• il y a 6 mois
A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Bonsoir à tous, bienvenue sur CNews 100% politique, l'émission qu'il ne faut pas
00:00:05manquer pendant cette période de campagne, pendant cette campagne des élections législatives.
00:00:11Nous allons tout décrypter, les dernières actualités, les dernières déclarations,
00:00:15les derniers sondages également, avec nos invités pour vous accompagner ce soir pendant
00:00:19deux heures.
00:00:20Noemi Alioua est avec nous, bonsoir Noemi.
00:00:22Bonsoir Olivier.
00:00:23A vos côtés Yoann Usaï, bonsoir Yoann, journaliste politique CNews.
00:00:26Albert Zénoun, bonsoir, rédacteur en chef politique au Figaro et Eliott Mamann, chroniqueur
00:00:31politique est également avec nous, bonsoir mon cher Eliott.
00:00:35Dans un instant, nous allons revenir sur toutes les déclarations fortes de ces dernières
00:00:39heures, déclarations fortes des politiques, mais avant, il est 22h sur CNews, le point
00:00:44sur les toutes dernières actualités, c'est avec vous ma chère Maureen Vidal, bonsoir
00:00:47Maureen.
00:00:48Bonsoir Olivier, bonsoir à tous, à la une de l'actualité, Emmanuel Macron promet d'agir
00:00:59jusqu'en mai 2027 dans une aître, le chef de l'État a déclaré que la manière de
00:01:03gouverner doit profondément changer.
00:01:05Il est revenu sur sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale et les enjeux du scrutin
00:01:10qui pour le président n'est ni une élection présidentielle ni un vote de confiance envers
00:01:14le président de la République, mais la réponse à une seule question, qui pour gouverner
00:01:18la France ?
00:01:19Des dizaines de milliers de personnes dans les rues en France contre le rassemblement
00:01:24national à l'initiative d'associations féministes, les manifestants ont dénoncé le danger pour
00:01:29les droits des femmes si le RN est élu aux élections législatives, accusant le parti
00:01:33de féministe de façade et de conservateur, selon leurs mots.
00:01:37Une femme violemment attaquée par trois loups au zoo de Thoiry, les faits se sont déroulés
00:01:41ce matin, la joggeuse de 37 ans aurait franchi l'enceinte d'une réserve accessible exclusivement
00:01:46en voiture.
00:01:47Trois loups l'auraient alors attaquée, la blessant grièvement au niveau du cou, du
00:01:51mollet et du dos.
00:01:52Son pronostic vital n'est plus engagé, une enquête du zoo et de la justice a été
00:01:56ouverte.
00:01:57Merci beaucoup ma chère Maureen Vidal, que nous retrouverons à 23h pour un nouveau Flash
00:02:03Info.
00:02:04Et vous le disiez à la une ce soir, Emmanuel Macron qui écrit une lettre aux français
00:02:07dans la presse quotidienne régionale.
00:02:09Nous allons la décrypter largement ce soir, il affirme le chef de l'Etat qui ne démissionnera
00:02:15pas et il dit avoir compris les français sur leurs inquiétudes concernant l'insécurité.
00:02:19Justement on sera avec Cyril, il habite une petite commune dans le sud de la France, une
00:02:24commune dans laquelle se trouvent aujourd'hui des mineurs isolés et effectivement c'est
00:02:28la délinquance quotidienne malheureusement qui rythme et qui inquiète les riverains.
00:02:33Il nous dira ce qu'il pense de cette déclaration, de cette lettre ce soir du chef de l'Etat.
00:02:38Mais avant, je vous propose que nous revenions sur les dernières déclarations politiques
00:02:41fortes de ces dernières heures, à commencer par celle de Gérald Darmanin, alors que son
00:02:46camp, on le sait, est en difficulté après la dissolution surprise d'Emmanuel Macron.
00:02:51Et bien le ministère de l'Intérieur dresse un constat, le constat suivant, la France
00:02:55elle est à droite.
00:02:56Écoutez-le.
00:02:57L'avenir, Gérald Darmanin, le centre de gravité de la politique française et visiblement
00:03:03s'est déporté en grande partie sur la droite, est-ce qu'il faudra en tenir compte ?
00:03:06Oui, bien sûr.
00:03:07Le pays est en très grande partie à droite, il est en fait le pays, je crois, très dur
00:03:11sur les questions régaliennes, la police, la justice, l'immigration, et il est à la
00:03:17fois pas libéral sur le plan économique, il n'est pas socialiste, mais il n'est pas
00:03:21libéral au sens où il est pour l'écoute sociale, si on utilisait des mots anciens
00:03:25je dirais gaulliste social, je pense qu'il est quand même pour l'intervention dans
00:03:28une certaine mesure, voilà, et que nous devons être attentifs à l'autre.
00:03:32Donc je pense que nous avons évidemment à porter, moi je pense que ce qui va gagner
00:03:37demain ou après-demain, ce sera un projet qui sera à la fois de la fermeté sur le
00:03:41plan de la justice, de l'immigration et de la sécurité, et de l'écoute sociale, et
00:03:46je pense que nous sommes capables, il y a des gens de droite comme ça, comme Philippe
00:03:49Séguin, qui l'ont porté jadis, ils n'ont pas été en responsabilité mais qui l'ont
00:03:51porté jadis, faire du travail et plus pour gagner plus, et en même temps de la fermeté.
00:03:55Ça a toujours été ce que j'ai porté, et je pense que c'est demain ce qu'il faut construire.
00:03:59Les Français demandent de la fermeté, reconnaît Gérald Darmanin, la France est à droite,
00:04:04dit-il ce soir.
00:04:05Effectivement, peut-être un constat un peu trop tardif, on imagine qu'il s'adresse
00:04:08aussi à certains électeurs tentés par le Rassemblement national.
00:04:11Oui, peut-être aussi qu'il n'a pas eu les moyens de mettre en application ce qu'il
00:04:15aurait voulu.
00:04:16On sait qu'il a incarné l'aile droite du gouvernement, on sait que c'est l'homme
00:04:19qui a prononcé le mot d'ensauvagement, c'est l'homme aussi qui a appelé à faire
00:04:24appliquer davantage les OQTF, qu'il n'en a peut-être pas eu les moyens.
00:04:29Mais bien sûr, lorsque Gérald Darmanin dit que la France est à droite, il ne le dit
00:04:32pas simplement comme un observateur, comme un sociologue, comme un sondeur.
00:04:35Il veut essayer de préparer le terrain pour la suite.
00:04:38Lui, évidemment, lorsqu'il dit que la France est à droite, il se positionne pour 2027.
00:04:43Il sait qu'aujourd'hui, son avenir politique est complètement contre-omis, que sa circonscription
00:04:48a des chances de lui échapper, puisque pour l'instant, elle est plutôt favorable au
00:04:52rassemblement national et donc que son poste aussi de troisième de gouvernement, de troisième
00:04:57place au gouvernement, pourrait lui échapper.
00:04:59Il est dans une situation extrêmement compliquée et donc aujourd'hui, il est en train de préparer
00:05:03la suite de son avenir politique.
00:05:05Que la France soit à droite, c'est un fait, mais c'est surtout peut-être une opportunité
00:05:10pour lui pour plus tard.
00:05:11C'est cela, Albert Zénou, aujourd'hui, Gérald Darmanin prépare la suite, 2027, peut-être.
00:05:16Il dit à la fois que la France est à droite, mais qu'il faut s'organiser, justement, pour
00:05:22aller rebâtir une droite.
00:05:24Il vient de ce camp-là, il vient de la droite.
00:05:27C'était un symposiste, pas de la première heure, mais presque.
00:05:31Il a longtemps milité au RPR, à l'UMP, et donc c'est quelqu'un qui est très ancré
00:05:38dans cette ligne politique.
00:05:40D'ailleurs, il l'incarnait dans la Macronie, l'aile droite.
00:05:43Il occupe dernièrement le ministère de l'Intérieur, donc c'est révélateur.
00:05:48C'est un régalien, c'est un homme d'ordre, il aime ça et il voudrait que la France soit
00:05:55dans cette dimension-là.
00:05:57Maintenant, le problème pour lui, ça va être d'exister dans l'après 7 juillet.
00:06:04Cette circonception, certes, aux Européennes, le RN et l'EFI sont au coude-à-coude et
00:06:12la candidate Ayer n'a pas fait un gros score, mais il y a une équation personnelle
00:06:17qui est très forte.
00:06:18C'est son fief.
00:06:19Je pense qu'il a quand même des chances de l'emporter, sinon ce serait vraiment un
00:06:24coup dur pour lui.
00:06:25Après, il faut aller bâtir quelque chose.
00:06:28Il ne sera pas seul.
00:06:29Il y a Édouard Philippe, il y a Bruno Le Maire, il y a les Républicains encore malgré
00:06:35tout.
00:06:36Reconstruire et réorganiser la droite, ça veut dire aussi se mettre à la pointe d'un
00:06:42combat qui n'est pas toujours évident.
00:06:44On sait qu'il a des difficultés parfois avec certains LR historiques, puisqu'il a
00:06:51lâché l'UMP de l'époque, les LR, pour aller chez Macron.
00:06:56Beaucoup lui en veulent encore, beaucoup de cette défection, pour aller rejoindre Emmanuel
00:07:02Macron dès 2017.
00:07:03Est-ce qu'aujourd'hui, Gérard Larmenin en veut, Yohann Usaï à Emmanuel Macron après
00:07:07cette dissolution ? On a pu entendre Édouard Philippe, des ténors de la Macronie, effectivement.
00:07:13Il s'est exprimé ces derniers jours et on a bien compris que le ressenti était plutôt
00:07:16négatif vis-à-vis de cette décision du chef de l'État.
00:07:19A posteriori, tout le monde se rend bien compte que c'était une mauvaise décision puisque
00:07:23la stratégie du chef de l'État, manifestement, a échoué.
00:07:27Emmanuel Macron, quand il dissout, me semble-t-il, il fait le pari de pouvoir reconstituer un
00:07:32bloc central en pensant que la gauche, compte tenu de ses divisions et des problèmes d'antisémitisme
00:07:39à l'extrême gauche, ne pourra pas s'allier et donc qu'il va récupérer la gauche sociale
00:07:43démocrate, qu'il va pouvoir faire une alliance avec elle et il fait le pari que la droite
00:07:47n'ira pas non plus avec le Rassemblement National.
00:07:49Or, Éric Ciotti, précisément, a noué une alliance avec Marine Le Pen et Jordane Bardella.
00:07:54Il pensait pouvoir former ce bloc central qui allait de la gauche sociale démocrate
00:07:58jusqu'à la droite dite républicaine.
00:08:01Ça n'a pas fonctionné donc il est évident qu'aujourd'hui, son camp lui en veut naturellement
00:08:07et d'ailleurs c'est bien pour cela qu'il a perdu une partie de son autorité, une
00:08:10partie de son pouvoir même et que l'après Emmanuel Macron a commencé dès le moment
00:08:15où il a annoncé cette dissolution en réalité.
00:08:17Vous l'évoquiez, Johan, pendant ce temps-là, à gauche, c'est la désunion.
00:08:22Depuis que Jean-Luc Mélenchon a annoncé vouloir gouverner, cette hypothèse de Loire-Amatignon
00:08:28clive à gauche ces dernières heures.
00:08:30François Hollande l'a exhorté, je le cite, à se taire au regard du rejet suscité par
00:08:35l'Insoumis qui, après avoir répété la veille, je le disais, qu'il postulait à Amatignon,
00:08:39il a répliqué qu'il n'avait jamais cédé à quoi que ce soit.
00:08:42Lionel Jospin, figure du Parti Socialiste, s'est aussi exprimé ce soir sur le sujet.
00:08:46Jean-Luc Mélenchon à Amatignon, mauvaise idée, on l'écoute.
00:08:50Eh bien, ce qui me remonte moi du terrain, un peu partout et notamment chez les électeurs
00:08:59de gauche, c'est qu'aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon n'est pas la solution.
00:09:06Et je fais confiance aux futurs élus du nouveau Front populaire pour choisir un homme et une
00:09:16femme qui sera capable de rassembler et ensuite de gouverner en écoutant les autres.
00:09:24Je pense qu'il faut que chacun se convainque, y compris Jean-Luc Mélenchon, qu'un autre
00:09:29choix devra être fait.
00:09:30Alors, on entend Eliott Mamann se réveiller ces dernières heures, François Hollande,
00:09:38la voix de Lionel Jospin, Jean-Yves Le Drian aussi qui lui a dit « jamais je ne voterai
00:09:42pour la France insoumise, pour un candidat LFI ». Néanmoins, est-ce qu'il n'est pas
00:09:45un peu trop tard puisque beaucoup s'interrogeaient de cette union, dès le départ, au lendemain
00:09:49du 9 juin ?
00:09:50On peut d'ailleurs faire un lien avec la déclaration de Gérald Darmanin que nous venons de commenter.
00:09:55Les instituts de sondage font régulièrement des enquêtes où ils demandent aux Français
00:09:58de se positionner sur un axe droite-gauche, tout ce qu'il y a de plus basique.
00:10:02Et il ressort qu'environ 70% des Français se positionnent eux-mêmes plutôt à droite.
00:10:08Par ailleurs, Gérald Darmanin, tout à l'heure, et c'est évidemment un point extrêmement
00:10:12prégnant du nouveau Front populaire, estimait que les Français dans leur ensemble étaient
00:10:16plutôt favorables à une augmentation des dépenses sociales.
00:10:18Pourtant, en 2022, une étude de l'Institut Montaigne démontrait que 65% des Français
00:10:24estimaient que la France souffrait de trop d'assistanat.
00:10:27D'ailleurs, ce sentiment est surreprésenté au sein des électeurs du RN, partie dont
00:10:34on rappelle pourtant la base sociale et populaire.
00:10:37Et donc, évidemment que c'est aussi un autre problème qui peut toucher une alliance de
00:10:42gauche, car au sein des partis de gauche, il y a des divisions qui semblent tout de
00:10:46même, à certains égards, particulièrement prégnantes, mais qu'en plus, ils ne sont
00:10:49déjà de loin pas majoritaires dans l'opinion publique.
00:10:52Ce qui est intéressant avec ce qui est en train de se passer, c'est que dans un autre
00:10:56extrait de l'entretien de Lionel Jospin que nous venons de diffuser, Lionel Jospin estimait
00:11:00qu'il n'y avait aucun problème avec les valeurs républicaines au sein du nouveau Front populaire,
00:11:08à quelques exceptions près.
00:11:09J'aimerais savoir si l'on pourrait faire preuve d'autant de clémence si le spectre
00:11:14politique en question était inversé.
00:11:17Et je pense précisément que ces quelques exceptions posent un problème particulièrement
00:11:21significatif.
00:11:22D'ailleurs, le nouveau Front populaire manque quand même de clarté et j'ai un appel à
00:11:26faire à mes confrères journalistes, ou futurs confrères, c'est à vous de voir, puisque
00:11:33régulièrement la question est posée aux autres membres, aux partis qui ne sont pas
00:11:37membres de la France insoumise mais qui ont rejoint le nouveau Front populaire, de savoir
00:11:41si ils accepteraient que Jean-Luc Mélenchon soit désigné en tant que Premier ministre.
00:11:45Mais en réalité, la question n'est pas cela, Emmanuel Macron aurait tout à fait intérêt
00:11:49à désigner Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre, puisque cela créerait une situation
00:11:59absolument dévastatrice au sein de l'Union de la gauche.
00:12:03Donc la question est plutôt de savoir, si Jean-Luc Mélenchon était Premier ministre,
00:12:06les partis de gauche s'opposeraient-ils à l'intégralité des projets de loi déposés
00:12:10par un gouvernement Mélenchon ? Refuserait-il un poste de ministre que Jean-Luc Mélenchon
00:12:14pourrait leur proposer ? Je n'en suis sincèrement pas sûr.
00:12:17Albert Zunoud, vous souhaitez réagir aux propos d'Elliott ?
00:12:20La gauche est coupable d'une très très grande naïveté, la gauche hors LFI.
00:12:24Vous avez dans cette alliance un parti dominant, LFI, la France insoumise, qui trust 220 ou
00:12:32210 candidatures au G7.
00:12:35Donc mécaniquement et statistiquement, il devrait avoir le plus grand nombre de députés.
00:12:39On sait qu'ils se sont mis d'accord sur le fait que ce serait le groupe le plus important
00:12:43qui désignerait le Premier ministre.
00:12:46Donc ils viennent faire un peu les vierges effarouchées pour dire « non non ce ne sera
00:12:53pas Jean-Luc Mélenchon ». Mais il n'a jamais été question que ce ne soit jamais
00:12:55Jean-Luc Mélenchon.
00:12:56Il n'y a que Glucksmann et quelques-uns qui avaient dit, sur leur bonne foi, de dire
00:13:01que ce ne serait jamais Mélenchon.
00:13:03Marine Tondoli le dit aussi, le PCF l'a aussi dit, ils le disent tous, à part Eliphine.
00:13:07Mais oui, ils sont majoritaires, donc après il y aura une lutte interne.
00:13:11Mais c'est une logique absolue de désigner le Premier ministre dans le parti le plus
00:13:19représenté.
00:13:20D'autant que c'est le Président de la République qui décide de nommer un Premier
00:13:24ministre.
00:13:25Alors, ce sera bien entendu en respectant des choix et des rapports de force.
00:13:28Mais là-dessus, est-ce qu'Emmanuel Macron pourrait ne pas désigner Mélenchon si jamais
00:13:36le Nouveau Front Populaire l'emportait ?
00:13:38Et c'est d'ailleurs pour cela que le Rassemblement National, Jordan Bardella et Marine Le Pen
00:13:43disent que voter le Nouveau Front Populaire, c'est bien faire excéder Jean-Luc Mélenchon
00:13:48à Matignon.
00:13:49Je vous propose que nous y revenions tout à l'heure, largement sur cette déclaration
00:13:53notamment de Jean-Luc Mélenchon qui s'est dit prêt à gouverner.
00:13:56Je vous le rappelle.
00:13:57Mais avant, autre phrase qui a fait réagir aujourd'hui, celle de l'ancien Président
00:14:00du Conseil Constitutionnel, gaulliste historique, qui a travaillé aux côtés de Michel Debré.
00:14:06Michel Debré, le père de la Constitution de la Vème République.
00:14:09Pierre Mazeau qui s'est exprimé ce dimanche et il a affirmé qu'Emmanuel Macron, je le
00:14:13cite, va devoir démissionner.
00:14:16Alors qu'est-ce que vous en pensez ?
00:14:17Je vous pose la question, mais avant on l'écoute.
00:14:21C'est vrai qu'il va lui se trouver dans une période particulièrement difficile.
00:14:26Et pour sortir du chaos, pour éviter de drames encore plus complexes et plus graves, je cite
00:14:34ceux qui ont considéré qu'après une dissolution que je condamne, mais elle a eu lieu, je m'incline,
00:14:43mais on risque un gouvernement encore plus complexe que celui d'aujourd'hui, donc une
00:14:50situation encore plus difficile.
00:14:52Et que pour arrêter ces difficultés graves pour notre pays, et par là même ses répercussions
00:15:00sur l'Europe et voire même dans le monde, je cite ceux qui pensent que le président
00:15:06de la République se doit de démissionner.
00:15:07Je pense que la démission du président de la République, c'est une chose que je comprends
00:15:13d'autant plus volontiers que je la souhaite, compte tenu de la situation de la France à
00:15:17l'heure actuelle.
00:15:18Il n'y a plus possibilité de dissolution.
00:15:21Certains parlent de l'article 16.
00:15:24Vous y croyez vous, à l'article 16 ? Les pleins pouvoirs ?
00:15:27Non, pas les pleins pouvoirs, en fonction uniquement d'une situation politique interne
00:15:31comme celle-ci.
00:15:32Noemi Elioa, précisons ce soir que le chef de l'État l'a affirmé, il ne démissionnera
00:15:40pas.
00:15:41C'est ce qu'il dit aux Français dans sa lettre que nous décrypterons tout à l'heure.
00:15:45Néanmoins, est-ce que cette hypothèse est sur la table aussi ce soir, la démission
00:15:49du chef de l'État ?
00:15:50Pour l'instant, c'est de la politique fiction.
00:15:52Vous m'avez presque enlevé les mots de la bouche.
00:15:53Emmanuel Macron s'est exprimé là-dessus et il a dit que lui, il ne démissionnerait
00:15:57pas.
00:15:58Peut-être aussi qu'il va essayer dans ce contexte où tout risque d'être politiquement
00:16:03bloqué, d'apparaître et de retrouver de sa superbe.
00:16:06Il pourrait essayer justement de profiter de cette situation où il va y avoir deux
00:16:10blocs extrêmement violents qui pourraient s'affronter pour dire à quel point lui,
00:16:15le bloc central qu'il représente, est nécessaire aujourd'hui et demain.
00:16:19Donc, il pourrait essayer manifestement de rester en poste, c'est ce qu'il affirme,
00:16:23c'est ce qu'il considère qu'il va faire.
00:16:25C'est une possibilité, ce qui ne veut pas dire que ça va faciliter les choses ensuite
00:16:30au niveau du pays.
00:16:31Et ce n'est pas forcément dans son caractère non plus au chef de l'État de démissionner
00:16:34Yoann Ouzaï ?
00:16:35Non, je crois que la question n'est pas posée, en tout cas, il ne se la pose pas.
00:16:39D'ailleurs, imaginons qu'il n'y ait de majorité absolue pour personne.
00:16:43Imaginons qu'aucun des trois blocs ne soit en capacité de former un gouvernement, élire
00:16:47un nouveau président ne changerait rien puisqu'il ne serait de toute façon pas en capacité
00:16:51de dissoudre l'Assemblée nationale.
00:16:52Il faut attendre un an.
00:16:54Donc, la démission d'Emmanuel Macron, dans ce cas de figure précis, ne changerait rien.
00:16:58Emmanuel Macron le dit ce soir, il répond notamment à Marine Le Pen qui avait évoqué
00:17:03la même hypothèse, à savoir la démission d'Emmanuel Macron.
00:17:07Mais Emmanuel Macron, dans la lettre qui sera publiée demain dans la presse quotidienne
00:17:10régionale, va plus loin.
00:17:11Il dit « Vous pouvez me faire confiance pour agir jusqu'en mai 2027 comme votre président,
00:17:17protecteur à chaque instant de notre République et de nos valeurs.
00:17:21» Donc, de ce que je comprends, c'est qu'il considère même qu'en cas de victoire du
00:17:25Rassemblement national ou en cas d'impossibilité de former un nouveau gouvernement, d'éclatement
00:17:31des blocs, il considère qu'il a le devoir de rester en place précisément parce qu'il
00:17:35est le garant des institutions et parce qu'il a le devoir, selon lui, de protéger la République,
00:17:41les valeurs, etc.
00:17:42Donc, Emmanuel Macron, le seul rempart, même si…
00:17:45Exactement.
00:17:46Il ne veut pas rester les bras ballants devant la montée en puissance, que ce soit du RN
00:17:52ou de l'FI, enfin du nouveau Front populaire.
00:17:56Mais on regarde les exemples précédents, ni François Mitterrand ni Jacques Chirac n'ont
00:18:02démissionné après, soit une dissolution ratée, soit des élections à l'initiative
00:18:06perdues.
00:18:07Donc, il n'y a aucune raison institutionnelle qui pousserait le président à démissionner.
00:18:13D'autant que, d'un point de vue, je pense, personnel, il a comme image référentielle
00:18:19celle de François Hollande, qui n'a pas pu se représenter.
00:18:21Donc, pour lui, c'est la figure même de l'échec de celui qui ne peut même pas se
00:18:28représenter.
00:18:29Là, ce serait pire.
00:18:30C'est celui qui démissionnerait, qui irait jusqu'au bout de son mandat, il resterait
00:18:37comme le président qui a démissionné.
00:18:38C'est la première fois que ça se passerait.
00:18:40On n'a jamais eu un président de la République qui a démissionné, à part De Gaulle, mais
00:18:43pour d'autres raisons.
00:18:44Donc, il y a une dimension psychologique.
00:18:48Et puis, je pense qu'Emmanuel Macron, c'est quelqu'un qui est un joueur et un battant.
00:18:54Il se dit que tant que le match n'est pas fini, tout n'est pas perdu.
00:18:58Donc, il peut se passer plein de choses.
00:19:00Il n'est plus le maître des horloges, comme il espérait l'être pendant les dix ans
00:19:05de ses deux mandats.
00:19:06Mais en tous les cas, il a encore des atouts dans sa main.
00:19:09Oui, c'est un président qui manifestement s'accrochera au pouvoir, qui s'accrochera
00:19:13à son siège.
00:19:14Et comment ne pas faire un parallèle avec Éric Ciotti, dans son bureau, qui explique
00:19:17que quoi qu'il arrive, il restera à son poste.
00:19:19Il en fait même une vidéo.
00:19:21Peut-être que demain, nous aurons une vidéo du président de la République qui nous dira
00:19:24je ne partirai pas.
00:19:26Et bien sûr, ça nous fait penser à ça, cette façon de s'accrocher au pouvoir quoi
00:19:30qu'il arrive, et malgré les difficultés qui pourraient se présenter dans les mois
00:19:33qui viennent.
00:19:34On a une question sur cette lettre aux Français qui sera publiée dans la presse quotidienne
00:19:38régionale demain.
00:19:39Peut-être un mot sur cette information ?
00:19:42Le député sortant est cadre du Rassemblement National.
00:19:44Sébastien Chenu a affirmé aujourd'hui que l'abattage sans étourdissement pour produire
00:19:49de la viande halale ou cachère resterait autorisé en cas d'arrivée du RN au pouvoir lors des
00:19:56prochaines législatives.
00:19:57Je le cite, on va réunir les cultes pour savoir s'ils sont prêts à faire des efforts.
00:20:02S'ils ne le sont pas, il y aura une exception qui sera nécessaire de façon à permettre
00:20:07à chacun de manger, selon son culte.
00:20:10Voilà ce qu'affirme Sébastien Chenu.
00:20:12Est-ce que vous y voyez une nouvelle marche arrière, Eliott Mamann, du RN ?
00:20:17Ça y ressemble en tout cas, puisqu'on peut le rappeler tout de même à Marine Le Pen.
00:20:21Elle avait affirmé que si le RN était au pouvoir, ces pratiques seraient interdites.
00:20:27Oui absolument, et c'était d'ailleurs une ligne défendue de longue date par le Front
00:20:33puis le RN.
00:20:34Donc on y voit naturellement une forme d'ajustement à l'approche d'élections et il est vrai
00:20:39qu'on a beaucoup entendu des Français de confession juive ces dernières semaines qui
00:20:45pouvaient estimer qu'aujourd'hui, la menace physique qui pouvait peser sur eux aujourd'hui
00:20:52en France venait plutôt du spectre politique qui est opposé au RN et malgré ce constat-là,
00:21:01il me semble que cette mesure de l'interdiction de l'abattage rituel a resté une forme de
00:21:05blocage auprès de cet électorat-là.
00:21:07Est-ce que c'est dans ce contexte que Marine Le Pen a décidé d'opérer ou Sébastien
00:21:12Chenu a décidé d'opérer ce changement ? C'est une possibilité.
00:21:14Il ne faut pas oublier non plus que les figures membres du RN, les cadres du parti, les membres
00:21:20du bureau national ont beaucoup évolué.
00:21:22Ces dernières années, alors est-ce qu'il y a peut-être eu un changement de conviction
00:21:25sincère ? C'est également une possibilité.
00:21:27En tout cas, on ne saurait naturellement décorréler totalement cette mesure-là de l'élection
00:21:33à venir.
00:21:34Il y a une mathématique.
00:21:35Il y a quelques centaines de milliers de Juifs en France, tous ne mangent pas cachère.
00:21:41Il y a quelques millions de musulmans en France dont beaucoup, ou en tout cas une partie,
00:21:47mangent halal.
00:21:48Le rapport, il n'est pas tant pour faire plaisir à la communauté juive, il est aussi
00:21:53pour donner des gages aussi à la communauté musulmane française qui a le droit et l'envie
00:22:00de manger halal.
00:22:01Donc, c'était difficile de se couper d'une partie de cet électorat-là puisqu'on sait
00:22:07qu'il y a une partie de cet électorat qui est sensible au discours de Marine Le Pen
00:22:13et du RN.
00:22:15Vous avez pas mal de Français musulmans qui ont rejoint, d'ailleurs même des élus et
00:22:26des électeurs.
00:22:27Donc, se couper de 7, 8, 9, on ne sait pas combien de millions de musulmans en France,
00:22:32c'est difficile.
00:22:33Allez, nous allons marquer une très courte pause.
00:22:35Dans un instant, nous allons revenir longuement sur cette lettre du président Emmanuel Macron
00:22:39aux Français, lettre qu'il a rédigée et qui sera publiée dès demain dans la presse
00:22:44quotidienne régionale.
00:22:45Nous ferons juste un détour par la Russie où il y a eu une attaque terroriste meurtrière
00:22:49contre une synagogue et des églises.
00:22:51Nous l'avons appris ce soir.
00:22:52Plus d'informations dans un instant, restez avec nous sur CNews, à tout de suite.
00:22:58Bienvenue, si vous nous rejoignez sur CNews, 100% politique, week-end, nous sommes ensemble
00:23:03jusqu'à minuit pour décrypter l'actualité politique, les toutes dernières informations
00:23:08qu'il faut savoir dans cette campagne des législatives un peu folle, il faut bien le
00:23:13dire.
00:23:14Merci à mes collègues Noemi Allioua, Yohann Usaï, Albert Zénou et Eliott Mamann.
00:23:18Dans un instant, nous allons revenir sur cette lettre d'Emmanuel Macron, lettre qu'il
00:23:23adresse à tous les Français.
00:23:24Elle sera publiée par plusieurs journaux régionaux demain, également par nos confrères
00:23:29de France Bleue, le chef de l'État qui écarte toutes démissions notamment, et il dit aux
00:23:35Français sur les questions de sécurité, je vous ai compris.
00:23:38Alors, nous allons poser la question, mais Cyril, il est à Châteauneuf-Grâce, une
00:23:42petite commune qui connaît de la délinquance depuis plusieurs mois, il alerte.
00:23:45Alors, comment est-ce qu'il reçoit cette lettre du chef de l'État ? Il nous le dira
00:23:48dans un instant.
00:23:49Mais avant, je vous propose de faire un détour par la Russie puisqu'il y a eu une attaque
00:23:53terroriste meurtrière contre une synagogue et contre des églises, quatre assaillants
00:23:58ont été tués par la police selon les dernières informations, des hommes armés qui ont ouvert
00:24:03le feu contre une voiture de police.
00:24:05On va retrouver Claude Moniquet, spécialiste des questions de renseignement et de terrorisme
00:24:11qui est avec nous.
00:24:12Mon cher Claude, que sait-on précisément à cette heure ? Donc, cette attaque terroriste
00:24:17dans le Daguestan, c'est bien cela ?
00:24:19C'est bien ça, oui, le Daguestan, c'est une petite république autonome du Nord Caucase
00:24:24qui est voisine de la Tchétchénie et qui est un nid terroriste assez connu, un nid
00:24:28de violence.
00:24:29En octobre dernier, un avion venant d'Israël qui s'opposait à Machachkala, la capitale
00:24:34du Daguestan, avait été pris d'assaut par une foule qui voulait lyncher ses passagers.
00:24:39Donc, il y a réellement un mauvais climat.
00:24:41Ce qu'on sait sur les attaques, en fait, il y a plusieurs attaques.
00:24:44Il y a deux villes, Machachkala, la capitale de la République, et Derbent, une petite ville
00:24:51côtière qui est à 130 kilomètres de la capitale, donc c'est quand même très structuré,
00:24:56très organisé.
00:24:57On sait qu'au moins deux églises orthodoxes et deux synagogues ont été visées.
00:25:03On sait qu'il y a au moins dix morts et encore un déterminé de blessés et que des combats
00:25:11seraient encore en cours.
00:25:12L'agence FAS dit que l'opération est terminée, mais certaines de nos sources disent que plusieurs
00:25:17dizaines d'otages sont encore retenus dans une église orthodoxe de la capitale.
00:25:22Et à Derbent, ce qu'on sait, c'est que l'une des victimes est un prêtre orthodoxe
00:25:27de 66 ans qui a été égorgé dans son église.
00:25:31Une nouvelle attaque terroriste en Russie qui fait écho à celle de Moscou il y a quelques
00:25:36mois.
00:25:37Est-ce qu'on peut imaginer que les terroristes sont issus de l'État islamique ?
00:25:42Me semble-t-il que c'était le cas à Moscou.
00:25:45Oui, c'était une attaque à Moscou, c'était une attaque qui a été revendiquée et que
00:25:49les Russes, après beaucoup d'hésitations, ont fini par reconnaître être une attaque
00:25:53de l'État islamique au Khorasan, le IKA, donc la branche la plus active actuellement
00:25:58et la plus vénimeuse de l'État islamique, qui est basée en Afghanistan mais qui couvre
00:26:04toute la zone qui va de l'Afghanistan en Iran en passant par l'Asie centrale et la
00:26:08Russie.
00:26:09Et c'est très probablement le même groupe, c'est le groupe le plus actif dans cette
00:26:12région et c'est le groupe qui est arrivé à fédérer des petites organisations qui
00:26:19étaient auparavant un peu autonomes, qui avaient leur propre vie entre la Tchétchénie,
00:26:24le Daguestan ou certains pays d'Asie centrale.
00:26:27C'est très probablement la même source parce que peu d'organisations malgré tout
00:26:32sont capables aujourd'hui de mener ce type d'attaque, je le répète, coordonnée, dans
00:26:37deux villes à 130 kilomètres de distance l'une de l'autre et touchant plusieurs cibles.
00:26:41Merci beaucoup Claude Moniquet pour ces précisions, donc informations ce soir, attaque terroriste
00:26:48meurtrière contre une synagogue et des églises en Russie, Noémie Alivoire.
00:26:52Oui, avec ce prêtre apparemment qui a été égorgé dans son église, comment ne pas
00:26:56penser au Père Hamel qui lui aussi a été égorgé dans son église de Saint-Édienne-du-Rouvray.
00:27:01C'est effectivement une marque de fabrique de l'islamisme aujourd'hui, on verra les
00:27:05informations qui nous seront transmises mais là véritablement on a un mode de rapport
00:27:08opératoire malheureusement qu'on connaît bien.
00:27:11Et nous suivrons la situation de très près bien évidemment après cette attaque terroriste
00:27:16en Russie contre une synagogue et des églises.
00:27:19Je vous propose de revenir donc à la situation politique en France à présent avec ce soir
00:27:25cette information.
00:27:26Une semaine avant le premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron s'adresse
00:27:30aux Français dans une lettre publiée dans la presse régionale demain.
00:27:34Une lettre en quatre points, le chef de l'État revient sur la dissolution, il parle du seul
00:27:39choix possible selon lui et il s'érite également en chef, en chef de parti, il vante le bilan
00:27:46et le programme du camp présidentiel, la meilleure voie pour notre pays dit-il.
00:27:51Nous en parlerons dans un instant mais avant il assure également, je vous ai entendu sur
00:27:56l'insécurité, l'impunité, sur les vies rendues impossibles par les délinquants,
00:28:01par les récidivistes, par la violence de certains mineurs dans nos villes, cela a beaucoup
00:28:05nourri le choix de certains pour le rassemblement national.
00:28:09Le chef de l'État donc qui dit comprendre les Français sur leur souhait de lutte contre
00:28:13l'insécurité.
00:28:14Ce que je vous propose c'est que nous allions retrouver Cyril.
00:28:17Cyril, nous l'avons eu il y a plusieurs mois, il habite à Château-Neuve-Grâce et cela
00:28:22fait un moment qu'il alerte les autorités, qu'il alerte le gouvernement sur l'insécurité
00:28:27dans cette petite commune des Alpes-Maritimes.
00:28:29Alors pourquoi cette insécurité ? Puisqu'il y a des mineurs isolés qui sont accueillis
00:28:34et le quotidien des habitants, le quotidien des Réviens devient insupportable.
00:28:40Cyril, merci d'avoir accepté notre invitation ce soir, pour commencer pour les téléspectateurs
00:28:46peut-être.
00:28:47Pouvez-vous nous rappeler la situation dans votre commune et depuis combien de temps cela
00:28:51dure ?
00:28:52Alors bonsoir, ça dure depuis le mois de mars l'année dernière.
00:28:57En fait, l'hôtel, le seul hôtel de notre petite commune de 3200 habitants qui est situé
00:29:02sur la place Le Coeur de la Ville, a été réquisitionné en fait pour loger des migrants
00:29:08provisoirement, c'est-à-dire que c'est un centre de transit qui va se transformer petit
00:29:12à petit en centre permanent.
00:29:14Il faut savoir que l'hôtel est sur la place et qu'il y a des gens qui habitent collés
00:29:17au cursif de l'hôtel.
00:29:18C'est un hôtel qui est incrusté, on va dire, dans le centre-ville, dans ce petit village.
00:29:23Donc on a des gens qui font la fête toute la soirée, des gens qui habitent, qui travaillent,
00:29:27qui ne peuvent plus dormir, qui sont en dépression, enfin, imaginez le quotidien.
00:29:31À cela, évidemment, s'ajoute une délinquance.
00:29:34On commence à avoir des vols sur les marchés maintenant, toujours la même population.
00:29:38On a eu une grosse population d'immigrations au début africaines et puis aujourd'hui,
00:29:42c'est beaucoup tunisienne, ce qui est d'ailleurs marrant parce que la Tunisie manifeste pour
00:29:46arrêter l'immigration subsaharienne, mais nous, on accepte des migrants tunisiens.
00:29:52Enfin, c'est un peu le monde à l'envers.
00:29:54De ce côté-là, rien ne change, ça suit son train.
00:29:57On a alerté, on a prévu la préfecture, on a écrit à Ciotti, évidemment, on a écrit
00:30:02à beaucoup d'hommes politiques de la région.
00:30:04On n'a jamais eu de retour.
00:30:05Je crois que le maire s'est retourné contre le département, mais pour l'instant, aucune
00:30:10nouvelle.
00:30:11Et tout ça, financé à coup de 2,5 millions d'euros par le département, donc avec nos
00:30:15impôts, à peu près 90 euros par personne, par jour.
00:30:19Alors justement, dans ce contexte de campagne législative, quand ce soir, le président
00:30:24de la République dit vous entendre sur l'insécurité et l'impunité, puisque vous, vous êtes confronté
00:30:29quotidiennement à cette insécurité par cette vie rendue impossible par les délinquants,
00:30:35je cite là encore le chef de l'État, est-ce que c'est audible pour vous ?
00:30:38J'ai lu la lettre du président qui est commencée à apparaître dans certains réseaux.
00:30:43Alors c'est bien parce qu'il comprend maintenant le besoin des Français en sécurité.
00:30:47C'est-à-dire qu'il a fallu que le Rassemblement national arrive en tête aux élections législatives
00:30:52pour assimiler Rassemblement national et sécurité.
00:30:54Déjà, je pense qu'il y a un petit pas en avant.
00:30:57Ce n'est pas plus mal.
00:30:58Ou alors il s'est mis au juge.
00:31:01Pour moi, je pense que je l'ai lu attentivement.
00:31:04Choisir le Rassemblement national, ça serait diviser, évidemment.
00:31:11Mais il n'a pas compris une chose, c'est que choisir, c'est déjà diviser.
00:31:13Faire des choix, c'est prendre le risque de ne pas plaire à tout le monde.
00:31:16Mais c'est ce qu'on demande à un chef de cheffé.
00:31:18C'est ce que disait le père à l'époque avec Chirac.
00:31:22Donc, il essaye de mettre à dos le bloc RN de la droite.
00:31:30Il oppose évidemment l'immigration avec tout ce qu'elle a de bien,
00:31:34mais aussi que le Rassemblement national pourrait stopper.
00:31:38En fait, il faut comprendre que toute l'Europe veut stopper l'immigration aujourd'hui.
00:31:41Donc, peut-être écouter les peuples, ça serait quelque chose d'intelligent
00:31:46de la part de ces dirigeants qui se veulent mieux que tout le monde.
00:31:50Alors aujourd'hui, on a effectivement, il le dit très bien, il y a trois solutions.
00:31:53Il y a le RN d'un côté et le bloc de droite, un bloc de droite républicaine.
00:31:57Et de l'autre côté, on a un bloc de gauche, LFist, où dedans, on met un petit peu…
00:32:04Vous avez vu de toute façon les investitures.
00:32:06On a des fichés S, on a des antisémites.
00:32:09On a un petit peu toutes les fausses sceptiques de la gauche, en fait.
00:32:13Vous voyez aujourd'hui, on regarde les…
00:32:15J'étais à Paris la semaine dernière.
00:32:17Quand on voit ce qui défile dans la rue, est-ce que c'est ça que les Français veulent aujourd'hui ?
00:32:22Donc, moi, je ne crois pas.
00:32:24Pour vous, justement, Cyril, vous avez signé une pétition avec d'autres riverains de votre commune
00:32:29à Château-Neuve-Grâce pour demander aux autorités d'agir.
00:32:33Concrètement, qu'est-ce que vous demandez ce soir au président de la République ?
00:32:36Il dit « je vous ai compris sur les questions d'insécurité,
00:32:39je vous ai compris sur cette délinquance qui mine votre quotidien ».
00:32:42Alors vous lui dites « ok, mais qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
00:32:44Qu'est-ce que vous souhaitez concrètement comme mesure ? »
00:32:49Aujourd'hui, c'est clair, si on regarde avec une vision statique
00:32:53le problème de la délinquance, dans ma commune,
00:32:55mais je pense que c'est pareil dans beaucoup de communes,
00:32:57c'est l'immigration qui l'a créée.
00:32:59Est-ce que ça veut dire que l'immigration ne peut être que négative ?
00:33:01Non, si elle est choisie, elle peut être une bonne chose.
00:33:03En l'occurrence, là, elle est subie.
00:33:05Donc, moi, ce que je veux, c'est retrouver notre hôtel.
00:33:09On n'en a qu'un dans la commune.
00:33:10Donc, arrêter cette immigration.
00:33:12Je parle pour ma commune, mais ça va être pareil en France.
00:33:15Qu'on passe à une immigration choisie plutôt qu'une immigration subite.
00:33:19Il me semble que c'est la première des choses à faire.
00:33:22Et puis, c'est malheureux de dire ça, mais choisir un petit peu,
00:33:25quand on a l'opulence et quand on a de l'argent
00:33:27et quand on peut faire ce qu'on veut,
00:33:28peut-être qu'on peut être plus ouvert à l'immigration.
00:33:31Mais là, aujourd'hui, on ne peut plus.
00:33:32On n'a jamais payé d'impôts, il n'y a rien qui marche.
00:33:34La sécurité, on se fait agresser dans la rue par des fichiers S, des OQTF.
00:33:39Alors là, Dermanin, il est bien pour parler, mais enfin, qu'est-ce qu'il fait ?
00:33:42À part recevoir des gens qui ont perdu leurs enfants.
00:33:44Je trouve ça un petit peu indigne.
00:33:46Enfin bon, arrêtons l'immigration.
00:33:48C'est la première chose à faire.
00:33:49Passons à une immigration contrôlée plutôt qu'à une immigration subite.
00:33:52C'est la première chose à faire, je pense.
00:33:54Oui, parce qu'effectivement, c'est votre quotidien aujourd'hui.
00:33:58Vous, comme riverain, comme habitant de cette petite commune, Château-Neuf-Grâces,
00:34:01vous ne voulez pas non plus quitter votre commune.
00:34:03Et peut-être que vous ne pouvez pas, tout simplement, comme d'autres habitants.
00:34:07Absolument pas. Ce n'est pas le but.
00:34:09De toute façon, quand on dit « on est chez nous » aujourd'hui, c'est un gros mot.
00:34:11Mais on y habite, on paye nos charges, on est attaché à notre patrimoine.
00:34:16C'est notre vie qui est ici.
00:34:17Accueillir des gens qui s'intègrent.
00:34:19Il faut savoir que la culture latine, elle se transmet par l'intégration, l'assimilation.
00:34:22C'est un peu ça.
00:34:23Mais quand on a des gens qui arrivent avec des mœurs et qui veulent les garder
00:34:26et qui ne veulent pas s'assimiler, comment vous faites ?
00:34:28Vous ne faites rien.
00:34:29Alors le français de base, il est poli.
00:34:30Quand on dit « le français, il est raciste », non, pas du tout.
00:34:32Le français, il est poli, il ne dit rien.
00:34:33Mais au bout d'un moment, quand il commence à en avoir marre,
00:34:36il est arrivé à faire plusieurs révolutions.
00:34:38Vous voulez qu'on les compte ?
00:34:39En tout cas, merci Cyril d'avoir accepté de témoigner, de livrer votre témoignage.
00:34:44Vous le faites régulièrement, puisque c'est assez symptomatique,
00:34:46finalement, ce qui se passe à Château-Nasgrasse, cette petite commune.
00:34:49C'est intéressant, c'est toujours intéressant d'avoir le ressenti des Français noémi à Lyoir,
00:34:54et notamment celui de Cyril.
00:34:56Le chef de l'État s'adresse aux Français.
00:34:58Cyril vit avec les habitants de cette petite commune une situation compliquée.
00:35:03Toujours intéressant d'avoir le ressenti des citoyens.
00:35:06Oui, bien sûr.
00:35:06Comme on dit, c'est le terrain.
00:35:08C'est la façon dont les gens vivent très concrètement.
00:35:10Parfois, on parle de façon un peu théorique, avec des chiffres, les chiffres,
00:35:14les liens entre immigration et insécurité.
00:35:16On en avait parlé avec ce sondage qui était paru dans le JDD,
00:35:19qui montrait d'ailleurs qu'il y avait une large majorité des Français
00:35:21qui voyaient ce lien qui existait.
00:35:23Et là, quelque part, on le voit d'une façon très concrète.
00:35:26Mais c'est vrai que quand on entend et quand on lit la tribune du président de la République,
00:35:30on se demande où il était les sept dernières années.
00:35:33Parce qu'il découvre la Lune après sept ans de mandat,
00:35:36et il se réveille en comprenant peut-être que maintenant,
00:35:39quels sont les vrais problèmes des Français,
00:35:42quelles sont leurs préoccupations premières.
00:35:44Et on regrette qu'il n'ait pas pris la mesure de ces problèmes-là
00:35:49plus tôt dans son quinquennat.
00:35:50Il aurait pu agir de façon concrète avant de nous mettre maintenant dans un chaos démocratique.
00:35:53Parce qu'il y en a eu des alertes de Cyril,
00:35:57des habitants, bien évidemment, de Château-Neuf-Grâce.
00:35:59Pas seulement, je pense aussi aux habitants du nord de la capitale, à Paris,
00:36:03face au trafic de drogue.
00:36:05Et puis partout en France, il y a eu beaucoup d'alertes.
00:36:07L'alerte de leur maire, les préfets.
00:36:09Il ne peut pas ignorer ce qui se passe en France.
00:36:13Aujourd'hui, le chef de l'État, ce soir, il décide d'écrire aux Français en disant
00:36:16« je vous ai compris sur les questions de la sécurité ».
00:36:18C'est vrai qu'on se demande s'il est audible aujourd'hui.
00:36:21Oui, il écrit cela aux Français.
00:36:23Je vous ai compris sur les problèmes d'immigration, de sécurité.
00:36:26Il y a quelques jours, il disait les Français en ont ras-le-bol,
00:36:29ras-le-bol de cette immigration de masse.
00:36:34C'est quand même très paradoxal de la part du chef de l'État.
00:36:37Parce que, pardon, mais c'est lui qui, depuis ces temps,
00:36:40c'est le président qui aura accueilli le plus d'étrangers dans notre pays,
00:36:44que ce soit en situation régulière ou en situation irrégulière.
00:36:48Parce qu'accueillir des gens qui en ont besoin,
00:36:50des demandeurs d'asile qui en ont réellement besoin,
00:36:52ce n'est pas le problème et je crois que personne,
00:36:54ou très peu, remettent cela en cause, heureusement.
00:36:56Mais accueillir toute la misère du monde,
00:36:58pour reprendre une formule bien célèbre,
00:37:00ce n'est à l'évidence pas possible.
00:37:02Et ça, c'est le projet de la France insoumise.
00:37:03Mais je crois que les Français ne veulent pas cela.
00:37:05D'ailleurs, tous les sondages le montrent.
00:37:07Une très, très grande majorité de Français
00:37:09veut moins, voire beaucoup moins d'immigration.
00:37:12Or, Emmanuel Macron, depuis ces temps, il a fait l'inverse.
00:37:15Il a fait l'inverse tout en faisant le lien
00:37:17entre une partie de l'immigration et une partie de l'insécurité.
00:37:20Donc, il a lui-même accentué les conditions de l'insécurité dans notre pays.
00:37:24C'est quand même de la part d'un président de la République
00:37:27qui, normalement, doit assurer la sécurité des Français,
00:37:30doit assurer le bon fonctionnement de ce pays.
00:37:33C'est quelque chose qui est tout à fait contradictoire
00:37:35et qui pose un énorme problème.
00:37:37Mais alors, comment vous le décryptez ?
00:37:38Vous l'analysez, Albert Zénou, effectivement,
00:37:40cette posture du président de la République
00:37:41en même temps sur les questions migratoires ?
00:37:43En même temps, je comprends les Français.
00:37:45Je fais le lien entre immigration et insécurité.
00:37:47Et puis, en même temps, je ne fais rien, finalement.
00:37:49Certains disent d'ailleurs que c'est un projet.
00:37:51Mais on est au-delà du « en même temps ».
00:37:52Là, on est sur une tentative d'aller chercher absolument
00:37:57une partie de l'électorat de droite,
00:37:59peut-être pas du Rassemblement national,
00:38:01mais au moins des LR, pour leur dire
00:38:04« Regardez, j'ai compris la nature profonde
00:38:09des problèmes des Français et je serai capable de le faire. »
00:38:16Mais, comme l'a dit Noémie, ça fait 7 ans,
00:38:18il n'a pas fait grand-chose sur ce plan-là.
00:38:21En 2022, la France a accueilli un record national,
00:38:27320 000 étrangers en situation régulière,
00:38:30sans compter les étrangers en situation irrégulière.
00:38:32Donc, on frise à peu près les 500 000 personnes par an.
00:38:36Donc, c'est colossal.
00:38:38Donc, rajouter à ça, ça fait que pendant le double quinquennat,
00:38:43s'il va jusqu'au bout de Emmanuel Macron,
00:38:45ce seraient plusieurs millions d'étrangers, d'immigrés
00:38:48qui viendraient en France.
00:38:49Donc, il y a une vraie augmentation.
00:38:53Et c'est là que le Président n'est plus du tout crédible.
00:38:57Et d'autant que pour limiter les effets de cette immigration,
00:39:03il y a malheureusement une impossibilité
00:39:07avec les traités internationaux qui nous obligent
00:39:10à accueillir des étrangers, à accueillir les mineurs étrangers,
00:39:14les mineurs isolés.
00:39:15On le voit aujourd'hui, ce qu'a raconté Cyril tout à l'heure,
00:39:17c'est intéressant, c'est que c'est une petite ville
00:39:19où depuis quelques années, il y a une montée en puissance
00:39:22de la délinquance dans les villes moyennes,
00:39:23dans les petites villes.
00:39:24Et ça, ce qui ne touchait pas avant la France produisait profonde.
00:39:29C'étaient les grands centres urbains.
00:39:31Et aujourd'hui, cette délinquance, elle touche tout le monde.
00:39:34Et c'est ce ressenti-là qui fait qu'il y a une vraie aspiration
00:39:40à la sécurité qui, comme on le dit,
00:39:41est la première liberté des Français.
00:39:43Alors, si le chef de l'État, Eliott Maumann,
00:39:44n'est pas crédible sur cette question de l'immigration,
00:39:46est-ce qu'au fond, il n'est pas impuissant, tout simplement ?
00:39:50Je ne sais pas s'il est impuissant,
00:39:51parce qu'on peut aussi reconnaître que par rapport
00:39:53à certains problèmes qu'il a soulignés dans sa lettre,
00:39:56l'action de son gouvernement a pu les encourager.
00:40:00C'est bien une ordonnance de son ministère de la Justice en mars 2020
00:40:03qui, par nécessité, nous expliquait-on,
00:40:05avait libéré un certain nombre de détenus.
00:40:08C'est une circulaire en juillet 2020 de Nicole Belloubet
00:40:11qui a adouci les conditions d'incarcération,
00:40:17pardon, qui a durci les conditions d'incarcération.
00:40:21En décembre dernier, une enquête de vos brillants collègues
00:40:25du Figaro magazine avait démontré qu'il y avait un plan,
00:40:28une volonté du gouvernement qui visait à répartir les migrants illégaux
00:40:33et les requérants d'asile sur l'intégralité du territoire.
00:40:37Cela s'inscrivait notamment dans une idée macroniste
00:40:39selon laquelle répartir des migrants partout sur le territoire
00:40:43peut favoriser leur intégration.
00:40:45Et cela s'inscrivait également, naturellement,
00:40:47dans la volonté de faire de Paris une ville Potemkin,
00:40:50c'est-à-dire une ville modèle pour les Jeux olympiques,
00:40:54reconnaissant d'ailleurs ce faisant que la situation sécuritaire
00:40:57à l'heure actuelle dans la capitale n'était pas convenable.
00:41:00Et sur la question de la lettre d'Emmanuel Macron,
00:41:02j'aimerais simplement un commentaire un tout petit peu stupide
00:41:05mais qui m'agace tout de même fortement.
00:41:07Depuis plusieurs mois, un des éléments de langage des macronistes
00:41:11est de mettre des prépositions partout là où elles ne sont pas des bienvenues.
00:41:14Par exemple, au cours de sa campagne pour les Européennes,
00:41:16Valérie Hayé a dit qu'il fallait que son parti agisse en européen,
00:41:20ce qui ne veut naturellement rien dire.
00:41:22Et de la même manière, Emmanuel Macron a expliqué dans cette lettre
00:41:24sa dissolution en disant qu'il avait agi en responsabilité.
00:41:28Là non plus, ce n'est pas français.
00:41:30Et d'ailleurs, Yoann Usaï, il le dit,
00:41:32le seul choix possible, cette dissolution,
00:41:35alors on s'interroge, est-ce qu'il n'y avait pas d'autre solution ?
00:41:37Il ajoute, j'aurais pu changer de Premier ministre et de gouvernement
00:41:39et tirer là les leçons d'une élection où le chef du gouvernement,
00:41:42à ma demande, s'était engagé,
00:41:44nombre de mes prédécesseurs ont fait ainsi,
00:41:46si c'était facile pour moi, mais cela ne réglait aucun problème.
00:41:49Est-ce qu'il n'avait que ce choix-là, au fond,
00:41:51la dissolution au lendemain des élections européennes ?
00:41:54Il ne pouvait aussi ne rien faire.
00:41:56C'est vrai.
00:41:56C'est ce qu'il avait dit, d'ailleurs.
00:41:58Il avait dit, élection européenne, conséquences européennes.
00:42:01Ça n'aura pas de répercussions sur le plan national.
00:42:04Quand on perd des élections, effectivement,
00:42:07le choix de faciliter, c'est de faire un remaniement,
00:42:09ce qui ne change absolument rien à la vie des Français.
00:42:12Ça n'a absolument aucun impact sur la vie nationale.
00:42:15La politique qui est menée est souvent la même.
00:42:17On parlait d'immigration.
00:42:18La politique migratoire des différents gouvernements
00:42:21qui se sont succédées depuis des années, si ce n'est des décennies,
00:42:24elle n'a pas changé, en réalité.
00:42:26Donc là, il a voulu faire, encore une fois,
00:42:28cette dissolution en pensant qu'il allait pouvoir
00:42:32constituer un bloc central, ce en quoi il s'est trompé.
00:42:36Il pensait que la gauche n'arriverait pas à s'unir,
00:42:38qu'il allait récupérer les sociodémocrates.
00:42:40Et il pensait qu'une partie de la droite
00:42:42n'irait pas au Rassemblement national
00:42:43et qu'il pourrait récupérer une partie de la droite.
00:42:46Donc il pensait faire cette coalition
00:42:48pour pouvoir continuer à imposer ses idées,
00:42:51ce point de vue, à pouvoir nommer le gouvernement de son choix,
00:42:54ce en quoi il s'est trompé.
00:42:56C'est un pari perdu pour le président de la République.
00:42:59Il n'a pas agi parce qu'il voulait simplement
00:43:02redonner la parole aux Français.
00:43:04Il ne voulait pas simplement faire un acte extrêmement fort
00:43:07parce qu'il avait perdu des élections.
00:43:09Il le fait parce qu'il pense qu'il peut gagner ces élections.
00:43:13Oui, je prends ce que vous venez de dire.
00:43:15On sait que manifestement Emmanuel Macron
00:43:17a fait un mauvais calcul
00:43:18lorsqu'il a dissolu l'Assemblée nationale.
00:43:20Il pensait que ce serait plutôt préférable.
00:43:23Lorsqu'il a dissout l'Assemblée nationale,
00:43:24il pensait que ce serait bon pour lui et pour ses troupes.
00:43:27Manifestement, c'était faux.
00:43:30Mais malgré tout, c'est bien qu'il l'ait fait.
00:43:32Car oui, il a agi en démocrate.
00:43:34Manifestement, son parti et lui-même,
00:43:38ses troupes, son gouvernement,
00:43:39ils ont pris une gifle en fait
00:43:41au cours de ces élections européennes.
00:43:42C'est ce que disent les résultats.
00:43:43S'il était resté en poste,
00:43:44s'il avait continué comme si rien ne s'était passé,
00:43:46je pense qu'on le lui aurait reproché.
00:43:48Il n'est pas la première fois
00:43:50qu'un président de la République perd des élections européennes.
00:43:52Bien sûr.
00:43:53Mais c'est démocrate que de remettre son pouvoir sur la table.
00:43:57Olaf Scholz a pris une claque encore plus magistrale
00:44:00que celle d'Emmanuel Macron.
00:44:02Est-ce qu'il aurait pu attendre
00:44:05peut-être quelques jours,
00:44:06peut-être attendre que la période estivale se passe ?
00:44:10Est-ce qu'il y a quelque chose d'incompréhensible ?
00:44:12C'est pourquoi cette précipitation,
00:44:13le soir même de l'élection,
00:44:15d'annoncer une dissolution de l'Assemblée
00:44:18alors que rien ne l'y obligeait,
00:44:19et que même il est pressé par le temps,
00:44:25coincé entre les Jeux olympiques,
00:44:27l'Euro de football, les vacances.
00:44:30Le problème, c'est l'agenda.
00:44:33Il y avait dans l'air
00:44:34qu'il pouvait y avoir une dissolution à l'automne
00:44:38au moment du vote du budget.
00:44:39C'était ce qui était éventuellement prévu,
00:44:42mais là encore, rien n'était sûr.
00:44:44Il y avait une plus grande logique
00:44:46à le faire à ce moment-là.
00:44:48Mais là, dans la foulée de l'élection,
00:44:50je trouve qu'il y a eu une précipitation
00:44:52un peu dangereuse.
00:44:54Les conséquences, aujourd'hui, nous nous interrogeons
00:44:56de savoir si Jean-Luc Mélenchon
00:44:57pourrait arriver à Matignon ou pas.
00:44:59On va en parler dans un instant.
00:44:59Mais vous vouliez ajouter sur cette dissolution
00:45:04éclaire, finalement, Eliott Mamann,
00:45:06du chef de l'État, lorsqu'il dit
00:45:08« je n'avais pas d'autre choix ».
00:45:10Effectivement, vous le rejoignez ?
00:45:11Non, mais je pense que,
00:45:12comme Albert Zénot vient de le dire,
00:45:13il y avait en effet une inquiétude
00:45:15quant à la motion de censure
00:45:16que Les Républicains allaient vraisemblablement
00:45:18déposer en amont de l'examen
00:45:20du projet de loi de finances à l'automne prochain.
00:45:22Motion de censure qui avait plus de chance
00:45:25de passer que les autres tentatives
00:45:27au cours du quinquennat.
00:45:28Emmanuel Macron souhaitait montrer
00:45:29qu'il était toujours maître des horloges
00:45:30et donc anticiper.
00:45:32Par ailleurs, ce que j'entends
00:45:34au sein de la majorité,
00:45:35ils le disent plus ou moins sur les plateaux,
00:45:37ils le disent également en dehors,
00:45:38c'est qu'il y a une conviction,
00:45:40je ne sais pas si elle est étayée
00:45:42par des faits raisonnables,
00:45:43mais il y a une conviction selon laquelle
00:45:45le Rassemblement national est trop incompétent
00:45:47et que permettre au Rassemblement national
00:45:50d'accéder à Matignon en 2024
00:45:53comptera Emmanuel Macron à éviter
00:45:56ce qui est son pire cauchemar,
00:45:57il l'a régulièrement dit depuis 2017,
00:45:59de transmettre les clés de l'Elysée
00:46:00à Marine Le Pen en 2027.
00:46:02C'est peut-être aussi dans cette dimension-là
00:46:05que cela se passe, mais simplement,
00:46:06c'est une chose qui est incompréhensible.
00:46:07Je comprends tout à fait l'idée
00:46:08selon laquelle ce n'est plus démocrate,
00:46:10démocratique, parce que...
00:46:12C'est une forme de respect de la démocratie.
00:46:13Les élections européennes et les résultats
00:46:15ont montré que les Français
00:46:17avaient rejeté massivement sa politique
00:46:19et son gouvernement.
00:46:20Les Français s'en exprimaient le jour même,
00:46:21le 9 juin s'en exprimaient, le soir,
00:46:22on décide de leur redonner la parole.
00:46:23Ils ont déjà parlé.
00:46:24Et surtout, l'intégralité des autres dissolutions,
00:46:27celle qui précède Emmanuel Macron,
00:46:29le cas de Chirac en 1997,
00:46:31exclue, ou celle que l'on a pu voir
00:46:32dans certains de nos pays voisins
00:46:34ces dernières années, s'explique par
00:46:35un blocage manifeste dans la capacité
00:46:38pour le gouvernement d'agir.
00:46:40Généralement, c'est le vote du budget
00:46:41qui fait tomber les gouvernements.
00:46:42D'ailleurs, Israël,
00:46:43ces dernières décennies, a connu
00:46:45un certain nombre de dissolutions,
00:46:46précisément puisque chaque année,
00:46:48ou presque, le vote du budget
00:46:49représentait un blocage.
00:46:51En l'occurrence, les capacités d'agir
00:46:54d'Emmanuel Macron n'étaient pas bloquées.
00:46:55Ils pouvaient toujours gouverner.
00:46:56Donc, c'est tout de même une différence
00:46:58entre cette décision d'Emmanuel Macron
00:46:59et les dissolutions auxquelles
00:47:00on est habitué généralement.
00:47:02Ce qui est très étonnant,
00:47:02c'est que dans le cas des dissolutions,
00:47:04en général, le pouvoir en place
00:47:07dissout en étant à peu près sûr de gagner.
00:47:10C'est ce qui s'est passé en 1997.
00:47:12Chirac pensait gagner.
00:47:14Il pensait que les sondages n'étaient pas marrants.
00:47:18Non, même en ayant en tête l'idée
00:47:24de casser les blocs de gauche
00:47:26et le bloc de droite et reconstituer
00:47:28un bloc central autour de sa personne,
00:47:30c'était déjà très incertain.
00:47:32Donc, il n'y avait pas une assurance
00:47:34de risque là-dessus.
00:47:35C'est ce qui était très étonnant.
00:47:36Ceci dit, un grand nombre de commentateurs
00:47:39et d'analystes de l'avis politique
00:47:41pariaient un peu comme le président
00:47:43de la République en imaginant
00:47:45que la gauche n'arriverait pas à s'unir,
00:47:47compte tenu de ce qu'est devenu
00:47:48la France insoumise, de son antisémitisme.
00:47:50Enfin, une partie de la France insoumise,
00:47:51de l'antisémitisme, le négationnisme.
00:47:54Il y a des propos homophobes.
00:47:55Maintenant, la France insoumise
00:47:56est devenue un parti absolument
00:47:57nous et avons.
00:47:58Et beaucoup disaient que le Parti socialiste,
00:48:01notamment, ne pourrait plus jamais
00:48:02faire alliance avec la France insoumise.
00:48:04Ce en quoi, quand même,
00:48:05tout le monde s'est trompé.
00:48:06Et qu'est-ce qu'a dit ces dernières heures ?
00:48:07Jean-Luc Mélenchon.
00:48:08Tout le monde était un petit peu optimiste.
00:48:09Il n'imaginait pas une telle infamie,
00:48:11une telle alliance de briques à broc
00:48:13entre effectivement un parti social-démocrate
00:48:15qui est plus ou moins dans un état
00:48:17qui est en plein de décrépitude
00:48:20avec effectivement un parti de factieux
00:48:22comme la France insoumise.
00:48:23Et la France insoumise avec Jean-Luc Mélenchon
00:48:25qui nous dit aujourd'hui,
00:48:26plus précisément hier,
00:48:27je suis prêt à gouverner,
00:48:28alors même qu'il est loin ces dernières heures
00:48:30de faire l'unanimité au sein du Bloc
00:48:32de gauche, quelle est la stratégie
00:48:34de Jean-Luc Mélenchon dans ce contexte ?
00:48:35Est-ce que c'est le chaos ?
00:48:36C'est la division ?
00:48:37On en parle après.
00:48:38Mais nous allons revenir sur les déclarations
00:48:40de Jean-Luc Mélenchon
00:48:41qui ont fait couler beaucoup d'encre
00:48:42ces dernières heures.
00:48:47Pour Jean-Luc Mélenchon,
00:48:48la porte de Matignon reste ouverte.
00:48:50Je ne m'élimine pas et je ne m'impose pas.
00:48:52Je pense que c'est une formule
00:48:53qui est assez respectueuse du collectif.
00:48:56Face aux critiques de ses alliés
00:48:57concernant ses ambitions,
00:48:59Jean-Luc Mélenchon s'est défendu,
00:49:00notamment des propos de Raphaël Glucksmann
00:49:03qui estimait la semaine dernière
00:49:04que l'Insoumis ne sera pas Premier ministre.
00:49:07Monsieur Glucksmann,
00:49:08il ne faut pas parler comme ça, trop vite.
00:49:10On va discuter et on est tombés d'accord sur un point.
00:49:12C'est le groupe parlementaire le plus important
00:49:14qui présente le candidat,
00:49:16puisque M. Ford l'a dit
00:49:17et que tout le monde est d'accord là-dessus.
00:49:18Pourtant à gauche, d'autres candidats sont en lice
00:49:21et il est loin d'être le favori.
00:49:23En cas de victoire du nouveau Front populaire,
00:49:25c'est d'abord Raphaël Glucksmann
00:49:26qui est envisagé par les Français
00:49:28comme Premier ministre.
00:49:29Jean-Luc Mélenchon n'est que quatrième dans la liste,
00:49:32ex-aequo avec Fabien Roussel.
00:49:33De plus, près de 80% des Français
00:49:36estiment que Jean-Luc Mélenchon
00:49:38est un handicap pour la coalition de gauche.
00:49:40Le chef de file de la France insoumise
00:49:42s'est plaint d'être la cible de propos hargneux
00:49:45et d'être traîné dans la boue de tous les côtés.
00:49:50Alors cette déclaration du côté du Parti socialiste ne passe pas.
00:49:53Aujourd'hui, Raphaël Glucksmann, François Hollande
00:49:55qui a torpillé Jean-Luc Mélenchon.
00:49:57Avant de vous entendre,
00:49:58je vous propose de réécouter Rachida Dati.
00:49:59Elle s'y exprimait ce matin
00:50:01et elle parlait de Raphaël Glucksmann
00:50:03puisqu'on le disait, il s'est couché dans un premier temps.
00:50:05Alors c'est vrai qu'on peut s'interroger aujourd'hui,
00:50:07effectivement, faire les vierges et faroucher
00:50:09lorsque Jean-Luc Mélenchon annonce
00:50:11qu'il est prêt à gouverner, c'est une chose.
00:50:13Mais peut-être fallait-il y réfléchir avant.
00:50:15Rachida Dati s'est exprimée sur le sujet.
00:50:16Écoutez-la.
00:50:19Monsieur Glucksmann, mais quelle indignité,
00:50:21comme dirait l'autre.
00:50:22Mais franchement, il se fait traiter de juif, sioniste.
00:50:28Il est venu sur votre plateau en pleurant presque.
00:50:31Là, il est au bord, il est dans l'émotion.
00:50:34Tous les gens s'exclaisaient en disant
00:50:35oh là là, regardez cette émotion.
00:50:37Alors, on n'est pas dans l'émotion.
00:50:39Il prend des décisions.
00:50:40Tu es un homme politique ou tu n'es pas un homme politique ?
00:50:43Monsieur Glucksmann,
00:50:44mais pourquoi vous ne l'interrogez pas ?
00:50:45Il est engagé politiquement ou pas ?
00:50:47C'est un engagé politique ou pas ?
00:50:48Ce n'est pas une victime.
00:50:49Que je sache, ce n'est pas une victime.
00:50:51S'il a besoin d'aide aux victimes, je peux l'aider.
00:50:52Mais c'est un référent politique.
00:50:53Il est sur les terrains, il va soutenir les députés.
00:50:55Vous avez vu comment il a été accueilli ?
00:50:57Et il pleure parce qu'il a eu un accueil.
00:50:59Effectivement, il y a des gens qui ont été blessés,
00:51:00qui ont été blessés, qu'il puisse se rallier à des gens
00:51:03qui l'ont piétiné, qui l'ont piétiné parce qu'il l'était,
00:51:06qui l'ont piétiné comme citoyen,
00:51:08mais qui l'ont piétiné comme réservat politique.
00:51:10Vous faites confiance à des gens comme ça,
00:51:12qui ont la trouille ?
00:51:15Il est vrai, Albert Azenouf,
00:51:16cette union, cette union à gauche,
00:51:18on ne la comprend pas aujourd'hui.
00:51:19Il n'aurait jamais dû l'accepter,
00:51:21Raphaël Glucksmann, dès le départ.
00:51:22Non, ce qui est dommage pour Emmanuel Macron,
00:51:25c'est qu'il n'ait pas eu plus de Rachida Dati dans son corps.
00:51:27C'est clair.
00:51:28Mais oui, je pense que l'ensemble des forces de gauche
00:51:33ont compris une chose, c'est qu'ils ne gagneraient pas l'élection
00:51:36et qu'ils n'iraient pas à Matignon
00:51:38et qu'ils ont tablé sur l'alliance électorale
00:51:41pour avoir chacun un groupe le plus important possible.
00:51:46On sait très bien que l'alliance ne tiendra pas
00:51:48beaucoup plus longtemps que le soir même de l'élection.
00:51:52La Nupes n'avait pas tenu très très longtemps.
00:51:55Et donc, cette alliance, elle est faite surtout
00:51:59pour aller chercher des sièges,
00:52:01se constituer des groupes importants à l'Assemblée
00:52:05et préparer 2027.
00:52:07Et donc, tout ça, c'est fait dans un rapport de force
00:52:11à l'intérieur de la gauche.
00:52:12Et donc, l'idée du débat autour de qui serait
00:52:18le premier ministre potentiel,
00:52:20elle existe, cette idée-là, bien sûr.
00:52:23Le débat existe, mais ce n'est pas si important que ça.
00:52:27Je crois que, franchement, je suis persuadé
00:52:31que dans la tête des dirigeants socialistes,
00:52:33écologistes, communistes,
00:52:35il n'y a pas la volonté véritablement de gagner.
00:52:39On sait que la tendance, la France,
00:52:41est plutôt orientée à droite
00:52:43et que faire gagner une alliance de gauche,
00:52:45ce sera très très difficile.
00:52:46Je me mets à la place des téléspectateurs
00:52:48qui nous regardent et qui se disent
00:52:49mais est-ce qu'effectivement, Jean-Luc Mélenchon,
00:52:51il y a une possibilité qu'il soit premier ministre ?
00:52:55Parce que beaucoup de Français craignent effectivement
00:52:58cette perspective-là, Yoann Usaï.
00:53:01On le répète, c'est le chef de l'État
00:53:03qui va choisir son premier ministre.
00:53:04Admettons que l'Union du Front Populaire
00:53:07arrive en tête dans 15 jours, qu'est-ce qui se passe ?
00:53:11Si Jean-Luc Mélenchon voulait vraiment devenir
00:53:15premier ministre, il se mettrait de côté
00:53:17et il ne parlerait pas jusqu'au 7 juillet prochain.
00:53:20Si là, il parle, c'est parce que précisément,
00:53:23il ne souhaite pas être premier ministre
00:53:25et je vais même aller plus loin,
00:53:26il ne souhaite pas la victoire de la gauche
00:53:28lors de ces élections.
00:53:30Parce que si Jean-Luc Mélenchon, en réalité,
00:53:33voyait la gauche arriver au pouvoir,
00:53:35voyait la gauche remporter ces élections législatives,
00:53:40il est évident qu'il y aurait une guerre interne
00:53:42à ce nouveau Front Populaire pour faire en sorte
00:53:44que Jean-Luc Mélenchon n'aille pas à Matignon.
00:53:47L'ensemble des groupes, mis à part la France Insoumise,
00:53:49ne souhaitent pas que Jean-Luc Mélenchon
00:53:51aille à Matignon.
00:53:52Donc, en fait, il verrait une victoire se faire sans lui.
00:53:54Il serait un peu le dindon de la farce, en réalité.
00:53:56Il serait le grand perdant de ces élections.
00:53:58La gauche gagne, mais il est écarté,
00:54:00il ne va pas à Matignon.
00:54:01Donc, Jean-Luc Mélenchon, me semble-t-il,
00:54:03souhaite obtenir dans la rue ce qu'il n'a pas réussi
00:54:06à obtenir dans les urnes, c'est-à-dire qu'il mise
00:54:08sur le chaos.
00:54:09Il pense que si le Rassemblement National
00:54:11obtient une majorité absolue, ce sera le chaos,
00:54:13des grandes manifestations, des banlieues,
00:54:16éventuellement, qui s'enflamment.
00:54:18Et il pense que si personne n'obtient
00:54:20une majorité absolue, s'il n'y a pas de partis,
00:54:24de coalitions en capacité de former un gouvernement,
00:54:27nous serions dans une crise de régime,
00:54:29et non pas dans une crise politique.
00:54:30Donc, ce serait aussi le chaos.
00:54:32Je crois qu'il mise davantage là-dessus.
00:54:34Allez, je vous propose, il est 23h sur CNews,
00:54:36de faire le point sur les toutes dernières informations
00:54:38avec Maureen Vidal.
00:54:39Et puis ensuite, nous allons revenir sur ces mobilisations
00:54:41contre le Rassemblement National.
00:54:43Effectivement, beaucoup de personnes se mobilisent,
00:54:47de fonctionnaires aussi, on va en parler dans un instant.
00:54:50Nous reviendrons sur ces appels des associations féministes.
00:54:53Mais avant, je vous le disais, 23h sur CNews,
00:54:55Maureen Vidal est avec nous.
00:54:57Ma chère Maureen,
00:54:58quelles sont les dernières actualités à retenir ?
00:55:05Élaborer des coalitions avec les Français,
00:55:08Gabriel Attal promet du changement à l'issue
00:55:11des élections législatives.
00:55:13Faire mieux dans la gouvernance du pays,
00:55:15le Premier ministre optimiste a vanté l'évolution
00:55:18du parti présidentiel dans les sondages depuis les Européennes.
00:55:20Il a déclaré que le Rassemblement National
00:55:22n'était, lui, pas prêt à gouverner.
00:55:25Le chancelier allemand Olaf Scholz se dit préoccupé
00:55:28par une potentielle victoire de l'extrême droite
00:55:30aux élections législatives en France.
00:55:32C'est au peuple français de décider, a-t-il déclaré,
00:55:35à une semaine du premier tour des élections.
00:55:37Le Rassemblement National est en tête des sondages.
00:55:40Après de nouveaux bombardements israéliens
00:55:42sur la bande de Gaza aujourd'hui,
00:55:43le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
00:55:46a assuré que les combats contre le Hamas à Rafah
00:55:48sont sur le point de se terminer.
00:55:50Il a déclaré que la guerre ne cessait pas dans son entièreté,
00:55:53mais dans l'intensité des combats menés
00:55:55dans cette ville du sud de Gaza.
00:55:59Merci, ma chère Maureen.
00:56:01Prochain point complet sur l'actualité,
00:56:02ce sera l'édition de la nuit avec Mathieu Devesse.
00:56:05Ce sera à minuit.
00:56:06Donc, pour vous accompagner d'ici là autour de ce plateau,
00:56:09Noemi Alioua, Yoann Uzay est toujours là,
00:56:12Eliott Mamann, Albert Zenou est également avec nous
00:56:16et nous accueillons Mathilda.
00:56:17Bonsoir, vous êtes porte-parole du collectif Nemesis.
00:56:20Alors pour les spectateurs, c'est un collectif de femmes
00:56:23qui dénonce les supercheries des mouvements dits féministes,
00:56:27justement censés représenter les femmes.
00:56:29Alors pourquoi nous avons souhaité vous inviter ?
00:56:31C'est parce que cet après-midi,
00:56:33il y a eu cette nouvelle mobilisation
00:56:34contre le Rassemblement National dans les rues de la capitale
00:56:37à l'appel des associations féministes.
00:56:39De plus en plus de femmes aujourd'hui
00:56:42sont tentées par le vote du RN.
00:56:44Alors pour quelles raisons ?
00:56:45Vous allez notamment nous livrer un témoignage,
00:56:47Mathilda, dans un instant, des associations.
00:56:50Elles dénoncent le féminisme de façade du RN
00:56:52et le véritable danger qu'elles représentent
00:56:53pour le droit des femmes.
00:56:55Un cortège qui s'était lancé
00:56:57dans les rues de la capitale cet après-midi.
00:56:59Je vous propose d'écouter quelques participantes
00:57:01pour bien comprendre leur motivation.
00:57:05Comme disait Bardella, qui voulait gérer la France
00:57:07en bon père de famille,
00:57:09c'est un retour à des idées très patriarcales,
00:57:15à la loi du plus fort,
00:57:16à une assignation des femmes à être au foyer.
00:57:18On avance à petits pas de fourmis tous les jours.
00:57:23Et là, ça serait triste de voir nos droits reculer
00:57:27avec les difficultés qu'on a justement à avancer.
00:57:31Même s'ils se maquillent,
00:57:32ils maquillent aujourd'hui leurs idées
00:57:34en nous expliquant qu'ils auraient voté par exemple
00:57:36pour la constitutionnalisation de l'IVG.
00:57:38En réalité, c'est faux.
00:57:39Il y a un grand nombre de députés RN
00:57:41qui ont voté contre et surtout à chaque fois
00:57:43qu'à l'échelle européenne, il y a eu des rapports
00:57:45pour lutter contre les violences faites aux femmes.
00:57:47Par exemple, ils ont voté contre
00:57:49ou ils se sont abstenus.
00:57:50Ils ne sont jamais du côté des femmes.
00:57:51Ils ne l'ont jamais été.
00:57:52Ils ne le seront jamais.
00:57:55Alors Mathilda, vous ne vous sentez pas représentée
00:57:58par ces associations féministes aujourd'hui.
00:58:00C'est la raison pour laquelle vous avez décidé
00:58:02de rejoindre ce collectif Nemesis.
00:58:03Mais pour quelle raison précisément ?
00:58:05Qu'est-ce qui vous, aujourd'hui,
00:58:07vous a amené à rejoindre ce collectif ?
00:58:09Moi, j'ai rejoint ce collectif à sa création
00:58:12tout simplement parce que j'étais moi-même victime
00:58:14de violences de rue et qu'en fait,
00:58:16comme une grande partie des femmes qui en sont victimes,
00:58:18j'ai tout de suite constaté qui étaient les auteurs
00:58:21de ces violences de rue.
00:58:22Le problème des associations féministes
00:58:24les plus connues, et elles sont de gauche,
00:58:27ne dénonce pas les agresseurs des femmes.
00:58:32En fait, il y a une vraie omerta sur l'origine
00:58:34des agresseurs de rue.
00:58:37C'est qu'aujourd'hui, 63% des agressions
00:58:39dans les transports communs en Ile-de-France
00:58:41sont le fait d'étrangers.
00:58:42Ça, il n'y a aucune association féministe de gauche
00:58:44qui vous le dira.
00:58:45Et donc, tout simplement,
00:58:46on ne se sent pas représentée là-dedans.
00:58:47Oui, voilà, c'est ce que vous nous dites.
00:58:48En fait, le quotidien aujourd'hui des femmes en France,
00:58:51c'est des agressions quotidiennes, permanentes,
00:58:56finalement, des sifflements de rue.
00:58:57Et ça, c'est insupportable.
00:58:58Et personne ne le prend en compte.
00:59:00C'est ce que vous nous dites.
00:59:01Disons qu'elles n'en parlent pas parce que ça ne rentre pas
00:59:03dans leur agenda politique, tout simplement.
00:59:05Oui, ces associations féministes pour qui,
00:59:08si le Rassemblement national l'emporte,
00:59:10les femmes seraient les premières attaquées
00:59:11avec les personnes LGBTQ+, et les immigrés.
00:59:14C'est ce qu'estime la porte-parole du collectif national
00:59:17pour les droits des femmes.
00:59:18Vous lui répondez quoi, ce soir ?
00:59:19Je lui réponds qu'il n'y a que l'ERN
00:59:22qui mène une politique de défense des femmes,
00:59:24tout simplement parce que l'immigration
00:59:26est un danger pour les femmes.
00:59:27Et il n'y a que l'ERN, aujourd'hui, aux législatives,
00:59:29qui va défendre une politique anti-immigration.
00:59:32C'est vrai que Noemi, c'est un phénomène nouveau.
00:59:35Ce vote des femmes pour le Rassemblement national,
00:59:37ça dit quelque chose, là aussi.
00:59:39J'ai écouté une interview de Jérôme Fourquet,
00:59:41le politologue, ce matin.
00:59:43Il expliquait qu'une grande partie de l'augmentation
00:59:46du vote du Rassemblement national est due à la féminisation
00:59:50de son électorat.
00:59:52Et justement parce que les femmes sont en première ligne
00:59:54face à l'insécurité et donc qu'elles ont décidé
00:59:56maintenant de se tourner vers le Rassemblement national.
00:59:59Ça, c'est un fait.
00:59:59Ça a été mesuré au cours des dernières élections européennes.
01:00:03Et c'est vrai que lorsqu'on écoute, là, on entendait
01:00:05ces femmes de ces associations qui manifestent
01:00:10dans la rue contre le Rassemblement national,
01:00:12on comprend bien qu'il y a une dimension très politique
01:00:14et qu'il y a une instrumentalisation de la cause des femmes
01:00:16et de la souffrance des femmes à des fins politiques.
01:00:20Pour lutter contre le Rassemblement national,
01:00:21il ne s'agit pas de savoir...
01:00:23Parce que normalement, quand on se soucie de la souffrance
01:00:25des femmes, on ne se soucie pas aussi de savoir
01:00:28si c'est l'ERN, si c'est l'extrême gauche, etc.
01:00:30On se dit juste qu'il y a des femmes qui souffrent,
01:00:32qu'il faut les écouter et qu'il y a différentes sources
01:00:35aussi de douleurs.
01:00:38Il faut les écouter et c'est complètement instrumentalisé
01:00:40par ces associations qui sont très politisées.
01:00:42Ce que j'entends, effectivement, Yohann,
01:00:44il y a ces militantes, militantes avec une idéologie de gauche,
01:00:48donc en fait, qui ne défendent pas forcément les femmes,
01:00:50puisque de l'autre côté, avec Mathilda et ce collectif,
01:00:54on a le sentiment que vous voulez raconter,
01:00:56crier une réalité cachée aujourd'hui.
01:00:59C'est ça aussi la différence.
01:01:00C'est d'un côté des femmes qui disent voilà notre réalité
01:01:02et de l'autre qui clame une idéologie.
01:01:04C'est pour ça qu'elles ne sont pas représentatives,
01:01:06ces collectifs d'associations féministes.
01:01:08Oui, il est évident que ces féministes-là,
01:01:12celles qui manifestaient aujourd'hui,
01:01:14appartiennent de fait à la gauche ou à l'extrême gauche.
01:01:17C'est quelque chose qui, d'ailleurs, n'est pas caché.
01:01:19Elle le revendique très clairement.
01:01:20Voilà pourquoi elle parle très peu des questions liées
01:01:23à la sécurité et à l'immigration,
01:01:25qui sont de fait des sujets de préoccupation majeurs
01:01:27des Français et qui expliquent en partie le vote massif
01:01:31pour le rassemblement national aux élections européennes
01:01:34et le vote qui sera sans doute massif,
01:01:36voire très massif pour ce même parti
01:01:39lors des élections législatives.
01:01:40Parce qu'effectivement, ça devient un sujet
01:01:43non pas de préoccupation,
01:01:44mais un sujet problématique dans la vie quotidienne.
01:01:47En réalité, vous l'avez décrit,
01:01:49vous dites l'immigration est un danger pour les femmes.
01:01:52Alors moi, je dirais qu'une partie de l'immigration
01:01:55est un problème parce qu'une partie de l'immigration
01:01:58est responsable d'une partie de l'insécurité.
01:02:00D'ailleurs, le président de la République
01:02:02et le ministre de l'Intérieur eux-mêmes
01:02:04ont établi ce lien entre une partie de l'immigration
01:02:06et une partie de l'insécurité.
01:02:08Or, Emmanuel Macron est le président qui a accueilli le plus.
01:02:11Le plus d'étrangers en situation régulière,
01:02:14mais le plus d'étrangers en situation irrégulière.
01:02:17L'immigration clandestine,
01:02:18elle a explosé au cours des dernières années.
01:02:20Emmanuel Macron est le président qui aura le plus accueilli.
01:02:23Il accueille tout en faisant lui-même ce lien,
01:02:25ce qui est quand même extrêmement paradoxal.
01:02:27Et ça, les Français ne le comprennent pas.
01:02:28Peut-être Mathilda, et je vous donne, Albert,
01:02:30la parole dans un instant.
01:02:31Mais Mathilda, vous, aujourd'hui,
01:02:33quelles conséquences sur votre quotidien
01:02:35et les femmes que vous rencontrez
01:02:36et qui viennent vous parler aussi ?
01:02:37Ça veut dire quoi ?
01:02:38Ça veut dire je ne m'habille pas comme j'ai envie ?
01:02:40Ça veut dire je ne me maquille plus ?
01:02:42Ça veut dire je ne vais pas dans certaines zones
01:02:44parce que j'ai peur ?
01:02:45Je sors, si je ne suis pas accompagnée d'un copain,
01:02:48je ne sors pas ?
01:02:49Enfin, c'est quoi aujourd'hui la vie d'une Française,
01:02:53j'ai envie de dire, sur le territoire ?
01:02:54Alors, tout ce que vous listez, c'est très simple.
01:02:57Je pense que la plupart des Françaises,
01:02:59notamment celles qui habitent dans des grandes villes,
01:03:00parce que c'est encore plus marqué dans les grandes villes,
01:03:02en fait, ne sortent effectivement pas aux heures
01:03:05où elles voudraient normalement sortir.
01:03:06C'est-à-dire, on se limite à sortir le soir.
01:03:09Quand on sort, on prend un taxi, un Uber, un VTC pour rentrer
01:03:12parce que rentrer dans les transports ou rentrer à pied,
01:03:14c'est devenu extrêmement dangereux.
01:03:16On fait attention à la quantité d'alcool qu'on boit
01:03:18parce qu'effectivement, on se dit,
01:03:20une fois qu'on a perdu le contrôle,
01:03:21on ne sait pas ce qui peut nous arriver.
01:03:23On fait attention à la manière de s'habiller.
01:03:25Ça nuit tes jours, pour le coup,
01:03:27parce qu'une jupe est égale à des sifflements,
01:03:29des crachats, des frottements dans le métro.
01:03:31En fait, tout notre quotidien est remis en cause à chaque sortie.
01:03:37À chaque fois qu'on va faire quelque chose,
01:03:38on se pose une question.
01:03:39Il y a même Marlène Schiappa qui avait mis Albert Zénou
01:03:42qui s'était emparé du sujet.
01:03:44Néanmoins, effectivement, est-ce que nous prenons,
01:03:47le gouvernement prend suffisamment soin
01:03:49des femmes françaises aujourd'hui,
01:03:51puisqu'il y a des alertes ?
01:03:52On entend Mathilda ce soir, notamment.
01:03:54Voilà, c'est ça la réalité.
01:03:56Ça a longtemps été le cas pour l'exécutif.
01:04:00Une priorité nationale, ça avait été présenté
01:04:02comme des priorités nationales de la défense des femmes.
01:04:06Mais je reviens sur ce que disait Mathilda.
01:04:08Il n'y a pas que l'ERN qui défend les femmes.
01:04:12Là, nous disons que de plus en plus de femmes
01:04:16aujourd'hui sont attirées par le vote ERN.
01:04:18C'est un message inconscient.
01:04:20La défense des femmes n'est pas l'apanage du RN.
01:04:23Et vous le disiez, le gouvernement, d'ailleurs,
01:04:25à droite et même à gauche.
01:04:27Vous avez vu une partie de la gauche.
01:04:28La difficulté aujourd'hui, c'est que la lutte des femmes
01:04:32est spoliée par le wokeisme, l'intersectionnalité,
01:04:38qui interdit à tous ces tueurs FRR
01:04:43de prendre la réalité de la situation.
01:04:48Effectivement, il y a une partie de l'immigration
01:04:50qui est responsable de cette insécurité,
01:04:52notamment vis-à-vis des femmes.
01:04:55Quand on n'ose pas nommer les choses,
01:04:58on n'ose pas dire les choses,
01:04:59ça rajoute, comme disait Camus, du malheur au monde.
01:05:02Mais il y a dans cette gauche-là,
01:05:06dans ce déni, une position qui est éminemment grave.
01:05:12Mais il n'empêche qu'il y a dans tous les partis
01:05:16la volonté aussi de défendre les femmes.
01:05:19C'est vrai, mais c'est vrai qu'est-ce qu'on prend ?
01:05:20Parce que j'ai le souvenir d'un témoignage
01:05:22absolument bouleversant d'une femme
01:05:25qui était venue sur le plateau et qui avait témoigné
01:05:27qu'il s'était fait violer par un homme sous le QUTF.
01:05:29C'était absolument épouvantable.
01:05:31Mais ce n'est pas que ça.
01:05:33Il y a aussi ces sifflements quotidiens,
01:05:34ces petites choses qui vous pourrissent la vie au quotidien,
01:05:37ces petites choses qui vous font peur.
01:05:39Parce que c'est vrai que si vous allez vous faire siffler,
01:05:41vous n'allez pas aller au commissariat de police,
01:05:43vous n'allez pas...
01:05:43Voilà, c'est ça la difficulté.
01:05:45Et quand c'est tous les jours, quand c'est tout le temps,
01:05:46c'est insupportable.
01:05:48Oui, absolument.
01:05:48Et il s'avère que certains partis, en effet,
01:05:51ne veulent pas prendre en charge et mettre
01:05:53sur le devant de leur agenda ce genre de problématiques.
01:05:57En réalité, je pense que la stratégie de ces associations-là
01:06:01contribue à ce que je qualifie de rhétorique du retour aux années 30.
01:06:05C'est-à-dire que certaines associations, certains partis veulent expliquer
01:06:09qu'aujourd'hui comme hier, la seule alternative
01:06:13qui s'oppose à eux relève du fascisme.
01:06:16Et donc, il y a un refus de prendre en compte
01:06:18certains ajustements qui ont pu être opérés
01:06:21au sein du Rassemblement national,
01:06:22dont la plupart des figures dirigeantes ont changé ces dernières années.
01:06:26On peut, par exemple, mentionner les figures traditionnalistes
01:06:29qui, tout de même, dominaient dans le parti de Jean-Marie Le Pen
01:06:31et qui ont été écartées par Marine Le Pen lorsqu'elle est arrivée au pouvoir.
01:06:34Et ce qui est intéressant, puisque aujourd'hui,
01:06:36les luttes à gauche sont toujours intersectionnelles.
01:06:38Vous citiez le communiqué tout à l'heure qui expliquait
01:06:41qu'une prise du pouvoir par Jordane Bardella
01:06:44pourrait mettre en danger les populations LGBT.
01:06:47Notons tout de même que sur cette question-là,
01:06:49notamment, le Rassemblement national a opéré un argumentamento
01:06:52qui me semble assez important.
01:06:54D'ailleurs, c'est un exemple parmi d'autres,
01:06:56mais le vice-président du parti, Sébastien Chenu,
01:06:59présidait, avant de rejoindre le Rassemblement national,
01:07:01une association LGBT.
01:07:03Donc, il est tout de même compliqué de considérer que le Front national,
01:07:06devenu Rassemblement national,
01:07:08représente toujours une menace pour ces minorités-là.
01:07:10Mais Mathilda, au fond, ces associations féministes,
01:07:14elles ne portent absolument pas votre combat,
01:07:16puisque ce que vous demandez, c'était,
01:07:17on entendait ces femmes dénoncer le patriarcat,
01:07:20ou cette crainte, effectivement, de l'y viéger.
01:07:24Mais vous, c'est la sécurité quotidienne.
01:07:25Je vous donne la parole, Yohann, effectivement.
01:07:27Elles sont déconnectées des attentes des femmes.
01:07:29Et d'ailleurs, ça se voit, puisque les femmes votent de plus en plus RN.
01:07:33Là, en fait, les femmes votent quasiment comme les hommes
01:07:37en termes de vote sur l'extrême droite.
01:07:39Et en fait, elles sont persuadées que le RN est anti-femme,
01:07:42alors qu'il mène une politique nataliste,
01:07:44il mène une politique de défense des femmes.
01:07:46Et les femmes le constatent, s'en rendent de plus en plus compte.
01:07:49Ça se ressent dans les votes.
01:07:51Donc, voilà, elles sont, en fait, à côté de la plaque, encore une fois.
01:07:54Yohann Usaï ?
01:07:55Oui, simplement sur l'y viéger,
01:07:57parce qu'on entend une inquiétude de la part de ces militantes,
01:08:00manifestantes, concernant l'y viéger.
01:08:02Il est vrai que Marine Le Pen a toujours eu une position,
01:08:05disons, compliquée vis-à-vis de l'interruption volontaire de grossesse.
01:08:08En 2012, la première fois où elle a été candidate à l'élection présidentielle,
01:08:13elle proposait de dérembourser ce qu'elle appelait des y viégers de confort.
01:08:16Ça avait suscité une très, très grande polémique à l'époque.
01:08:20D'ailleurs, en 2022, dix ans après, lors de la dernière élection présidentielle,
01:08:24elle avait dit « je me suis trompé ».
01:08:25Effectivement, ce que je disais en 2012 était une erreur.
01:08:28Aujourd'hui, si j'arrive au pouvoir, je ne toucherai pas à l'y viéger.
01:08:32Mais il y a aussi aujourd'hui, au sein du Rassemblement national,
01:08:35des députés qui étaient élus jusqu'à la dernière dissolution,
01:08:39qui seront sans doute réélus le 7 juillet prochain.
01:08:42Plusieurs députés qui comparent l'avortement à un génocide.
01:08:46Ça, c'est aujourd'hui quelques personnes au sein du Rassemblement national.
01:08:49L'une des porte-parole du Rassemblement national, il y a dix ans, en 2014,
01:08:54s'était engagée à lutter politiquement, à faire tout ce qu'elle pouvait
01:08:58pour interdire l'interruption volontaire de grossesse.
01:09:01Donc, il y a quand même une forme d'ambiguïté,
01:09:03même si, pour être tout à fait exact et objectif,
01:09:07Marine Le Pen est très claire sur ce sujet.
01:09:09Elle ne remettra pas en cause l'y viéger si elle est élue.
01:09:11Et donc, si Jordan Bardella arrive à Matignon également.
01:09:15– Et on entend aussi que la priorité des femmes…
01:09:17Albert Zinouj, oui, je vous ai promis la parole,
01:09:19je n'ai pas tenu ma promesse, ça ne va pas, allez-y.
01:09:22– Ce qui est insupportable, c'est l'indignation à la géométrie variable.
01:09:25Vous avez, si on en revient après les attentats des acteuristes du 7 octobre,
01:09:30vous avez vu des manifestations de féministes à Paris
01:09:33qui ont refusé que des mouvements de femmes pro-israéliennes,
01:09:41qui voulaient défendre les femmes israéliennes,
01:09:42violées, tuées, les ont sorties de la manifestation
01:09:46parce qu'israéliennes, parce que juives,
01:09:50parce que pas dans la doxa, wauquistes et intersectionnelles.
01:09:54Donc, cette indignation, ce combat à géométrie variable
01:09:59est quelque chose d'insupportable.
01:10:00Soit on défend les femmes, en son entièreté,
01:10:03soit on ne les défend pas, il n'y a pas de limite.
01:10:06– Noémie ?
01:10:06– Oui, je vous rejoins complètement et on le voit y compris en France
01:10:09avec les problèmes graves d'insécurité que vous dénoncez
01:10:12et qui sont objectivement très compliqués pour les femmes.
01:10:15Et en même temps, cette fixation parfois sur des sujets
01:10:18qui paraissent complètement secondaires
01:10:20de la part des associations féministes dites proches.
01:10:22– Oui, par rapport à la réalité des femmes.
01:10:23– Je vous rappelle que Stendrine Rousseau nous parle tous les jours
01:10:26de la masculinité toxique parce que le président de la République
01:10:30boit une bière cul sec, qu'elle nous fait l'apologie de l'homme déconstruit.
01:10:34Et donc, on va avoir tout un tas, si vous voulez,
01:10:36on va occuper aussi le débat public avec parfois
01:10:38des sujets qui sont complètement secondaires.
01:10:41On va faire de l'homme aussi la bête immonde
01:10:44qui a en lui tout le mal du siècle.
01:10:48Et à côté de ça, effectivement, des problèmes très concrets
01:10:51parce que quand vous êtes une femme, effectivement, à partir de 22, 23 heures,
01:10:54vous vous posez la question de savoir comment est-ce que vous allez rentrer,
01:10:57est-ce qu'il y a un danger lorsque vous sortez seule dans la rue ?
01:11:00Donc il y a un vrai deux poids deux mesures, y compris en France,
01:11:02sur des sujets qui parfois sont très importants
01:11:05et d'autres sont complètement secondaires
01:11:06et qui pourtant occupent beaucoup d'espace.
01:11:09Oui, à noter quand même qu'aujourd'hui,
01:11:12elles ont manifesté contre le RN.
01:11:16En même temps, il y avait une manifestation pour la jeune fille de 12 ans
01:11:19qui a été violée parce que juive, parce qu'elle a été violée...
01:11:22L'enfant, même.
01:11:23Oui, l'enfant de 12 ans violée parce que juive.
01:11:26Et en fait, elles ne se sont pas rendues à cette manifestation.
01:11:29Elles ont préféré manifester contre le RN.
01:11:30Donc je trouve que c'est quand même une image assez forte.
01:11:32C'est vrai, effectivement.
01:11:33Peut-être avant de vous libérer, Mathilda,
01:11:35qu'est-ce que vous attendez, vous, concrètement, comme mesure aujourd'hui
01:11:38avec les femmes avec qui vous êtes dans le collectif Nemesis ?
01:11:42Eh bien, nous, on espère une expulsion des délinquants étrangers,
01:11:48surtout ceux qui ont commis des violences sexuelles.
01:11:51C'était d'ailleurs la promesse de Marlène Schiappa de son premier quinquennat.
01:11:55Et ça, on espère le voir mettre en place.
01:11:58Après, il y a d'autres mesures comme inscrire les délinquants sexuels
01:12:02au fichier justement des délinquants sexuels.
01:12:06Oui, voilà, que les femmes aujourd'hui en France puissent se promener librement
01:12:09sans être ennuyées, parce que c'est vrai que
01:12:11même lorsque vous avez une épouse ou une fille et que vous vous inquiétez
01:12:15parce qu'aujourd'hui, vous avez peur,
01:12:17tous les Français sont dans cette situation,
01:12:18en fait, finalement, aujourd'hui, c'est vrai que c'est insupportable.
01:12:20Merci, Mathilda, d'avoir accepté notre invitation ce soir sur CNews.
01:12:24On le voit, les associations féministes,
01:12:26on l'a vu cet après-midi, qui étaient dans la rue.
01:12:29Il y a des diplomates, des enseignants également, des médecins, des infirmières
01:12:33qui se mobilisent contre le Rassemblement national
01:12:35avec des pétitions qui se multiplient ces derniers jours.
01:12:39Plusieurs corps de métiers le font depuis quelques jours à présent.
01:12:44Je vous le disais, on voit ces précisions avec Kylian Salé et Goderic Bey.
01:12:46Nous en parlons ensuite.
01:12:50Après les sportifs et les scientifiques,
01:12:523600 professionnels de santé prennent la parole dans une tribune.
01:12:56Ils appellent à faire barrage à l'extrême droite
01:12:59et à voter pour le nouveau Front populaire.
01:13:01Toute politique xénophobe ou discriminatoire
01:13:03conduisant à supprimer des droits sociaux et à la santé
01:13:06sur des critères d'origine ou de nationalité
01:13:08est contraire à ses valeurs universelles.
01:13:10Elle mettrait par ailleurs en péril la santé publique
01:13:13et donc potentiellement la santé de toutes et tous.
01:13:15Même inquiétude pour de nombreux diplomates français.
01:13:18Selon Le Monde, une pétition anonyme
01:13:20circule au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.
01:13:23Nous ne pouvons nous résoudre à ce qu'une victoire de l'extrême droite
01:13:26vienne affaiblir la France et l'Europe alors que la guerre est là.
01:13:29Nos adversaires liront une victoire de l'extrême droite
01:13:31comme un affaiblissement français
01:13:33et une invitation à l'ingérence dans notre politique nationale,
01:13:36à l'agressivité contre l'Europe, y compris militairement,
01:13:39à la vassalisation économique de la France et du continent.
01:13:43Plusieurs cadres de l'éducation nationale
01:13:45ont également lancé une pétition.
01:13:47Ils assurent qu'en cas d'arrivée du Rassemblement national au pouvoir,
01:13:50ils n'obéiront pas à leurs consignes.
01:13:56Alors si jamais effectivement le Rassemblement national
01:13:58ou même le Front populaire accède au pouvoir,
01:14:00c'est parce que les Français l'auront voulu, Yohann Usaï,
01:14:02c'est parce que les Français auront voté.
01:14:03On le rappelle, les fonctionnaires sont payés aussi grâce aux Français,
01:14:06par l'impôt, donc par conséquent,
01:14:08est-ce que vous comprenez cette posture de ces enseignants,
01:14:11de la fonction publique, de ces diplomates ?
01:14:13Même si les diplomates sont un peu plus discrets,
01:14:15c'est peut-être autre chose.
01:14:16Alors non, clairement, je ne comprends pas du tout.
01:14:18Quand on a un gouvernement qui est démocratiquement élu,
01:14:23qu'on est fonctionnaire de surcroît,
01:14:25on applique les décisions qui sont prises.
01:14:28Dans un pays, n'importe quel citoyen applique la loi.
01:14:31Si cette loi est votée par des parlementaires
01:14:35issus d'une majorité Rassemblement national,
01:14:37c'est une loi qui aura évidemment la même valeur
01:14:40que celles qui ont été votées dans le passé
01:14:42par différents gouvernements.
01:14:43Enfin, c'est absolument insensé de dire cela.
01:14:46De même qu'aller manifester contre des élections, si vous voulez,
01:14:50on a manifesté contre le résultat des élections européennes,
01:14:52ensuite il manifeste contre un éventuel résultat
01:14:55aux élections législatives,
01:14:57et puis le 8 juillet ou le 7 juillet au soir,
01:14:59ils iront peut-être manifester contre le résultat
01:15:01des élections législatives qui viendront d'avoir lieu.
01:15:03Mais pardon, le peuple aura décidé.
01:15:07Quel que soit le résultat, les Français auront décidé.
01:15:10Et dans un pays démocratique comme la France,
01:15:12c'est la majorité qui l'emporte
01:15:13et la minorité qui se plie à la règle.
01:15:16Ça fonctionne comme ça.
01:15:17Sinon, c'est l'anarchie, c'est le chaos, c'est la chienlit.
01:15:20Sinon, c'est le projet de Jean-Luc Mélenchon.
01:15:21C'est l'affrontement.
01:15:22On n'est plus côte à côte, on est face à face.
01:15:25Ça, c'est ce que veut Jean-Luc Mélenchon.
01:15:27Mais ça ne peut pas se passer comme ça.
01:15:29Éliott.
01:15:30Oui, en tout cas, ces fonctionnaires-là
01:15:32contreviennent à la mission qui est la leur,
01:15:34à savoir d'incarner une fonction qui est dépolitisée.
01:15:37Manifestement, ils importent le débat politique
01:15:40dans leur rôle au sein de l'administration.
01:15:43Moi, je considère que bien souvent,
01:15:45ces fonctionnaires se servent de ces tribunes
01:15:48pour faire montre de leur indicible vertu
01:15:51face à un risque que pourrait représenter
01:15:53le Rassemblement national.
01:15:54En tout cas, je n'ai pas l'impression
01:15:55que sur les questions liées à l'éducation nationale,
01:15:57le programme du RN à l'heure actuelle
01:15:59prévoit de se servir de l'école
01:16:00pour transformer cette institution
01:16:03en lieu de propagande politique
01:16:04et d'endoctrinement de la jeunesse.
01:16:07Je peux tout de même entendre la réserve
01:16:10exprimée par certains diplomates,
01:16:11puisqu'il est vrai que sur les questions
01:16:13internationales, d'abord,
01:16:14le programme du Rassemblement national
01:16:15est encore assez flou et que par ailleurs,
01:16:17il marquerait une rupture certaine
01:16:19avec la politique qui a été conduite jusqu'alors.
01:16:21Même si, une fois encore,
01:16:23on ne sait pas exactement
01:16:24quelles sont les positions du parti.
01:16:25Je rappelle que Jean-Marie Le Pen
01:16:27était connue pour ses diatribes ultra anti-atlantiste,
01:16:30c'est-à-dire anti-américaine,
01:16:31au Parlement européen.
01:16:32En 2012, le programme présidentiel
01:16:34de Marine Le Pen prévoyait toujours
01:16:35de quitter le commandement militaire
01:16:37intégré de l'OTAN.
01:16:38Cette mesure avait disparu en 2022
01:16:41et vraisemblablement,
01:16:42elle n'est plus présente
01:16:43dans le programme de gouvernement
01:16:44présenté par Jordan Bardella à l'heure actuelle,
01:16:47qui repose plus ou moins sur le lieu commun
01:16:49selon lequel le président de la République
01:16:51aurait pour domaine réservé
01:16:55les questions internationales.
01:16:57Mais c'est vrai qu'il y a un flou
01:16:58sur cette question-là.
01:16:59Peut-être une réponse de Yoann Usaï, justement.
01:17:01Oui, ce qu'a dit Jordan Bardella,
01:17:03c'est qu'il n'était pas question
01:17:03de quitter le commandement intégré de l'OTAN
01:17:05tant que la guerre en Ukraine,
01:17:07en tout cas, n'était pas terminée
01:17:08et qu'après, la réflexion pourrait
01:17:10éventuellement se poser.
01:17:12Mais un simple mot quand même
01:17:13sur les manifestations que j'évoquais
01:17:15à l'instant, ou cette volonté
01:17:17d'une partie des fonctionnaires
01:17:18de ne pas suivre les lois
01:17:21ou les instructions qui seraient
01:17:22édictées par un gouvernement
01:17:23du Rassemblement national.
01:17:24Quand vous voyez que vous avez
01:17:25des députés, je pense à Mme Brousseau,
01:17:27qui dit si le Rassemblement national
01:17:29parvient au pouvoir, il faudra
01:17:30que nous entrions en résistance.
01:17:32Et quand on lui dit mais en résistance
01:17:33jusque dans la rue, elle dit
01:17:35il faudra y réfléchir, nous verrons.
01:17:37Vous vous rendez compte qu'une élue
01:17:39de la République qui est députée
01:17:41estime éventuellement qu'il faudra
01:17:43entrer en résistance jusque dans la rue
01:17:46pour lutter contre le Rassemblement
01:17:47national au lendemain
01:17:48d'élections démocratiques.
01:17:50Mais c'est gravissime.
01:17:51C'est gravissime et c'est inquiétant
01:17:52aussi pour le 8 juillet.
01:17:54Que va-t-il se passer ?
01:17:55La question se pose effectivement.
01:17:57Quel ordre public en France ?
01:17:59Noémie Alliaud.
01:17:59Oui, on comprend bien qu'il y a
01:18:00certains députés de la nation
01:18:02qui sont prêts à ne pas respecter
01:18:03les urnes manifestement,
01:18:05si les résultats ne leur plaisent pas.
01:18:08Alors, effectivement, sur cette affaire
01:18:10des fonctionnaires qui pétitionnent
01:18:13à l'envie depuis quelques jours,
01:18:15la pétitionnite aiguë,
01:18:17comme on pourrait l'appeler,
01:18:18il y a eu beaucoup de pétitions.
01:18:20Il y en a une qui m'a particulièrement marquée.
01:18:21Vous l'avez rapidement évoquée.
01:18:23C'est celle des cas de l'éducation nationale
01:18:25qui a été signée par des chefs d'établissement,
01:18:28des proviseurs, des inspecteurs
01:18:30qui disent « nous n'obéirons pas
01:18:33si demain ce qu'on considère
01:18:34comme l'extrême droite arrive au pouvoir.
01:18:35Nous n'obéirons pas.
01:18:38Mais ce sont les hommes
01:18:39qui forment notre jeunesse.
01:18:40Ce sont eux qui, aujourd'hui,
01:18:42portent le poids de l'éducation,
01:18:44de l'avenir de nos enfants.
01:18:46Et ces gens-là disent
01:18:47qu'ils n'obéiront pas,
01:18:48qu'ils ne respecteront pas
01:18:50eux-mêmes la loi.
01:18:51Je trouve ça extrêmement choquant
01:18:52et inquiétant aussi vis-à-vis,
01:18:55encore une fois, du poids
01:18:56de la fonction qu'ils incarnent.
01:18:57Et on entend d'Activine Bossuet,
01:18:59qui vient régulièrement,
01:18:59que nous connaissons,
01:19:00professeur d'histoire géographique,
01:19:01qui dit « aujourd'hui, il y a peut-être
01:19:03dans les programmes Albert Zénoud,
01:19:04des choses qui ne me plaisent pas
01:19:05à titre personnel,
01:19:06mais je les applique
01:19:07puisque je suis fonctionnaire. »
01:19:09C'est la beauté de cette institution
01:19:13qui est l'administration,
01:19:14qui est soumise à un droit de neutralité,
01:19:16un devoir de neutralité absolue.
01:19:17On sert l'État, on sert le bien public,
01:19:19on sert les Français,
01:19:20et on ne sert pas un parti ou une idéologie.
01:19:23Après, à l'intérieur des administrations,
01:19:27on sait très bien qu'il y a
01:19:28une très grande politisation,
01:19:29une très grande syndicalisation
01:19:31de ces fonctionnaires,
01:19:33et qu'il y a la volonté de faire payer
01:19:36dans la rue ou dans les établissements
01:19:39ou dans les administrations
01:19:42l'éventuelle perte du pouvoir
01:19:46par ce qui est considéré
01:19:49comme démocratique et républicain.
01:19:51Mais ce qui est insupportable,
01:19:53c'est de vouloir contrevenir
01:19:57aux décisions du peuple.
01:19:58La démocratie, c'est le pouvoir du peuple.
01:20:00À partir du moment où le peuple s'est exprimé,
01:20:03qui peut aller contre lui ?
01:20:04Alors, on a le droit parfaitement,
01:20:05et c'est imprescriptible,
01:20:07de manifester et de dire
01:20:09qu'on n'est pas content,
01:20:10de dire que ça colère,
01:20:11mais tout ça sans violence,
01:20:14et le dire, mais c'est tout.
01:20:16Mais après, il faut appliquer
01:20:18la loi de la démocratie,
01:20:20c'est-à-dire que le peuple a parlé,
01:20:22les élus sont élus,
01:20:25et les ministres sont désignés,
01:20:26et les lois sont votées.
01:20:28À l'étranger aussi, on est préoccupé
01:20:29par une victoire éventuelle
01:20:32du Rassemblement national.
01:20:33Eliott Mamann, Olaf Scholz,
01:20:34qui s'est exprimé cet après-midi,
01:20:36le chancelier allemand,
01:20:37qui s'est dit préoccupé
01:20:40par la perspective d'une victoire
01:20:42de l'extrême-droite,
01:20:43disait-il, lors des élections législatives
01:20:45anticipées en France.
01:20:48Mais c'est au peuple français
01:20:50de décider, voilà comment il conclut.
01:20:52Marine Le Pen, pour le dire ainsi,
01:20:53au moins, mais c'est au...
01:20:54Voilà.
01:20:55Oui, écoutez, il est certain
01:20:58que sur les questions diplomatiques,
01:20:59le Rassemblement national a un programme
01:21:00qui doit encore être précisé.
01:21:03Par ailleurs, les relations,
01:21:05les rencontres bilatérales
01:21:06entre les chefs allemands et français
01:21:09sont généralement asymétriques,
01:21:10puisque c'est le chef de l'État
01:21:12qui se rend en Allemagne,
01:21:13tandis que Olaf Scholz
01:21:14n'est qu'un chef de gouvernement.
01:21:16Donc, en effet, la question est de savoir,
01:21:17en cas de cohabitation,
01:21:18est-ce que c'est Marine Le Pen
01:21:19qui serait plutôt amenée
01:21:21à se rendre en Allemagne ?
01:21:22Il me semble qu'au contraire...
01:21:23Jordan Bardella, pardon,
01:21:24qui serait amené à se rendre en Allemagne.
01:21:26Mais il me semble qu'au contraire,
01:21:26le devoir de représentation
01:21:28de la France à l'étranger
01:21:29incomberait toujours au président
01:21:30de la République,
01:21:31ainsi que cela se produisait
01:21:32néanmoins dans les précédentes
01:21:33cohabitations, si je ne dis pas de bêtises.
01:21:36Et donc, il y a manifestement,
01:21:38là encore, la volonté
01:21:40d'exhiber un peu sa vertu.
01:21:42Il faut dire qu'Olaf Scholz
01:21:43est lui-même pris en tenaille
01:21:44par l'AFD, qui est un parti
01:21:46que l'on rapproche parfois
01:21:47du Rassemblement national,
01:21:48alors même que ces deux partis
01:21:50se sont séparés au Parlement européen,
01:21:52puisque Marine Le Pen a estimé
01:21:53que les positions de l'AFD
01:21:54étaient plus extrémistes que les siennes.
01:21:56Néanmoins, c'est vrai que c'est un parti
01:21:57qui, manifestement, est d'extrême droite
01:21:59en Allemagne.
01:21:59Et je pense que c'est aussi
01:22:00dans cette dimension nationale-là
01:22:02que Olaf Scholz se sert
01:22:03du climat actuel en France
01:22:05pour tenir ses postes.
01:22:06Albert Zeynoux, pour conclure.
01:22:07Allez-y, Albert, pour conclure.
01:22:08Il n'y a pas de répartition
01:22:09institutionnelle du pouvoir.
01:22:11C'est-à-dire que le président
01:22:12de la République n'a pas de pouvoir
01:22:14contre éventuellement
01:22:18le Rassemblement national
01:22:19qui gagnerait les élections législatives.
01:22:21Il y a un usage établi
01:22:24par François Mitterrand en 1986
01:22:26qui s'est créé lui-même,
01:22:28sans qu'aucun texte ne le précise,
01:22:30un domaine réservé,
01:22:31c'est-à-dire la diplomatie
01:22:32et la défense.
01:22:33Et il avait imposé à Jacques Chirac
01:22:35d'être d'accord, en tous les cas,
01:22:38sur le ministre des Affaires étrangères
01:22:41et le ministre de la Défense.
01:22:43Et depuis ce jour-là,
01:22:44ça s'est imposé comme un usage.
01:22:47Le président garde ce domaine réservé,
01:22:49mais ce n'est provu par aucun texte,
01:22:53ce n'est signé par aucun texte.
01:22:54C'est juste un usage.
01:22:55Et il est évident que là,
01:22:56s'il y avait une cohabitation
01:22:57entre Emmanuel Macron
01:22:59et Jordan Bardella,
01:23:00ce serait une cohabitation
01:23:01qui serait très, très dure,
01:23:03bien plus dure que celle
01:23:04auxquelles nous avons assisté
01:23:05dans le passé.
01:23:06Parce qu'il n'y aurait la volonté
01:23:09de faire, évidemment,
01:23:10aucun cadeau à l'autre.
01:23:11Donc, je ne suis pas sûr
01:23:12que ce qui valait dans le passé
01:23:15serait valable pour la cohabitation
01:23:17éventuelle à venir.
01:23:18Parce que j'ai le sentiment, moi,
01:23:20que chacun, chacune des deux parties
01:23:23aurait la volonté de ne rien céder à l'autre,
01:23:26mais véritablement rien.
01:23:27En tout cas, alors, allez-y.
01:23:28La défense a très peur
01:23:29de la nomination d'un ministre
01:23:31des Affaires étrangères,
01:23:32puisque la réputation
01:23:35du Rassemblement national
01:23:36d'être proche de la Russie
01:23:38et de Poutine.
01:23:39Oui, il y a cette question ingérante.
01:23:40Et que dans la guerre avec l'Ukraine,
01:23:43beaucoup de chancelleries étrangères
01:23:45redoutent que l'élection
01:23:48du Rassemblement national en France
01:23:51transforme la position de la France
01:23:53sur cette guerre.
01:23:54Et bien, Raphaël,
01:23:55lui-même voulait incarner
01:23:56une forme de rupture
01:23:57par rapport à sa prédécesseur,
01:23:58qui a pu être accusé
01:24:00sur la scène politique allemande
01:24:01d'avoir un peu trop lié
01:24:03l'Allemagne à la Russie,
01:24:03notamment sur les questions
01:24:05énergétiques.
01:24:05Affaire à suivre, en tout cas,
01:24:07le programme du Rassemblement national
01:24:10qui, vous le disiez à juste titre,
01:24:11Eliott Mamann n'est pas tout à fait clair
01:24:13pour le moment.
01:24:13On attend nos précisions.
01:24:15Et il sera présenté demain.
01:24:16Voilà l'information d'Yohann Usaï.
01:24:18Merci à vous, mon cher Yohann.
01:24:20En tout cas, il y a une question
01:24:21dans cette campagne éclair
01:24:23qui est au cœur des interrogations.
01:24:25Et c'est très inquiétant même,
01:24:27d'ailleurs, c'est la question
01:24:27de l'antisémitisme.
01:24:29Après l'horreur du viol,
01:24:32nous l'évoquions tout à l'heure,
01:24:33ce viol antisémite d'une enfant.
01:24:36Avec aussi, dès le 7 octobre,
01:24:38une hausse jamais vue,
01:24:41historique, des actes antisémites
01:24:42en France.
01:24:43Alors plusieurs personnes se sont
01:24:44rassemblées aujourd'hui à Courbevoie,
01:24:47mais également à Paris
01:24:49dans l'après-midi.
01:24:52Muriel Wagnil-Melty, l'avocate
01:24:54de cet enfant, était présente
01:24:55à Courbevoie pour ce rassemblement.
01:24:57Et pour elle, les gens qui ne
01:24:59dénoncent pas l'antisémitisme
01:25:01aujourd'hui sont responsables
01:25:03de ce qui s'est passé,
01:25:04du viol de cet enfant.
01:25:05On l'écoute.
01:25:09La première responsabilité
01:25:10est celle des auteurs,
01:25:11ceux qui ont commis les faits.
01:25:12Mais après, évidemment,
01:25:14au regard du jeune âge
01:25:15de ces agresseurs,
01:25:16il convient de s'interroger
01:25:17sur les raisons qui ont conduit,
01:25:20qui ont permis, en fait,
01:25:22à cet acte terrible de se produire
01:25:23il y a une semaine de cela.
01:25:24Et dans les responsabilités
01:25:26appointées, j'évoquais une
01:25:27responsabilité collective des gens
01:25:28qui n'avaient pas dénoncé
01:25:29l'antisémitisme,
01:25:31des gens qui n'avaient pas dénoncé
01:25:32l'antisionisme, cette forme
01:25:33d'antisémitisme qui est à l'origine
01:25:35et qui a motivé le passage
01:25:37à l'acte criminel
01:25:38de ces jeunes agresseurs.
01:25:40Je disais qu'il fallait dénoncer
01:25:41que les personnes qui n'avaient pas
01:25:42dénoncé étaient aussi responsables
01:25:44collectivement de ce qui s'était
01:25:45produit samedi dernier
01:25:47dans ces locaux désaffectés.
01:25:51Noémie Elioa, c'est vrai que nous
01:25:52avons débattu ces dernières heures
01:25:54de cette question qui est
01:25:55responsable après ce drame.
01:25:57Sommes-nous tous responsables ?
01:25:58La question a été posée.
01:26:00Ceux qui sont responsables,
01:26:01ce sont ceux qui se sont tûnt,
01:26:02nous dit Muriel Wagnin-Melki,
01:26:04puisqu'effectivement,
01:26:06il y a eu des alertes dès le 7 octobre
01:26:08avec des menaces sur les réseaux sociaux.
01:26:10Ensuite, ça a été des agressions
01:26:12jusqu'à ce viol d'une enfant.
01:26:15Oui, exactement, alors qu'on sait
01:26:16que ces passages à l'acte
01:26:18sont dominés par des idéologies.
01:26:21C'est le résultat de discours
01:26:23extrêmement violents qui sont portés
01:26:24par une partie de la classe politique
01:26:26et notamment l'extrême gauche
01:26:27et notamment la France insoumise
01:26:29qui met de l'huile sur les feux régulièrement.
01:26:31Je pense que pour comprendre
01:26:32cette question de l'antisémitisme,
01:26:33il faut vraiment la contextualiser.
01:26:35Ce n'est pas un antisémitisme ancien.
01:26:38C'est un nouvel antisémitisme.
01:26:40C'est très important de le replacer.
01:26:42Quelle est la source de cet antisémitisme ?
01:26:44Aujourd'hui, c'est la détestation d'Israël.
01:26:46C'est l'antisionisme.
01:26:48C'est l'idée que le juif est responsable
01:26:50d'un génocide, que le juif est responsable
01:26:52aujourd'hui d'un massacre
01:26:54auprès du peuple palestinien.
01:26:55Lorsque vous diffusez ces fausses informations,
01:26:58vous participez à cet antisémitisme
01:27:00qui se traduit dans la rue par ces actions-là.
01:27:02Et c'est très important, si vous voulez,
01:27:04d'expliquer ce qu'est aujourd'hui
01:27:05le nouvel antisémitisme.
01:27:06Quelles sont ses sources ?
01:27:07Quels sont ses discours ?
01:27:08Pour pouvoir le comprendre,
01:27:09pour pouvoir l'appréhender.
01:27:11Et lorsque vous lisez, d'ailleurs,
01:27:13les détails de l'enquête
01:27:15de ce qui s'est passé à Courbevoie
01:27:16sur cet enfant de 12 ans,
01:27:19certains détails qui ont été diffusés
01:27:21dans la presse, notamment dans Le Figaro,
01:27:23eh bien, tout se corrobore
01:27:25puisque cette petite fille-là,
01:27:27pourquoi est-ce qu'elle a été violée ?
01:27:29Parce qu'elle a refusé de dire
01:27:31à ses agresseurs, dont elle connaissait certains,
01:27:34qu'elle était juive.
01:27:35Elle leur a dit qu'elle était musulmane
01:27:37parce qu'elle avait peur, déjà,
01:27:39ne serait-ce que de donner son identité.
01:27:41Elle s'est cachée dès le départ.
01:27:43Et ensuite, lorsqu'ils l'ont appris,
01:27:45ils sont tombés dans une sorte de colère noire
01:27:47et ils s'en sont pris à elle
01:27:48et ils l'ont blasphémée.
01:27:51Ils lui ont fait du mal
01:27:53jusqu'à un point que j'ai du mal à décrire.
01:27:55Donc tout ça, c'est le résultat
01:27:56d'une idéologie qu'il faut décrire
01:27:58dans ses détails,
01:27:59qui donne des mécanismes, si vous voulez,
01:28:02avec ce lien très profond aujourd'hui
01:28:04entre l'antisémitisme et l'antisionisme.
01:28:06La folie de la détestation d'Israël
01:28:09aujourd'hui est la source principale
01:28:11de la souffrance de nos compatriotes
01:28:15de confession juive aujourd'hui en France.
01:28:16Et ce qui est terrible,
01:28:17c'est que cet antisémitisme-là,
01:28:20cet antisémitisme à l'extrême gauche,
01:28:22notamment au sein de LFI,
01:28:24eh bien, il y a eu cette tribune du monde
01:28:26et qu'ils l'excusent aujourd'hui
01:28:28au nom de la lutte contre le rassemblement national.
01:28:31Et ça, c'est assez incroyable.
01:28:33C'est-à-dire que c'est un peu l'histoire
01:28:34du bon et du mauvais chasseur.
01:28:35Oui, non, mais cette tribune, elle est abjecte.
01:28:38Ça n'inspire pas beaucoup plus de commentaires
01:28:39à part dire cela.
01:28:41C'est une tribune qui est abjecte,
01:28:42comme les propos d'un certain nombre de cadres
01:28:45de la France insoumise ont été abjectes
01:28:47depuis le 7 octobre dernier.
01:28:48Alors moi, je suis d'accord pour dire effectivement
01:28:51que ceux qui se sont tués
01:28:53depuis le 7 octobre dernier
01:28:56sont complices de ce qui se passe.
01:28:58Voilà, moi, je suis d'accord pour dire cela.
01:29:00Mais ensuite, la responsabilité principale,
01:29:02il ne faut pas se tromper,
01:29:04la responsabilité principale de l'augmentation
01:29:07de l'antisémitisme, de la parole antisémite,
01:29:09des actes antisémites dans ce pays,
01:29:11la responsabilité principale,
01:29:14elle incombe à l'extrême gauche
01:29:15et à la France insoumise.
01:29:16Il ne faut pas se tromper
01:29:17parce que quand vous expliquez matin,
01:29:19midi et soir que l'État d'Israël
01:29:22et que les Juifs même, que les Juifs
01:29:24sont en train de commettre un génocide
01:29:26dans la bande de Gaza,
01:29:27il ne faut pas s'étonner des conséquences.
01:29:29Ensuite, et Jean-Luc Mélenchon,
01:29:30Jean-Luc Mélenchon, toute honte bue,
01:29:32ensuite a fait ce tweet pour dire
01:29:34je suis choqué par cette agression antisémite.
01:29:37Vraiment, comment cela est-il possible ?
01:29:39Enfin, pardon, comment cela est-il possible ?
01:29:41Il a une responsabilité indirecte
01:29:44dans ce qui s'est passé.
01:29:44Alors, ce qui est France insoumise,
01:29:46certains cadres de la France insoumise
01:29:48ont une responsabilité indirecte
01:29:50dans ce qui s'est passé à courbe voie
01:29:51parce que leurs propos contribuent
01:29:53à ce déchaînement de haine et de violence.
01:29:55C'est ce qui est intéressant, Albert Zénouz,
01:29:57c'est ce communiqué qui a été publié
01:29:59contre l'antisémitisme par la gauche,
01:30:02mais pas toute la gauche.
01:30:04On a vu effectivement le Parti socialiste,
01:30:07Europe Écologie Les Verts, le Parti communiste.
01:30:09On va voir ce tweet de Raphaël Glucksmann,
01:30:11d'ailleurs, qui dit avec le Parti communiste,
01:30:13Les Verts et le Parti socialiste,
01:30:14place publique, signe une charte
01:30:15contre l'antisémitisme avec des engagements précis.
01:30:18Nous serons intraitables face à l'explosion
01:30:20des discours et des actes antisémites
01:30:21dans notre pays, d'où qu'ils viennent.
01:30:24On ne voit pas le logo de la France insoumise
01:30:26sur cette métisse.
01:30:27Je cherche la France insoumise en ce communiqué.
01:30:30Son absence est injustifiable.
01:30:35Je trouve que...
01:30:36Un silence responsable.
01:30:38Bien sûr, combattre l'antisémitisme
01:30:39et combattre tous les racismes,
01:30:41ça devrait être le lot de tous les partis politiques.
01:30:44Donc, il n'y a pas d'exclusives,
01:30:46il n'y a pas de raison de défendre plus l'antisémitisme,
01:30:48enfin, de lutter contre l'antisémitisme,
01:30:49contre tous les racismes.
01:30:51Mais là où c'est extrêmement regrettable,
01:30:56c'est qu'ils savent ce qu'ils font.
01:30:59C'est-à-dire que c'est quelques personnes,
01:31:01les filles, qui ont des propos plus qu'outranciers,
01:31:07qui sont à la limite, même franchement, antisémites.
01:31:10Ils savent ce qu'ils font.
01:31:11Ils ont été prévenus.
01:31:12Ce n'est pas un tweet sorti comme ça
01:31:16et qui a vécu sa vie.
01:31:17C'est répété, c'est répété, c'est répété.
01:31:20C'est ça qui est incroyable.
01:31:22C'est qu'ils savent ce qu'ils font.
01:31:25Et ça fonctionne.
01:31:26J'ai lu une interview dans le Figaro d'Alain Finkielkraut
01:31:28qui explique bien que c'est un pari gagnant,
01:31:33manifestement, parce que je le rappelle
01:31:35qu'au cours des élections européennes,
01:31:37le parti de la France insoumise a fait
01:31:40toute sa campagne sur Gaza
01:31:42et qu'il a recueilli 10% des voix.
01:31:44Ça veut dire que ça marche
01:31:46et ça veut dire qu'ils vont peut-être continuer sur cette voie-là
01:31:48en continuant à mettre des cibles
01:31:50sur nos compatriotes de confession juive
01:31:52parce que ça marche pour eux électoralement
01:31:55et que ça va les faire gagner dans les urnes
01:31:57aujourd'hui et peut-être encore plus demain.
01:31:59Et si ça marche, ça veut dire que beaucoup ont fermé les yeux
01:32:01ces 40 dernières années.
01:32:02Il y a eu un usage aussi, que ce soit des hauts fonctionnaires,
01:32:05que ce soit des politiques aussi,
01:32:07puisque c'était le général Bertrand Cavalier qui alertait.
01:32:10Il disait, nous, on voyait quand j'étais sur le terrain,
01:32:12on voyait ce qui se passait.
01:32:13On voyait cet antisémitisme.
01:32:15On le faisait remonter, mais rien n'a jamais bougé.
01:32:19Beaucoup alertent sur l'antisémitisme
01:32:22qui est latent depuis des années.
01:32:24L'antisémitisme, il a explosé aux yeux de tous le 7 octobre,
01:32:28mais l'antisémitisme, il existe et il augmente dans ce pays
01:32:31depuis des années.
01:32:33Pourquoi est-ce que l'antisémitisme augmente ?
01:32:35Il a augmenté au fur et à mesure que l'islamisme
01:32:37a gagné du terrain en France.
01:32:38Il faut dire les choses clairement parce que l'antisémitisme
01:32:42est consubstantiel à l'islamisme.
01:32:45Pourquoi n'y a-t-il quasiment plus d'enfants juifs
01:32:47dans les écoles publiques en Seine-Saint-Denis, par exemple ?
01:32:50Parce que la Seine-Saint-Denis est le département
01:32:52qui est le plus gangréné par l'islamisme.
01:32:54Là où il y a des islamistes, il ne peut pas y avoir de juifs.
01:32:57Et l'islamisme a gagné du terrain dans ce pays.
01:33:00La bataille menée contre l'islamisme
01:33:02n'a pas été assez féroce, manifestement.
01:33:04Je crois que c'est assez flagrant.
01:33:06Eh bien, les premières victimes de cela,
01:33:08ce sont nos compatriotes juifs.
01:33:09Et ensuite, c'est la France.
01:33:10Et ensuite, c'est le reste de la France.
01:33:12C'est tous ceux qui ne voudront pas,
01:33:14juifs, chrétiens, musulmans, qui ne voudront pas
01:33:16se soumettre à cet islamisme-là,
01:33:18qui prend le pouvoir de plus en plus dans nos quartiers.
01:33:21Emmanuel Macron l'a-t-il compris ?
01:33:23Puisque si vous nous rejoignez sur ces news,
01:33:25le chef de l'État a écrit une lettre
01:33:28adressée aux Français, adressée à nous tous.
01:33:30Une lettre qui va être publiée dans la presse régionale
01:33:33dès demain matin.
01:33:35Le camp du président, qui est distancé,
01:33:37ce n'est pas un scoop dans les sondages,
01:33:41eh bien, il adresse une lettre en quatre points
01:33:44où il revient sur la dissolution,
01:33:46le seul choix possible selon lui.
01:33:48Et il s'érige ensuite en chef de parti,
01:33:50revendant le bilan et le programme du camp présidentiel,
01:33:52la meilleure voie pour notre pays.
01:33:55Et il assure, je vous ai entendu,
01:33:56sur l'insécurité et l'impunité,
01:33:58sur les vies rendues impossibles par les délinquants,
01:33:59par les récidivistes,
01:34:01par la violence de certains mineurs dans nos villes.
01:34:04Cela a beaucoup nourri le choix de certains pour le RN.
01:34:07Voilà la lettre que vont découvrir les Français
01:34:11ce soir, demain, dans quelques minutes,
01:34:13qui sera disponible dans la presse régionale.
01:34:15Eliott Mamann, comment est-ce que vous percevez
01:34:17cette lettre d'Emmanuel Macron,
01:34:19qui finalement aurait pu rester silencieux ?
01:34:22Il s'exprime pas mal depuis la dissolution.
01:34:25Il s'exprime pas mal, certes,
01:34:26mais un peu moins que prévu,
01:34:27puisque pour rappel, au lendemain de la dissolution,
01:34:30lorsqu'il avait donné une interview
01:34:32aux 20 heures de nos confrères de TF1 et de France 2,
01:34:35il avait dit qu'il s'exprimerait trois fois par semaine
01:34:37dans le cadre de la campagne.
01:34:39Au final, ces expressions se sont plutôt faites rares.
01:34:42La lettre s'est exprimée lors de la fête de la musique.
01:34:45Oui, mais ce n'était pas une expression officielle.
01:34:47C'était pas une expression officielle.
01:34:48C'est un peu plus ou moins volé que l'on ait décidé de commenter
01:34:50parce qu'ils étaient intéressants
01:34:51et parce qu'ils s'adressaient naturellement aux médias.
01:34:53Mais il n'y a pas eu d'allocution
01:34:55comme ce à quoi l'on pouvait s'attendre.
01:34:57Il n'y a pas eu une multiplication des entretiens.
01:34:59Cette lettre, finalement, publiée dans la PQR,
01:35:02relève d'un exercice auquel Emmanuel Macron
01:35:04s'est livré à de nombreuses reprises
01:35:06au cours de son quinquennat.
01:35:07Il aime bien directement s'adresser
01:35:11pour discréditer la position des corps intermédiaires.
01:35:19Parce que, naturellement, en publiant lui-même une tribune
01:35:22plutôt qu'en se soumettant à la modération d'un journaliste...
01:35:25Dans la forme, c'est intéressant de le noter.
01:35:27Il y a évidemment quelque chose.
01:35:29Et on rappelle d'ailleurs que les ministres
01:35:32ou les membres de l'ex-majorité présidentielle,
01:35:34dès lors qu'ils font campagne sur le terrain,
01:35:37font face à des individus qui leur expliquent
01:35:39que la meilleure des choses pour leur parti
01:35:41est de minimiser la parole du président de la République,
01:35:44qui manifestement agit aujourd'hui comme un repoussoir.
01:35:47Rappelons d'ailleurs que l'intégralité des dissolutions
01:35:50qui ont été interprétées par les Français
01:35:51comme des coups politiques,
01:35:53de MacMahon en 1877, la crise du mois de mai,
01:35:58jusqu'à Chirac en 1997,
01:36:01ont abouti au discrédit et au rejet du président,
01:36:05tenu pour responsable d'un chaos qu'il a lui-même suscité.
01:36:08Et donc je pense aussi qu'Emmanuel Macron
01:36:10doit prendre en compte cette dimension-là.
01:36:13Albert Zinou.
01:36:14Sur la forme, la lettre aux Français,
01:36:16ça rappelle la geste mitterrandienne.
01:36:18Mitterrand avait déjà fait ça.
01:36:22Sur la prise de parole du président,
01:36:25effectivement, au tout début de la dissolution,
01:36:28il a été question que le président soit très très présent
01:36:32et trois fois par semaine.
01:36:33Mais très rapidement, il s'est aperçu que c'était contre-productif.
01:36:37Et il n'y a pas très longtemps, les proches du président,
01:36:41pour ne pas les citer,
01:36:42avaient fait passer des messages auprès des journalistes
01:36:45pour leur dire que ça y est, le président avait compris
01:36:47qu'il se mettait en retrait et qu'il laisserait Gabriel Attal
01:36:50en premier plan de la campagne et mener la campagne.
01:36:54Or, on voit que quand on joue à ses naturels,
01:36:56il revient au galop et Emmanuel Macron ne peut pas se taire,
01:37:02ne peut pas ne pas parler et prendre position
01:37:04et vouloir être toujours celui qui va faire gagner son camp.
01:37:09Il est persuadé que lui seul peut faire gagner,
01:37:12comme il l'a fait en 2017, en 2020.
01:37:16Moi, ce qui m'étonne toujours de Yohann Usaï,
01:37:17c'est qu'il dit oui, la manière de gouverner doit changer profondément.
01:37:22Ce n'est pas la première fois qu'il dit ce type de déclaration.
01:37:25On se souvient après les gilets jaunes, notamment.
01:37:27Voilà ce qu'il est audible encore auprès des Français.
01:37:32Après sept ans, c'est compliqué.
01:37:34Parce qu'après sept ans, on a un bilan, on a un passif.
01:37:37On est comptable de la situation du pays.
01:37:41Donc, c'est vrai qu'après sept ans d'exercice du pouvoir,
01:37:44il est difficile de dire qu'on va se réinventer,
01:37:46surtout qu'il l'a déjà fait, notamment après les gilets jaunes.
01:37:48Souvenez-vous, effectivement, là.
01:37:52Mais en même temps, y a-t-il différentes manières de gouverner ?
01:37:56Se réinventer de quelle manière ?
01:37:58Gouverner, c'est très compliqué.
01:38:00Il a essayé de se réinventer, il n'y est jamais parvenu.
01:38:03Avec un gouvernement, peut-être, un gouvernement...
01:38:08Comment appelle-t-on ça ?
01:38:10L'Union nationale ?
01:38:11Technique, l'Union nationale.
01:38:13Un gouvernement technique, on a vu ce que ça a donné.
01:38:16Des gouvernements techniques, ça ne fonctionne pas très bien.
01:38:18En réalité, il faut surtout des gens qui savent faire de la politique,
01:38:21qui ont des relais sur le terrain, qui sont à l'écoute des Français,
01:38:24qui voient les signaux d'alerte monter,
01:38:25qui sont capables de dire au président de la République,
01:38:28au Premier ministre, attention, là, on n'a pas bien fait les choses.
01:38:31Les technos, comme on les appelle, n'ont pas ces relais-là.
01:38:33Ils sont un peu dans leur monde, ils sont un peu coupés de la réalité,
01:38:36disons les choses clairement.
01:38:38Ce sont souvent les technos qui donnent de mauvais conseils,
01:38:41précisément, aux deux têtes de l'exécutif,
01:38:45parce que, justement, ils n'ont pas les deux pieds ancrés
01:38:47dans la réalité des Français.
01:38:50Nous verrons bien la suite et comment cette lettre va être reçue
01:38:54par les Français, puisque ça sera l'une des actualités fortes,
01:38:57très certainement, demain, notamment sur notre antenne.
01:39:01Vous nous le disiez tout à l'heure, Marine Le Pen va présenter
01:39:03ou Jordan Bardella, qui présentera demain à la presse
01:39:07le programme du Rassemblement national pour ces élections législatives.
01:39:11Avant de se quitter, depuis le début de l'Euro de football,
01:39:15vous savez, l'équipe de France qui doit jouer mardi prochain,
01:39:17les journalistes posent la question à tous les joueurs
01:39:21de savoir ce qu'ils pensent de ces élections législatives.
01:39:23Alors tous, les uns après les autres, sont amenés à dire
01:39:27les extrêmes, c'est horrible, alors tel extrême est plus horrible que l'autre.
01:39:30C'était Aurélien Dschuameni, c'est le milieu de terrain
01:39:33de l'équipe de France qui était interrogé ce matin,
01:39:36justement, sur ces élections législatives.
01:39:38Alors il s'est prêté à l'exercice. Écoutons-le.
01:39:47Aurélien Dschuameni, que nous entendrons peut-être pas.
01:39:51Ce n'est pas très grave.
01:39:52C'est l'essentiel.
01:39:53L'essentiel, voilà. Il s'oppose aux deux extrêmes.
01:39:55Ah bah tiens, on va l'avoir, on va l'écouter.
01:40:01Dans le groupe, tout le monde a le droit d'avoir son opinion.
01:40:04On a eu des messages forts via Kylian, mais aussi Marcus,
01:40:08qui ont donné leur point de vue.
01:40:11C'est un point de vue que je partage.
01:40:13Dans la vie de tous les jours, j'ai horreur des extrêmes.
01:40:16Je suis plus pour une politique d'unité.
01:40:20Je pense que c'est ce qui représente le mieux la France.
01:40:23Comme ça a été dit auparavant, je vais rien rajouter de nouveau.
01:40:26J'incite tout le monde à aller voter et à prendre conscience
01:40:30que chaque vote aura une importance primordiale.
01:40:35Est-ce qu'il va falloir que tous les joueurs de l'équipe de France
01:40:38s'expriment sur ces élections législatives, Albert ?
01:40:40C'est plus l'intelligence qui dit.
01:40:41Je trouve que c'est le bon sens.
01:40:43Appeler les Français à voter, pour qui ils veulent, mais voter.
01:40:46Je me rappelle toujours ce qu'avait dit
01:40:48le grand critique de cinéma Serge Danet, de Libération.
01:40:51Il avait dit que le cinéma ne soigne que les maladies du cinéma.
01:40:54Le football ne soigne que les maladies du football.
01:40:56Quand on est footballeur, on est certes dans la cité,
01:40:59on a le droit d'avoir des opinions,
01:41:01mais est-ce qu'on demande à un footballeur
01:41:03d'avoir une position politique ?
01:41:05Je ne suis pas sûr.
01:41:06Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure solution
01:41:08et la meilleure chose à faire quand on est footballeur.
01:41:10Un grand merci à tous les quatre d'avoir décrypté et analysé
01:41:13l'actualité politique, d'avoir aidé nos chers amis téléspectateurs.
01:41:17Et bien, à être éclairés sur les actualités,
01:41:20les déclarations politiques d'aujourd'hui.
01:41:22100% politique qui revient demain.
01:41:24Vous serez là, Yohann, demain ou pas ?
01:41:26Avec Olivier Benquemoun, Julien Pasquet.
01:41:28Trois heures demain.
01:41:30Les téléspectateurs auront de la joie de vous retrouver.
01:41:32Un grand merci à Coralie de Leplace
01:41:34de m'avoir aidé à préparer cette émission.
01:41:36Merci à toutes les équipes techniques.
01:41:38Henri de Mérindol à la réalisation.
01:41:40Très bonne soirée sur notre antenne.
01:41:42L'actualité continue.
01:41:43L'édition de la nuit, c'est Mathieu Devesse.
01:41:45A très vite sur CNews.

Recommandations