• il y a 5 mois
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr
Guilhem Carayon, président des Jeunes Républicains, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Ensemble, ils font le point sur la situation de crise chez LR. Exclu à l'unanimité des Républicains après sa proposition d'alliance avec le RN, Éric Ciotti refuse de quitter ses fonctions et conteste la validité de cette décision.

Retrouvez "L'invité actu" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-interview-de-7h40
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video


Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - 12 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin le président des Jeunes Républicains, Guilhem Carayon.
00:05 - Bonjour Guilhem Carayon. - Bonjour Dimitri.
00:07 - Bienvenue sur Europe 1. Alors les Jeunes Républicains, comme son nom l'indique, c'est le mouvement de jeunesse du parti Les Républicains.
00:13 Vous faites partie, Guilhem Carayon, des soutiens d'Eric Ciotti, le président de LR, qui veut un accord avec le Rassemblement National pour les élections législatives.
00:21 Alors avant de parler du fond, de la bataille politique, est-ce que vous êtes ce matin toujours président des Jeunes Républicains, Guilhem Carayon ?
00:28 Je vous pose la question parce que est-ce que c'est aussi compliqué que pour Eric Ciotti, qui a été exclu hier après-midi des Républicains à l'issue du bureau politique du parti,
00:36 mais il dit, Eric Ciotti, qu'il est toujours le président des Républicains.
00:39 - Oui, bon, Eric Ciotti a été exclu par un bureau politique qui n'avait aucune valeur juridique.
00:45 En fait, c'est le président des Républicains qui convoque le bureau politique. Vous vous doutez qu'il n'a pas convoqué un bureau politique pour l'exclure.
00:50 Donc oui, il est encore président des Républicains. - Et vous ? Vous êtes président des Jeunes ?
00:53 - Je suis aussi président des Jeunes Républicains. Moi, il n'y a pas eu de bureau politique pour essayer de m'exclure.
00:57 Mais ce qui est marquant, c'est qu'Eric Ciotti a été élu par les militants, j'ai été élu par les militants.
01:02 Je pense qu'on défend une ligne qui est aujourd'hui partagée, non seulement par nos militants, par nos sympathisants,
01:07 mais surtout par les Français de droite, qui, pour beaucoup d'entre eux, nous ont déjà quittés.
01:11 Ils sont partis pour certains chez Jordan Bardella, pour d'autres chez Marion Maréchal, Eric Zemmour.
01:16 - Vous avez des Jeunes Républicains qui sont partis, qui vous ont quittés, qui sont venus vous voir et qui ont dit "Guilhem, c'est bien sympathique, mais je veux gagner".
01:22 - Et qui, depuis deux jours, nous disent qu'ils sont très contents de ce choix-là.
01:27 Et qu'ils estiment que c'est un choix courageux et que c'est le seul choix possible.
01:30 Parce qu'aujourd'hui, on a en fait trois blocs dans le pays. Il faut dire la vérité aux Français.
01:34 Il y a le bloc macroniste, qui je crois est en train de s'éteindre progressivement.
01:38 Peut-être que le président de la République sera mis en minorité à l'issue des prochaines élections législatives.
01:42 - S'éteindre, vous ? Carrément ?
01:43 - Oui, je pense. Si il passe de 250 députés à 60, 70 députés, le président de la République n'aura plus aucune marge de manœuvre pour appliquer sa politique.
01:51 Et ce sera une bonne chose.
01:52 Puis il y a le bloc de gauche, allié à l'extrême gauche.
01:54 Les amis de M. Mélenchon, de M. Poutou.
01:57 Tous ces gens-là qui, selon nous, et pour je pense une majorité de Français, représentent un danger pour la France, un danger pour la République.
02:03 Ces gens-là sont aux portes du pouvoir.
02:04 Et puis il y a le troisième bloc, cette coalition qu'on est en train de former avec Éric Chetty,
02:09 aux côtés de Jordan Bardella et Marine Le Pen.
02:11 On croit que c'est cette coalition des patriotes sincères, des républicains farouches,
02:17 de tous ceux qui aiment la France, qui ne supportent pas de la voir se déclasser,
02:19 qui doit remporter les prochaines élections législatives.
02:21 - Vous parlez d'union des droites, mais le problème c'est que là, ce matin, on assiste plutôt à une atomisation des droites.
02:27 Moi, si je vous ai bien compris...
02:28 - Moi je ne vous parle pas d'union des droites.
02:29 Moi je vous parle d'union des Français.
02:31 Les Français qui ne supportent pas de voir la France sombrer.
02:34 - D'accord, j'entends bien. Mais il y a deux partis, les républicains, ce matin.
02:36 Il y a celui d'Éric Chetty et celui des gens qui ont exclu Éric Chetty.
02:41 Si on va chez Reconquête, c'est pas votre famille politique, c'est pas votre parti, mais enfin bon.
02:44 On a Éric Zemmour et Marion Maréchal et quatre députés européens sur cinq qui ont été exclu hier.
02:50 C'est la zizanie, c'est l'atomisation des droites là.
02:52 - Non, c'est l'heure de la clarification.
02:54 Moi je vous le dis, ça fait des années que je suis engagé dans cette famille politique, chez les républicains.
02:59 Beaucoup ont essayé de coaliser avec le président de la République.
03:03 Beaucoup ont essayé de s'arranger pour devenir ministre de M. Macron.
03:05 Moi, je n'ai jamais aidé sur cette ligne.
03:07 Moi, je considère que le macronisme est une impasse.
03:09 Je considère que leur bilan depuis 2017 est une catastrophe sur plein de domaines.
03:13 La question économique et sociale, la question de l'insécurité, l'immigration.
03:16 Il faut mettre fin au macronisme.
03:18 Et je crois qu'aujourd'hui, ceux avec lesquels on a le plus de points de convergence,
03:22 c'est à notre droite, c'est le Rassemblement National.
03:24 - Oui. Tout vous va dans le programme du RN, Guilhem Carayon ?
03:27 - Non, non, non.
03:29 - Par exemple, sur l'économie, le RN est très étatiste.
03:32 Est-ce que c'est la ligne qui s'apprend ?
03:33 - Après, moi je viens de la droite plus sociale, la droite populaire,
03:37 et avec laquelle on a, je pense, plus de convergence avec le Rassemblement National.
03:41 Mais je pense qu'on a 90% de points de convergence.
03:44 Et c'est ce qu'on s'est dit avec Jordan Bardella et Marine Le Pen.
03:48 Il y a aujourd'hui des priorités.
03:50 La question du pouvoir d'achat, la question de l'insécurité, et celle de l'immigration.
03:53 C'est les trois points principaux qui vont faire l'objet de notre pacte de gouvernement,
03:58 si demain les Français nous font confiance, et nous donnent la possibilité d'appliquer ce programme.
04:01 Il y a des urgences aujourd'hui. Le pays ne va pas mettre...
04:03 - Attendez, vous m'avez dit qu'il y a des thèmes sur lesquels on converge,
04:06 les solutions que vous proposez.
04:07 Je peux vous poser des questions là-dessus, Guilhem Carayon ?
04:09 Parce que déjà, on avance sur la sécurité par exemple.
04:12 Qu'est-ce que vous proposez aux Français sur le thème de la sécurité ?
04:14 - Je crois pas qu'on avance dessus.
04:16 Depuis 2017, les violences ont explosé dans notre pays.
04:19 - Non mais le constat, tout le monde le fait, maintenant les solutions.
04:22 - Tout le monde le fait, le ministre de l'Intérieur le fait,
04:24 et pourtant il n'y a pas de solution.
04:26 Plus 62% de coups et violences volontaires depuis 2017, aucune solution.
04:31 Nous on a fait deux constats sur la montée de l'insécurité dans le pays.
04:34 C'est un, le laxisme pénal.
04:36 Moi je suis élève avocat, je deviens avocat dans les prochains mois,
04:38 je peux vous dire à quel point les tribunaux aujourd'hui sont engorgés,
04:41 à quel point on manque de moyens, on manque de greffiers,
04:43 on manque de magistrats, on manque de places de prison, on manque de tout.
04:46 Donc mettre fin au laxisme pénal,
04:47 faire en sorte que la justice soit capable de dissuader les délinquants et les criminels,
04:50 parce qu'aujourd'hui la justice elle fait peur à personne,
04:53 et les policiers aujourd'hui peuvent pas compter sur une justice capable d'être ferme.
04:57 Et puis la politique migratoire.
04:58 Quand vous faites rentrer chaque année 500 000 personnes sur le territoire national,
05:02 vous pouvez absolument pas avoir une politique d'assimilation
05:05 et faire en sorte que ceux qui viennent sur le territoire national
05:07 arrivent à s'intégrer, à s'assimiler aux normes françaises.
05:12 - Alors avant, on va pas aller plus avant sur le programme,
05:14 parce qu'il y a d'autres questions plus urgentes qui se posent.
05:16 Eric Ciotti a dit hier avoir 80 candidats avec lui,
05:19 80 candidats labellisés donc "les Républicains",
05:22 "les Républicains Ciotti" donc.
05:24 Il y a un vrai sujet sur à qui appartient légalement la marque "les Républicains" quand même ce matin.
05:28 Bon, 80 candidats...
05:29 - Je serai le président des Républicains.
05:31 - Oui, vous serez... Bien sûr, j'entends bien mais...
05:33 - Bon ça me paraît logique.
05:34 - Ceux qui ont exclu Eric Ciotti disent que les Républicains c'est...
05:36 Il va y avoir un crameur contre crameur.
05:38 - Mais quelle légitimité ont-ils ?
05:40 Moi je veux bien entendre Xavier Bertrand qui avait quitté notre famille politique
05:43 il y a quelques années parce qu'il estimait qu'à l'époque c'était trop dur pour LR
05:46 et qu'il valait mieux s'opposer,
05:48 et qu'il préférait faire une coalition avec M. Macron.
05:50 Ces gens-là aujourd'hui nous donnent des leçons de constance et de conviction.
05:53 Pardon, mais M. Bertrand la dernière fois qu'il a été candidat à une élection interne chez nous,
05:56 il a été 4ème sur 5, il a fait 22%.
05:59 Eric Ciotti a été élu avec plus de 54% des voix par les militants,
06:02 moins par plus de 62% des militants chez les jeunes.
06:05 La légitimité c'est nous qui l'avons.
06:07 Jean-François Copé qui dit la même chose, la dernière fois qu'il s'est présenté à une élection interne chez nous,
06:11 c'était en 2016, la première de la droite, il a fait je crois 0,2 ou 0,3%.
06:14 - 80 candidats, dit Eric Ciotti,
06:17 si les autres Républicains vous opposent des candidats LR systématiquement,
06:22 c'est une bataille fratricide, ça sert à quoi Guilhem Carayon ?
06:26 - Moi je les appelle à la responsabilité.
06:28 La NUPES, on l'a dit tout à l'heure, est aux portes du pouvoir.
06:31 C'est l'alliance de la gauche et de l'extrême gauche qui a perdu son âme.
06:35 C'est des gens qui ont des relents antisémites aujourd'hui.
06:37 Ces gens-là peuvent arriver au pouvoir si on n'est pas tous unis.
06:40 Il faut ce rassemblement-là, il faut cette coalition des patriotes.
06:42 - Est-ce qu'il y a des noms que vous pouvez nous donner ce matin de la liste des 80 ?
06:45 - On vous les annoncera dans la journée.
06:47 - Dans la journée quand ça ?
06:49 - Je pense dans la journée, très vite.
06:51 - Donc la liste est arrêtée ?
06:52 - Oui, parce que le président de la République a décidé qu'il y aurait des élections législatives anticipées.
06:56 - Vous en êtes ? Vous serez candidat vous-même ?
06:57 - Oui, moi je serai candidat chez moi dans le Tarn,
07:00 dans la troisième circonscription du Tarn,
07:02 parce que j'ai envie de défendre mon pays,
07:04 parce que j'ai envie d'être utile,
07:05 et parce que je considère que cette majorité pour le pays
07:08 qu'on peut avoir dans un mois, elle peut tout changer.
07:10 Il y a des Français qui souffrent aujourd'hui,
07:12 on peut répondre à leurs inquiétudes.
07:14 Et pour ça il faut prendre le pouvoir.
07:15 Et je dis aux Français, vous avez une arme,
07:17 le 30 juin et le 7 juillet, c'est votre bulletin de vote, utilisez-la.
07:21 - Merci beaucoup Guilhem Carayon d'être venu ce matin sur l'antenne d'Europe 1.
07:25 Je rappelle que vous êtes le président des jeunes républicains.
07:28 Bonne journée à vous.

Recommandations