• il y a 7 mois
Emmanuel Macron a quitté la Nouvelle-Calédonie après s'être entretenu avec les représentants loyalistes et indépendantistes de l'archipel, en promettant de ne pas faire passer "en force" la réforme du corps électoral

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Transcription
00:00 Est-ce que vous percevez un début de sortie de crise ?
00:03 Très franchement, on a du mal à percevoir ça, en tout cas depuis Paris.
00:07 Oui, merci. C'est un problème de compréhension.
00:12 Parce qu'en fait, on est venu ce soir-là voir tête à tête,
00:17 avec une délégation du FNKS et de la CCAT réunies,
00:20 voir le président de la République parce que nous avons besoin de parler.
00:24 C'est la première fois d'ailleurs que le président de la République
00:27 reçoit une délégation du FNKS depuis sept ans qu'il est au pouvoir.
00:30 Alors nous sommes venus avec deux demandes, on va dire ça comme ça.
00:36 C'est d'abord le retrait du texte constitutionnel
00:41 et une trajectoire de l'indépendance.
00:43 Ce que nous a répondu le président sur cette question-là,
00:46 d'abord sur le retrait du texte, il nous a dit que ce n'était pas possible
00:49 de retirer le texte puisqu'il était déjà voté par les deux chambres,
00:54 mais qu'il nous proposait, il nous a dit ceci,
00:57 à la place je vous dis que je m'engage à faire passer
01:03 la révision constitutionnelle par la force.
01:08 Et sous-titré, on va dire, c'est ce qu'il a dit,
01:10 ça veut dire qu'il ne va pas convoquer le congrès de Versailles.
01:13 Ça c'était pour la première réponse.
01:15 La deuxième réponse sur la trajectoire de l'indépendance,
01:17 il nous a proposé un chemin d'avenir,
01:20 un chemin d'avenir avec un certain nombre de thématiques à aborder
01:24 et notamment la question du corps électoral qui serait inscrit
01:28 dans cet accord global, mais aussi, si vous voulez,
01:32 les modalités d'exercice du droit à l'autodétermination,
01:35 la révision de ce qui n'a pas été fait pendant ces 30 ans d'accord.
01:38 – Mais Rokwamitang, pardon de vous couper,
01:40 mais vous comprenez qu'il y a eu trois référendums,
01:44 la population s'est exprimée justement sur cette question d'indépendance,
01:47 ça vous l'entendez ou vous ne souhaitez pas justement le voir ?
01:52 – Non, non, non, nous l'entendons, nous ne sommes pas sourds,
01:55 le premier référendum c'était non, le deuxième référendum c'était non,
01:58 le troisième référendum pour nous c'est incontentieux,
02:00 d'ailleurs le président Lavivre a reconnu que c'était incontentieux.
02:03 Et dans le chemin d'avenir, c'est justement trouver le chemin
02:05 pour pouvoir aborder cette question du contentieux.
02:08 Nous nous sommes adressés indirectement, puisque nous ne sommes pas un État,
02:13 à la Cour internationale de justice qui devrait trancher la question,
02:15 c'est-à-dire dire le droit international,
02:17 parce qu'il ne faut pas oublier que l'annual canonné est inscrit
02:20 sur la liste des pays à décoloniser des Nations Unies
02:23 et nous sommes dans une phase de décolonisation, pas de recolonisation.
02:27 Donc nous l'entendons parfaitement cela,
02:29 mais les deux premiers référendums, mais pas le troisième.

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