• il y a 7 mois
Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00Bonsoir à tous, bienvenue dans Face à l'Info avec moi pour m'accompagner ce soir, Mathieu Bocoté, bonsoir, Michel Thau, bonsoir, Charles Dornelas, bonsoir et Vincent Roy, bonsoir.
00:11On commence dans un instant mais tout de suite on fait le point sur l'actualité avec vous, Simon Guillin, bonsoir Simon.
00:15Bonsoir Elodie et bonsoir à tous. La fête continue ce soir à Marseille avec la flamme olympique bien sûr qui arrive au stade Vélodrome.
00:22Des milliers de personnes sont présentes pour voir Jean-Pierre Papin, l'un des héros de l'Olympique de Marseille, porter cette flamme qui va d'ailleurs parcourir plus de 10 000 kilomètres avant d'arriver à Paris le 26 juillet prochain.
00:33À un mois des élections européennes, Gabriel Attal s'est rendu en Bretagne aujourd'hui.
00:37Le Premier ministre était à Bréan dans le Morbihan pour un échange avec les Français mais aussi pour tacler le rassemblement national.
00:44L'ERN c'est l'organisation méthodique de la sortie de l'Union européenne a affirmé cet après-midi le Premier ministre.
00:50Et puis c'est bien sûr l'événement ce soir à Paris, le concert de Taylor Swift à la Défense Arena.
00:55La chanteuse américaine démarre sa tournée européenne donc ce soir et certains fans campent depuis plusieurs jours déjà devant la salle.
01:03Sachez que je suis un grand fan de Taylor Swift et j'imagine qu'autour de cette table il y en a aussi qui partagent mon avis.
01:08Évidemment Simon, petite dédicace. On aurait pu aller ensemble au concert mais on va plutôt se concentrer pour l'instant sur Face à l'Info.
01:15Merci à vous Simon.
01:17Au sommaire de ce Face à l'Info justement avec vous Mathieu, on parlera d'abord des Jeux Olympiques puisque ça y est la flamme est arrivée
01:24mais au-delà des belles images de quoi l'Olympisme est-il aujourd'hui le nom.
01:28Et si ce moment était l'occasion de repartir à zéro, de tourner une page, vous allez notamment nous montrer que les symboles mis en avant
01:34par exemple certains porteurs de flammes ou même les menus ne sont pas choisis au hasard et en disent peut-être plus long qu'on pourrait le penser.
01:41On parlera politique et de la France insoumise avec vous Michel Taubes.
01:44Comment l'idéologie du mouvement a-t-elle évolué ? Est-ce qu'on peut dire qu'ils ont abandonné finalement les classes populaires au profit de l'électorat ?
01:51Des banlieues, comment en est-on arrivé à cette stratégie clairement assumée ?
01:55Est-ce un calcul payant ? Vous répondrez à toutes ces questions.
01:58Vincent Roy, vous allez nous parler vous de littérature ou plutôt du niveau de la littérature.
02:02Alors on sait que globalement le niveau général baisse, ça n'est plus une surprise mais qu'en est-il de l'art ?
02:07En lui-même, est-ce que les romanciers d'aujourd'hui sont au niveau de ceux d'autrefois ? Qu'est-ce qui les anime ? Vous allez nous éclairer.
02:14Nous sommes vous le savez le jeudi de l'Ascension, l'occasion de se pencher à la fois sur l'histoire de ce jour particulier et surtout de parler des jours fériés.
02:21Comment on a décidé par exemple que certains jours étaient fériés et d'autres non ? Charlotte Dornelas vous expliquera tout.
02:26Et puis pour terminer Mathieu, on se posera une question.
02:29Nos compatriotes se sentent-ils davantage français ou européens ?
02:33L'ajout d'Oxa Blackbone pour le Figaro est sans appel, sans surprise, vous le verrez.
02:36En pleine journée de l'Europe et à un mois pile des élections européennes, ce sondage doit-il inquiéter les partis trop pro-européens ?
02:43La construction européenne est-elle éternelle ? On verra cela avec vous tout de suite, c'est donc Face à l'Info.
02:48On commence donc avec vous Mathieu, je le disais puisque la flamme olympique ça y est est arrivée à Marseille, ça a suscité une grande émotion.
03:07Certains veulent y voir un signe, finalement les Jeux olympiques vont bien se passer.
03:11Emmanuel Macron a même lancé une injonction à la fierté.
03:14Mais est-ce qu'un petit scepticisme est encore permis ? C'est le thème de votre premier édito.
03:19Un immense scepticisme.
03:21Vous m'y attendez.
03:23Il faut bien comprendre que le récit, depuis 24 heures, c'est le récit enchanté.
03:29J'ai l'impression d'être contemporain de la fête de l'être suprême.
03:32La révolution accouche de la fête désirée et là tout le monde est obligé d'en rajouter dans l'émerveillement.
03:38Tout le monde est ébaubi, tout le monde est sous le signe de l'extase.
03:41Il suffit de lire le grand récit qui en est fait, par exemple, dans le quotidien officiel du régime Le Monde,
03:46qui nous racontait une fête merveilleuse qui permettait aux Français de se réconcilier tels qu'ils sont enfin.
03:53J'ajoute, c'est amusant, à peu près partout en fait.
03:57On craignait le pire et finalement on a le meilleur.
04:00Dans Le Monde, notamment, je crois, on dit normalement, on parle de Marseille,
04:05on parle de Marseille sous le signe de la drogue, la kalachnikova, le narco-état, les violences.
04:11Aujourd'hui, enfin, on parle d'autre chose.
04:13Mais n'est-ce pas un aveu que de formuler les choses ainsi.
04:15Pour une fois, nous pourrons mettre la réalité en suspension.
04:18Demain, cela dit, sera le retour à la norme.
04:20À moins que les olympiques aient une capacité d'effacement complètement des malheurs de notre monde.
04:25Cela dit, le moment où je serai honnête et joyeux,
04:31comment dire, honnête toujours mais joyeux assez rarement, c'est dans l'arrivée du bateau.
04:35Effectivement, c'était magnifique.
04:37Ce bout-là, en fait, rappelez-vous au moment où la flamme a été pour la première fois vue.
04:41C'était très beau, c'était très beau là-bas.
04:43Il n'y avait pas de rap, je le note comme ça.
04:45Et là, ça arrive dans le bateau et il y a quelque chose de splendide là-dedans.
04:50Et là, le spectacle, la mise en scène commence.
04:53Et qu'est-ce qu'on voit ?
04:54Le rappeur, je prends la peine de le dire parce qu'on comprend que là,
04:58c'est la mise en scène de comment la France veut-elle se projeter dans les temps à venir.
05:03Chaque petit élément de l'actualité symbolique des prochains mois est central
05:08parce que ça témoigne d'un imaginaire que l'on veut construire et imposer à tous.
05:13Et je pense qu'hier, cette séance de rap et ainsi de suite,
05:17nous dit beaucoup sur ce qu'est la musique officielle du régime cette fois.
05:20C'est-à-dire qu'il y a très longtemps, la musique française, c'était,
05:25on pourrait dire Piaf, d'ailleurs, on y reviendra, Brassens.
05:28Et aujourd'hui, c'est un peu autre chose, disons-le comme ça.
05:31C'est nul.
05:32Je vous laisse prononcer son nom.
05:33Pardon.
05:34Alors, ça a évolué.
05:36Tout le monde, ça a changé.
05:38Ensuite, revenons-y, et c'est important de le dire,
05:41c'est un moment de basculement, mais pensé comme tel.
05:44J'insiste parce que plusieurs, je reviendrai dans un instant,
05:47mais tous ceux qui font de l'ingénierie symbolique en ce moment nous disent
05:51qu'on doit s'emparer de ces jeux pour être capable d'imposer un tournant à la France
05:56dans bien des domaines de l'existence.
05:59Alors, on connaît la critique de l'olympisme aujourd'hui.
06:01Elle est convenue.
06:02L'olympisme, c'est la marchandisation du sport.
06:04C'est vrai.
06:05L'olympisme aujourd'hui a été confisqué par les grands lobbies sportifs
06:10et publicitaires mondialisés.
06:12C'est vrai.
06:13Mais l'essentiel est ailleurs, et pas seulement dans le QR code,
06:16mais c'est pas sans importance non plus.
06:18Nous y reviendrons.
06:19En fait, les Olympiques, dans la mesure où tous nous disent en ce moment,
06:22c'est le moment d'imposer des choix.
06:25C'est le moment d'imposer une nouvelle représentation de la France.
06:28C'est le moment de faire de vieille France table rase
06:31et d'imposer une nouvelle France, d'imposer une France nouvelle
06:34qui serait conforme à son époque.
06:36De ce point de vue, j'ai emprunté une formule à Klaus Schwab,
06:39qui est une personne recommandable à ce que je...
06:41Schwab, on dit, je pense, une personne recommandable à ce que j'en sais,
06:43un monsieur de Davos, c'est important,
06:45qui parlait en d'autres temps du grand reset.
06:47Alors, la formule a été détournée de son sens originel au moment de la COVID,
06:51on le sait, mais il y a quelque chose dans cette idée du grand reset
06:54qui est intéressante parce que ça nous dit comment les élites mondialisées,
06:57je pense qu'on peut reconnaître à Davos le statut de capitale
07:00des élites mondialisées,
07:02on voit que finalement, l'idée du grand reset, c'est ce qui les obsède.
07:05C'est la possibilité de réinitialiser notre monde,
07:08de le délivrer des pesanteurs du passé,
07:10de le délivrer des traditions vieillies, probablement moisies,
07:13de le délivrer d'un passé trop lourd,
07:16et dès lors, les grands événements internationaux comme les Olympiques,
07:20mais aussi comme les grandes autres fêtes sportives, mais pas seulement,
07:23les grands événements internationaux comme les Olympiques
07:25permettent justement d'accélérer cette mise à jour de nos sociétés,
07:29cette mise à jour symbolique,
07:31et de ce point de vue, dans les semaines qui vont venir,
07:33ce qu'on va voir, c'est que les tendances les plus progressistes,
07:36et on sait que c'est très, très bien le progressisme,
07:38les tendances les plus progressistes seront mises de l'avant
07:41dans tous les domaines de l'existence pour nous expliquer
07:44quelle France nouvelle doit naître au terme de ces jeux.
07:47Et justement, est-ce que vous avez des exemples en tête
07:49qui concrétisent en fait cette inquiétude ?
07:51Des tonnes.
07:52Juste quelques-uns peut-être, pour commencer.
07:54On va y aller avec l'exemple de base, pour ne pas l'oublier,
07:57Mme Nakamura, je ne reviendrai pas, parce qu'on en a beaucoup parlé,
08:00mais pourquoi c'est important ? Parce qu'on nous la présente,
08:02non pas au talent personnel, j'en sais rien, des gens peuvent l'apprécier,
08:06c'est pas ce que je conteste, mais elle nous est présentée comme un symbole.
08:10Et de quel symbole est-elle le nom ?
08:13Eh bien, c'est évidemment de la France plurielle,
08:15mais plus encore de la réinvention de la langue française.
08:18Parce qu'on nous dit, bien que je n'en crois rien, qu'elle chante en français.
08:21Or, c'est le français réinventé, c'est le français des temps présents,
08:25c'est le français délivré justement de la littérature,
08:28c'est le français délivré du français classique,
08:31si je peux me permettre, traditionnel, appelons-le comme on le veut,
08:33c'est un français réinventé, sur le mode globish,
08:36sur le mode des banlieues, sur le mode de la mondialisation,
08:39c'est un français complet.
08:41En fait, il y a une trace de français là-dedans,
08:43c'est la prochaine étape de la langue française,
08:45certains marques diraient que c'est pire encore que l'inclusif,
08:48et ils n'ont pas tort.
08:49Donc, c'est d'abord un symbole linguistique.
08:51Voilà ce que veut dire la langue française aujourd'hui,
08:54mise à jour, grand reset linguistique, disons-le ainsi.
08:58Elle va chanter piaf, on l'avait dit,
09:00mais c'est une réappropriation de piaf,
09:02c'est une forme d'appropriation culturelle,
09:04comme on dirait sur les campus américains.
09:06Donc, elle s'empare de piaf pour vider piaf,
09:08proposer une autre piaf, je pense qu'on peut s'y attendre.
09:11Mais allons plus loin, qui portera la flamme?
09:14Deux figures se distinguent notamment,
09:16des figures qui sont liées à la mouvance LGBTQI2T+,
09:22et donc ces deux figures sont des drag queens.
09:26Alors, en tant que telles,
09:27qu'un homme qui décide de se déguiser en femme porte la flamme,
09:29pourquoi pas?
09:30Mais pas, surtout.
09:31Parce que, voilà les raisons,
09:33il y a un discours idéologique qui est associé à cela.
09:36Par exemple, il y a Martin Damias,
09:39qui se fait connaître sous le nom de Miss Martini,
09:42qui va porter la flamme parmi d'autres,
09:44et dit qu'elle veut porter la flamme,
09:46il, elle et elle veulent porter la flamme,
09:48pour mettre de la joie et défendre une société inclusive.
09:51Et, elle dit, il dit, je sais pas trop,
09:54c'est un honneur de pouvoir le faire,
09:56et je pense que c'est important que le monde entier
09:59puisse voir qu'en France, on peut être une drag queen
10:02et porter la flamme olympique.
10:03Oui, c'est important qu'on puisse le voir en France.
10:05C'est un symbole de l'ouverture du pays.
10:07Elle va, il va, et elle va plus loin,
10:10en nous disant que ça permettra aussi
10:13de faire reculer l'extrême droite.
10:15C'est important de profiter des Jeux
10:16pour faire reculer l'extrême droite.
10:18Il faut s'emparer de toutes les circonstances
10:19pour faire reculer l'extrême droite.
10:21Et, qu'est-ce qu'elle nous dit?
10:22Encore une fois, c'est le symbole,
10:24c'est un débat et une réflexion qui s'ouvrent,
10:26c'est de l'inclusivité qui est montrée.
10:28On montre de l'inclusivité.
10:29Les Jeux permettent d'exposer de l'inclusivité.
10:32Et ça va plus loin, parce que la question aujourd'hui
10:35des LGBT, ça va beaucoup plus loin,
10:38parce que c'est la question des trans, notamment.
10:40Que faire, justement, par exemple,
10:42d'un homme qui décide de s'identifier comme femme
10:44et qui veut désormais faire son sport
10:47dans les catégories féminines?
10:49D'un point de vue de l'équité olympique,
10:51on pourrait penser que c'est compliqué.
10:52À Tokyo, on s'en souvient, un homme avait pu,
10:55un homme qui s'identifie comme femme,
10:57donc une femme trans, avait pu participer aux Jeux,
10:59je pense dans l'haltérophilie.
11:01Eh bien là, ce que nous dit Miss Martini,
11:03une contribution essentielle à la vie de l'esprit,
11:06elle nous dit...
11:08Parce que le comité olympique avait dit
11:10qu'on va renvoyer ça aux différentes disciplines,
11:12parce qu'apparemment, il n'y a pas de consensus scientifique
11:14sur le rôle de la testostérone dans la performance
11:16dans l'ensemble des sports.
11:17Il n'y a pas de consensus scientifique, sachez-le.
11:20Eh bien, réponse de Martin Amias, alias Miss Martini,
11:23ce n'est pas une réponse qui est OK.
11:26C'est une manière d'interdire les personnes trans
11:29de participer dans la catégorie qu'ils souhaitent.
11:33Et là, je poursuis,
11:35les valeurs des Jeux olympiques,
11:37elles sont magnifiques et universelles.
11:39On est pour le sport et l'inclusivité,
11:41tous-te-ensemble.
11:43Parce qu'on dit plus tous, on dit plus toutes,
11:45on dit tous-te.
11:46C'est de l'écriture inclusive.
11:47La société évolue, et je pense qu'il faut
11:49que le système olympique évolue en même temps.
11:51Donc là, on comprend que c'est un prétexte.
11:53Les Olympiques servent de prétexte
11:55dans le discours de Madame ou de Monsieur,
11:57comme pour imposer non seulement l'ouverture,
12:01comme on dit, mais la théorie du genre,
12:03dans sa forme la plus radicale,
12:04permettre à des hommes de participer
12:06à des compétitions féminines.
12:08On pourrait dire aussi,
12:09puisque la question des drag queens est là,
12:11donc les drag queens, aussi une dimension esthétique,
12:13c'est une manière de dire que la France,
12:14c'est quand même le pays qui avait consacré
12:15de la plus belle manière l'élégance féminine,
12:17la beauté féminine dans l'esprit du monde.
12:19Je crois qu'une très belle femme,
12:20c'est une très belle femme française.
12:22C'est comme ça, c'est la vie.
12:23C'est la réponse originale à cette espèce de substitution,
12:25ce remplacement de l'élégance,
12:27la beauté classique féminine,
12:28par la figure de la drag queen.
12:30Ça dit quelque chose sur notre rapport à l'élégance.
12:32Mais la France, c'est pas que la beauté,
12:34c'est aussi la nourriture.
12:35Je peux en témoigner.
12:36Et ça, ce qui est assez intéressant,
12:38c'est que les Jeux olympiques ont aussi une réponse
12:40sur qu'est-ce qu'on doit s'emparer des Jeux
12:42pour changer, justement,
12:43le rapport des Français à la gastronomie.
12:45Alors, l'oeuf dasté dans le Figaro,
12:47il y a quelques jours,
12:49les Jeux sont une occasion unique
12:51de montrer qu'un autre modèle est possible
12:54en imposant un menu végétarien.
12:56Un autre modèle est possible,
12:58et on va en profiter pour en finir
12:59avec l'alimentation carnée en France.
13:01Nous véganiserons la France dans le cadre de ces Olympiques.
13:04Et là, je le redis,
13:05les Jeux sont une occasion unique
13:06de montrer qu'un autre modèle est possible,
13:08nous dit Philippe Wurst,
13:09qui est responsable restauration
13:10au comité d'organisation des Jeux olympiques.
13:12Donc, à la Concorde,
13:13pour le public,
13:14il n'y aura pas accès,
13:15le menu, pas de viande.
13:16Il faut rompre avec ça.
13:17Une autre tradition est possible,
13:19quitte à l'inventer.
13:20Alors là, je donne quelques citations.
13:22C'est toujours important de citer.
13:24On a voulu pousser le curseur le plus loin possible.
13:27Le plus loin possible.
13:28Donc, pour rompre avec l'alimentation carnée.
13:31On veut montrer qu'on peut proposer
13:33des recettes gourmandes sans viande,
13:35sans être dans la caricature
13:36d'un remplacement de la viande.
13:38Cette décision est l'aboutissement
13:39de quatre ans de travail.
13:40Quatre ans de travail
13:41pour être capable d'en finir
13:42avec l'alimentation carnée,
13:44avec la viande,
13:45dans le cadre des Jeux olympiques.
13:46C'est important,
13:47parce qu'autrement dit,
13:48c'est un projet politique.
13:49C'est pas seulement un choix gastronomique.
13:51Il n'y a pas une option végétarienne
13:53pour ceux qui n'aiment pas le poulet,
13:55la viande, le poisson.
13:56Non.
13:57C'est la norme,
13:58et il faut exclure.
13:59On aurait pu croire,
14:00encore une fois,
14:01que les Olympiques,
14:02c'était l'occasion
14:03de la mise en valeur
14:04de la gastronomie française.
14:05Qu'est-ce que c'est l'occasion
14:06de la mise en valeur
14:07de la tradition gastronomique française?
14:08C'est plutôt l'occasion
14:09de son congédiement.
14:10Et là, on nous donne quelques exemples
14:11des recettes délicieuses
14:12qu'on nous proposera.
14:13On a hâte.
14:14Salade de pâtes,
14:16falafel de betterave,
14:17une quinzaine
14:18de recettes végétariennes.
14:19Et là, ça se poursuit.
14:20Ça, j'adore.
14:21La saucisse végétale.
14:22Ah oui.
14:23C'est tentant.
14:24La saucisse végétale
14:25a été travaillée
14:26sur une base de pommes,
14:27pommes de terre et pois.
14:28Et selon Stéphane Chichéry,
14:29qui est le chef exécutif
14:30de Sodexo Live,
14:31qui a promis
14:32des recettes gourmandes
14:33et roboratives.
14:34C'est intéressant.
14:35Donc là, vous voyez la suite.
14:36On change notre définition
14:37de la langue française,
14:38Mme Nakamura.
14:39On change notre définition
14:40de ce qu'est la beauté,
14:41la délicieuse,
14:42on change notre définition
14:43de ce qu'est la beauté.
14:44La drag queen
14:45se substitue à la femme
14:46ancien modèle,
14:47la femme vintage,
14:48la femme à l'ancienne,
14:49la femme qui était femme.
14:50Ensuite,
14:51non mais,
14:52le monde évolue.
14:53Ensuite,
14:54la nourriture doit changer.
14:55Congédiement
14:56de la tradition
14:57gastronomique française,
14:58pas mise en option.
14:59Congédiement.
15:00Et le point d'aboutissement
15:01de tout ça,
15:02c'est que les jeux,
15:03effectivement,
15:04c'est un moment,
15:05j'y reviens,
15:06de véganisation,
15:07oui,
15:08de réinitialisation
15:09des codes culturels français.
15:10On s'empare
15:11d'un grand événement
15:12comme celui-là
15:13pour proposer
15:14une nouvelle image
15:15de ce que doit être
15:16la France.
15:17Finalement,
15:18hier,
15:19on avait entendu Michel
15:20qui était plutôt optimiste.
15:21On vous sent un petit peu
15:22sévère à l'égard
15:23de ces Jeux Olympiques.
15:24Je ne suis pas sévère,
15:25je l'ai conspu.
15:26Ce n'est pas la même chose.
15:27Non.
15:28Alors non,
15:29vous ne repressez pas
15:30le critique,
15:31c'était que les Jeux Paralympiques
15:32allaient avoir de la congestion.
15:33Là,
15:34il citait également,
15:35on a parlé de...
15:36Non, non,
15:37je me souviens
15:38des Jeux Paralympiques.
15:39Mais,
15:40les Jeux Paralympiques,
15:41ces grands événements aujourd'hui,
15:42et pas seulement
15:43les Jeux Paralympiques,
15:44les Jeux Olympiques
15:45sont aujourd'hui
15:46l'occasion chaque fois
15:47d'imposer une agenda idéologique.
15:48Donc,
15:49on nous présente ça
15:50comme des événements
15:51très prestigieux.
15:52On nous présente ça
15:53comme des événements formidables.
15:54On produit l'enthousiasme.
15:55Il faut voir comment
15:56les médias veulent en sortir.
15:57C'est vraiment celui
15:58qui n'est pas heureux aujourd'hui
15:59devant les Jeux
16:00tel qu'il se présente à nous.
16:01C'est qu'il y a un esprit
16:02critique très fort.
16:03Mais,
16:04sur le fond des choses,
16:05on est dans l'enthousiasme
16:06obligatoire,
16:08mais c'est prétexte.
16:09En fait,
16:10ces Jeux servent d'accélérateur
16:11en changement de civilisation,
16:12de changement de société.
16:13Sans oublier,
16:14je me permets de le rappeler,
16:15le fait qu'on a effacé
16:16la croix de l'affiche des Jeux
16:17pour être bien certain
16:18d'effacer la dernière trace
16:19du monde
16:20que l'on veut congédier.
16:21Donc,
16:22à tous ceux qui nous disent
16:23« soyez fiers, obligatoirement fiers »,
16:24on peut répondre tout simplement
16:25« non merci ».
16:26Merci en tout cas.
16:27Mathieu,
16:28on voit que depuis
16:29que vous avez entendu
16:30l'édito d'hier de Vincent Roy
16:31sur l'écriture inclusive,
16:32le YEL,
16:33vous le maîtrisez très bien,
16:38La catastrophe,
16:39vienne chez nous !
16:40Merci.
16:41Merci.
16:42On va parler un peu de politique
16:43maintenant avec vous Michel,
16:44parce que vous voulez rebondir
16:45sur la nouvelle égérie
16:46des Insoumis,
16:47c'est Rima Hassan
16:48qui incarne,
16:49selon vous,
16:50cette dérive communautariste
16:51clairement assumée
16:52aujourd'hui par le mouvement
16:53La France Insoumise.
16:54Selon vous,
16:55le discours social
16:56est maintenant
16:57en train de passer résolument
16:58au second plan
16:59pour La France Insoumise ?
17:00Absolument.
17:01Je pense que
17:02Rima Hassan
17:03n'est pas arrivée là par hasard.
17:04Elle n'est qu'un symbole de plus
17:06dans toute une stratégie
17:07qui remonte à bien plus loin
17:08et qui a été délibérément
17:10adoptée et mise en œuvre
17:12par Jean-Luc Mélenchon.
17:13Effectivement,
17:14c'est très étonnant
17:15parce que les Insoumis
17:16ont une tête de liste
17:17quand même fort honorable,
17:18Manon Bry,
17:19qui a déjà été tête de liste
17:21il y a cinq ans,
17:22qui est adepte des punchlines,
17:26qui a été comme très assidue
17:28au Parlement européen,
17:29elle a déposé un peu plus
17:30d'amendements
17:31que certains de ses rivaux,
17:33et en fait,
17:34on ne la voit presque plus.
17:35Il y a une nouvelle tête de liste,
17:36en fait.
17:37La réalité,
17:38c'est qu'il y a une nouvelle tête de liste,
17:39c'est Mme Rima Hassan.
17:40Et comme vous le dites,
17:41c'est une nouvelle égérie.
17:42C'est la nouvelle égérie
17:43de la gauche insoumise,
17:45de l'extrême gauche.
17:47Et en fait,
17:48ce n'est pas anodin.
17:50Ce n'est pas anodin
17:51parce que la question
17:52que moi je voudrais poser,
17:53c'est de quoi est-elle le symbole ?
17:55En fait.
17:56Et justement,
17:57comment vous expliquez
17:58ce phénomène,
17:59ce glissement finalement ?
18:00Alors, il y a deux manières
18:01de le prendre.
18:02D'abord,
18:03elle n'est qu'un phénomène médiatique.
18:05Elle fait la lune
18:06de tous les médias.
18:07Elle est un bon client,
18:08j'ai envie de dire,
18:09pour les médias.
18:10Je ne pense pas.
18:11Je pense qu'évidemment,
18:12elle est très médiatique,
18:13mais elle est bien plus que cela.
18:14Alors, de quoi est-elle le symbole ?
18:16De quoi est-elle le nom ?
18:18En fait,
18:19je pense qu'il y a une mutation
18:22qui s'opère à travers son nom,
18:24qui est que pendant plus d'un siècle,
18:27l'extrême gauche,
18:29la gauche,
18:30était marxiste-socialiste.
18:33Ça remonte à très loin
18:34et Jean-Luc Mélenchon,
18:35en son temps,
18:36en était un des champions.
18:37Et en fait,
18:38LFI s'est tout simplement adapté.
18:40S'est adapté à son électorat.
18:42L'électorat de l'extrême gauche
18:44a complètement changé.
18:45Hier, c'était les ouvriers,
18:47c'était les travailleurs.
18:48Aujourd'hui,
18:49ce sont les Français
18:51issus de la diversité,
18:52les Français de compétition musulmane
18:54et ou d'origine africaine.
18:56Et Jean-Luc Mélenchon,
18:57qui a déjà posé des jalons
18:59dans le passé de cette stratégie,
19:01de changer d'électorat prioritaire,
19:03a trouvé en Rima Hassan
19:05l'incarnation de cette stratégie.
19:07Pour dire les choses autrement,
19:09Rima Hassan est-elle
19:11l'égérie de la cause palestinienne ?
19:14Je pense qu'elle l'est certainement,
19:17mais elle est beaucoup plus que cela.
19:19Et d'ailleurs,
19:20je fais le pari que dans les mois qui viennent,
19:22elle ne va pas se contenter
19:23de parler uniquement de la Palestine
19:25et qu'elle va de plus en plus
19:26parler de la France.
19:27Et elle a commencé ces jours-ci,
19:29dans son tweet,
19:30comparant ce que fait Israël
19:32avec les Palestiniens
19:34à ce qu'a fait la France
19:35avec la guerre d'Algérie en Algérie.
19:37Et je pense qu'elle va de plus en plus
19:38parler aux Français
19:40sans passer par le détour
19:42de la Palestine.
19:43C'est en train de se passer sous nos yeux
19:46et je pense que ça va
19:48produire son effet.
19:49Bref, elle n'est pas le nom
19:51de la cause palestinienne,
19:53elle est le nom de ces nouveaux
19:54damnés de la terre,
19:56communautarisés,
19:57qui sont enfermés dans leur identité
19:59j'ai envie de dire d'origine,
20:01soit religieuse, soit géographique,
20:03africaine,
20:04et c'est cela qui est en train de se passer.
20:05Mais, encore une fois,
20:07ça ne commence pas avec elle.
20:09Je pense que ça a commencé,
20:11ça remonte à loin,
20:12mais pour moi,
20:13le moment de bascule,
20:15là où Jean-Luc Mélenchon
20:17et ses partenaires se sont rendus compte
20:19que ça matchait,
20:20c'était cette fameuse manifestation
20:22du 10 novembre 2019,
20:24la marche contre l'islamophobie,
20:26contre la prétendue islamophobie,
20:28où des dizaines de milliers de Français
20:30ont défilé place de la République,
20:33on a entendu Diala Ouagbar,
20:35et on a entendu Jean-Luc Mélenchon
20:37s'exprimer publiquement à côté d'eux.
20:39Là, il y a eu un moment de bascule
20:41par lequel LFI a assumé son changement,
20:45j'ai envie de dire,
20:46d'électorat prioritaire.
20:48Et puis, il y a eu un moment
20:50absolument décisif,
20:51c'est l'élection présidentielle.
20:53Qu'est-ce qui s'est passé
20:54au premier tour de l'élection présidentielle ?
20:57Non seulement Jean-Luc Mélenchon
20:59a fait un score très élevé,
21:0021,95%,
21:02il n'est quand même pas passé loin
21:04du second tour,
21:06mais surtout,
21:07comme l'ont montré plusieurs études,
21:09et notamment un sondage réalisé par La Croix,
21:11je préfère bien citer mes sources,
21:13quelques semaines après l'élection présidentielle,
21:15il y a eu un vote musulman,
21:17clairement assumé,
21:18en faveur de Jean-Luc Mélenchon.
21:2069% des Français de confession musulmane
21:23ont dit avoir voté
21:25pour Jean-Luc Mélenchon.
21:27Et donc, je pense qu'à ce moment-là,
21:29effectivement,
21:30pour ceux qui, dans l'entourage de Jean-Luc Mélenchon,
21:32avaient des doutes
21:33sur ce changement de stratégie,
21:35historiquement très social
21:37et devenu très communautarisé,
21:39le vote de 2022
21:41a été un déclencheur,
21:43une prise de conscience
21:44de ce que cela commençait à marcher
21:46et qu'il y avait un socle électoral
21:49extrêmement nombreux,
21:51parce que nous avons beaucoup
21:52de nos concitoyens français de confession musulmane
21:54en France,
21:55qui adhéraient à Jean-Luc Mélenchon.
21:58J'ajoute que ce qui est terrible,
22:01et je le précise,
22:03c'est qu'évidemment,
22:04de nombreux Français de confession musulmane
22:06n'adhèrent pas à Jean-Luc Mélenchon,
22:09n'adhèrent pas à cette stratégie,
22:11refusent d'être enfermés,
22:13comme c'est le cas de LFI,
22:14dans leur identité d'origine,
22:16refusent cette prise en otage
22:18politique électorale,
22:20et pire, considèrent,
22:22et je pense qu'ils ont raison,
22:23on pourrait citer des noms,
22:25des Radouane Kourak et d'autres,
22:27qui sont très mobilisés pour cela,
22:29qu'effectivement,
22:30Jean-Luc Mélenchon ne représente pas
22:32les Français de confession musulmane.
22:34Mais la réalité,
22:35la réalité,
22:36c'est que la sociologie
22:38de la communauté musulmane de France
22:40va dans le sens de LFI.
22:42Et là aussi,
22:43toutes les études montrent
22:44que notamment chez les jeunes
22:46de confession musulmane,
22:47il y a une adhésion à un islam rigoriste,
22:49à un islam identitaire,
22:50à un islam communautarisé.
22:52Et qui trouve une traduction politique,
22:55ce qui n'était pas le cas dans le passé,
22:57parce qu'aucune femme,
22:59aucun homme politique
23:00n'assumait de s'adresser
23:02à ces Français de confession musulmane
23:05ou d'origine africaine radicalisée,
23:07comme le fait Jean-Luc Mélenchon.
23:09Mais là maintenant,
23:10il y a un discours qui est proposé,
23:11et Rima Hassan n'est qu'une étape de plus,
23:14l'étape actuelle,
23:15de cette incarnation,
23:16encore une fois,
23:17de ces nouveaux damnés de la terre,
23:19qui hier étaient les ouvriers,
23:21les travailleurs,
23:22et qui aujourd'hui sont
23:24les Français issus de la diversité
23:26et plutôt la branche radicalisée,
23:28comme le montrent
23:29toutes les études d'opinion.
23:30On va parler dans un instant
23:31justement de l'abstention,
23:32savoir si la stratégie
23:33est vraiment payante.
23:34Mais on s'interrompt un instant
23:36le temps de la pause pub,
23:37et puis on se retrouve évidemment
23:39avec mes invités pour la suite
23:40de Face à l'Info.
23:41Restez avec nous, à tout de suite.
23:43De retour dans Face à l'Info,
23:44et on continue avec vous justement,
23:45Michel Taubes,
23:46sur la nouvelle stratégie
23:47de la France insoumise.
23:48Vous parliez justement
23:49qu'ils allaient draguer
23:50l'électorat des quartiers,
23:51mais on dit aussi
23:52que ce sont en général
23:53des quartiers où l'abstention
23:54est très forte.
23:55Est-ce que ça n'a pas
23:56posé problème ?
23:57Alors, de moins en moins.
23:58Et cette stratégie,
23:59elle est à l'œuvre
24:00depuis des années maintenant.
24:01Et il y a un symbole,
24:03c'est la ville de Nanterre,
24:06que tout le monde connaît.
24:08C'est la ville de Nanterre
24:10que tout le monde connaît.
24:12Pour des raisons,
24:13on pourrait parler de mai 68.
24:14Mais là, évidemment,
24:15je pense, et d'ailleurs,
24:16à ce titre,
24:17Nanterre est d'ailleurs
24:18un bon symbole,
24:19parce que Nanterre a été
24:20le symbole de mai 68
24:21de questions plus sociétales,
24:23sociales, etc.
24:24Et là, évidemment,
24:25avec ce qui s'est passé
24:26pour le jeune Nahel
24:27et les deux policiers
24:28l'année dernière.
24:29À Nanterre,
24:30qu'est-ce qui s'est passé
24:31en 2022
24:32à l'élection présidentielle ?
24:33Il y a eu un taux de participation
24:36plus élevé que la moyenne nationale,
24:38de un au deux dixièmes de point.
24:40Abstention, 26,63%.
24:42Et Jean-Luc Mélenchon,
24:43il a fait quel score à Nanterre
24:45en 2022 au premier tour ?
24:46Il a fait 47,04%.
24:49Donc, si toute la France
24:50votait comme Nanterre,
24:52Jean-Luc Mélenchon
24:53serait président de la République.
24:54Et donc, en fait, pourquoi ?
24:56Parce que les Insoumis
24:58et certains de leurs alliés
25:00ont fait un énorme travail
25:02de labourage des banlieues,
25:04des quartiers,
25:05des populations
25:06de confessions musulmanes,
25:07ou d'origine africaine.
25:09Il y a sur les réseaux sociaux
25:11des petites ruches
25:13de militants
25:14qui, depuis des années,
25:15font un travail considérable
25:17de persuasion des jeunes
25:19d'aller s'inscrire
25:20sur les listes électorales.
25:21Et dans les quartiers,
25:22de nombreuses personnes
25:23font ce travail.
25:24Et donc, d'année en année,
25:25on voit effectivement
25:26qu'au niveau du taux de participation,
25:27les lignes bougent
25:28et que cette stratégie
25:30assumée de Jean-Luc Mélenchon,
25:31dans la durée,
25:32finit petit à petit par payer
25:34et qu'effectivement,
25:35dans les quartiers,
25:36on commence à voter
25:37beaucoup plus
25:38que dans le passé.
25:39Oui, mais alors,
25:40il récupère cet électorat,
25:41mais justement,
25:42avec cette stratégie,
25:43est-ce que le risque,
25:44ce n'est pas de perdre
25:45justement la base sociale
25:46et socialiste ?
25:47La bataille,
25:48elle est déjà perdue.
25:49Qui sait
25:50pour qui votent
25:51aujourd'hui les travailleurs ?
25:52Ils votent pour Marine Le Pen
25:53et le Rassemblement national.
25:54Pas uniquement,
25:55mais très largement.
25:56Et donc, je pense effectivement
25:57que l'autre raison
25:59pour laquelle LFI assume
26:01cette stratégie identitaire,
26:03c'est que la bataille sociale,
26:04elle est perdue.
26:05Aujourd'hui,
26:06l'électorat traditionnel classique
26:08qui votait communiste,
26:09qui votait socialiste,
26:10vote aujourd'hui
26:11pour la droite nationaliste.
26:12Nationaliste et à programme social.
26:15Donc, plus Marine Le Pen
26:17que par exemple Zemmour
26:18qui avait un programme
26:19beaucoup plus libéral en 2022.
26:21Et donc, quelque part,
26:22ils sont en cohérence
26:23avec les évolutions profondes
26:25de la population française
26:26et du vote français.
26:28Et donc, ça corrobore
26:29cette stratégie.
26:31Oui, mais alors,
26:32il doit y avoir une bonne ambiance
26:33chez la France insoumise
26:34parce que par exemple,
26:36François Ruffin, Manon Aubry
26:37ne sont pas forcément
26:38sur la même ligne.
26:40C'est sûr,
26:41mais ce n'est pas eux
26:42qui tiennent les rênes du parti.
26:43Jean-Luc Mélenchon,
26:45avec plusieurs de ses alliés,
26:46assume complètement cette stratégie.
26:48Et je pense que c'est aussi,
26:50d'ailleurs, parce que oui,
26:51bien entendu,
26:52il y a des divisions internes,
26:53notamment sur la question
26:54de la cause des femmes
26:55qui suscite énormément
26:57de remises en question
26:58de cette stratégie
26:59communautariste identitaire.
27:01Mais c'est d'ailleurs
27:03une des raisons pour lesquelles
27:04la lupesse est en grande difficulté
27:05et aura du mal à survivre.
27:07Au final,
27:08ce que je dois dire,
27:09c'est que Jean-Luc Mélenchon,
27:11c'est le nouveau Castro
27:12des Français issus de la diversité
27:15qui voudrait aller dans le sens
27:17d'une forme de radicalisation.
27:19Rima Hassal,
27:20c'est un petit peu
27:21la nouvelle Che Guevara.
27:22Et certains même
27:23pourraient peut-être se poser
27:24la question de savoir
27:25s'il n'y en aurait pas
27:26un avenir présidentiel
27:27si Jean-Luc Mélenchon
27:28décidait de ne pas
27:29se présenter en 2027.
27:30Merci, Michel Taubes.
27:32Une bonne question, évidemment.
27:33On suivra ça.
27:34On va parler d'autre chose avec vous.
27:35Vincent va parler un petit peu
27:36de lecture.
27:37Parce que le niveau culturel baisse,
27:39tous les chiffres de l'éducation nationale
27:40parlent d'eux-mêmes.
27:41Les jeunes Français
27:42maîtrisent moins bien
27:43leur langue qu'avant.
27:44Alors, est-ce que d'abord
27:45ce constat, il vaut aussi
27:46pour les écrivains ?
27:47Nous étions, il y a quelques années,
27:49un grand pays littéraire,
27:50le pays des romanciers.
27:51Est-ce toujours le cas, cher Vincent ?
27:53J'ai envie d'être désagréable d'entrer.
27:56Votre question n'a pas d'objet.
27:57Puisque le chef de l'État vous l'a dit,
28:00il n'y a pas de culture française.
28:02Je ne vais pas cesser
28:03de vous le marteler
28:04parce que je vois que le message
28:05n'est pas très correctement passé.
28:06Non, mais imaginez,
28:07le président de la République française
28:09vous dit, comme ça, en passant,
28:11qu'il n'y a pas de culture française.
28:13C'est le danger, vous voyez,
28:14du bavardage.
28:15Parce que notre président est très bavard.
28:17Le bavardage conduit toujours
28:18à dire des imbécilités
28:19ou des absurdités.
28:20Bref, on ne vous parle plus
28:22que de transparence et de morale,
28:24de contrôle patrimonial et sexuel,
28:26de PMA, de GPA,
28:28de famille décomposée, recomposée
28:30et parallèlement, du retour en force
28:32du mariage d'amour
28:34avec un H.
28:35Nous sommes cernés par les sentimentaux
28:37qui ont le défaut, soit dit par parenthèse,
28:39de devenir vite, en général, ressentimentaux.
28:42La propagande romantique
28:43est dans le fond incessante.
28:45Pendant ce temps-là,
28:46le chômage grimpe,
28:47la croissance tombe,
28:48la récession s'installe
28:49et le syndicat le plus puissant de France
28:51reste, demeure, celui du refoulement.
28:54Vous ne comprenez plus le monde
28:57tel qu'il va ou, plutôt,
28:58tel qu'il ne tourne plus rond.
29:00Mais deux choses, l'une,
29:01soit vous considérez
29:02que ce vieux pays est fini,
29:03usé, ruiné,
29:05soit, a contrario,
29:06vous considérez que, sans cesse,
29:08il est passionnant et renouvelé,
29:10en somme, qu'il n'a pas tout dit.
29:12C'est le pari.
29:13Mais un peu d'histoire
29:14pour qu'on y voit un peu plus clair,
29:16puisque l'on veut à toute force
29:17m'expliquer qu'il n'y a pas
29:19de culture française.
29:20Il s'avère tout de même
29:21que quelques aventuriers français,
29:24précisément,
29:25rapides et mobiles,
29:26des cavaliers de l'instant,
29:27des mercenaires de l'écart,
29:29tous légers et précis,
29:31ont inventé la langue du plaisir
29:35pour démontrer que leur corps
29:37est devenu philosophe.
29:39Alors, évidemment,
29:40c'était à Paris, certes,
29:41mais vers 1730,
29:43à l'époque où la langue et le corps
29:45répondaient l'un de l'autre
29:47et réciproquement.
29:48Vous avez compris,
29:49cette fête radicale et miraculeuse
29:51qui illumina l'Europe,
29:53que Nietzsche compare
29:54au miracle grec,
29:56est finie.
29:57Elle agonise sous la terreur.
29:59Il fallait donc se venger,
30:01punir cette gaieté,
30:02cette liberté inouïe de vivre
30:05qui pointait,
30:06voilà le drame,
30:07la comédie sociale,
30:09donc l'économie de l'amour.
30:12C'est fait,
30:13et ça continue de se faire.
30:14Vous voyez, par exemple,
30:15comme le vieux fond puritain
30:16Hordage utilise
30:17la parodie pornographique
30:19laquelle vise,
30:20c'est tellement évident,
30:21l'évacuation de la sexualité CQFD.
30:24Aujourd'hui comme hier,
30:25ça c'est une constante,
30:26le mauvais goût mène à la contre-excitation,
30:28on l'entretient,
30:29c'est du toc.
30:31Maintenant,
30:32c'est l'hiver au printemps,
30:33vous avez remarqué,
30:34en été,
30:35le chagrin,
30:36la mélancolie,
30:37l'ennui,
30:38la servitude,
30:39l'embarras,
30:40la lenteur,
30:41l'immobilité,
30:42les corps ont perdu l'esprit,
30:43c'est dangereux,
30:44parce que quand ça ne pense pas,
30:45ça ne jouit pas,
30:46c'est la loi.
30:47En France donc,
30:48vous disais-je,
30:49le plaisir était la règle.
30:50Nous sommes toujours au XVIIIe siècle
30:51et il n'est peut-être pas inutile de rappeler
30:53que celui-ci est français,
30:54par nature,
30:55ou par essence,
30:56c'est selon,
30:57tout se passe comme si notre langue
30:59avait été créée pour en arriver là,
31:01c'est-à-dire à ce point d'énergie,
31:02de combustion,
31:03d'incandescence,
31:04à cette électricité,
31:06à cette illumination.
31:08Le vocabulaire dessine,
31:10à l'époque,
31:11une civilisation du plaisir
31:12qui fut la nôtre
31:13et qui se trouve curieusement,
31:14non pas derrière,
31:15mais devant nous,
31:16je veux dire,
31:17nerveusement en avance,
31:18si vous préférez.
31:19Alors les aventuriers
31:20dont j'ai parlé,
31:21vous les connaissez.
31:22C'est Beaumarchais,
31:23c'est Chanfort,
31:24c'est Laclos,
31:25c'est Crébillon,
31:26c'est le divin Marquis,
31:27c'est Dora,
31:28c'est Fougeret de Montbron,
31:29c'est Diderot,
31:30c'est Madame du Châtelet,
31:31c'est Pied-en-Saint-Denis Robert,
31:32c'est Voltaire,
31:33c'est Mirabeau,
31:34c'est la métrie.
31:35Alors pardonnez-moi,
31:36tous ces gens n'ont pas existé.
31:37Ce que je viens de dire,
31:38vous pouvez l'oublier
31:39puisque, je vous le répète,
31:40il n'y a pas de culture française.
31:41Et justement,
31:42aujourd'hui,
31:44C'est très simple.
31:45Elle est dans la plainte,
31:46le gémissement,
31:47encore la plainte,
31:48à nouveau la plainte.
31:49Alors M. Édouard Louis
31:51se plaint de son père,
31:52de sa mère,
31:53bientôt de sa soeur
31:54ou de son frère.
31:55Houellebecq s'acharne à décrire
31:57l'effondrement du sexe français
31:59et Annie Ernaud,
32:00prix Nobel,
32:01prix Nobel de littérature,
32:02s'il vous plaît,
32:03fait du ressentiment social
32:05son fond de commerce.
32:06Pour prendre le pouls d'une société,
32:08il faut lire les écrivains
32:10qu'elle recommande,
32:12qu'elle promotionne.
32:13C'est beaucoup plus puissant
32:14que de lire les journaux.
32:15Avec les écrivains,
32:16vous êtes renseignés en profondeur.
32:17Freud, d'ailleurs,
32:18a dit sur ce point
32:19une chose à peu près
32:20semblable à celle-ci.
32:21Au fond,
32:22quelle serait aujourd'hui
32:23l'intrigue
32:24d'un roman français
32:25bankable,
32:26d'un roman vendeur,
32:27une histoire
32:28que les libraires et les critiques
32:29adoreraient.
32:30Je vous campe le décor.
32:31Surtout pas de vie sérieuse.
32:33Un héros d'origine modeste,
32:34très important,
32:35qui vivrait en province,
32:37encore plus important,
32:38erre dans un centre commercial,
32:40ça c'est du Houellebecq,
32:41à la recherche de chaleur humaine.
32:43Il est obèse,
32:44il sue,
32:45il doit tout avaler
32:46jusqu'à l'excès
32:47et jusqu'au dégoût.
32:48Mais heureusement,
32:49depuis qu'il va à la piscine,
32:50il a trouvé un sens à sa vie.
32:51Myriam est à l'accueil
32:53et c'est un ange.
32:54Il veut la conquérir
32:55mais pour ça,
32:56il va devoir renoncer
32:57à ses démons
32:58qui s'emparent de lui
32:59dans les pires moments.
33:00Tous les ingrédients sont réunis,
33:01on imprime.
33:02Merci.
33:03En vérité,
33:04vous savez,
33:05la société
33:06a toujours détesté
33:07la littérature.
33:08Le grand Flaubert
33:09disait
33:10qu'il croyait
33:11à l'exécration
33:12inconsciente du style.
33:13Pourquoi disait-il cela ?
33:15Parce qu'il pensait
33:16que le style,
33:17et il avait raison d'ailleurs,
33:18fonctionne comme un contre-pouvoir.
33:20Or, les pouvoirs
33:21détestent les contre-pouvoirs.
33:22Alors que le pouvoir,
33:23le nôtre,
33:24aujourd'hui,
33:25se rassure,
33:26le style est rare,
33:27de plus en plus rare.
33:28Rien à craindre,
33:29c'est plutôt l'absence de style
33:30qu'il emporte aujourd'hui.
33:31Mais alors,
33:32qu'est-ce que la chose littéraire ?
33:33Ah ben voilà,
33:34tout peut revenir finalement
33:35à cette question centrale.
33:36Dans un petit essai bouillant,
33:39publié la première fois en 1839
33:41dans l'arvue Les Deux Mondes,
33:42et heureusement réédité aujourd'hui,
33:44Sainte-Boeuvre répond
33:45« l'ensemble des productions
33:47d'imagination et d'art ».
33:49Puis il ajoute
33:50« la chose littéraire
33:51semble de plus en plus compromise
33:53et par sa faute. »
33:55Son diagnostic
33:56est d'une stupéfiante actualité.
33:58L'imagination est malade,
33:59elle est embarrassée,
34:00attaquée,
34:01perquisitionnée.
34:02Mais par qui ?
34:03Et dans quel dessin ?
34:04On écoute
34:05« l'industrie pénètre dans le rêve
34:07et le fait à son image
34:08tout en se faisant fantastique
34:10comme lui ».
34:11Voilà !
34:12La littérature industrielle
34:14désignée,
34:15pointée,
34:16démasquée.
34:17Elle procède par débordement.
34:19Le niveau du mauvais
34:21gagne et monte.
34:22Il semble qu'on n'ait pas affaire
34:23à un fâcheux accident,
34:25au simple coup de grêle
34:26d'une saison moins heureuse,
34:28mais à un résultat général
34:29tenant à des causes profondes
34:31et qui doit plutôt s'augmenter.
34:32Quelqu'un dira plus tard
34:34que la fausse monnaie
34:35a chassé la bonne.
34:37Vous savez, comme il y a
34:38la haute couture
34:40et le prêt-à-porter,
34:41il y a la littérature
34:43et le prêt-à-penser,
34:44soit la littérature industrielle.
34:46Au fond,
34:47et pour résumer,
34:48pour compresser,
34:49il n'y a bien que les dictateurs
34:51pour faire croire que l'art
34:52est démocratique.
34:53Bref,
34:54ce qui me captive,
34:55c'est ce que Sainte-Beuve parle
34:57depuis le XIXe siècle,
34:59plombé, fermé.
35:00Il voit la mauvaise vague
35:01qui déferle et qu'aucune digue
35:02ne contient.
35:03Il ouvre un débat,
35:04finalement neuf,
35:05terriblement moderne,
35:07celui de la validité
35:08d'une culture de masse,
35:09débat qui n'avait pas cours,
35:10par exemple,
35:11un siècle plus tôt,
35:12dont j'ai parlé,
35:13au XVIIIe siècle
35:14et dont Barthes,
35:15par exemple,
35:16s'est chargé un siècle plus tard.
35:17Il entend un cri de misère
35:19en style de haute banque
35:21et avec accompagnement
35:22d'espèces sonnantes.
35:24Parce que qu'est-ce qui caractérise
35:26la littérature industrielle ?
35:28C'est la naïveté
35:29et souvent l'audace
35:30de sa requête
35:31d'être nécessiteuse
35:32et de passer en demande
35:33toutes les bornes du nécessaire,
35:34de se mêler avec une passion effrénée
35:36de la gloire
35:37ou plutôt de la célébrité,
35:39de s'amalgamer intimement
35:40avec l'orgueil littéraire.
35:42C'est de se rencontrer là
35:44où on la supposerait
35:45et où on l'excuse le moins
35:46dans les branches
35:47les plus fleuries d'imagination,
35:48dans celles qui sembleraient tenir
35:50aux parties les plus délicates
35:51et les plus fines du talent.
35:53Le plus fort,
35:54c'est qu'elle règne
35:55presque sans partage,
35:56sans contradiction,
35:57cette littérature industrieuse.
35:59Elle réussit à atomiser
36:00la police extérieure,
36:01c'est-à-dire
36:02la critique,
36:03laquelle est de connivence
36:04en réalité
36:05avec le démon
36:06de la propriété littéraire
36:07qui monte les têtes
36:08et paraît constituer
36:09chez quelques-uns
36:10une vraie maladie pindarique.
36:11Ça c'est pour faire
36:12un clin d'œil
36:13à l'édito de Mathieu
36:14sur les Jeux Olympiques
36:15puisque Pindard
36:16est l'auteur des Olympiques.
36:18En effet,
36:19comme l'observe l'auteur
36:20des Causeries des Lundis,
36:21le même Sainte-Beuve,
36:22chacun se pousse du col,
36:23se met à évaluer
36:24son propre génie
36:25en somme ronde.
36:26Le jet de chaque orgueil
36:27retombe en pudeur.
36:28Si vous préférez
36:29le climat
36:30dont on dit
36:31qu'il se réchauffe
36:32à chaque période,
36:33disons qu'il se réchauffe,
36:34il est toujours au réchauffement
36:35des égaux.
36:36C'est une loi de la nature.
36:37Mais si on poursuit,
36:38il faut s'intéresser à la presse
36:39car elle est complice
36:40et elle est le poudreux boulevard
36:41de la littérature du jour.
36:42La démocratie littéraire
36:43a un prix,
36:44celui,
36:45j'y reviens,
36:46comme pour la société,
36:47celui du mépris
36:48de la littérature.
36:49Tout le monde,
36:50au moins une fois
36:51dans sa vie,
36:52aura eu sa page,
36:53son discours,
36:54son prospectus,
36:55son toast,
36:56sera auteur
36:57de la France.
36:58De là à faire un feuilleton,
36:59il n'y a qu'un pas.
37:00Chacun pourra écrire pour vivre,
37:01c'est le mobile,
37:02et la publicité
37:03vendra son oeuvre.
37:04Afin d'avoir en caisse
37:05le profit d'une annonce
37:06payée par un libraire,
37:07les journaux ont de la complaisance
37:08pour les livres annoncés.
37:09Le système,
37:10en quelque sorte,
37:11sert le système.
37:12Le constat de Sainte-Boeuf,
37:13de ce point de vue,
37:14est implacable.
37:15De nos jours,
37:16le bas-fond remonte sans cesse
37:17et devient vite
37:18le niveau commun,
37:19le reste s'écroulant
37:20ou s'abaissant.
37:21C'est ce qu'on appelle
37:22l'anarchisme.
37:23Le mal, sans doute,
37:24ne date pas d'aujourd'hui,
37:25mais tout est dans la mesure.
37:26Et aujourd'hui,
37:27on accomble la mesure.
37:28Cette littérature industrielle,
37:29de la littérature industrielle,
37:30c'est le titre exact de Sainte-Boeuf,
37:31est un texte lucide
37:32de combat
37:33qui vise,
37:34à travers le temps,
37:35ce que,
37:36d'abord,
37:37le situationniste,
37:38dans les années 60,
37:39appelait
37:40les salariés
37:41surmenés
37:42du vide.
37:43Merci à vous,
37:44Vincent Roy.
37:45On va parler maintenant
37:46d'un texte
37:47qui est un texte
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44:14qui est la fête nationale,
44:15jour de la saumption de la Vierge
44:16et le 14 Juillet,
44:17ça symbolise
44:18alors, tout le monde a en tête
44:19la Bastille
44:20mais c'est finalement
44:21en 1790
44:22ce soit un an plus tard
44:23qu'il y a la fête de la Fédération
44:24et c'est à partir du moment
44:25de la fête de la fédération
44:26que le jour devient
44:27fête nationale
44:28et qu'il devient férié
44:29et le 15 Auoute
44:30je vous en parlais
44:31à l'instant
44:32c'est cette fois-ci
44:33le jour de la montée
44:34et il est férié depuis 1638 quand Louis XIII confie le royaume de France à la Vierge pour remercier de la grossesse de sa femme.
44:44Et ça n'est plus une fête nationale mais entretemps Napoléon la rétablit comme jour férié.
44:49Pourquoi ? Parce qu'on a eu de la chance finalement dans la continuité de l'histoire, c'était le jour de l'anniversaire de Napoléon
44:53qu'il a dit on va rétablir le 15 août parce que c'était une fête extrêmement populaire également
44:57et on fêtera l'Empereur au passage ce sera gagné donc aujourd'hui on fête moins l'Empereur que la Sainte Vierge mais bon c'est férié quand même.
45:03Le 1er novembre nous avons la Toussaint, alors la Toussaint là c'est pareil on pense très souvent que c'est la fête des morts
45:09et d'ailleurs les français vont très naturellement fleurir les tombes, en réalité la fête des morts c'est le 2 novembre
45:15le 1er novembre c'est la Toussaint, la fête de tous les saints et là ça date du Concordat également
45:20le 11 novembre évidemment la capitulation allemande de 1918, le 25 décembre Noël on en a parlé
45:26et ensuite il y a les dates variables et alors là il y a le lundi de Pâques, la Pentecôte et l'Ascension
45:30donc je vous disais lundi de Pâques et de la Pentecôte alors là c'est plus étonnant parce qu'on se dit Pâques et la Pentecôte tombent un dimanche
45:35pourquoi le lundi ? Eh bien en réalité au Moyen-Âge toute la semaine qui suivait ces deux fêtes était chômée
45:40pourquoi ? Parce qu'on appelait ça l'octave de Pâques et de la Pentecôte et les fidèles allaient en pèlerinage
45:45souvent pour rendre grâce pour les deux fêtes qui venaient de se passer et Napoléon a dit une semaine c'est un peu long pour ses préoccupations
45:52donc on va garder le lundi en signe de nos anciens pèlerinages.
45:58En tant qu'Alsacien je dois ajouter qu'on a deux jours fériés de plus qui sont la Saint-Sylvestre le 26 décembre et le vendredi de Pâques
46:08et qui est un héritage évidemment de la période où l'Alsace-Moselle était sous occupation allemande.
46:16Il y a quelque chose d'intéressant aussi dans ce que vous disiez Charlotte c'est que sur l'évolution des jours fériés
46:21Vincent Roy on a vu aussi parfois le Président de la République dire qu'il y avait trop de commémorations, trop de jours fériés
46:25il disait ça en 2017 qu'il fallait ne pas les faire et finalement on voit qu'en fait il n'ose pas s'attaquer
46:30c'est-à-dire que même si les présidents se disent c'est peut-être trop de commémorations
46:33en fait personne n'ose être celui qui dit finalement le 11 novembre ou le 8 mai on ne va plus les célébrer.
46:38Bah non évidemment, évidemment il ne faut pas toucher à ça, il sait très bien que c'est de la matière totalement inflammable.
46:42Alors au milieu, alors ça fait encore partie je vous en parlais tout à l'heure de son bavardage, voilà on lance des choses
46:48mais il a toujours l'habitude de lancer beaucoup de choses, vous avez vu là il a lancé les pères qui doivent avoir le devoir de visite
46:54Le devoir de visite, bah oui c'est l'inverse, le devoir de visite donc il lance ça, c'est pratiquement pas réalisable
47:01on envoie des soldats en Ukraine, il sait très bien que ça ne se passera pas mais c'est pas grave
47:07on balance ça, on met ça sur le tapis et voilà et les jours fériés même chose surtout on ne touche pas
47:12parce qu'on sent bien qu'encore une fois c'est beaucoup trop inflammable et c'est absolument contre-productif pour lui
47:17puisque alors là évidemment si vous enlevez les jours fériés aux Français
47:20Si vous dites aux Français qu'ils vont travailler deux ou trois jours de plus dans l'année
47:22C'est pas possible ça
47:23Vous allez voir, on va parler justement maintenant d'Europe avec vous Mathieu
47:27puisque dans un mois ce sont donc les élections européennes
47:30mais quel rapport justement les Français entretiennent avec l'Europe et bien c'est le thème de votre second édito
47:35Alors c'est dans le Figaro ce matin un sondage très intéressant qui nous dit l'étape, l'étape de la conscience collective par rapport à l'Europe
47:43On pourrait croire, vu le martèlement médiatique politique qui nous répète sans sens
47:48à est-ce que l'Europe est le seul avenir possible des nations, des nations d'Europe
47:52c'est-à-dire l'Europe est le cadre rationnel, l'Europe est le cadre de l'avenir, l'Europe est le cadre de la puissance
47:57et la nation c'est le cadre de, c'est le cadre dis-je de l'impuissance, l'impuissance institutionnalisée
48:02l'unité politique trop petite, l'unité politique décalée, le résidu de la cité grecque dans les temps présents
48:08On pourrait croire que les Français finiraient par y adhérer, finiraient par y croire
48:12finiraient par se rallier à ce discours que l'on veut obligatoire
48:16Alors qu'est-ce qu'on voit ? On leur demande, êtes-vous en priorité français, en priorité européen ?
48:2291% d'entre eux se sentent en priorité français, contre 8% en priorité européen
48:28alors si j'étais méchant je dirais que ça doit correspondre à la proportion de fonctionnaires européens en France
48:32mais probablement que ça correspond en fait à la proportion des élites mondialisées
48:36qui se reconnaissent assez spontanément comme européistes d'abord
48:4091%, 8%, au niveau de l'histoire, la construction du sentiment européen en tant que sentiment politique
48:46on parle pas bien qu'on y reviendra dans un instant du sentiment civilisationnel, c'est autre chose
48:51mais lorsqu'on demande aux Français de s'inscrire, leur cadre d'inscription naturelle, c'est la nation tout simplement
48:58ça en est même assez brutal si je peux me permettre, parce que ça vient démentir le discours à répétition
49:04imposé depuis plusieurs années, et plus encore sous les deux présents quinquennats
49:08ensuite, 86% sont fiers d'être français, ils ne rejettent pas pour autant l'identité européenne
49:1560% s'en disent tout à fait fiers, et le primat du sentiment national sur le sentiment européen
49:23c'est vrai chez à peu près tout le monde, sauf presque équilibre chez les gens de renaissance
49:28et notamment chez les écolos, et ça c'est intéressant parce qu'effectivement les écolos
49:32davantage même que la France insoumise, quelquefois représentent la pointe avancée de la modernité fière d'elle-même
49:37c'est la pointe avancée du progressisme revendiqué, et on le note, et je le dirai dans un instant
49:43mais on note tout de suite que les écolos d'ailleurs, vous noterez, ils investissent comme lieu de pouvoir
49:46principalement le municipal, ou le niveau européen, bien que ça se trouve le lieu d'extrême-centre
49:53le niveau national, ils n'ont pas l'habitude de s'y investir, peut-être parce que les Français n'en veulent pas à ce niveau
49:57mais à tout le moins leur lieu où ils aiment exercer le pouvoir, c'est le municipal
50:01donc j'y reviens, des différentes choses qu'on peut noter, le premier élément c'est la persistance du sentiment national
50:06pourquoi? parce que la nation n'est pas que sentiment, ça c'est la chose qu'on peine à comprendre aujourd'hui
50:12les identités ne sont pas des entités flottantes sur lesquelles on peut agir par pur effet de manipulation symbolique
50:17ou de manipulation psychologique, les identités ont une densité, je vais utiliser un grand mot, mais ontologique
50:24c'est-à-dire qu'il y a une densité réelle, il y a un ancrage dans le réel, un peuple n'est pas une construction sociale
50:30artificielle que l'on peut monter, démonter, élargir, déconstruire selon les désirs du moment
50:36un peuple a un enracinement identitaire profond qui s'inscrit dans la durée de l'histoire
50:41ce qui fait, soit dit en passant, ce qui fait qu'il y a des peuples qui dans l'histoire peuvent perdre leur état et le retrouver
50:47tous ceux qui ont une définition strictement juridique ou administrative de la nationalité sont des aveugles
50:52en plus je pense d'avoir des incultes, soyons sérieux, les polonais n'auraient jamais retrouvé leur indépendance
50:58eux qui l'ont perdu si souvent, eux qui ont été si souvent divisés, si la conscience culturelle et historique du peuple polonais
51:04n'était pas antérieure et ne transcendait pas les formes politiques spécifiques dans lesquelles ils étaient condamnés
51:10et il y a une illusion républicaine, même pas républicaine mais républicaniste en France
51:14qui veut que la nation soit strictement territoire, administration et droit
51:18ce que l'on constate c'est qu'il existe une telle chose qu'un peuple français, un peuple historique français
51:23et ce peuple pourrait un jour devenir minoritaire chez lui
51:26et probablement que dans le sentiment national tel que revendiqué aujourd'hui
51:30ça correspond aussi à une angoisse identitaire telle qu'on peut la percevoir
51:34le deuxième élément, j'y reviens, c'est chez les écolos et chez nos amis de la macronie
51:41c'est un lieu de projection différent, les macronistes fondamentalement
51:44et plus que les macronistes appelons ça l'extrême centre, se projettent au niveau européen
51:48parce que le lieu du pouvoir à exercer, le lieu de la prochaine étape historique c'est l'Europe
51:53pour les écolos le lieu du pouvoir véritable c'est la ville, la municipalité qui contrôle plusieurs villes
52:00et ça leur permet de contrôler des choses assez intéressantes
52:02au niveau national c'est le niveau administratif, bureaucratique souvent
52:05la ville c'est très concret, la ville c'est très très concret et ça permet d'imposer ses propres mœurs
52:10ça permet d'imposer ses propres codes, ça permet d'imposer une conception de la culture
52:15et de ce point de vue on pourrait dire que chaque force politique se situe au niveau qu'elle préfère
52:19et ensuite la référence à la civilisation européenne
52:21ça je pense que c'est assez important de le mentionner
52:23adhérer à l'Europe qu'est-ce que ça veut dire ?
52:25si vous demandez à Mario Maréchal, François-Xavier Benhamy, Jordan Bardola aussi probablement
52:31le niveau, l'Europe, en fait ils sont profondément européens
52:36de civilisation, de culture, la nation française est profondément européenne
52:41tout comme la nation lettone est profondément européenne
52:43mais c'est une Europe de civilisation
52:45et le grand point d'interrogation des temps présents
52:48c'est de savoir si l'Europe civilisation recoupe l'Europe techno-bureaucratique
52:53qui s'est imposée depuis un temps
52:55je me permets de faire un petit ajout, un truc que j'ai oublié de dire avec eux
52:57je m'en veux, pourquoi les Insoumis par ailleurs
52:59eux qui ont jugé les écolos au niveau municipal, l'extrême centre niveau européen
53:04pour les Insoumis, pourquoi ils préfèrent le niveau national ?
53:08ça correspond à la mythologie révolutionnaire
53:10c'est la mythologie révolutionnaire qu'ils veulent poursuivre, reprendre, ainsi de suite
53:13donc eux se situent au niveau national, c'est une forme de populisme à leur manière
53:17donc quoi qu'il en soit, le sentiment est indexé sur une forme politique privilégiée
53:22chose certaine, les Français massivement lorsqu'on les consulte
53:24préfèrent encore Paris à Bruxelles
53:26mais justement, est-ce que de tels chiffres ne devraient pas inquiéter le Président de la République ?
53:30théoriquement oui, dans un contexte démocratique classique oui
53:33mais si, comme on le croit, comme on le soutient souvent, comme on l'affirme
53:37la seule conviction véritable d'Emmanuel Macron
53:40je crois qu'il n'y a pas plusieurs convictions
53:41mais la conviction qui charpente son univers mental, c'est l'européisme
53:45si on le croit, ça s'accouple chez lui à une autre thèse qui est assez fréquente
53:50c'est les idées révélées, c'est-à-dire que ça se vit presque comme une révélation
53:54c'est-à-dire, je suis le porteur de la prochaine étape de l'histoire humaine
53:57et quant à vous, vous êtes en retard, mais vous nous rejoindrez
53:59mais ça s'accouple à la prise de conscience qu'on appellerait les minorités éclairées
54:03les minorités éclairées qui font l'histoire
54:05et dès lors, moins la population veut de la construction européenne
54:09plus il faut accélérer la construction européenne
54:12moins on veut d'Europe, plus il faut d'Europe
54:14parce que ce décalage témoigne d'une forme de persistance de schèmes mentaux retardataires
54:20dans une population déphasée
54:22qui n'a pas compris qu'elle était à la juste échelle de l'histoire aujourd'hui
54:26donc les avant-gardes créatrices, les avant-gardes fécondes
54:29les avant-gardes qui regardent ceux qui ne sont pas d'accord avec eux
54:32comme le bois mort de l'humanité, pour reprendre une formule que j'affectionne
54:35donc je pense qu'il y a cette conscience de l'avant-garde éclairée chez le président de la République
54:40et dès lors, ce 90% ne se présente pas à lui à la manière d'une volonté populaire dont on doit tenir compte
54:45mais d'un problème à résoudre
54:47il y parvient d'autant plus qu'à cette vérité révélée qui se présente à lui
54:50il y a un autre élément qui est important, c'est qu'il y a un appareil bureaucratique
54:54l'appareil bureaucratique européiste, la nomenclatura européiste
54:58elle a un pouvoir central aujourd'hui, peu important que ce soit le résultat des élections
55:02elle continue de travailler à intégrer de force
55:06à intégrer juridiquement, à intégrer administrativement, à intégrer économiquement
55:10à intégrer militairement, c'est une machine qui pousse l'intégration
55:13même si on n'en parle pas
55:15donc le débat se porte sur différentes choses, l'arme nucléaire, pas l'arme nucléaire
55:18pendant ce temps, la société française est disloquée en quelque sorte
55:22parce que reprogrammée dans tous les domaines de sa vie collective
55:25dans la logique européenne
55:27et de ce point de vue, on retrouve ici la passion de nos amis européistes pour l'immigration massive
55:31Mme Ylva Johansson dont on aime parler ici, ex-communiste suédoise
55:35qui est l'équivalent de la ministre de l'intérieur à l'Europe
55:37et qui, pour elle, l'immigration massive n'est pas un problème
55:40mais c'est un projet, c'est un projet pourquoi?
55:43parce que si on parvient à transformer la population européenne
55:46on va avoir une population nouvelle qui n'aura pas ces vieils enracinements
55:50dans les cultures européennes qui résistent à l'empire européiste
55:53et dès lors, ces populations nouvelles seraient plus malléables
55:56et prêtes à embrasser le drapeau européen
55:58Mais justement, une union qui est aussi peu plébiscitée par ceux qui y vivent
56:01est-ce qu'elle ne risque pas de se décomposer sous ces contradictions
56:04et surtout, est-ce que finalement, l'union européenne peut tomber?
56:07Qu'elle peut tomber, oui je crois
56:09mais en fait, tout peut tomber, on se le disait hier
56:11c'est-à-dire, Rome est tombée, tout tombera
56:13bon, tenons-le pour acquis
56:15à tout moment, les formes politiques humaines seront périmées un jour
56:18cela dit, pour l'État en présent
56:20il y a une chose, on a chacun ses petites passions à mon avis
56:22l'une des miennes, c'est faire l'histoire des États qui ne sont plus
56:25et des États qui naissent
56:26donc faites la liste des États, notamment, qui sont disparus en Europe depuis un siècle
56:29ce n'est pas une liste exhaustive
56:31mais l'Empire Austro-Hongrois, par exemple
56:33ce n'est pas un détail
56:34ensuite, l'Union soviétique, bien évidemment
56:37aussi la Tchécoslovaquie
56:39aussi la Yougoslavie
56:41qu'est-ce que toutes ces entités avaient en commun?
56:43il s'agissait d'entités supranationales
56:47qui prétendaient incarner leur légitimité
56:49ne tenaient pas de la nation, ne tenaient pas de l'histoire
56:51sauf l'Empire Austro-Hongrois
56:53qui était sur une autre logique
56:54c'était une légitimité archaïque, traditionnelle
56:56c'est une légitimité qui chaque fois dit
56:58nous sommes la prochaine étape dans l'histoire de l'humanité
57:00nous sommes porteurs d'un principe, le socialisme
57:02dans le cas de la Yougoslavie
57:03le socialisme aussi dans le cas de l'URSS
57:05une forme de post-nationalisme original
57:07dans le cas de la Tchécoslovaquie
57:08des États qui disaient
57:09nous avons dépassé la nation, nous sommes la prochaine étape
57:12et qu'est-ce qu'on voit chaque fois?
57:13ces entités post-nationales
57:15finissent par se fracturer
57:17finissent par se décomposer
57:18les États multinationaux sont faits pour mourir
57:21les États plurinationaux sont faits pour se décomposer
57:24sous leur contradiction
57:25alors là, on arrive à l'URSS
57:27bravo, pour une fois
57:29on arrive à l'Union Européenne, dis-je
57:31c'est même pas un mauvais coup sur ceux-là
57:33c'était même pas malveillant
57:34l'absurde révélateur
57:35c'est absolument, terriblement révélateur
57:36mais c'est la même chose
57:38l'Union Européenne, dis-je
57:39est une union idéologique avant d'être historique
57:41si elle était historique
57:42elle ne chercherait pas à programmer
57:44une substitution de population
57:46premièrement
57:47et ensuite, elle se présente comme la prochaine étape
57:49dans l'histoire de l'humanité
57:50c'est important
57:51l'Union Européenne nous dit
57:52nous sommes pas seulement un État civilisationnel
57:54comme peut l'être la Chine
57:55comme peut l'être l'Inde
57:56non, nous sommes la prochaine étape
57:58dans l'histoire humaine
57:59nous sommes le lieu du dépassement
58:00des anciennes appartenances
58:01c'est une technostructure antidémocratique
58:03quel que soit le gouvernement élu
58:05le pouvoir se maintient
58:06et plus encore
58:07n'oublions jamais que le pouvoir se donne le droit
58:08de sermonner
58:09le pouvoir européen
58:10de sermonner les États
58:12c'est un peuple qui va très mal
58:14donc c'est la doctrine de la souveraineté limitée
58:16comme on disait autrefois
58:17au temps de Moscou
58:18c'est la répression des nationalités
58:20aussi, les nationalités
58:21c'est dangereux
58:22parce que c'est une appartenance
58:23je le disais
58:24en fait qui résiste
58:25à sa reprogrammation européiste
58:27alors au terme de cela
58:28je me demandais à qui je voulais comparer
58:29Madame von der Leyen
58:30est-ce que c'est Brès-Geneve
58:31ou c'est Gromyko ?
58:33Brès-Geneve
58:34c'est l'incarnation en fait
58:36du leader soviétique
58:37au temps de la mutation
58:38sous le signe de l'URSS technostructurelle
58:40l'URSS qui avait perdu
58:41l'élan messianique
58:42l'URSS qui était absolument bureaucratique
58:44ou est-ce que c'est Gromyko ?
58:46qui précède Gorbatchev ?
58:47et qu'est-ce qui arrive avec Gorbatchev ?
58:49on le sait
58:50c'est la décomposition de l'Union européenne
58:52de ce point de vue
58:53le 9 juin
58:54c'est la décomposition de l'Union soviétique
58:58merci
58:59et de ce point de vue
59:00le 9 juin peut se présenter
59:01comme la première étape
59:02d'un tremblement de terre politique
59:04je ne fais pas de prophétie
59:06je ne fais pas de prévision
59:07mais ça va être la première étape
59:08d'une décomposition
59:09si l'histoire nous enseigne quelque chose
59:11il se pourrait que cette décomposition
59:12aille vite ensuite
59:13merci beaucoup Mathieu Bocoté
59:15merci Michel Thaube
59:16Charles Dornelas
59:17et Vincent Roy
59:18de vos éditos
59:19dans Face à l'Info
59:20tout de suite vous retrouvez
59:21évidemment à Pascal Pro
59:22pour l'heure des Pro 2
59:23et dès lundi vous retrouverez
59:24Christine Kelly
59:25à la présentation de Face à l'Info