Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, était l’invité de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Nicolas Dupont-Aignan, invité de la grande interview ce matin sur CNews et sur Europe 1, président de Debout la France.
00:08On vit un moment politique historique, Éric Ciottier, une partie des Républicains s'allient au RN de Jordan Bardella
00:16et la possibilité d'une victoire de la droite n'a jamais été aussi forte dans le pays depuis très longtemps.
00:21Comment évaluez-vous les chances de la droite RN-LR de gagner ?
00:26Moi je suis heureux aujourd'hui parce que c'est ce que j'attendais depuis tant d'années.
00:31Souvenez-vous en 2017 ce que j'avais reçu quand j'avais annoncé mon soutien à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.
00:39J'avais ouvert la voie et imaginez le temps qu'il a fallu pour qu'en fait la clarification apparaisse.
00:47Et la clarification c'est la démocratie.
00:50Enfin, LR sort de l'ambiguïté et je dis bravo Éric Ciottier, je le soutiens de tout mon cœur car je sais ce qu'il vit.
00:59En ce moment je l'ai vécu à une époque et ce que je veux dire aux Français c'est qu'au-delà des clapotis politiciens,
01:08c'est une recomposition historique qui va permettre de voter en connaissance de cause.
01:14Ce sera fini les votes où les Français votaient pour un LR et ils faisaient une politique de gauche.
01:19C'est fini le vote où ils votaient pour un socialiste qui faisait une politique de je ne sais pas quoi.
01:24Là c'est clair, il y a trois blocs.
01:26Il y a ceux qui veulent continuer avec Macron dont une partie des vieilles barbes LR qui ont tout échoué comme dit Éric Ciotti.
01:34Très bien, ils vont aller tous avec Macron dans le fiasco.
01:39Il y a la gauche extrême, la gauche radicale, la France insoumise et avec ce reniement incroyable de François Hollande.
01:47Et puis il y a la possibilité enfin mais depuis 20 ans de reconstruire la France.
01:55C'est magnifique ce qui se passe.
01:57Donc moi j'appelle tous les Français à aider partout les candidats d'Union Nationale.
02:02C'est extraordinaire ce qui se passe parce qu'on va peut-être gagner trois ans.
02:07Trois ans de moins de malheur pour les Français.
02:10Nicolas Dupont-Aignan, reconstruire le pays.
02:14On va parler des mesures.
02:16Quelles sont les urgences à ce jour ?
02:19Vous les connaissez les urgences.
02:21Moi j'ai appelé à cette dissolution sans cesse depuis un an quand je voyais le bazar qu'il y avait à l'Assemblée Nationale.
02:28Quand je voyais la dette, l'insécurité, l'immigration, la crise du logement, la crise de l'hôpital, l'abandon de la France en matière internationale.
02:38Donc moi je me réjouis qu'il y ait cette dissolution.
02:41Mais il faut gagner maintenant.
02:43Donc toutes les petites histoires, franchement.
02:45Les bagarres d'égo ?
02:46Un mec que j'ai entendu depuis une semaine.
02:48Je dis mais basta, excusez-moi, basta.
02:52Là on est là pour sauver la France.
02:55On doit s'effacer devant l'intérêt général.
02:59Et l'intérêt général c'est de tourner la page d'Emmanuel Macron le plus vite possible.
03:04Ne pas en reprendre pour trois ans.
03:06Et la seule question à se poser.
03:08Est-ce qu'on veut continuer avec Dupond-Moretti ?
03:10Est-ce qu'on veut continuer l'insécurité, l'immigration folle ?
03:13Ou est-ce qu'on veut tenter de résoudre les problèmes pas à pas de manière sérieuse ?
03:19Et justement je veux dire que cette coalition avec Éric Ciotti et la plupart des Républicains.
03:26Parce que les leaders républicains sont complètement déconnectés de leur base.
03:29Avec le peuple des Républicains.
03:31Quels sont les motifs selon vous, les ténors républicains ?
03:34Je crois qu'ils n'ont toujours rien compris.
03:36Souvenez-vous en 2017 comme ils m'ont accablé.
03:39Ils n'ont toujours rien compris.
03:41Donc ils vivent dans leur château.
03:43Ce sont des barons sur la sécurité et l'immigration.
03:46Les Républicains et le RN sont sur la même longueur d'onde.
03:5090-95%.
03:51Mais c'est ce que je dis depuis des années.
03:54Je n'ai pas changé d'avis.
03:55J'ai dit debout la France, le RN, les Républicains sont d'accord sur quasiment tout.
04:02Ce qui est incroyable, si vous réfléchissez, c'est qu'on est beaucoup plus d'accord entre nous que ne l'est la gauche.
04:10Et la gauche est toujours capable de se rassembler.
04:13Alors que c'est toujours des histoires à n'en plus finir de notre côté.
04:16Donc maintenant il faut y aller.
04:19Il reste 15 jours, moins de 15 jours.
04:21Et le destin de la France en dépend.
04:24Donc c'est vraiment maintenant qu'il faut y aller.
04:26Sur Europe 1, interrogé par Pascal Praud, François-Xavier Bellamy a dit qu'il voterait RN en cas de second tour RN LFI.
04:33Ça veut dire que c'est la preuve que la frontière entre LR et le RN est ténue.
04:39Mais je dis à François-Xavier Bellamy, c'est absurde.
04:43Il faut voter dès le premier tour pour une raison très simple.
04:46C'est que le danger, c'est qu'il n'y ait pas ce choix-là.
04:50Et s'il a le choix entre la Macronie, c'est-à-dire tout ce qui a échoué depuis 7 ans,
04:55et LFI, il fera quoi ?
04:58Donc il y a des moments dans l'histoire...
05:00Vous savez, moi j'ai un mouvement Debout la France.
05:02C'est pas facile.
05:03J'ai dû retirer 477 candidats.
05:06C'est pas facile, mais entre retirer 477 candidats et gagner pour la France,
05:12et chacun avoir sa petite boutique, son petit feu sur sa petite soupe, comme disait De Gaulle.
05:17Mais il y a un moment...
05:18Donc je dis à François-Xavier Bellamy, mais rejoignez-nous maintenant.
05:22Et au fond, il le fera.
05:24Simplement, chaque jour de perdu, c'est des souffrances pour les Français,
05:29et c'est le déclin de la France.
05:31Vous pensez que François-Xavier Bellamy...
05:33Mais oui, mais au final...
05:35Vous verrez, tous ceux qui ont des convictions pour la France,
05:38c'est-à-dire qui veulent rétablir l'ordre, assainir la dette,
05:42produire français, baisser la facture d'électricité,
05:46revenir à un prix national de l'électricité,
05:48baisser la TVA, qui est une formule sur l'énergie,
05:52qui est élémentaire pour alléger la souffrance des Français.
05:55Mais tous ceux qui veulent ça doivent se rassembler.
05:57Est-ce qu'on veut continuer avec Emmanuel Macron ?
05:59C'est quand même la seule question.
06:01Est-ce qu'on veut aller avec Mélenchon ?
06:03Moi, je ne veux à aucun prix d'une victoire de Mélenchon,
06:06qui est possible, attention, vous savez pas ce qui peut se produire.
06:09Et puis je ne veux pas continuer avec Emmanuel Macron.
06:12Alors c'est simple, il y a un moment dans la vie, il faut choisir.
06:15Emmanuel Macron qui a déclaré hier au G7 en Italie,
06:17ça fait 7 ans que je travaille comme un fou, ce sont ses mots,
06:20pour que le pays aille mieux.
06:21Donc le résultat de dimanche, évidemment, je l'ai pris pour moi.
06:24Il ajoute qu'il a compris ce que disaient les Français
06:27sur le ras-le-bol des questions d'insécurité et d'immigration.
06:30Qu'est-ce que vous dites ?
06:31Enfin !
06:32Il y a une part de vrai, c'est-à-dire qu'il a travaillé comme un fou.
06:35Mais ?
06:36Comme un fou, oui.
06:38Et maintenant, il faut arrêter.
06:39Non, mais sérieusement.
06:40Je veux dire qu'un tel état de déconnexion est gravissime.
06:45Vous vous rendez compte ?
06:46Vous vous rendez compte de la légèreté, sérieusement ?
06:49De la légèreté de cette phrase du président de la République ?
06:52Il est au pouvoir depuis 7 ans,
06:54et il ne sait pas ce qui se passe dans son propre pays ?
06:57Mais ce n'est pas possible.
06:59Je veux dire, soyons sérieux.
07:00Là, maintenant, le pays est au bord du précipice.
07:03Donc il faut arrêter avec tout ça.
07:06Il va inaugurer les chrysanthèmes,
07:08et puis on va gouverner pour la France, pour les Français.
07:12Ça ne sera pas facile.
07:13Ça ne sera pas le grand soir.
07:14On doit le faire avec calme, sérénité.
07:17Je dirais qu'on doit être les alpinistes,
07:20c'est-à-dire pas à pas.
07:22Vous conseillez le vote ?
07:24Je veux dire vraiment,
07:26il y a une belle équipe qui peut arriver.
07:28Une belle équipe.
07:29Et quand je vois la gauche semer le chaos
07:32pour accuser ceux qui se rassemblent,
07:37du Rassemblement national, aux Républicains, à Debout la France,
07:41Vous appelez à voter pour l'accord LRRN.
07:45Pour la coalition.
07:46Dans la plupart des circonscriptions.
07:47Vous retirez 477 candidats.
07:49Il restera quelques candidats Debout la France.
07:51Et une centaine de candidats Debout la France.
07:52Dans les circonscriptions où il n'y a aucun danger pour la coalition,
07:55parce qu'il y a des voix gaullistes.
07:56Vous ne voulez pas être un danger pour la coalition LRRN ?
07:58Mais jamais.
07:59Mais attendez.
08:00Écoutez, j'ai quitté l'UMP en 2008 sur la question européenne.
08:03J'ai pris tous les risques.
08:05J'ai appelé à voter Marine Le Pen en 2017.
08:07J'ai plaidé pour l'Union jour et nuit depuis des années.
08:10Je ne vais pas, maintenant qu'elle est là,
08:13et qu'on peut sauver la France,
08:15mais je ne vais pas me dédier.
08:17Ça veut dire quoi ?
08:18Est-ce qu'on peut prendre un peu de hauteur ?
08:20Vous savez, il y a une interrogation du général De Gaulle
08:23qui, avant chaque discours, se posait une seule question.
08:27Est-ce bon pour la France ?
08:29Moi, j'essaye à chaque décision de me dire
08:31est-ce bon pour la France ?
08:32Ce qui est bon pour la France, c'est de la sauver maintenant.
08:36Avant qu'il ne soit trop tard.
08:38C'est ça.
08:39Nicolas Dupont-Aignan, Jordan Bardella en route pour Matignon
08:42en cas de victoire de son parti.
08:45Quel Premier ministre peut-il être, selon vous ?
08:47Eh bien, j'espère qu'il sera le meilleur.
08:49Et surtout, la sagesse.
08:52Vous savez, je crois qu'on a besoin, les Français attendent,
08:55de la sagesse, de l'effort, de la constance, de la cohérence.
09:00Vous pourriez occuper un ministère, Nicolas Dupont-Aignan ?
09:02Je n'en sais rien.
09:03C'est une possibilité, si le pays en a besoin.
09:06Ce n'est pas moi qui choisirais.
09:07Attendez, on ne va pas recommencer ce petit jeu.
09:11Ce n'est pas un gros mot de prendre un ministère,
09:13c'est prendre ses responsabilités.
09:15Ecoutez, moi je veux sauver la France.
09:18Voilà, chacun à sa place doit sauver la France,
09:21à la place que le destin lui donnera.
09:23Est-ce qu'Emmanuel Macron doit démissionner en cas de défaite ?
09:27Ne rentrons pas là-dedans.
09:29Respectons les institutions.
09:31Je crois qu'on doit incarner le calme.
09:33Ce serait une erreur d'appeler à sa démission ?
09:35Oui, une complète erreur.
09:36Mais on n'est pas là pour bouleverser.
09:38On n'est pas Mélenchon.
09:40On n'est pas l'impuissance de Macron.
09:42Et on n'est pas le chaos de Mélenchon.
09:44On est la sagesse du redressement du pays.
09:47Et par une coalition de gens différents.
09:50C'est parce qu'on est différents.
09:52Il ne s'agit pas de donner le pouvoir au RN.
09:55Il s'agit de donner le pouvoir à une coalition
09:58allant des Républicains à debout la France
10:01au RN.
10:02Mais c'est formidable.
10:03Ce n'est pas la victoire d'un parti.
10:05C'est la victoire des Français.
10:07Avant de parler de l'accord de la gauche
10:10que certains qualifient d'accord de la honte.
10:12Je vais vous entendre sur les manifestations
10:14de la gauche organisées demain
10:17contre le RN.
10:18Des manifestants et des militants
10:21qui se disent être pro-démocratie
10:23qui contestent le résultat des urnes.
10:25Comment est-ce que vous comprenez
10:27ces appels à manifester contre le RN demain ?
10:29Vous savez, ils ne m'intimident pas.
10:31En 2017, ils manifestaient devant ma mairie.
10:34Ils ne m'intimident pas.
10:36La force du peuple va bien au-delà
10:39que des braillards qui rentreront chez eux
10:43quand le peuple aura tranché.
10:45Il ne faut pas leur accorder la moindre importance.
10:48Il y a une seule chose qui me révolte.
10:51Et il faudra prendre des mesures.
10:53C'est que le syndicat de la magistrature
10:55qui représente la justice
10:57au nom du peuple français
10:59prenne partie dans cette élection.
11:01C'est indigne.
11:02Et ça, il faudra prendre des mesures.
11:04Ils ont indiqué vouloir entrer en résistance.
11:07L'ESM qui est classé à l'extrême-gaulle.
11:10Souvenez-vous,
11:12et on n'était pas nés ou presque,
11:15en 68, j'ai vu des images de Gaulle SS.
11:18Lui qui avait libéré la France contre les nazis.
11:21Vous savez, les excès de la rue, ça ne compte pas.
11:24Ce qui compte, et je l'appelle les Français,
11:27à sauver le pays avec nous.
11:29Sur les négociations à gauche.
11:31Ce qui se fait appeler le front populaire.
11:34En réalité, la NUPES bis.
11:36Il y a eu des propos antisémites tenus et écrits par des élus LFI.
11:39Il y a eu un refus de qualifier le Hamas d'organisation terroriste.
11:42Malgré cela, la NUPES se reforme avec le PS.
11:45Comment est-ce que vous jugez ça ?
11:47Je suis stupéfait.
11:49Et avec la bénédiction républicaine de François Hollande.
11:52Je vais vous dire, ils vont à la soupe, c'est tout.
11:55Et c'est indigne.
11:57Mais ils vont se décrédibiliser.
11:59Et je le dis d'ailleurs.
12:01Je le dis presque aux Français.
12:03Il ne faut surtout pas voter pour les LR macronistes.
12:06Parce qu'ils vont renforcer la gauche.
12:09Le grand danger, c'est ça.
12:11Donc là, il faut vraiment faire attention.
12:13Imaginez, il peut y avoir des surprises.
12:16En 97, il y a eu la victoire inattendue de la gauche.
12:19Donc attention à la victoire de la gauche.
12:22Tout le monde devrait se rassembler pour cette union nationale.
12:26Jean-Luc Mélenchon est candidat à Matignon.
12:29Il l'avait déjà été en 2022.
12:31Il fait offre de proposition.
12:33Il fait mine d'hésiter.
12:35Mais évidemment qu'il veut y aller.
12:37En cas de victoire de la NUPES, ça ressemblerait à quoi ?
12:39Une catastrophe, tout le monde le sait.
12:41Un chaos.
12:43Mais ce n'est pas exclu.
12:45Je pèse mes mots.
12:47Il faut que les Français à un moment se disent
12:49qu'on veut tout faire pour empêcher ce scénario.
12:52Et si chaque voix qui va pour Macron,
12:55ou les complices, la route secours républicain à un côté Macron,
12:59ça alimentera Mélenchon.
13:01C'est ça l'important.
13:02Donc il faut que dès le premier tour,
13:04les voix aillent à l'union nationale.
13:06C'est la seule solution.
13:08Parce qu'on voit bien qu'Emmanuel Macron a nourri Mélenchon.
13:12En fait, c'est un couple infernal Macron-Mélenchon.
13:14C'est le couple infernal du pays.
13:16La réforme de l'assurance-chômage.
13:17Nicolas Dupont-Aignan, invité de la grande interview CNews Europe 1.
13:20La réforme de l'assurance-chômage qui entrera bien en vigueur le 1er juillet prochain.
13:24Gabriel Attal l'a confirmé.
13:25Il publiera le décret.
13:27C'est nécessaire de durcir les conditions d'indemnisation du chômage ?
13:31Ils ont déjà été durcis.
13:33Attendons de voir ce qui se produit
13:35avant de faire passer une réforme aussi importante comme ça.
13:39Et puis moi je suis outré.
13:42Alors qu'il y a tant d'économies à faire sur les fausses cartes vitales.
13:45Tant d'économies à faire sur les fournisseurs d'énergie qui se sont gavés.
13:49Qu'on s'attaque aux chômeurs en fin de droit
13:51qui vont être placés dans la misère.
13:53Et qui vont aller où ?
13:54Chercher l'ERSA ?
13:56Voilà.
13:57Donc ce ne sera pas une économie.
13:59Et je pense qu'il faut, pour faire une réforme,
14:03d'abord voir comment a marché celle qui vient d'être faite.
14:05Et ne pas se servir des chômeurs comme bouc émissaire.
14:08Bruno Le Maire, le ministre de l'économie,
14:09affirme qu'avec le RN au pouvoir, c'est l'appauvrissement de tous les Français.
14:14Mais c'est tellement ridicule de la part d'un homme
14:17qui a endetté la France de 1000 milliards d'euros
14:20que ça n'a plus aucune valeur.
14:22Je veux dire vraiment, là ils sont à bout de souffle.
14:25Il faut arrêter.
14:26C'est malheureusement nous qui, je l'espère,
14:29aurons la charge d'assainir le budget.
14:33Si les Français le volent maintenant, c'est aux Français de choisir.
14:36La situation politique n'a jamais été aussi limpide.
14:40Donc c'est la démocratie. Vive la démocratie.
14:43Nicolas Dupont-Aignan, invité de la grande interview sur CNews et sur Europe 1.
14:46Merci à vous, très bonne journée Nicolas Dupont-Aignan.