Emmanuel Macron s'est adressé aux Français au lendemain de la censure historique du gouvernement de Michel Barnier, qui a conduit à sa démission. Le président de la République a notamment dénoncé l’union de “l’extrême droite et de l’extrême gauche” dans un “front anti-républicain” et a promis de nommer un Premier ministre “dans les prochains jours”
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00:00Je ne sais pas si on a écouté la même allocution du Président de la République ce soir, mais c'était un peu Alice au pays des merveilles, Macron au pays des merveilles,
00:07qui vit dans un monde parallèle, il était responsable de rien, les oppositions étaient responsables de tout, il n'avait pas procédé à la dissolution au mois de juin dernier,
00:16il n'avait pas écrasé le Parlement, ce que vous parlez de compromis. Pardon, mais moi je siège au Parlement européen, mais mes collègues à l'Assemblée nationale
00:22ont quand même fait un certain nombre de propositions ces dernières semaines, notamment dans le budget. Pardon, là, vous haussez le sourcil.
00:29Il y a plus de 150 amendements qui ont été adoptés, qui ont été déposés par le nouveau Front populaire, et à la fin, vous avez Michel Barnier, Premier ministre,
00:40qui dit « tous ces amendements-là, je les prends, je les mets à la poubelle ». Donc on ne peut pas dire qu'on n'a pas fait de propositions, c'est faux, pardon,
00:47Benjamin Duhamel, on a proposé une première ministre ensemble avec le nouveau Front populaire, on a proposé des textes sur le fond, l'abrogation de la réforme des retraites,
00:55les macronistes ont décidé de bazarner cette journée d'initiative. Donc on ne peut pas dire qu'on n'a pas fait de propositions. Et maintenant, l'allocution du président de la République,
01:04pour ceux qui n'étaient pas convaincus ce soir qu'il fallait qu'il parte, je pense a contribué à les convaincre, parce qu'il a été quand même en mode « je ne vois pas la réalité ».
01:12On s'était vu il y a quelques jours, et je me souviens… Sur un plateau. Exactement, et Emmanuel Macron avait dit déjà… Non mais pourquoi tu parles de quelque chose comme ça ?
01:19Oui, que vous ne pensiez pas qu'on prend un dîner le soir avec Benjamin Duhamel. Non, mais je ne sais pas qui ça embêterait le plus.
01:25En tout cas, ça n'est jamais arrivé pour ceux qui se posent la question. Non, non, non, mais sur le plateau, et chacun pourra retrouver, on commentait justement le fait qu'Emmanuel Macron disait
01:36« je n'y crois pas que la motion de censure sera adoptée ». Bon, elle a été adoptée sans aucun suspens. Et donc là, de nouveau, on a le président de la République,
01:44« je n'y crois pas que je sois responsable de quoi que ce soit ». Bon, franchement, tout ça n'est pas sérieux. Et justement, on essaie de se placer à la hauteur du problème.
01:52Le problème, c'est Emmanuel Macron. Pour ramener de la sérénité dans le pays, il faut s'en remettre aux électeurs, aux citoyens, au peuple. En démocratie, c'est ça qu'on fait en général.