• il y a 6 mois
A l’occasion des élections législatives, CNEWS vous propose un nouveau rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.

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00:00:00Bonsoir à tous. Très heureux de vous retrouver sur CNews 100% politique week-end dans cette période dense des campagnes législatives.
00:00:08Une campagne surprise. Eh bien nous vous accompagnons, nous décryptons, nous analysons les dernières actualités politiques pour vous.
00:00:14Décryptage avec nos invités. Je vous les présente dans un instant mais avant il est 22h. On va faire un point sur les toutes dernières informations avec vous Elisa Lukawski.
00:00:22Un chef indépendantiste soupçonné par les autorités d'avoir orchestré les émeutes en Nouvelle-Calédonie va être placé en détention en métropole.
00:00:35Cette décision a été prise par un juge des libertés. De la détention appelée à se prononcer sur le sort de monsieur Thayne considéré comme le dirigeant de la cellule de coordination des actions de terrain
00:00:46et de 10 autres personnes qui ont été interpellées mercredi en même temps que cet homme. Un jeune homme mis en examen à Paris pour un projet d'action violente contre je cite des cibles juives.
00:00:57Cet homme âgé de 19 ans a été placé en détention provisoire hier pour association de malfaiteurs terroristes en vue de préparer des crimes d'atteinte aux personnes d'acquisition et détention d'armes en relation avec une entreprise terroriste.
00:01:09Un mineur avec qui il était en relation a également été mis en examen. Et puis trois personnes sont toujours disparues après de fortes crues en Suisse.
00:01:18Des orages et de très fortes précipitations ont provoqué hier soir des crues et des éboulements dans le Val Messoltina, une région de montagne du sud-est du pays.
00:01:28Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver ces trois personnes. Aujourd'hui, une femme a elle été retrouvée vivante dans des éboulis de roche selon la police du canton des Grisons.
00:01:38Merci beaucoup Elisa. Nous vous retrouvons à 22h30. Nous ferons un nouveau point sur l'actualité avec vous. L'actualité, vous le savez, marquée par cette campagne législative très dense.
00:01:48Alors les déclarations politiques, elles se succèdent. Les sondages, les baromètres, peut-être que vous vous y perdez.
00:01:54Eh bien ça tombe bien, on va prendre le temps ce soir d'analyser les toutes dernières informations politiques avec la crème des crèmes du journalisme politique autour de ce plateau.
00:02:02A commencer par vous Noemi Adioua, bonsoir ma chère Noemi, à vos côtés Florent Tardif, journaliste politique CNews.
00:02:08C'est vrai, c'est le cas, comme notre ami Raphaël Stainville, journaliste politique. On parlera d'ailleurs de la lune du JDD demain, Jordan Bardella, Eric Tegner.
00:02:20Bonsoir Olivier.
00:02:21Bonsoir, vous aussi, je suis sûr que vous avez des informations, des décryptages à nous partager ce soir.
00:02:27Beaucoup de déclarations politiques, je le disais, à commencer par celle de Jean-Luc Mélenchon.
00:02:31Il s'est exprimé chez nos confrères de CETAVOU ce soir et il affirme qu'il n'admire plus Serge Klarsfeld après son appel à voter RN face à la France insoumise.
00:02:42Je vous le rappelle, Serge Klarsfeld, le fameux chasseur de nazis, a annoncé qu'il voterait sans hésitation pour le RN en cas de duel avec la France insoumise au second tour des élections législatives.
00:02:52Eh bien Jean-Luc Mélenchon, il lui a répondu ce samedi.
00:02:58Monsieur Klarsfeld que j'admirais, je ne l'admire plus. Je considère que c'est un naufrage de sa part. Il ne doit pas parler comme ça compte tenu de l'autorité morale qu'il a.
00:03:07Il ne doit pas s'engager dans l'élection contre le nouveau Front populaire ou contre les insoumis parce qu'il va faire des dégâts considérables.
00:03:15Si au deuxième tour les gens se mettent à faire comme lui, c'est-à-dire dire chaque fois que j'aperçois le Front populaire et à plus forte raison un insoumis,
00:03:22je vote pour le RN, vous aurez un gouvernement du RN.
00:03:30Là Jean-Luc Mélenchon, Noemi, il avait pourtant une occasion rêvée de mettre les choses au clair.
00:03:34C'est-à-dire dire M. Serge Klarsfeld, la France vous connaît, vous êtes le chasseur de nazis, je vous respecte, il y a un malentendu, disons-nous clairement les choses.
00:03:42Ce n'est pas du tout ce qu'il fait.
00:03:43Vous voyez bien dans sa réaction qu'il est encore animé par des passions tristes.
00:03:47Parce que Jean-Luc Mélenchon, il aurait pu se poser la question de savoir pourquoi M. Klarsfeld aujourd'hui considère que s'il y a un second rond-tour demain entre son parti et celui du RN,
00:03:57il faudrait préférer le RN.
00:03:59On a l'impression que le comportement de Jean-Luc Mélenchon est celui d'un petit enfant prétentieux qui a été blessé dans son égo et qui préfère l'attaque ad hominem plutôt que de faire une autocritique.
00:04:09Il pourrait se demander pourquoi est-ce qu'aujourd'hui un certain nombre de nos concitoyens de confession juive préfèrent se tourner vers le RN plutôt que vers son parti.
00:04:19Il pourrait se poser la question de savoir pourquoi un certain nombre de ses candidats aujourd'hui font preuve manifestement d'antisémitisme.
00:04:25Il pourrait aussi remettre en question un certain nombre de ses déclarations, je rappelle un certain nombre d'entre elles sur l'antisémitisme.
00:04:31Lorsqu'il avait affirmé par exemple que le grand rabbin d'Angleterre était responsable de la défaite de Jérémie Corbyn, etc.
00:04:37On pourrait très largement remonter sur ces déclarations qui font qu'aujourd'hui il y a celle de Serge Klarsfeld.
00:04:44Il a décidé de ne pas se remettre en question, c'est bien dommage.
00:04:47Et Jean-Luc Mélenchon, Serge Klarsfeld, je le redis qu'il y aurait eu l'occasion peut-être aujourd'hui, une fois, de clarifier les choses.
00:04:54Puisque lorsqu'on observe les déclarations notamment du côté de la France Insoumise, on voit très bien qu'il n'y a pas la volonté de dire non non mais stop, il y a un malentendu.
00:05:03Il n'y a pas du tout d'antisémitisme dans notre parti.
00:05:06Ça correspond aussi à un mouvement de fond depuis plusieurs années du côté de la France Insoumise malgré tout, il faut le dire.
00:05:12C'est-à-dire que l'électorat de Jean-Luc Mélenchon, il a complètement été modifié.
00:05:15Quand vous reprenez les sondages sur la dernière élection européenne, 60% par exemple de l'électorat musulman a voté pour la France Insoumise.
00:05:23Donc ça il le sait très bien, c'était sa stratégie aussi de mobiliser.
00:05:26Donc aujourd'hui il rétablit cette rhétorique un peu des bons et des mauvais Juifs.
00:05:30C'est-à-dire que si vous êtes un Juif qui allait justement plutôt soutenir des candidats opposés, par exemple le Rassemblement National, tout de suite il va être dans une logique de vous discréditer.
00:05:39Dans le fond il porte cette voix d'énormément de militants et d'élus qui perpétuellement justement font véritablement une rhétorique de haine.
00:05:46Et ça révèle aussi un mouvement électoral de basculement du côté du Rassemblement National qui agace aussi Jean-Luc Mélenchon.
00:05:53D'un côté l'électorat effectivement juif qui est passé de la gauche vers la droite et le Rassemblement National, mais également un autre électorat.
00:06:00On sait que Jérôme Fourquet en a parlé cette semaine, l'électorat par exemple féminin.
00:06:03On sait que ça constitue l'essentiel aussi de l'augmentation du Rassemblement National aux dernières élections européennes.
00:06:09Donc c'est tout cet électorat qui échappe à Jean-Luc Mélenchon et qui explique qu'il soit aussi énervé ce soir.
00:06:15Et il pose véritablement la vraie question, c'est-à-dire celle du second tour.
00:06:18Parce qu'il y aura aussi la question, quelle sera l'attitude d'Emmanuel Macron ?
00:06:21Est-ce qu'il incitera ses troupes par exemple à se retirer dans le cadre des triangulaires ?
00:06:25On sait qu'il peut y en avoir près d'une centaine.
00:06:27Est-ce qu'il va également donner des consignes de vote ?
00:06:29On sait qu'il y aura probablement 200 à 240 duels entre le Rassemblement National et le Nouveau Front Populaire.
00:06:34Et donc quelqu'un comme Serge Carlsfeld, s'il dit qu'il voterait pour le Rassemblement National, bien entendu qui sait que ça aura un impact ?
00:06:40On va s'intéresser tout à l'heure effectivement aux différentes hypothèses que vous venez d'aborder.
00:06:45Mais restons sur Jean-Luc Mélenchon, puisqu'il s'en est pris également ce soir à Raphaël Glucksmann.
00:06:51Il l'invite à ne pas parler trop vite lorsqu'il disqualifie l'Insoumis pour être Premier ministre.
00:06:56Raphaël Glucksmann, je vous le rappelle qu'il a assuré à plusieurs reprises que Jean-Luc Mélenchon ne sera pas Premier ministre.
00:07:01Alors que le chef des Insoumis a affirmé qu'il n'exclut pas pour prendre la tête d'un gouvernement d'union de la gauche.
00:07:08Monsieur Glucksmann, il ne faut pas parler comme ça trop vite, dit-il.
00:07:12On a discuté, on est tombé d'accord sur un point, c'est le groupe parlementaire le plus important qui présente le candidat à Matignon.
00:07:18Puisque Olivier Faure l'a dit et que tout le monde est d'accord là-dessus.
00:07:22Ce qui a fait réagir, Florian Tardif, Jordan Bardella.
00:07:25On va voir sa réponse et qui dit qu'au moins maintenant les choses sont claires.
00:07:29C'est ou Jordan Bardella ou Jean-Luc Mélenchon à Matignon.
00:07:33Ce soir, Jean-Luc Mélenchon confirme qu'il serait Premier ministre ou Gabriel Attal.
00:07:38Et Gabriel Attal qui s'exprime aussi dans le Parisien aujourd'hui.
00:07:46Clarification en tout cas de Jean-Luc Mélenchon.
00:07:48Ce n'est pas pour défendre Gabriel Attal mais c'est vrai que c'est plutôt les trois options qui s'offrent en ce moment aux Français.
00:07:53Même si lorsque l'on regarde les sondages, l'hypothèse la plus crédible pour l'heure c'est Jordan Bardella dans un premier temps,
00:07:59Jean-Luc Mélenchon dans un deuxième et dans un troisième Gabriel Attal.
00:08:02Même s'il faudra attendre tout de même les résultats du premier tour.
00:08:04On en a parlé à l'instant puisque s'il y a une forte participation, il peut y avoir énormément de triangulaires.
00:08:10Et à ce moment-là, ça va rebattre les cartes, vous l'avez compris.
00:08:13C'est pour ça que les résultats des premiers tours sont peut-être d'autant plus importants dans le cadre de ces législatives anticipées.
00:08:20Plusieurs points concernant Jean-Luc Mélenchon.
00:08:22C'est dommage qu'on ne puisse pas diffuser l'ensemble des extraits de cet entretien qui est accordé à nos confrères.
00:08:28Le premier point peut-être c'est qu'il ne réfute pas l'adjectif de sioniste accolé à Raphaël Glucksmann.
00:08:37C'est-à-dire que lui qui a souffert d'antisémitisme durant cette campagne,
00:08:43puisque malheureusement l'antisionisme aujourd'hui permet pour certaines personnes de cacher une forme d'antisémitisme.
00:08:53Donc ça c'est le premier point.
00:08:55Moi ça m'a assez choqué et d'ailleurs les différents journalistes qui étaient sur le plateau lui ont posé la question.
00:09:03Est-ce que vous réfutez ce terme ou pas ?
00:09:06Il n'a pas su s'en expliquer et il disait qu'être sioniste ce n'est pas forcément défendre le gouvernement de Netanyahou, etc.
00:09:14On ne va pas rentrer dans les détails mais c'est tout de même important de le mentionner.
00:09:17Et le deuxième point c'est que Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui est le meilleur allié de Gabriel Attal et de Jordan Bardella, paradoxalement,
00:09:26et le pire ennemi de ce nouveau Front Populaire.
00:09:29Pourquoi ? Tout simplement parce que lorsque l'on interroge les électeurs de gauche,
00:09:34donc susceptibles de voter pour cette alliance du nouveau Front Populaire,
00:09:38ils disent grosso modo tous qu'ils ne souhaitent pas être représentés aujourd'hui par Jean-Luc Mélenchon.
00:09:44Et ça sera assez intéressant d'ailleurs de voir les réactions des électeurs dans les prochains jours
00:09:50puisque c'est la première fois que Jean-Luc Mélenchon est aussi clair, l'affirme aussi clairement,
00:09:54que si jamais le nouveau Front Populaire arrivait en tête au soir du second tour,
00:09:59à ce moment-là, compte tenu vraisemblablement du fait que la France Insoumise sera majoritaire au sein de cette alliance de gauche,
00:10:06à ce moment-là ce sera lui qui sera appelé à Matignon.
00:10:09Jean-Luc Mélenchon d'ailleurs, on ne peut pas entendre les extraits, vous le rappeliez,
00:10:12mais qui appelle les gens de gauche qui s'opposent à lui les gauchistes.
00:10:16A noter, quand même étonnant.
00:10:18C'est compliqué quand on essaie de faire l'union.
00:10:20Non mais pour rebondir sur ce qui a été dit, j'ai l'impression qu'effectivement aujourd'hui,
00:10:24Jean-Luc Mélenchon est le meilleur agent électoral et de Jordan Bardella et de Gabriel Attal.
00:10:30Mais pour, je ne sais pas si vous vous souvenez, enfin tout le monde a en mémoire,
00:10:34le fameux moi ou le chaos d'Emmanuel Macron.
00:10:38J'ai l'impression qu'aujourd'hui, la carte que joue principalement Jordan Bardella,
00:10:44qui est une carte d'apaisement, de quiétude presque dans la manière dont il mène la campagne,
00:10:50c'est il joue moi ou le chaos, il joue Jordan Bardella contre la bordélisation de la vie politique.
00:10:55Et je pense que ça fonctionne à plein.
00:10:57Parce que les gens, pour beaucoup, ont peur de ce bruit et cette fureur écumante de Jean-Luc Mélenchon.
00:11:06Et Marine Le Pen qui tape du poing sur la table dans les colonnes du Figaro,
00:11:11elle s'élève contre l'antisémitisme intolérable du Front populaire.
00:11:14On va voir quelques citations dans un instant, mais je vais vous rappeler le contexte.
00:11:17Une hausse, vous le savez, sans précédent, des actes antisémites depuis le 7 octobre.
00:11:20Et ce viol antisémite épouvantable d'un enfant, il y a une semaine.
00:11:24Son avocate d'ailleurs, l'avocate de cet enfant, Muriel Wagnin-Melki, intervenait sur nos trentaines.
00:11:30Regardez.
00:11:34Cet antisémitisme-là qui provient de la guerre et du conflit au Proche-Orient, directement en lien,
00:11:41fait écho avec l'antisémitisme en provenance d'une extrême-gauche radicalisée, d'un islamisme radicalisé.
00:11:49Et c'est de ça dont il s'agit et c'est bien ça qui a conduit à ce passage à l'acte criminel.
00:11:54On a eu de cesse, nous les avocats à l'OGE, de dire attention, il faut impérativement limiter cette parole
00:12:00parce que ces propos-là, à un moment donné, vont s'imprimer dans des esprits qui sont faibles, qui sont mal construits
00:12:06et que cela va conduire à des passages à l'acte criminel.
00:12:09Et on y est. On y est. On y est. Cette petite de 12 ans, c'est le résultat de tout cela.
00:12:14Et on l'a dit. Et on l'a redit. Et on l'a encore redit. Et on l'a plaidé. On l'a replaidé.
00:12:18Et on a imploré nos magistrats de mettre un rempart, un rempart entre cette haine verbale
00:12:26et le futur passage à l'acte criminel qu'on voyait arriver. On les a implorés de cela.
00:12:32C'est pas une fois, c'est pas deux fois, c'est je ne sais combien de fois depuis le 7 octobre.
00:12:39La colère, la révolte de l'avocate de cet enfant, et on le comprend, Marine Le Pen, révoltée aussi aujourd'hui,
00:12:46je vous le disais, dans les colonnes du Figaro, qui s'élève contre cet antisémitisme qui vient du Front populaire.
00:12:53Combien de temps allons-nous tolérer les abjections de l'extrême gauche sur l'antisémitisme, dit-elle ?
00:13:00Il y a encore des voix, toujours les mêmes, pour tempérer, relativiser, invisibiliser,
00:13:05pour continuer le travail de sape de l'intérieur, Éric Tegner.
00:13:08Voilà le constat de Marine Le Pen aujourd'hui dans les colonnes du Figaro.
00:13:13On sent un véritable ras-le-bol, et notamment après cet odieux viol antisémite.
00:13:18C'est une trébune très forte parce qu'elle rentre véritablement dans le détail, y compris en abordant la question aussi de l'histoire de son propre parti.
00:13:26Elle va très très vite, elle va être frontale en disant, j'entends ceux qui essayent aujourd'hui justement de nous diaboliser, de nous ramener une forme d'antisémitisme.
00:13:34Elle rappelle qu'elle-même a toujours été, ainsi que Jordane Bardella, intransigeante sur cette question-là.
00:13:41Et également aussi, elle adresse des véritables louanges à Serge Klarsfeld.
00:13:45Ça me fait penser à une enquête du Monde qui est sortie cette semaine et qui raconte comment Serge Klarsfeld et Marine Le Pen se sont rencontrés.
00:13:53C'était au début de l'année, c'était en février justement, par l'intermédiaire de son fils, Arnaud Klarsfeld.
00:13:59Et on sait qu'après, la journaliste du Monde qui parlait à Serge Klarsfeld, lui disait qu'il faudrait que Marine Le Pen fasse un peu son discours du Veldiv comme Jacques Chirac en 1995.
00:14:09Et j'avais la sensation justement, en lisant cette tribune-là, que c'était déjà une première forme de déclaration générale en disant véritablement aujourd'hui aux Juifs de France, on est là pour vous protéger.
00:14:20Elle dit cette phrase aussi, être heureux comme un Juif en France, elle dit cette phrase-là justement, il faut la faire revivre aujourd'hui.
00:14:26Comment comprendre la relative compréhension du système médiatique sur l'immense responsabilité de l'élite ? Voilà ce qu'elle ajoute également Marine Le Pen, Raphaël Stainville.
00:14:34Je pense qu'il y a le système médiatique, il y a le système politique, mais il y a aussi une responsabilité d'un certain nombre d'associations qui pendant très longtemps se sont voilées la face,
00:14:43ont continué à poursuivre de manière un peu mécanique le rassemblement national comme les accusant d'être systématiquement à l'origine de cet antisémitisme qui n'était pas un antisémitisme d'atmosphère.
00:15:00Et je pense qu'ils ont leurs responsabilités parce qu'ils se sont refusés pendant très longtemps à voir que notamment dans cette gauche, dans cette gauche radicale,
00:15:09se développait de manière exponentielle cet antisémitisme souvent, et on l'évoquait tout à l'heure, qui se cache souvent derrière un antisionisme.
00:15:20Mais je pense que la responsabilité des médias, des associations et des politiques ont permis pendant très longtemps de s'illusionner sur cet antisémitisme supposé du rassemblement national
00:15:32pour finalement préserver cette gauche qui se voterait dans cet antisémitisme.
00:15:39Le sentiment que nous pouvons avoir ce soir, c'est que nous avons entendu Jean-Luc Mélenchon qui s'en prend à Serge Klarsfeld,
00:15:44et nous avons cet autre discours totalement à l'opposé de Marine Le Pen ce soir.
00:15:49Est-ce que vous y voyez peut-être un tournant dans cette campagne législative très rapide, on le sait, avec beaucoup d'informations,
00:15:55beaucoup de déclarations qui se succèdent, néanmoins ne sont pas telles très importantes, Florian Tardif, ces déclarations ce soir ?
00:16:01Oui, c'est extrêmement important, et ce qui est notable, c'est que l'extrême gauche aujourd'hui dans notre pays
00:16:07permet à Marine Le Pen d'une certaine manière de poursuivre sa désextrême droitisation.
00:16:13Alors, excusez-moi de ce néologisme compliqué d'ailleurs à prononcer.
00:16:19Pourquoi je dis ça à dessein ? Tout simplement parce que lorsque l'on se réfère à l'extrême droite aujourd'hui dans notre pays,
00:16:27il y a certaines caractéristiques qui peuvent définir l'extrême droite sur l'utilisation du pouvoir médiatique,
00:16:36sur le négationnisme ou autre, et ce qui est extrêmement intéressant de noter dans cet entretien qui n'a pas encore été relevé,
00:16:44c'est ce qu'elle dit concernant la loi GESO qui a été votée en 1990, qui condamne toute forme de racisme, d'antisémitisme,
00:16:53et qui vise à lutter également contre le négationnisme.
00:16:56Et lorsque l'on reprend l'histoire du Front National avant qu'il ne devienne le Rassemblement National,
00:17:03certains au sein du Front National souhaitaient revenir sur cette loi.
00:17:07Et dans cette tribune que signe aujourd'hui Marine Le Pen, elle est très très claire.
00:17:11Elle l'avait déjà affirmée par le passé.
00:17:13Elle dit aujourd'hui très clairement, je ne reviendrai pas sur cette loi.
00:17:18Et c'est extrêmement important pour les Juifs de France qui l'écoutent,
00:17:22puisque cela permet de poursuivre cette stratégie de la dédiabolisation du parti entamée depuis de nombreuses années par Marine Le Pen.
00:17:31Et de couper définitivement les ponts avec ce qu'était le Front National et ce que n'est plus le Rassemblement National aujourd'hui.
00:17:39Et du coup Noemi, est-ce qu'on peut désormais renvoyer dos à dos ce que certains appellent,
00:17:44notamment le Président de la République, les extrêmes ?
00:17:46Les extrêmes, quand il parle de la France insoumise et quand il parle aujourd'hui du Rassemblement National,
00:17:51n'y a-t-il pas ce soir plus qu'un extrême finalement, après cette déclaration ?
00:17:56Il me semble que continuer cette politique du ni-ni est quand même très très compliqué.
00:18:00Certaines institutions juives continuent de dire qu'il faut combattre les deux extrêmes.
00:18:04Je pense qu'ils se trompent.
00:18:05Je pense qu'il y a exactement comme Serge Carsfeld qu'il y a un extrême qui est plus dangereux qu'un autre.
00:18:11Et ça, vous le voyez très facilement.
00:18:12Cette tribune, d'abord, elle est impeccable.
00:18:14Sur les termes, cette tribune est impeccable sur la dénonciation de l'antisémitisme.
00:18:19Elle illustre très bien comment aujourd'hui la lutte contre l'antisémitisme a été abandonnée par la gauche.
00:18:24Et aujourd'hui, elle est complètement embrassée par la droite, voire par la droite radicale.
00:18:27Il faut mettre en parallèle cette tribune de Marine Le Pen, avec une autre qui est parue il y a quelques jours dans Le Monde,
00:18:32et qui a été signée exactement par Arie Halimi et Vincent Lemire,
00:18:35qui, eux, expliquent au contraire qu'il y a un antisémitisme à gauche, mais que c'est un antisémitisme qui est contextuel,
00:18:42et donc qu'il y en a un qui est plus grave que l'autre, et qu'il faut plus ou moins fermer les yeux sur une sorte d'antisémitisme,
00:18:48qu'il y aurait un antisémitisme qui serait acceptable.
00:18:50Ça veut dire qu'à gauche, on vous explique que parfois l'antisémitisme est acceptable,
00:18:54et à droite, voire à la droite radicale, on vous explique qu'il faut absolument dénoncer l'antisémitisme.
00:18:59Il y a une révolution qui s'opère aujourd'hui, et je pense qu'il faut la voir pour essayer de comprendre les choses.
00:19:04En tout cas, François Hollande, lui, ce soir, l'affirme. La Macronie, c'est terminé, c'est fini, ça n'existe plus.
00:19:11On aura l'occasion d'en parler dans un instant après la pub.
00:19:14Nous ferons également un point sur les intentions de vote.
00:19:17Et puis, nous reviendrons peut-être aussi sur ces journalistes de France Télévisions,
00:19:22cinq journalistes qui ont appelé à voter contre le Rassemblement National,
00:19:26et qui ont été exclus de la campagne, exclus pour suivre la campagne de ces législatives.
00:19:32Qu'est-ce que vous en pensez ? Vous nous le direz dans un instant.
00:19:36Restez avec nous, 100% politique, on revient tout de suite sur CNews.
00:19:40100% politique, de retour sur le plateau de CNews.
00:19:46Nous vous accompagnons en cette campagne électorale des législatives.
00:19:50Toute la semaine, c'est tous les soirs, on parle politique.
00:19:52Les dernières déclarations, les derniers sondages, on va en parler justement dans un instant.
00:19:56Analyse, décryptage avec Noemi Allioua, Florian Tardif, Eric Tegner, Raphaël Steinville,
00:20:02des journalistes politiques chevronnés qui vont vous apporter tout l'éclairage nécessaire.
00:20:08On va faire un point, je le disais, sur les intentions de vote dans un instant.
00:20:12Nous ferons également un point sur cette participation qui s'annonce historique.
00:20:17Mais avant, je souhaitais vous entendre sur ces journalistes.
00:20:22Cinq membres qui se revendiquent de la Société des journalistes de France 3, rédaction nationale,
00:20:27qui avaient signé une tribune de 90 médias, dont Mediapart ou l'Humanité,
00:20:31et qui appelaient à faire front commun contre l'extrême droite,
00:20:35qui menace, selon eux, la liberté de la presse.
00:20:38Ils ont été empêchés de couvrir la campagne présidentielle car ils n'ont pas respecté
00:20:42la charte de neutralité politique selon la direction.
00:20:45Qu'est-ce que vous en pensez ? Je vous pose la question dans un instant.
00:20:47Mais avant, les précisions de Clotilde Payet.
00:20:53Ce sont cinq journalistes au total mis en retrait par la direction de France Télévisions.
00:20:57En cause, leur signature dans une tribune publiée dans le journal reporter,
00:21:01appelant à faire front commun contre l'extrême droite,
00:21:04qui menace, selon eux, la liberté de la presse.
00:21:07La tribune accuse également l'extrême droite de projets de démolition sociale,
00:21:11de repli chauvin, de discrimination raciste, sexiste, homophobe,
00:21:15de guerre aux minorités, de basculement liberticide et de régression écologique.
00:21:20France Télévisions a ainsi annoncé leur mise à l'écart jusqu'au 8 juillet
00:21:24pour le non-respect de la neutralité.
00:21:26Cet appel au vote s'avère incompatible avec le traitement de la campagne électorale
00:21:29sur l'ensemble des supports de France Télévisions.
00:21:32Il en va de l'image d'impartialité des rédactions de France Télévisions.
00:21:35Ces cinq membres se revendiquent de la société des journalistes France 3,
00:21:38rédaction nationale.
00:21:40Selon la direction de France Télévisions,
00:21:42elle n'est plus représentative depuis la fusion des rédactions.
00:21:45Les journalistes écartés reprendront leur fonction à partir du 8 juillet.
00:21:48La direction de France Télévisions a confirmé qu'ils étaient au planning.
00:21:53Alors peut-être, interrogeons-nous, n'est-ce pas un peu hypocrite,
00:21:56puisque le traitement de la campagne sur France Télévisions,
00:21:58parfois, elle est critiquée, justement, par son manque de neutralité.
00:22:01Éric Tegner, néanmoins, c'est vrai que ces journalistes
00:22:04n'ont pas appelé à signer cette pétition, il est vrai.
00:22:09Néanmoins, quel est votre regard ?
00:22:12Je pense que France Télévisions est tellement partiale,
00:22:15a tellement de journalistes en son sein,
00:22:17qu'ils très majoritairement, justement, ont un regard biaisé,
00:22:20vont être largement de gauche.
00:22:22On le sait très bien, il y a des sondages qui ont été faits sur ces sujets.
00:22:25On peut voir aussi les enquêtes, on peut voir rien que c'était hier soir,
00:22:28l'envoyé spécial, comment ils construisent un petit peu tout leur documentaire,
00:22:32qu'ils n'avaient pas d'autre choix que, justement, de sanctionner ces 5 personnes.
00:22:36Ce qui, pour le coup, la faute, c'est plutôt qu'ils aient signé cette tribune.
00:22:39Donc que ça soit, finalement, aussi marquant,
00:22:42que, du coup, il y ait un caractère objectif sur leur manque de neutralité.
00:22:46Mais derrière, évidemment qu'il y a une grande hypocrisie,
00:22:49parce qu'il n'y a pas de véritable souhait de rééquilibrage
00:22:53au sein de France Télévisions sur la façon de traiter, tout simplement, cette campagne.
00:22:56Un décision symbolique, finalement, Noémie Allioua.
00:22:59Oui, vous avez raison, c'est un secret de police.
00:23:01Les journalistes, comme les citoyens normaux, ont des opinions politiques,
00:23:04ça c'est une évidence.
00:23:06Mais par contre, les mettre en avant et signer, comme ça, de cette façon-là,
00:23:09un engagement public, ça va encore décrédibiliser cette fonction,
00:23:13ça va encore aussi renforcer, si vous voulez, ce sentiment anti-élite,
00:23:17avec cette idée que les journalistes sont des gens
00:23:20qui sont finalement déconnectés du réel,
00:23:22qui humilient les autres, ceux qui voteraient mal.
00:23:25Et tout ça, bien sûr, va faire du mal aussi à la profession de journaliste.
00:23:28C'est intéressant aussi de relever cette tribune.
00:23:31C'est-à-dire que, vous savez, Mediapart, c'est eux qui ont lancé aussi cette tribune avec l'Humanité,
00:23:36c'est eux qui, perpétuellement, font des papiers sur des journalistes,
00:23:39on peut le voir parfois à CNews ou d'autres,
00:23:41et qui vont dire, tiens, ils ont parlé de telle chose,
00:23:43donc ça veut dire qu'ils sont au service de telle personnalité politique,
00:23:46donc ce ne sont pas des journalistes, ce sont des militants.
00:23:48Mais eux-mêmes, ils ont le droit, de façon éhontée, de se positionner.
00:23:52On a vu comment Edoui Plenel a fait, dès le lundi matin, le lendemain de la dissolution,
00:23:57campagne, campagne pour l'union de la gauche.
00:24:00Il passait des coups de fil aux personnalités politiques,
00:24:02il y avait des tribunes sur le site de Mediapart, etc.
00:24:05Donc à chaque fois, c'est ce deux poids, deux mesures,
00:24:07où lorsque vous êtes de droite et que vous avez une opinion,
00:24:09vous êtes un militant politique,
00:24:11et lorsque vous êtes de gauche et que vous êtes très engagé,
00:24:13que vous êtes un militant, mais bien plus que n'importe qui,
00:24:16ça ne pose pas de problème, parce que c'est le camp de la vérité,
00:24:19c'est le camp de l'objectivité, la gauche, pour eux.
00:24:21Alors il y a d'autres fonctionnaires qui ont signé également des tribunes,
00:24:24des tribunes qui se sont multipliées dans l'éducation nationale,
00:24:26nous y reviendrons.
00:24:28Au quai d'Orsay aussi, il y a certaines inquiétudes,
00:24:30nous en parlerons tout à l'heure.
00:24:32Mais avant, je vous propose de faire un point sur les intentions de vote,
00:24:35avec ce dernier sondage publié par nos confrères du Parisien.
00:24:38C'est ce soir, nos confrères du Parisien,
00:24:40qui publient également une interview de Gabriel Attal.
00:24:43On y reviendra.
00:24:44Alors nous le voyons, si le scrutin avait lieu dimanche,
00:24:47c'est bien un rassemblement national en tête qui sortirait des urnes.
00:24:51Il s'agit là d'une carte postale, bien évidemment,
00:24:53d'une photo instantanée, avec derrière le front populaire 29,5%.
00:25:00On va analyser tout cela dans un instant.
00:25:03Mais avant, on va écouter Marine Tondelier, l'écologiste,
00:25:06qui s'exprimait ce matin chez nos confrères de France Inter.
00:25:09Et pour elle, c'est ou l'extrême droite, je la cite, ou nous.
00:25:12On l'écoute.
00:25:13Les gens se sont rendus compte que peut-être ils se réveilleraient
00:25:16dans 15 jours avec un Premier ministre d'extrême droite.
00:25:18Et je suis soulagée de me rendre compte que ça fait réagir
00:25:21une grande partie du pays qui n'en veut pas,
00:25:23des artistes, des footballeurs, et puis beaucoup d'électeurs, heureusement.
00:25:26Emmanuel Macron n'aura plus de majorité après le 8 juillet.
00:25:30Nous sommes le front populaire, après seulement une semaine d'existence,
00:25:3310 points devant lui dans les sondages.
00:25:35Donc la majorité présidentielle est en sursis, elle n'existe déjà plus.
00:25:38Et donc ce sera ou l'extrême droite, ou nous.
00:25:41Florian Tardif, on va revoir le sondage publié dans Le Parisien.
00:25:44Effectivement, le sondage montrerait, si c'était demain,
00:25:48si les Français étaient invités à se prononcer demain,
00:25:51c'est effectivement le Rassemblement National et le Nouveau Front Populaire
00:25:55qui sortiraient vainqueurs.
00:25:57Oui, avec cette incompréhension quand on voit le sondage,
00:26:00que le Rassemblement National ne soit pas compté en même temps
00:26:05que les LR soutenus par le Rassemblement National.
00:26:07Ce qui a fait réagir Marine Le Pen.
00:26:09Ce qui a fait réagir Marine Le Pen.
00:26:11Et pour le coup, ce qui est plutôt légitime de sa part,
00:26:14d'autant plus que le ministère de l'Intérieur compte dans les résultats.
00:26:19Et ce n'est pas moi qui ai décidé de se nuancier,
00:26:22parce qu'il y a un nuancier qui a été établi par le ministère de l'Intérieur
00:26:25pour justement permettre à la population de découvrir les résultats
00:26:29au soir du premier tour, puis ensuite du second tour.
00:26:31Et qui estime qu'il y a effectivement une union de l'extrême droite.
00:26:36Je vous coupe, vous continuez.
00:26:37Je vais lire ce qu'a dit Marine Le Pen, parce que c'est écrit petit.
00:26:40Donc peut-être que tous les téléspectateurs ne distinguent pas clairement
00:26:44ce que Marine Le Pen a écrit.
00:26:45On ne comprend pas pourquoi M. Tinturier,
00:26:47M. Tinturier c'est le directeur de l'IFOP,
00:26:51qui est donc à la tête de cet institut de sondage.
00:26:55Ipsos.
00:26:56Ipsos, pardonnez-moi,
00:26:58choisit une présentation différente pour la coalition électorale RN-LR
00:27:03que celle choisie pour la coalition des parties de gauche
00:27:06ou des parties de l'ancienne majorité macroniste.
00:27:08Ou plutôt si, on comprend trop bien.
00:27:11Florian Tardif.
00:27:12En tout cas, si on analyse les résultats,
00:27:15effectivement on voit qu'il y a trois blocs qui se dégagent assez concrètement.
00:27:22Le Rassemblement National en tête, le Nouveau Front Populaire et Ensemble.
00:27:26Ça c'est le premier point.
00:27:27Après c'est toujours assez complexe de commenter ces sondages
00:27:29lorsque l'on n'est pas dans le cadre d'élections à la proportionnelle
00:27:33comme c'était le cas aux européennes.
00:27:34C'est-à-dire qu'aux européennes, lorsqu'on voyait 31,5%,
00:27:38on savait peu ou prou que le Rassemblement National
00:27:40très certainement allait envoyer une trentaine de parlementaires au Parlement européen.
00:27:45Là ça va être beaucoup plus compliqué tout simplement
00:27:47parce qu'on va être confronté à une mobilisation importante
00:27:50vraisemblablement des électeurs.
00:27:53Lorsque l'on voit les sondages qui sont réalisés
00:27:55et même lorsque l'on voit les différentes procurations
00:27:58qui sont réalisées dans les commissariats,
00:28:02ça c'est le premier point.
00:28:04En fonction de la participation,
00:28:06effectivement le seuil de qualification pour le second tour est différent.
00:28:10Avec 50% de participation, il faut avoir 25% grosso modo des votes
00:28:14pour être qualifié pour le second tour.
00:28:16Avec 70% de participation, il ne faut plus que 18%.
00:28:19Qu'est-ce que cela va entraîner ?
00:28:21Cela va entraîner le fait qu'il va y avoir beaucoup plus de triangulaires
00:28:25C'est peut-être compliqué à suivre
00:28:27parce que c'est un peu de la tambouille politique
00:28:29mais c'est important pour les téléspectateurs qui nous regardent.
00:28:33En 2022, il y avait eu 8 triangulaires uniquement.
00:28:36C'est-à-dire que la plupart des choix qui s'offraient au second tour pour les électeurs
00:28:40c'est soit le candidat A, soit le candidat B.
00:28:43Là il est possible qu'il y ait 3 candidats dans bon nombre de circonscriptions.
00:28:47Ce qui va être intéressant à regarder, c'est que s'il n'y a que des duels
00:28:50RN, LF, NFP, Nouveau Front Populaire, comme ils semblent se dégager
00:28:55Comment se positionnera le bloc central ?
00:28:57Comment se positionnera le bloc central ?
00:28:59Ils ont conscience, effectivement, y compris au sein de la majorité
00:29:03on en parle d'ailleurs, qu'ils sont potentiellement actuellement
00:29:06un réservoir de voix pour le Rassemblement National.
00:29:09Tout compte fait, tout simplement parce qu'une partie des électeurs du centre
00:29:13ne veulent absolument pas voter pour une union de la gauche
00:29:18où figure la France Insoumise.
00:29:20On pourra revenir sur les différents débordements de ces dernières années, etc.
00:29:24Mais voilà, c'est majeur sur la bascule d'un côté plutôt qu'un autre
00:29:32à partir du vote des électeurs centristes, dissentristes.
00:29:37Par contre, et je finirai avec ce point, si on est dans le cas d'une triangulaire
00:29:42que fera le bloc central et que fera le bloc de gauche
00:29:46pour tenter, entre guillemets, de faire barrage, comme on disait à l'époque
00:29:50au Front National puis au Rassemblement National.
00:29:52C'est un véritable tournant, effectivement.
00:29:54Si ces électeurs centristes, dans le cas d'un second tour
00:29:58au Rassemblement National, Front Populaire, Nouveau Front Populaire
00:30:02voteraient pour le Rassemblement National.
00:30:05Très honnêtement, aujourd'hui, on imagine mal la majorité
00:30:09se prononcer en faveur de l'un ou de l'autre.
00:30:14Le plus probable serait qu'ils se maintiennent et qu'ils restent
00:30:17dans une forme de nini, même si leur seul maintien
00:30:21lors de ces triangulaires favoriserait mécaniquement.
00:30:26Le candidat arriverait en tête et aujourd'hui, vraisemblablement
00:30:29selon les différentes projections et les sondages dont on dispose,
00:30:33ça favoriserait finalement le Rassemblement National.
00:30:36C'est pour ça que c'est intéressant et il faudrait, je pense, revenir
00:30:39malgré tout sur ce sondage et le biais méthodologique
00:30:42qui a été employé dans la manière de traduire ce sondage
00:30:46parce qu'on voit la volonté...
00:30:48C'est-à-dire LR soutenu par le RN qui n'est pas mis avec
00:30:51les intentions de vote du RN.
00:30:54On arrive à 35-45, c'est comme s'il y avait un effort qui était fait
00:30:59pour ne pas mettre en exergue le dynamisme dont profite
00:31:05aujourd'hui le Rassemblement National.
00:31:07Dans le dernier sondage que nous publions, nous, CNews, Europe 1 et le JLD,
00:31:13le RN était à 35.
00:31:16Ce qui est le cas ici finalement.
00:31:18On voit que c'est cette dynamique et qu'il y a quand même une différence.
00:31:22On peut toujours jouer à se faire peur et continuer à mettre en évidence
00:31:29aussi que le nouveau Front de Gauche parvient à faire des scores
00:31:34entre 27 et quasiment 30%.
00:31:37Le fait est qu'aujourd'hui, il est quand même distancé dans les sondages
00:31:41par le RN allié avec Eric Ciotti.
00:31:45Distancé mais il prend quelques voix depuis l'annonce de la dissolution
00:31:50et un constat, la participation s'annonce record pour les législatives.
00:31:55Participation boudée depuis plusieurs années.
00:31:58Mais cette fois, nous dirigerions vers des chiffres records.
00:32:03Alors à qui tout cela va profiter ?
00:32:05On en parle dans un instant mais quelques éléments de réponse avec Augustin Donadieu.
00:32:13A en croire le million de procurations déjà enregistrées et les dernières estimations,
00:32:17la participation aux prochaines élections législatives s'annonce record.
00:32:21Un nombre important d'électeurs dans les bureaux de vote
00:32:24qui pourraient permettre à certains partis de passer dès le premier tour.
00:32:28Cela peut profiter aux forces politiques qui sont d'abord en dynamique.
00:32:34L'une qui est en dynamique parce qu'elle sort vainqueur du scrutin des élections européennes,
00:32:41c'est le Rassemblement national.
00:32:43Et puis l'autre force politique, mais parce qu'elle a réussi à créer les conditions d'une alliance
00:32:49qui d'ailleurs apparaissait improbable, c'est la gauche.
00:32:53La participation aura également une répercussion sur le seuil à atteindre
00:32:56pour se qualifier au second tour.
00:32:58Si 50% d'un territoire vote, le seuil de qualification est de 25%.
00:33:03En revanche, si 65% des électeurs se mobilisent,
00:33:06les partis devront atteindre 18% des suffrages pour se qualifier.
00:33:10Ainsi, plus la participation est forte, plus la probabilité d'avoir une triangulaire est importante.
00:33:16Là aussi, certains partis pourraient tirer leur épingle du jeu.
00:33:21Dans le cadre triangulaire, on est d'accord que le candidat élu,
00:33:25c'est celui de la plus forte moyenne second tour.
00:33:27L'électorat RN ne va pas se démobiliser.
00:33:31Une part de l'électorat, particulièrement aux provinces républicains restant,
00:33:35je ne les vois pas voter pour la NU par antifascisme.
00:33:38Il n'est pas du tout dit que ce soit un mauvais calcul pour le RN, les triangulaires.
00:33:43Mais il ne s'agit là que de projections.
00:33:45Les premiers résultats sont attendus le dimanche 30 juin à 20h.
00:33:49A voter !
00:33:52A qui peut profiter cette campagne éclair ?
00:33:54Noemi Allioua.
00:33:55C'est vrai qu'on en parlait tout à l'heure.
00:33:56On voit le Front populaire très offensif durant cette campagne,
00:34:00avec des propos très clivants.
00:34:02Est-ce que ça peut fonctionner ?
00:34:03On voit le RN qui s'affiche un peu moins offensif.
00:34:11En tout cas, Jordan Bardella, on le voit maintenant,
00:34:13qui veut afficher sa posture.
00:34:15Sa posture éventuellement de Premier ministrable.
00:34:19Cette forte participation, comment est-ce que vous la décryptez ?
00:34:22Elle profitera à qui ?
00:34:23En tout cas, ça montre bien que les Français ont compris
00:34:26qu'il y a un enjeu existentiel dans ces élections législatives à venir.
00:34:30Ça va montrer s'il y a effectivement une augmentation de la participation.
00:34:34Moi, ce qui me frappe dans le sondage que vous aviez montré juste avant,
00:34:36c'est malgré tout le score très élevé de la gauche,
00:34:39le score très élevé du nouveau Front populaire, qui est quand même à 29%.
00:34:43Selon ce sondage, ça me semble quand même un score qui est assez élevé.
00:34:47Je ne sais plus à combien ils étaient au lendemain de l'évolution.
00:34:50Ce qui montre que le régnement fonctionne en politique.
00:34:54Moi, ça me frappe. C'est peut-être un peu naïf.
00:34:56On voit quand même des partis politiques qui ont renié leur valeur.
00:35:00Qui ont tout renié.
00:35:02Vous avez Raphaël Glucksmann qui a fait toute une campagne
00:35:04en expliquant qu'il ne fallait pas, lui, le mêler aux méchants insoumis.
00:35:08Et qui, en 24 heures, a retourné sa veste.
00:35:10Il a mangé son chapeau comme pas possible.
00:35:12Vous avez un certain nombre de personnalités politiques
00:35:14qui se sont complètement retournées du jour au lendemain.
00:35:17Et ça fonctionne. Et ça marche.
00:35:18Parce qu'aujourd'hui, c'est la deuxième force politique, selon ce sondage.
00:35:21On verra ensuite les résultats et les scores qui auront lieu après les élections.
00:35:25Mais ça montre bien que le reniement fonctionne.
00:35:27Et que malgré tout, la gauche, aujourd'hui,
00:35:29et ce rassemblement très hétéroclite de la gauche,
00:35:31dite sociale-démocrate, etc.,
00:35:33qui peut-être sera amené à de nouveau peser dans l'échiquier politique,
00:35:38allié aux insoumis, aux factieux et compagnie.
00:35:41Ce rassemblement-là, aujourd'hui, il pèse.
00:35:44Et il pèse très lourdement.
00:35:45Parce que je pense que 29%, ce n'est pas un score qui est négligeable.
00:35:50Paradoxalement, je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:35:54Tout simplement parce que si on regarde les résultats des élections européennes,
00:35:59la gauche a perdu une partie de ses électeurs.
00:36:03Je m'explique.
00:36:04Durant les européennes, au soir des européennes,
00:36:08Raphaël Glucksmann était aux alentours de 14%.
00:36:10C'est ce que dit Mélenchon.
00:36:11La France insoumise était aux alentours de 9%.
00:36:15Quasiment 10%.
00:36:16Europe est quasiment 10%.
00:36:17Disons 10%.
00:36:18Donc ça fait 24% déjà.
00:36:19On y ajoute le score des Verts.
00:36:21Un peu plus de 5%.
00:36:23Donc ça fait déjà 29%.
00:36:26Donc peu ou prou le score actuel.
00:36:28Et on pourrait y ajouter le score des communistes.
00:36:30Et on pourrait y ajouter le score des quelques autres plus petites candidatures des européennes.
00:36:36Donc on serait à 31, 32, 33%.
00:36:40Ils perdent une partie de leurs électeurs.
00:36:42Et d'ailleurs c'est assez intéressant de voir qu'à l'inverse,
00:36:49tous les électeurs de centre-gauche qui étaient passés,
00:36:54puisque globalement le socle d'Emmanuel Macron et de la majorité est aux alentours de 20%.
00:37:00Ce qui expliquait jusque 2-3 jours avant les élections européennes,
00:37:05cet espoir du président de la République d'arriver à 20%.
00:37:08Sauf qu'une partie de ces électeurs de centre-gauche ont voté Raphaël Glucksmann.
00:37:12Et que font-ils aujourd'hui ?
00:37:14Ils reviennent, entre guillemets, chez Renaissance, au sein du camp macroniste,
00:37:19à cause de cette alliance avec la France insoumise.
00:37:22C'est-à-dire qu'aujourd'hui, à partir de 2-3 jours je crois après les élections européennes,
00:37:27alors que Valérie Ayé avait fait un peu plus de 14%,
00:37:30la majorité présidentielle était créditée de 18, 19, 20% en fonction du sondage.
00:37:36C'est-à-dire qu'ils ont récupéré en quelques jours à peine 5-6% de l'électorat de centre-gauche,
00:37:42tout simplement parce que cet électorat de centre-gauche,
00:37:45qui a voté Raphaël Glucksmann aux dernières élections européennes,
00:37:48ne veut pas de cette alliance avec la France insoumise.
00:37:51Et c'est effectivement sur cette stratégie aussi que navigue Gabriel Attal,
00:37:55qui s'exprime ce soir dans les colonnes du Parisien.
00:37:58« Je m'affirme et j'assume, dit-il.
00:38:00Je me bats pour notre pacte républicain et contre tout ce qui dresse les gens les uns contre les autres,
00:38:07stigmatisant une partie des Français.
00:38:09On en trouve à la France insoumise, où beaucoup d'élus promeuvent le communautarisme,
00:38:13se tiennent des propos inacceptables sur l'antisémitisme.
00:38:16Quant au Rassemblement national, la division est son moteur, la haine son carburant.
00:38:21Ils présentent des candidats qui ont tenu des discours racistes, antisémites, homophobes.
00:38:25Si le RN gagnait, ce sont eux qui gouverneraient. »
00:38:28Alors est-ce que renvoyer dos à dos, et finalement, Raphaël Stainville,
00:38:32nous l'évoquions tout à l'heure, le RN et le FP, cela fonctionne encore selon vous aujourd'hui ?
00:38:38« Moi j'ai l'impression que ça fonctionne de moins en moins.
00:38:41Mais si l'on se penche sur la citation de Gabriel Attal et que l'on veut creuser,
00:38:47on voit qu'il y a une différence.
00:38:49Lorsque les candidats du nouveau FP sont pris la main dans le sac d'antisémitisme
00:38:56ou de propos absolument scandaleux, il n'y a jamais de dénonciation
00:39:01et encore moins, on ne retire pas les investitures à ceux qui en bénéficient.
00:39:06A l'inverse, aujourd'hui du côté du RN, pour peu qu'une déclaration,
00:39:12un tweet ait été maladroit ou lié à un soupçon d'antisémitisme,
00:39:17la réaction ne se fait pas attendre et immédiatement la direction du RN
00:39:22prend les dispositions pour se séparer de ces dernières brebis galeuses
00:39:27qui traîneraient dans le parti.
00:39:29Je pense que l'opinion, le grand public a bien conscience de la manière
00:39:35dont aujourd'hui Marine Le Pen et Jordan Bardella ont fait le ménage
00:39:40et pour peu qu'il reste encore des éléments ultra radicaux,
00:39:44ils sont finalement écartés de cette campagne parce qu'ils se préparent vraiment
00:39:50à accueillir et à prendre ce pouvoir s'ils ont la majorité absolue.
00:39:58Donc ils ne peuvent pas se permettre le moindre écueil.
00:40:01Jordan Bardella qui s'exprime dans les colonnes du JDD, d'ailleurs demain
00:40:04on en parlera à 23h avec notre invité Alexandre Nikolic
00:40:07qui nous rejoindra député européen du RN. Eric Tegner.
00:40:11Justement Gabriel Attal, ce qu'il y a de paradoxal,
00:40:13c'est que le fait qu'il se mobilise dans cette campagne
00:40:15et potentiellement qu'il pousse un peu le camp macroniste,
00:40:18ça aide en fait Marine Le Pen. On parlait tout à l'heure de cette question
00:40:21du seuil de qualification et de cette question justement des triangulaires,
00:40:26près d'une centaine. En fait s'il y a des triangulaires
00:40:28et si les candidats macronistes se gagnent, c'est la seule option
00:40:31dans laquelle Marine Le Pen, Jordan Bardella pourraient avoir
00:40:34justement une majorité absolue. Donc il faut donc que le camp macroniste
00:40:38ne s'écroule pas. Il faut absolument qu'ils aient quand même
00:40:41malgré tout des voix parce qu'effectivement dans l'entre-deux-tours,
00:40:43vous en parliez tout à l'heure, il y a des sondages qui ont été faits
00:40:46sur les intentions de report, notamment de l'électorat
00:40:49qui pourrait voter finalement pour Gabriel Attal.
00:40:52Près de 60% pourraient tomber dans l'abstention et près de 30%
00:40:56pourraient justement se reporter sur le Rassemblement national.
00:40:58Donc effectivement c'est de la réserve de voix.
00:41:00Tout à l'heure aussi, on n'en a pas parlé quand on regarde ce sondage
00:41:03qui est intéressant, c'est qu'il y a les 7% également des Républicains.
00:41:06Ça a deux avantages d'abord parce que c'est aussi un report de voix possible
00:41:10et demain ça peut être malgré tout s'il manque 10 ou 15 députés
00:41:14pour Jordan Bardella, la possibilité aussi de négocier et d'aller en chercher
00:41:17même si on sait que ça va être difficile.
00:41:19Mais c'est de la réserve.
00:41:20Et il y a un dernier point que je voudrais mettre en avant,
00:41:22c'est que ce qui est aujourd'hui quand même surprenant,
00:41:24c'est qu'on a Gabriel Attal, on a Jordan Bardella,
00:41:26mais à gauche, on en a parlé tout à l'heure, il n'y a pas de Premier ministre encore.
00:41:29Et pourquoi justement ?
00:41:30Jean-Luc Mélenchon, justement, on va voir cette déclaration.
00:41:32Ils ne sont pas d'accord.
00:41:33Selon Jean-Luc Mélenchon.
00:41:34Mais il a raison de poser la question parce que deux ou trois jours
00:41:36avant le premier tour, l'électorat va commencer à se dire
00:41:38« Ok, mais on vote pour qui ? C'est qui le Premier ministre ? »
00:41:41Et s'ils n'osent pas aujourd'hui se mettre d'accord,
00:41:43c'est justement dans cette logique du repoussoir.
00:41:45En ce moment, en fait, on est vraiment dans des campagnes de second tour.
00:41:48Est-ce qu'à gauche, est-ce qu'au niveau du Front Populaire,
00:41:50finalement aujourd'hui, les jeux sont faits ?
00:41:52C'est-à-dire que c'est derrière Jean-Luc Mélenchon
00:41:55qui depuis le début chapote finalement cette union
00:41:58et en disant « De toute façon, ce sera moi le Premier ministre,
00:42:02on va revoir sa déclaration. »
00:42:04Pour plusieurs raisons.
00:42:06D'abord, l'épuration.
00:42:07J'ai l'intention de gouverner ce pays et ce n'est pas le foutoir,
00:42:10ce n'est pas le pia-pia-pia des gauchistes
00:42:12qui passent leur temps à s'engueuler entre eux.
00:42:14Nous avons besoin de gens qui soient d'accord sur la ligne qu'on suit.
00:42:17J'ai l'intention de gouverner ce pays.
00:42:19Alors là-dessus, déjà l'épuration, vous savez, d'Alexis Corbière, etc.,
00:42:23elle a été faite justement parce qu'il craignait
00:42:25qu'au sein de la France Insoumise, il y ait un mini-groupe
00:42:27qui se détache et qui rejoigne quand même les sociodémocrates.
00:42:30Le deuxième élément, on l'a vu aujourd'hui,
00:42:32François Hollande qui parle justement à la FP
00:42:35et qui charge aussi Jean-Luc Mélenchon.
00:42:37Même Jean-Luc Mélenchon sur France 5
00:42:39qui quand même, on n'en a pas parlé, a une réplique très forte
00:42:42à l'égard de François Ruffin.
00:42:44Et enfin, le fait que, selon moi, c'est aussi le retour quand même des socialistes.
00:42:48Là-dessus, les républicains doivent être assez jaloux.
00:42:50Les socialistes ont réussi à négocier toute une série de circonscriptions
00:42:54qui sont très importantes au sein du Nouveau Front Populaire.
00:42:57Certes, ils en ont moins que la France Insoumise,
00:42:59mais ils se posent des questions sur
00:43:01est-ce qu'ils n'en sont pas bien sortis finalement
00:43:04sur le choix de circonscriptions qui sont gagnables.
00:43:08Donc derrière, c'est aussi le souhait d'avoir un pôle social-démocrate
00:43:11et Glucksmann là-dedans, pour moi, il ne rentre pas dans l'équation
00:43:13parce que pendant toute la campagne des élections européennes,
00:43:15tout le monde expliquait que Glucksmann, il était là pour porter le truc
00:43:18et qu'après, on le mettrait dehors.
00:43:19Alors justement, est-ce que ce soir, les téléspectateurs qui nous regardent
00:43:22doivent avoir en tête la chose suivante,
00:43:25c'est-à-dire que s'ils votent Front Populaire,
00:43:27c'est Jean-Luc Mélenchon à Matignon.
00:43:29S'ils votent le Bloc Central, Gabriel Attal.
00:43:31S'ils votent Rassemblement National, ce sera Jordan Bardella.
00:43:34Est-ce qu'on peut effectivement ce soir se dire que ce sont ces trois personnes
00:43:38qui pourraient rentrer à Matignon ?
00:43:40Ça dépend des parties.
00:43:41C'est-à-dire que pour Bardella, c'est assez évident,
00:43:43il s'est déjà positionné.
00:43:45Pour Attal aussi, il s'est déjà positionné.
00:43:47Mais par contre, pour Jean-Luc Mélenchon,
00:43:49ce n'est pas du tout encore très clair.
00:43:51On sait qu'il va y avoir une guerre fratricide sans doute,
00:43:53si ça doit arriver.
00:43:54Pour Jean-Luc Mélenchon, lui, la question est déjà réglée,
00:43:56ce sera lui.
00:43:57On voit bien que quand on écoute d'autres personnalités
00:43:59du Nouveau Front Populaire, on ne vous explique pas du tout
00:44:01que c'est une personnalité extrêmement clivante,
00:44:03ce qui est vrai.
00:44:04La majorité des Français, c'est un repoussoir.
00:44:06Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui est un boulet
00:44:08pour le Nouveau Front Populaire, pour beaucoup.
00:44:10D'ailleurs, il y a quelques heures,
00:44:12ils ont publié la vidéo de campagne officielle.
00:44:14Et vous voyez que la figure de Jean-Luc Mélenchon
00:44:16arrive très tardivement dans la vidéo.
00:44:18Pour moi, ça veut tout dire.
00:44:19Ça veut dire que pour l'instant, ce n'est pas la figure tutelaire
00:44:22de cette coalition de la gauche.
00:44:24Lui se revendique comme telle.
00:44:25C'est la figure tutelaire de son parti,
00:44:27de la France Insoumise,
00:44:28mais pas du tout de cette coalition de la gauche.
00:44:30Florian Tardif, ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon
00:44:32qui tient les ficelles, si je puis dire,
00:44:34aujourd'hui, dans le Front Populaire ?
00:44:36Ça dépend quel Front Populaire.
00:44:38Si on regarde du côté de la France Insoumise,
00:44:40si on regarde la manière dont s'est déroulée
00:44:43les différentes investitures,
00:44:45on se rend compte que, si, c'est bien Jean-Luc Mélenchon
00:44:47qui tire les ficelles.
00:44:48En revanche, ce que disent les autres partis
00:44:52qui font partie de cette alliance de circonstances,
00:44:54disons-le, et moi je serais intéressé,
00:44:57j'adorerais avoir une petite boule de cristal
00:44:59pour savoir ce qui se passera au lendemain
00:45:02du second tour, le 8 juillet.
00:45:05Voilà, tout simplement parce qu'ils vont tous
00:45:08se revendiquer d'être victorieux.
00:45:11Même si la France Insoumise,
00:45:14imaginons, a beaucoup plus de sièges
00:45:17que les autres partis qui font partie
00:45:20de cette alliance de la gauche,
00:45:23que dira Raphaël Glucksmann ?
00:45:26Jean-Luc Mélenchon lui dira
00:45:28« Nous sommes plus nombreux, tu te couches
00:45:31comme tu l'as fait la première fois. »
00:45:33Sauf que Raphaël Glucksmann, tout comme Olivier Faure,
00:45:35diront « Certes, mais si on en est arrivé là,
00:45:37c'est peut-être parce qu'on a créé une dynamique
00:45:40au moment des élections européennes,
00:45:42dynamique qui a profité à l'ensemble
00:45:44des candidats du nouveau Front Populaire. »
00:45:47Vous allez voir que ça va être une bataille
00:45:50qui va se livrer à bout de tir.
00:45:52On oublie aussi un acteur essentiel,
00:45:54c'est Emmanuel Macron,
00:45:55c'est lui qui nomme le Premier ministre.
00:45:57Les choix sont compliqués du côté
00:46:00du Rassemblement National,
00:46:02puisque Marine Le Pen et Jordane Bardella
00:46:05se sont entendus pour que, en cas de victoire,
00:46:07ce soit Jordane Bardella qui aille à Matignon.
00:46:10Même Gabriel Attal, lorsqu'il dit
00:46:13« Choisissez-moi comme Premier ministre »,
00:46:15ça reste très incertain, parce que pour le coup,
00:46:18le Président aurait toute l'attitude,
00:46:20si d'aventure, l'actuelle majorité présidentielle
00:46:23devait avoir une majorité absolue.
00:46:26Cette perspective est très incertaine.
00:46:28C'est vrai que c'est extrêmement intéressant.
00:46:31Ce qui va être extrêmement intéressant,
00:46:33c'est que si jamais il n'y a pas
00:46:35de majorité absolue, on semble se dégager
00:46:38vers ce scénario-là, tout simplement
00:46:41parce que lors des trois dernières cohabitations,
00:46:43les trois seules cohabitations
00:46:45de la Vème République,
00:46:46il y a toujours une majorité absolue
00:46:48pour le Premier ministre.
00:46:49Je crois que la première cohabitation,
00:46:51c'était de très peu.
00:46:52Mais ensuite, par rapport à ce que vous disiez
00:46:54à l'instant, lors de la première cohabitation,
00:46:56François Mitterrand, en 1986, avait hésité
00:46:59à nommer Jacques Chirac.
00:47:01Il avait un temps parlé de Jacques Chablon-Delmas,
00:47:05de Simone Veil, et ce qui a motivé
00:47:07la nomination en tant que Premier ministre
00:47:09de Jacques Chirac, qui était plutôt
00:47:11une nomination qui s'imposait d'elle-même,
00:47:14tout comme celle potentiellement
00:47:16de Gabriel Attal ou de Jordan Bardella,
00:47:19c'était pour en fait le rendre,
00:47:23entre guillemets, l'empêcher d'accéder
00:47:27en 1988, deux ans plus tard,
00:47:29à l'élection présidentielle.
00:47:30C'est-à-dire de le confronter au pouvoir
00:47:34et que cette confrontation au pouvoir
00:47:36pendant deux ans, c'est un...
00:47:37Pourquoi je parle de ça ?
00:47:38Parce que c'est un petit peu le scénario
00:47:39entre guillemets rêvé d'Emmanuel Macron,
00:47:41c'est-à-dire de confronter au pouvoir.
00:47:44Donc ça avait, entre guillemets,
00:47:47empêché à l'époque Jacques Chirac
00:47:49d'accéder à l'élection présidentielle
00:47:51puisqu'il y avait une certaine usure du pouvoir.
00:47:53Il avait fait des promesses avant 1986,
00:47:55promesses qu'il n'avait pas pu tenir
00:47:57entre 1986 et 1988, et ce qui l'avait
00:47:59empêché face à la réélection de François Mitterrand.
00:48:02Je préfère donner les clés à Jordan Bardella
00:48:04à Matignon maintenant plutôt que dans deux ans.
00:48:06Oui, sauf que donnera-t-il les clés
00:48:07à Jordan Bardella ?
00:48:09Jordan Bardella n'acceptera d'aller à Matignon
00:48:11que s'il a une majorité absolue.
00:48:14On s'achemine davantage vers une crise institutionnelle
00:48:18que vers une résolution de crise politique.
00:48:22Ce qui est intéressant, c'est que même si
00:48:24effectivement il ne souhaite pas aller à Matignon,
00:48:27donc il refuserait potentiellement Matignon
00:48:29s'il ne bénéficie pas d'une majorité absolue,
00:48:31mais est-ce que ce sera le premier choix
00:48:32du président de la République ?
00:48:33Parce que si on regarde, et c'est pour ça
00:48:35que j'évoquais le cas de 1986,
00:48:37Emmanuel Macron pourrait très bien décider
00:48:39de nommer Marine Le Pen.
00:48:40Elle peut refuser.
00:48:43Sur Jean-Luc Mélenchon !
00:48:45Si jamais elle refuse, ce qui sera intéressant...
00:48:47Je voudrais éclairer les téléspectateurs
00:48:49sur Jean-Luc Mélenchon.
00:48:51Ce sera de dire si jamais elle refuse...
00:48:53Ecoutez, Marine Le Pen est président
00:48:55du premier groupe d'opposition à l'Assemblée nationale
00:48:58et même président du premier groupe majoritaire
00:49:01à présent à l'Assemblée nationale.
00:49:03Elle refuse les clés du pouvoir
00:49:05alors même qu'elle ambitionne de prendre
00:49:07la présidence de la République potentiellement en 2027.
00:49:09Vous allez voir tout ce qui va se passer
00:49:11et c'est pour ça que ça va être extrêmement intéressant
00:49:13de voir les commentaires politiques
00:49:15et les stratégies politiques qui se dessineront
00:49:17au lendemain du second tour.
00:49:19Pour revenir sur Jean-Luc Mélenchon,
00:49:21effectivement il se dit prêt à gouverner.
00:49:23Mais est-ce qu'Emmanuel Macron
00:49:25est prêt à lui donner
00:49:27les clés de Matignon ?
00:49:29C'en est une autre pour en douter
00:49:31ce soir.
00:49:33Vous savez à quel point la figure
00:49:35de Jean-Luc Mélenchon est clivante.
00:49:37Vous voyez les sondages, c'est quand même très clair.
00:49:39Il y a une grande majorité
00:49:41de nos concitoyens
00:49:43qui ne veulent pas de Jean-Luc Mélenchon
00:49:45à Matignon.
00:49:47C'est une personnalité qui est clivante.
00:49:49Il a créé un parti qui s'est fondu
00:49:51dans une sorte de coalition qui va peut-être demain
00:49:53être la deuxième force politique du pays.
00:49:55Certes, c'est un intellectuel
00:49:57qui a d'ailleurs un peu vrillé
00:49:59sur certains sujets
00:50:01mais je ne suis pas du tout certain
00:50:03que cette option soit sur la table
00:50:05et qu'elle soit un jour sur la table.
00:50:07C'est ce qu'il faut aussi comprendre
00:50:09puisque quand il dit je suis prêt à gouverner,
00:50:11peut-être, mais il ne décide pas tout seul.
00:50:13A la fois dans son parti et en même temps
00:50:15au chef de l'État
00:50:17de faire le choix.
00:50:19Pour moi, Jean-Luc Mélenchon a complètement en tête
00:50:21qu'il ne sera pas Premier ministre.
00:50:23Pour lui, dans sa tête, c'est 2027 qui va se positionner
00:50:25et l'envie de garder le leadership sur des troupes.
00:50:27Aussi, il y a une autre option,
00:50:29c'est le cadre du gouvernement technique.
00:50:31Dans le cadre d'une crise institutionnelle,
00:50:33on va plus négocier avec des oppositions
00:50:35pour ne pas renverser un gouvernement
00:50:37et c'est les affaires courantes qui tardent.
00:50:39On sait là-dessus qu'il pourrait y avoir
00:50:41une position qui sera beaucoup plus conciliante
00:50:43avec le pouvoir des socialistes.
00:50:45Jean-Luc Mélenchon, ça sera le bruit de la fureur.
00:50:47Il y a quand même l'envie de garder.
00:50:49Ensuite, il faut se rappeler qu'en 2017,
00:50:51c'est lui qui avait le premier à théoriser
00:50:53cette idée Élise et moi Premier ministre.
00:50:55Il s'est fait piquer la formule par Jordan Bardella.
00:50:57Le lendemain matin de la dissolution,
00:50:59c'était François Ruffin
00:51:01qui est sorti d'année
00:51:03où il s'enterrait complètement
00:51:05dans la somme et cette fois-ci,
00:51:07il a essayé de reprendre du leadership.
00:51:09Jean-Luc Mélenchon, lorsqu'il parle ce soir
00:51:11en disant « Je suis prêt à gouverner »,
00:51:13c'est aussi pour reprendre la lumière,
00:51:15reprendre le contrôle, reprendre le leadership.
00:51:17Élise et moi, c'était en 2022.
00:51:19C'était intéressant comme stratégie.
00:51:21Allez-y, il faut qu'on conclue.
00:51:23La preuve, ça a été représentative.
00:51:25Elle est, je pense,
00:51:27plus efficace aujourd'hui
00:51:29tout simplement parce qu'on a
00:51:31un calendrier
00:51:33électoral
00:51:35qui fait que depuis
00:51:37de nombreuses années,
00:51:39les législatives suivent la présidentielle.
00:51:41Effectivement, les électeurs ne sont pas amnésiques.
00:51:43Ils ne vont pas voter pour
00:51:45un président de la République
00:51:47et lui donner, certes potentiellement
00:51:49une majorité affaiblie
00:51:51comme c'est le cas aujourd'hui, mais ne pas du tout
00:51:53lui donner de majorité.
00:51:55C'est pour ça que ça a été aussi compliqué
00:51:57pour les oppositions,
00:51:59ces dernières législatives, alors qu'aujourd'hui
00:52:01effectivement, ils ont vraiment
00:52:03le choix potentiellement
00:52:05de nommer un Premier ministre
00:52:07qui soit un opposant
00:52:09direct au président de la République.
00:52:11C'est pour cela d'ailleurs que cette stratégie
00:52:13qui a marché
00:52:15disons-le en 2022 pour Jean-Luc Mélenchon
00:52:17même s'il était loin d'avoir obtenu une majorité
00:52:19absolue, c'était quand même 155 députés
00:52:21de gauche
00:52:23à l'Assemblée nationale. C'était important lorsque
00:52:25l'on regardait ce qui était
00:52:27le groupe
00:52:29de gauche à l'Assemblée nationale entre 2017
00:52:31et 2022, mais là
00:52:33c'est vraiment
00:52:35beaucoup plus, ça prend beaucoup plus
00:52:37« forme » pour ces législatives
00:52:39anticipées. Et c'est d'ailleurs
00:52:41la stratégie de Jordan Bardella,
00:52:43c'est la stratégie de
00:52:45Gabriel Attal, ce n'est pas la stratégie aujourd'hui du
00:52:47Nouveau Front de Gauche, tout simplement parce que
00:52:49pour l'heure, ils ne sont pas d'accord, mais
00:52:51ce serait leur stratégie s'il y avait un homme
00:52:53qui se dit prêt à être un
00:52:55le matinon. Pas toutes les conditions,
00:52:57il s'exprime dans les colonnes du JDD,
00:52:59on va en parler dans un instant,
00:53:01nous accueillerons également Alexandar
00:53:03Nikolic, député européen du Rassemblement national
00:53:05justement, mais avant il est 23h,
00:53:07le point sur les toutes dernières
00:53:09informations, et c'est avec vous
00:53:11ma chère Elisa Lukavski.
00:53:17Le macronisme s'est terminé, cette petite
00:53:19phrase elle est signée de François Hollande,
00:53:21candidat aux législatives en Corrèze,
00:53:23l'ancien président de la République dont Emmanuel Macron
00:53:25était le ministre de l'économie,
00:53:27a ajouté, ce qu'il a pu à un moment
00:53:29représenter, c'est terminé,
00:53:31ça a coûté cher sur le plan politique parce que
00:53:33le dépassement a été une dissolution
00:53:35au sens propre du terme, des
00:53:37propos qui ont été recueillis par nos confrères
00:53:39de l'agence France Presse.
00:53:41Coopération spatiale,
00:53:43France-Chine, pour lancer un satellite pour mieux connaître
00:53:45l'univers. Les deux pays se sont associés
00:53:47pour cette mission appelée
00:53:49Svom, qui vise à détecter et
00:53:51localiser ces très lointains phénomènes
00:53:53cosmiques à la puissance monumentale.
00:53:55Le satellite de 930 kilos contient
00:53:574 instruments de chinois et de
00:53:59français et il est chargé de repérer
00:54:01les sursauts gamma des fossiles
00:54:03lumineux qui devraient fournir davantage
00:54:05d'informations sur l'histoire de
00:54:07l'univers. Et puis nous sommes
00:54:09le 22 juin, c'est la journée de sensibilisation
00:54:11aux dons d'organes. À l'heure actuelle
00:54:1322 000 français sont en attente de greffe.
00:54:15Chaque jour, en moyenne, 15 greffes
00:54:17ont lieu dans l'Hexagone.
00:54:1980% des français se déclarent favorables
00:54:21aux dons après leur mort. Le taux
00:54:23d'opposition des familles est de 37%
00:54:25et c'est sur ce sujet que
00:54:27les associations souhaitent travailler.
00:54:29Pour rappel, en France, sauf
00:54:31opposition explicite, tout le monde
00:54:33est donneur présumé.
00:54:35C'est pour sensibilité à ce don d'organes
00:54:37que vous avez effectivement
00:54:39ce petit ruban
00:54:41vert que j'ai porté
00:54:43aujourd'hui et que j'ai oublié de remettre ce soir.
00:54:45C'est important, le don d'organes,
00:54:47parlez-en, autour de vous,
00:54:49c'est la journée aujourd'hui
00:54:51justement des dons d'organes.
00:54:53Bienvenue, si vous nous rejoignez,
00:54:55100% politique
00:54:57ce soir sur CNews, 100% politique
00:54:59week-end, pour vous accompagner, pour décrypter,
00:55:01pour analyser les dernières déclarations
00:55:03politiques, les sondages dans cette
00:55:05campagne folle, dans cette campagne
00:55:07rapide des législatives.
00:55:09Noemi Allioua à vos côtés,
00:55:11Florian Tardif, Raphaël Stainville est avec nous,
00:55:13Eric Tegner également.
00:55:15Nous accueillons ce soir Alexandre Nikolic.
00:55:17Bonsoir, vous êtes député
00:55:19européen du Rassemblement National
00:55:21et justement nous allons parler du Rassemblement National
00:55:23plus précisément de Jordan Bardella
00:55:25puisque à une semaine
00:55:27du scrutin, le président
00:55:29du RN détaille sa feuille de route
00:55:31en quatre victoires. Prétendant
00:55:33à Matignon, je vous le rappelle, Jordan Bardella promet
00:55:35un gouvernement d'union nationale,
00:55:37le ministère d'Outre-mer sera un
00:55:39ministère d'Etat, c'est ce qu'il annonce ce soir
00:55:41et il en dévoile les contours
00:55:43dans les colonnes du JDD.
00:55:45Vous allez tout nous préciser dans un instant
00:55:47Raphaël Stainville mais avant on va écouter
00:55:49Geoffroy Lejeune, directeur du JDD
00:55:51qui a interviewé Jordan Bardella
00:55:53et qui nous dit dans quel état d'esprit
00:55:55il a trouvé le président du RN.
00:55:59Il avait dit en début de semaine que
00:56:01sans majorité absolue il n'irait pas à Matignon.
00:56:03Là on sent que s'il lui manque
00:56:0520 sièges et qu'il pense qu'une coalition
00:56:07est possible, il y aura peut-être moyen de négocier
00:56:09mais par ailleurs
00:56:11mettez-vous à sa place.
00:56:15Il est aujourd'hui crédité
00:56:17d'une victoire
00:56:19tout le monde dit qu'il va gagner
00:56:21mais qu'il ne va pas gagner suffisamment pour pouvoir gouverner.
00:56:25La question qui se pose à lui aujourd'hui c'est
00:56:27à quelles conditions il accepte d'aller à Matignon
00:56:29et de mettre en place son programme de réforme
00:56:31et en effet on comprend
00:56:33moi je l'ai vu donc on l'a vu hier soir
00:56:35c'était hier soir l'interview et je vais plutôt vous raconter
00:56:37les coulisses de l'interview que l'interview elle-même
00:56:39va faire demain dans le JDD
00:56:41mais en fait on sent quelqu'un qui est à la fois
00:56:43très déterminé
00:56:45qui pense qu'il y a une occasion historique
00:56:47pour ses idées d'arriver au pouvoir
00:56:49et en même temps qui ne veut pas le faire
00:56:51à n'importe quel prix, c'est-à-dire que moi ce qui m'a frappé
00:56:53c'est qu'on ne sent pas d'ambition
00:56:55on ne sent pas d'excitation
00:56:57d'excitation d'arriver à Matignon
00:56:59comme on peut voir chez beaucoup de politiques
00:57:01on sent juste en fait
00:57:03une éventuelle excitation
00:57:05à l'idée de pouvoir appliquer son programme
00:57:07mettre ses idées au pouvoir
00:57:09et par contre s'il sent
00:57:11qu'il ne pourra pas le faire et il le dit d'ailleurs
00:57:13très clairement dans l'interview
00:57:15si c'est pour être à la merci d'une motion de censure
00:57:17à cause d'alliés
00:57:19qui ne seraient pas de vrais alliés
00:57:21il n'ira pas
00:57:23c'est une situation quand même...
00:57:25Alors c'est intéressant
00:57:27Raphaël Stainville, très déterminé
00:57:29mais pas à n'importe quel prix, vous pourrez découvrir
00:57:31donc demain dans les colonnes du JDD l'interview
00:57:33de Jordan Bardella
00:57:35on sent à la lecture de cette interview
00:57:37qu'il prépare, qu'il a préparé
00:57:39déjà son entrée à Matignon
00:57:41Oui, il a préparé son entrée
00:57:43à Matignon
00:57:45il affirme au JDD que
00:57:47la liste de ses ministres
00:57:49est déjà connue, en tout cas
00:57:51il l'a en tête
00:57:55il est prudent et donc
00:57:57il se garde bien de jeter des noms
00:57:59en pâture
00:58:01pour les préserver dans un premier temps
00:58:03et parce que rien n'est encore joué
00:58:05quant à l'issue
00:58:07de ce scrutin, seule certitude
00:58:09finalement, outre que
00:58:11l'ouverture et
00:58:13il ira jusqu'au RN, dit-il
00:58:15de manière assez amusante
00:58:17parce qu'on se souvient que Nicolas Sarkozy
00:58:19lorsqu'il avait
00:58:21constitué son gouvernement
00:58:23avait finalement oublié, en tout cas ça lui avait été
00:58:25reproché par les vieux grenouillards
00:58:27de l'UMP, nombre de
00:58:29personnalités
00:58:31de droite au profit
00:58:33de figures de la gauche
00:58:35Jordan Bardella explique que bien évidemment
00:58:37il y aura des membres du
00:58:39RN, mais la seule
00:58:41certitude qu'on ait aujourd'hui
00:58:43c'est que Eric Ciotti figurera
00:58:45bien dans ce gouvernement
00:58:47même s'il se garde bien, encore une fois
00:58:49de préciser à quel poste
00:58:51l'information est importante
00:58:53effectivement, Alexandre Nicolic
00:58:55sans majorité absolue
00:58:57je serai à la merci d'une motion de censure
00:58:59est-ce que ce soir cela tient encore
00:59:01ou pas, c'est-à-dire que quoi qu'il arrive
00:59:03pour que Jordan Bardella
00:59:05devienne Premier ministre, il faut que le RN
00:59:07ait la majorité absolue
00:59:09c'est la condition ce soir
00:59:11oui, et c'est un message fort envoyé aux Français
00:59:13à 8 jours du premier tour
00:59:15il faut leur dire vraiment, et c'est ce que
00:59:17Jordan fait, que chaque voix va compter
00:59:19pour qu'on ait cette majorité absolue, pour qu'enfin
00:59:21les Français puissent voir leurs idées
00:59:23appliquées, parce que parfois localement
00:59:25vous savez les élections législatives
00:59:27ça se passe avec parfois des personnalités
00:59:29qui sont connues localement, mais
00:59:31là cette élection, elle dépasse ça
00:59:33il faut absolument que
00:59:35nous ayons avec nos alliés
00:59:37cette majorité pour qu'enfin les Français
00:59:39puissent voir la priorité nationale appliquée
00:59:41comme 71% des Français le veulent
00:59:43que la TVA sur les produits énergétiques
00:59:45soit baissée à 5,5, c'est très concret
00:59:47et ça permettra à beaucoup de Français de respirer
00:59:49pour que enfin
00:59:51la justice
00:59:53soit moins laxiste, il y a 87% des Français
00:59:55qui veulent une justice moins laxiste, il y a une chance historique
00:59:57pour beaucoup de Français, qu'enfin leurs idées soient
00:59:59appliquées et qu'elles leur permettent
01:00:01de mieux vivre, tout simplement, donc
01:00:03le message qui est envoyé c'est, je n'y arriverai pas
01:00:05si je n'ai pas cette majorité absolue, donc
01:00:07il n'y a pas le choix
01:00:09le 30 juin et le 7 juillet
01:00:11il faut qu'ils se mobilisent absolument pour qu'on
01:00:13obtienne cette majorité absolue, comme ils l'ont fait aux élections européennes
01:00:15ce qui a entraîné, comme Jordan Bardella l'avait dit
01:00:17c'est ce qu'il rappelle au début de cette interview
01:00:19la dissolution, comme on l'avait annoncé
01:00:21donc il faut que ça se passe de la même manière
01:00:23il faut que les Français nous fassent confiance et qu'ils
01:00:25nous donnent cette majorité, les moyens d'agir pour redresser le pays
01:00:27Jordan Bardella, 28 ans
01:00:29Vous savez que la baisse de la TVA sur
01:00:31les produits énergétiques à 5,5 c'est pas possible
01:00:33Pourquoi vous dites ça monsieur ?
01:00:35Tout simplement parce que vous êtes député
01:00:37européen, c'est justement
01:00:39négocié au niveau européen
01:00:41qu'on ne peut pas baisser la TVA en dessous de 15%
01:00:43à moins d'obtenir une dérogation
01:00:45à négocier
01:00:47entre les 27, non mais il y a peut-être
01:00:49cette volonté
01:00:51de négocier avec les 27
01:00:53On s'est habitué trop souvent
01:00:55à s'aplatir
01:00:57j'ai envie de dire par rapport à l'Union Européenne
01:00:59par rapport à la Commission Européenne
01:01:01vous savez on est le deuxième pays qui contribue le plus
01:01:03au budget de l'Union Européenne
01:01:05et bien je pense
01:01:07qu'il faut aussi qu'on puisse
01:01:09parfois choisir des choses qui soient dans l'intérêt des Français
01:01:11donc on s'imposera par rapport à ça mais aussi
01:01:13si vous parlez d'énergie, on demandera
01:01:15une dérogation sur le marché européen
01:01:17de l'électricité pour qu'on puisse vendre une électricité
01:01:19à un coût de production français
01:01:21parce que si depuis 10 ans
01:01:23les Français et les entreprises françaises ont vu leur électricité
01:01:25augmenter de 71%
01:01:27c'est aussi parce qu'on s'est soumis à certaines règles
01:01:29qui ne vont pas dans le sens des Français
01:01:31alors qu'on paie et souvent de plus en plus cher
01:01:33et on contribue de plus en plus cher à ce budget de l'Union Européenne
01:01:35donc peut-être qu'on s'est trop habitué à ça
01:01:37Je vous donne la parole
01:01:39Eric Tegner effectivement
01:01:41c'était important d'appuyer
01:01:43sur cette mesure et d'avoir les précisions
01:01:45Autre question qui se pose
01:01:47Il a 28 ans Jordan Bardella
01:01:49beaucoup critiquent ce jeune âge
01:01:51beaucoup critiquent son manque d'expérience
01:01:53finalement son manque d'expérience dans le monde
01:01:55professionnel, dans le monde du travail
01:01:57il s'en défend d'ailleurs dans les colonnes
01:01:59du JDD, est-ce que selon vous
01:02:01cet âge, ce jeune âge
01:02:03a tout ou handicap ?
01:02:05Il amène une fraîcheur, des idées nouvelles
01:02:07aussi, plus que
01:02:09savoir quel âge il a, c'est ça qui est intéressant
01:02:11les Français ils veulent savoir qu'est-ce qui va changer dans leur vie
01:02:13et ce qu'ils ont pu constater c'est qu'à chaque fois
01:02:15qu'ils nous ont fait confiance, que ce soit dans les mairies
01:02:17qu'on a pu prendre
01:02:19à chaque fois qu'on a pu appliquer nos idées
01:02:21à l'échelon municipal, ils ont voté massivement
01:02:23encore beaucoup plus pour nous
01:02:25quand ils ont fait élire en 2022 89 députés
01:02:27et bien on voit qu'on a gagné 15%
01:02:29en tout cas quand on regarde les sondages
01:02:31entre 2022 et aujourd'hui sur les élections législatives
01:02:33ça prouve qu'ils sont contents de ce qu'on propose
01:02:35quand ils nous font confiance
01:02:37ils trouvent que ça va dans le bon sens et qu'on les défend bien
01:02:39pour qu'on les défende vraiment concrètement
01:02:41il va falloir encore une fois qu'on ait cette majorité absolue
01:02:43et qu'on puisse appliquer nos idées
01:02:45En tout cas il y a des fonctionnaires aujourd'hui
01:02:47qui sont paniqués de vouloir arriver
01:02:49à Matignon
01:02:51je pense aux certains professeurs
01:02:53certains enseignants
01:02:55au Quai d'Orsay également il y a des inquiétudes
01:02:57on pourra y revenir peut-être
01:02:59dans un instant mais avant
01:03:01peut-être un tournant aussi dans cette campagne
01:03:03c'est cette tribune dans le Figaro de Marine Le Pen
01:03:05contre l'antisémitisme alors que
01:03:07dans le même temps et bien
01:03:09Jean-Luc Mélenchon
01:03:11Est-ce que vous pouvez plus admirer Serge Klarsfeld
01:03:13après son appel à voter le rassemblement
01:03:15face à la France Insoumise
01:03:17je vous propose d'écouter justement Jean-Luc Mélenchon
01:03:19vous réagirez ensuite
01:03:23Monsieur Klarsfeld que j'admirais
01:03:25je ne l'admire plus
01:03:27je considère que c'est un naufrage de sa part
01:03:29il ne doit pas parler comme ça
01:03:31compte tenu de l'autorité morale qu'il a
01:03:33il ne doit pas s'engager dans l'élection
01:03:35contre le Nouveau Front Populaire
01:03:37ou contre les Insoumis
01:03:39c'est considérable si au deuxième tour
01:03:41les gens se mettent à faire comme lui
01:03:43chaque fois que j'aperçois le Front Populaire
01:03:45et à plus forte raison un Insoumis
01:03:47je vote pour le Rassemblement National
01:03:49vous aurez un gouvernement du Front National
01:03:51du Rassemblement National
01:03:53Votre réaction à ces propos de
01:03:55Jean-Luc Mélenchon ce soir
01:03:57Vous savez il y a eu
01:03:59une augmentation des actes antisémites considérable
01:04:01en 2023 il y a plus de 1600
01:04:03il faut savoir parmi ces actes
01:04:05il y a 85 agressions physiques
01:04:07si vous ramenez ça à l'année
01:04:09c'est à dire que tous les 4 jours en France
01:04:11il y a un juif qui se fait agresser physiquement parce qu'il est juif
01:04:13et pourquoi ?
01:04:15on peut le voir à travers les chiffres
01:04:17c'est surtout depuis le 7 octobre dernier
01:04:19depuis ce pogrom horrible
01:04:21qui a entraîné ce conflit
01:04:23qui s'est accéléré entre Israël
01:04:25et la bande de Gaza
01:04:27et vous avez un antisémitisme latent
01:04:29en France depuis quelques temps
01:04:31qui s'exprime
01:04:33avec un soutien communautaire
01:04:35qui se rapporte à Gaza d'une partie
01:04:37de personnes qui placent leur identité
01:04:39islamique au dessus de tout
01:04:41et qui se sentent en solidarité avec ce qui se passe à Gaza
01:04:43et qui rentrent dans une forme
01:04:45d'opposition frontale à Israël
01:04:47et donc ensuite à tout ce qui se rapporte
01:04:49à Israël et donc aux juifs en France
01:04:51et je vous le dis c'est important
01:04:53et je pense que la gauche
01:04:55aujourd'hui une partie de la gauche
01:04:57a instrumentalisé cette haine
01:04:59cet antisémitisme
01:05:01en étant plus qu'ambigu
01:05:03sur le conflit israélo-palestinien
01:05:05on a vu le NPA
01:05:07au lendemain de ce massacre horrible
01:05:09je rappelle le 7 octobre où des femmes ont été violées
01:05:11des civils massacrés
01:05:13et le NPA a dit que
01:05:15tous les moyens de résistance du peuple palestinien
01:05:17pouvaient être légitimes
01:05:19c'était une caution à ça
01:05:21et je pense que
01:05:23ils ont conforté dans leur idée
01:05:25certaines personnes qui ont ce fond
01:05:27antisémite en France
01:05:29et ont entraîné un passage à l'acte plus important
01:05:31je vais juste vous raconter une petite anecdote
01:05:33parce qu'il faut savoir à quel point c'est profond en France
01:05:35moi déjà il y a 15-20 ans j'étais dans un lycée populaire
01:05:37la professeure avait voulu me montrer le film
01:05:39La vie est belle
01:05:41et bien tout de suite il y avait eu une fronde de certains élèves
01:05:43en disant c'est un sale film de feu
01:05:45vive la Palestine
01:05:47et beaucoup n'avaient pas regardé ce film
01:05:49je le dis ce fond d'antisémitisme latin
01:05:51qui s'exprime de manière communautaire dans certains territoires
01:05:53qui n'est pas généralisé évidemment
01:05:55mais qui s'exprime de plus en plus clairement
01:05:57et quand une partie de la gauche
01:05:59cautionne presque ça
01:06:01en disant pour Jean-Luc Mélenchon
01:06:03que l'antisémitisme est résiduel
01:06:05en le minimisant, en l'invisibilisant
01:06:07et bien je pense que
01:06:09ça permet encore une fois
01:06:11à certains de passer à l'acte
01:06:13et si on en est là aujourd'hui c'est beaucoup plus de leur responsabilité
01:06:15évidemment
01:06:17et si 92% des juifs aujourd'hui disent
01:06:19que LFI fait monter l'antisémitisme
01:06:21et que la deuxième formation politique
01:06:23pour eux fait monter l'antisémitisme CELV
01:06:25et bien c'est qu'il y a des raisons
01:06:27et le Rassemblement National
01:06:29savent quelle est la menace aujourd'hui pour eux
01:06:31et le Rassemblement National avec la voix de Marine Le Pen
01:06:33Marine Le Pen qui signe un texte
01:06:35fort aujourd'hui, on l'a souligné
01:06:37tout à l'heure, on va voir quelques extraits
01:06:39qui tapent du poing sur la table contre l'antisémitisme
01:06:41combien de temps allons-nous
01:06:43tolérer les objections de l'extrême gauche
01:06:45sur l'antisémitisme, est-ce que vous parleriez
01:06:47d'un texte fondateur du parti
01:06:49avec les mots de Marine Le Pen
01:06:51qui dénonce ses voix toujours les mêmes
01:06:53pour tempérer, relativiser, invisibiliser
01:06:55pour continuer leur travail de sable de l'intérieur
01:06:57Oui, je le dis
01:06:59à travers certains propos
01:07:01que je viens de citer de certains responsables
01:07:03de gauche qui sont
01:07:05une forme d'opposition frontale à Israël
01:07:07en ayant fait campagne
01:07:09pendant les européennes uniquement
01:07:11sur ce sujet qui était plus un front
01:07:13communautaire qu'un front populaire
01:07:15donc ils ont donné des arguments
01:07:17je le disais à certains mais globalement
01:07:19il y a aussi un autre problème, c'est la justice
01:07:21encore une fois quand on parle de laxisme judiciaire
01:07:23c'est le manque de condamnation
01:07:25suite à certains passages à l'acte, certaines déclarations
01:07:27certains propos antisémites
01:07:29et là je m'attaque plus
01:07:31à la Macronie, je pense qu'il y a eu
01:07:33même si eux évidemment ne participent pas
01:07:35à amplifier l'antisémitisme à travers leurs déclarations
01:07:37mais en tout cas, le laxisme
01:07:39judiciaire aujourd'hui que
01:07:41vivent beaucoup de français, il pénalise
01:07:43les juifs qui sont victimes d'antisémitisme, d'agression
01:07:45physique mais aussi tous les français
01:07:47et toutes les femmes aujourd'hui qui sont victimes de plus en plus
01:07:49d'agressions sexuelles et tout ce que
01:07:51les français peuvent vivre en termes d'insécurité
01:07:53et on oublie trop souvent
01:07:55que les mots ne suffisent pas
01:07:57les propos qui condamnent
01:07:59ne suffisent pas, il faut aussi qu'il y ait des condamnations
01:08:01claires, des peines planchées pour chaque acte
01:08:03pour que ça ne se reproduise plus et pour qu'on protège
01:08:05les juifs mais tout l'ensemble des français
01:08:07Votre constat évidemment est juste
01:08:09vous avez bien compris que la nouvelle source
01:08:11de l'antisémitisme, enfin nouvelle, qui dure
01:08:13depuis au moins une vingtaine d'années, c'est l'antisémitisme
01:08:15ça vous l'avez bien compris, la question que je voulais
01:08:17vous poser c'est comment est-ce que concrètement
01:08:19vous comptez lutter contre l'antisémitisme
01:08:21comment est-ce que très concrètement
01:08:23vous pensez que vous allez pouvoir faire en sorte d'endiguer
01:08:25ce phénomène de haine
01:08:27qui vise nos compatriotes de profession juive en particulier
01:08:29Je le disais des peines planchées, ça se passe aussi
01:08:31sur les réseaux sociaux, donc des sanctions beaucoup plus claires
01:08:33par l'exemple
01:08:35pour que ça ne se reproduise pas plus
01:08:37et pour qu'on se dise que quand on commet des actes antisémites
01:08:39quand on emploie des mots antisémites
01:08:41et bien il y a des sanctions systématiques
01:08:43et pour que
01:08:45ce soit un message qui soit envoyé
01:08:47très clairement, mais aussi
01:08:49ce qui alimente l'antisémitisme
01:08:51je le disais, vous parliez de l'antisionisme
01:08:53il y a beaucoup cette solidarité
01:08:55avec la Palestine
01:08:57et qui rentre en conflit avec Israël
01:08:59avec un esprit communautaire
01:09:01en se disant
01:09:03en ayant l'impression de faire partie
01:09:05du même peuple
01:09:07quand ils placent leur identité islamique au-dessus du reste
01:09:09c'est alimenté aussi
01:09:11par des vagues d'immigration
01:09:13qui viennent et qui apportent
01:09:15des visions, des références de valeurs
01:09:17qui peuvent être différentes quand l'antisémitisme est normalisé
01:09:19dans votre pays d'origine
01:09:21c'est pas assurément que vous allez
01:09:23venir avec cette idéologie-là
01:09:25mais vous prenez le risque que plus de gens
01:09:27se ressentent de ça et que
01:09:29cette idéologie sur la vision de la femme, sur la vision de l'homosexualité
01:09:31sur la vision des juifs
01:09:33justement, eh bien s'impose petit à petit
01:09:35dans la pensée collective
01:09:37dans certains territoires malheureusement.
01:09:39Alors une mise au clair
01:09:41très très ferme aujourd'hui sur la question
01:09:43de l'antisémitisme du Rassemblement National
01:09:45pourtant il y a encore
01:09:47beaucoup de Français, de fonctionnaires
01:09:49notamment, qui sont inquiets
01:09:51on va parler de ces diplomates au Quai d'Orsay dans un instant
01:09:53mais avant peut-être revenons sur une question
01:09:55un peu plus politique-politicienne
01:09:57si je puis dire
01:09:59avec le futur éventuel gouvernement
01:10:01si Jordane Bardella était à Matignon
01:10:03et Eric Tegner
01:10:05vous vouliez aussi revenir sur le jeunage
01:10:07de Jordane Bardella. Oui c'est intéressant
01:10:09parce qu'à nouveau Jordane Bardella
01:10:11trace un peu des louanges à Nicolas Sarkozy
01:10:13il est interrogé à ce sujet
01:10:15et notamment sur Nicolas Sarkozy
01:10:17qui a dit récemment, alors sans véritablement
01:10:19critiquer Jordane Bardella, il disait qu'il était
01:10:21peut-être justement un peu trop jeune
01:10:23et donc Jordane Bardella a choisi de citer
01:10:25Nicolas Sarkozy dans le JDD en disant
01:10:27les mêmes qui vous disent que c'est trop tôt vous diront
01:10:29demain qu'il est trop tard
01:10:31pourquoi je relève cela ?
01:10:33parce que Jordane Bardella
01:10:35j'ai la sensation qu'il est aujourd'hui
01:10:37dans une stratégie justement de l'après-second tour
01:10:39c'est intéressant ce que disait Geoffroy Lejeune
01:10:41tout à l'heure sur le fait que finalement
01:10:43s'il lui manquait 10, 15, 20 députés
01:10:45qui seraient proches de la majorité absolue
01:10:47peut-être qu'il se poserait des questions
01:10:49et selon moi c'est ce qui explique notamment le fait
01:10:51qu'il est pour l'instant quand même
01:10:53assez flou sur son programme
01:10:55que sur les questions économiques aussi il ne rentre pas
01:10:57dans les détails parce qu'il sait
01:10:59je pense qu'avec ce type on va lui susurrer aussi à l'oreille
01:11:01parce qu'il a beaucoup d'inquiétudes sur le point
01:11:03économique, il y a des personnes
01:11:05effectivement qui étaient chez Les Républicains
01:11:07et qui n'osent pas faire le pas
01:11:09si je puis dire pour des raisons économiques
01:11:11Pour l'instant il n'a pas besoin d'aller
01:11:13les chercher, Eric Ciotti lui avait
01:11:15promis des députés, finalement il n'en a apporté
01:11:17qu'un, derrière il a
01:11:19encore en tête le fait qu'il y a certains députés
01:11:21qui ne l'ont pas rejoint pour des raisons géographiques
01:11:23mais une fois élu s'il manquait une
01:11:25petite dizaine de députés justement
01:11:27pour Jordane Bardella peut-être qu'à ce moment-là
01:11:29il pourrait discuter et donc si
01:11:31Jordane Bardella aujourd'hui va trop loin
01:11:33sur la question économique pour
01:11:35parler à un électorat notamment
01:11:37qui de toute façon est acquis
01:11:39ça va l'empêcher, donc
01:11:41c'est aussi cette logique-là et lorsqu'il part de Nicolas
01:11:43Sarkozy c'est cela, parce que ses réserves demain
01:11:45lorsqu'on parlait d'alliés potentiels
01:11:47ça sera du côté des Républicains, s'ils ont une cinquantaine
01:11:49de députés, il peut y en avoir une dizaine
01:11:51à récupérer ou sans forcément
01:11:53les récupérer, sur lequel
01:11:55il peut y avoir des négociations en disant vous ne vous
01:11:57opposerez pas, vous ne voterez pas une motion
01:11:59de censure avec la France Insoumise
01:12:01est-ce qu'on pourrait imaginer demain de toute façon
01:12:03la cinquantaine d'élus des Républicains
01:12:05voter avec Jean-Luc Mélenchon
01:12:07pour faire tomber le gouvernement justement
01:12:09de Jordane Bardella, ça on n'en parle pas suffisamment
01:12:11dans le fond s'il y a cinquante députés LR
01:12:13Jordane Bardella peut très bien s'en sortir
01:12:15en gouvernant avec 275
01:12:17députés
01:12:19sans forcément risquer une motion de censure
01:12:21même si ça ne sera pas forcément confortable
01:12:23C'est vrai que Florian Tardif vous interpelliez
01:12:25il y a un instant Alexandre Nikolic sur la question
01:12:27économique, on sent que c'est un peu
01:12:29le flou tout de même
01:12:31ce programme économique du Rassemblement National
01:12:33il l'interroge, il l'interroge
01:12:35il y a beaucoup de gens qui disent je ne sais pas trop où se positionne
01:12:37le Rassemblement National économiquement
01:12:39autant le Front Populaire, c'est assez clair
01:12:41autant le Rassemblement National
01:12:43mais je vous dis ça
01:12:45très honnêtement
01:12:47moi j'ai reçu des messages
01:12:49de gens qui me disent je ne comprends pas
01:12:51parce qu'on nous en parlait tout à l'heure
01:12:53je ne comprends pas ce que propose économiquement le Rassemblement National
01:12:55donc des téléspectateurs qui regardent en ce moment même
01:12:57donc c'est l'occasion peut-être de nous éclairer
01:12:59je ne suis pas d'accord
01:13:01sur le point que vous souleviez à l'instant
01:13:03à savoir est-ce que le programme
01:13:05du Rassemblement National est clair ?
01:13:07oui, lorsqu'on le lit il est plutôt clair
01:13:09le seul problème
01:13:11là où ça devient flou pour vous
01:13:13ou pour certains téléspectateurs qui nous regardent
01:13:15c'est que ce programme on ne sait pas
01:13:17s'il va être appliqué
01:13:19c'est ça qui est plus complexe tout simplement
01:13:21parce que sur la réforme des retraites
01:13:23on ne sait plus exactement
01:13:25où vous vous positionnez
01:13:27on va vous donner la parole dans un instant
01:13:29sur la baisse de la TVA
01:13:31je vous questionnais à l'instant
01:13:33on ne sait pas trop exactement comment vous allez faire
01:13:35sur un certain nombre de points
01:13:37effectivement on a l'impression
01:13:39vous allez nous répondre dans un instant
01:13:41qu'il y a une forme de reniement
01:13:43parfois sur des propositions
01:13:47pour lesquelles vous vous êtes battus
01:13:49entre guillemets ces dernières années
01:13:51et sur lesquelles aujourd'hui vous semblez
01:13:53revenir ou vous semblez
01:13:55permettre à plus tard
01:13:57la mise en place de ces propositions
01:13:59j'évoquais notamment la réforme des retraites
01:14:01on pourrait parler de cette baisse de la TVA
01:14:03sur les produits énergétiques
01:14:05de 20 à 5,5
01:14:09Pourquoi on a dit
01:14:11que certaines mesures allaient être prises un peu plus tard
01:14:13notamment à l'automne
01:14:15et que ça allait être progressif pour certaines mesures
01:14:17sur lesquelles il n'y a eu aucun renoncement
01:14:19je vais être très précis
01:14:21on a connu un déficit public
01:14:23jamais vu en 2023
01:14:255,5% avec des grands errements
01:14:27on nous avait dit en décembre dernier que ça allait être 4,9%
01:14:29en réalité on est dans une dérive
01:14:31et une trajectoire budgétaire très inquiétante
01:14:33ce qui a fait que la France est placée
01:14:35en procédure de déficit excessif
01:14:37par la commission européenne
01:14:39donc pour mettre en place certaines mesures
01:14:41il va falloir qu'on ait plus de recettes
01:14:43on a connu dans notre pays une baisse de la productivité
01:14:45comme jamais, un déficit commercial
01:14:47qui a fait dire au commissariat
01:14:49au plan qu'on avait une économie d'un pays en voie de développement
01:14:51donc il y a certaines choses qu'il va falloir redresser
01:14:53ce que vous évoquiez par exemple
01:14:55sur la réforme des retraites
01:14:57on l'a dit, on va à l'automne prochain
01:14:59abroger une partie
01:15:01c'est-à-dire permettre que ceux
01:15:03qui commencent à travailler avant 20 ans
01:15:05puissent partir à la retraite à 60 ans
01:15:07parce qu'évidemment ils ont des métiers plus pénibles
01:15:09mais c'est aussi un message qui est envoyé
01:15:11on a un problème, et ça pénalise aussi notre industrie
01:15:13ça pénalise certains secteurs
01:15:15on a un problème de formation
01:15:17d'apprentissage notamment
01:15:19et en incitant nos jeunes
01:15:21en leur envoyant un message, en disant
01:15:23si vous allez vers des voies
01:15:25où vous allez travailler plus tôt
01:15:27notamment via les filières d'apprentissage
01:15:29via ce qu'on propose en matière d'abrogation
01:15:31de cette réforme des retraites
01:15:33avec cet avantage de partir à 60 ans
01:15:35c'est une incitation pour essayer
01:15:37de recréer de la richesse
01:15:39pour pallier ces emplois non pourvus
01:15:41et recréer de l'activité économique
01:15:43ce qui est un manque aujourd'hui dans notre pays
01:15:45en termes de production
01:15:47Est-ce que vous pouvez évoquer
01:15:49compte tenu de la trajectoire budgétaire de la France
01:15:51qu'il vous faudrait plus de recettes
01:15:53mais ça veut dire qu'il faudrait davantage d'impôts ?
01:15:55Non, justement
01:15:57Là vous faites comment ?
01:15:59Je vais répondre précisément
01:16:01on a une vision très différente
01:16:03avec celle du Front Populaire
01:16:05qui conduirait à une catastrophe
01:16:07à la fois pour nos entreprises
01:16:09je vais prendre un exemple concret
01:16:11Audiz, ils font un SMIC à 1600 euros
01:16:13avec des cotisations patronales et salariales
01:16:15ce qui va entraîner la fermeture
01:16:17de milliers de PME, de TPE
01:16:19et au final qui va pénaliser beaucoup de classes populaires
01:16:21Nous ce qu'on dit, c'est qu'il ne faut pas mettre un pistolet
01:16:23sur la tempe des entreprises
01:16:25mais qu'il faut permettre aux entreprises
01:16:27d'augmenter les salaires de 10%
01:16:29sans cotisations patronales et salariales
01:16:31pour permettre ces entreprises d'attirer
01:16:33pour faire en sorte que le travail
01:16:35rapporte plus que l'inactivité
01:16:37et en même temps donner un peu plus à des gens
01:16:39qui vont peut-être plus consommer
01:16:41ce qui va bénéficier à la croissance
01:16:43de créer de la richesse supplémentaire
01:16:45de créer une croissance qui va permettre
01:16:47aux pays de s'enrichir
01:16:49c'est ce manque de visibilité sur le long terme
01:16:51qui nous pénalise aujourd'hui d'un point de vue industriel
01:16:53pour nos entreprises
01:16:55et qui fait qu'on en est là aujourd'hui
01:16:57et qui fait qu'on a un déficit de plus de 150 milliards
01:16:59sur 2023
01:17:01après 7 ans de Macronie
01:17:03il y a juste à constater en tout cas
01:17:05que leur bilan économique c'est un échec
01:17:07nous il n'a pas encore été essayé
01:17:09il a marché quand on l'a essayé dans des communes
01:17:11c'est ce qu'il nous propose, moi je suis convaincu
01:17:13que c'est ce qui nous permettra d'enrichir le pays
01:17:15et de mettre en place certaines mesures
01:17:17comme on l'a dit un petit peu plus tardivement
01:17:19c'est quand même intéressant de voir l'évolution
01:17:21que vous avez eue assez rapidement
01:17:23sur le fait de parler du budget
01:17:25ça me fait penser un peu à François Fillon
01:17:27d'ailleurs dans l'interview de Jordan Bardouin
01:17:29dans le JDD, il dit
01:17:31je vais être demain à la tête d'un Etat en faillite
01:17:33on se rappelle que c'est ce que François Fillon
01:17:35avait dit sur Nicolas Sarkozy
01:17:37donc je pense que les personnalités de droite
01:17:39qui vous écoutent ce soir se disent
01:17:41oui c'est intéressant etc. mais c'est vrai qu'on n'est
01:17:43pas forcément habitués à entendre
01:17:45de la part du Rassemblement National
01:17:47ces arguments de la rigueur budgétaire
01:17:49de parler comment justement
01:17:51l'Europe, la Commission Européenne
01:17:53vont pouvoir justement vous avertir
01:17:55parler de raison budgétaire
01:17:57Jordan Bardouin dit raison budgétaire
01:17:59elle est indispensable quand on est dans une telle dérive
01:18:01on a la pire dérive
01:18:03franchement européenne
01:18:05aujourd'hui notre dette représente
01:18:07110% du PIB
01:18:09vous avez d'autres pays où c'est un petit peu plus
01:18:11mais eux ont réussi à baisser
01:18:13nous on est sur une trajectoire qui augmente
01:18:15c'est pareil sur le déficit public, certains ont cité l'Italie
01:18:17mais l'Italie était à 8 et quelques, ils sont descendus à 7
01:18:19et ils continuent de baisser, ils ont mis en place
01:18:21des mesures qui leur permettent de baisser le déficit public
01:18:23nous il augmente constamment
01:18:25avec des écarts, je le disais quand on prévoit 4,9
01:18:27c'est à peu près 16 milliards d'euros
01:18:29si je ne dis pas de bêtises, d'écarts
01:18:31c'est à dire qu'il y a un manque de visibilité totale
01:18:33ou alors il y a une dissimulation
01:18:35ou un change de notation
01:18:37mais en tout cas notre programme il est très clair
01:18:39avec justement cette vision sur le long terme
01:18:41je le disais pour baisser les déficits
01:18:43et l'IFRAP d'ailleurs ne s'y trompe pas
01:18:45je ne sais pas si vous avez lu le rapport
01:18:47vous avez quelles mesures pour baisser le déficit
01:18:49ou peut-être que vous comptez
01:18:51sur justement cette croissance
01:18:53potentielle qui va être créée
01:18:55c'est ce que je vous dis
01:18:57avec plus de consommation notamment
01:18:59avec plus de travail
01:19:01mais c'est un cercle vertueux qu'il faut remettre en place
01:19:03donc vous n'êtes pas forcément contre
01:19:05la suppression de la réforme de l'assurance chômage
01:19:07alors nous on est pour que
01:19:09c'est un autre sujet
01:19:11on est pour que justement
01:19:13on maintienne l'assurance chômage
01:19:15actuelle
01:19:17que les retraites suivent l'inflation
01:19:19qu'elles soient toujours indexées sur l'inflation
01:19:21mais on est pour que
01:19:23beaucoup d'aides sociales soient réservées aux français
01:19:25ou aux étrangers pour certaines qui ont travaillé
01:19:27et cotisé pendant 5 ans. Aujourd'hui on a un système social
01:19:29ça fait partie des pistes pour faire des économies
01:19:31pour réduire ce déficit. Aujourd'hui on a un système social
01:19:33qui est valable pour le monde entier
01:19:35c'est pas tenable, on est le seul pays à fonctionner
01:19:37comme ça. Evidemment qu'il faut une priorité nationale
01:19:39ou pour certaines
01:19:41qui ait une cohérence et qu'il faut au moins
01:19:43avoir travaillé et cotisé pendant 5 ans
01:19:45pour certains étrangers pour pouvoir bénéficier de ces aides
01:19:47sinon évidemment que
01:19:49la trajectoire devient intenable
01:19:51parce qu'on fait venir, vous savez il y a 800 000 clandestins
01:19:53dans notre pays qui bénéficient aussi d'aides
01:19:55qui bénéficient aussi davantage par exemple aide médicale d'état
01:19:57qui fait qu'ils ont même des avantages par rapport à des gens
01:19:59français ou étrangers
01:20:01en situation régulière qui doivent payer une sécurité sociale
01:20:03ou cotiser...
01:20:05On entend bien toutes ces mesures
01:20:07on entend bien toute la stratégie économique
01:20:09derrière mais on entend aussi Jordan Bardella
01:20:11qui avance avec prudence et il l'a dit
01:20:13je ne pourrai pas faire de miracle
01:20:15ce ne sont pas ses mots précisément
01:20:17mais en tout cas il a dit ce n'est pas en 3 mois que je vais régler
01:20:19les choses. C'est ça aussi cette prudence
01:20:21que vous voulez que les électeurs
01:20:23entendent aujourd'hui ?
01:20:25Oui mais en fait
01:20:27on va enclencher des choses qui vont améliorer
01:20:29la situation quand on parle d'économie
01:20:31il y a certains rapports qui nous disent aussi que l'insécurité
01:20:33est le principal vecteur
01:20:35sur le manque d'investissement étranger
01:20:37parce qu'il y a une crainte par rapport à ça
01:20:39des mesures pour assurer la sécurité
01:20:41des français et
01:20:43donner une autre image de la France
01:20:45peut permettre aussi d'autres investissements
01:20:47en France se projeter aussi dans le futur
01:20:49ça c'est des choses sur le long terme
01:20:51mais sur la modernisation de l'appareil industriel
01:20:53si on en est là aujourd'hui franchement
01:20:55parce qu'il y a aussi une question écologique
01:20:57on en parle souvent mais
01:20:59cette désindustrialisation du pays
01:21:01ça nous pénalise
01:21:03énormément sur le déficit public
01:21:05en termes écologiques parce que 51% des émissions
01:21:07de gaz à effet de serre sont dues aux importations
01:21:09en termes de souveraineté c'est un des enjeux
01:21:11qui est vraiment clé pour recréer de la richesse en France
01:21:13et permettre aux français de mieux vivre parce que c'est souvent
01:21:15des emplois où les français gagnent un peu plus.
01:21:17Retour à la raison budgétaire, peut-être une dernière intervention
01:21:19avant de parler de l'inquiétude sourde
01:21:21des diplomates là aussi
01:21:23On ne sait pas quelle perspective
01:21:25finalement, à quoi s'attendre
01:21:27si le Rassemblement National arrive à Matignon.
01:21:29Moi j'ai une question plus politique
01:21:31on sait que pour relancer
01:21:33la croissance il faut du temps
01:21:35on se rappelle qu'en 2014 François Hollande
01:21:37avait choisi de faire un virage
01:21:39et que finalement les résultats de sa politique
01:21:41économique et un peu pro-business
01:21:43qui il faut le dire était globalement positive
01:21:45sont arrivés au début du quinquennat
01:21:47d'Emmanuel Macron
01:21:49et donc il n'en a pas bénéficié.
01:21:51Est-ce que vous allez gérer le fait que
01:21:53les français vont attendre assez vite
01:21:55surtout votre électorat, un électorat
01:21:57populaire, va attendre assez vite
01:21:59des résultats et que si justement
01:22:01vous êtes dans une logique de dire d'abord faisons
01:22:03Est-ce que ce n'est pas le piège qui vous a tendu d'ailleurs ?
01:22:05On sait que la campagne présidentielle
01:22:07globalement va commencer à partir de
01:22:092026 donc vous allez
01:22:11très vite devoir montrer quand même
01:22:13des résultats économiques et vous ne pourrez pas
01:22:15vous contenter juste avant l'élection présidentielle
01:22:17de dire vous allez voir
01:22:19Est-ce qu'il n'y a pas un piège qui vous a tendu ?
01:22:21Finalement aussi par Emmanuel Macron
01:22:23Ça c'est la question de calendrier
01:22:25que vous avez déjà pris en compte aussi
01:22:27en adaptant un peu le programme
01:22:29Il y a des mesures, je parlais tout à l'heure de l'ATH et je parlais
01:22:31aussi de la réforme du marché européen de l'électricité
01:22:33ça ne coûte rien ça, mais très concrètement
01:22:35si demain on vend une électricité
01:22:37à un coût de production français qui est moins cher
01:22:39grâce au nucléaire que la gauche ne cite même pas
01:22:41d'ailleurs dans son programme
01:22:43et bien c'est directement
01:22:4530-35%
01:22:47selon les mois de réduction
01:22:49du prix pour les français, pour les entreprises françaises
01:22:51et ça ça dégage une marge qui est
01:22:53immédiate pour les entreprises françaises
01:22:55mais il faut juste sortir de l'idéologisme
01:22:57parfois qu'on peut avoir par rapport
01:22:59à l'Allemagne par exemple pour oser
01:23:01demander cette dérogation
01:23:03immédiate pour réformer l'électricité
01:23:05Alors justement, le rapport de la France
01:23:07à l'étranger, à l'Europe mais pas seulement
01:23:09je vous propose que nous nous intéressions
01:23:11à cette inquiétude sourde
01:23:13des diplomates sur une éventuelle arrivée
01:23:15du Rassemblement National
01:23:17avec une initiative finalement qui en dit long
01:23:19sur ce climat d'attentisme
01:23:21mais aussi de méfiance
01:23:23méfiance qui s'est emparée visiblement
01:23:25des couloirs du ministère des Affaires étrangères
01:23:27depuis l'annonce de la dissolution
01:23:29On fait le point avec Harold Imane qui nous éclaire
01:23:31et puis on en parle ensuite
01:23:35Des tracts syndicaux circulent
01:23:37au sein du
01:23:39ministère des Affaires étrangères
01:23:41notamment un tract de la CFTC
01:23:43Nous avons contacté
01:23:45plusieurs diplomates
01:23:47et l'idée générale qui se dégage
01:23:49c'est que le Rassemblement National
01:23:51pose un très grand problème
01:23:53moral pour
01:23:55bon nombre de diplomates car
01:23:57si le Rassemblement National
01:23:59appliquait un programme
01:24:01de discrimination
01:24:03comme disent les tracts
01:24:05dans la société française
01:24:07et bien cela rendrait
01:24:09le travail des diplomates à l'étranger
01:24:11beaucoup plus difficile
01:24:13notamment dans le monde musulman
01:24:15Aussi
01:24:17les diplomates
01:24:19craignent que
01:24:21le Rassemblement National
01:24:23recule sur l'Ukraine
01:24:25cesse de soutenir
01:24:27avec entrain
01:24:29l'effort de guerre
01:24:31ukrainien contre l'invasion russe
01:24:33ils craignent même
01:24:35mais ce n'est pas nécessairement
01:24:37dans les tracts
01:24:39que le Rassemblement National
01:24:41entame une distanciation
01:24:43par rapport à
01:24:45l'OTAN, l'Alliance Atlantique
01:24:47et même l'Union Européenne
01:24:49et enfin
01:24:51dernière crainte c'est
01:24:53que le Rassemblement National
01:24:55se rapproche énormément
01:24:57d'Israël
01:24:59lâchant la traditionnelle
01:25:01politique française arabe
01:25:03d'équidistance entre
01:25:05Israël et les
01:25:07Palestiniens
01:25:09Votre réponse dans un instant
01:25:11sur cette inquiétude des
01:25:13ambassadeurs, des diplomates
01:25:15avec cette potentielle arrivée du Rassemblement National
01:25:17à Matignon, sortie de l'OTAN
01:25:19de l'Union Européenne, Eric Tegner
01:25:21est-ce que vous pensez que l'arrivée du RN à Matignon
01:25:23impacterait considérablement
01:25:25ou pas la politique internationale de la France
01:25:27est-ce qu'il y aura un véritable changement ou pas ?
01:25:29Non et déjà ce qu'il faut relativiser
01:25:31c'est que les diplomates aujourd'hui
01:25:33étaient déjà très mécontents d'Emmanuel Macron
01:25:35parce que la suppression du corps diplomatique
01:25:37avait énormément pesé et que c'est d'ailleurs le moment
01:25:39où Marine Le Pen avait choisi de leur envoyer
01:25:41à tous un courrier et ce soir encore
01:25:43Jordan Bardella dans le JDD rappelle
01:25:45qu'il veut réinstaurer à la fois le corps diplomatique
01:25:47mais également le corps préfectoral
01:25:49Je trouve qu'ils en rajoutent beaucoup sur la question
01:25:51ukrainienne, on sait que Jordan Bardella
01:25:53a toujours tendu la main
01:25:55à l'Ukraine, également on a pu voir
01:25:57aussi à Satori il y a deux jours
01:25:59il a utilisé les expressions presque
01:26:01d'Emmanuel Macron, il a dit
01:26:03c'est en guerre, c'est quand même très fort
01:26:05d'expliquer ça donc on ne peut pas
01:26:07ne pas envoyer et ensuite il faut voir aussi les éléments
01:26:09techniques, aujourd'hui c'est Emmanuel Macron
01:26:11qui est responsable
01:26:13qui serait responsable justement de la politique
01:26:15étrangère donc la seule chose que pourrait faire Jordan Bardella
01:26:17c'est de dire on va demander à Bercy
01:26:19de couper les fonds, on voit mal
01:26:21Jordan Bardella commencer à rentrer
01:26:23dans ce type de choses
01:26:25donc aujourd'hui bien sûr qu'il y a un
01:26:27malaise du côté des diplomates mais on entend aussi
01:26:29de plus en plus certaines enquêtes justement
01:26:31venues de la gauche, essayent d'expliquer
01:26:33qu'il y a quand même des approches
01:26:35avec des ambassadeurs, celui le plus
01:26:37connu c'est Xavier Dreyen en cours
01:26:39qui lui est secrétaire général du Quai d'Orsay
01:26:41ancien ambassadeur de France en Algérie
01:26:43il connait absolument tous les
01:26:45diplomates, il sait comment ça fonctionne etc
01:26:47il y a aussi plus la peur de dire
01:26:49on va non pas mettre au
01:26:51pas tout cela mais on va un petit peu
01:26:53quand même essayer de voir ce qui
01:26:55va et ce qui ne va pas. Mais alors du coup Alexandre
01:26:57Arnecoledic, qu'est-ce qui se dit au sein du Rassemblement
01:26:59international, est-ce qu'effectivement
01:27:01les fondamentaux de la diplomatie française
01:27:03sur des sujets essentiels aujourd'hui comme
01:27:05l'Ukraine ou encore les relations
01:27:07avec la Russie puisqu'il y a aussi cette question
01:27:09des ingérences étrangères
01:27:11qui se posent, est-ce qu'il y aurait du changement
01:27:13ou pas ou alors c'est la même ligne
01:27:15qu'a toujours eu la France depuis
01:27:17C'est ce que vous avez trouvé qu'on a pesé
01:27:19suffisamment pour empêcher
01:27:21la guerre en Ukraine, est-ce qu'on a une influence concrète
01:27:23sur le conflit en Ukraine en termes même
01:27:25de soutien en termes d'armes
01:27:27est-ce qu'on arrive à
01:27:29imposer un rapport de force aujourd'hui avec
01:27:31la Russie, moi je n'ai pas l'impression, la guerre
01:27:33elle a été déclenchée quelques jours après
01:27:35la visite d'Emmanuel Macron et Poutine
01:27:37s'est un peu moqué de lui je pense vraiment
01:27:39et pour lui c'était assez insignifiant. Aujourd'hui
01:27:41quand je parle de ce rapport de force
01:27:43ce désarmement, cette
01:27:45impuissance française
01:27:47elle s'exprime aussi dans ce conflit
01:27:49je pense que notre voix compte
01:27:51de moins en moins, on le voit aussi en Afrique
01:27:53je pense que la
01:27:55voix française ne porte plus
01:27:57et les diplomates peuvent être rassurés
01:27:59et certains le sont d'ailleurs, et certains veulent
01:28:01justement qu'on compte plus dans l'avenir
01:28:03et que notre voix porte plus
01:28:05peut-être qu'ils ne le disent pas dans des tribunes
01:28:07officielles, vous avez cité Xavier Triancourt
01:28:09il y en a d'autres qui peuvent
01:28:11le penser et le dire
01:28:13en plus petits comités.
01:28:15Une petite question, cette inquiétude
01:28:17que manifestent ces diplomates
01:28:19en écho aussi à l'inquiétude
01:28:21d'un certain nombre de professeurs
01:28:23dans l'éducation nationale
01:28:25est-ce que ça ne met pas en avant
01:28:27l'une des
01:28:29incertitudes
01:28:31auxquelles Jordan Bardella
01:28:33et un gouvernement du Rassemblement
01:28:35national devra faire face, qui est celle
01:28:37d'une part de cet état profond
01:28:39dont on parle parfois, mais
01:28:41sans l'identifier vraiment, avec
01:28:43des résistances
01:28:45d'un certain nombre de fonctionnaires
01:28:47à mettre en œuvre, en application, le programme
01:28:49du Rassemblement national
01:28:51et la deuxième chose,
01:28:53est-ce qu'il n'y a pas aussi
01:28:55un doute quant à la possibilité
01:28:57du Rassemblement
01:28:59national de pouvoir
01:29:01finalement affronter les
01:29:03différentes cours suprêmes qui
01:29:05lorsque vous avancerez sur un certain nombre de terrains
01:29:07se feront un malin plaisir
01:29:09de retoquer un certain nombre de projets.
01:29:11Alors après il peut y avoir
01:29:13des gens qui pensent différemment dans
01:29:15différents secteurs et c'est normal
01:29:17en fait, mais aujourd'hui les niveaux
01:29:19électoraux qu'on peut atteindre
01:29:21et si on a cette majorité absolue
01:29:23je pense que ça voudrait dire qu'on est à 37-38%
01:29:25de moyenne nationale
01:29:27d'ailleurs on en sait à peu près
01:29:29ce que disent les sondages aujourd'hui
01:29:31dans tous les secteurs on a des gens qui vont nous soutenir
01:29:33et beaucoup de professeurs, vous parliez justement
01:29:35de l'éducation nationale, attendent des réformes
01:29:37aujourd'hui parce qu'ils vont parfois
01:29:39enseigner la peur aux ventes, ils voient
01:29:41un recul de notre niveau et ça a une importance
01:29:43quand on dit qu'on se projette, évidemment
01:29:45l'éducation nationale pour qu'on soit
01:29:47un pays qui
01:29:49gagne en richesses justement et bien c'est
01:29:51la formation, je parlais tout à l'heure de l'apprentissage
01:29:53mais globalement la formation de nos jeunes
01:29:55c'est quelque chose d'important et je pense qu'il y a des attentes aussi
01:29:57par rapport à ça, après l'état profond
01:29:59je ne sais pas ce que vous voulez entendre
01:30:01enfin ce que vous voulez, ce que vous évoquez
01:30:03quand vous dites ça exactement, je pense qu'il y a des gens qui peuvent
01:30:05penser encore une fois, qui peuvent
01:30:07être d'accord avec nous, qui peuvent nous soutenir
01:30:09mais je pense que surtout, aujourd'hui le duel il est face à
01:30:11ce front populaire, qui n'est rien de
01:30:13populaire d'ailleurs puisqu'on voit des ouvriers, des employés
01:30:15qui votent très peu pour eux et beaucoup plus pour nous
01:30:17et je pense que l'état profond, comme vous dites, ou beaucoup
01:30:19de français en tout cas, ont très peur
01:30:21Vous dites quoi ? Vous dites aujourd'hui c'est Jordan Bardella ou
01:30:23Jean-Luc Mélenchon ?
01:30:25Les enquêtes d'opinion Renaissance seraient données à 70
01:30:2780 députés, le duel il se passe entre
01:30:29nous et eux et ce qui est sûr c'est que
01:30:31nous on a un programme sérieux
01:30:33équilibré, je parlais tout à l'heure de l'IFRAP
01:30:35l'IFRAP dit que le programme
01:30:37du front populaire coûterait
01:30:39233 milliards dans 3 ans
01:30:41par an, le nôtre moins de
01:30:436 milliards en ne prenant pas
01:30:45en compte des recettes qu'on pourrait créer
01:30:47donc ça serait une faillite, si je peux juste me permettre
01:30:49ça serait une faillite généralisée, on serait sûrement
01:30:51géré par le FMI mais plus grave
01:30:53il y aurait une insécurité énorme, ils veulent
01:30:55mettre en place la régulation carcérale
01:30:57ça c'est dans leur programme, 20% des détenus
01:30:59seraient libérés quand on sait déjà que 4
01:31:01condamnés sur 10 à de la prison
01:31:03ferme ne vont pas en prison, c'est
01:31:05vraiment un message terrible envoyé à toutes les
01:31:07victimes de notre pays, quand on voit ce qu'ils
01:31:09proposent en termes de régularisation massive sur
01:31:11l'immigration alors qu'on a déjà du
01:31:13mal à gérer cette immigration
01:31:15les messages qui sont envoyés
01:31:17avec certains qui veulent un désarmement de la
01:31:19police, c'est pas dans leur programme officiel mais un désarmement
01:31:21de la police dans les quartiers, dans
01:31:23les manifestations, qu'elles vont être
01:31:25la conséquence
01:31:27de ça quand on voit le nombre de règlements de comptes
01:31:29aujourd'hui et le nombre de morts
01:31:31justement et les gens qui vivent la peur au ventre par rapport
01:31:33à ça, donc moi je pense que
01:31:35beaucoup de français peuvent se dire que
01:31:37l'équilibre et qui va permettre d'améliorer la situation
01:31:39vraiment dans leur quotidien petit à petit
01:31:41ça va être nous et face à ce
01:31:43grand danger que peut représenter cette extrême
01:31:45gauche aujourd'hui. Toujours est-il que
01:31:47nous traversons une période
01:31:49politique inédite après cette
01:31:51dissolution, l'ancien président
01:31:53Hollande l'affirme dans ce contexte
01:31:55et aujourd'hui la Macronie, et bien
01:31:57c'est terminé. Alors si
01:31:59effectivement nous l'observons, le chef d'Etat
01:32:01est isolé ces derniers jours
01:32:03est-ce que c'est le cas ? Est-ce que la Macronie
01:32:05effectivement s'est terminée ? Désormais
01:32:07comment va pouvoir se redessiner
01:32:09ce paysage politique français ?
01:32:11Au-delà de la fin de la Macronie, qu'est-ce que
01:32:13nous traversons ? Est-ce que c'est la fin
01:32:15de 40 années de déclin en France ? Je vous pose
01:32:17la question dans un instant, mais avant, retour
01:32:19sur les dernières déclarations de François Hollande
01:32:21avec Corentin Alonso.
01:32:23L'ancien
01:32:25président socialiste François Hollande
01:32:27qui avait renoncé à se représenter pour
01:32:29un second mandat en 2017
01:32:31avait assisté malgré lui à l'avènement du
01:32:33macronisme. Il en acte désormais
01:32:35la fin. Le macronisme s'est terminé
01:32:37je le dis sans hostilité particulière
01:32:39je n'ai aucun compte à régler.
01:32:41Ca a coûté cher sur le plan politique
01:32:43parce que le dépassement a été une dissolution
01:32:45au sens propre du terme. Les partis
01:32:47se sont quand même beaucoup abîmés. L'extrême droite
01:32:49n'a jamais été aussi forte.
01:32:51C'est un moment qui a été long mais qui s'achève
01:32:53le temps est à la recomposition.
01:32:55Candidat surprise aux élections
01:32:57législatives pour le nouveau Front Populaire
01:32:59François Hollande a tenu à clarifier
01:33:01son choix et attaque les gens Luc Mélenchon.
01:33:03Je me situe dans le cadre d'une union
01:33:05parce qu'il faut la faire mais sans aucune
01:33:07forme de confusion. Jean-Luc Mélenchon
01:33:09devrait plutôt être discret parce qu'il doit
01:33:11mesurer quand même le degré d'hostilité sur sa
01:33:13personne, en tout cas sur ses expressions.
01:33:15Son silence, son retrait
01:33:17seraient sans doute souhaitables pour beaucoup de
01:33:19candidats, y compris de LFI.
01:33:21S'il est élu le 8 juillet prochain, François
01:33:23Hollande veut être le député de la responsabilité
01:33:25en toutes circonstances.
01:33:27Florian Tardif,
01:33:29la Macronie c'est fini ou pas ?
01:33:31Je ne sais pas, en tout cas c'est un petit peu fort
01:33:33de café de la part de François Hollande de tenir
01:33:35ses propos quand on sait qu'il a presque tué
01:33:37le socialisme. Tout de même
01:33:39c'est l'un des rares
01:33:41présidents de la République à ne pas
01:33:43s'être représenté, avoir fait
01:33:45ce choix à cause de
01:33:47son impopularité. A l'époque
01:33:49on se souvient tous de son expression
01:33:51en décembre 2016
01:33:53où il explique effectivement qu'il ne
01:33:55sera pas candidat à sa réélection
01:33:57pour l'élection de 2017.
01:33:59Après, lorsque l'on
01:34:01voit aujourd'hui et
01:34:03sur ce point je rejoins peut-être
01:34:05François Hollande,
01:34:07les différents ténors de la
01:34:09majorité, que ce soit Édouard Philippe,
01:34:11Gabriel Attal ou autres,
01:34:13des ministres qui se détournent de la
01:34:15figure du chef de l'État, des
01:34:17ministres qui ont décidé de faire campagne
01:34:19sans afficher la
01:34:21figure du chef de l'État, alors même que certains sont
01:34:23nés grâce à Emmanuel Macron en 2017,
01:34:25ont été élus sur sa simple
01:34:27figure en 2017, tout d'abord
01:34:29députés, avant ensuite de
01:34:31monter progressivement
01:34:33secrétaire d'État au gouvernement,
01:34:35puis ensuite être appelé
01:34:37à des hautes fonctions secrétaire d'État,
01:34:39ministre délégué, puis ministre de
01:34:41plein exercice.
01:34:43Oui, on peut dire
01:34:45très concrètement qu'aujourd'hui
01:34:47le macronisme est
01:34:49en train de devenir une sorte d'Emmanuelisme
01:34:51où Emmanuel Macron n'est pas
01:34:53compris par son cercle proche,
01:34:55c'est-à-dire que
01:34:57même cette dissolution, cette décision
01:34:59de dissoudre l'Assemblée nationale
01:35:01qui était plutôt plébiscitée
01:35:03par son camp, mais
01:35:05plus tard, c'est-à-dire avant
01:35:07l'arrivée des textes budgétaires qui
01:35:09potentiellement faisaient porter
01:35:11une menace au gouvernement, on se souvient
01:35:13notamment de cette motion de censure qui était
01:35:15pas passée, mais à neuf
01:35:17voix près seulement au moment de la
01:35:19réforme des retraites, et cette menace
01:35:21pesait très concrètement sur le
01:35:23gouvernement, et c'est vrai qu'ils étaient nombreux au sein
01:35:25du camp présidentiel à dire
01:35:27plutôt que
01:35:29de tomber dû à
01:35:31une motion de censure qui serait votée
01:35:33par à la fois le Rassemblement national
01:35:35et potentiellement la France insoumise et d'autres
01:35:37alliés de gauche, autant précipiter
01:35:39les choses en septembre, en octobre
01:35:41avant l'arrivée des textes budgétaires,
01:35:43mais pas là, alors même que
01:35:45la dynamique était plutôt du côté
01:35:47de la gauche et du côté du Rassemblement national.
01:35:49Et d'ailleurs, ça se voit,
01:35:51ça se vérifie aujourd'hui dans les sondages
01:35:53qu'on connaît aujourd'hui. On va voir d'ailleurs ce que
01:35:55a dit Edouard Philippe, l'ancien Premier ministre
01:35:57d'Emmanuel Macron, Noemi Alioua, qui s'est exprimé
01:35:59il y a deux jours, c'était au
01:36:01micro de nos confrères de LCI,
01:36:03en tout cas, pour Edouard Philippe,
01:36:05le seul responsable de la situation,
01:36:07alors chaotique, je ne sais pas si c'est le bon adjectif,
01:36:09en tout cas inédite, c'est bien Emmanuel Macron,
01:36:11c'est lui qui a prononcé la dissolution, donc tout ce
01:36:13qui est réaction à la dissolution
01:36:15peut être rattaché à lui, il nous appartient
01:36:17de reconstiter une nouvelle majorité parlementaire.
01:36:19On voit bien que les barons de la Macronie
01:36:21se rebellent contre le Président.
01:36:23Même si Edouard Philippe était déjà en rivalité
01:36:25avec Emmanuel Macron, bien avant la dissolution de l'Assemblée nationale.
01:36:27Ce qui est intéressant, c'est de voir les derniers
01:36:29Macronistes, qui étaient extrêmement fidèles
01:36:31jusqu'à cette dissolution, qui
01:36:33finalement sont dans le ressentiment,
01:36:35quand on écoute leur interview, on comprend bien
01:36:37qu'ils lui en veulent, au Président de la République,
01:36:39d'avoir provoqué cette dissolution,
01:36:41ils ne comprennent pas, et surtout, ils lui en veulent parce que
01:36:43certains vont tout perdre, ils vont perdre leur poste,
01:36:45ils vont perdre leur respectabilité, le programme
01:36:47sur lequel ils ont été élus, ils ne pourront pas
01:36:49le faire avancer
01:36:51jusqu'au bout, donc il y a beaucoup de ressentiment
01:36:53au sein de la Macronie, vis-à-vis d'Emmanuel Macron.
01:36:55Maintenant,
01:36:57je lisais une analyse de Guillaume Tabard dans le Figaro
01:36:59aujourd'hui, et il expliquait justement
01:37:01que Macron avait dissolu
01:37:03l'Assemblée nationale, et que par la même occasion,
01:37:05il avait dissolu aussi le macronisme
01:37:07politique, c'est-à-dire finalement
01:37:09toute l'idéologie qu'il avait engrangée.
01:37:11Mais que cette idéologie va peut-être lui survivre. Vous savez,
01:37:13souvent on dit que le zémourisme
01:37:15pourrait s'accomplir
01:37:17sans Éric Zemmour. Bien là, on peut considérer
01:37:19que le macronisme pourrait
01:37:21survivre à Emmanuel Macron. Il y aura de toute façon,
01:37:23même si là, le bloc central s'effondre,
01:37:25il finira par se reconstituer.
01:37:27Peut-être que la figure tutélaire ne sera plus
01:37:29Emmanuel Macron, mais il y aura de toute façon
01:37:31un bloc central qui va se reconstituer
01:37:33dans les années qui viennent. Peut-être sans lui,
01:37:35ce qui est sûr, c'est que pour l'instant, ce qui domine au sein
01:37:37de la Macronie, c'est le ressentiment. En tout cas, Jérôme Fourquet,
01:37:39directeur du département Opinion et
01:37:41Stratégie d'entreprise de l'IFOP,
01:37:43lui aussi s'est exprimé dans les colonnes du Figaro
01:37:45et pour lui, c'est très clair,
01:37:47nous vivons l'aboutissement de 40 années de déclin.
01:37:49On va l'entendre et puis, je vous donne la parole,
01:37:51Éric Deymer.
01:37:53C'est assurément un moment d'accélération.
01:37:55On voit des choses
01:37:57se mettre en place et se défaire
01:37:59à une vitesse assez
01:38:01stupéfiante. Vous avez, dans votre lancement,
01:38:03évoqué la constitution
01:38:05d'un nouveau front populaire en l'espace
01:38:07de 48 heures seulement, ce qui est quelque chose
01:38:09totalement inouï et
01:38:11impensable quand on voit, quand on se rappelle
01:38:13comment on
01:38:15s'invectivait entre
01:38:17les différentes listes de gauche
01:38:19au moment des européennes, il y a encore
01:38:2110 jours. Et puis,
01:38:23comment qualifier
01:38:25la décision du
01:38:27président ?
01:38:29Assez stupéfiante, en fait. On se demande
01:38:31quelle a été la motivation
01:38:33ou quel a été le calcul qui a
01:38:35présidé à ce choix qui a
01:38:37encore une fois accéléré
01:38:39le processus de décomposition,
01:38:41recomposition de notre paysage politique.
01:38:43Éric Deymer, c'est vrai que
01:38:45tout va très vite, nous le constatons depuis
01:38:47le 9 juin, après l'annonce
01:38:49surprise de cette dissolution, comme si
01:38:51le pays n'avait plus de boussole. Ça part dans tous les sens.
01:38:53Est-ce que ça peut être le signe, finalement,
01:38:55de la fin de quelque chose, de la fin
01:38:57d'un cycle en France ? Oui, c'est intéressant
01:38:59ce mot d'accélérer.
01:39:01C'est-à-dire que quelque chose qui devait de
01:39:03toute façon arriver. Et vous savez,
01:39:05lorsqu'on se souvient de 2017, c'était
01:39:07après le Brexit, il y avait eu
01:39:09l'élection de Donald Trump. Et en fait,
01:39:11Emmanuel Macron, déjà, avait bloqué
01:39:13cette montée, vous savez, du populisme
01:39:15en Europe. Et donc,
01:39:17ce qui peut arriver demain, c'est de toute façon
01:39:19ce qui devait arriver à un moment. Et c'est pour ça
01:39:21que sans défendre, en fait, Emmanuel
01:39:23Macron, aujourd'hui, c'est
01:39:25comme si tout ce qui va arriver,
01:39:27c'était sa faute. Alors que, si on
01:39:29prend un peu de recul, après les Jeux Olympiques,
01:39:31tout le monde disait que son mandat, il était terminé. Pourquoi ?
01:39:33Parce que tout le monde attendait les élections
01:39:35européennes et les Jeux Olympiques pour commencer
01:39:37à penser à 2027. On savait qu'Edouard Philippe
01:39:39sortirait du bois. Peut-être Gérald Darmanin
01:39:41quitterait le gouvernement, etc. De toute façon,
01:39:43les fameuses réformes, où là,
01:39:45on est en train de dire, oui, mais le pays va être
01:39:47bloqué, il ne va pas se passer grand-chose. Mais
01:39:49il ne devait rien se passer, de toute
01:39:51façon. Et donc, le macronisme, même,
01:39:53en 2027, pour gagner, on se rappelle,
01:39:55Sarkozy avait gagné, en étant en rupture
01:39:57avec Jacques Chirac. Emmanuel
01:39:59Macron, en étant en rupture avec François Hollande.
01:40:01Le successeur d'Emmanuel Macron, en 2027,
01:40:03devait, de toute façon, être en rupture
01:40:05avec Emmanuel Macron. Et donc, c'est là, sans faire
01:40:07de psychologie, je pense qu'il y a un côté
01:40:09à raquiner. On sait aussi que beaucoup se disaient
01:40:11il aura un côté Jean-Claude Godin, c'est-à-dire
01:40:13on se rappelle ce maire de Marseille qui, de toute
01:40:15façon, après moi, le déluge. On se disait
01:40:17Emmanuel Macron, dans le fond, il va faire
01:40:19monter Attal et après, il va lui couper la tête, parce qu'il
01:40:21ne voudra pas de successeur. Et donc là,
01:40:23c'est un peu une façon, je le pense,
01:40:25au fond, lui, c'est possible que ça ait compté
01:40:27de se dire, ces députés qui, de toute façon,
01:40:29vont me trahir dans un an et demi, on va les
01:40:31mettre au chômage, maintenant. Il y a un petit côté
01:40:33comme ça. Et donc, aujourd'hui, c'est le coupable,
01:40:35on l'afflue de tous les mots, mais ce qui va
01:40:37se passer, de toute façon, la seule
01:40:39véritable chose, par rapport au timing,
01:40:41c'est le fait qu'il peut y avoir une vague du Rassemblement
01:40:43National et une reconstitution
01:40:45de ces blocs de gauche. Et donc, ce bloc central-là,
01:40:47il ne va pas pouvoir trouver un
01:40:49nouvel Emmanuel Macron en 2027. En tout cas,
01:40:51ça va être un peu compliqué. Mais, de toute façon,
01:40:53Emmanuel Macron, c'était, d'une certaine
01:40:55façon, assez terminé. Et le fait
01:40:57de mettre le Rassemblement National au
01:40:59pouvoir, de toute façon, tous les sondages disaient qu'en
01:41:012027, ils avaient des chances
01:41:03de le faire. Ça, ça ne dépend pas
01:41:05que de lui. Ça fait des années que c'était quelque
01:41:07chose qui devait aussi, à un moment donné,
01:41:09qui pouvait arriver.
01:41:10Alexandre Nicoli, je voulais réagir.
01:41:12Oui, mais c'est étonnant
01:41:14de voir François Hollande
01:41:16dire ça, parce que
01:41:18il faut se rappeler qu'à l'issue du mandat de
01:41:20François Hollande, il n'a même pas pu se présenter.
01:41:22Le candidat qui était officiellement
01:41:24socialiste, Benoît Hamon, a fait
01:41:266 %, donc qui était censé incarner la
01:41:28suite de François Hollande. En réalité, Emmanuel
01:41:30Macron, il arrivait en
01:41:32suscitant de l'espoir qu'il
01:41:34allait avoir un vrai changement, en reprenant
01:41:36un peu ce qu'il disait, le meilleur à
01:41:38droite, à gauche, cette espèce d'en même temps
01:41:40qu'on peut appeler bloc central.
01:41:42C'est quelque chose d'assez
01:41:44creux pour les gens. Et les gens, ce qu'ils ont constaté,
01:41:46c'est que c'était presque Hollande empire.
01:41:48Et la poursuite de ce qui pouvait être
01:41:50fait en matière, je le disais, de
01:41:52sécurité, de pouvoir d'achat et d'immigration,
01:41:54il arrivait en donnant l'impression
01:41:56qu'il allait résoudre beaucoup de problèmes économiques,
01:41:58notamment. Et au final, son bilan économique
01:42:00est peut-être le pire qu'on a connu dans la
01:42:02Ve République. Donc, évidemment, c'est sur
01:42:04ces questions-là de fond que
01:42:06il y a aujourd'hui des Français
01:42:08qui désapprouvent son bilan. Et si je peux me permettre,
01:42:10par rapport à nous, il
01:42:12était censé incarner un calme.
01:42:14On a vu la crise des Gilets jaunes après
01:42:16sa volonté d'augmenter encore les
01:42:18taxes sur le carburant qui pénalise
01:42:20déjà beaucoup les Français. On a vu la crise agricole.
01:42:22On a vu les émeutes qu'il n'a pas été capable
01:42:24d'endiguer. Et
01:42:26cet
01:42:28ensauvagement, j'ai envie de le dire, que vivent les Français,
01:42:30eh bien, aujourd'hui,
01:42:32beaucoup se disent, oui, peut-être qu'au final, avec
01:42:34le Rassemblement national, ils ont raison. Il y aura un
01:42:36apaisement de la situation. On améliorera la
01:42:38situation. Mais en plus, par rapport à ce qu'on
01:42:40pouvait craindre avec eux, eh bien, la situation
01:42:42sera meilleure, même en termes d'apaisement, de
01:42:44tranquillité dans le pays. Alexandre Nicolich,
01:42:46député européen du Rassemblement national.
01:42:48Merci d'avoir accepté
01:42:50notre invitation dans 100%Politique
01:42:52qui continue. On vous donne
01:42:54rendez-vous demain soir et toute la semaine, puisque
01:42:56la campagne, eh bien,
01:42:58est très dense. Des nouvelles déclarations.
01:43:00Les nouvelles déclarations, demain, l'actualité,
01:43:02elle se joue dans les colonnes du JDD,
01:43:04avec Jordan Bardella. On le rappelle, Raphaël Stavila.
01:43:06Oui, Jordan Bardella,
01:43:08qui se livre abondamment
01:43:10au JDD, qui livre son ambition,
01:43:12son programme, son projet pour
01:43:14la France. Eric Ciotti,
01:43:16ministre, si jamais. Eric Ciotti,
01:43:18ministre, et puis qui
01:43:20pose les enjeux
01:43:22de cette élection. C'est
01:43:24le sursaut ou le chaos, selon
01:43:26les propres mots de Jordan Bardella.
01:43:28Entendez, Jean-Luc Mélenchon
01:43:30ou
01:43:32Jordan Bardella, la
01:43:34bordélisation ou la
01:43:36bardélisation de la France, c'est un petit peu, pour lui,
01:43:38l'enjeu de cette élection. Et puis,
01:43:40peut-être, pour conclure, je ne sais pas si vous connaissez
01:43:42ce youtubeur très sportif,
01:43:44Thibault InShape. Le premier. C'est le premier
01:43:46youtubeur de France. Le premier youtubeur de France
01:43:48qui s'est dit prêt à être ministre
01:43:50des sports. Voilà. Il a
01:43:52déclaré cela aux médias
01:43:54Bruts. Et surtout, devant Bruts, et surtout,
01:43:56il a dit qu'il se sentait plutôt
01:43:58de droite, parce qu'entrepreneur.
01:44:00Et ça, ce n'est pas rien. Parce qu'on
01:44:02le sait très bien, aujourd'hui,
01:44:04sur les médias numériques,
01:44:06Youtube, c'est comme si
01:44:08on était disqualifié quand on
01:44:10assumait qu'on est de droite. Lui, on sait,
01:44:12quand il avait le drapeau français, il se faisait énormément
01:44:14insulter. Et pour autant, il continue à monter
01:44:16en abonné, et c'est intéressant.
01:44:18Est-ce que Thibault InShape sera le ministre des sports ?
01:44:20On n'aura pas la réponse ce soir, en tout cas.
01:44:22Il est le bienvenu chez nous.
01:44:24Un grand merci
01:44:26à tous les cinq.
01:44:28Je crois qu'il était prêt à rejoindre peu importe
01:44:30le gouvernement de gauche ou de droite.
01:44:32Il était prêt à rejoindre n'importe quel parti.
01:44:34Je m'occupe des questions sportives, je serais ravi
01:44:36de travailler avec lui.
01:44:38Le message est lancé. En tout cas, un grand merci à tous les cinq.
01:44:40C'était passionnant. 100% Politique
01:44:42revient demain soir à
01:44:4422h. L'actualité qui continue sur CNews,
01:44:46c'est l'édition de la nuit dans un instant.
01:44:48Édition de la nuit ce soir
01:44:50qui vous est proposée par
01:44:52mon confrère
01:44:54Mathieu Devese, qui sera là dans un instant.
01:44:56Très bonne nuit sur notre
01:44:58antenne. Merci à Sabrina Slimani
01:45:00de m'avoir aidée à préparer cette
01:45:02émission. Je la remercie vivement car
01:45:04ce n'était pas très simple ce soir
01:45:06et le travail a été fait de manière
01:45:08excellente. Un grand merci à toutes les équipes.
01:45:10Très bonne soirée.
01:45:14Sous-titrage ST' 501

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