La reconnaissance d'un Etat palestinien n'est "pas un tabou" mais "doit être utile", estime Attal

  • il y a 4 mois
Interrogé lors des questions au gouvernement par Guillaume Gontard, patron des écologistes au Sénat, sur la reconnaissance par la France d’un Etat palestinien, le Premier ministre ne s’y est pas montré opposé, expliquant néanmoins que celle-ci devait être « utile au processus ».

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Transcript
00:00 La situation à Gaza est grave.
00:01 Ces derniers jours,
00:03 des images absolument terribles et catastrophiques nous sont parvenues.
00:07 Les images de l'enfancie de Arafat,
00:11 évidemment, qui nous bouleversent toutes et tous.
00:14 L'annonce de la mort de notre compatriote,
00:18 Orion Hernandez Radu,
00:20 qui était retenu encore par le Hamas dans la bande de Gaza
00:24 et qui a été tué.
00:25 Je rappelle que nous avons encore deux otages français
00:27 qui sont retenus par le Hamas à Gaza parmi tous les autres otages.
00:32 C'est important de le rappeler et de dire que nous appelons
00:34 à la libération de ces otages.
00:35 Cette situation qui est grave appelle, je le crois,
00:38 à se placer collectivement à la hauteur des responsabilités.
00:43 Et c'est la raison pour laquelle, Monsieur le Président,
00:46 je ne comprends pas les termes que vous employez dans votre question.
00:50 Je ne comprends pas qu'on puisse parler d'inaction quand la France,
00:54 par la voix du Président de la République,
00:56 a été l'un des premiers pays occidentaux à appeler à un cessez-le-feu.
00:59 Il a même été critiqué pour cela par certains à l'époque.
01:02 Je ne comprends pas qu'on appelle à l'inaction quand la France
01:05 est le pays qui a permis l'adoption par le Conseil de sécurité
01:08 des Nations unies d'une résolution appelant à un cessez-le-feu,
01:11 alors même que beaucoup disaient qu'une telle résolution adoptée
01:15 par le Conseil de sécurité était impossible.
01:17 Je ne crois pas qu'on peut parler d'inaction alors que la France
01:20 a été le premier pays à larguer de l'aide humanitaire
01:23 sur la bande de Gaza et c'est une fierté.
01:26 Je ne crois pas davantage qu'on puisse parler d'inaction quand la France
01:28 a envoyé l'un de ses bâtiments militaires, le Dixmud,
01:31 pour soigner des blessés palestiniens sur zone.
01:34 Je ne crois pas davantage qu'on puisse appeler à l'inaction quand
01:37 la France est aujourd'hui motrice avec les pays arabes,
01:40 avec nos partenaires européens, pour parvenir à une solution
01:43 politique durable.
01:44 Et je le redis ici, comme l'a dit le ministre de l'Europe
01:47 et des Affaires étrangères.
01:48 Le Président de la République l'a dit hier,
01:50 la reconnaissance d'un Etat palestinien n'est pas un tabou,
01:54 mais elle doit être utile, utile au processus qui nous permet
01:58 de parvenir d'abord à un cessez-le-feu et à une solution politique.
02:01 Et le ministre des Affaires étrangères a posé une question
02:03 à une oratrice précédente qui n'y a pas répondu,
02:06 après la reconnaissance unilatérale par certains pays européens.
02:09 Qu'est-ce qui a changé le lendemain dans la situation que nous
02:12 connaissons actuellement ?
02:13 Notre responsabilité, c'est de mettre ce sujet-là au service
02:18 d'un accord global que nous recherchons,
02:20 reconnaître unilatéralement, sans que ça produise
02:24 aucun impact derrière en termes diplomatiques ou sur le front de la guerre.
02:28 Ça ne serait pas participer à trouver une solution.
02:31 Je veux le redire ici puisque vous avez employé des termes,
02:35 et je pense que c'est important d'être factuel,
02:37 ce sont des termes qui ont été employés également à l'Assemblée
02:39 nationale hier par un orateur de la France insoumise.
02:43 Non, non, les armes qui sont utilisées par l'armée israélienne
02:47 à Gaza ne sont pas des armes françaises.
02:49 Les livraisons qui sont intervenues, et le ministre des Armées
02:52 l'a rappelé à de nombreuses reprises, par la France sont des armes
02:55 et sont des composants exclusivement dédiés à la défense du territoire
03:00 israélien et de leur dôme de fer.
03:01 Et nous nous souvenons tous, il y a quelques semaines,
03:04 des 200 drones iraniens qui ont été envoyés sur le sol israélien.
03:08 Et je le dis, nous étions contents qu'Israël dispose de son dôme de
03:11 fer à ce moment-là pour se défendre.
03:13 Et dans ce dôme de fer, il y a des composants français
03:15 qui sont envoyés, pas d'armes françaises envoyées pour être
03:18 utilisées dans la bande de Gaza.
03:20 Le ministre des Armées l'a rappelé.
03:21 Je le redis ici, je crois qu'il est important face à la gravité
03:24 de la situation d'être factuel.
03:26 Je crois qu'il est important, et je me réjouis tout de même
03:30 que dans les débats que nous avons ici au Sénat,
03:32 on n'assiste pas à des scènes comme celles que nous avons connues
03:34 à l'Assemblée nationale hier.
03:36 Je crois qu'il est important de ne pas être dans la politique
03:38 spectacle. Je le dis et je le redis ici.
03:41 Le drapeau de la France.
03:44 Je le redis ici, je le redis ici.
03:57 Le drapeau de la France, le drapeau de l'Europe,
04:00 se suffisent à eux-mêmes pour appeler à la paix dans la région
04:03 parce qu'ils véhiculent des valeurs de liberté des peuples,
04:06 d'égalité entre les peuples, de fraternité entre les peuples.
04:09 C'est cela qui doit toutes et tous nous unir pour la paix
04:11 dans la région.
04:14 [Musique]

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