé quelques jours en Normandie,
37:13à la veille de la dissolution, pendant les commémorations,
37:15où il était là, il a multiplié les discours,
37:17il a multiplié les références historiques,
37:19le péril nazi, le péril d'extrême-droite,
37:21la figure, justement, de De Gaulle,
37:23qui revient en permanence chez lui, d'ailleurs, comme chez beaucoup
37:25d'hommes politiques français. Mais bref, il a vraiment
37:27agité cette fime. Mais malgré tout,
37:29il croyait quand même à ce retournement, il croit en sa
37:31magie du verbe, comme il y avait cru, rappelez-vous,
37:33les gilets jaunes qu'on évoquait, comme il avait
37:35eu l'impression, malgré tout, d'avoir
37:37retourné un petit peu la société,
37:39les Français, par
37:41tous ces débats qu'il était allé animer
37:43en personne. Je pense qu'il n'y a rien à faire.
37:45Il croit toujours aider
37:47ses candidats.
37:49Il pense toujours être le meilleur,
37:51il passe son temps à dire, il faut que je m'occupe
37:53de tout. Il pense que ça va aider les candidats,
37:55la majorité sortante.
37:57Encore quelques jours, ou quelques heures,
37:59pour les plus médisants, avant le résultat
38:01européen, il pensait que son sursaut
38:03dans la dernière ligne droite allait...
38:05et qu'il ferait autour de 20%.
38:07Quand François Hollande l'a dit ce week-end, ou hier,
38:09hier c'était le week-end, donc c'est cohérent.
38:11C'est ça, c'est cohérent.
38:13L'anarchisme était fini,
38:15Jacques Attali aussi, qui a été longtemps un peu
38:17forme de parrain pour un certain nombre de milieux,
38:19pour Emmanuel Macron, on a fait une interview de lui
38:21qu'on a publiée ce week-end, et il dit
38:23on arrive au bout de 7 ans,
38:25ça aurait dû rester la respiration naturelle
38:27des institutions de la Ve République.
38:29C'est vrai que dans bien des domaines, on se rend compte
38:31que le passage au quinquennat...
38:33C'est toujours des formules, honnêtement, les 7 ans...
38:35Ça veut dire que le septennat permet
38:37de faire des choses, permet aussi de faire
38:39le tour du bonhomme et de se dire
38:41est-ce que c'est celui qui est adapté à la situation ?
38:43Je pense que le quinquennat
38:45crée quelque chose de... On a l'impression
38:47que dès la moitié du quinquennat, on est déjà dans l'élection
38:49suivante. On n'a pas de dissociation
38:51entre la réalité présidentielle, ce qu'on disait
38:53tout à l'heure sur, il est censé être au-dessus de la mêlée
38:55alors qu'il est les mains dans le cambouis
38:57en hyper-président, secrétaire d'État de tout.
38:59Donc oui, il y a un déséquilibre de nos institutions
39:01qui a beaucoup affaibli
39:03le Parlement, beaucoup plus que le cravate
39:05ou pas cravate, ou le comportement des Insoumis.
39:07Il y a une décrédibilisation du Parlement
39:09et ça, c'est institutionnellement le pire
39:11pour l'Assemblée Nationale.
39:13Donc oui, à chaque campagne
39:15présidentielle, il y a un certain nombre de candidats
39:17qui proposent le retour au septennat.
39:19C'est évidemment pas le sujet de ces législatives
39:21et c'est pas au niveau des défis de la France, mais ça reste
39:23un sujet intéressant.
39:24Bon, et si vous voulez écouter cette interview,
39:26ça va être pratiquement deux heures.
39:281h45.
39:29Voilà, Génération de Wit-Yersef, c'est le nom du podcast.
39:31On referme cette page nationale,
39:33on parle d'Israël et de Gaza dans un instant après
39:35le fil info de 20h42.
39:37Emmanuel Langlois.
39:39Huit mois de prison avec sursis, 60 000 euros d'amende
39:41et cinq ans d'inéligibilité requis
39:43contre Jean-Christophe Cambadélis.
39:45L'ex-premier secrétaire du PS
39:47était jugé pour détournement de
39:49frais de mandat parlementaire
39:51à hauteur de plus de 100 000 euros.
39:53La décision a été mise en délibéré au 4 septembre
39:55prochain. Le Conseil des Prud'hommes
39:57d'Angers lui condamne un restaurant
39:59McDonald's du Maine-et-Loire
40:01pour harcèlement moral caractérisé
40:03et discrimination liée à son identité
40:05de genre envers une femme transgenre
40:07qu'il employait, Cynthia, 22 ans
40:09qui avait confié avoir subi
40:11des pressions de sa direction
40:13concernant le port de maquillage ou encore l'usage
40:15de son prénom féminin.
40:17L'affaire Kanji Girac est l'enquête
40:19ouverte après les blessures par balles
40:21du chanteur classé sans suite ce soir.
40:23Annonce du procureur de Mont-de-Marsan dans
40:25les Landes qui exclut l'intervention
40:27d'une autre personne dans le tir
40:29et pointe l'état d'alcoolisation aggravée
40:31par la prise de stupéfiants
40:33de Kanji Girac ce soir-là.
40:35Le road football enfin avec
40:37deux matchs au programme à partir de 21h
40:39simultanément en Allemagne,
40:41Albanie, Espagne et la Croatie
40:43contre l'Italie en attendant bien sûr
40:45France-Pologne demain mardi à 18h
40:47d'après le sélectionneur Didier Deschamps
40:49Kylian Mbappé victime d'une fracture du nez
40:51va mieux chaque jour
40:53il est toujours incertain pour demain.
41:05La compagnie ce soir de Jonathan Boucher-Peterson
41:07éditorialiste politique à Libération
41:09Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien
41:11Aujourd'hui en France, Patricia Lémonière
41:13grand reporter qui a couvert tant de grands
41:15événements internationaux pour TF1
41:17et on a le plaisir d'accueillir
41:19Guillaume Ancel, l'ancien officier. Bonsoir à vous.
41:21Bonsoir.
41:23Netanyahou n'avait pas parlé
41:25à un média israélien depuis
41:27des mois.
41:29Il se trouve que la situation en France
41:31depuis la dissolution à l'Assemblée nationale nous avait un peu tenus
41:33à accompagner des opérations
41:35militaires israéliennes à Gaza mais on voulait prendre le temps
41:37d'y revenir notamment parce que le Premier ministre
41:39israélien s'exprime ce soir
41:41à la chaîne israélienne, plutôt à droite
41:43on va dire, Channel 14
41:45c'était hier soir.
41:47C'était avant les bombardements qui ont eu lieu
41:49aujourd'hui qui ont encore visé la bande de Gaza
41:51mais il annonce que la phase intense
41:53des combats touche à sa fin à Gaza.
41:57La phase intense des combats
41:59contre le Hamas est sur le point de se terminer.
42:01Cela ne signifie pas que la guerre est sur le point de se terminer
42:03mais dans sa phase intense,
42:05elle est sur le point de se terminer à Rafah.
42:07Après cela, nous serons en mesure de redéployer
42:09certaines forces vers le nord et nous le ferons
42:11principalement à des fins défensives
42:13mais aussi pour récupérer les otages.
42:17Il n'avait pas parlé à un média israélien
42:19depuis vraiment
42:21depuis le début de la guerre peut-être même
42:23Guillaume Ancel
42:25l'heure est grave
42:27l'opinion ne suit plus
42:29Pourquoi il ressurgit comme ça ?
42:31Je crois que le désastre
42:33annoncé va se révéler
42:35c'est-à-dire qu'après neuf mois,
42:37il a fait dévaster la bande de Gaza
42:39il a mis trois mois pour faire dévaster
42:41chaque tiers de la bande. On se souvient
42:43qu'à la fin de l'année 2023
42:45ils ont consensueusement dévasté le nord
42:47de la bande de Gaza, autour de la ville de Gaza
42:49ensuite le centre et là il va
42:51jouer sans doute fin juin
42:53j'avais calculé plutôt début juillet mais ça ne change pas
42:55grand-chose. La partie sud, tout en
42:57ayant promis aux américains
42:59que jamais il ne lancerait une offensive importante
43:01autour de Rafah
43:03pourtant c'est exactement ce qu'il est en train de faire
43:05et là le bilan est désastreux
43:07il avait affiché en premier qu'il allait détruire
43:09militairement le Hamas. Le Hamas est présent
43:11quotidiennement sur l'ensemble de la bande de Gaza
43:13il avait affirmé
43:15qu'il allait libérer les otages
43:17aujourd'hui la seule chose qu'il a réussi à libérer
43:19par une opération, c'est quatre otages
43:21au prix de pratiquement 300 morts
43:23dans une opération épouvantable
43:25parce qu'on était en pleine négociation d'un cessez-le-feu
43:27qui aurait permis aux israéliens
43:29de récupérer 40 otages
43:31et il a fait ça uniquement
43:33pour empêcher Benny Gantz
43:35qui était à son cabinet de guerre
43:37de pouvoir dire que l'opération était une impasse
43:39et qu'il fallait en sortir. Et maintenant
43:41ce qu'il nous annonce c'est qu'en fait
43:43son opération militaire intense
43:45est terminée, de toute façon il n'y a plus rien à dévaster sur la bande de Gaza
43:47donc ça va être compliqué de continuer
43:49mais qu'il va continuer la guerre, pourquoi ?
43:51parce que c'est son seul moyen
43:53de rester en poste.
43:55Je citais votre blog tout à l'heure
43:57dans les titres, Guillaume Ancel
43:59le blog Ne pas subir
44:01et vous avez titré votre dernier papier
44:03pourquoi Netanyahou fait tout pour empêcher
44:05un cessez-le-feu ?
44:07C'est ce que vous pensez ?
44:09Oui, c'est très impressionnant, alors il se fait aider par son meilleur ennemi
44:11qui est le Hamas
44:13qui est parfait, dont ce ton goût
44:15morbide
44:17mais en fait Netanyahou
44:19ne veut pas d'un cessez-le-feu
44:21c'est très frappant de voir
44:23par exemple depuis début juin
44:25le président américain Joe Biden propose
44:27un projet qui est basé directement
44:29sur les demandes du cabinet Netanyahou
44:31donc on se dit, Netanyahou ne peut pas le refuser
44:33ça vient quand même de chez lui, mais pas du tout
44:35pas du tout, depuis 24 jours
44:37il trouve à chaque fois
44:39un moyen de repousser l'échéance
44:41alors que c'est ce cessez-le-feu qui prévoyait
44:43notamment la libération de 40 otages
44:45mais surtout la fin de ces combats
44:47qui sont une impasse
44:49et c'est pour ça que Benny Gantz
44:51et que ses militaires
44:53commencent à se révolter, la semaine dernière
44:55le porte-parole de l'armée israélienne
44:57vient dire, il faut arrêter
44:59de jouer au théâtre des illusions
45:01parce qu'on n'arrivera pas
45:03à détruire militairement le Hamas
45:05et Netanyahou
45:07est furieux, parce qu'il sait très bien que c'est la réalité
45:09mais il ne faut pas le dire aux Israéliens
45:11mais ça veut dire que l'armée est en train
45:13de le lâcher, peut-être pas complètement
45:15mais il y a un vrai danger
45:17aussi pour lui de ce point de vue là
45:19il y a une vraie grogne
45:21effectivement au sein de l'armée
45:23qui voit bien qu'il y a une impasse
45:25sur le plan militaire, une impasse en ce qui concerne
45:27les objectifs annoncés
45:29par le Premier Ministre
45:31mais ce qui se passe aussi c'est qu'effectivement la bande de Gaza
45:33étant en partie
45:35à 80% dans certains secteurs
45:37détruites, il y a deux questions
45:39qui se posent. Un, aujourd'hui
45:41il y a une famine dont on ne parle plus
45:43et les échos
45:45qui nous arrivent pour le centre de Gaza
45:47et le centre de Gaza en particulier
45:49sont très alarmants
45:51c'est-à-dire qu'on, depuis longtemps
45:53on parle de cette famine et puis en fait on ne la voit pas venir
45:55là je crois qu'elle va nous éclater
45:57complètement sous les yeux en ce qui concerne
45:59le centre de Gaza parce que rien n'arrive
46:01actuellement dans le centre de Gaza
46:03depuis longtemps
46:05mais il y avait
46:07toujours un camion ou deux qui arrivaient à passer
46:09là ça ne passe pas pour le moment
46:11et donc les échos qui nous arrivent sont très alarmistes
46:13Deuxième phénomène
46:15qui me semble important aussi c'est que
46:17effectivement ce n'est pas la fin de la guerre
46:19parce que le premier ministre
46:21soutenu par son extrême droite
46:23vise maintenant le Liban
46:25et c'est bien ce qui inquiétait les Français
46:27puisqu'Emmanuel Macron a tenté de mener
46:29une médiation qui n'a pas marché
46:31on peut le dire, pour faire en sorte
46:33qu'il y ait quelque chose, une perspective
46:35pour le nord Liban
46:37et on voit très bien la deuxième stratégie
46:39du premier ministre et de ses
46:41ministres extrémistes
46:43qui l'entourent, c'est effectivement
46:45de déclencher un second front
46:47sous prétexte qu'il faudrait
46:49effectivement, il y a beaucoup d'Israéliens
46:51vous le savez, plus de 80 000 je crois, qui n'habitent plus
46:53dans le nord, donc on va les faire revenir, même comme ils vont
46:55être bombardés par le Hezbollah
46:57et bien on va attaquer parce qu'il va falloir
46:59nettoyer la partie sud du Liban
47:01pour faire en sorte que cette population
47:03israélienne puisse se réinstaller
47:05en toute quiétude dans le nord
47:07donc on voit qu'il y a presque une deuxième
47:09guerre qui est en gestation, qui était annoncée
47:11mais qui est en gestation actuellement
47:13avec cette annonce du
47:15levons le pied sur le sud.
47:17Guillaume Ancel.
47:19Il y a dix jours exactement, l'armée israélienne
47:21a annoncé qu'elle allait faire
47:23une pause tactique, juste pour permettre
47:25à l'aide humanitaire de rentrer
47:27par le sud, par la porte de Kerem Shalom
47:29quelques heures après, Netanyahou
47:31dit, il n'en est pas question, vous devez
47:33continuer à faire la guerre. Pourquoi les officiers
47:35israéliens ont fait ça ? Parce qu'ils ne veulent pas
47:37être accusés de complicité,
47:39de crime contre l'humanité. Et ils comprennent
47:41que c'est ce que Netanyahou va faire.
47:43Netanyahou essaye de leur faire porter le chapeau
47:45pour l'attaque du 7 octobre, qui est quand même
47:47le premier échec de la politique
47:49israélienne de sécurité.
47:51Il est en train d'expliquer que c'est à cause des militaires
47:53alors qu'aujourd'hui, on a toutes les preuves que les militaires
47:55lui ont apporté cette information
47:57des semaines voire des mois avant.
47:59Et maintenant, il commence
48:01à leur montrer que si jamais
48:03il était mis en cause sur
48:05l'aide humanitaire, ils pourraient dire
48:07les militaires n'ont pas fait ce qu'il fallait. Et les militaires
48:09israéliens ont peur de ça.
48:11On poursuit après le fil info de 20h51.
48:13Emmanuel Langlois.
48:15Et à six jours maintenant
48:17du premier tour des élections législatives
48:19anticipées ce dimanche, après la lettre aux
48:21français postée hier soir, Emmanuel Macron
48:23prend à nouveau la parole dans la campagne
48:25invité d'un podcast fustigeant
48:27le rassemblement national, la France insoumise
48:29et ceux qui les suivent, a-t-il dit ?
48:31Emmanuel Macron affirmait que les
48:33programmes des deux extrêmes menaient à la
48:35guerre civile. Fin de citation.
48:37Les écologistes qui se
48:39trouveront en troisième place se désisteront
48:41au second tour quand un candidat
48:43RN risquera d'être élu. Annonce de Marine
48:45Tondelier aujourd'hui, chef de file
48:47des écologistes, dit par ailleurs attendre
48:49désormais une déclaration similaire de
48:51l'ensemble des forces publiques qui se
48:53disent républicaines.
48:55Les violences ont repris la nuit
48:57dernière en Nouvelle-Calédonie après la mise en
48:59examen et l'incarcération en métropole
49:01de plusieurs militants indépendantistes.
49:03Leur organisation exige leur
49:05libération et leur retour immédiat
49:07dans l'archipel alors que des points
49:09de barrage ont été reformés
49:11dans Nouméa. Et puis à
49:13l'étranger, la Russie annonce ce soir
49:15la fin des affrontements armés au Dagestan
49:17dans le Caucase où des
49:19attaques la veille contre des églises orthodoxes
49:21et au moins une synagogue ont fait
49:2320 morts et des dizaines de blessés
49:25selon les derniers bilans.
49:27France Info
49:3120h21, France Info
49:33les informés, Bérangère Bonte
49:35On évoque
49:37cette situation dans la bande
49:39de Gaza et
49:41la réponse et la prise
49:43de parole de Benjamin Netanyahou hier soir
49:45avec les menaces au nord
49:47d'Israël et on va en parler
49:49puisque Patricie Allemonaire, vous en parliez à l'instant
49:51grand reporter Henri Vernet
49:53là aujourd'hui, également parisien
49:55aujourd'hui en France, Jonathan Boucher-Pétersen
49:57pour Libération et Guillaume Ancel
49:59l'ancien officier Henri Vernet
50:01sur cette
50:03sur cette activité, on va dire
50:05militaire qui se dessine
50:07sur le nord d'Israël
50:09Oui, on sent bien qu'il y a une préparation des esprits à ça
50:11Moi, il se trouve que j'ai rencontré un officier d'Israël
50:13Mais pas que des esprits en l'occurrence
50:15Non, mais même une préparation militaire
50:17de positionnement, parce qu'en effet
50:19il y a des opérations très visuellement qui se préparent
50:21au Liban et des éléments de langage qui circulent
50:23je disais, moi j'ai eu l'occasion de
50:25de croiser un officier israélien tout récemment
50:27qui voit aussi les déclarations
50:29qui se font à Jérusalem
50:31et il y a une formule qui revient, c'est
50:33on est à minuit moins 15 secondes
50:35d'une guerre avec le Liban, donc autrement dit
50:37alors pourquoi cet enjeu ? Parce qu'évidemment, comme Patricia
50:39le rappelait, il y a des milliers
50:41d'Israéliens, 80 000 environ
50:43qui ont dû quitter cette région
50:45du nord d'Israël parce que menacés
50:47justement par l'Hezbollah
50:49menacés à la fois par les bombardements
50:51par les tirs de roquettes, qui sont vraiment habituels
50:53mais également par des tunnels, c'est-à-dire qu'il y a une
50:55grande crainte, c'est que le Hezbollah, tout comme
50:57le Hamas l'a fait dans
50:59le sud, depuis la bande de Gaza
51:01jusqu'au territoire israélien, et c'est comme ça
51:03qu'ils ont attaqué tout
51:05près de certains kiboutz, il y a la crainte
51:07que se reproduise le même schéma
51:09dans
51:11cette région là-bas, en tout cas c'est ce qui m'a
51:13été exprimé par certains
51:15et dernier point, là on parlait
51:17des enjeux souvent de politique intérieure
51:19mais là il y en a également, parce que
51:21dans le cabinet, parmi les rivaux dans le cabinet
51:23qui n'est plus de guerre
51:25qui reste quand même un cabinet
51:27qui n'est plus d'union nationale mais quand même
51:29où figure donc le ministre des armées, Galante
51:31lui il s'est fait un petit peu le champion
51:33de ses familles libanaises
51:35et pour lui c'est un enjeu, pardon
51:37israélienne, qui vit donc dans cette région
51:39et donc pour lui c'est un enjeu
51:41que de cantonner cette menace
51:43libanaise, donc il y a aussi une course
51:45libanais Hezbollah, donc il y a aussi une course
51:47de politique intérieure.
51:49Sur ce risque
51:51d'extension du conflit
51:53on en parle depuis
51:55pratiquement le 7 octobre, là
51:57les israéliens positionnent des hommes
51:59et Henri Vernet disait
52:01il y a un vrai risque
52:03d'offensive israélienne, on est dans
52:05la riposte là. Non, c'est une offensive
52:07alors évidemment ils tireront
52:09sur le Hezbollah, ce qu'ils font au quotidien, le Hezbollah
52:11ripostera et puis ils prendront le prétexte pour
52:13commencer. Netanyahou en rêve
52:15mais les américains n'en veulent pas
52:17parce que le Hezbollah c'est une vraie armée, c'est pas le Hamas
52:19ça a toujours été
52:21des clans de miliciens totalement informes
52:23et très structurés, dont l'armée
52:25israélienne à cause de Netanyahou essaye
52:27de nous faire croire que c'était une menace gigantesque
52:29alors que le Hezbollah
52:31c'est une véritable armée, avec des chars, avec des
52:33missiles, avec des unités structurées, ça va faire la guerre
52:35et derrière c'est l'Iran, donc là
52:37c'est une escalade régionale que tente
52:39Netanyahou, alors que les américains
52:41d'abord voudraient que la guerre
52:43à Gaza stoppe, parce que c'est un
52:45non-sens en termes militaires, je parle
52:47même pas du terme politique, mais en plus
52:49une guerre contre l'Iran ou contre le
52:51Hezbollah, qui reviendra à peu près au même, n'est
52:53absolument pas souhaitable, et pour
52:55Israël, se mettrait en danger
52:57Le désaccord américain
52:59il est important
53:01en matière de fourniture d'armes
53:03mais parce que sinon, les israéliens
53:05font un bien civil. Il faut entendre Netanyahou
53:07qui reproche aux américains de ne pas lui livrer
53:09assez vite les armes qu'ils ont achetées, sachant que c'est les
53:11américains qui les payent, et qui en plus
53:13se font engueuler parce qu'ils n'y livreraient pas
53:15vite les armes. Mais Netanyahou est comme Trump
53:17il n'a pas peur d'une vérité alternative
53:19c'est à dire qu'il est capable de dire
53:21l'exact contraire de la réalité
53:23c'est vraiment un radical, et je pense
53:25qu'il met en grand danger la sécurité
53:27et l'avenir d'Israël.
53:29On est en pleine fake news là, c'est ça ?
53:31En tout cas
53:33au sein du gouvernement
53:35Galante, le ministre
53:37est favorable à cette
53:39offensive sur
53:41le Liban depuis le début
53:43c'est quelque chose dont
53:45il ne s'est pas caché, de ce second front
53:47et de cette nécessité d'en finir
53:49avec cette double menace
53:51la menace du Hamas et donc
53:53la menace du Hezbollah
53:55soutenue par 70%
53:57à peu près de la population qui aussi
53:59veut en finir
54:01pas avec cette menace
54:03dans un moment où vous avez
54:05des énormes manifestations
54:07tous les week-ends à Tel Aviv, qui demandent la fin de la guerre
54:09etc. déclencher
54:11une autre offensive ou une autre menace
54:13Et des élections anticipées ?
54:15Effectivement, c'est une fuite en avant
54:17hyper périlleuse, parce qu'il ne faut pas oublier que
54:19actuellement, en Iran
54:21il y a les élections
54:23présidentielles qui vont
54:25se dérouler à la fin du mois
54:27et qui va arriver au pouvoir en Iran ?
54:29C'est des durs de durs
54:31donc ce n'est pas du tout des gens qui sont favorables
54:33à une paix ou à un rapprochement ou à quelque chose
54:35donc on a un contexte
54:37régional qui est très explosif
54:39actuellement et la responsabilité
54:41du premier ministre qui joue avec le feu
54:43est très lourde.
54:45On va regarder rapidement
54:47les unes de demain
54:49de vos quotidiens respectifs
54:51la une de libération
54:53alors on va laisser ton bouche épais
54:55chercher l'information. Henri Vernet, lavez-vous
54:57vous la une du Parisien aujourd'hui en France de demain ?
54:59Oui, c'est facture d'eau, on s'en rappelle de la politique
55:01facture d'eau, la douche froide
55:03c'est un dossier sur la consommation
55:05d'eau et les prix et les surprises que ça peut souvent
55:07réserver. Je vais rappeler
55:09les livres et on va laisser le temps
55:11à Jonathan de trouver la une.
55:13On est sur le programme du RN, alors je n'ai pas complètement la une
55:15mais j'ai la première page, Arnak et
55:17Vieilles Ficelles, on revient quand même sur les
55:19grandes lignes de force qui au-delà des aménagements
55:21et du lissage
55:23font bon sens commun entre le FN
55:25et le RN. Je rappelle
55:27le blog Ne pas Subir, Guillaume Ancel
55:29toujours très riche d'informations
55:31et d'analyses sur
55:33le Proche-Orient d'ailleurs mais aussi sur l'Ukraine
55:35que vous évoquez. Et qui se termine
55:37le dernier article par voilà où les extrémistes
55:39nous mènent inexorablement à la guerre
55:41et au chaos. Et Patricia
55:43Allemagnère, au coeur du chaos justement
55:45c'est chez Artaud. Merci
55:47à tous les quatre. Demain à les informer
55:499h, c'est Sadia Braklia et Renaud Dely
55:51et nous on sera là dès 20h. Bonne soirée.

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