Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et député de l’Essonne, répond aux questions de Romain Desarbres au sujet de la Nouvelle-Calédonie, l'attaque à la synagogue de Rouen ce vendredi matin, les élections européennes et sur le narcotrafic en France.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres
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00:00 Bonjour Nicolas Dupont-Aignan. Bonjour Romain Désarbre. Merci d'être avec nous sur CNews et sur Europe 1.
00:05 Présidente de Boulafrance donc et député de l'Essone. On va parler de la Nouvelle-Calédonie,
00:09 évidemment. On va parler de ce qui s'est passé à Incarville, évidemment. On va parler des européennes, évidemment. Mais tout d'abord je voulais vous entendre
00:16 sur cette information tombée il y a quelques instants. Tôt ce matin, un homme est entré dans la synagogue de Rouen pour tenter d'y mettre le feu,
00:25 armé d'un couteau. À sa sortie, il a tenté de s'en prendre à un policier qui a ouvert le feu. Le suspect a été tué.
00:32 Un homme qui a voulu donc incendier la synagogue de Rouen tôt ce matin.
00:38 Écoutez, j'en sais pas plus mais cela montre à quel point notre pays est en train de sombrer dans un chaos
00:46 complet. Et la situation est d'une gravité extrême et ce qui
00:53 me révolte comme tous les Français, je crois, c'est le décalage entre ce qui se passe
00:58 et la manière dont les autorités réagissent. C'est-à-dire que là on va avoir une grande déclaration,
01:04 encore, on va avoir de l'émotion, mais quand allons-nous prendre les mesures qui s'imposent ?
01:12 Alors je ne dis pas qu'on empêchera toute agression, tout acte, puisque derrière, par exemple, cette affaire, il y a une sorte de guerre civile larvée.
01:20 Mais, à tout le moins, quand allons-nous agir ? En ce moment, à l'Assemblée nationale,
01:25 on nous occupe avec des projets de loi qui n'ont rien à voir avec les défis immédiats,
01:30 si ce n'est celui sur la Nouvelle-Calédonie qui était impératif. Mais quand allons-nous agir ? On sait ce qu'il faut faire.
01:37 Ça fait des années qu'on propose des mesures. Pourquoi elles ne sont pas mises en oeuvre ?
01:43 La Nouvelle-Calédonie, la situation en Nouvelle-Calédonie, elle est inquiétante, plus qu'inquiétante.
01:50 Certains quartiers sont hors de contrôle. Il y a déjà plusieurs morts, dont deux gendarmes.
01:54 Comment analysez-vous ce qui est en train de se passer ? Et est-ce que vous y voyez une guerre civile ?
02:00 Alors, je connais bien ce territoire, je l'aime. Je sais exactement ce qui s'est passé depuis un certain moment.
02:06 Il y a eu les accords de Nouméa, à l'époque. À l'époque, a été inventé un système
02:12 très choquant, qui était une citoyenneté calédonienne dont on excluait les récents arrivés.
02:19 C'était l'élément d'un compromis,
02:21 en attendant des référendums.
02:23 C'est-à-dire qu'il y a l'élection présidentielle, il y a des électeurs, et puis les électeurs pour voter aux élections provinciales,
02:31 c'est-à-dire le Parlement de Lille, ont été réduits.
02:34 Pas un électeur après 1998.
02:37 Il faut bien comprendre ce que ça veut dire. Sur le territoire de la République,
02:42 tous les habitants du territoire ne peuvent pas voter. Ce qui serait impensable.
02:48 Ça a été fait pourquoi ? Parce que les indépendantistes voulaient des référendums sans que des nouveaux arrivants de métropole puissent voter. Admettons,
02:56 il y a eu trois référendums, trois référendums, avec un corps électoral restreint, favorisant les canaques.
03:03 Tout a été fait par l'État, par les gouvernements successifs,
03:08 pour que le "oui à l'indépendance" l'emporte. Tout a été fait.
03:12 Et pourtant, à trois reprises, les calédoniens, et pas seulement les caldoches, aussi des canaques, ont voté contre l'indépendance.
03:20 Et donc,
03:23 maintenant il faut peut-être à un moment respecter le suffrage universel, et c'était l'objet du projet de loi du gouvernement,
03:28 pour dégeler le corps électoral et faire en sorte
03:31 qu'on passe de 25 ans à 10 ans, ce qui est déjà choquant.
03:35 Ça veut dire qu'il y a des émeutes dans un territoire de la République,
03:40 parce que le gouvernement veut, et les députés, quel que soit le bord, veulent appliquer le suffrage universel.
03:46 Alors moi je le dis très clairement, il y a deux conceptions des choses.
03:51 Soit la conception démocratique, soit une conception raciste, où il n'y aurait que les canaques et le droit de voter.
03:57 C'est ça que défend la France insoumise et la gauche. C'est complètement ahurissant. Donc il faut
04:02 ne pas céder à la violence d'une minorité canaque,
04:06 qui lance des émeutes sous influence étrangère, pour faire peur au gouvernement. Il faut dégeler le corps électoral,
04:14 il faut un statut clair, il faut un développement économique.
04:18 Et pas de quatrième référendum.
04:20 Mais il faut arrêter avec tout ça. Les Calédoniens ont voté. Ce qui est en jeu très clair là, c'est deux conceptions de la République.
04:27 Est-ce qu'on a une conception raciste, ethnisée,
04:30 où il n'y aurait que les canaques et le droit de décider l'avenir de l'île,
04:34 ou est-ce que l'ensemble peut voter ? Et je vous rappelle une chose, parce que j'ai entendu la gauche,
04:38 j'ai été stupéfait.
04:40 Alors justement...
04:40 Que les gens de gauche qui disent qu'ils sont pour la démocratie...
04:42 Quand vous entendez la gauche dénoncer le colonialisme de la France, en clair elle dit que la Nouvelle-Calédonie n'est pas française.
04:47 Qu'est-ce que vous leur répondez ?
04:49 Mais je leur réponds que...
04:49 Je pense notamment à Jean-Luc Mélenchon.
04:50 Mais la gauche s'assoit sur le suffrage universel ?
04:52 Il y a eu une déclaration d'Adam Taubira, surréaliste.
04:55 Alors, on va la lire.
04:56 Ils ont une conception identitaire, raciste, de la démocratie.
05:01 Et je rappelle une chose, parce que tout le monde a oublié.
05:04 Jean-Marie Thibaut, qui était le leader indépendantiste, qui a fait la paix avec Jacques Lafleur,
05:09 il a été assassiné par des canaques, extrémistes.
05:14 Donc, ne mélangeons pas tout ce qui se passe avec l'ensemble des canaques.
05:18 Il y a des canaques modérés, qui veulent travailler avec l'ensemble.
05:21 Il faut simplement que la République soit ferme, que l'ordre soit rétabli,
05:26 qu'il y ait un statut clair et qu'on s'occupe du développement économique.
05:30 Parce que l'incertitude sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie,
05:33 ces bandes d'émeutiers sont en train de ruiner l'avenir de ce territoire,
05:37 si on continue comme ça, en termes économiques.
05:39 Christiane Taubira qui a écrit "Un peuple refuse de décliner, de dépérir, de s'éteindre,
05:44 ou simplement de se faner, de renoncer à lui-même.
05:47 Ils sont ainsi les peuples, attachés à leurs racines, à leur culture, leurs mythes, leurs histoires, leurs géographies."
05:54 Alors, elle ne parle pas des métropolitains, j'allais dire.
05:57 Elle parle des néo-calédoniens, des canadiens.
06:00 Cela veut dire que Christiane Taubira est raciste.
06:03 Elle est raciste.
06:04 Elle a une conception identitaire.
06:06 Et ce sont les mêmes...
06:08 En tout cas, géométrie barrière.
06:10 Ce qui est quand même fascinant, c'est qu'à l'Assemblée nationale,
06:14 j'ai entendu des députés de la France insoumise,
06:17 qui veulent faire voter les étrangers en France aux élections locales,
06:22 et qui se réjouissent que quelqu'un né après 1998,
06:28 ça fait 25 ans presque,
06:30 ne puisse pas voter.
06:31 Qu'il soit d'ailleurs canaque, un jeune canaque.
06:34 Et on parle bien de français.
06:35 Mais français !
06:36 On parle de français, d'école de Paris.
06:38 Mais qu'il soit canaque, mélanésien, blanc, jaune, vert, puisque c'est très mêlé là-bas.
06:44 Donc, en fait, vous avez...
06:46 On cherche à intimider la République.
06:48 On cherche à intimider les Français.
06:50 Il n'y a pas une nation au monde où on fait des émeutes
06:54 parce qu'on instaure le suffrage universel.
06:57 Donc, il ne faut pas céder.
06:58 Il ne faut pas avoir peur.
07:00 Et ce que je crains dans cette affaire,
07:02 c'est que le gouvernement commence à trembler.
07:04 Or, il ne faut pas trembler face à des émeutiers, minoritaires, dangereux,
07:09 qui s'apparentent à une mafia,
07:13 et qui sont influencés par l'étranger.
07:15 Nicolas Dupont-Aignan, invité ce matin de la grande interview CNews Europe 1,
07:18 est-ce qu'on peut faire un parallèle, selon vous,
07:20 avec les émeutes de l'été dernier ?
07:22 Le sénateur de Nouvelle-Calédonie, Georges Naturel,
07:25 que j'avais au téléphone hier soir,
07:26 me disait qu'il y avait un grand parallèle,
07:28 que c'était beaucoup moins policier.
07:29 Avec les forces de l'ordre dépassées.
07:30 Bien sûr, mais le seul reproche qu'on peut faire au gouvernement,
07:33 il y en a un, parce que j'ai soutenu son projet de loi,
07:36 donc je ne vais pas critiquer pour critiquer,
07:37 le seul reproche, c'est qu'il n'y avait pas assez de forces mobiles sur place,
07:42 compte tenu de l'impact qu'aurait eu ce projet de loi
07:47 sur une petite minorité.
07:48 Parce qu'il faut bien comprendre ce qui se passe,
07:50 ils ont perdu tous les référendums.
07:52 Donc il n'y a pas de peuple colonisé,
07:55 ils ont décidé, entre eux, avec un corps électoral restreint,
07:59 de voter l'attachement à la France.
08:02 Et la France a peur de la France.
08:05 Pourquoi on rase les murs en Nouvelle-Calédonie ?
08:08 Il faut arrêter de raser les murs.
08:10 Nicolas Dupont-Aignan, je voulais vous entendre également
08:13 sur ce qui s'est passé à Incarville, cette semaine, au péage d'Incarville.
08:16 L'évasion de Mohamed Amra, qui s'est soldé par deux morts,
08:20 dans des conditions particulièrement atroces.
08:23 Les surveillants de prison ont été abattus, sans aucune pitié.
08:28 Est-ce que, selon vous, un nouveau cap a été franchi ?
08:31 Et qu'est-ce que vous êtes dit quand vous avez vu ces images ?
08:34 D'abord, j'ai eu une émotion énorme pour ces fonctionnaires.
08:37 Et puis, je me suis dit que ce n'est pas étonnant.
08:42 Ça fait des années qu'on tire la sonnette d'alarme.
08:48 Quand vous pensez que Dupont-Moretti, le garde des Sceaux,
08:51 qui devrait démissionner depuis longtemps,
08:54 est allé reprocher à Marseille, à des magistrats,
09:00 qui lui parlaient de l'influence des narcotrafiquants,
09:04 qui l'alertaient, des magistrats qui faisaient leur devoir d'alerte.
09:08 Il est allé leur reprocher de dire la vérité.
09:12 Et quelques semaines plus tard, on a ce qui se passe à Incarville.
09:15 Ça veut dire quoi ?
09:16 Ça veut dire que les narcotrafiquants sont en train de prendre le pouvoir en France.
09:21 Il y a un rapport du Sénat qui vient de sortir, que je vous invite à lire.
09:24 Et on a reçu d'ailleurs le sénateur Étienne Dupont.
09:27 Tout à fait.
09:28 Les narcotrafiquants sont en train de prendre le pouvoir
09:31 parce que l'État a démissionné sur toute la chaîne pénale.
09:35 J'ai fait des propositions depuis des années à chaque élection présidentielle.
09:39 On sait ce qu'il faut faire.
09:41 La récidive, vous avez vu que ce fameux Amra,
09:46 Mohamed Amra, a eu 19 affaires entre 11 et 14 ans
09:50 qui ont donné lieu à des classements sans suite.
09:52 Donc, problème de la justice des mineurs.
09:54 Vous avez vu qu'il a été condamné 12 fois.
09:57 12 fois.
09:58 Donc, grand désarmement.
10:01 Les trafics de drogue sont punis de peines dérisoires.
10:04 Il faut des peines planchées.
10:05 On sait tout ce qu'il faut faire.
10:08 Ce qui me révolte, vous ne pouvez pas imaginer,
10:10 c'est qu'on sait ce qu'il faut faire.
10:13 Je ne suis pas le seul à le dire.
10:15 Il y a des mesures très précises à prendre.
10:17 Récidive, construction de places de prison,
10:19 changement du fonctionnement de la pénitencie.
10:22 Les surveillants de prison sont en grève, Nicolas Dupont-Aignan.
10:26 Parmi les problèmes auxquels ils sont confrontés,
10:28 vous le citiez à l'instant, la surpopulation carcéale.
10:30 Or, un quart des détenus en France sont étrangers.
10:33 Les premières nationalités représentées sont algériennes,
10:36 marocaines et tunisiennes.
10:38 Est-ce qu'il faut expulser systématiquement les détenus
10:40 une fois qu'ils ont réalisé et effectué leur peine ?
10:43 Bien sûr.
10:44 C'est d'ailleurs Nicolas Sarkozy qui a supprimé,
10:46 et j'étais à la fois, à l'époque j'avais hurlé,
10:49 qui a supprimé ce qu'on a appelé la double peine,
10:52 mais qui existe dans tous les pays du monde.
10:54 Quand vous êtes délinquant, vous dégagez.
10:56 Ça veut dire que quand on est étranger,
10:57 on effectue sa peine dans le pays, et puis on l'expulse.
10:59 Et puis vous partez, vous êtes expulsé.
11:00 Mais non, en France, non.
11:02 Regardez l'échelle des peines des trafiquants de drogue
11:06 dans notre pays.
11:07 Quand j'avais proposé à la présidentielle de 2017
11:09 de construire 40 000 places de prison,
11:11 oh là là, j'ai été accablé.
11:14 Il y a des casernes désaffectées
11:17 où on pourrait demain matin mettre les délinquants,
11:20 les primo-délinquants.
11:21 Pourquoi on ne le fait pas ?
11:23 On sait ce qu'il faut faire.
11:25 Récidive, peine planchée, construction de places de prison.
11:28 On a tout sous la main.
11:31 Il faut durcir le système, la chaîne pénale.
11:34 Il faut la simplifier.
11:36 Il faut rétablir la primauté du droit français.
11:38 Bref, il y a tout.
11:40 On sait ce qu'il faut faire.
11:41 Pourquoi on ne le fait pas ?
11:42 Il faut bien sûr créer un parquet antidrogue.
11:45 Est-ce que la drogue est si répandue
11:48 au niveau de l'oligarchie française
11:51 pour que nos dirigeants ne luttent pas contre les trafiquants ?
11:55 Moi, je pose la question.
11:56 La lutte contre la délinquance
11:57 passera par une réduction de l'immigration ?
11:59 Bien évidemment.
12:00 Et la proportion ?
12:01 Il faut une immigration minimum.
12:03 Il faut une pause.
12:04 Tout le monde le sait.
12:05 Mais pour ça, il faut changer de politique européenne.
12:07 Madame Ailler, candidate de M. Macron...
12:10 Vous voulez que la France reprenne son souffle en matière d'immigration ?
12:12 Contrôler nos frontières.
12:14 Je suis un des rares à le proposer,
12:15 puisque même beaucoup de partis ont abandonné.
12:18 Il faut contrôler nos frontières nationales.
12:20 Il faut rétablir la primauté du droit national.
12:22 Il faut arrêter de céder à la jurisprudence
12:25 de la Cour de justice de l'Union européenne
12:27 aux directives européennes.
12:28 Il faut reprendre le contrôle de notre pays.
12:31 Mais vous savez,
12:32 il y a un moment, on va y être obligé.
12:35 Parce qu'on ne va pas laisser les fonctionnaires
12:37 se faire assassiner comme des chiens.
12:42 Ce n'est pas possible de continuer comme ça.
12:44 Quand vous pensez que les services de transport des détenus
12:50 se baladent dans des voitures
12:51 où il y a marqué "transport de détenus"
12:54 et ne sont pas protégés...
12:55 Vous dites quoi ? On les envoie au casse-pipe ?
12:56 Mais bien évidemment.
12:57 Mais tout le monde le sait depuis des années.
12:59 Ce qui est insupportable dans ce qui se passe dans notre pays,
13:02 c'est que tout le monde le sait.
13:04 Et voilà pourquoi Emmanuel Macron,
13:06 honnêtement, après sept ans de mandat,
13:09 est totalement responsable de ce qui se passe.
13:12 Et voilà pourquoi je demande une motion de censure
13:15 la plus rapide possible.
13:16 Vous le savez, je l'ai dit ici il y a quelques mois,
13:18 je ne peux pas imaginer qu'on continue trois ans comme cela.
13:23 Dans quel État va être le pays ?
13:25 Sur le plan migratoire, sécuritaire et économique.
13:28 Donc s'il n'y a pas une motion de censure,
13:30 et là les Républicains ont une responsabilité écrasante,
13:32 pourquoi ils ne votent pas la motion de censure ?
13:34 Pourquoi ils attendent ?
13:36 Pourquoi ils font la courte échelle au pouvoir ?
13:38 Je leur demande de choisir.
13:40 Je l'ai dit à Éric Ciotti, je l'ai dit à Olivier Marlex.
13:43 Maintenant il est temps d'être clair vis-à-vis des Français.
13:46 Nicolas Dupont-Aignan, je voudrais vous entendre
13:48 sur notre tout dernier baromètre OpinionWay
13:50 pour CNews Europe 1 et le JDD.
13:52 Les résultats du trio de têtes sont figés.
13:55 31% pour Jordan Bardella, 16% pour Valérie Ayé
13:58 et 14% pour Raphaël Glucksmann.
14:01 Reconquête, gagne 1 point en une semaine à 8%.
14:04 En quelques mots, les jeux sont faits ?
14:06 Je ne crois pas, je ne sais pas.
14:08 Vous savez, d'abord, Debout la France,
14:10 j'ai choisi de ne pas ajouter une liste
14:13 parce qu'il y en avait déjà beaucoup
14:15 et que moi je me consacre à l'échelon national.
14:18 Et donc, je souhaite bonne chance aux listes patriotes.
14:23 Il y en a quatre, celle d'Asselineau, celle de Filippo,
14:26 celle de Bardella et celle de Marion Maréchal.
14:29 Je ne voulais pas en ajouter une cinquième.
14:31 Pour ne pas ajouter, ajoutez.
14:32 Maintenant, ce qui me paraît très important,
14:35 c'est que les gens aillent voter.
14:37 Ce n'est pas parce que moi je ne suis pas
14:38 que je ne veux pas qu'ils aillent voter.
14:39 Il faut aller voter.
14:40 Il faut que ceux qui veulent la disparition de la France,
14:43 Mme Ayer et M. Glucksmann, soient sanctionnés très fortement.
14:48 Et après, c'est un scrutin proportionnel.
14:50 Et à la fin, on additionnera les quatre listes patriotes.
14:54 Les scores des quatre listes patriotes,
14:56 ça doit être le plus fort possible.
14:58 Mais excusez-moi de vous le dire franchement,
15:00 il y a l'élection européenne, c'est vital.
15:02 Mais moi, je le dis très clairement,
15:04 l'Assemblée nationale doit avoir la responsabilité
15:07 pour sauver la France de voter la censure.
15:09 Sinon, on se retrouve dans six mois
15:12 et on aura la même conversation.
15:14 Alors Jordan Bardella demandera la dissolution de l'Assemblée
15:16 s'il arrive en tête aux européennes.
15:19 Et ensuite, j'imagine qu'il envisage
15:21 Matignon en cas de victoire du RN.
15:24 En quelques mots, s'il vous plaît,
15:25 il ferait un bon Premier ministre, Jordan Bardella ?
15:27 Il faut une coalition.
15:29 Est-ce qu'il ferait un bon Premier ministre ?
15:30 Bien évidemment, mais il faut une coalition.
15:33 Parce que là, il y a quatre listes patriotes.
15:37 Moi, je ne veux pas revoir des élections législatives
15:40 avec d'un côté les Républicains, de l'autre debout la France,
15:43 de l'autre côté le RN, reconquête et que personne ne s'entende.
15:46 Il faut gagner.
15:48 Donc j'aimerais qu'il y ait une coalition.
15:50 Et je crois que le devoir des responsables politiques,
15:53 ce n'est pas chacun son parti, c'est la France.
15:55 Merci beaucoup.
15:56 Merci Nicolas Dupont-Aignan,
15:58 invité de la grande interview ce matin sur C'est nous, Europe.
16:00 Une bonne journée à vous, à bientôt.