• il y a 5 mois

C'est l'événement ! Pour deux semaines, Cyril Hanouna fait son retour sur Europe 1 avec sa nouvelle émission "On marche sur la tête". Entouré de ses chroniqueurs, il revient sur l'actualité politique. Il reçoit Nicolas Dupont-Aignan, Président de "Debout la France".

Mais avec Cyril Hanouna, les auditeurs ont également la parole ! Pour réagir, n'hésitez pas : 01.80.20.39.21.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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Transcription
00:00Nicolas Dupont-Aignan est avec nous, président de Boulafrance, il est 17h38, vous êtes sur Europe 1, j'espère que vous êtes bien avec nous.
00:06Nicolas Dupont-Aignan, dites-nous, qu'est-ce que vous pensez déjà de tout ce qui se passe là ?
00:10Moi, déjà j'ai une question à vous poser, qu'est-ce que vous pensez ? Déjà bonjour, merci d'être là.
00:14Bonjour d'abord.
00:14Bah merci, c'est vrai, c'est déjà important.
00:16Qu'est-ce que vous pensez ? Parce que là, je viens de voir, il y a 200 personnalités d'internet qui appellent à voter pour le Front Populaire.
00:25C'est quand même, c'est incroyable.
00:27C'est ce que je disais moi sur les footballeurs, je disais que Marcus Thuram appelle à voter contre le Rassemblement National, c'est son droit,
00:34mais je ne comprends pas qu'il n'appelle pas à voter contre le Front Populaire aussi, je n'ai pas compris.
00:38Qu'est-ce que vous pensez de ces personnalités d'internet qui appellent à voter pour le Front Populaire ?
00:42D'abord, ça c'est l'écume de la vague, je vais vous répondre là-dessus.
00:46Ils ont une indignation à géométrie variable, on a l'impression de perroquets qui récitent des trucs complètement dépassés.
00:53Moi, ce que je crois, j'écoutais Monsieur Signor, ils n'ont toujours pas compris ce qui se passe.
00:59Ce n'est pas simplement Emmanuel Macron, ce n'est pas simplement les cinq dernières années, c'est 20 ans de mépris absolu pour le peuple,
01:08c'est 20 ans de pillage du pays au profit d'une oligarchie, c'est 20 ans de souffrance populaire.
01:15Et à force de toujours croire que ça doit continuer comme ça, qu'ils ont la vérité incarnée, qu'ils représentent la bonté, le bien,
01:24et que le peuple souffre, moi j'étais encore ce matin à la sortie d'un supermarché, et je peux vous dire que toutes les réactions,
01:30il y a un homme qui m'a dit, vous savez, tout ce qu'on nous a pris, c'est pour eux, nous on n'a plus rien.
01:36On n'a plus rien dans le porte-monnaie pour manger.
01:38C'est qui eux ? Ce sont les hommes politiques ?
01:40C'est un système économique, un désordre et une injustice.
01:46Quand il y a le désordre et l'injustice, ça finit toujours mal, et ça fait tant d'années que ça dure.
01:51Et qu'est-ce qui s'est passé si on réfléchit un peu ?
01:53En 2017, Macron, c'était la réunion de tous ceux qui avaient échoué, de droite et de gauche.
01:58Comme ils ne pouvaient plus survivre chacun dans leur camp, ils se sont mis ensemble.
02:02Et ils ont cru que parce qu'ils étaient mis ensemble, ils étaient les plus forts.
02:05Mais en fait, ça a duré le temps que ça devait durer.
02:08Et maintenant, il faut changer de politique.
02:10Il faut changer de politique de manière à la fois, comment dire, forte et intelligente.
02:17C'est-à-dire qu'il faut prendre les choses les unes après les autres,
02:19les dossiers les uns après les autres et les traiter.
02:22Quand vous ne traitez pas les problèmes, ça pète à la figure.
02:26Eh bien, il va falloir le faire sur la sécurité, sur l'immigration, sur le pouvoir d'achat,
02:30sur la justice, sur l'école, sur l'hôpital.
02:33Ça ne va pas être facile, mais on peut le faire.
02:36Et c'est une révolution ce qui se passe.
02:37Moi, j'attends ça depuis que j'ai quitté l'UMP en 2008.
02:41Après l'affaire, vous savez, traité de Lisbonne, le peuple français vote.
02:44Parce que pour moi, le départ est là.
02:46Le peuple français a voté en 2005.
02:48Il a voté.
02:49Et la classe politique, et c'est là où j'ai quitté Nicolas Sarkozy,
02:52a fait voter par le Parlement ce que le peuple avait rejeté.
02:55Ça a été la cassure.
02:56Et ça date de là.
02:58Et maintenant, on arrive à la décomposition et à la clarification.
03:02Et je suis ravi, moi, que Ciotti ait pris ces responsabilités.
03:06Moi, je l'ai fait en 2017.
03:07Il le fait aujourd'hui.
03:08On va créer une grande coalition.
03:10C'est extraordinaire.
03:11Vous en êtes tous vous aujourd'hui, d'ailleurs.
03:13Et moi, je soutiens de toutes mes forces la coalition.
03:16J'y subis ce que Ciotti vit en ce moment.
03:19Je l'ai subi au second tour de 2017.
03:20Quand vous aussi, vous avez pris des places de parking ?
03:21Oui.
03:24Quand j'ai appelé à voter Marine Le Pen, qu'est-ce que j'ai pris dans la gueule ?
03:27Mais tout le monde sait que Marine Le Pen, c'est pas Jean-Marie Le Pen.
03:30Tout le monde sait que c'est pas...
03:31Faut arrêter ce cirque, j'entends ça à l'extrême.
03:34Vous l'avez eu, Jordan Bardella, au téléphone, ou Marine Le Pen ?
03:35Oui, je l'ai eu, bien sûr.
03:36Ils vous ont dit quoi ?
03:37Compte sur vous.
03:38Mais c'est pas la question de compter sur...
03:40Alors, pitié.
03:41C'est important.
03:42Ah si, quand même.
03:43Il faut le savoir.
03:44Il faut savoir s'ils comptent sur vous.
03:45Quel rôle voudriez-vous jouer ?
03:46En tout cas, je les soutiens.
03:47Le rôle, c'est eux qui en décideront.
03:48Ce qui est sûr, c'est qu'ils savent que j'ai pris mes responsabilités le premier.
03:53Le premier qui a ouvert la voie, c'est quand même moi.
03:54Vous pensez qu'ils vont vous renvoyer l'ascenseur ?
03:55Mais j'en sais rien.
03:56C'est pas la question.
03:58Ce que je veux, c'est qu'on traite les problèmes.
04:01Et on peut les traiter.
04:02C'est pas vrai de dire...
04:03Parce que le grand truc, ce qui me révolte en ce moment, j'entends...
04:06La peur, la peur.
04:07Mais tiens, qui est-ce qui a mis la France dans la merde, pardonnez-moi ?
04:10Qui a mis 3 milliards...
04:113 mill...
04:121 000 milliards de dettes.
04:131 000 milliards depuis 2017.
04:14Je voyais une vidéo dans la voiture en arrivant, là, je regardais...
04:17En arrivant en bas, j'attendais en bas.
04:18Je regardais Bruno Le Maire.
04:20Non mais c'est incroyable.
04:22Bruno Le Maire qui prend l'appel du 18 juin pour appeler la résistance.
04:25Le type a ruiné la France, a écrit des romans de basse qualité.
04:29Il n'a pas foutu grand-chose.
04:31Et il nous explique...
04:33Vous les aimez bien, j'ai l'impression.
04:35Vous les avez lus, c'est à vous qu'il en fait.
04:37C'est un petit peu érotique.
04:39Il a donné 30 milliards d'euros.
04:43Rapport de la corruptibilité compte 30 milliards d'euros.
04:45Fournisseur d'accès, d'électricité, fournisseur d'électricité, 30 milliards d'euros.
04:50Le prix de l'électricité est le double de ce qu'il devrait être.
04:52Chez moi, les boulangeries payent une fortune.
04:54Et il nous donne des leçons.
04:56Alors, ça ne veut pas dire qu'il faut faire n'importe quoi.
04:58Vous parlez des problèmes au pluriel.
05:00C'est quoi le principal problème ?
05:02Vous arrivez au pouvoir, qu'est-ce à quoi vous vous attaquez ?
05:04C'est ça.
05:06S'il vous plaît Nicolas Dupont-Aignan,
05:08on est sur un point, il est 17h43,
05:10et je suis d'accord avec la question d'Eric Nolot.
05:12Nos auditeurs, qui sont peut-être en voiture,
05:14qui sont peut-être chez eux,
05:16qui sont peut-être tranquillement en train de nous écouter,
05:18qui se disent, qu'est-ce qui va changer
05:20à partir du 8 juillet ?
05:22Si vous êtes au pouvoir,
05:24il y a plein de gens qui disent qu'on a peur,
05:26il y a plein de gens qui disent qu'on entend tout,
05:28qu'est-ce qui va se passer
05:30et quelle va être la première mesure ?
05:32Puisque vous avez eu Jordan Bardella et Marine Le Pen au téléphone.
05:34Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
05:36Qu'est-ce que ça va changer au quotidien des Français ?
05:38Parce que nous, on pense d'abord aux Français.
05:40Surtout que vous avez parlé de période d'essai de 3 ans.
05:42Vous avez dit une période d'essai.
05:44Est-ce que les Français ont envie d'une période d'essai ?
05:46Ça, Valérie Bénahim,
05:48ça fait 7 ans que,
05:50enfin ça fait 20 ans que tout le monde est au pouvoir.
05:54François Hollande, pendant 5 ans, il n'a rien fait
05:56à part aller chercher des croissants.
05:58Oui, mais c'est bon.
06:00On m'en a posé d'abord une question.
06:02S'il vous plaît, qu'est-ce que vous allez faire ?
06:04D'abord, ce que je veux dire, c'est que
06:06c'est comme un bateau, on change de cap.
06:08Très important, on change de cap.
06:10Au début, ça ne se voit pas quand vous changez de cap.
06:12Il n'y a pas un changement majeur.
06:14Quand la direction est complètement différente,
06:16au fil de temps, ça porte, en effet,
06:18deux mesures, deux domaines
06:20avec deux mesures.
06:22Un, l'ordre, c'est-à-dire
06:24la sécurité, la sécurité, la sécurité.
06:26Ça veut dire peine planchée.
06:28Ça veut dire mesures pour les récidivistes.
06:30Ça veut dire utilisation des casernes désaffectées
06:32pour construire des places de prison.
06:34Ça veut dire incarcérer les délinquants.
06:36C'est tout bête, mais moi, j'ai dans ma ville
06:38des types, 50 actes de délinquance,
06:40et ils sont libérés.
06:42Il y a des casernes désaffectées qu'on peut très vite réaménager.
06:44Je l'avais proposé.
06:45Vous pensez qu'en trois ans, vous allez pouvoir le faire ?
06:46Mais largement.
06:48Vous y croyez ?
06:49Absolument, parce que j'ai vu les effets.
06:51Suppression de certaines allocations,
06:53je l'ai fait dans ma ville, et je peux vous dire
06:55que ça fournit ses effets.
06:57Premier point, l'ordre, ça ne sera pas un miracle
06:59d'un coup, ce n'est pas vrai.
07:01Ça sera un changement radical de politique.
07:03Et puis le deuxième point,
07:05c'est quand même un peu plus de justice.
07:07Le pouvoir d'achat est produit en France.
07:09Il faut à la fois quand même alléger
07:11la souffrance des Français, et c'est la TVA,
07:13la baisse de la TVA sur l'essence.
07:15Le tarif de l'électricité,
07:17revenir à une tarification nationale,
07:19il y a deux pays qui l'ont fait.
07:21Ils ne sont pas sortis de l'Europe, c'est le Portugal et l'Espagne.
07:23On produit à 40 euros le mégawatt,
07:25on vend au boulanger,
07:27à mon boulanger, à Ayer, 180 euros
07:29le mégawatt.
07:31Ce que je veux dire, c'est concret.
07:33On peut le faire. Après,
07:35il va falloir assayer le budget.
07:37Avec les OQTF, vous allez faire quoi ?
07:38Pas facile les OQTF, parce qu'il va falloir négocier
07:40avec les pays d'accueil.
07:42Suppression de certains visas,
07:44de certaines aides, en fonction des résultats.
07:46Ça ne va pas être facile.
07:48Et moi, je ne vais pas vous dire,
07:50j'ai jamais dit qu'on pouvait tout faire d'un coup.
07:52En revanche, ce que je vous dis,
07:54c'est qu'il y a des mesures évidentes.
07:56Une autre mesure, les fausses cartes vitales.
07:58Il y a eu dix rapports parlementaires.
08:00J'ai écrit un livre où Valpognon, j'ai tout détaillé.
08:02C'est des rapports de gens modérés de gauche,
08:04de gens modérés de droite, de sénateurs.
08:06On peut mettre un système de vérification.
08:08C'est dix milliards d'euros dans la nature.
08:10On ne récupérera pas dix milliards la première année.
08:12Bien évidemment.
08:14Mais si on récupère dix pour cent, un milliard,
08:16et qu'on le redonne sous la forme
08:18de baisse de TVA sur l'essence,
08:20ce n'est pas mal.
08:22Donc, il y a tellement de choses à faire.
08:24Tellement de choses à faire, positives, simples.
08:26L'émission s'appelle On marche sur la tête.
08:28Pourquoi on a appelé cette émission On marche sur la tête ?
08:30Parce qu'on fait croire que rien n'est possible.
08:32Et surtout, on voit qu'il y a des drames tous les jours.
08:34Moi, je fais une émission quotidienne
08:36à la télé tous les soirs.
08:38Je vois des attaques au couteau,
08:40des gens qui ne sont plus en sécurité,
08:42qui ne peuvent plus sortir le soir.
08:44Je vois des jeunes qui ont peur
08:46d'aller en boîte de nuit avec leurs copines
08:48parce qu'ils se disent « Non, je ne vais pas me balader main dans la main
08:50avec ma copine parce que ça va mal se passer. »
08:52Donc, qu'est-ce que vous allez faire, vous ?
08:54Qu'est-ce que ça va changer, votre arrivée au pouvoir,
08:56sur ce quotidien-là des Français ?
08:58Parce qu'il faut savoir que les Français pensent à ça avant tout.
09:00Mais vous avez raison.
09:02C'est ça, ils pensent à leur quotidien.
09:04Si je disais maintenant,
09:06le 9 juillet,
09:08tout va changer d'un coup dans la rue,
09:10vous diriez « Il est malade, le mec.
09:12Ce n'est pas possible. »
09:14En revanche, on va changer de cap.
09:16Je vais vous donner un exemple tout bête.
09:18Les sorties de prison,
09:20actuellement,
09:22il y a des sorties de prison,
09:24il y avait une sortie prévue au château de Versailles
09:26de prisonniers de Toul.
09:28Ça, ça sera fini d'un coup.
09:30Ça, ça ne va rien changer.
09:32De remettre de l'ordre dans nos prisons,
09:34les expulsions des délinquants étrangers,
09:36il va bien falloir y arriver quand même dans notre pays.
09:38Il y a tellement de choses à faire,
09:40concrètes, c'est très concret.
09:42Alors, bien sûr,
09:44si vous me dites qu'il y a le grand soir demain matin,
09:46en deux jours tout change,
09:48qui nous croirait ?
09:50Comment se fait-il que personne n'y soit arrivé ?
09:52Parce qu'ils n'ont pas essayé là-dessus.
09:54Sur les places de prison, je suis désolé,
09:56il n'y a pas eu la volonté de construire les places.
09:58C'est pas vrai.
10:00Aucune mère ne veut accepter une prison à côté de chez lui.
10:02Aucune mère ne veut accepter une prison à côté de chez lui.
10:04Madame Taubira a fermé la prison de Clairvaux.
10:06Elle existait, c'était une prison très sûre.
10:08Pour la haute délinquance,
10:10elle a été fermée, elle existe, il suffit de la rouvrir.
10:12Vous avez quantité de bâtiments,
10:14de casernes désaffectées.
10:16Il ne s'agit pas de mettre tous les prisonniers de la même façon.
10:18Aux Pays-Bas, moi je regarde les exemples étrangers.
10:20On dit toujours que je suis un nationaliste,
10:22alors que je suis un patriote.
10:24Je regarde ce qui se marche à l'étranger.
10:26Aux Pays-Bas,
10:28premier acte de délinquance, première sanction.
10:30Les prisons sont quasiment vides,
10:32parce qu'on n'attend pas le cinquantième acte
10:34pour agir.
10:36Je suis élu depuis bien
10:38un nombre d'années, je ne dis pas le nombre,
10:40dans ma banlieue. Je sais ce qui se passe.
10:42Quand dans ma commune, à Hyères,
10:44on convoquait les familles de délinquants
10:46pour les mineurs délinquants.
10:48Un jour, j'ai un jeune qui est venu me voir,
10:50il m'a dit, monsieur, je suis à l'armée maintenant,
10:52vous m'avez sauvé. Je lui ai dit, je vous ai sauvé, pourquoi mon pauvre garçon ?
10:54Vous m'avez convoqué,
10:56j'avais 14 ans, la famille,
10:58vous avez supprimé l'aide communale à ma famille pendant 3 mois.
11:00C'est la première fois que
11:02quelqu'un m'avait dit stop.
11:04Et ce type, on l'a sauvé. Donc ce que je veux dire,
11:06c'est une mentalité,
11:08c'est une attitude, il faut tout reprendre en main.
11:10Il faut reprendre à l'école, savoir lire, écrire,
11:12compter. Là aussi, il y a du boulot.

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