• il y a 6 mois
Le Nouveau Front populaire a détaillé ce vendredi 21 juin le chiffrage de son programme pour les élections législatives. Ses mesures représentent un montant total de dépenses publiques de 150 milliards d'euros en 2027, et de 25 milliards d'euros dès 2024.

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Transcription
00:00que le détail des chiffres, très franchement, un programme qui a dû être fait en quelques jours,
00:04parce qu'il y a eu cette dissolution express, parce qu'on aurait pu se donner jusqu'à l'automne,
00:07un programme qui est fait en quelques jours, forcément, moi je ne vais pas être là pour vous dire que tout est parfait dans tous les détails.
00:12Je pense qu'il faut en rester aux principes généraux.
00:14Et je pense que les principes généraux, fondamentalement, sont bons,
00:18c'est-à-dire que ce programme du bloc de gauche, du bloc du Front Populaire,
00:22il a au moins un mérite par rapport au programme des deux autres blocs,
00:25c'est de dire clairement où il pense trouver l'argent pour venir résoudre les problèmes du pays,
00:32qui sont l'absence de services de santé, le nombre de généralistes a diminué depuis dix ans,
00:38d'hôpitaux, de places dans les IUT, l'investissement dans l'enseignement supérieur,
00:42qui est quand même la clé de la croissance, de la productivité et de la prospérité du pays à long terme,
00:47a diminué dans ce pays la dépense par étudiant de 15% au cours des dix dernières années,
00:51c'est-à-dire qu'on marche complètement à rebours de la logique historique,
00:54dans les lignes de train, dans les infrastructures énergétiques, les infrastructures de transport,
00:57tout ça, tout le monde sait que ça va coûter de l'argent.
00:59Alors, en partie, on peut emprunter parce que ce sont des investissements,
01:02mais il y a quand même des limites à ça parce qu'on a vu l'inflation des dernières années.
01:05Donc, à un moment, être responsable, ça veut dire aussi dire
01:08« ben oui, on va aller chercher l'argent plutôt là où il se trouve »,
01:11c'est-à-dire parmi les groupes qui se sont le plus enrichis, et ce n'est pas un problème de personne.
01:15C'est juste un problème bête et méchant d'argent, c'est-à-dire que très concrètement,
01:19Juste, moi, je veux donner un chiffre, même.
01:21Allez-y, puis ensuite, je donne la parole à Jacques Attali pour qu'il y ait une discussion.
01:23Vous prenez les 500 plus grandes fortunes en France,
01:25telles que nous les décrit le magazine « Challenge », qui n'est pas un repère de gauchistes.
01:29D'après « Challenge », les 500 plus grandes fortunes, actuellement,
01:32atteignent au total, en les mettant tout ensemble, 1 200 milliards d'euros.
01:36Il y a dix ans, le même magazine « Challenge » les évaluait à 200 milliards.
01:39Donc, on est passé de 200 à 1 200 milliards en dix ans,
01:42c'est-à-dire de l'équivalent de 10 % du PIB à 50 % du PIB.
01:46Vous vous rendez compte, l'enrichissement...
01:47Je veux bien, ces 500 personnes ont travaillé,
01:50mais le reste du pays a bossé aussi.
01:51Là, c'est supérieur à toute la croissance cumulée du pays sur dix ans.
01:54Donc, dire qu'il n'y a pas d'argent de ce côté-là,
01:56ou qu'il n'y a que des clopinettes à attendre de ce côté-là,
01:59si vous voulez, ça ne colle pas avec la réalité aussi ressentie par les Français
02:02qui connaissent, qui entendent parler de cette réalité.
02:05Donc, il y a un problème.
02:06Dans un pays, vous pouvez avoir des riches, des pauvres,
02:08mais il faut quand même que tout le monde reste un peu au même rythme.
02:10Il y a vraiment un décalage complet entre la situation des salariés...
02:15C'est le plus légitime de le prendre.

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