• il y a 6 mois
Le député François Ruffin était hier soir sur BFM TV après l'annonce de la dissolution par Emmanuel Macron, et il n'a pas caché sa colère contre le Président de la République :
"Nous avons un taré à la tête de l'Etat. Les macronistes vont se prendre une deuxième racle, donc il ne nous reste que la gauche pour faire face aux Rassemblement National. Il faut donc se ranger contre une bannière du Front Populaire. Il n'y a pas de fatalité. Dire que c'est un "taré" c'est un diagnostic clinique posé il y a 7 ans.
Depuis 7 ans, il ouvre la porte au Rassemblement Nationale. Il n'a rien écouté, ni les gilets jaunes, ni les mouvements sociaux. Il gouverne avec brutalité et arrogance comme pour la réforme des retraites. La macronie c'est fini.

Il faut parler avec gravité aujourd'hui, la porte est ouverte avec Marine le Pen. C'est un sursaut de la gauche dans notre pays qu'il faut, c'est pour ça que je parle du nom Front Populaire."

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Transcription
00:00Écoutez, on a un taré à la tête de l'État, là. C'est un pyromane de la République, et moi, ça ne me fait pas peur de remettre mon mandat en jeu, il n'y a pas de soucis, on va y retourner,
00:11mais là, ce qui va se passer, c'est que qu'est-ce qui reste face au RN ? Les macronistes vont se prendre une deuxième raclée. C'est tout. Donc il ne nous reste que la gauche.
00:20Il ne reste que la gauche pour pouvoir faire front au RN. Et je le dis dans ce moment, je le dis avec gravité, avec responsabilité, il nous faut une gauche unie.
00:28Il faut arrêter les conneries. C'est le seul moyen d'aujourd'hui faire front au RN. Et j'en appelle, dès ce soir, Marine Tondelier, Olivier Faure, Fabien Roussel,
00:40Emmanuel Bompard, pour qu'on se range derrière une barrière commune, une barrière front populaire. Parce qu'on l'a vu dans l'histoire de notre pays, on est capable d'un sursaut.
00:48On est capable d'éviter le pire. Il n'y a pas de fatalité, nous pouvons l'emporter. Vous savez, l'histoire, elle nous montre que la crise de 1929, elle a abouti au nazisme en Allemagne,
00:56mais elle a abouti au front populaire en France. Il n'y a pas de fatalité, nous pouvons l'emporter. En 1940, dans notre histoire, l'extrême droite est arrivée qu'à une seule fois au pouvoir.
01:04Et ce n'est pas par une victoire dans les urnes, c'est par une défaite de nos armées. Il n'y a pas de fatalité, nous pouvons l'emporter. Et vous savez, je le dis avec conviction,
01:11parce que je suis dans un coin où, si jamais je n'avais pas cru ça, je ne me serais pas présenté. Il n'y a pas de fatalité, nous pouvons l'emporter.
01:18Donc ce soir, je viens dire à la gauche, unis, nous pouvons gagner.
01:22Dans un instant, je vous poserai une question sur la question de la gauche. Juste, je reprends les mots que vous venez d'employer. On a un taré à la tête de l'État.
01:29Quoi qu'on pense du président de la République et de sa décision de dissoudre l'Assemblée, est-ce qu'un député de la nation peut parler comme ça du chef de l'État ?
01:37Je l'ai fait et je peux le refaire. Vous savez, mais ce n'est pas d'aujourd'hui. C'est un diagnostic clinique qui est maintenant posé depuis sept années.
01:45Pourquoi on a une montée de l'extrême droite comme ça ? La vérité du bilan d'Emmanuel Macron, c'est qu'il ouvre la porte au pouvoir à Marine Le Pen et à l'extrême droite.
01:53Et ça, pas d'aujourd'hui, mais depuis sept ans. Quand il y a un mouvement puissant comme les Gilets jaunes dans le pays, on doit l'écouter.
02:00On ne doit pas faire le blabla du grand débat et on doit en tirer des conclusions en termes de démocratie, de gestion.
02:05Quand il y a une élection comme la présidentielle où il gagne au ras du cul, où dans la suite, il y a des législatives où il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale,
02:13où il se retrouve en difficulté, où dans des coins comme le mien, la Macronie est quasiment éliminée, qu'est-ce qu'il faut faire dans ces cas-là ?
02:20Je l'ai dit l'an dernier. Il faut gouverner avec prudence. Il faut gouverner avec modestie. Et il a fait tout l'inverse. Il l'a fait avec brutalité et avec arrogance.
02:28Quand on a des millions de Français à deux, trois, quatre, cinq, six reprises qui se mobilisent contre la réforme des retraites, quand on a huit Français sur dix
02:38qui disent qu'on ne veut pas de ça, quand il y a tous les syndicats unis qui disent qu'on ne veut pas de ça, quand il y a même une majorité de députés à l'Assemblée
02:45qui disent qu'on ne veut pas de ça, mais que lui décide de passer avec arrogance et avec brutalité sur le corps social du pays, voilà les résultats que ça donne.
02:52Ça donne qu'aujourd'hui, la Macronie n'existe plus. C'est fini. Ça appartient au passé.
02:57– François Ruffin, sur l'union de la gauche que vous appelez de vos voeux, elle va d'où à où cette union ?
03:03Est-ce que c'est le retour de la nupes telle qu'elle existait au moment des législatives en 2022 ?
03:08Est-ce que vous prenez acte de la donne politique du jour qui met le candidat soutenu par le parti socialiste Raphaël Glucksmann en tête de la gauche ?
03:15Est-ce que vous lui tendez la main par exemple ?
03:19– Vous savez, je ne suis pas un vigile à l'entrée d'une boîte de nuit pour dire toi tu sors, toi tu rentres. Ce n'est pas ça le sujet.
03:24Et monsieur Duhamel, je vous parle aujourd'hui avec gravité, avec responsabilité.
03:28On est en un moment où l'extrême droite peut arriver au pouvoir dans notre pays, possiblement.
03:32Où la porte est ouverte à Marine Le Pen. Qu'est-ce qui se passe dans ce cas-là ?
03:36Eh bien, on doit s'unir, point barre, on doit s'unir.
03:40Et je vous le dis, le non qu'on doit avoir c'est front populaire.
03:44Pourquoi ? Parce que c'est évidemment ce qui évoque le plus, un moment surtout dans l'histoire de la gauche dans notre pays.

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