Ce mercredi 14 mai 2024, le collectif Solidarité Kanaky appelait au rassemblement aux abords de l’Assemblée nationale où va être votée une réforme qui changerait l’histoire du pays en modifiant son corps électoral.
Une bande bleue, une bande rouge, une bande verte et la flèche faîtière représentant le peuple kanak, les drapeaux de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie ont investi les alentours de l’Assemblée nationale ce mercredi 14 mai 2024.
Malgré la pluie, le collectif Solidarité Kanaky s’est réuni pour protester contre une réforme proposée par Emmanuel Macron en juillet 2023. Étendard à la main et bijou en bois autour du cou, Michel Lolo, membre du collectif explique l’enjeu derrière la modification du corps électoral du territoire d’outre-mer. “En 1988, il y a eu cette poignée de mains entre deux grands hommes : Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur. Elle a donné naissance à 36 ans de paix. Aujourd’hui le gouvernement actuel remet en cause cette décision”, dénonce-t-il.
Si cette réforme est votée, cela permettrait aux nouveaux résidants de voter pour les élections provinciales, qui sont les scrutins majoritaires en Kanaky-Nouvelle-Calédonie. Le problème ? Cela rentre en opposition avec l’accord de paix de Nouméa de 1988 qui limite le droit de vote aux habitants historiques de l’archipel. Ce déséquilibre a pour but de contrebalancer le fait que ces habitants sont en minorité sur leurs terres en comparaison avec les nouveaux résidants.
Lunettes de soleil sur le front et haut aux couleurs du peuple kanak, Wendy Gowe se désole de la tournure des évènements. “Cela aurait pu se passer autrement, pacifiquement comme le mot d’ordre avait été donné. Mais si c’est pour se faire entendre, on va passer par la force écoutez”, soupire-t-elle. Routes bloquées, barrages filtrants, feux, début de mutinerie dans la prison de la capitale… La Kanaky-Nouvelle-Calédonie s’embrase à l’approche du résultat du vote.
Une bande bleue, une bande rouge, une bande verte et la flèche faîtière représentant le peuple kanak, les drapeaux de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie ont investi les alentours de l’Assemblée nationale ce mercredi 14 mai 2024.
Malgré la pluie, le collectif Solidarité Kanaky s’est réuni pour protester contre une réforme proposée par Emmanuel Macron en juillet 2023. Étendard à la main et bijou en bois autour du cou, Michel Lolo, membre du collectif explique l’enjeu derrière la modification du corps électoral du territoire d’outre-mer. “En 1988, il y a eu cette poignée de mains entre deux grands hommes : Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur. Elle a donné naissance à 36 ans de paix. Aujourd’hui le gouvernement actuel remet en cause cette décision”, dénonce-t-il.
Si cette réforme est votée, cela permettrait aux nouveaux résidants de voter pour les élections provinciales, qui sont les scrutins majoritaires en Kanaky-Nouvelle-Calédonie. Le problème ? Cela rentre en opposition avec l’accord de paix de Nouméa de 1988 qui limite le droit de vote aux habitants historiques de l’archipel. Ce déséquilibre a pour but de contrebalancer le fait que ces habitants sont en minorité sur leurs terres en comparaison avec les nouveaux résidants.
Lunettes de soleil sur le front et haut aux couleurs du peuple kanak, Wendy Gowe se désole de la tournure des évènements. “Cela aurait pu se passer autrement, pacifiquement comme le mot d’ordre avait été donné. Mais si c’est pour se faire entendre, on va passer par la force écoutez”, soupire-t-elle. Routes bloquées, barrages filtrants, feux, début de mutinerie dans la prison de la capitale… La Kanaky-Nouvelle-Calédonie s’embrase à l’approche du résultat du vote.
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NewsTranscription
00:00 Pour nous, nous considérons que c'est une recolonisation du pays et du peuple kanak.
00:03 En fait, le temps des colonies est fini.
00:06 On n'est pas contre le peuple français et le peuple kanak.
00:09 On est vos amis.
00:11 Le droit du peuple kanak est d'être souverain dans son propre pays,
00:16 mais aussi la reconnaissance des victimes de l'histoire.
00:19 Et il y a eu quelque chose, la poignée de main.
00:21 La poignée de main entre ces deux gros hommes, Jean-Marie Chibahou et Jacques Lafleur.
00:25 Et c'est cette poignée de main qui a donné naissance à 36 ans de paix dans le pays.
00:29 Aujourd'hui, le gouvernement actuel remet en cause cette décision,
00:34 ces accords-là, pour refaire ou faire naître autre chose.
00:38 Je ne sais pas quoi, mais nous, nous considérons que ce qui se passe aujourd'hui,
00:41 c'est une forme de recolonisation du pays.
00:42 Cette modification du corps électoral, pour les provinciales j'entends,
00:51 va emmener une autre répartition, un autre rapport de force politique
00:57 dans cette assemblée que le congrès de la Nouvelle-Calédonie.
01:00 Ce congrès de la Nouvelle-Calédonie, il est important, pourquoi ?
01:03 Parce que c'est par son vote au 3/5ème, prévu par l'accord de Nouméa,
01:07 qui permet de déclencher un référendum.
01:09 Le fait de vouloir rendre cet équilibre, ça peut nous condamner à nous,
01:12 dans une situation de minorité qui sera plus exacerbée,
01:17 et qui fera qu'on n'aura pas les outils démocratiques pour convoquer un référendum.
01:21 Elle est là, l'aspect technique de la chose.
01:24 Ça va champion ?
01:25 Ça va ?
01:25 Ça va.
01:26 Je pense que ça aurait pu se passer autrement.
01:31 Ça aurait pu se passer autrement, ça aurait pu se passer pacifiquement,
01:34 comme on avait dit, comme le mot d'ordre avait été dit par la société.
01:38 Pas de dégradation, quoi que ce soit, caillassage, brûlage de matériel, ou quoi que ce soit.
01:44 Mais ce n'était pas le but.
01:47 Mais si c'est pour nous faire entendre, on va passer par la force, écoutez.
01:53 On est pour une souveraineté, mais on n'est pas pour couper les liens avec la France.
01:57 On est complètement conscients que la moitié de notre population est française,
02:01 veut de la France, l'autre moitié ne veut pas.
02:03 On ne peut pas nous imposer que des gens arrivent d'ailleurs pour saboter le projet
02:09 qui a été réalisé, qui a été dicté dans l'accord de Nouméa,
02:13 le projet d'une Nouvelle-Calédonie souveraine, le projet d'un peuple, d'un peuple de ce pays.
02:18 J'appelle avec force le Premier ministre Gabriel Attal,
02:24 le Président de la République Emmanuel Macron,
02:27 pour retirer ce projet de loi constitutionnelle
02:30 pour qu'on puisse reprendre les discussions dans un climat apaisé.
02:33 Merci.
02:34 Merci.
02:35 Merci.
02:36 Merci.
02:38 Merci.
02:39 *Bruit de pas*
02:41 *Clique sur la vidéo*