Selon Mathilde Panot, Benoît Payan ou Sandrine Rousseau, le président de la République est dans le « déni » depuis la victoire du NFP.
Deux jours après sa victoire (étriquée) aux élections législatives, la gauche continue de discuter pour proposer un Premier ministre et une équipe de gouvernement à Emmanuel Macron. En parallèle, plusieurs de ses dirigeants réclament au président de la République de reconnaître son échec.
Pour cause : la macronie n’est semble-t-il pas pressée d’acter sa défaite et les nouveaux rapports de force nés de la dissolution et des législatives anticipées. « Personne n’a gagné », a estimé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lundi quand François Bayrou affirmait qu’il « n’y a pas de vainqueur », quitte à défier la réalité et le résultat du second tour qui place le Nouveau Front populaire (NFP) devant les autres coalitions.
Le chef de l’État, lui, se mure pour l’instant dans le silence, alors qu’il devait potentiellement s’exprimer juste après les résultats. De quoi mettre les personnalités (toutes tendances confondues) de l’alliance des gauches dans un flou qu’elle lui demande instamment de dissiper.
Deux jours après sa victoire (étriquée) aux élections législatives, la gauche continue de discuter pour proposer un Premier ministre et une équipe de gouvernement à Emmanuel Macron. En parallèle, plusieurs de ses dirigeants réclament au président de la République de reconnaître son échec.
Pour cause : la macronie n’est semble-t-il pas pressée d’acter sa défaite et les nouveaux rapports de force nés de la dissolution et des législatives anticipées. « Personne n’a gagné », a estimé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lundi quand François Bayrou affirmait qu’il « n’y a pas de vainqueur », quitte à défier la réalité et le résultat du second tour qui place le Nouveau Front populaire (NFP) devant les autres coalitions.
Le chef de l’État, lui, se mure pour l’instant dans le silence, alors qu’il devait potentiellement s’exprimer juste après les résultats. De quoi mettre les personnalités (toutes tendances confondues) de l’alliance des gauches dans un flou qu’elle lui demande instamment de dissiper.
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00:00Oui, j'ai un doute sur le fait qu'Emmanuel Macron ne respecte pas ce qui est sorti des urnes et le choix très clair des Français et Françaises.
00:09...
00:29Gabriel Attal doit s'en aller, le président de la République aurait dû accepter sa démission et en quelque sorte faire un gouvernement qui gère les affaires courantes.
00:37Son chef ? Son Premier ministre ?
00:39Oui, le temps que nous formions le nouvel gouvernement qui pourrait arriver très rapidement.
00:44Je vous dis notamment qu'il y aura bientôt le 14 juillet et que je pense qu'au 14 juillet, à la fête nationale, il ne peut pas être possible qu'on continue avec un Premier ministre notamment,
00:55qui a été battu trois fois d'affilée dans des élections.
00:58Nous reconnaissons que ce président de la République agit de manière souvent inopportune, parfois funeste pour notre pays, en brutalisant en permanence la démocratie.
01:07Donc j'espère que là, il aura entendu le verdict des urnes.
01:11Il tente, je pense, de tourner le dos au fait que nous arrivions premiers.
01:15D'ailleurs, et je termine là-dessus, je n'ai pas entendu un seul macroniste sur tous les plateaux, et Dieu sait qu'il y en a eu, dire que nous étions arrivés premiers.
01:23Comme s'il y avait un déni de notre place dans cette nouvelle Assemblée.
01:30C'est écrit dans la Constitution que le chef de l'État appelle la formation politique qui est en situation de gouverner.
01:37Peut-être que le chef de l'État, vous avez peut-être plus d'informations que moi, est en train de se dire
01:42« Je n'ai pas envie que ceux qui sont arrivés premiers gouvernent, et je vais demander à ceux qui ont perdu les élections de se mettre ensemble pour gouverner. »
01:49Ça pourrait arriver. Il pourrait d'ailleurs même trouver une coalition assez large avec les Républicains et ses propres amis.
01:57En fait, nous sommes pragmatiques. Il y a une situation qui est qu'il n'y a pas de majorité absolue.
02:03Les Français l'ont parfaitement compris, mais il y a une situation politique qui est claire, et pour l'instant, celui qui manque de clarté, c'est M. Macron.
02:11Parce que le nouveau Front populaire, ne lui en déplaise, est arrivé en tête des élections.
02:16Il faut qu'il apprenne quelque chose, c'est qu'il est contraint par le suffrage des électrices et des électeurs, parfois, à prendre des décisions qui ne lui plaisent pas.
02:24Mais il n'est contraint par rien dans la Constitution qui l'oblige à nommer quelqu'un du nouveau Front populaire.
02:28Mais quelle autre option a-t-il aujourd'hui sur la table qui lui permet de constituer un gouvernement ?
02:33Il y a une logique institutionnelle. Cette logique institutionnelle, ça a été le cas dans toutes les cohabitations,
02:38c'est que la formation politique qui dispose du plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale
02:42est celle à qui on confie la responsabilité de constituer un gouvernement.
02:46Et je pense que le président de la République ne doit pas rompre avec cet usage démocratique.