Dans ses interviews, Sophie de Menthon, présidente du mouvement patronal Ethic, se met dans la peau des patrons...
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00:00 Bonjour Boris de Richembourg, ravi de vous accueillir, à Patron en question.
00:04 Patron c'est le cas de le dire parce que c'est un énorme groupe,
00:08 magnifique groupe de Richembourg, Elior, etc.
00:11 Alors donc, vous avez été 10 ans coureur automobile.
00:16 C'est ça, 10 ans de sport automobile, j'ai arrêté maintenant il y a 20 ans,
00:19 donc 20 ans dans le groupe de Richembourg et depuis bientôt un an dans le groupe Elior en fait maintenant.
00:24 Et 10 ans de course automobile, vous avez lâché tout ce qui pouvait avoir rapport avec l'entreprise ?
00:31 Oui, je crois que c'est bon d'avoir un temps pour tout en fait, 10 ans de sport qui était très bien,
00:36 donc arrêter il y a 20 ans maintenant de ça,
00:38 je pense que c'était un bon temps pour faire du sport automobile à haut niveau
00:43 et puis un temps ensuite pour l'entreprise.
00:45 Je comprends, est-ce que vous avez l'impression que le sport sert d'ailleurs à être manager ?
00:50 Oui, le sport c'est sûrement, c'est la résilience et la remise en question,
00:53 surtout tous les jours c'est une remise en question, comment on va faire mieux demain ?
00:56 Et qui peut être fatigant parce que je me réveille tous les matins en me disant
01:00 comment je vais faire mieux aujourd'hui et le soir est-ce que j'aurais pu faire mieux ?
01:03 Donc quand on le dit comme ça, ça paraît un peu peut-être marrant, mais c'est fatigant en fait.
01:08 Donc c'est une remise en question au quotidien pour faire mieux en fait.
01:11 Et expliquez-moi un peu, parce que c'est compliqué à comprendre,
01:14 l'implication de l'Elior, du groupe de Richembourg, etc. Comment ça s'est passé ?
01:21 Bien sûr, alors déjà c'est un projet industriel de pouvoir répondre à travers des services
01:25 pour nos clients, aussi bien dans l'alimentation que dans les services aux bâtiments, convives ou aéronefs.
01:29 Des services complets maintenant.
01:30 Oui, on est capable d'apporter une expertise très complète pour nos clients, bâtiments, convives et aéronefs.
01:37 J'ai lu au passage un million de repas par jour.
01:40 Oui, c'est ce que nous faisons dans le groupe Elior.
01:42 Et alors comment ça s'est fait ? En fait, on a rapproché, ça s'est fait en plusieurs étapes, assez rapidement.
01:47 On a rapproché de Richembourg Multiservices qui a intégré le groupe Elior, qui nous a fait monter au capital.
01:54 Donc monter qui ? Le groupe de Richembourg est monté au capital à 48,3 % dans le groupe Elior,
02:00 en en reprenant la direction et surtout en amenant aujourd'hui...
02:02 À 48 %, vous dirigez, vous faites ce que vous voulez ?
02:05 Oui, on est plutôt confortable à 48 %, et donc aujourd'hui, le but, c'est quoi ?
02:10 C'est la complémentarité de nos services à travers et pour nos clients.
02:14 Et comment vous le faites pour cette complémentarité ?
02:17 Alors, c'est beaucoup d'animation.
02:19 On l'a vu, c'est de la restauration, c'est des services aux bâtiments, c'est de la maintenance et tout ce qui est clim,
02:23 électrique, chauffage, la vidéosurveillance.
02:25 C'est beaucoup dans les villes, aussi bien publiques que privées, sur des parties éclairage public, enfouissement, signalisation.
02:31 On a créé des grandes régions aujourd'hui, Elior de Richembourg Multiservices, qui sont calées à nos régions administratives.
02:36 On a mis tous les métiers de Richembourg Multiservices et Elior dans ces mêmes régions,
02:41 dans les mêmes maisons ou locaux, de manière déjà, d'une part, à avoir tout le monde ensemble.
02:46 Donc vous faites beaucoup de « arache », si je puis dire ?
02:49 Oui, beaucoup, oui. C'est une animation qui est très forte, beaucoup d'expertise.
02:52 Il faut qu'on puisse maintenant absolument mettre tout le monde ensemble pour avoir les « réflexes groupes ».
02:56 C'est quoi un réflexe ?
02:56 Quand on va chez un client, on voit qu'il y a une climatisation qui est chez un client, une alimentation, un restaurant qui est chez un client,
03:02 de la propreté, de l'accueil. Il faut qu'on puisse donner ça aujourd'hui.
03:05 Et donc, les gens qui vont, vos « vendeurs », vos commerciaux, ils ont le réflexe de dire,
03:10 « Tiens, là, on pourrait caser l'alimentation, là, il faudrait… »
03:14 Quelle que soit l'appartenance directe qu'ils ont à une société précise, ils ont une vision élargie.
03:21 Ils l'ont beaucoup plus. Déjà, on est beaucoup à proximité de nos clients.
03:24 On a dessiné les régions pour être très proche de nos clients.
03:27 En France, c'est à peu près 75 000 collaboratrices-collaborateurs.
03:30 Donc une région, c'est une grosse région. On est entre 5 000 et 7 000 collaboratrices-collaborateurs.
03:35 Donc il faut pouvoir donner ces « réflexes ».
03:37 Pour ça, il faut beaucoup animer, il faut les réunir très régulièrement,
03:40 de manière à apprendre le métier, à l'appréhender, et puis à donner le réflexe.
03:43 On appelle qui, demain, quand on voit tel ou tel métier ?
03:46 Ça, on commence à le faire.
03:47 - Et est-ce que le contexte dont se plaignent beaucoup de chefs d'entreprise,
03:51 de complexité, de lenteur, etc., vous le ressentez ou on a l'impression que vous passez à travers ?
03:57 - C'est qu'est-ce qu'on a envie de donner à l'entreprise ? On simplifie au maximum.
04:01 Beaucoup de collaboratrices-collaborateurs dans l'entreprise,
04:03 beaucoup de qualifications différentes, ce qui est important.
04:06 - Vous simplifiez, mais est-ce qu'on ne vous complique pas la vie ?
04:09 - Eh bien, on resimplifie ce qui nous complique.
04:11 Ce qui est important, c'est que chacun comprenne l'organisation de nos métiers
04:14 le plus simplement possible, parce qu'on s'adresse à toute la population française,
04:18 et dans d'autres pays, mais il faut qu'en France, on comprenne ça.
04:20 Donc on sait simplifier, on sait animer, on sait avoir des mots simples,
04:22 une organisation lisible, visible.
04:24 - Et vous ne pouvez pas conseiller un peu le gouvernement là-dessus ?
04:26 - Alors chacun est dans son rôle, vous savez, on ne peut pas tout faire partout.
04:29 - Mais c'est vrai que gérer une telle entité, c'est très important,
04:34 parce qu'il y a tous les domaines qui sont en cause.
04:37 Et par exemple, est-ce que les Jeux olympiques, c'est une formidable opportunité ?
04:41 Parce que vous pouvez être partout aux Jeux olympiques, non ?
04:45 Est-ce que c'est une grande opportunité pour votre groupe ?
04:47 - Bien sûr que c'est une opportunité.
04:48 On a répondu et on répond à beaucoup de marchés.
04:50 On a gagné beaucoup de marchés dans lesquels on est présent.
04:53 On va apporter beaucoup de savoir-faire.
04:55 Et donc c'est une formidable opportunité pour la France, pour nos métiers, bien sûr,
04:59 pour nos collaboratrices, collaborateurs, parce qu'on va vivre un moment qui est juste magique.
05:02 Donc oui, c'est un super moment.
05:03 - Est-ce qu'ils vont le vivre ou est-ce qu'ils vont bosser pendant ce temps-là ?
05:06 - Tout le monde ne va pas le vivre.
05:08 Il y en a qui vont travailler.
05:08 On est plutôt travailleurs de l'ombre,
05:10 où on travaille pour faire en sorte que tout se passe bien, pour bien le vivre après.
05:14 - D'accord. Et donc, c'est un gros budget que vous venez d'avoir ?
05:19 - C'est des budgets qui sont conséquents.
05:20 Oui, après, on a des différentes tailles de budgets en fonction de nos métiers.
05:23 Beaucoup de métiers.
05:24 Chaque métier part présenté dans l'intégralité.
05:26 Donc on a des budgets qui sont sur une palette assez large en fonction de nos métiers.
05:31 - Et une dernière question quand même.
05:34 Est-ce que vous allez continuer à vous diversifier ?
05:38 - On va continuer à accompagner nos clients sur tous nos territoires.
05:41 Donc accompagner nos clients dans le service.
05:43 À chaque fois, on a des métiers qui se rajoutent.
05:45 Ce qu'on doit être des bons ou mauvais commerciaux, c'est qu'une fois qu'on s'est engagé,
05:48 on fait ce qu'on s'est dit et ce qu'on a dit à notre client.
05:51 Et on suit nos clients systématiquement avec les expertises.
05:53 Donc oui, on va continuer nos métiers déjà d'une part
05:56 et nos métiers évoluent avec la demande de nos clients, tout bêtement.
05:59 - Vous n'avez pas l'air vraiment mauvais.
06:00 Merci infiniment d'être venu.
06:02 Prenez toutes les parts de marché que vous voulez.
06:04 - Merci.
06:06 [Musique]
06:09 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]