CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.
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00:00:00Chers amis, bonsoir à tous. Très heureux de vous retrouver pour votre rendez-vous du dimanche soir 100% politique.
00:00:06Avec ce soir pour analyser, décrypter l'actualité, débattre également Macalie Vissante.
00:00:11Bonsoir. Vous êtes communicante politique. A vos côtés Arnaud Clarsfeld. Bonsoir mon cher Arnaud.
00:00:16Avocat, écrivain. Amaury Buco est également avec nous. Amaury, bonsoir.
00:00:20Bonsoir Olivier.
00:00:21Journaliste, notamment spécialiste des questions polyjustice.
00:00:23On va avoir besoin de vos éclairages, de vos informations aussi ce soir après ce nouveau drame à Grenoble.
00:00:28Mikel Sadoun, bonsoir mon cher Mikel.
00:00:30Bonsoir Olivier.
00:00:31Expert en politique publique et à vos côtés le chef d'entreprise Marc Varneau.
00:00:36Bonsoir mon cher Marc.
00:00:37Bonsoir Olivier.
00:00:38La parole à vous dans un instant. Je le disais, nous allons revenir sur cet homme qui a été abattu à Grenoble.
00:00:44Mais avant, il est 22h. C'est de une minute. On a un tout petit peu de retard mais il est avec nous.
00:00:50Mon cher Adrien Spiteri, bonsoir. Le point sur les dernières actualités avec vous.
00:00:55Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:00:58Michel Barnier poursuit les consultations à Matignon.
00:01:01Le nouveau Premier ministre a reçu ce matin Édouard Philippe, l'un de ses prédécesseurs.
00:01:05Puis François Bayrou, cet après-midi le président du MoDem.
00:01:08En jeu le casting gouvernemental mais aussi l'élaboration de sa feuille de route pour les prochaines semaines.
00:01:13Deux personnes ont été tuées et soumises en Ukraine cette nuit.
00:01:16Quatre ont été blessées après une nouvelle frappe aérienne russe.
00:01:20Le Kremlin a surprogressé dans l'est du pays et tente toujours de repousser l'offensive ukrainienne dans la région de Kursk.
00:01:27Et puis le pape François a effectué ce matin un déplacement historique dans la jungle de Papouasie, Nouvelle-Guinée.
00:01:32Le souverain pontife a présidé une messe devant 35 000 fidèles.
00:01:36Sur place, sa visite de trois jours a suscité une grande ferveur. Le pape se rendra au Timor-Oriental demain.
00:01:42Merci beaucoup mon cher Adrien. Nous vous retrouvons à 23h pour un nouveau Flash Info.
00:01:46A tout à l'heure, je vous le disais, à la une ce soir, ce nouvel acte criminel à Grenoble.
00:01:52Un agent municipal est mort, tué par deux balles dans la poitrine.
00:01:56Des faits qui se sont déroulés ce matin. Amaury Bucaud nous en dira plus dans un instant.
00:02:00Toujours est-il que le suspect lui est toujours en fuite.
00:02:03C'est un automobiliste qui avait provoqué un accident, un accident de la route à proximité de la mairie d'ailleurs.
00:02:09L'agent tentait de l'empêcher de fuir.
00:02:12Je vous propose d'écouter le témoignage d'un collègue de la victime. Il s'appelle Virgile Comella. On l'écoute.
00:02:20Ce matin, il y a eu un accident de circulation. Deux voitures sont rentrées dedans.
00:02:25Mon technicien est intervenu dans son rôle de travail pour aider une personne à sortir d'une voiture.
00:02:33L'autre voiture s'est mal passée. Le conducteur apparemment est sorti et lui a tiré deux balles dans le thorax.
00:02:40On travaille pour ne pas se faire tirer dessus et ça commence à bien faire.
00:02:44Au bout d'un moment, il faut arrêter. La municipalité prend ses responsabilités.
00:02:52Cela commence à bien faire et on l'a vu tout au long de la journée.
00:02:55Il y a eu de la tristesse et l'émotion mais très vite également de la colère.
00:02:59Éric Piolle, le maire de Grenoble, a pris la parole. Nous allons l'entendre dans un instant.
00:03:03Peut-être avec vous, Amaury Bucaud, quelques éléments concernant les faits et également l'enquête.
00:03:08Comment ça s'est passé très précisément ? Qu'est-ce que l'on sait à cette heure ?
00:03:11On sait qu'il était aux alentours de 7h30 du matin à Grenoble, pas loin de la mairie effectivement,
00:03:16et que vous aviez une 5008, une voiture Peugeot utilitaire, une voiture normale qui circulait sur la chaussée
00:03:23et qui a voulu freiner au moment d'arriver près d'un feu rouge.
00:03:27À ce moment-là arrivait une voiture de sport, une Audi.
00:03:30Celle que l'on voit à l'antenne.
00:03:33Une RS3 qui était immatriculée en Pologne et qui est arrivée derrière la 5008, la Peugeot,
00:03:39qui n'a pas freiné à temps et qui est donc rentrée dans cette Peugeot.
00:03:43La conductrice de la Peugeot a été assez fortement impactée par l'accident puisqu'elle a eu six jours d'ITT.
00:03:49Et donc à ce moment-là, plusieurs personnes sont intervenues devant cette scène d'accident,
00:03:54j'allais dire assez banale au départ, pour voir ce qui se passait.
00:03:58Et quand ils ont vu que le conducteur de la Audi, qui était en tort puisqu'il est rentré dans l'autre voiture,
00:04:03a voulu prendre la fuite, ils ont tenté de l'empêcher de partir.
00:04:07Et c'est au moment où ils ont tenté de l'empêcher de partir, que celui-ci a sorti un pistolet,
00:04:12un arme de poing, comme on dit, 9 mm, et a tiré deux coups.
00:04:16Et a tué à ce moment-là, blessé très grèvement, puis il est mort ensuite, cet agent de la ville
00:04:22qui voulait intervenir, mais comme n'importe quel passant.
00:04:25Ils étaient plusieurs à intervenir, et lui est intervenu aussi,
00:04:28et c'est lui qui a pris ces deux balles dans le thorax et qui est mort peu de temps après.
00:04:32Enquête de la police judiciaire de Grenoble est en cours, le suspect est en fuite.
00:04:36Il y aura certainement des éléments avec l'ADN notamment, puisque la voiture, on l'a vu, a été laissée sur place.
00:04:41Mais déjà, des indices, vous le disiez, une voiture de sport, immatriculée en Pologne,
00:04:46l'utilisation d'une arme de poing, cela dit déjà quelque chose sur le suspect.
00:04:51Tout le monde se souvient de l'affaire Nael, c'était déjà une voiture immatriculée en Pologne,
00:04:58et c'était un phénomène dont on avait déjà parlé à l'époque.
00:05:01Il faut savoir que les délinquants utilisent énormément de ces voitures immatriculées en Pologne
00:05:05pour pouvoir circuler en France et ne pas être inquiétés par leur comportement sur la route.
00:05:11C'est-à-dire que quand une voiture immatriculée en Pologne fait une infraction routière,
00:05:15la France n'arrive pas à savoir, en demande à la Pologne qui était le conducteur de la voiture,
00:05:20se tourne en général vers le propriétaire de la voiture, mais n'arrive pas à savoir qui était au volant.
00:05:24En fait, ce qui se passe, c'est un phénomène, j'ai d'ailleurs demandé au parquet de Grenoble,
00:05:28qui m'a dit que c'était un phénomène très récurrent, notamment dans l'agglomération de Grenoble,
00:05:31c'est que vous avez des délinquants qui vont louer sur des longues durées des voitures en Pologne,
00:05:36qu'ils les sous-louent à la journée.
00:05:39Par exemple, une voiture comme cette RS3 qu'on voit à l'écran, c'est 400 euros la journée,
00:05:43qu'ils les sous-louent beaucoup plus cher, donc déjà ils se font de l'argent,
00:05:46et garantissent au conducteur momentané de ces voitures une totale impunité sur la manière dont ils conduisent.
00:05:51Et c'est pour ça, et c'est pour ça que c'est très important ce détail,
00:05:54c'est probablement pour ça aussi que le conducteur de cette voiture, alors on verra, l'enquête le dira,
00:05:58mais s'est senti aussi impuni, s'est dit, voilà, j'ai eu un accident, mais je peux partir tranquillement,
00:06:04ils n'ont que ma plaque d'immatriculation, donc ils n'ont rien, parce qu'on ne retrouvera pas...
00:06:07Ils ne le retrouveront jamais avec la plaque d'immatriculation.
00:06:10Mais alors, ce qu'il faut savoir quand même, je veux le dire quand même,
00:06:13mais là en l'occurrence dans cette enquête, ce qui est intéressant,
00:06:16c'est que cet homme, il est parti à pied, il a pris la fuite,
00:06:19donc les enquêteurs ont la voiture entre les mains,
00:06:22et donc s'ils ont la voiture entre les mains, ils ont à la fois des empreintes,
00:06:26à moins qu'il ait conduit avec des gants, et de l'ADN, à moins qu'il ait conduit totalement masqué,
00:06:31qu'il n'ait laissé aucun cheveu ou aucune trace d'ADN dans la voiture.
00:06:34Ils ont très probablement de l'ADN et des empreintes,
00:06:36avec ces ADN et ces empreintes, ils vont les mettre dans un laboratoire,
00:06:39ils vont essayer de trouver est-ce que ça match avec une identité qu'ils ont déjà dans leur fichier.
00:06:44Probablement que cet homme est déjà fiché, puisqu'il avait une arme de poing sur lui,
00:06:48il conduisait une voiture de sport, souvent utilisée par des délinquants,
00:06:51donc on peut supposer qu'il était déjà lui-même délinquant.
00:06:54Mais le problème de la police, c'est que s'ils arrivent à l'identifier dans les 24 heures,
00:06:58cet homme va très probablement prendre la fuite.
00:07:01Il est à Grenoble, il n'est pas très loin de la frontière italienne,
00:07:03pas très loin de la frontière suisse, pas très loin de Marseille,
00:07:06qui peut l'emmener vers le Maghreb, etc.
00:07:08Et donc cet homme, très probablement, va chercher à prendre la fuite.
00:07:11Et donc là, il y a une course contre la monde qui est en train de se jouer.
00:07:14En tout cas, cela nous rappelle que la ville de Grenoble est gangrénée,
00:07:17cela fait longtemps qu'on en parle, par les trafics en tout genre,
00:07:20trafic de drogue, trafic d'armes, par les bandes criminelles.
00:07:24Le maire de la ville, Éric Piolle, il a pris la parole,
00:07:28donc il a donné une conférence de presse,
00:07:30conférence de presse qui a provoqué derrière de la polémique, de la colère,
00:07:34notamment à cause d'une phrase, on l'écoute.
00:07:41Nous savons que personne n'est à l'abri d'une balle perdue,
00:07:45et c'est notre peur quotidienne dans les règlements de comptes.
00:07:47Il y a évidemment... Personne ne mérite de mourir,
00:07:51y compris pour le trafic de drogue, il faut que la justice passe.
00:07:55Mais c'est notre peur, vous avez vu ailleurs en France
00:07:58qu'il y a eu parfois, dans ces règlements de comptes, des balles perdues.
00:08:02Mais là, il se trouve que c'est un sujet totalement déplacé, décalé,
00:08:06puisqu'il s'agit d'un accident de la circulation.
00:08:10Alors, pour être tout à fait précis, pour recontextualiser,
00:08:13Éric Piolle répondait à une question sur les règlements de comptes.
00:08:15Il fait donc la distinction entre le drague de ce matin et les règlements de comptes.
00:08:19Personne n'est à l'abri d'une balle perdue.
00:08:21Voilà le contexte dans lequel cette phrase a été prononcée.
00:08:24Mais une phrase qui n'est pas passée inaperçue.
00:08:26Beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux,
00:08:28notamment à l'image de celle de Christian Estrosi, maire de Nice.
00:08:31Les propos d'Éric Piolle sur le fait que personne ne serait à l'abri
00:08:34d'une balle perdue sont inadmissibles.
00:08:36C'est un employé de la propreté qui a été froidement abattu
00:08:39alors qu'il tentait d'empêcher la fuite d'un chauffard.
00:08:41Éric Piolle lui répond.
00:08:43Odieuse, fake news de la fachosphère que vous relayez.
00:08:46Il ne s'agit pas d'un acte involontaire, mais d'un homicide, d'un crime atroce.
00:08:49J'ai pu le dire à maintes reprises aujourd'hui, et vous le voyez.
00:08:52Et donc là, il reprécise les propos que nous avons entendus à l'instant.
00:08:57Je m'adresse à la communicante politique Magali Vissante.
00:09:00On voit bien qu'une phrase, ici, a pris des proportions très importantes
00:09:04avec cette polémique.
00:09:06Néanmoins, Éric Piolle, effectivement, est aussi dans le viseur
00:09:10de ses concurrents politiques par rapport à son laxisme, aussi, dans sa ville.
00:09:15On peut aussi le rappeler.
00:09:17Oui, et il n'y a pas que cette phrase, parce que celle-ci est importante,
00:09:20mais il en a dit une autre qui est tout aussi importante.
00:09:23Il a dit « ça peut vous arriver, ça peut nous arriver ».
00:09:27En fait, qui est en capacité d'entendre ça aujourd'hui ?
00:09:31Ça peut vous arriver.
00:09:34Ça lance le message qu'en fait, c'est une banalisation des faits
00:09:38et quelque part, un constat d'impuissance et de généralisation.
00:09:45Une balle perdue lors d'un règlement de compte, ça peut vous arriver.
00:09:48On ne peut pas entendre ça de la part d'un responsable politique.
00:09:51Ça, ce n'est pas possible.
00:09:53Et il y a un symbole fort, c'est-à-dire qu'on a un agent municipal
00:09:57qui a exercé un acte citoyen devant la municipalité.
00:10:02Si derrière, il n'y a pas des actes forts pris par la municipalité
00:10:06pour protéger à la fois son personnel et ses citoyens,
00:10:10on ne comprend plus ce qu'est la mission de la majorité.
00:10:14Bien évidemment, et Marc Varneau, des citoyens de Grenoble,
00:10:17des habitants grenoblois, qui vivent aujourd'hui, je le disais tout à l'heure,
00:10:22dans une ville gangrénée par la violence.
00:10:24Nous en avons parlé régulièrement avec vous, notamment autour de ce plateau,
00:10:27de la délinquance dans cette commune.
00:10:30La délinquance à Grenoble, elle n'est pas nouvelle.
00:10:32Elle date des années 60, où c'était une ville mafieuse,
00:10:34où il y avait une mafia, à la fois corse et italienne, qui s'affrontait.
00:10:37Petit à petit, elle a été remplacée par les bandes de banlieues.
00:10:40Et les grenoblois ont élu tour à tour un maire socialiste pendant longtemps.
00:10:46Puis ensuite, ils ont élu Éric Piolle.
00:10:48Il ne faut quand même pas oublier qu'Éric Piolle, il n'a pas caché son jeu.
00:10:50Il a été élu en proposant de vendre les caméras vidéo de surveillance de la ville.
00:10:57Il a des discours anti-police réguliers.
00:11:00Ce n'est pas quelqu'un qui a sa langue dans sa poche.
00:11:03Au moins, lui, il est clair dans son discours.
00:11:06La réalité, c'est que Grenoble, c'est une ville où on tire la Kalachnikov au centre-ville.
00:11:11Grenoble, c'est une ville où tout ce que l'on vient de dire se produit.
00:11:15Mais ce n'est pas le fruit du hasard.
00:11:16Je crois qu'il y a quand même un laisser-faire de la part du maire,
00:11:18pour ne pas dire une incitation, mais il y a un laisser-faire en tout cas.
00:11:21Il y a un espèce de manfoutisme, un espèce de discours idéologique anti-police
00:11:25qui est à la mode chez certains et qui, derrière, provoque des catastrophes.
00:11:29Parce que fort heureusement, ce qui se passe à Grenoble ne se passe pas partout.
00:11:33Parce que les maires ne sont pas tous comme Éric Piolle, heureusement.
00:11:35Alors, vous parlez d'un certain laisser-faire,
00:11:37mais c'est même appeler les habitants à s'habituer à la situation.
00:11:40Je voudrais qu'on revoie cette affiche qui avait fait polémique à l'époque.
00:11:43C'était une pièce de théâtre proposée, financée par la ville de Grenoble.
00:11:47Et cette pièce de théâtre, c'était les copains d'en bas,
00:11:50comment vivre au quotidien à proximité d'un point de deal.
00:11:53Alors, bien évidemment, cela avait soulevé une bronca, la pièce n'avait pas eu lieu.
00:11:58Mais ça dit tout de même quelque chose, bien évidemment, de la municipalité.
00:12:02Mais surtout, ce qui est incroyable, c'est quand on sait ce qui s'est passé cet été à Grenoble.
00:12:07Vous avez quand même le procureur de la ville, Éric Vaillant,
00:12:10procureur de la République du parquet local,
00:12:13qui a dit qu'il y avait une véritable guerre des gangs.
00:12:17Il a dit, je vous le cite, c'était ce qu'il disait dans la presse locale,
00:12:20« Je n'ai pas vu ça depuis ma prise de poste à Grenoble il y a cinq ans,
00:12:23des fusillades tous les deux ou trois jours pendant presque un mois.
00:12:26C'est une guerre des gangs intense. »
00:12:28Et son prédécesseur au parquet avait dit, lui,
00:12:31« Je n'ai jamais vu une ville qui était aussi pourrie et gangrénée par le trafic de drogue. »
00:12:35Il y a, si vous voulez, effectivement, du grand banditisme à Grenoble depuis extrêmement longtemps.
00:12:40Cet été, on a eu sept fusillades en trois semaines avec un mort,
00:12:44à tel point d'ailleurs qu'on a envoyé la CRS 83,
00:12:47qui est une sorte de...
00:12:49On connaît, c'est comme la CRS 8,
00:12:51mais avec des fourgons de CRS qui patrouillent toute la journée pour sécuriser la ville,
00:12:55parce qu'effectivement, le trafic de drogue fait énormément de morts
00:12:59et des fusillades très régulièrement.
00:13:01Et c'est ça ce qui est assez fou,
00:13:03c'est qu'effectivement, la municipalité,
00:13:05qui malheureusement est un peu enquistée dans une idéologie,
00:13:08qui considère que la sécurité, qui devrait concerner tout le monde,
00:13:11est quelque chose de droite,
00:13:13et qu'elle devrait, elle, plutôt s'attaquer, parce qu'elle est écologiste,
00:13:16à des questions sociétales,
00:13:18à des questions, j'allais dire, artistiques,
00:13:22comme cette pièce de théâtre.
00:13:24Et pour finir, là, le seul espoir qu'on peut avoir,
00:13:27c'est comme la victime, ce qui est un peu inédit,
00:13:29est un agent de la municipalité,
00:13:31peut-être qu'enfin le maire va se dire,
00:13:33« Là, ça me concerne personnellement,
00:13:35la sécurité, ce n'est pas seulement un problème de droite,
00:13:37mais c'est un problème pour tous mes concitoyens et mes salariés. »
00:13:40Et des agents de la mairie, on n'entend rien,
00:13:42qui sont particulièrement remontés aujourd'hui.
00:13:44Magali Vissante, vous voyez ?
00:13:46Oui, moi, je voulais ajouter quelque chose,
00:13:48parce qu'on parle de Grenoble,
00:13:50mais la ville de Grenoble et son maire,
00:13:53ce ne sont pas les seuls, il faut bien rappeler
00:13:55qu'il y a un territoire tout autour de Grenoble,
00:13:58et sur ce territoire habitent aussi tous ces délinquants.
00:14:00Et il ne faut pas oublier que Grenoble est entourée,
00:14:03notamment par deux grandes villes communistes,
00:14:05depuis les années 1945,
00:14:08qui concentrent un certain nombre de gangs aussi,
00:14:10de nouvelles populations,
00:14:12qui trafiquent un certain nombre d'armes,
00:14:14sur lesquelles il y a énormément de constructions,
00:14:16de logements sociaux,
00:14:18sur lesquelles il y a des politiques très particulières
00:14:20qui sont menées,
00:14:22et notamment avec l'installation
00:14:24d'écoles coraniques,
00:14:26de points de deal,
00:14:28je veux dire, Echirol a fait la une
00:14:30des médias il n'y a pas très longtemps,
00:14:32ça continue, c'est pareil,
00:14:34le point de deal était en face de la municipalité,
00:14:36et en face du bureau de police municipale,
00:14:38donc il faut bien voir le territoire
00:14:41dans sa globalité,
00:14:43et comprendre que c'est très important
00:14:45en termes de surface, en termes de population,
00:14:47et donc en termes de territorialisation,
00:14:49et forcément en termes d'action derrière public,
00:14:51qui demande des moyens très importants,
00:14:53et aussi une concertation de l'ensemble
00:14:55des différents maires,
00:14:57puisque Éric Piolle ne peut pas gérer à lui tout seul
00:14:59cette problématique, il y a vraiment un besoin
00:15:01de gérer sur l'ensemble du territoire
00:15:03cette problématique de sécurité.
00:15:05Michael Sado, je vous donne la parole dans un instant,
00:15:07mais avant je vous propose d'écouter Yannick Biancheri,
00:15:09il est secrétaire Allianz Sud-Est,
00:15:11policier donc,
00:15:13et lui parle d'une situation dramatique
00:15:15en termes d'effectifs concernant les policiers,
00:15:17on l'écoute.
00:15:19Il nous faut de l'aide,
00:15:21que ce soit sur Grenoble aussi,
00:15:23on est à moins 115 policiers,
00:15:25moins 115 policiers à Grenoble,
00:15:27comment voulez-vous être
00:15:29dans toute la ville,
00:15:31plus proche de chaque accident ou de chaque fait,
00:15:33si on est à moins 115 policiers,
00:15:35on est en manque d'effectifs dans les services d'enquête,
00:15:37dans les services de pays,
00:15:39dans les services de voie publique,
00:15:41on est en manque d'effectifs de partout,
00:15:43et là on est en train de réfléchir,
00:15:45à quels services on va pouvoir mettre en sommeil
00:15:47pour pouvoir en faire vivre d'autres,
00:15:49c'est dramatique à Grenoble.
00:15:51Mais Michael Sado, finalement,
00:15:53à quel point la sécurité d'une ville
00:15:55telle que Grenoble, où c'est chiffré,
00:15:57on sait que la délinquance a explosé,
00:15:59c'est pas l'État au fond qui s'en charge,
00:16:01en regardant les effectifs de la police nationale,
00:16:03en faisant une sorte d'audit,
00:16:05et dire maintenant nous prenons en charge,
00:16:07est-ce qu'il n'y a pas aussi une réflexion
00:16:09à avoir dans ce sens-là ?
00:16:11D'abord vous avez raison de dire que tout ça est chiffré,
00:16:13parce qu'on entend souvent dire que
00:16:15ces news relaient des faits divers,
00:16:17et je dirais surf sur des peurs,
00:16:19mais c'est souvent la traduction d'une lame de fond,
00:16:21et je donne quand même des chiffres
00:16:23qui sortent du ministère de l'Intérieur
00:16:25et qui sont tout à fait objectifs en la matière,
00:16:27donc on parle évidemment d'un phénomène de société,
00:16:29qui d'ailleurs n'a pas cours qu'à Grenoble,
00:16:31mais dans toutes les villes gérées par la gauche,
00:16:33on observe le même phénomène à Nantes
00:16:35chez Johanna Roland,
00:16:37ou à Bordeaux avec la mairie de Pierre Hermic
00:16:39récemment, alors que Bordeaux était
00:16:41une ville relativement calme,
00:16:43donc il y a évidemment un phénomène de société
00:16:45qui est lié à certaines convictions de gauche,
00:16:47il y a évidemment un phénomène
00:16:49qui est lié au fait
00:16:51qu'il n'y a pas de police nationale
00:16:53dans la ville,
00:16:55il y a une certaine conviction de gauche,
00:16:57il y a évidemment un sentiment de résignation
00:16:59dans la parole d'Éric Piolle,
00:17:01et c'est là que j'en viens à ce qu'il a dit,
00:17:03parce que personne n'a l'impression
00:17:05qu'on va réduire la délinquance ou la criminalité
00:17:07à zéro, ce serait une utopie,
00:17:09c'est enfantin de le penser,
00:17:11mais le politique est là pour poser un acte de la volonté
00:17:13et précisément mettre à l'abri les gens,
00:17:15quand il dit personne n'est à l'abri
00:17:17d'eux, mais précisément, c'est son rôle
00:17:19de mettre les gens à l'abri d'eux,
00:17:21et c'est même un des fondements du contrat social,
00:17:23et ça, sincèrement, c'est très décourageant,
00:17:25j'imagine pour les habitants
00:17:27de cette ville,
00:17:29mais c'est très décourageant aussi vis-à-vis
00:17:31de la politique, parce qu'on a le sentiment
00:17:33que rien n'est possible face à cette délinquance,
00:17:35moi je pense que la solution ne passe pas
00:17:37par la multiplication des policiers sur le terrain,
00:17:39elle passe par la réponse judiciaire qui vient après.
00:17:41Ou peut-être les deux en même temps, Arnaud Clersfeld,
00:17:43puisqu'on l'a vu, on a pris beaucoup cet exemple,
00:17:45les Français l'ont vu, notamment pendant
00:17:47les Jeux Olympiques, parlons du champ de Mars,
00:17:49où c'était quasi impossible,
00:17:51notamment pour des jeunes femmes,
00:17:53de traverser la nuit,
00:17:55or, depuis les Jeux Olympiques,
00:17:57il y a eu des effectifs de police,
00:17:59et on a vu, on a parlé de ce sentiment
00:18:01de sécurité retrouvé, donc effectivement,
00:18:03plus de policiers, et également
00:18:05une réponse pénale plus stricte,
00:18:07ça serait ça la réponse pour Grenoble ?
00:18:09C'est vrai qu'en écoutant le maire,
00:18:11on n'a pas l'impression d'entendre ni Clint Eastwood,
00:18:13ni Charles Branson,
00:18:15c'est sûr, et pourtant,
00:18:17le premier devoir, comme a rappelé
00:18:19Mickaël,
00:18:21d'un élu,
00:18:23c'est de protéger ses citoyens.
00:18:25Je me rappelle, quand j'étais au cabinet
00:18:27de François Fillon, en 2008,
00:18:29il y avait eu une fusillade
00:18:31à Gare du Nord,
00:18:33et j'avais fait un mail, que j'ai gardé d'ailleurs,
00:18:35au directeur de cabinet,
00:18:37en disant,
00:18:39Monsieur le directeur, il y a eu une fusillade,
00:18:41et c'est la première fois que je vois,
00:18:43dans Paris, l'utilisation
00:18:45d'une arme automatique, et je crains
00:18:47que ça puisse
00:18:49se développer,
00:18:51il faudrait faire blablabla.
00:18:53Bon, maintenant, on a vu
00:18:55qu'il y a un développement des armes
00:18:57automatiques, parce qu'il y a un développement
00:18:59des gangs, c'est comme des
00:19:01grandes compagnies, qui se disputent
00:19:03entre eux, et c'est vrai que personne
00:19:05n'est à l'abri d'une balle
00:19:07perdue, parce que ces gangs,
00:19:09normalement, se tuent entre eux,
00:19:11mais parfois, là, ils se
00:19:13font arrêter, sans doute,
00:19:15il y a même quelqu'un qui est lié au trafic
00:19:17de drogue, et
00:19:19il s'enfuit, il n'a pas peur
00:19:21de tirer.
00:19:23Alors, il faut lutter contre ce trafic
00:19:25de drogue, et trouver des nouveaux moyens,
00:19:27parce que c'est ça qui
00:19:29enlève les enfants
00:19:31de l'école, ces trafiquants de drogue
00:19:33vont à la
00:19:35sortie des lycées, prennent les
00:19:37enfants, quand un enfant
00:19:39de 10 ans est habitué
00:19:41à travailler pour
00:19:43200 euros par jour, 300,
00:19:45il n'a pas envie de travailler pour le SMIC
00:19:47plus tard, donc ça doit être
00:19:49vraiment une cause nationale, et il faut
00:19:51trouver des moyens, légaux,
00:19:53évidemment, mais sévères,
00:19:55de bon sens, pour lutter
00:19:57contre ce trafic de drogue,
00:19:59et faire en sorte,
00:20:01pas comme Clint Eastwood,
00:20:03inspecteur Harry, mais de manière
00:20:05républicaine, pour
00:20:07démanteler ce trafic, et
00:20:09tout ce qui vient aux Etats-Unis, arrive
00:20:11en France, aux Etats-Unis, il y a 200
00:20:13000 personnes qui meurent par an
00:20:15d'overdose, surtout le
00:20:17fontanil, le fontanil n'est pas encore arrivé massivement
00:20:19en France, mais il arrivera,
00:20:21200 000 personnes qui meurent chaque année
00:20:23aux Etats-Unis, plus sans doute, parce que certains
00:20:25doivent être cachés, donc c'est vraiment une
00:20:27cause, et le nouveau Premier ministre
00:20:29devrait peut-être s'atteler à cette cause,
00:20:31et ça fédérerait
00:20:33même l'extrême gauche,
00:20:35pour lutter contre le trafic de drogue.
00:20:37Il y a encore beaucoup de choses à dire,
00:20:39sur la situation à Grenoble, je vous propose
00:20:41que nous y revenions à 23h,
00:20:43on va marquer une courte pause,
00:20:45dans un instant, nous allons nous intéresser
00:20:47à la situation politique, plus précisément
00:20:49à cette manifestation anti-Macron
00:20:51de la France insoumise.
00:20:53Bon, ça fait flop,
00:20:55visiblement, vous direz ce que vous en pensez,
00:20:57on revient dans un instant, à tout de suite sur CNews.
00:21:03De retour sur le plateau de 100% Politique,
00:21:05bienvenue, si vous nous rejoignez, pour vous
00:21:07ce soir, jusqu'à minuit, Magali,
00:21:09Vicente, Arnaud Glasfeld,
00:21:11Amaury, Brela, Miquel, Sadoun,
00:21:13et Marc Varneau, je vous propose
00:21:15à présent que nous nous intéressions,
00:21:17quelques minutes, on ne fera pas toute l'émission dessus,
00:21:19au Nouveau Front Populaire,
00:21:21très remonté, vous le savez, après la nomination
00:21:23de Michel Barnier, alors hier, des rassemblements
00:21:25ont été organisés, dans toute la France,
00:21:27150, pour dénoncer, je cite,
00:21:29un coup de force du chef de l'État,
00:21:31la France insoumise, il est vrai
00:21:33qui s'est emparée du champ médiatique,
00:21:35mais pas sûr que le message
00:21:37soit partagé par les Français,
00:21:39je vais vous poser la question,
00:21:41il y avait très peu de monde, en tout cas, hier,
00:21:43on va tout de même écouter Jean-Luc Mélenchon et sa
00:21:45prise de parole, elle dit tout de même
00:21:47quelque chose de la stratégie
00:21:49désormais de la France insoumise et de ses alliés,
00:21:51écoutez.
00:21:55Vous n'avez pas à décider
00:21:57qu'est-ce qu'une solution stable
00:21:59ou pas en démocratie,
00:22:01c'est l'Assemblée Nationale qui le décide,
00:22:03c'est pourquoi
00:22:05il n'y aura pas de pause,
00:22:07pas de trêve,
00:22:09je vous appelle à une
00:22:11bataille, à une lutte de longue durée,
00:22:15parce qu'elle sera de longue durée,
00:22:17ne croyez pas, quoi qu'il advienne,
00:22:19que ces choses-là
00:22:21puissent être effacées, le déni de démocratie.
00:22:25Alors je voulais
00:22:27également, Marc Verneau, vous allez voir
00:22:29ce tweet aussi d'Antoine Léaument,
00:22:31qui réagissait à un article
00:22:33de nos confrères de Valeurs Actuelles,
00:22:35Amaury Bucot,
00:22:37pardonnez-moi d'ailleurs, je me suis trompé tout à l'heure
00:22:39dans votre nom de famille,
00:22:41Barnier au bûcher, drapeau palestinien,
00:22:43la pire des manifestations organisées par la France insoumise,
00:22:45disaient Valeurs Actuelles.
00:22:47Regardez Marc Verneau, Antoine Léaument,
00:22:49j'ai vu bien pire, tremblé bourgeois.
00:22:51Alors on voit bien que malgré le peu de monde,
00:22:530,8% de la population française
00:22:55dans la rue pour la France insoumise,
00:22:57en tout cas il y a une volonté, une stratégie
00:22:59de chaos qui se poursuit
00:23:01et on l'entend aussi dans la voix de Jean-Luc Mélenchon,
00:23:03c'est très clair.
00:23:05Absolument, et ça se poursuit depuis juillet 2023,
00:23:07vous vous souvenez où au moment des émeutes,
00:23:09on a un article qui n'a pas changé
00:23:11dans la loi, qui est le 412.6, qui réprime
00:23:13l'appel à l'insurrection.
00:23:15M. Mélenchon appelle à ce moment-là, au moment des émeutes,
00:23:17à tout brûler sauf les mairies et les écoles,
00:23:19c'est l'appel à l'insurrection
00:23:21d'après, au sens littéral de la loi,
00:23:23qu'est-ce qu'il se passe ? Il ne se passe rien.
00:23:25Donc à partir du moment où on appelle
00:23:27à tout brûler sauf les écoles et les mairies
00:23:29et qu'il ne se passe rien, pourquoi voulez-vous
00:23:31que la France insoumise s'arrête ?
00:23:33Je ne veux pas dire qu'ils ont raison,
00:23:35mais je comprends parfaitement leur stratégie.
00:23:37Face à eux, il y a une lâcheté politique
00:23:39absolument incroyable
00:23:41et donc quand on a M. Léaument
00:23:43qui dit « bourgeois tremblé »,
00:23:45si ça, ce n'est pas non plus passible
00:23:47d'au moins deux ou trois articles
00:23:49du code pénal, je ne sais pas ce qui est passible
00:23:51du code pénal. La réalité, c'est que tant
00:23:53qu'on n'a pas compris que l'extrême-gauche
00:23:55pousse vers la violence,
00:23:57avec la violence, avec l'excès,
00:23:59tant qu'elle n'est pas arrêtée, tant qu'on n'a pas
00:24:01compris ça et qu'on considère
00:24:03que l'extrême-gauche,
00:24:05l'LFI, c'est finalement un peu l'équivalent
00:24:07du parti socialiste
00:24:09ou de l'UMP d'antan,
00:24:11eh bien on n'a rien compris. L'extrême-gauche
00:24:13va vers un affrontement
00:24:15parce qu'elle sait pertinemment que de toute façon
00:24:17nulle part dans l'histoire de l'humanité,
00:24:19l'extrême-gauche est arrivée au pouvoir
00:24:21par les élections. Donc il pousse,
00:24:23il pousse, il pousse, il faut les arrêter,
00:24:25il faut que Macron découvre une valeur
00:24:27qu'il ne connaît pas souvent,
00:24:29qui est celle du courage et qu'il n'ait pas peur
00:24:31avec M. Mélenchon d'appliquer la loi.
00:24:33Je crois quand même que trembler
00:24:35bourgeois rentre quand même dans le cadre
00:24:37de la liberté d'expression.
00:24:39Maintenant, je ne crois pas
00:24:41que les bourgeois
00:24:43tremblent à l'arrivée de Michel Barnier
00:24:47à Matignon,
00:24:49au contraire, je crois que
00:24:51les bourgeois,
00:24:53dans lesquels je m'inclus,
00:24:55sont plutôt rassurés.
00:24:57Donc pour l'instant, la situation, à mon avis,
00:24:59est quand même relativement sous contrôle.
00:25:01Magali Vissante, je vous donne la parole
00:25:03à Maurice Bucco dans un instant, mais pour revenir
00:25:05sur cette stratégie de communication,
00:25:07elle est ultra offensive. Ça ne date pas d'aujourd'hui,
00:25:09mais on le sait que la France est dans une
00:25:11situation politique relativement instable,
00:25:13la France qui cherche de la stabilité
00:25:15et là, finalement,
00:25:17la France insoumise dans sa stratégie de
00:25:19communication est hyper offensive
00:25:21et on l'entend beaucoup. Et en revanche,
00:25:23sur le terrain, c'est peu suivi.
00:25:25C'est ça qui est terrible et qui est à la fois
00:25:27hyper contradictoire parce qu'on a
00:25:29en fait un groupe politique
00:25:31qui dénonce une violence,
00:25:33une violence de prise de pouvoir,
00:25:35de déni démocratique. Donc ils utilisent
00:25:37des mots très forts pour dénoncer cette violence-là.
00:25:39Mais en fait, ils sont les premiers
00:25:41à avoir un champ sémantique
00:25:43et en plus de ça,
00:25:45une posture dans le concret,
00:25:48mais des plus violentes.
00:25:50Donc c'est très contradictoire comme message
00:25:52et Jean-Luc Mélenchon,
00:25:54il est dans son rôle de révolutionnaire.
00:25:56Donc lui, ça y est, il est parti et on ne va pas
00:25:58l'arrêter. Donc il va continuer
00:26:00et c'est sa position
00:26:02et c'est son objectif pour 2027.
00:26:04Donc ils continueront
00:26:06encore une fois dans ce
00:26:08champ sémantique très fort et il y en a
00:26:10un autre qui est très intéressant à regarder
00:26:12de la part de l'extrême gauche, c'est
00:26:14systématiquement, il parle des Français.
00:26:16En fait, ils englobent tout le monde
00:26:18et ils oublient que ce n'est pas
00:26:20tous les Français qui ont voté pour eux.
00:26:22Et ça, c'est extrêmement important parce que dans systématiquement
00:26:24tous les messages qu'ils utilisent,
00:26:26ils considèrent finalement que c'est tous les Français.
00:26:28Amaury Bucot voulait y réagir également.
00:26:30Non mais vous parlez de la
00:26:32violence de la France insoumise.
00:26:34Nous, quand on regarde les États-Unis, ce qui se passe
00:26:36aux États-Unis, on voit beaucoup Donald Trump
00:26:38et on se dit mais comment on peut faire des tweets aussi
00:26:40exagérés. Vous voyez,
00:26:42parfois on a l'impression que c'est n'importe quoi.
00:26:44En France, on a ça avec
00:26:46la France insoumise. Ils se permettent de dire n'importe quoi.
00:26:48Il y a une espèce d'excès en permanence.
00:26:50Je voulais juste revenir
00:26:52sur le député Léaumont.
00:26:54Lui, il se prend vraiment pour Robespierre.
00:26:56D'ailleurs, on le voit dans sa communication,
00:26:58il est en permanence en référence
00:27:00à la Révolution française.
00:27:02Et là, quand il dit «trembler bourgeois», ce que je trouve ridicule,
00:27:04c'est qu'il n'est pas seulement dans une lutte des classes
00:27:06où il dit «il faut faire valoir
00:27:08le droit du peuple par rapport à la bourgeoisie».
00:27:10Il est dans une haine
00:27:12des classes, une haine de la bourgeoisie
00:27:14comme s'il revivait en permanence
00:27:16la Révolution française
00:27:18alors que, quand même, on a un peu changé d'époque.
00:27:20Robespierre était bourgeois. Premier prix du concours
00:27:22général en version...
00:27:24Maximilien de Robespierre.
00:27:26Mais Antoine Léaumont
00:27:28est plutôt bourgeois. Il ne vient pas de la classe
00:27:30populaire.
00:27:32Ce qui est intéressant, c'est les deux visions
00:27:34opposées de Marc Varneau et Arnaud Klarsfeld.
00:27:36Il y a quelques secondes, pour Marc Varneau,
00:27:38il faut tirer la sonnette d'alarme
00:27:40après ses propos, cette stratégie du chaos
00:27:42de la France insoumise. Arnaud Klarsfeld
00:27:44nous dit «la liberté d'expression».
00:27:46«Tremblez bourgeois»,
00:27:48si on prend la phrase, ça rentre dans le cadre
00:27:50de la liberté d'expression.
00:27:52Mais quand on est dans une manifestation
00:27:54où les gens crient «Barnier au bûcher»,
00:27:56«Tremblez bourgeois» derrière,
00:27:58il ne faut pas le sortir du contexte. Il faut le mettre
00:28:00dans le contexte. C'est ça. Est-ce qu'il y a
00:28:02un véritable danger, aujourd'hui, avec des violences ?
00:28:04Lorsqu'on ajoute à cela les drapeaux
00:28:06pro-palestiniens que nous avons
00:28:08vus lors de cette manifestation
00:28:10anti-Macron, donc a priori pas de rapport
00:28:12mais ils sont là, on sent vraiment
00:28:14qu'il y a peut-être aussi un risque
00:28:16de réelle violence sur le territoire français,
00:28:18de réelle violence politique ou pas. Est-ce que le chef
00:28:20de l'État doit effectivement prendre au sérieux
00:28:22cette menace, selon vous ?
00:28:24Oui, je pense qu'elle doit être prise au sérieux
00:28:26parce que, comment dire,
00:28:28l'extrême-gauche s'est déjà rendue coupable
00:28:30de violences dans ce pays. Je pense que
00:28:32le public de Jean-Luc Mélenchon n'est pas vraiment
00:28:34un ami de la démocratie, contrairement à ce qu'il prétend.
00:28:36Et puis, la France insoumise
00:28:38joue forcément sur
00:28:40cette ambiguïté entre le
00:28:42vocabulaire qu'il emploie et
00:28:44les symboles que ça charrie derrière.
00:28:46Quand on entend dans les manifestations
00:28:48ou quand on voit des slogans qui font référence
00:28:50à l'intifada, l'intifada, ce n'est pas un
00:28:52soulèvement gentil. L'intifada, c'est une série
00:28:54d'attentats kamikazes qui ont fait 700 morts
00:28:56civiles en Israël. Donc, quand on
00:28:58appelle à l'intifada, ça veut dire qu'on
00:29:00appelle à la mort de certaines personnes, en fait.
00:29:02Idem, quand on fait référence
00:29:04en permanence à Robespierre, Robespierre, c'est des têtes coupées.
00:29:06Il y a beaucoup.
00:29:08Je veux bien qu'on joue sur le romantisme
00:29:10de la référence historique, mais il y a un moment quand même
00:29:12où ça a des conséquences
00:29:14concrètes, et
00:29:16ça va jusqu'à
00:29:18l'intimidation physique, parfois.
00:29:20Quand on voit Sébastien Delogu qui essaye
00:29:22d'impressionner physiquement un autre député,
00:29:24on commence à aller dans quelque chose
00:29:26qui relève quand même du
00:29:28juridique. Donc, en effet,
00:29:30la France insoumise n'est pas un grand ami de la démocratie.
00:29:32Jean-Luc Mélenchon est un admirateur
00:29:34de Nicolas Maduro qui a été réélu
00:29:36au Venezuela cet été,
00:29:38dans des conditions pour le moins douteuses.
00:29:40Rima Hassan faisait partie de cette
00:29:42manifestation. Il se trouve qu'il y a trois semaines, elle était
00:29:44dans une autre manifestation qui était en soutien du
00:29:46Hamas, organisation
00:29:48démocratique très bien connue,
00:29:50aux valeurs pro-occidentales
00:29:52et tout à fait compatibles avec la démocratie
00:29:54libérale dans laquelle nous vivons. Je dis
00:29:56ça, évidemment, en rigolant
00:29:58et avec du second degré. Donc,
00:30:00moi, je pense qu'évidemment
00:30:02il faut laisser ces gens-là s'exprimer.
00:30:04De toute façon, ils ne représentent rien.
00:30:06Il y avait 26 000 personnes dans la rue, ça n'est
00:30:08rien du tout. Le problème derrière
00:30:10ça, c'est qu'ils ont un appui
00:30:12médiatique. Quand Libération
00:30:14dit la jeunesse est dans la rue
00:30:16pour dénoncer Macron et Barnier,
00:30:18c'est faux. 26 000 personnes
00:30:20dans la rue, c'est rien du tout.
00:30:22Donc, quand il y a un appui médiatique de journaux
00:30:24bon chic, bon genre, du style Libération
00:30:26ou Le Monde, eux se rendent coupables
00:30:28de complicité avec cette violence politique.
00:30:30Magali Vissante, c'est vrai qu'il y a eu aussi
00:30:32l'appui des médias, même des chaînes
00:30:34d'information qui
00:30:36ne relataient pas forcément la réalité
00:30:38puisqu'il n'y avait personne dans la rue.
00:30:40Je veux dire, une autre manifestation avec 26 000 personnes,
00:30:42il y en a tous les samedis.
00:30:44Les syndicats n'ont pas appelé.
00:30:46Les syndicats n'ont pas appelé.
00:30:48Ça fait quand même... ça change les choses.
00:30:50Toujours est-il qu'effectivement
00:30:52il y a derrière l'appui des médias
00:30:54Magali Vissante.
00:30:56Moi, il y a une interview
00:30:58d'un jeune professeur d'histoire Géo
00:31:00qui m'a interpellée parce que
00:31:02quand on dit que ce n'est pas sans conséquences,
00:31:04c'est qu'on a quand même des jeunes dans la rue
00:31:06qui vont être enseignants ou qui sont enseignants
00:31:08et qui n'ont pas peur
00:31:10de dire devant les médias qu'ils vont
00:31:12avoir un problème pour enseigner
00:31:14la Constitution à leurs élèves
00:31:16parce que pour eux c'est
00:31:18un sujet et qu'Emmanuel Macron
00:31:20n'est pas dans le respect de la Constitution.
00:31:22Moi, je suis interpellée quand j'entends ce genre de message
00:31:24parce que ça veut dire que
00:31:26toute la jeunesse qui arrive
00:31:28dans nos établissements scolaires
00:31:30peut se rencontrer à un moment donné
00:31:32ce genre de jeunes professeurs
00:31:34avec une diffusion de messages
00:31:36politiques et donc ils oublient
00:31:38qu'ils ont un devoir de réserve.
00:31:40C'est extrêmement choquant de voir le pouvoir
00:31:42le pouvoir de communication
00:31:44le pouvoir d'expression
00:31:46c'est comme le jeune représentant
00:31:48de 17 ans, j'ai oublié son nom
00:31:50et son prénom,
00:31:52qui en donne la parole à tout bout de champ
00:31:54mais quelle légitimité
00:31:56et quelle crédibilité à cet âge-là
00:31:58pour parler d'un certain nombre de choses
00:32:00que lui-même n'a pas vécu.
00:32:02Tout ça, ça participe à un moment donné
00:32:04à ce pouvoir de communication
00:32:06et il faut s'interroger aussi
00:32:08dans la responsabilité des médias
00:32:10à qui on donne la parole et pourquoi on leur donne la parole
00:32:12parce que ça a un impact
00:32:14et ils ont leur propre réseau, c'est sûr
00:32:16mais manifestement on les met aussi en avant
00:32:18au travers des médias.
00:32:20Il faut bien faire la différence
00:32:22entre ce que nous on comprend
00:32:24quand M. Léaument dit bourgeois tremblé
00:32:26et ce que comprennent ceux
00:32:28à qui ce message est destiné.
00:32:30Et je rappelle
00:32:32quand on pense que tout ça
00:32:34n'est pas très grave, vous savez la libération
00:32:36il y avait 100 000 personnes qui ont été poursuivies
00:32:38pour collaboration, il n'y a eu que 800 exécutés
00:32:40et l'un des premiers c'était Brasillac
00:32:42c'est-à-dire que tous ceux qui ont donné
00:32:44de la cochon morale
00:32:46aux assassins
00:32:48sont encore plus responsables
00:32:50que les assassins eux-mêmes. Ce que je reproche
00:32:52à LFI c'est qu'aujourd'hui ils essayent
00:32:54d'essayer discrètement une espèce de guerre civile
00:32:56souvenez-vous lorsque
00:32:58le fameux Marco avait été agressé
00:33:00et laissé pour mort sur le trottoir devant une synagogue
00:33:02celui qui l'avait frappé l'avait frappé en lui disant
00:33:04c'est pour la Palestine, quand la jeune fille de 12 ans
00:33:06a été violée c'était aussi
00:33:08pour la Palestine.
00:33:10D'où ils viennent ces messages
00:33:12qu'on viole les gens pour la Palestine
00:33:14et qu'on frappe les gens pour la Palestine, ils viennent d'où ?
00:33:16Regardez les drapeaux qu'il y avait hier
00:33:18dans cette manifestation, regardez les messages
00:33:20et les barniers au bûcher
00:33:22où les bourgeois tremblaient, ça contribue à ce discours.
00:33:24Et une conséquence très concrète
00:33:26de votre démonstration Marc Varneau
00:33:28le festival du cinéma israélien
00:33:30Shalom au repas, il devait se tenir
00:33:32du 8 au 10 septembre à Strasbourg
00:33:34et bien il a été annulé à la dernière minute
00:33:36selon les organisateurs
00:33:38cette décision a été
00:33:40motivée par des menaces émanantes de certaines
00:33:42associations pro-palestiniennes
00:33:44On fait le point avec Sharon Camara
00:33:46on en parle ensuite.
00:33:50La 16ème édition du festival
00:33:52du film israélien Shalom au repas
00:33:54n'aura pas lieu. Prévu du
00:33:568 au 10 septembre à Strasbourg
00:33:58l'événement a dû être annulé suite à des
00:34:00appels au boycott. Face à une
00:34:02pression de plus en plus forte, les
00:34:04organisateurs ont annoncé sur les réseaux
00:34:06sociaux l'annulation de la rencontre.
00:34:08Ce n'est pas acceptable
00:34:10en 2024 dans notre pays, le cinéma
00:34:12la liberté d'expression,
00:34:14la liberté artistique, puisse être mise
00:34:16à mal comme cela. Je pense qu'avec
00:34:18les efforts qui seront faits par mes amis
00:34:20du Consistoire, de la communauté israélite
00:34:22la communauté juive du Marais, de Strasbourg
00:34:24avec la mairie qui devrait
00:34:26prendre les mesures nécessaires
00:34:28j'espère, je souhaite, j'attends
00:34:30qu'effectivement ce festival puisse être
00:34:32reprogrammé. Une reprogrammation
00:34:34confirmée par la maire écologiste
00:34:36de Strasbourg. Sur son
00:34:38compte X, Jeanne Bassergian
00:34:40a réagi à la situation. Les menaces
00:34:42et pressions qui pèsent sur le festival
00:34:44et son cinéma partenaire sont inacceptables.
00:34:46Nous sommes en lien avec les
00:34:48organisateurs de Shalom Europa
00:34:50pour reprogrammer dès que possible ce festival.
00:34:52De son côté, le président
00:34:54de la région Grand Est a condamné
00:34:56les pressions subies par les organisateurs
00:34:58du festival. A l'heure où certains
00:35:00frontèrent des femmes en Afghanistan, où des
00:35:02cinéastes et artistes sont enfermés,
00:35:04torturés et assassinés en Iran,
00:35:06il est pour moi inconcevable qu'en 2024
00:35:08nous séduisons aux extrémistes.
00:35:10En juin dernier, le festival
00:35:12du film israélien Shalom Europa
00:35:14avait dû être annulé pour des raisons de sécurité.
00:35:16Suite à cette nouvelle annulation,
00:35:18le CRI Falsas a dénoncé
00:35:20une situation de terrorisme intellectuel.
00:35:22Pour l'heure, aucune
00:35:24nouvelle date de reprogrammation n'a été
00:35:26annoncée.
00:35:28Arnaud Clarsenval, comment expliquer
00:35:30qu'en France, en 2024,
00:35:32France, pays de la liberté d'expression
00:35:34et vous l'avez souligné tout à l'heure, et
00:35:36à Strasbourg, capitale des droits de l'homme,
00:35:38que nous séduisons aujourd'hui aux extrémistes ?
00:35:40On parle d'un festival de cinéma.
00:35:42La France n'est pas un pays antisémite
00:35:44et il faut toujours le rappeler.
00:35:46Mais aujourd'hui, il y a
00:35:48une extrême gauche qui est
00:35:50antisémite derrière un voile
00:35:52diaphane d'antisionisme
00:35:54et il y a des islamistes
00:35:56qui gangrènent une partie de la population
00:35:58française, une partie,
00:36:00mais il faut voir aussi les bons côtés,
00:36:02c'est-à-dire qu'un parti comme le
00:36:04RN, issu de l'extrême droite,
00:36:06a fait sa mue et se fait
00:36:08aujourd'hui protecteur des Juifs
00:36:10et soutien d'Israël, c'est un point positif
00:36:12pour les Juifs, mais
00:36:14il y a une minorité qui est active
00:36:16et qui est de plus en plus active
00:36:18et le risque est que, alors que
00:36:20une majorité, une vaste majorité
00:36:22des Français n'est pas
00:36:24antisémite, les Juifs,
00:36:26aujourd'hui, beaucoup ont peur,
00:36:28se ghettoïsent dans des
00:36:30quartiers, on va parler tout à l'heure,
00:36:32je crois, de Londres, où il y a des bus
00:36:34pour les Juifs,
00:36:36et le risque est que
00:36:38de plus en plus, les Juifs
00:36:40quittent non seulement la France,
00:36:42mais l'Europe, il y a eu des périodes dans l'histoire
00:36:44où il n'y avait pas de Juifs en France,
00:36:46ça peut revenir, donc
00:36:48les pouvoirs publics doivent prendre
00:36:50leur responsabilité, ils l'ont pris,
00:36:52que ce soit la gauche ou la droite,
00:36:54mais ils doivent
00:36:56combattre l'islamisme
00:36:58et combattre
00:37:00la propagande
00:37:02anti-juive de l'extrême-gauche.
00:37:04Le signe aussi d'un antisémitisme,
00:37:06Marc Varnot, qui imprègne de plus
00:37:08en plus ouvertement, finalement, certains discours
00:37:10d'extrême-gauche, vous en parliez tout à l'heure,
00:37:12et aujourd'hui, la conséquence, elle est très
00:37:14concrète, les Français de confession juive,
00:37:16effectivement, ça fait des années qu'ils quittent le territoire.
00:37:18Alors, ça fait des années
00:37:20qu'ils quittent le territoire, il n'y a pas de statistiques
00:37:22ethniques, mais il y en a d'autres statistiques,
00:37:24notamment dans le
00:37:2693, sur le nombre de familles juives,
00:37:28c'est fourni par des données croisées
00:37:30entre le consistoire, les écoles, et c'est vrai que
00:37:32les familles juives qui ont quitté le 93,
00:37:34c'est alarmant, il y a 60...
00:37:36D'ailleurs, ça porte un nom, ça s'appelle l'Aliya interne.
00:37:38L'Aliya, c'est les Juifs
00:37:40qui vont en Israël, l'Aliya interne, c'est les Juifs
00:37:42qui quittent certains quartiers, pour ne pas le nommer principalement
00:37:44le 93, et qui vont vivre dans d'autres
00:37:46quartiers. Eh bien, il y a 60 000 Juifs qui ont quitté
00:37:48en 10 ans le 93, la Seine-Saint-Denis.
00:37:5060 000 Juifs. Le département qui est le plus
00:37:52proportionnellement, le député et les filles.
00:37:54Je ne vous fais aucun lien entre les deux, mais je vous invite
00:37:56à y réfléchir. La réalité, c'est que
00:37:58aujourd'hui, on n'a pas de statistique,
00:38:00donc on ne sait pas en réalité exactement
00:38:02ce qui se passe. Mais tout le monde voit en réalité
00:38:04ce qui se passe, au travers de ses relations, de ses amis,
00:38:06des gens que l'on côtoie. On voit
00:38:08bien qu'aujourd'hui, la communauté juive
00:38:10est inquiète. Et pourquoi elle est inquiète ?
00:38:12Parce qu'en réalité, la communauté juive,
00:38:14elle est ultra républicaine.
00:38:16Elle a toujours remis
00:38:18sa sécurité entre les mains de l'État.
00:38:20C'est-à-dire que les Juifs ne sont pas des gens
00:38:22qui poignardent dans la rue, qui tirent dans la rue,
00:38:24qui posent des bombes. Non. Ils attendent de l'État
00:38:26qui les protège. À partir du moment où
00:38:28l'État ne protège plus les Juifs, les Juifs s'en vont.
00:38:30Et c'est ça, la réalité.
00:38:32Lorsque l'année prochaine, on connaîtra les chiffres
00:38:34du nombre de Juifs qui ont quitté la France,
00:38:36ce sera les Juifs qui ont quitté la France. Pour Israël,
00:38:38il y a un chiffre qu'on ne connaîtra jamais. C'est les Juifs qui ont
00:38:40quitté la France pour aller ailleurs, en Belgique,
00:38:42en Suisse, aux États-Unis. La réalité,
00:38:44c'est que lorsqu'on a des discours
00:38:46de fermeté de la part du gouvernement,
00:38:48lorsqu'on nous dit, après
00:38:50le 7 octobre, face à l'explosion
00:38:52de l'antisémitisme qu'on n'a jamais
00:38:54connu depuis un demi-siècle,
00:38:56maintenant on va être ferme. Et puis, qu'est-ce qui se passe
00:38:58derrière ? On a une semaine
00:39:00après, cinq jours après le 7 octobre,
00:39:02le 12 octobre, l'imam de
00:39:04Boquer qui cite
00:39:06un hadith qui dit, voilà, il faut massacrer les Juifs.
00:39:08Il est condamné à
00:39:10dix mois de prison avec sursis. Il y a appel.
00:39:12En appel, il est condamné à douze mois
00:39:14avec sursis, alors que le code pénal prévoit un an
00:39:16et 45 000 euros d'amende.
00:39:18Si je peux me permettre, d'ailleurs,
00:39:20on avait parlé sur le plateau pendant l'été,
00:39:22quelqu'un qui s'était attaqué à un non-juif,
00:39:24le croyant juif, dans un tramway,
00:39:26à Montpellier,
00:39:28lui ayant cassé
00:39:30une dent et démis l'épaule,
00:39:32donc on peut envisager que l'ITT
00:39:34soit supérieur à huit jours,
00:39:36et ça se passe dans un transport en commun,
00:39:38il peut être condamné jusqu'à
00:39:40sept ans de prison. Il a eu
00:39:42deux ans, dont un enferme,
00:39:44donc il n'ira pas en prison.
00:39:46Si on veut,
00:39:48en Angleterre, ils ont voulu
00:39:50faire cesser
00:39:52les émeutes pour un tweet,
00:39:54c'était trois ans de prison.
00:39:56Si dans le code pénal, il y a la
00:39:58possibilité de condamner,
00:40:00c'est évident que
00:40:02c'est une peine, enfin, il est un peu
00:40:04bouc émissaire, mais ce qu'il a fait, il l'a fait.
00:40:06Et là, si on condamne
00:40:08fermement, eh bien,
00:40:10ceux qui veulent s'attaquer de nouveau
00:40:12à un juif dans le métro,
00:40:14dans un bus ou dans la rue,
00:40:16ils réfléchiront à deux fois, mais il faut que
00:40:18la peine soit exemplaire, sauf qu'aujourd'hui,
00:40:20la République le doit
00:40:22au juif. – La réalité,
00:40:24c'est que le code pénal est là,
00:40:26les peines sont là, elles ne sont pas appliquées.
00:40:28On peut reciter le cas de ce Marco,
00:40:30qui a été agressé à la sortie d'une synagogue,
00:40:3262 ans, il est laissé pour mort dans une
00:40:34flaque de sang, on apprend que son
00:40:36agresseur a été condamné à trois ans
00:40:38avec sursis. Tu te dis, ah, trois ans ?
00:40:40Non, en réalité, il avait un an déjà avec sursis,
00:40:42il a été condamné à deux ans avec sursis, ce qui veut dire qu'il fera un an.
00:40:44C'est-à-dire que de pratiquement tuer quelqu'un
00:40:46parce qu'il est juif,
00:40:48la réalité, c'est
00:40:50un an de prison. – Alors, Amaury Luco,
00:40:52Mickaël Sadouna, ensuite, nous irons
00:40:54nous retrouver Pierre Martinet, ancien agent
00:40:56de la DGSE, puisqu'il a
00:40:58longtemps travaillé au
00:41:00Royaume-Uni, il y a habité également
00:41:02lorsqu'il était à la DGSE,
00:41:04et on va revenir avec lui sur
00:41:06cette information qui
00:41:08nous interpelle tous, puisque des bus,
00:41:10vous l'évoquiez, à Gersfeld, vont être
00:41:12mis à la disposition des Britanniques
00:41:14de confession juive pour ne pas être agressés.
00:41:16C'est tout de même le monde à l'envers, alors comment est-ce qu'on en est arrivé là ?
00:41:18Il a vu les choses venir depuis
00:41:20longtemps, Pierre Martinet, lorsqu'il était
00:41:22à la DGSE, on va en parler dans un instant,
00:41:24mais avant, Amaury Luco, Mickaël Sadouna.
00:41:26– Je pense qu'on va peut-être être d'accord avec Mickaël, mais
00:41:28quand même, pour parler
00:41:30avec les parquets, et voir même ce que fait
00:41:32l'organisation juive européenne, par exemple,
00:41:34qui est une association qui met au
00:41:36service des avocats pour défendre des gens victimes
00:41:38d'actes antisémites, il y a quand même
00:41:40des réponses parfois très fermes de la justice, parfois
00:41:42pour de simples commentaires sur Twitter
00:41:44ou sur Instagram, ou depuis le 7 octobre,
00:41:46quand même, il y a une réponse judiciaire.
00:41:48Mais moi, je pense que le problème, c'est que la réponse
00:41:50judiciaire, elle vient toujours après, donc
00:41:52elle peut être dissuasive six mois plus tard,
00:41:54quand la personne est condamnée, mais en attendant,
00:41:56il y a toujours une
00:41:58pression, je pense, démographique de
00:42:00beaucoup de personnes qui sont antisémites, qui perçoivent
00:42:02les Juifs comme des gens coupables
00:42:04individuellement pour des actes qu'ils n'ont pas commis, qui ont lieu
00:42:06à des milliers de kilomètres, et donc, si vous voulez,
00:42:08moi, je parlais l'autre jour à
00:42:10quelqu'un qui était juif, qui avait été agressé
00:42:12devant le tram, qui s'était fait frapper,
00:42:14c'était à la fin de l'été,
00:42:16il se rendait à son magasin, il vendait
00:42:18des lunettes, quelqu'un lui a demandé
00:42:20une cigarette et il a dit
00:42:22non, je ne peux pas vous en donner,
00:42:24et il s'était fait frapper, l'autre lui a dit, mais ce n'est pas parce que je suis marocain
00:42:26que je ne vais pas te frapper, etc., puis sale juif
00:42:28et tout ça, et il l'a frappé. Et après,
00:42:30il me racontait qu'en plus de ça,
00:42:32le magasin d'optique où il vendait les lunettes
00:42:34avait été couvert d'autocollants,
00:42:36parce qu'on savait qu'il y avait des juifs qui travaillaient là, donc, indépendamment
00:42:38de son agression, donc, si vous voulez, il y a
00:42:40une pression, un nombre d'auteurs,
00:42:42mais incalculable dans le pays, qu'on ne pourra jamais
00:42:44tous condamner, il y a une réponse
00:42:46de la justice, mais malheureusement, pour moi, le problème,
00:42:48il n'est pas tellement dans la justice...
00:42:50Le raz-de-marée est telle que la justice, aujourd'hui, est dépassée, finalement.
00:42:52...entre le nombre d'antisémites et le nombre de juifs
00:42:54en France.
00:42:56Bon, moi, je suis évidemment d'accord
00:42:58avec tout ce qui vient d'être dit, mais j'aimerais quand même revenir
00:43:00au sujet qui nous concernait à la base, à savoir
00:43:02l'intervention de certaines institutions culturelles
00:43:04par rapport à Israël.
00:43:06Évidemment, les organisateurs de ce genre d'événements
00:43:08ont toujours peur d'être au centre d'une polémique
00:43:10et ne sont pas
00:43:12dans un rôle de conflictualisation, mais on leur
00:43:14demande quand même un petit peu de courage, parce que
00:43:16ça n'est pas une lâcheté neutre, simplement,
00:43:18d'annuler ce festival du cinéma israélien,
00:43:20puisque, quand on met
00:43:22Israël au banc des nations, il faut
00:43:24comprendre qu'en conséquence, on met les juifs
00:43:26au banc de la société, parce que quand on fait
00:43:28ça, ce que ces
00:43:30organisateurs ont fait, on accrédite l'idée
00:43:32selon laquelle Israël est un
00:43:34état génocidaire. Or, si on fait d'Israël
00:43:36un état génocidaire, ça veut dire que l'immense
00:43:38majorité des juifs de France qui se sentent
00:43:40attachés à cet état, avec parfois
00:43:42des contestations de la politique qui s'y mènent actuellement,
00:43:44parfois pas, peu importe, il y a une diversité
00:43:46d'opinions, mais les juifs de France, en immense
00:43:48majorité, sont attachés à l'existence
00:43:50et au fait qu'Israël
00:43:52perdure, je dirais, dans son être.
00:43:54Donc, on en fait
00:43:56les soutiens d'un massacre et d'un génocide.
00:43:58Et ça, ça devient très préjudiciable
00:44:00pour leur vie quotidienne. Ça donne
00:44:02naissance, par exemple, à ce qu'on a vu il y a quelques jours
00:44:04devant la mairie du 16ème arrondissement, quand une
00:44:06journaliste algérienne a interpellé
00:44:08un mariage où, visiblement, se trouvaient
00:44:10des juifs, en leur disant « vous êtes
00:44:12des génocidaires, tout le monde le sait, vous êtes des
00:44:14génocidaires ». Donc, il faut faire très
00:44:16attention à ce qu'on fait vis-à-vis d'Israël.
00:44:18On peut évidemment avoir une idée
00:44:20de critique vis-à-vis du gouvernement
00:44:22israélien, mais je pense que
00:44:24précisément les acteurs de la culture qu'ils ont
00:44:26censurés, en l'occurrence, sont les premiers
00:44:28ennemis Netanyahou et sont les gens qui, en ce moment,
00:44:30manifestent dans la rue à Tel Aviv. Donc, je
00:44:32trouve que c'est un acte non seulement très
00:44:34stupide, mais en plus très dangereux pour la
00:44:36communauté juive et, je le dis sincèrement,
00:44:38j'invite les acteurs de la communauté culturelle
00:44:40à être beaucoup plus attentifs vis-à-vis
00:44:42de ce qu'ils font et des conséquences
00:44:44que cela engendre. Je trouve que l'Eurovision,
00:44:46par exemple, a été courageuse de maintenir
00:44:48les artistes israéliens qui avaient
00:44:50tout lieu de s'y produire. – Exactement. Et est-ce de la
00:44:52faute de l'Eurovision, c'est-à-dire de
00:44:54s'acheter, de proposer à la communauté juive
00:44:56britannique de privatiser des bus
00:44:58pour pouvoir se déplacer ? Je vais vous poser
00:45:00la question, vous l'évoquiez à
00:45:02Noclerspell, il y a un instant, le maire
00:45:04de Londres expérimente une ligne de bus
00:45:06réservée aux Juifs. Alors, l'objectif,
00:45:08c'est leur permettre de se sentir en sécurité,
00:45:10notamment pour traverser un quartier
00:45:12qui les expose régulièrement à des
00:45:14insultes antisémites. Entre juillet
00:45:162023 et juillet 2024, la police de Londres
00:45:18a recensé 2 068 actes
00:45:20antisémites, ce qui représente, accrochez-vous
00:45:22bien, une augmentation de
00:45:24278,9%
00:45:26par rapport à l'année précédente.
00:45:28C'est vrai que cette ligne de bus, elle était demandée,
00:45:30mais peut-être, ce qui ne va pas, c'est que le
00:45:32problème est pris à l'envers. Ce n'est pas
00:45:34aux personnes de confession juive d'être
00:45:36isolées dans une ligne de bus, c'est
00:45:38aux antisémites, finalement, d'être empêchées
00:45:40de faire leurs actes. Alors, comment est-ce qu'on
00:45:42en est arrivé là ? Il y a Pierre Martinet, qui
00:45:44maîtrise bien le sujet, qui est avec nous, c'est un
00:45:46ancien agent du service Action de la DGSE.
00:45:48Bonsoir Pierre, merci d'avoir accepté
00:45:50notre invitation.
00:45:52Vous avez mené, je le rappelle pour
00:45:54bien savoir d'où vous parlez,
00:45:56vous avez mené des actions au Royaume-Uni,
00:45:58vous avez habité également
00:46:00au Royaume-Uni. Aujourd'hui,
00:46:02la situation est telle que
00:46:04des bus réservés aux Juifs
00:46:06ont été mis en place.
00:46:08Alors, c'est vrai que cette montée de l'antisémitisme,
00:46:10elle explose depuis le 7 octobre,
00:46:12mais l'antisémitisme,
00:46:14ça ne date pas du 7 octobre
00:46:16au Royaume-Uni. Vous l'aviez en tout cas
00:46:18constaté depuis plusieurs années.
00:46:20Alors oui, effectivement,
00:46:22et concernant cette
00:46:24initiative qui a été,
00:46:26il faut bien signaler que ça a été à la demande aussi de la communauté
00:46:28juive pour se sentir un peu
00:46:30plus en sécurité. Cette
00:46:32initiative, pour moi, elle sera
00:46:34contre-productive, bien évidemment,
00:46:36parce que mettre des
00:46:38lignes de bus réservées essentiellement
00:46:40aux Juifs
00:46:42feront de ces bus
00:46:44des cibles plus facilement
00:46:46atteignables, parce qu'on saura que dans ces bus, il y aura
00:46:48essentiellement des bus. Donc, ça sera très facile
00:46:50de commettre un attentat
00:46:52et, entre parenthèses,
00:46:54les attentats de 2005 ont été
00:46:56commis dans des bus, des attentats
00:46:58suicidaires dans des bus et dans le métro.
00:47:00Pour moi, ça, c'est une erreur
00:47:02monumentale de mettre
00:47:04des bus réservés, pourquoi pas mettre
00:47:06une étoile jaune sur les bus aussi.
00:47:08On marche sur la tête. Deuxièmement,
00:47:10effectivement, comme vous le disiez,
00:47:12on a souvent l'occasion d'en parler,
00:47:14fin des années 90, et ça tombe bien parce que c'est un
00:47:16quartier que je connais très bien, c'est le quartier de
00:47:18Finsbury Park, de la mosquée de
00:47:20Finsbury Park, c'est dans
00:47:22ce quartier-là que les Juifs
00:47:24changent de bus pour aller
00:47:26dans le nord de Londres, et c'est dans ce
00:47:28quartier qu'ils se font souvent agresser, insulter, etc.
00:47:30Ce quartier, à cette
00:47:32période-là, à la fin des années 90,
00:47:34on le surnommait, tout le monde
00:47:36le surnommait, les journalistes et nous-mêmes,
00:47:38le surnommions le
00:47:40japonistan. Il y avait cette fameuse
00:47:42mosquée de Finsbury Park où
00:47:44officiait un prédicateur
00:47:46très virulent envers la
00:47:48communauté juive et l'Occident,
00:47:50très très virulent, qui s'appelle
00:47:52Abu Hamza, s'il est toujours vivant,
00:47:54il est dans une prison aux Etats-Unis,
00:47:56me semble-t-il. Donc si vous voulez,
00:47:58ça date depuis très longtemps,
00:48:00mais je vais remonter encore plus loin.
00:48:02La naissance des frères musulmans, dans
00:48:04leur texte fondateur, les Juifs sont
00:48:06déjà des cibles. Ça fait des années
00:48:08que l'Europe
00:48:10est nourrie par des discours de haine,
00:48:12notamment par quelqu'un qui est décédé
00:48:14aujourd'hui, qui s'appelle
00:48:16Al-Qadhari.
00:48:18Al-Qadhawi,
00:48:20c'est un prédicateur
00:48:22qui est officier aussi
00:48:24dans les universités
00:48:26Qataris et sur Al-Jazira.
00:48:30Son rêve, c'était de tirer sur des Juifs.
00:48:32Il a, comment dirais-je,
00:48:34il a alimenté cette
00:48:36idéologie anti-juive depuis
00:48:38des années. Et depuis le 7 octobre, il y a
00:48:40eu une explosion, comme vous le disiez,
00:48:42d'actes antisémites
00:48:44à Londres, mais aussi en Europe.
00:48:46Et donc ça, le réel
00:48:48danger, le réel problème, c'est qu'aujourd'hui
00:48:50on essaye de s'attaquer essentiellement
00:48:52aux conséquences et pas aux causes.
00:48:54Mettre des
00:48:56bus
00:48:58réservés aux Juifs, admettons
00:49:00avec des gardes armées, déplacer des matchs
00:49:02de football interdits en Belgique,
00:49:04faire en Hongrie annuler
00:49:06des, comment dirais-je,
00:49:08un festival
00:49:12de cinéma.
00:49:14Tout ça, ce ne sont que des actes
00:49:16de
00:49:18soumission et d'abandon
00:49:20face à l'islam politique.
00:49:22Il nous reste malheureusement, le temps qui nous est apparti est assez court,
00:49:24mais est-ce que cela veut dire, par Pierre Martinek,
00:49:26que les islamistes sont en train de gagner finalement ?
00:49:28Si au Royaume-Uni, les autorités
00:49:30sont en train de se coucher.
00:49:32Je me souviens aussi des médias, de la BBC
00:49:34qui refusait de parler du Hamas comme des terroristes
00:49:36après le 7 octobre.
00:49:38La BBC qui parlait de
00:49:40neutralité, d'impartialité pour justifier
00:49:42sa décision. Ce sont quand même là des
00:49:44signes révélateurs. Alors est-ce que les islamistes
00:49:46ne sont pas en train de gagner
00:49:48leur pari finalement, si je puis dire ?
00:49:50Leur force, c'est notre faiblesse.
00:49:52Si on veut stopper
00:49:54l'antisémitisme, il ne faut absolument
00:49:56pas. Il faut évidemment
00:49:58protéger les lieux cultes, etc.
00:50:00Mais ça, ce ne sont que
00:50:02des actions qui sont réalisées
00:50:04sur les conséquences. Il faut s'attaquer
00:50:06enfin aux
00:50:08malcourants. Les causes aujourd'hui,
00:50:10c'est l'idéologie islamiste,
00:50:12c'est le projet des frères musulmans, c'est le salafisme,
00:50:14c'est tous ces pays
00:50:16également qui propagent cette idéologie mortifère
00:50:18en Occident et en Europe.
00:50:20Tant qu'on n'aura pas le courage politique
00:50:22de dire stop et de criminaliser
00:50:24cette... Il faut mener un combat
00:50:26psychologique sur
00:50:28ces actions idéologiques
00:50:30des islamistes en Europe. On n'y arrivera
00:50:32pas parce que petit à petit,
00:50:34cette idéologie-là gagne du terrain
00:50:36et à chaque fois, on recule, on recule, on recule
00:50:38et nous sommes au pied du mur aujourd'hui.
00:50:40Merci beaucoup Pierre Martinet, ancien agent
00:50:42du service Action de la DGSE,
00:50:44d'avoir partagé votre décryptage absolument
00:50:46passionnant qui... Ça fait écho,
00:50:48je vais juste vous citer cette phrase
00:50:50d'une
00:50:52athlète afghane
00:50:54qui était donc
00:50:56en France, qui est actuellement en France, qui est menacée
00:50:58sous protection policière et
00:51:00elle dit aujourd'hui dans les colonnes du JDD
00:51:02je sais que la France accepte des réfugiés
00:51:04afghans acquis des pays comme le Suède
00:51:06ou l'Allemagne ont refusé l'entrée. Ce que je vois, c'est que
00:51:08en Afghanistan, certains se battaient pour éradiquer
00:51:10le terrorisme. Ici, certains se battent pour
00:51:12le faire venir. Arnaud Tasson.
00:51:14Ce qu'a dit monsieur
00:51:16est tout à fait exact.
00:51:18Ce serait faire des
00:51:20bus, des cibles pour les gens déterminés
00:51:22qui voudraient les faire sauter comme des bus ont déjà
00:51:24sauté à Jérusalem
00:51:26et là il serait sûr de ne pas tuer
00:51:28selon lui de victimes innocentes
00:51:30entre guillemets. Et deuxièmement
00:51:32s'il y a des bus, pourquoi pas des
00:51:34immeubles et pourquoi pas des ghettos
00:51:36et d'ailleurs le ghetto de Venise a été créé
00:51:38en partie aussi pour protéger les Juifs
00:51:40de la population
00:51:42à l'époque.
00:51:44Les Juifs ont connu l'Inquisition,
00:51:46ils ont connu les chambres à gaz,
00:51:48ils connaissent aujourd'hui l'islamisme radical
00:51:50et le Hamas
00:51:52peut détruire Israël
00:51:54et cet islamisme radical
00:51:56et ce Hamas est appuyé aujourd'hui
00:51:58par l'extrême gauche en France
00:52:00en tous les cas et il faut le combattre
00:52:02et le seul moyen de combattre
00:52:04activement et efficacement
00:52:06l'antisémitisme c'est la répression
00:52:08pour les actes antisémites
00:52:10et j'ai l'impression en tous les cas
00:52:12pour les faits qui ont été cités durant l'été
00:52:14que la répression n'est pas assez sévère
00:52:16je m'extrime ici en tant que
00:52:18membre de l'association des fils et filles
00:52:20des déportés juifs de France
00:52:22dont mon père est président
00:52:24la pédagogie a servi
00:52:26elle a servi pour faire sortir
00:52:28le rassemblement national
00:52:30de l'extrême droite
00:52:32et le négationnisme mais en tous les cas
00:52:34pour combattre
00:52:36l'islamisme et son antisémitisme
00:52:38c'est la répression pour des actes
00:52:40qui sont des actes antisémites
00:52:42et définis comme tel par le code pénal
00:52:44et il y a des peines de prison
00:52:46et ces peines de prison il faut les appliquer
00:52:48si on veut des exemples
00:52:50et ne pas faire en sorte
00:52:52que les juifs quittent
00:52:54la France
00:52:56ce qui serait dommageable à la fois pour les juifs
00:52:58et pour la France
00:53:00on peut reprendre l'exemple de la Seine-Saint-Denis
00:53:02parce qu'il est révélateur et il s'applique à l'Angleterre
00:53:04et il s'applique partout
00:53:06ce que je vous propose Marc, il est 23h
00:53:08je vous redonne la parole, on va continuer d'en parler
00:53:10dans un instant, on reviendra sur la situation
00:53:12à Grenoble, je vous donne la parole dans un instant
00:53:14mais Adrien Spiteri est avec nous
00:53:16bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews
00:53:18il est 23h
00:53:20on va faire un point avec vous sur les toutes dernières informations
00:53:22et puis nous reviendrons
00:53:24sur la question de l'antisémitisme qui gangrène
00:53:26la France, l'Europe et notamment avec cette question
00:53:28des bus, nous en parlions si vous nous rejoignez
00:53:30à l'instant, des bus mis en place
00:53:32à Londres pour les Britanniques de
00:53:34confession juive, on y revient dans un instant
00:53:36mais avant Adrien Spiteri, un point sur l'actualité
00:53:40Un nouveau refus d'Octemperé
00:53:42a tourné au drame hier soir
00:53:44un automobiliste est décédé
00:53:46après avoir percuté un tramway
00:53:48l'homme fuyait un contrôle de la police municipale
00:53:50il roulait sans phare et sans ceinture
00:53:52pour éviter un accident
00:53:54les policiers municipaux avaient cessé la poursuite
00:53:56la guerre entre Israël et le Hamas
00:53:58s'est entrée dans son 12ème mois
00:54:00alors que les espoirs d'une trêve s'éloignent
00:54:02malgré les demandes de la communauté internationale
00:54:04hier soir à Tel Aviv et Jérusalem
00:54:06des manifestations massives
00:54:08ont eu lieu pour réclamer la libération des
00:54:10otages dans la bande de Gaza
00:54:12Depuis en Algérie, le président Tebboune a été
00:54:14réélu avec près de 95%
00:54:16des voix, l'un des concurrents
00:54:18dénonce des violations durant le scrutin
00:54:20réponse immédiate du président de l'autorité
00:54:22électorale, il assure que l'élection a été marquée
00:54:24par une large transparence
00:54:26Merci beaucoup mon cher Adrien
00:54:28nous vous retrouvons à minuit pour l'édition
00:54:30de la nuit, à tout à l'heure
00:54:32Adrien, dans un instant on va reparler
00:54:34de cet acte criminel
00:54:36à Grenoble mais avant, terminons
00:54:38cet échange sur la question de l'antisémitisme
00:54:40qui touche la France, qui touche le reste
00:54:42de l'Europe, le Royaume-Uni
00:54:44notamment, voyez la déclaration
00:54:46d'ailleurs à ce propos, déclaration vendredi
00:54:48de Katharina von Schnurben
00:54:50c'est la responsable au sein de l'UE
00:54:52de la lutte contre l'antisémitisme
00:54:54nous avons vu un tsunami d'antisémitisme
00:54:56déferler sur l'Europe et le monde
00:54:58nous observons une situation que nous aurions
00:55:00espéré ne plus jamais voir, je pense
00:55:02que nous nous trouvons aujourd'hui dans une situation
00:55:04qui nous rappelle les jours les plus sombres
00:55:06de l'Europe et pour preuve
00:55:08nous en parlions à l'instant
00:55:10Marc Varnot, au Royaume-Uni, le maire de Londres
00:55:12expérimente une ligne de bus réservée
00:55:14aux juifs et nous le disions
00:55:16nous entendions Pierre Martinet du service
00:55:18d'action de la DGSE nous dire il est temps de s'attaquer
00:55:20aux causes et non plus aux conséquences
00:55:22c'est toujours le même problème, c'est que
00:55:24ici comme en Angleterre, on ne s'attaque
00:55:26absolument pas aux causes et quand
00:55:28en Seine-Saint-Denis, les juifs
00:55:30étaient menacés dans l'école publique, plutôt que de les
00:55:32protéger, on les a incités à aller dans l'école
00:55:34privée, vous voyez c'est toujours cette démarche
00:55:36qui consiste à dire je ne vais pas m'attaquer
00:55:38aux causes, je ne vais pas m'attaquer aux auteurs
00:55:40mais je vais demander aux victimes de bien vouloir aller ailleurs
00:55:42finalement ils sont tellement allés voir ailleurs
00:55:44qu'aujourd'hui ils sont partis, et en étape 2
00:55:46aujourd'hui, vous avez le nombre de baptêmes
00:55:48qui a été divisé par 3 en Seine-Saint-Denis
00:55:50il y a évidemment un lien, aujourd'hui il n'y a plus
00:55:52beaucoup de juifs en Seine-Saint-Denis et c'est
00:55:54parti au départ d'une logique de
00:55:56on ne va pas vous protéger, ou plutôt
00:55:58pour vous protéger, aller ailleurs
00:56:00en Angleterre, ils font un peu la même chose
00:56:02c'est à dire qu'en réalité ils disent voilà, plutôt que de sécuriser
00:56:04les juifs dans la ville de Londres et de faire en sorte que les agresseurs
00:56:06soient réellement punis, on dit ben voilà
00:56:08prenez un bus et je rejoins à 100% ce qui a été dit
00:56:10on en fait une cible idéale
00:56:12donc de toute façon, tant qu'on n'a pas le courage
00:56:14et ce courage on ne l'a pas depuis le 11 septembre
00:56:16depuis 2001, tant qu'on n'a pas le courage
00:56:18de comprendre et d'admettre qu'on nous a
00:56:20déclaré la guerre et d'en tirer toutes les conséquences
00:56:22y compris judiciaires, et ben on n'y arrivera pas
00:56:24parce que si on considère que ce sont
00:56:26finalement une fois sur deux des actes
00:56:28bénins, parce que ça c'est la réalité
00:56:30de la non-application ferme de la loi
00:56:32et de l'absence de sévérité, c'est que quand
00:56:34vous avez les 1700 actes d'antisémitisme
00:56:36l'année dernière, la réalité c'est que le chiffre
00:56:38est beaucoup plus élevé, quand vous vous faites insulter
00:56:40tous les jours, moi je connais des gens à qui c'est arrivé, quand vous vous faites
00:56:42insulter tous les jours parce que vous portez une kippa dans une
00:56:44banlieue, vous vous imaginez bien que vous n'allez pas tous les jours
00:56:46quand vous êtes menacé ou insulté, aller au
00:56:48commissariat, la réalité c'est que vous partez
00:56:50Si je peux me permettre, juste la
00:56:52petite nuance entre l'Angleterre et la France quand même
00:56:54c'est le modèle de société
00:56:56où on sait qu'en Angleterre c'est quand même beaucoup plus
00:56:58c'est revendiqué comme tel
00:57:00c'est multiculturaliste, donc chacun
00:57:02vient avec son bagage culturel, vit dans sa
00:57:04communauté selon ses propres
00:57:06croyances, ses propres traditions
00:57:08et donc pour moi c'est pas du tout effrayant
00:57:10en tout cas, mais ce qui se passe en Angleterre
00:57:12c'est que c'est la logique totale
00:57:14du modèle anglais qui est
00:57:16chacun vit dans sa bulle, dans
00:57:18ses bus, dans son quartier
00:57:20et on ne se mélange pas et ça aboutit à ça
00:57:22et j'allais dire, malheureusement
00:57:24la France est en train d'arriver à ça, alors que c'était
00:57:26pas notre choix, nous en France
00:57:28on a un modèle d'assimilation où chacun finalement
00:57:30met de côté, on met dans sa vie privée
00:57:32chez soi ses croyances
00:57:34mais ce qui n'empêche rien
00:57:36quel que soit le système
00:57:38islamiste, on croit précisément
00:57:40que peu importe le système, qu'il soit républicain
00:57:42ou multiculturaliste
00:57:44ça ne constitue pas une barrière contre l'antisémitisme
00:57:46je pense que l'augmentation
00:57:48en plus c'est à peu près pareil, c'est une augmentation
00:57:50de 200 à 300% dans tous les pays européens
00:57:52globalement, mais je pense quand même qu'il faut
00:57:54faire les bonnes comparaisons, quand je vois qu'on compare
00:57:56ça à la situation des juifs dans les années 30
00:57:58c'est pas du tout la même chose, ce qu'on vit aujourd'hui
00:58:00ressemble bien plus à ce qu'ont vécu les séfarades
00:58:02en Afrique du Nord pendant les années 50 et 60
00:58:04c'est-à-dire qu'ils ont été parfois
00:58:06chassés des pays d'Afrique du Nord
00:58:08en vertu d'une solidarité arabe
00:58:10qui regardait vers le conflit israélo-palestinien
00:58:12que ce qui s'est passé pour les juifs
00:58:14des années 30, ce qu'ont vécu les ashkénazes
00:58:16dans les années 30, c'était
00:58:18l'histoire d'un antisémitisme
00:58:20organisé par l'État, qui descendait
00:58:22vers la société, alors évidemment qui était aussi émise
00:58:24culturellement par une société, mais qui était plus
00:58:26organisée au niveau de l'État. Aujourd'hui, ce que nous vivons
00:58:28c'est un antisémitisme qui vient
00:58:30directement de la société. Pourquoi ?
00:58:32Parce que les sociétés européennes ont été
00:58:34transformées récemment par un phénomène
00:58:36dont on parle finalement trop peu quand on analyse
00:58:38l'antisémitisme aujourd'hui et qui s'appelle
00:58:40l'immigration. C'est pour ça que
00:58:42tout à l'heure, quand l'expert parlait
00:58:44de dyadisme, de développement de la radicalité
00:58:46terroriste, etc., bien sûr que ça compte
00:58:48mais ça se développe sur un terreau
00:58:50qui est celui d'une immigration qui vient d'une culture
00:58:52islamique. Naturellement, je ne condamne
00:58:54absolument pas toute l'immigration
00:58:56en disant qu'elle serait responsable de l'antisémitisme.
00:58:58Pas du tout. Il y a dans les musulmans
00:59:00de France des gens qui sont
00:59:02intégrés, assimilés, humanistes
00:59:04et qui sont nos frères. Donc il faut quand même
00:59:06chaque fois le rappeler. Et la majorité, bien évidemment.
00:59:08Il faut le rappeler. Mais
00:59:10de cette culture islamique, et ça a été dénoncé
00:59:12dès le rapport Stasi en 2003,
00:59:14dès le rapport Aubin en 2004,
00:59:16dès les territoires perdus de la République en 2002,
00:59:18écrit par Georges Bensoussan, sous les cris
00:59:20des associations antiracistes, il y a
00:59:22dans cette culture-là quelque chose qui relève
00:59:24de l'antisémitisme et qui se réveille
00:59:26à chaque fois que le conflit en Israël
00:59:28se réveille. Donc il faut
00:59:30aussi qu'on prenne acte de la
00:59:32situation et qu'on agisse sur
00:59:34l'immigration parce que ça a des conséquences en France,
00:59:36au Royaume-Uni
00:59:38et aussi en Allemagne. On l'a vu récemment avec
00:59:40la fusillade qui a eu lieu contre le consulat
00:59:42israélien en Allemagne.
00:59:445 000 actes antisémites, parce que là
00:59:46on parlait de 1 600 en France,
00:59:485 000 en Allemagne. L'année dernière,
00:59:50ce sont des chiffres qui sont immenses et qui ne sont
00:59:52évidemment pas sans rapport avec la politique
00:59:54d'accueil qu'a menée l'Allemagne depuis des années.
00:59:56Il y a tant à dire, temps à alerter. Le mot de la fin
00:59:58sur ce dossier, ce sera vous Marc Gardner.
01:00:00Je vais préciser quand même que c'est très intéressant
01:00:02l'exemple anglais parce que les Anglais
01:00:04ont importé des communautés entières,
01:00:06ils les ont importées avec leur moule culturel et donc
01:00:08ils ont importé, entre guillemets,
01:00:10une culture pakistanaise, indienne,
01:00:12bengali, qui intégrait l'antisémitisme.
01:00:14Ce qui se passe en France, c'est que
01:00:16en réalité c'est l'extrême gauche qui souffre
01:00:18sur des braises culturelles qui existent,
01:00:20mais qui ne sont pas de première génération. Les gens dont on parle
01:00:22sont des immigrants souvent de deuxième et de troisième
01:00:24génération, alors qu'en Allemagne,
01:00:26comme en Angleterre,
01:00:28on a des gens de première génération qui arrivent
01:00:30par communautés constituées et qui donc
01:00:32reproduisent en Allemagne
01:00:34ce que certains pakistanais et bengalis
01:00:36ont reproduit en Angleterre,
01:00:38leur communauté d'origine avec leur murse, avec leur culture
01:00:40et tout ce que ça comporte de bien et tout ce que ça comporte
01:00:42de mal. Et la question de l'immigration,
01:00:44une priorité à afficher de Michel Barnier,
01:00:46notre nouveau Premier ministre.
01:00:48Nous allons en parler d'ailleurs dans un instant,
01:00:50de cette situation politique
01:00:52et de cette nouvelle nomination.
01:00:54Alors quelle perspective pour Michel Barnier ?
01:00:56Est-ce que finalement il va avoir
01:00:58les mains libres, les coudes et franges pour faire ce qu'il veut ?
01:01:00La situation s'annonce tout de même
01:01:02assez complexe. On va voir ça tout de suite,
01:01:04mais avant, ce nouvel acte criminel
01:01:06à Grenoble. Un agent
01:01:08municipal mort, tué par deux
01:01:10balles dans la poitrine. Alors le suspect
01:01:12est toujours en fuite à 7h.
01:01:14Un automobiliste avait provoqué
01:01:16un accident de la route. Cet agent
01:01:18municipal a tenté de le faire
01:01:20fuir. Éric Piolle,
01:01:22le maire de Grenoble, a pris
01:01:24la parole cet après-midi.
01:01:26Il s'en est suivi une polémique. Nous allons
01:01:28en parler dans un instant, mais peut-être avec
01:01:30vous, Amaury Brelet, quelques informations
01:01:32pour les téléspectateurs qui nous rejoignent.
01:01:34Quels sont les derniers éléments
01:01:36concernant l'enquête ? On va peut-être voir quelques images
01:01:38notamment du véhicule accidenté.
01:01:40Ce qu'on sait, c'est que
01:01:42vous avez effectivement deux voitures
01:01:44qui se suivaient sur une route au petit matin
01:01:46dans le centre-ville de Grenoble,
01:01:48pas très loin de la mairie. Vous avez
01:01:50une Peugeot devant qui
01:01:52freine et une voiture de sport
01:01:54immatriculée en Pologne. Une voiture de sport
01:01:56souvent, enfin ce type
01:01:58de voitures qui sont utilisées par des délinquants
01:02:00qui ne freinent pas à temps puisque la voiture
01:02:02devant elle freinait devant un feu
01:02:04et donc est rentrée devant la voiture
01:02:06devant. Et à ce moment-là,
01:02:08l'automobiliste qui était
01:02:10en tort, qui est rentré devant la voiture,
01:02:12qui a blessé d'ailleurs la conductrice,
01:02:14au lieu de s'arrêter et de faire un constat
01:02:16comme un honnête citoyen, a voulu prendre la fuite
01:02:18et à ce moment-là, il y a
01:02:20des passants qui étaient présents sur la
01:02:22chaussée qui se sont dit
01:02:24non, ce n'est pas normal, on va tenter de
01:02:26retenir le conducteur en
01:02:28tort et c'est à ce moment-là que ce conducteur
01:02:30avec une arme de poing sur lui,
01:02:329 mm, est attiré deux balles dans
01:02:34le thorax d'une des personnes
01:02:36intervenues et qui s'avère être un
01:02:38agent de la ville de
01:02:40Grenoble, de la propreté de la
01:02:42ville de Grenoble et qui est décédé malheureusement
01:02:44des suites de ses blessures. Donc, l'enquête
01:02:46qui était pour
01:02:48tentative d'homicide,
01:02:50là c'est homicide, c'est-à-dire que
01:02:52la victime est décédée.
01:02:54On a entendu
01:02:56sur notre antenne tout à l'heure, sur
01:02:58CNews, effectivement, l'un des collègues
01:03:00de cet agent qui faisait part de sa
01:03:02tristesse, qui faisait part
01:03:04de son émotion, mais également de sa colère.
01:03:06Très rapidement, Magali Vicente, on a
01:03:08entendu la colère aussi qui s'est exprimée.
01:03:10Pourquoi ? Parce qu'il est vrai que Grenoble
01:03:12et sa région, région que vous connaissez,
01:03:14eh bien, cela fait des
01:03:16années qu'elle est gangrénée par la délinquance,
01:03:18par la criminalité. Il est vrai, on peut le dire,
01:03:20que Grenoble a toujours été une plaque tournante, c'est
01:03:22une ville frontalière, la mafia a toujours été
01:03:24présente, il y a toujours eu des trafics
01:03:26de drogue. Néanmoins, est-ce que
01:03:28la situation s'est gravement empirée
01:03:30ces dernières années et peut-être avec une nouvelle
01:03:32forme de délinquance ? Puisque là, ce n'est
01:03:34pas, alors, sous le contrôle
01:03:36d'Amaury Brelais, qui connaît peut-être mieux
01:03:38ces questions que moi, mais ce n'est pas le signe
01:03:40d'une utilisation
01:03:42d'armes à feu, comme on
01:03:44pourrait le voir dans la mafia, par exemple, avec des règlements
01:03:46de comptes. On est dans une autre
01:03:48chose, là. Grenoble
01:03:50a toujours été connu pour son
01:03:52banditisme à l'époque, mais ça remonte
01:03:54à plus de 30 ans et c'était un banditisme
01:03:56qui n'a rien à voir avec celui
01:03:58qu'il y a actuellement. Là, c'était
01:04:00vraiment du banditisme à l'ancienne
01:04:02et chacun faisait ses
01:04:04petites magouilles. Entre
01:04:06là, aujourd'hui, on est vraiment
01:04:08sur des gangs qui se sont
01:04:10installés dans un certain nombre
01:04:12de quartiers, pas uniquement à Grenoble
01:04:14mais sur tout le contour de l'agglomération
01:04:16et on les a laissés s'installer.
01:04:18C'est-à-dire qu'il y a
01:04:20des propos d'Éric
01:04:22Piolle qui sont
01:04:24évoqués et notamment quand il parle
01:04:26des cérébrés.
01:04:28Oui, il a
01:04:30utilisé le mot des cérébrés, exactement.
01:04:32La façon dont il en parle,
01:04:34ça laisse à penser qu'il
01:04:36découvre
01:04:38le genre d'individu qui
01:04:40est sur place dans cette ville.
01:04:42Mais vraiment, parce que
01:04:44c'est vraiment dans la façon dont il le dit
01:04:46qu'on a l'impression
01:04:48qu'il est surpris et que c'est la
01:04:50première fois. C'est comme s'il découvrait
01:04:52que cette ville, il y avait un certain
01:04:54nombre de personnes qui y habitaient
01:04:56et qui systématiquement
01:04:58étaient dans les quartiers.
01:05:00Il y a des règlements de comptes tout le temps,
01:05:02tous les jours, à Grenoble
01:05:04et dans l'agglomération et je trouve
01:05:06qu'en termes de message politique,
01:05:08c'est un peu décevant
01:05:10et surtout ce qui manque dans le message
01:05:12c'est qu'il y a la colère,
01:05:14il y a la compassion, il y a la désolation
01:05:16mais il y a un manque
01:05:18de vision derrière et de
01:05:20proposition d'action.
01:05:22C'est ce qu'on attend d'un politique, c'est ce qu'on attend
01:05:24d'un élu, d'une majorité.
01:05:26Je fais le constat de ce qui se passe,
01:05:28mais qu'est-ce que je propose
01:05:30moi, en plus de l'Etat,
01:05:32pour faire en sorte que mes administrés
01:05:34soient en totale sécurité.
01:05:36Mais visiblement, pour lui, la réponse
01:05:38elle ne vient pas du côté de la police
01:05:40en armant par exemple
01:05:42la police municipale, puisqu'on le sait
01:05:44qu'Éric Piolle refuse, il refuse
01:05:46également d'installer de la vidéosurveillance
01:05:48dans sa ville, même s'il y en a.
01:05:50En tout cas, ce n'est pas son axe
01:05:52principal. Il en a installé quelques-unes
01:05:54quand même des caméras, mais c'est vrai que ce n'est pas son axe.
01:05:56Moi, je voulais juste revenir, si vous permettez Olivier,
01:05:58sur le profil de ce conducteur.
01:06:00Ce qui est particulier, c'est que
01:06:02vous avez des témoins qui ont dit aux parisiens
01:06:04que cet homme, il était
01:06:06alcoolisé, le conducteur qui a
01:06:08tiré sur ce pauvre employé de la ville.
01:06:10Il était
01:06:127h30 du matin, donc vous avez pour moi
01:06:14une conjonction de plusieurs choses. C'est que vous avez
01:06:16à la fois le profil de quelqu'un
01:06:18qui peut-être était alcoolisé,
01:06:20qui avait vécu une nuit de fête, etc.
01:06:22et a totalement
01:06:24une réaction disproportionnée, c'est-à-dire
01:06:26qu'il a eu un accident, qu'il ne voulait pas assumer les faits
01:06:28et qu'il s'est dit, si on m'empêche de partir,
01:06:30je vais tuer la personne. Et en même temps,
01:06:32pour en arriver là, c'est que c'est d'abord
01:06:34quelqu'un qui avait un véhicule
01:06:36très utilisé par les délinquants, puisqu'il
01:06:38est immatriculé en Pologne pour ne pas être tracé
01:06:40lorsqu'on fait des infractions, qui avait
01:06:42une arme de poing sur lui, et donc vous avez
01:06:44la conjonction des deux qui fait ce
01:06:46terrible fait divers, qui n'est pas totalement
01:06:48lié au banditisme, d'ailleurs on verra si
01:06:50cette personne est membre du grand banditisme
01:06:52grenoblois, l'enquête ne fait que démarrer, mais
01:06:54qui n'est pas totalement lié à ça, c'est pas une affaire de règlement
01:06:56de compte, c'est vraiment un fait divers
01:06:58entre un profil d'un grand délinquant
01:07:00et une victime qui faisait
01:07:02son devoir d'honnête citoyen, qui a voulu
01:07:04aider une automobiliste qui tout simplement
01:07:06avait,
01:07:08en tous les cas, qui voulait intervenir
01:07:10pour empêcher un automobiliste en infraction
01:07:12de prendre la fuite.
01:07:13Alors, tout à fait, il a pris la parole
01:07:15cet après-midi, et effectivement, il a souligné
01:07:18que nous n'étions pas dans un contexte de
01:07:20règlement de compte, il a rappelé que c'était
01:07:22au point de départ un simple accident de la route,
01:07:24c'est ça aussi qui est hallucinant, un simple accident
01:07:26qui se termine finalement
01:07:28avec un crime derrière. On va écouter
01:07:30Éric Piolle, et notamment
01:07:32une phrase qui a fait beaucoup
01:07:34réagir tout au long de la journée, écoutez.
01:07:38Nous savons que
01:07:40personne n'est à l'abri d'une
01:07:42balle perdue, et c'est notre peur quotidienne
01:07:44dans les règlements de compte, il y a évidemment
01:07:46personne ne mérite de
01:07:48mourir, y compris pour
01:07:50le trafic de drogue, il faut que la justice passe
01:07:52mais
01:07:54c'est notre peur, vous avez vu ailleurs en France
01:07:56qu'il y a eu parfois dans ces
01:07:58règlements de compte des balles perdues
01:08:00mais là, il se trouve que c'est un sujet
01:08:02totalement déplacé, décalé,
01:08:04puisqu'il s'agit d'un accident de la circulation.
01:08:08Alors voilà, Arnaud Clasferl
01:08:10qui a profité du son d'Éric Piolle
01:08:12pour prendre une
01:08:14petite pastille, pour avoir la
01:08:16gorge éclaircie peut-être, je profite
01:08:18de ce moment de détente pour vous présenter
01:08:20mes excuses à Maury, puisque je vous ai appelé
01:08:22par deux fois Amaury Brelais, c'est notre
01:08:24confrère qui vient régulièrement.
01:08:26J'ai beaucoup d'estime pour Amaury Brelais.
01:08:28Amaury Buco, ne confondons
01:08:30pas, même si...
01:08:32Il appelle parfois Amaury Bucal.
01:08:34C'est une vanne.
01:08:36Il y a Buco Danterre aussi,
01:08:38il y a de tout.
01:08:40C'était la petite parodaise, on a besoin,
01:08:42avec cette actualité lourde,
01:08:44de temps à autre, de respirer, de sourire
01:08:46un petit peu. Toujours est-il que
01:08:48ces propos d'Éric Piolle que nous venons d'entendre,
01:08:50eh bien, ils ne sont pas passés
01:08:52inaperçus. Ils ont beaucoup fait réagir
01:08:54sur les réseaux sociaux, à l'image
01:08:56de Christian Estrosi. On va peut-être
01:08:58voir sa réaction sur les réseaux.
01:09:00Les propos d'Éric Piolle sur le fait que
01:09:02personne ne serait à l'abri d'une balle perdue sont
01:09:04inadmissibles. C'est un employé de la
01:09:06propreté qui a été froidement abattu alors qu'il tentait
01:09:08d'empêcher la fuite d'un chauffard.
01:09:11Odieuse fake news de la fachosphère que vous relayez.
01:09:13Il ne s'agit pas d'un acte involontaire
01:09:15mais d'un homicide, d'un crime atroce.
01:09:17J'ai pu le dire à maintes reprises aujourd'hui
01:09:19et il reprécise ensuite
01:09:21ses propos. Toujours est-il
01:09:23que, voilà, tout cela, c'est dans un contexte
01:09:25effectivement dramatique.
01:09:27Marc Varnot, et on le répète,
01:09:29Grenoble est
01:09:31surnommé le Chicago à la française
01:09:33depuis des années.
01:09:35Donc, effectivement, il y a une
01:09:37certaine attente et parfois un
01:09:39agacement par rapport à l'inaction
01:09:41aussi du maire de Grenoble.
01:09:43Oui, c'est une ville qui a une tradition criminogène
01:09:45qui est forte. Je crois qu'en l'espace de 40 ans, il y a eu
01:09:47200 morts. Donc, ce n'est pas
01:09:49d'aujourd'hui pour toutes les raisons
01:09:51qui ont déjà été expliquées. Ce qui est
01:09:53certain, c'est qu'il y a une augmentation
01:09:55importante des violences physiques. Je crois qu'entre 2017
01:09:57et 2021, il y a eu plus de 30%.
01:09:59Donc, c'est une ville qui devient de plus en plus
01:10:01violente et sur laquelle, finalement, le
01:10:03maire en place, je ne veux pas dire
01:10:05ne fait pas grand-chose, mais le peu qu'il puisse faire,
01:10:07il ne le fait pas. Il n'arme pas sa police municipale
01:10:09qui n'est pas armée.
01:10:11Il a un système de vidéosurveillance
01:10:13qui, visiblement, ne l'intéresse pas beaucoup puisqu'il
01:10:15a fait campagne électorale pour pouvoir
01:10:17justement vendre ses caméras. Je ne sais pas si vous vous rendez
01:10:19compte. Un maire qui veut
01:10:21vendre les caméras de vidéosurveillance.
01:10:23Et puis derrière, il n'y a vraiment rien de concret.
01:10:25On pourrait peut-être s'attendre à ce qu'un maire d'une ville
01:10:27fasse l'assassinat d'un
01:10:29employé municipal
01:10:31et un peu de compassion ou
01:10:33beaucoup de compassion, qu'il s'intéresse peut-être
01:10:35au secteur climatique, qu'il nous fasse une sortie
01:10:37peut-être sur cette grande Europe
01:10:39que nous voulons tous, mais dans laquelle il y a un pays, la
01:10:41Pologne, qui loue des voitures sans jamais
01:10:43communiquer l'identité des loueurs
01:10:45à la police. Ça pose peut-être un léger
01:10:47problème. Non, pas du tout. Au contraire,
01:10:49il nous parle de balles perdues. Il a eu de la compassion. Il a été profondément
01:10:51marqué puisqu'il a été touché de très près.
01:10:53C'est un agent de sa ville. Il est complètement...
01:10:55Il est hors sol. Il n'est même pas au minimum.
01:10:57Mais néanmoins, mon cher Marc,
01:10:59il a été particulièrement touché et même
01:11:01avant l'annonce de ce décès
01:11:03puisqu'il ne s'est pas exprimé
01:11:05et il l'a dit, il l'a fait savoir
01:11:07qu'il attendait avant de s'exprimer parce qu'il était
01:11:09particulièrement ému. Mais peut-être
01:11:11effectivement le fait que ça
01:11:13bouge le presse va faire bouger les choses.
01:11:15Ça peut être tout à fait honnête.
01:11:17Évidemment, il a le droit d'être ému.
01:11:19On peut après être
01:11:21en désaccord avec sa politique et la
01:11:23manière de gérer les choses. Puisque
01:11:25je constate quand même qu'il y a une certaine
01:11:27cohérence finalement dans le discours d'Éric Piolle
01:11:29qui se focalise beaucoup plus
01:11:31sur la manière dont on va judiciariser
01:11:33la police que sur la manière dont on
01:11:35judiciarise les délinquants. Et j'en veux pour preuve
01:11:37sa déclaration de 2021 qui l'avait d'ailleurs
01:11:39fâché avec tous les syndicats de policiers
01:11:41dans laquelle il disait il faut lutter
01:11:43d'urgence contre
01:11:45l'impunité dans la police. Comme si
01:11:47il y avait une immense impunité dans la police.
01:11:49On a vu exactement le contraire au moment de Naël
01:11:51puisque le policier était en détention
01:11:53provisoire avec en plus des raisons
01:11:55douteuses qui ont fait qu'il y a eu à ce moment-là
01:11:57toute une émulsion médiatique
01:11:59et même de la part des syndicats policiers.
01:12:01Idem sur le trafic de drogue.
01:12:03Il est plutôt pour la légalisation du cannabis.
01:12:05J'imagine qu'il a des arguments pour ça.
01:12:07Mais on ne peut pas dire qu'Éric Piolle
01:12:09soit d'un tempérament extrêmement répressif
01:12:11vis-à-vis de l'indélinquance. Et je pense que ça a tout simplement
01:12:13des conséquences. On va voir quelques
01:12:15réactions. Dernière réaction politique
01:12:17à Maury Buco, Arnaud Claspelle ensuite pour
01:12:19concurre sur ce dossier. Marine Le Pen
01:12:21qui a réagi.
01:12:23Marine Le Pen, il y en a des gens qui étaient agents
01:12:25municipaux à Grenoble, a été tué par balle alors qu'il tentait
01:12:27d'empêcher un délit de fuite. J'adresse ici mes
01:12:29condoléances les plus sincères à sa famille et à ses collègues.
01:12:31Il faut que ce meurtrier soit interpellé
01:12:33rapidement et jugé comme il se doit.
01:12:35Ces décès à répétition d'agent au service des Français
01:12:37n'ont que trop duré.
01:12:39Donc voilà Marine Le Pen qui rentre
01:12:41dans la polémique. Il ne réagit pas à la déclaration
01:12:43d'Éric Piolle.
01:12:45Marie-Hélène Thoraval fait divers
01:12:47ou fait de société. Elle pose effectivement la question.
01:12:49Un agent municipal de Grenoble,
01:12:51froidement tué de deux balles.
01:12:53La banalisation d'une violence de plus en plus débridée
01:12:55ne saurait s'imposer. Voilà, mes pensées
01:12:57vont à sa famille et à ses collègues.
01:12:59Et enfin Nathalie
01:13:01Béranger qui est dans
01:13:03l'opposition à Grenoble. On le précise.
01:13:05On marche sur la tête, dit-elle. Les policiers
01:13:07désarmés, les délinquants armés,
01:13:09les autorités publiques sous rayance, les voyous
01:13:11carte blanche, les contribuables ponctionnés,
01:13:13les crapules dispensées en liberté,
01:13:15retour à l'autorité et l'application des lois.
01:13:17J'apprends que l'agent est décédé. Je suis sans voix.
01:13:19Quelle honte de choc à Grenoble.
01:13:21Toute ma solidarité, mon soutien envers la famille
01:13:23de cet agent municipal et papa de deux enfants
01:13:25qui vit ce drame. Donc l'opposition
01:13:27Nathalie Béranger, très
01:13:29remontée. On peut
01:13:31le voir avec cette déclaration
01:13:33contre la politique d'Éric Piolle.
01:13:35Oui, remontée parce que
01:13:37ce sont des revendications
01:13:39qu'il porte depuis des années et sur lesquelles
01:13:41ils n'ont jamais été entendus.
01:13:45Le symbole est terrible parce que cette
01:13:47phrase quand même
01:13:49d'Éric Piolle, de dire que
01:13:51personne n'est à l'abri d'une balle perdue,
01:13:53ça donne quand même
01:13:55un terrible message
01:13:57pessimiste de la société
01:13:59et de l'avenir de la société dans laquelle
01:14:01on va vivre.
01:14:03Quand on est un leader politique,
01:14:05on doit porter
01:14:07la société vers une amélioration,
01:14:09vers le positif.
01:14:11Je trouve que c'est très grave.
01:14:13C'est
01:14:15malheureux. Comme si c'était acté qu'il fallait
01:14:17vivre avec. Ce côté fataliste
01:14:19de la situation qui est
01:14:21amplifié par ce que l'on vit systématiquement
01:14:23en ce moment, au quotidien, entre tous les actes
01:14:25de délinquance et les faits qui peuvent
01:14:27remonter à la surface, c'est
01:14:29terrible. On va avoir besoin d'une vision
01:14:31beaucoup plus positive et
01:14:33pour avoir cette vision positive, il faut des actes
01:14:35concrets qui justement permettent de
01:14:37limiter de plus en plus
01:14:39ce genre d'actes, ce genre de crimes
01:14:41et rétablir rapidement
01:14:43une autorité sur notre territoire.
01:14:45Je voulais quand même rapporter
01:14:47au propos du parquet de Grenoble
01:14:49d'Éric Vaillant.
01:14:51C'est que lui-même,
01:14:53ça fait 5 ans qu'il est en poste, il dit en fait j'ai jamais vu
01:14:55de violence depuis 5 ans, donc en fait
01:14:57il y a quand même un effet cyclique. Ça fait longtemps que Grenoble
01:14:59est gangréné par ce banditisme.
01:15:01Mais aussi ce qu'il explique, et c'est intéressant,
01:15:03c'est que c'est parce qu'il y a eu
01:15:05des opérations placenettes, parce qu'il y a
01:15:07une lutte très féroce
01:15:09aussi contre le trafic de drogue,
01:15:11qu'il y a des gros bonnets, des gros
01:15:13dealers qui sont envoyés en prison
01:15:15et des personnes qui veulent les remplacer
01:15:17et qui donc, en fait,
01:15:19la déstabilisation du trafic par les forces de l'ordre
01:15:21entraîne aussi de la violence
01:15:23puisque chacun veut prendre la place du chef
01:15:25et donc on peut aussi voir ça,
01:15:27les violences, les nombreuses
01:15:29fusillades qu'il y a eu cet été à Grenoble, comme aussi
01:15:31quelque part peut-être, enfin, des choses
01:15:33qui changent, un ordre
01:15:35qui est déstabilisé et qui du coup
01:15:37entraîne
01:15:39plus de violence mais qui va peut-être s'atténuer
01:15:41à long terme. Et peut-être à Arnaud
01:15:43Klersfeld aussi le signe d'une déconnexion totale
01:15:45entre la réalité et le monde politique
01:15:47puisque effectivement peut-être
01:15:49quand on alerte ou même quand on montre,
01:15:51certains ont du mal à le voir, c'est ça aussi
01:15:53que cela dit. Je vous ai lu le
01:15:55message. Et c'est bien pour ça
01:15:57parce que je trouve
01:15:59ça particulièrement intéressant.
01:16:01Pour les téléspectateurs
01:16:03qui nous rejoignent, Arnaud Klersfeld avait
01:16:05alerté justement en 2009.
01:16:07Il est très court, moi je fais toujours des trucs
01:16:09au court. 2009, au directeur
01:16:11de cabinet du Premier ministre à l'époque.
01:16:13Je reviens sur la
01:16:15fusillade de Lyon. J'ai parlé à
01:16:17un qui m'a expliqué diverses difficultés.
01:16:19Néanmoins, je vous l'assure,
01:16:21c'est quelque chose de nouveau que des
01:16:23délinquants moyens usent ainsi
01:16:25d'armes automatiques, d'armes de guerre
01:16:27en plein centre des villes pour des conflits
01:16:29somme toutes bien mineurs. C'est un
01:16:31réel changement, un bouleversement qui
01:16:33risque de se banaliser. La presse
01:16:35est longue à la détente mais elle va finir
01:16:37par le remarquer. Et il vaut mieux
01:16:39être en action
01:16:41qu'en réaction.
01:16:43C'était en 2009.
01:16:45Et la réponse alors ?
01:16:47Je ne me rappelle plus s'il a
01:16:49répondu. De toute manière, je n'ai pas le droit de
01:16:51donner la réponse.
01:16:53Depuis, les choses
01:16:55se sont quand même aggravées. Et tout ce
01:16:57qui se passe aux Etats-Unis
01:16:59arrive en France. Et aux Etats-Unis,
01:17:01la société est encore bien plus
01:17:03violente. Mais aux Etats-Unis,
01:17:05il y a dix fois plus de places de prison
01:17:07qu'en France. Et je crois qu'aux Etats-Unis,
01:17:09il y a dû y avoir un million de personnes
01:17:11en prison.
01:17:13Je ne sais pas le nombre. Mais c'est quelque chose
01:17:15qui se développe sur le territoire et pas
01:17:17simplement à Grenoble. Et je crois que votre journal
01:17:19a fait un classement
01:17:21des villes les plus dangereuses.
01:17:23Et Grenoble arrive en tête selon les tendances
01:17:25politiques. Effectivement.
01:17:27Et dans les villes les plus
01:17:29dangereuses, Grenoble arrive en 6ème.
01:17:31Je rends la parole à Maurice Bucco.
01:17:33Je vous remercie parce que je vous ai encore appelé.
01:17:35Il y a un problème.
01:17:37Il va falloir qu'on en parle.
01:17:39J'ai un bon avocat.
01:17:41Effectivement, Grenoble
01:17:43arrive en 6ème position dans ce
01:17:45classement qu'on a fait des villes les plus dangereuses.
01:17:47Et ce qui est assez frappant, en fait, dans ce
01:17:49classement, c'est qu'on voit que dans les villes les plus
01:17:51dangereuses, c'est-à-dire où il y a le moins de sécurité,
01:17:53c'est souvent des grandes métropoles
01:17:55et souvent, effectivement, dirigées par
01:17:57la gauche ou des maires écologistes
01:17:59de la France. C'est Grenoble, Bordeaux,
01:18:01Grenoble, Lyon. On avait comparé
01:18:03lorsque l'on avait parlé
01:18:05de la politique de la ville et des fameux
01:18:07100 milliards qui ont été dépensés, on se disait mais qu'est-ce que ça a produit ?
01:18:09On s'est amusé à comparer
01:18:11les 20 cités les plus
01:18:13dangereuses et les plus pauvres de France il y a
01:18:1520 ans. 100 milliards après,
01:18:17les 20 d'aujourd'hui, ce sont les mêmes.
01:18:19En réalité, c'est là où c'est impressionnant.
01:18:21C'est qu'en réalité, on se rend bien compte que c'est pas
01:18:23du tout un problème d'argent et que c'est
01:18:25malgré des milliards, ce sont les mêmes.
01:18:27Oui, mais après, il faut... Bon, alors
01:18:29je vais quand même jouer un peu l'opposition. Il faut faire attention
01:18:31au lien statistique. Il ne faut pas confondre
01:18:33concaténation et
01:18:35corrélation ou conséquence.
01:18:37C'est-à-dire que, évidemment,
01:18:39la criminalité est plus développée dans les grandes villes
01:18:41et il se trouve que les grandes villes sont aussi celles qui votent
01:18:43plutôt à gauche. Donc après,
01:18:45est-ce que c'est parce que la ville est en
01:18:47insécurité et en situation de misère qu'elle vote à gauche
01:18:49ou est-ce que c'est parce qu'elle vote à gauche qu'elle est en situation
01:18:51de misère et d'insécurité ?
01:18:53Allez trouver la bonne causalité. Ce qu'on peut quand même observer,
01:18:55c'est qu'il y a une dégradation
01:18:57suite à l'accession de maires de gauche
01:18:59à certaines mairies et je le pointais tout à l'heure pour
01:19:01Johanna Rolland ou pour Pierre Lamy, que ça c'est sûr et certain.
01:19:03Mais voilà, je simplement...
01:19:05Il ne faut pas confondre. Je pointe. Il faut faire
01:19:07attention avec ce lien statistique. Et savez-vous qu'il ne faut
01:19:09pas confondre non plus Amaury Bucot
01:19:11et Amaury Brelet ? Voilà.
01:19:13On leur a laissé de la leçon du soir.
01:19:15Je vous propose à présent
01:19:17de parler de la situation
01:19:19politique. Vous le savez, Michel Barnier
01:19:21qui a poursuivi ses consultations
01:19:23aujourd'hui, le Premier ministre qui a notamment
01:19:25reçu Édouard Philippe, François Bayrou.
01:19:27Au lendemain de ce premier déplacement
01:19:29à l'hôpital Necker à Paris,
01:19:31un agenda très chargé,
01:19:33mais il a pris le temps de recueillir,
01:19:35d'accueillir
01:19:37les journalistes du JDD qui ont
01:19:39recueilli les premières confidences
01:19:41de Michel Barnier. On regarde des précisions de Mathilde
01:19:43Ibanez et puis on en parle ensuite.
01:19:49En poste depuis le 5 septembre,
01:19:51Michel Barnier ne cesse de répéter son
01:19:53mantra et compte être le Premier
01:19:55ministre qui va incarner un espoir
01:19:57pour les Français. Moi je viens d'en bas.
01:19:59Il n'y a pas d'ambiguïté.
01:20:01Chaque citoyen est important.
01:20:03Une prise de fonction compliquée
01:20:05où les classes politiques ne cessent de se déchirer
01:20:07lui souhaite le respect.
01:20:09Respecter les Français.
01:20:11Faire respecter la France.
01:20:13Quel qu'il soit, où qu'il soit.
01:20:15J'écouterai tout le monde.
01:20:17Ces gens-là ont des idées et en aura
01:20:19le bol que ça tombe d'en haut.
01:20:21Un travail complexe qui peut se faire
01:20:23avec l'unité.
01:20:25C'est le moment que tous ceux qui veulent que la France marche
01:20:27se retroussent les manches.
01:20:29J'écouterai tout le monde.
01:20:31Selon une enquête réalisée par l'IFOP,
01:20:33les Français sont satisfaits à 52%
01:20:35de sa nomination. Le nouveau Premier ministre
01:20:37est décrit comme compétent,
01:20:39ouvert au dialogue, sympathique,
01:20:41avec de l'autorité et inspire
01:20:43même la confiance.
01:20:45Une popularité est favorable auprès des Français.
01:20:47Problème maintenant, gagner la confiance
01:20:49de tous les députés à l'Assemblée nationale.
01:20:51Car selon les Français,
01:20:53à 74%, le nouveau gouvernement
01:20:55de Michel Barnier pourrait être censuré.
01:21:01Excluons le fond
01:21:03de la posture
01:21:05des idées politiques
01:21:07de Michel Barnier. Néanmoins, on voit que 52%
01:21:09des Français sont satisfaits.
01:21:11Il est vrai que les Français ont peut-être
01:21:13découvert ou redécouvert
01:21:15une autre forme de faire
01:21:17de la politique, de parler, de s'exprimer.
01:21:19Une figure peut-être plus paternelle,
01:21:21plus respectueuse, loin des invectives
01:21:23des réseaux sociaux.
01:21:25On est habitué, ces derniers temps,
01:21:27à ces invectives, même au sein
01:21:29de l'Assemblée nationale. Un style peut-être plus apaisé.
01:21:31Est-ce qu'il n'y a pas aussi
01:21:33une certaine respiration
01:21:35dans la forme ?
01:21:37Les Français ne sont-ils pas un peu plus rassurés ?
01:21:39Avec toute cette période
01:21:41d'excitation et de montée en pression,
01:21:43les Français avaient besoin d'être rassurés.
01:21:45Et Michel Barnier a incarné
01:21:47ce côté rassurant, un peu plus paternaliste.
01:21:49Il est rassurant
01:21:51au travers de ses messages
01:21:53et surtout dans sa posture.
01:21:55Systématiquement, il a des petits messages
01:21:57de différenciation
01:21:59par rapport à l'exercice du pouvoir précédent.
01:22:01Il lance des petites piques
01:22:03de temps en temps, mais il a bien mentionné
01:22:05qu'il n'était pas là pour faire des coups
01:22:07de communication.
01:22:09En même temps, il a énormément de prudence
01:22:11dans les termes qu'il utilise.
01:22:13Son intérêt, c'est de ne pas porter
01:22:15l'anti-responsabilité de ce qui se passe
01:22:17et de ce qu'il récupère.
01:22:19Il est extrêmement prudent.
01:22:21Il annonce qu'il ne va pas faire des miracles
01:22:23mais qu'il peut faire des progrès.
01:22:25En même temps, sur la forme,
01:22:27il est systématiquement en opposition
01:22:29à ce qui a été fait précédemment
01:22:31par Gabriel Attal
01:22:33et Emmanuel Macron.
01:22:35Notamment sur ce côté un peu technocrate
01:22:37où on avait des gens qui
01:22:39parlaient de personnes
01:22:41qui fonctionnent uniquement avec des notes
01:22:43parce que lui, il a cette capacité
01:22:45de savoir ce qui se passe sur le terrain
01:22:47puisqu'il a tout son parcours d'élu de terrain.
01:22:49C'est extrêmement important
01:22:51parce que dans chaque prise de parole
01:22:53de Michel Barnier, il y a systématiquement
01:22:55des petites piques très douces
01:22:57que l'on entend
01:22:59mais qui renvoient à cette différenciation
01:23:01sur le mode d'exercice
01:23:03du pouvoir. Notamment,
01:23:05on l'entend très souvent sur la partie
01:23:07écoute et respect.
01:23:09Depuis sa prise de pouvoir,
01:23:11dans ses discours,
01:23:13dans chaque prise de parole, il rementionne
01:23:15le mot écoute
01:23:17et respect pour se positionner
01:23:19complètement en différence
01:23:21à l'exercice du pouvoir précédent.
01:23:23Toujours est-il que sa tâche est gigantesque
01:23:25avec une situation financière
01:23:27très compliquée.
01:23:29Marc Varneau, il a quand même
01:23:31une expérience politique énorme.
01:23:33Il connaît par cœur aussi les arcanes
01:23:35de Bruxelles, à tout ou pas.
01:23:37Je ne sais pas. En tout cas,
01:23:39c'est à noter.
01:23:41Ce n'est pas un atout, c'est un énorme avantage.
01:23:43C'est un super atout. C'est une partie
01:23:45de sa personnalité sur laquelle on n'insiste pas assez.
01:23:47Il a été deux fois commissaire européen
01:23:49et une fois vice-président de la Commission européenne.
01:23:51Il a passé des dizaines d'années
01:23:53à l'Europe, comme on dit.
01:23:55Il connaît extrêmement bien les rouages
01:23:57et la France a un problème gigantesque
01:23:59sur lequel il pourrait peut-être
01:24:01avoir une intervention décisive qui est celle du budget.
01:24:03Souvenez-vous, on a
01:24:055,5% de déficit.
01:24:07On n'arrive pas à le ramener aux critères
01:24:09de convergence des 3%.
01:24:11Aujourd'hui, on est en très
01:24:13grande difficulté puisque la France n'a pas de budget
01:24:152025 et on va commencer à avoir des amendes,
01:24:17des agences de notation vont nous
01:24:19« saquer ». Là, Michel Barnier
01:24:21peut être extrêmement important
01:24:23puisqu'il peut avoir la possibilité, lui,
01:24:25de réussir à obtenir de la Commission européenne
01:24:27un moratoire.
01:24:29Il peut réussir à obtenir que la France dispose
01:24:31de trois ou cinq ans supplémentaires pour arriver
01:24:33aux fameux 3%. Ce n'est pas
01:24:35un parti qui va être facile, mais si quelqu'un
01:24:37peut jouer cette partie et obtenir
01:24:39de la Commission européenne que la France
01:24:41ait trois ou cinq ans pour arriver
01:24:43ou retourner aux 3% de déficit, c'est lui.
01:24:45Il faut quand même savoir qu'entre 3%
01:24:47et 5,5%, on parle de 70 milliards.
01:24:49C'est-à-dire que la somme qui doit être
01:24:51économisée, c'est l'équivalent du budget
01:24:53de l'éducation nationale. Les Français
01:24:55ne se rendent pas bien compte. On parle de milliards,
01:24:57dizaines de milliards, c'est un peu abstrait.
01:24:59Mais en réalité, là, on parle de quoi ? La France doit économiser
01:25:01le budget de l'éducation nationale.
01:25:03Les Français ne se rendent pas bien compte. Ça fait des années qu'on leur dit
01:25:05que la France est endettée et rien ne change.
01:25:07Oui, parce que j'ai l'impression qu'il y avait des taux d'intérêt
01:25:09qui étaient extrêmement bas.
01:25:11Ce qui a changé, c'est ça.
01:25:13Les taux d'intérêt vont redevenir bas
01:25:15d'abord parce que les banques centrales
01:25:17sont en train de rebaisser les taux d'intérêt
01:25:19et en plus, parce que l'Allemagne est en train de se désendetter,
01:25:21le marché de la dette européenne
01:25:23va plutôt se focaliser sur la France.
01:25:25Plus il y a de demandes sur une dette, plus les taux baissent.
01:25:27C'est quelque chose de naturel sur les marchés.
01:25:29Ensuite, les critères de convergence de Maastricht,
01:25:31je ne les trouve pas d'une grande crédibilité.
01:25:33Ils avaient été proposés à l'époque par François Mitterrand
01:25:35parce que ça correspondait à la situation actuelle
01:25:37de la France, mais la barre des 3%
01:25:39n'a pas beaucoup d'importance.
01:25:41Mais je suis d'accord, il faut évidemment remettre de l'ordre
01:25:43les comptes publics, ne serait-ce que pour notre crédibilité
01:25:45à rembourser notre dette et évidemment
01:25:47à préserver les taux qui sont acceptables.
01:25:49Pour le reste, sur l'aspect
01:25:51forme et communication, moi j'aime
01:25:53plutôt beaucoup ce que fait Barnier depuis
01:25:55qu'il est arrivé, parce qu'en tout cas ce qu'il dit,
01:25:57il a notamment dit
01:25:59« Je ne ferai pas des miracles, je ne ferai que des progrès ».
01:26:01Je trouve que cette sincérité est vraiment
01:26:03à mettre à son crédit. Il faut se rendre compte
01:26:05qu'Edouard Philippe avait gagné sa popularité
01:26:07au moment du Covid parce qu'il avait été sincère
01:26:09et qu'il avait dit « Je ne peux pas tout savoir
01:26:11même si je suis Premier ministre ».
01:26:13Je pense que ça va faire du bien
01:26:15et ça contraste beaucoup avec la Macronie
01:26:17puisque quelle était la promesse
01:26:19de la Macronie quand elle est arrivée en 2017 ?
01:26:21C'était « Révolution, nous sommes des révolutionnaires,
01:26:23nous allons tout changer dans ce pays ».
01:26:25Il se trouve que 7 ans plus tard,
01:26:27il se trouve que ce n'est absolument pas le cas
01:26:29et qu'au contraire la Macronie a surfé
01:26:31sur l'électorat certainement le plus conservateur,
01:26:33le plus vieux, le plus bourgeois.
01:26:35Ce n'est pas une insulte
01:26:37vis-à-vis de cet électorat, mais on ne peut pas dire
01:26:39que ce soit de grands révolutionnaires.
01:26:41Donc je préfère cette espèce de politique
01:26:43des petits pas avec un homme sincère
01:26:45plutôt que des jeunes de 30 ans qui nous expliquent
01:26:47qu'ils vont faire la révolution.
01:26:49Je vais vous partager cette réflexion
01:26:51de Jérôme Fourquet, politologue,
01:26:53qui était chez Mathieu Bocquete sur nos trentaines.
01:26:55Alors il parle d'une chambre ingouvernable,
01:26:57un président affaibli, un pays assez profondément divisé
01:26:59et de fortes contraintes budgétaires.
01:27:01Conclusion ? La crise de régime
01:27:03est devant nous. Magali Vissante,
01:27:05donc effectivement, quelle que soit la personnalité
01:27:07du nouveau Premier ministre,
01:27:09la France semble aller dans le mur.
01:27:13Il faut quand même
01:27:15systématiquement voir en temps de crise
01:27:17un côté positif.
01:27:19C'est ok, mais qu'est-ce qu'on en fait maintenant ?
01:27:21Et c'est pour ça que la responsabilité
01:27:23elle incombe aussi à l'ensemble des parlementaires.
01:27:25Il n'y a pas que la responsabilité
01:27:27du président de la République,
01:27:29ni celle du Premier ministre. Il y a la responsabilité
01:27:31de tous les parlementaires aujourd'hui de s'emparer
01:27:33sur comment ils vont exercer le pouvoir.
01:27:35Les Français ont clairement exprimé,
01:27:37au travers du message et de leur vote,
01:27:39qu'ils voulaient que les parlementaires
01:27:41exercent différemment le pouvoir.
01:27:43Et là, on est clairement
01:27:45à un changement majeur.
01:27:47Est-ce qu'ils vont aller systématiquement
01:27:49dans le blocage et continuer
01:27:51à bloquer pour que, dans un an,
01:27:53on ait à nouveau une dissolution et que le pays ne puisse pas avancer ?
01:27:55Ou est-ce qu'ils vont, à un moment donné,
01:27:57exercer différemment le pouvoir,
01:27:59faire des compromis, montrer qu'ils sont en capacité
01:28:01de sortir de l'appareillage politique
01:28:03dans l'intérêt des Français ?
01:28:05Ça va être la grande question
01:28:07et ça va être tout l'enjeu de ce mandat.
01:28:09Peut-être, Arnaud Clastres, pour conclure,
01:28:11avec le RN comme maître du jeu.
01:28:13Marine Le Pen l'a assuré
01:28:15aujourd'hui. Elle n'a pas eu
01:28:17de lien avec Emmanuel Macron.
01:28:19Néanmoins, on voit bien que
01:28:21le RN va devenir indispensable
01:28:23si Michel Barnier
01:28:25veut pouvoir avancer.
01:28:27Macron a un peu
01:28:29fait le même choix
01:28:31que mon père et moi avions fait
01:28:33mais avant les élections, c'est-à-dire
01:28:35entre le Nouveau Front Populaire
01:28:37et le RN.
01:28:39Il a choisi
01:28:41le RN
01:28:43parce que
01:28:45le Nouveau Front Populaire est dominé
01:28:47par la France insoumise
01:28:49qui est un parti
01:28:51auquel on ne peut pas faire
01:28:53une grande confiance et qui, en plus,
01:28:55est gangrené
01:28:57par un antisémitisme
01:28:59qu'il cache derrière un voile
01:29:01d'antisionisme.
01:29:03Mais maintenant, Michel Barnier
01:29:05est quelqu'un que je connais depuis 20 ans
01:29:07qui est rassurant, qui est bienveillant,
01:29:09qui est ambitieux
01:29:11mais une ambition
01:29:13sans méchanceté
01:29:15et qui est, comme vous l'avez rappelé,
01:29:17roué
01:29:19à tous les
01:29:21labyrinthes de l'Union Européenne.
01:29:23Il était ministre
01:29:25de l'Agriculture, il était
01:29:27ministre des Affaires étrangères,
01:29:29c'est la première fois que je l'avais rencontré en 2004,
01:29:31donc il connaît l'appareil d'État par cœur
01:29:33et il faut être, comme vous l'avez dit,
01:29:35optimiste pour la France
01:29:37qui est un grand pays.
01:29:39Vous m'avez dit le mot de la fin.
01:29:41Ça sera Marc.
01:29:43Avant d'aborder un autre sujet
01:29:45judiciaire, douloureux, mais important.
01:29:47C'est l'avantage d'avoir
01:29:49de l'expérience, beaucoup d'expérience.
01:29:51C'est vrai que d'un côté, les mauvaises langues peuvent dire
01:29:53que c'est un espèce de dinosaure, mais on peut aussi voir
01:29:55qu'il a une telle expérience politique
01:29:57et comme il est à la fin de sa carrière,
01:29:59il peut avoir envie de dire, maintenant je suis libre
01:30:01de changer les choses.
01:30:0373 ans, il est encore jeune
01:30:05et il doit ambitionner d'être président.
01:30:07Il ne peut pas espérer.
01:30:09On fait encore 50.
01:30:11On verra de toute façon rapidement cette semaine
01:30:13jusqu'à 120 ans.
01:30:15En fonction de la composition de son gouvernement
01:30:17à quel sein il se voue.
01:30:19S'il a effectivement
01:30:21trouvé un moyen d'avoir
01:30:23un gouvernement qui est large politiquement
01:30:25et qui lui assure une majorité autre
01:30:27que de textes, alors le pari
01:30:29sera peut-être gagnant. Mais ça, la réponse, on l'aura
01:30:31avec la composition du gouvernement.
01:30:33Dans la Bible, Noé a commencé sa carrière à 805 ans.
01:30:35Donc il est encore
01:30:37largement jeune.
01:30:39Il nous reste un peu plus
01:30:41de 9 minutes. Je vous propose de revenir
01:30:43sur un procès absolument
01:30:45terrible.
01:30:47Evidemment horrible, mais il est important
01:30:49d'en parler pour la victime.
01:30:51Pour Gisèle Pellicot. Pour cette victime
01:30:53détruite aujourd'hui. Elle s'est opposée
01:30:55au huis clos pour que
01:30:57toute la société sache que ces horreurs
01:30:59ont existé. Pour que là, on change
01:31:01le camp. Que la vérité soit dite.
01:31:03Que la justice passe. Ce procès
01:31:05qui se poursuit demain,
01:31:07c'est le procès des
01:31:09viols de Mazan.
01:31:11Un procès
01:31:13où 51 accusés
01:31:15aujourd'hui sont
01:31:17sur le banc des accusés.
01:31:19Une trentaine qui n'ont pas
01:31:21été retrouvées. Peut-être en quelques mots
01:31:23à Maury Bucot,
01:31:25vous pouvez nous rappeler cette affaire.
01:31:27Oui, c'est ça. En fait,
01:31:29c'est une histoire totalement dingue.
01:31:31C'est l'histoire d'un homme,
01:31:33le mari de Gisèle Pellicot, Dominique,
01:31:35qui a une double vie.
01:31:37En général, la double vie
01:31:39des criminels, on sait qu'ils ont
01:31:41une vie dans leur foyer
01:31:43et une vie à l'extérieur du foyer où parfois ils commettent
01:31:45des crimes, des viols, des meurtres, etc.
01:31:47Lui, c'était particulier. Il avait
01:31:49une double vie à l'intérieur de son foyer.
01:31:51La principale victime de cette
01:31:53double vie, c'était sa femme,
01:31:55Gisèle Pellicot, qui pendant des années,
01:31:57il l'a soumis chimiquement.
01:31:59C'est-à-dire qu'il lui faisait prendre des médicaments
01:32:01à son insu pour l'endormir.
01:32:03Il l'a livré à des inconnus pendant,
01:32:05en plus, qu'il filmait toute la scène.
01:32:07Ce qui est incroyable dans cette affaire,
01:32:09c'est que tout ça, malheureusement,
01:32:11la victime Gisèle Pellicot ne l'a jamais su.
01:32:13C'est parce que son mari, un beau jour,
01:32:15a été interpellé parce qu'il filmait
01:32:17sous les jupes de jeunes femmes
01:32:19dans un supermarché à Carpentras
01:32:21que la police a pris son téléphone
01:32:23et est tombée sur toutes ces images
01:32:25invraisemblables de tous ces viols
01:32:27de sa femme. Son mari,
01:32:29qui avait des antécédents judiciaires que
01:32:31il ne connaissait pas, sa femme ne savait pas.
01:32:33Aujourd'hui, devant la justice,
01:32:35avec tous ces autres hommes qui, eux, disent
01:32:37qu'on ne savait pas qu'elle était endormie,
01:32:39qu'on pensait que c'était un jeu
01:32:41au sein du couple.
01:32:43C'est leur ligne de défense.
01:32:45Cette femme a découvert
01:32:47de manière un beau jour
01:32:49qu'elle avait été violée à de multiples reprises
01:32:51grâce à la complicité de son mari
01:32:53et même plus grâce à l'action de son mari.
01:32:55C'est ça qui est invraisemblable dans ce procès.
01:32:57Gisèle Pellicot veut lever le tabou
01:32:59du fléau de la soumission chimique.
01:33:01Vous nous l'expliquiez, femme très courageuse.
01:33:03Elle s'est opposée, je le disais,
01:33:05au huis clos et elle a donné un témoignage
01:33:07sidérant, bouleversant,
01:33:09terrifiant, que notre journaliste
01:33:11Régine Delfour a pu suivre
01:33:13lors de son procès. On écoute Régine Delfour.
01:33:17Pendant
01:33:19une heure et quart, elle va témoigner.
01:33:21C'est une femme extrêmement digne,
01:33:23extrêmement courageuse, très calme
01:33:25pendant tout le long de son témoignage
01:33:27où elle dit d'abord
01:33:29en septembre que son mari... Elle est en région
01:33:31parisienne chez ses enfants
01:33:33pour garder ses petits-enfants. Son mari l'appelle pour lui dire
01:33:35« j'ai fait une bêtise » et il lui parle
01:33:37quand il a été surpris dans l'hypermarché
01:33:39de Carpentras en train de filmer
01:33:41sous les jupes des femmes
01:33:43et elle lui dit
01:33:45« bon écoute, il va falloir que tu présentes tes excuses à ces femmes
01:33:47mais tu vas te faire suivre
01:33:49je vais t'épauler » puisqu'elle dit
01:33:51« moi, on est mariées depuis
01:33:5371,
01:33:55c'est 50 ans de ma vie,
01:33:57on était un couple vraiment fusionnel
01:33:59quand l'inspecteur
01:34:01lui demande comment vous le décrivez
01:34:03votre mari, c'est un chic type, toujours
01:34:05attentionné. »
01:34:07Alors c'est vrai que ce qui est
01:34:09absolument terrible, c'est que
01:34:11Dominique Pellicot, nous pourrions
01:34:13le qualifier de monstre,
01:34:15nous avons envie de le qualifier de monstre
01:34:17et pourtant il est décrit comme un bon mari
01:34:19Magali Vicente, il est un bon mari
01:34:21par son épouse, comme un homme
01:34:23sympathique et finalement
01:34:25l'incompréhensible, c'est cette double vie
01:34:27que nous expliquait Amaury Bucot
01:34:29il y a un instant.
01:34:31C'est en ça que le témoignage
01:34:33est extrêmement
01:34:35fondamental parce que
01:34:37ça peut être
01:34:39n'importe qui et d'ailleurs notamment
01:34:41dans les accusés, sur le banc
01:34:43des accusés, c'est ce qu'elle dit, c'est que
01:34:45au final, ces messieurs
01:34:47qui ont pratiqué,
01:34:49qui ont commis ces viols, sont des gens
01:34:51qu'on pourrait tous avoir dans nos entourages
01:34:53donc il y a une notion
01:34:55extrêmement
01:34:57importante dans le
01:34:59message aussi qui est passé
01:35:01c'est ce côté
01:35:03quel est le pouvoir
01:35:05du mari sur sa femme
01:35:07parce que
01:35:09est-ce que ces hommes ont considéré
01:35:11que parce que le mari avait donné l'autorisation
01:35:13et bien c'était
01:35:15normal, quand on les entend
01:35:17pour ceux qui veulent
01:35:19témoigner, en tout cas pour ceux qui reconnaissent
01:35:21et qui assument
01:35:23en partie ce qu'ils ont fait
01:35:25c'est terrible quand même parce que ça veut dire
01:35:27que personne n'a porté
01:35:29assistance à cette femme, personne
01:35:31ne s'est posé la question et
01:35:33a priori ils ont considéré que parce que
01:35:35le mari avait donné l'autorisation
01:35:37et bien ils avaient
01:35:39toute l'autorisation de faire ce qu'il voulait
01:35:41on parle beaucoup
01:35:43de la
01:35:45soumission chimique mais ça
01:35:47c'est encore extrêmement
01:35:49plus grave aujourd'hui en
01:35:512024 de considérer que
01:35:53en fait il n'y a même
01:35:55pas eu de consentement, on avait une
01:35:57femme qui était inerte, qui n'avait pas la possibilité
01:35:59de parler, qui n'avait pas
01:36:01la possibilité de bouger et ça n'a
01:36:03interpellé personne au prétexte
01:36:05que le mari avait laissé l'autorisation
01:36:07en fait la soumission chimique
01:36:09ce qui est intéressant c'est que la soumission chimique on la connaissait
01:36:11beaucoup dans le cadre festif, on dit souvent aux femmes
01:36:13le fameux GHB
01:36:15très attention, vous êtes dans un bar
01:36:17on vous donne un verre, vous n'avez pas regardé ce qu'on a mis dedans
01:36:19ne le buvez pas, mais dans le cadre
01:36:21conjugal, dans l'intimité
01:36:23conjugale comme ça, c'est vrai qu'on n'avait
01:36:25jamais entendu parler de ça à ce point là
01:36:27et c'est pour ça que c'est un procès hors normes Arnaud Clersuel
01:36:29d'ailleurs ce n'est pas la cour d'assises
01:36:31mais la cour criminelle
01:36:33qui va juger
01:36:35les 51 prévenus
01:36:37différence entre cour d'assises et cour criminelle
01:36:39c'est qu'il n'y a pas de...
01:36:41ce sont des professionnels
01:36:43ou le tribunal correctionnel
01:36:45ou la cour d'assises
01:36:47la cour criminelle c'est
01:36:49des jurés tirés au hasard
01:36:51tirés au sort
01:36:53et là ce sont des
01:36:55juges professionnels qui vont juger
01:36:57c'est plutôt le tribunal correctionnel alors
01:36:59non parce que c'est criminel
01:37:01mais pourquoi ce serait alors sans jury ?
01:37:05ce sont que des magistrats
01:37:07ça arrive de temps en temps
01:37:09je connais ça dans le terrorisme
01:37:11ça montre aussi
01:37:13la spécificité
01:37:15ce procès hors normes
01:37:17et qui montre que nous sommes dans une société
01:37:19Marc Varneau finalement
01:37:21où le mal se glisse
01:37:23dans la banalité
01:37:25Régine Delfour nous disait que
01:37:27les prévenus ils avaient la tête de monsieur tout le monde
01:37:29vous avez des journalistes
01:37:31certains qui ont des antécédents
01:37:33certains qui sortaient de prison
01:37:35il y a un peu de tout
01:37:37on a une affaire comme ça épouvantable
01:37:39horrible tous les 10 ans
01:37:41qui nous rappelle que la nature humaine n'est pas
01:37:43franchement toujours très bonne
01:37:45je me souviens des disparus de Lyon
01:37:47une affaire épouvantable des filles de la DAS
01:37:49qui ont disparu
01:37:51le fameux Émile Louis
01:37:53on a tous les 10 ans
01:37:55une affaire épouvantable qui à chaque fois nous choque
01:37:57parce qu'à chaque fois c'est quelque chose de complètement
01:37:59ahurissant, soit le nombre de victimes
01:38:01est hallucinant, là c'est le nombre d'auteurs
01:38:03qui est hallucinant, il y a 90 auteurs
01:38:05une seule victime
01:38:07il y a eu l'affaire d'Outreau
01:38:09il y a plein d'affaires comme ça, une tous les 10 ans en moyenne
01:38:11qui nous rappellent qu'on ne vit pas dans un monde
01:38:13de bisounours et que malheureusement
01:38:15la nature humaine n'est pas toujours belle
01:38:17par contre ce qu'il y a
01:38:19dans cette affaire
01:38:21ce qu'il y a de positif en conséquence
01:38:23c'est que
01:38:25Gisèle Pellicot
01:38:27vous l'avez dit, a décidé de ne pas
01:38:29aller dans le huis clos
01:38:31c'est à dire que ce procès soit rendu public
01:38:33que les médias puissent y assister pour lui donner toute son ampleur
01:38:35ça c'est quand même quelque chose de très positif
01:38:37qui en fait remonte à plusieurs années
01:38:39on voit de plus en plus ça
01:38:41et le but pour les victimes c'est de se dire
01:38:43nous évidemment c'est très difficile à assumer
01:38:45ce qu'on a vécu
01:38:47mais il faut que les auteurs ou les auteurs présumés
01:38:49les suspects assument publiquement
01:38:51ce qu'ils ont fait comme acte
01:38:53et d'ailleurs
01:38:55les avocats de tous les suspects se plaignent
01:38:57de tout ce qu'il y a comme
01:38:59retombées médiatiques
01:39:01sur les réseaux sociaux, des noms qui sont publiés
01:39:03effectivement pour les suspects c'est très dur à vivre
01:39:05et moi je voudrais ajouter aussi ce qui est
01:39:07très particulier chez Gisèle Pellicot
01:39:09qui montre une personnalité assez forte
01:39:11c'est qu'à la fois elle a voulu médiatiser
01:39:13cette affaire que ce soit publique et en même temps
01:39:15on l'a vu récemment, vous avez par exemple
01:39:17Nabila, cette star de téléréalité
01:39:19qui a créé une cagnotte pour
01:39:21l'aider à assumer ses frais de justice
01:39:23ça va durer quand même 4 mois ce procès donc ça va coûter de l'argent
01:39:25et elle a récolté
01:39:27quand même 40 000 euros, Nabila c'est quand même pas une
01:39:29somme, c'est pas rien et
01:39:31Gisèle Pellicot a dit voilà moi je veux qu'il n'y ait pas
01:39:33j'appelle à la modération
01:39:35sur les réseaux sociaux même si c'est public et je ne veux
01:39:37pas de cagnotte, voilà entre guillemets
01:39:39c'est public mais on peut laisser-moi
01:39:41tranquille. Et le procès qui va se poursuivre
01:39:43demain avec l'audition des psychiatres
01:39:45en tout cas il était important d'en parler
01:39:47je le répète pour la victime, pour Gisèle Pellicot
01:39:49c'était aussi un souhait pour que
01:39:51cette honte change de camp, nous suivrons
01:39:53ce procès bien évidemment
01:39:55de très près sur CNews. Nous
01:39:57arrivons au terme de cette émission, déjà
01:39:59trop tôt j'ai envie de dire, c'était absolument
01:40:01passionnant de vous entendre comme chaque dimanche
01:40:03soir, vraiment un formidable rendez-vous 100%
01:40:05toujours dans la bonne humeur, grâce
01:40:07à Amaury Brelet, et non Amaury Brelet
01:40:09ça aurait été un petit peu le running gag
01:40:11comme on dit ces soirs. Un grand
01:40:13merci à tous les cinq, l'actualité qui continue sur
01:40:15CNews, dans un instant Adrien Spiteri
01:40:17l'édition de la nuit, merci à
01:40:19Corélie de Laplace de m'avoir aidé à préparer
01:40:21cette émission, je vous retrouve vendredi
01:40:23prochain, excellente mission au 30N
01:40:25merci à tous, à très vite.
01:40:29Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org